ASSOCIATION MAROCAINE PERMANENTE ‫الـجـمـعـيـة الـمغـربـيـة الـدائـمـة‬

DES CONGRES DE LA ROUTE ‫لـمـؤتمـرات الـطـرق‬

11ème Congrès National de la Route à Dakhla ‫المؤتمر الوطني الحادي عشر للطرق بالداخلة‬

Apport des missions d’ingénierie géotechnique dans les projets routiers

S. HOUARI1, Y. MOUSSAOUI1 et M. MECHKOUR2

1SCG-Cadres au niveau du Service Chaussées et Géotechnique

2DEDRR-Chef de la Division des Etudes Routières et de Normalisation

Résumé :
Il est communément admis que l’amélioration du niveau de la qualité des travaux, et la
maîtrise des délais d’exécution et des coûts réels des ouvrages géotechniques constituent
un défi majeur pour le Ministère de l’Equipement et de l’Eau surtout en sites de configuration
jugée à haut risque géologique et/ou géotechnique.

Une bonne identification de ces risques impose nécessairement des investigations

géotechniques suffisantes et pertinentes en regard des besoins des différentes phases de
conception, voire des études d'exécution, ainsi que du suivi géotechnique en phase de
travaux.

Cette progressivité des études et des investigations permet de réduire les aléas
géotechniques imprévus pouvant affecter la réalisation des infrastructures routières. D’où
l’intérêt de la norme NF P94-500 (Novembre 2013), qui définit avec précision l’enchainement
des missions d’ingénierie géotechnique en vue d’assurer une adéquation entre ces missions
et les phases classiques de conception des projets routiers.

Consciente de cet enjeu, la Direction Générale des Routes a lancé diverses missions
géotechniques que ce soit dans le cadre de projets neufs ou pour le traitement des
instabilités de terrains déclenchés en phase de travaux ou en phase d’exploitation. Les cas
de figures sont très divers : La RN9 entre Marrakech et Ouarzazate, la Voie-Express El
Hajeb -Rissani, La RN8 entre Fès et Taounate etc.

Ce travail est l’occasion de dresser un bilan sur les retours d'expérience tirés des prestations
d’études et d’expertises géotechniques routières au prisme de l’adéquation de ces
prestations à la réalité du terrain et aux exigences de la Maîtrise d’ouvrage, et de souligner
l’intérêt de l’application des missions d’ingénierie géotechnique dans ces études.

Mots clés : Missions géotechniques, projets routiers, norme NF P94-500 (2013), retour
d’expérience.

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‫ملخص‪:‬‬
‫يشكل تحسين مستوى جودة األشغال وضبط كل من مدة تنفيذها والتكاليف الفعلية للمنشآت الجيوتقنية تحديا أساسيا بالنسبة لوزارة‬
‫التجهيز والماء وبالخصوص في المناطق المعروفة بمخاطر جيولوجية و‪/‬أو جيوتقنية‪.‬‬
‫من أجل تحديد المخاطر بصورة جيدة‪ ،‬من الضروري القيام باالختبارات الجيوتقنية الكافية والمالئمة الحتياجات مختلف مراحل‬
‫التصميم‪ ،‬بما في ذلك الدراسات التنفيذية وكذا التتبع الجيوتقني خالل مرحلة األشغال‪.‬‬
‫يمكن هذا التدرج في البحوث واالختبارات من تقليص المخاطر الجيوتقنية الطارئة والتي من شأنها أن تؤثر على سير األشغال‬
‫األساسية للطرق‪ .‬من هنا تبرز أهمية المواصفة القياسية ‪( NF P94-500‬نونبر ‪ ،)2013‬والتي ت ُ َع ِّرف بدقة تسلسل مهمات الهندسة‬
‫الجيوتقنية وذلك لضمان المالئمة بين هذه المهمات ومراحل التصميم الكالسيكية للمشاريع الطرقية‪.‬‬
‫وعيا منها بهذا الرهان‪ ،‬أطلقت المديرية العامة للطرق عدة مهمات جيوتقنية في إطار المشاريع الجديدة وكذلك من أجل دراسة أمان‬
‫المنحدرات الطرقية المعرضة لإلنهيار خالل مرحلة األشغال أو اإلستغالل ‪.‬تتعدد األمثلة في هذا اإلطار كمشروع الطريق رقم ‪9‬‬
‫الرابطة بين مراكش وورزازات ‪,‬الطريق السريع بين الحاجب والريصاني وكذلك‪ ,‬الطريق السريع بين فاس وتونات‪.‬‬
‫يعد هذا العمل فرصة لتقديم صورة عن الخبرات المكتسبة عبر الدراسات الجيوتقنية الطرقية مع تحليل مالءمتها للواقع الميداني‬
‫وكذلك إلشتراطات صاحب المشروع وإبراز أهمية تطبيق المهمات الجيوتقنية في هذه الدراسات‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬المهمات الجيوتقنية‪ ،‬المشاريع الطرقية‪ ،‬المواصفة القياسية ‪.NF P94-500‬‬

‫‪2‬‬
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Abstract:

It is commonly accepted that the level's improvement of the quality of works, and the respect
of deadlines of execution times and real costs of geotechnical works constitute a major
challenge for the Ministry of Equipment and Water, especially in configuration sites which is
deemed to be at a high geological and/or geotechnical risk.

A good identification of these risks necessarily requires sufficient investigations and relevant
geotechnics with regard to the needs of the different phases of design, seeing execution
studies, as well as geotechnical monitoring during the works.

This progressiveness of the investigations makes it possible to reduce unforeseen

geotechnical hazards that may affect the construction of roads infrastructure. Hence the
interest of the standard NF P94-500 (November 2013), which precisely defines the sequence
of engineering geotechnical missions in order to ensure an adequacy between these
missions and the classic phases of road projects' design.

Aware of this challenge, the General Directorate of Roads has launched various geotechnical
missions whether in the context of new projects or for the treatment of ground instabilities
triggered during the construction phase or during the exploitation phase. The scenarios are
very diverse: the RN9 between Marrakech and Ouarzazate, the Voie-Express El Hajeb -
Rissani, the Voie-Express Fes-Taounate, etc.

This work is an opportunity to take stock of the feedback from the services road geotechnical
studies and expertise through the prism of the adequacy of these services to the reality on
the ground and the requirements of the Project Management, and to highlight the interest of
applying geotechnical engineering missions in these studies.

Keywords: Geotechnical missions, standard NF P94-500, feedback.

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Sommaire
1. Introduction.................................................................................................................. 5
2. Problématique.............................................................................................................. 5
3. Synthèse de la Norme NF P 94-500 (Novembre2013) ................................................ 6
3.1 Intérêt et domaine d’application: ..................................................................................................... 6
3.2 Classification et enchaînement des missions d’ingénierie géotechnique :..................................... 6
ÉTAPE 1 : ÉTUDE GÉOTECHNIQUE PRÉALABLE (G1) ................................................................. 6
ÉTAPE 2 : ÉTUDE GÉOTECHNIQUE DE CONCEPTION (G2) ........................................................ 7
ÉTAPE 3 : ÉTUDES GÉOTECHNIQUES DE RÉALISATION (G3 et G 4, distinctes et simultanées) 8
DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE (G5) : ............................................................................................. 9

4. Exemples d’application de la norme NF P94-500 dans les projets routiers ...........10

4.1 Achèvement de l’étude de dédoublement de la RN8 entre Fès et Taounate du PK732+800 au
PK805+800 : .......................................................................................................................................... 10
4.2 Etude de la voie express sur la RN13 entre El Hajeb et Rissani : ............................................... 13
4.3 Etude des instabilités de talus entre Taddart2 et le col de Tichka sur la RN9. Mission
géotechnique G5 : ................................................................................................................................. 15

5. Conclusion : ................................................................................................................20
6. Bibliographie : ............................................................................................................21
7. ANNEXE : ....................................................................................................................22

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1. Introduction
Le bon aboutissement de tout projet routier est conditionné par la maîtrise des aléas et
risques pouvant compromettre sa réalisation, notamment ceux d’ordre géologique et
géotechnique. La gestion de ces risques est indispensable pour fiabiliser le délai de
réalisation, le coût final et la qualité de l’ouvrage. Elle doit être mise à jour au fur et à mesure
du déroulement des phases de conception et de réalisation du projet.
Dans cette perspective, la norme NF P94-500 a permis de bien structurer les missions
géotechniques, chacune d’entre elles permet de répondre à une étape du projet (Etude et
réalisation). Par contre, l’application de cette norme dans les projets routiers nationaux reste
jusqu’à présent limitée à des projets spécifiques.
Ce travail est ainsi l’occasion pour présenter cette norme, dresser des cas d’application tel
que défini par cette dernière et analyser l’apport de son application sur la réalisation des
projets routiers.

2. Problématique
Afin d’assurer une bonne maitrise des risques géotechniques inhérents à tout projet routier,
la connaissance du contexte géologique et géotechnique est primordiale. Une attention
particulière doit ainsi être accordée au volet géotechnique pour chaque phase d’étude ainsi
qu’en phase travaux.
Or, dans la pratique courante des projets routiers nationaux, avant le début de l’application
de la norme NF P94-500 (2013), au niveau des différentes phases de conception par
exemple, le volet géotechnique était en général réduit à un simple chapitre, noyé dans un
rapport de présentation traitant d’autres aspects tel que la géométrie, l’hydrologie, le trafic, le
climat, … Cette approche trouve par contre une justification dans le fait que les prestations
de missions géotechniques n’étaient pas distinguées de l’étude de conception au niveau du
prix de cette dernière, payée en général au km.
La réflexion sur l’application de cette norme a donc surgi pour essayer de résoudre ce
problème. La Direction Générale des Routes a accordé une importance particulière au volet
géotechnique au niveau des nouveaux CPS –Type des études. Les prestations des études
géotechniques sont ainsi définies en tant que missions bien distinguées des autres volets
des études et rémunérées en sus.

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3. Synthèse de la Norme NF P 94-500 (Novembre2013)

3.1 Intérêt et domaine d’application:

Les études géotechniques doivent répondre à la nécessité d’identifier les incertitudes et

risques induits et en réduire ainsi les impacts sur le projet ou les avoisinants ; par
application, en phase conception, de mesures préventives et en phase réalisation, de
dispositions correctives prédéfinies. La gestion efficace des risques doit comporter trois
volets nécessaires : Identification, évaluation et traitement.

En conséquence, il est particulièrement important de veiller à la bonne réalisation des

missions d’ingénierie géotechnique, en les synchronisant avec les phases de conception
puis de réalisation de l’ouvrage. Cette synchronisation doit être respectée par l’ensemble des
intervenants dans l’acte de construire pour assurer une bonne réalisation d’un aménagement
de site et/ou d’un ouvrage.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la norme NF P94-500 (30 Novembre2013) qui définit et
précise les différentes missions de l’ingénierie géotechnique et en donne une classification,
le contenu et les limites ainsi que leur enchaînement au cours de la conception, de la
réalisation et de la vie d’un aménagement de site ou d’un ouvrage.

Le but étant d’étudier les propriétés géotechniques des formations géologiques constituant le
sol et leurs incidences sur les aménagements de sites ou les ouvrages existants ou à
réaliser afin de contribuer à la maîtrise des risques géotechniques.

3.2 Classification et enchaînement des missions d’ingénierie

géotechnique :

L’enchaînement des missions contribue à la maitrise des risques géotechniques. Tout

ouvrage est en interaction avec son environnement géotechnique. Les parties prenantes
doivent associer l’ingénierie géotechnique au même titre que les autres ingénieries à la
maîtrise d’œuvre et ce, à toutes les étapes successives de conception puis de réalisation de
l’ouvrage.

Les missions géotechniques sont définies comme suit :

ÉTAPE 1 : ÉTUDE GÉOTECHNIQUE PRÉALABLE (G1)

Cette mission exclut toute approche des quantités, délais et coûts d’exécution des ouvrages
géotechniques qui entre dans le cadre de la mission d’étude géotechnique de conception
(étape 2). Elle est à la charge du maître d’ouvrage ou son mandataire. Elle comprend deux
phases :

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Phase Étude de Site (ES) :

Elle est réalisée en amont d’une étude préliminaire, d’esquisse ou d’APS pour une
première identification des risques géotechniques d’un site.
— Faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site et l’existence
d’avoisinants avec visite du site et des alentours.
— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou
en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Fournir un rapport donnant pour le site étudié un modèle géologique préliminaire, les
principales caractéristiques géotechniques et une première identification des risques
géotechniques majeurs.

Phase Principes Généraux de Construction (PGC)

Elle est réalisée au stade d’une étude préliminaire, d’esquisse ou d’APS pour réduire les
conséquences des risques géotechniques majeurs identifiés. Elle s’appuie obligatoirement
sur des données géotechniques adaptées.
— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou
en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Fournir un rapport de synthèse des données géotechniques à ce stade d’étude (première
approche de la ZIG, horizons porteurs potentiels, ainsi que certains principes généraux de
construction envisageables (notamment fondations, terrassements, ouvrages enterrés,
améliorations de sols).

ÉTAPE 2 : ÉTUDE GÉOTECHNIQUE DE CONCEPTION (G2)

Cette mission permet l’élaboration du projet des ouvrages géotechniques et réduit les
conséquences des risques géotechniques importants identifiés. Elle est à la charge du
maître d’ouvrage ou son mandataire et est réalisée en collaboration avec la maîtrise d’œuvre
ou intégrée à cette dernière.
Elle comprend trois phases :

Phase Avant-projet (AVP)

Elle est réalisée au stade de l’avant-projet de la maîtrise d’œuvre et s’appuie

obligatoirement sur des données géotechniques adaptées.
— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou
en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Fournir un rapport donnant les hypothèses géotechniques à prendre en compte au stade
de l’avant-projet, les principes de construction envisageables (terrassements, soutènements,
pentes et talus, fondations, assises des dallages et voiries, améliorations de sols,
dispositions générales vis-à-vis des nappes et des avoisinants), une ébauche dimensionnelle
par type d’ouvrage géotechnique et la pertinence d’application de la méthode
observationnelle pour une meilleure maîtrise des risques géotechniques.
Phase Projet (PRO)
Elle est réalisée au stade du projet de la maîtrise d’œuvre et s’appuie obligatoirement sur
des données géotechniques adaptées suffisamment représentatives pour le site.

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— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou

en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Fournir un dossier de synthèse des hypothèses géotechniques à prendre en compte au
stade du projet (valeurs caractéristiques des paramètres géotechniques en particulier), des
notes techniques donnant les choix constructifs des ouvrages géotechniques
(terrassements, soutènements, pentes et talus, fondations, assises des dallages et voiries,
améliorations de sols, dispositions vis-à-vis des nappes et des avoisinants), des notes de
calcul de dimensionnement, un avis sur les valeurs seuils et une approche des quantités.
Phase DCE / ACT
Elle est réalisée pour finaliser le Dossier de Consultation des Entreprises et assister le
maître d’ouvrage pour l’établissement des Contrats de Travaux avec le ou les entrepreneurs
retenus pour les ouvrages géotechniques.
— Établir ou participer à la rédaction des documents techniques nécessaires et suffisants à
la consultation des entreprises pour leurs études de réalisation des ouvrages géotechniques
(dossier de la phase Projet avec plans, notices techniques, cahier des charges particulières,
cadre de bordereau des prix et d’estimatif, planning prévisionnel).
— Assister éventuellement le maître d’ouvrage pour la sélection des entreprises, analyser
les offres techniques, participer à la finalisation des pièces techniques des contrats de
travaux.

ÉTAPE 3 : ÉTUDES GÉOTECHNIQUES DE RÉALISATION (G3 et G 4, distinctes et

simultanées)
Etude et suivi géotechnique d’exécution (G3) :
Cette mission permet de réduire les risques géotechniques résiduels par la mise en œuvre à
temps de mesures correctives d’adaptation ou d’optimisation. Elle est confiée à
l’entrepreneur sauf disposition contractuelle contraire, sur la base de la phase G2 DCE/ACT.
Elle comprend deux phases interactives :
Phase Étude :
— Définir si besoin un programme d’investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou
en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Étudier dans le détail les ouvrages géotechniques : notamment établissement d’une note
d’hypothèses géotechniques sur la base des données fournies par le contrat de travaux ainsi
que des résultats des éventuelles investigations complémentaires, définition et
dimensionnement (calculs justificatifs) des ouvrages géotechniques, méthodes et conditions
d’exécution (phasages généraux, suivis, auscultations et contrôles à prévoir, valeurs seuils,
dispositions constructives complémentaires éventuelles).
— Élaborer le dossier géotechnique d’exécution des ouvrages géotechniques provisoires et
définitifs : plans d’exécution, de phasage et de suivi.
Phase Suivi :
— Suivre en continu les auscultations et l’exécution des ouvrages géotechniques, appliquer
si nécessaire des dispositions constructives prédéfinies en phase Étude.

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— Vérifier les données géotechniques par relevés lors des travaux et par un programme
d’investigations géotechniques complémentaire si nécessaire (le réaliser ou en assurer le
suivi technique, en exploiter les résultats).
— Établir la prestation géotechnique du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et fournir les
documents nécessaires à l'établissement du dossier d'interventions ultérieures sur l'ouvrage
(DIUO).
Supervision géotechnique d’exécution (G4) :
Cette mission permet de vérifier la conformité des hypothèses géotechniques prises en
compte dans la mission d’étude et suivi géotechniques d’exécution. Elle est à la charge du
maître d’ouvrage ou son mandataire et est réalisée en collaboration avec la maîtrise d’œuvre
ou intégrée à cette dernière.
Elle comprend deux phases interactives :
Phase Supervision de l’étude d’exécution
— Donner un avis sur la pertinence des hypothèses géotechniques de l’étude géotechnique
d’exécution, des dimensionnements et méthodes d’exécution, des adaptations ou
optimisations des ouvrages géotechniques proposées par l’entrepreneur, du plan de
contrôle, du programme d'auscultation et des valeurs seuils.
Phase Supervision du suivi d’exécution
— Par interventions ponctuelles sur le chantier, donner un avis sur la pertinence du contexte
géotechnique tel qu’observé par l’entrepreneur (G3), du comportement tel qu’observé par
l’entrepreneur de l’ouvrage et des avoisinants concernés (G3), de l’adaptation ou de
l’optimisation de l’ouvrage géotechnique proposée par l’entrepreneur (G3).
— donner un avis sur la prestation géotechnique du DOE et sur les documents fournis pour
le DIUO.
DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE (G5) :
Pendant le déroulement d’un projet ou au cours de la vie d’un ouvrage, il peut être
nécessaire de procéder, de façon strictement limitative, à l’étude d’un ou plusieurs éléments
géotechniques spécifiques, dans le cadre d’une mission ponctuelle. Ce diagnostic
géotechnique précise l’influence de cet ou ces éléments géotechniques sur les risques
géotechniques identifiés ainsi que leurs conséquences possibles pour le projet ou l’ouvrage
existant.
— Définir, après enquête documentaire, un programme d’investigations géotechniques
spécifique, le réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats.
— Étudier un ou plusieurs éléments géotechniques spécifiques (par exemple soutènement,
causes géotechniques d’un désordre) dans le cadre de ce diagnostic, mais sans aucune
implication dans la globalité du projet ou dans l’étude de l’état général de l’ouvrage existant.
— Si ce diagnostic conduit à modifier une partie du projet ou à réaliser des travaux sur
l’ouvrage existant, des études géotechniques de conception et/ou d’exécution ainsi qu’un
suivi et une supervision géotechniques seront réalisés ultérieurement, conformément à
l’enchaînement des missions d’ingénierie géotechnique (étape 2 et/ou 3).

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4. Exemples d’application de la norme NF P94-500 dans les

projets routiers

Cette partie constitue une illustration de l’application de la norme précitée à travers des
exemples variés de projets routiers suivis par la Direction des Etudes, du Développement et
de la Recherche Routière relevant de la Direction Générale des Routes.

4.1 Achèvement de l’étude de dédoublement de la RN8 entre

Fès et Taounate du PK732+800 au PK805+800 :

Le ministère de l’Equipement et de l’Eau a passé un marché pour la réalisation de

l’achèvement de l’étude de dédoublement de la RN8 entre FES et TAOUNATE du
PK732+800 au PK805+800 sur 73 Km subdivisé en 4 lots, conformément à un Cahier de
Prescriptions Spéciales définissant avec précision la consistance de l’étude pour les
différentes composantes du projet, notamment le volet géotechnique, cette partie a été
élaboré par application de la NF P94-500 (Novembre 2013).

Il convient de préciser que la première étude ne détaillait pas ce volet en bien distinguant les
livrables des missions géotechniques comme le prévoit la présente étude.

Les missions d’ingénierie géotechnique ont été détaillées au niveau du CPS comme suit :

Une expertise géotechnique :

Elle a été réalisée en deux étapes :
Première phase rentre dans le cadre de la mission G1, elle consiste à classer les zones
d’intervention en zone à diagnostiquer (Zones à traiter dans le cadre de la mission G1-ES) et
zones à étudier (Zones à traiter dans le cadre de la mission G2-AVP).
Cette partie constitue une étude d’évaluation des risques géotechniques et géologiques des
instabilités de terrain.
A l’issu de cette étape, le diagnostic doit être clair et les instabilités et /ou risques
d’instabilités doivent être cernés avec détermination des causes probables qui ont conduit à
leurs apparitions.
Jusqu’ici et pour le lot 1, le BET a livré un rapport de diagnostic comportant les zones à
risques qui sont principalement caractérisées par : Des déblais de grandes hauteurs, des
anciens glissements, la présence de sol marneux, le risque de dissolution des argiles et
marnes salifères.
Les figures ci-après illustrent les différents risques constatés :

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Figure1 : Exemple de passage en déblai pour
l’élargissement de la route au niveau du PK 5+000-
PK7+000 (Extrait du rapport de CID).
Figure3 : Exemple d’affleurement de formation Marno-calcaire altérée (Extrait du rapport de CID).
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Figure2 : Exemple de glissement par sapement en aval
affectant la plateforme de la chaussée au PK 747+500
de la RN8 (Extrait du rapport de LPEE).
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Figures 4 et 5 : Exemples de présence des argiles et marnes salifère (Risque de dissolution) (Extrait du rapport de CID).

Figure 6 : Exemple d’indice de dissolution des marnes PK 754 de la RN8 (Extrait du rapport de CID).

Deuxième phase «Etude d’avant-projet » : cette mission est menée conformément à la

phase G2-AVP, le but étant de proposer des variantes de solutions de traitement des
instabilités ou des risques identifiés dans chaque zone précédemment définie, le livrable de
cette mission doit fournir l’ébauche dimensionnelle d’un profil type de solution de traitement
de chacune des zones à étudier et réduire les conséquences des désordres et risques
géotechniques et géologiques identifiés.
A l’issue de cette étape, un livrable complet doit être fourni comportant toutes les variantes
de solutions envisageables avec méthodologie de calcul et de dimensionnement, des plans
…. Et ce pour chacune des zones à étudier. L’objectif est de faciliter le choix de la variante à
retenir dans la suite de l’étude.
Un programme d’investigations géotechniques a été fourni par le BET pour le lot 1.

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Mission : Etude d’exécution :

Cette phase de l’étude regroupe pour le volet géotechnique les prestations suivantes :
Une étude de structures de chaussée : le BET a remis, pour le lot 1, un rapport de
dimensionnement des structures de chaussée avec deux variantes.
Un rapport géotechnique : le livrable doit contenir tous les résultats, mesures et lectures
des investigations effectuées avec analyse des interprétations détaillées de ces résultats.
Les rapports des investigations géotechniques réalisées par le laboratoire doivent faire
l’objet d’une analyse détaillée de la part du BET qui ne doit pas se contenter à les joindre en
annexe.
Un projet d’exécution des solutions de traitement :
Cette partie de l’étude rentre dans le cadre de la phase G2-PRO, elle doit être établie à partir
de toutes les données issues des autres missions.
Le livrable doit comprendre tous les éléments nécessaires pour la réalisation des travaux
pour chacune des zones étudiées avec toutes les justifications de dimensionnement et de
calcul nécessaires.
Pour le lot 1, les solutions retenues basées principalement sur le terrassement des marnes à
une pente de 3H/2V ou 2H/1V selon la hauteur du talus, ont fait l’objet de dimensionnement
et de notes de calculs justificatives.

4.2 Etude de la voie express sur la RN13 entre El Hajeb et

Rissani :

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’étude de la voie express sur la RN13 (sur 367 km) et la
RN10 (sur 14km) entre EL HAJEB et RISSANI sur une longueur totale d’environ 381 km.

Il comporte les deux missions géotechniques « Etude Géotechnique Préalable - G1 » et

« Etude Géotechnique de Conception – G2 » de la norme NF P94-500 (version de 2013).

Pour illustrer l’application cette norme, ci-après sera dressé l’exemple de la mission G1 –
phase Etude de Site – ES du lot n°2 reliant ZAÏDA et RICH sur 108km.

Les différents axes développés par le rapport de la mission susmentionnée sont schématisés
dans le tableau suivant en comparaison avec le contenu correspondant à cette mission tel
que précisé par l’article 7 de la norme NF P 94-500 (2013) :

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NF P 94-500 *
Rapport G1-Phase ES
Lot n°2 : ZAÏDA – RICH Prestations à réaliser et documents
à fournir par l’ingénierie géotechnique

- Contexte géologique régional : Géomorphologie, litho- - Les données collectées lors de la

stratigraphie et hydrogéologie ; réalisation de cette phase de la
mission ;
- Contexte géologique du couloir abritant le projet : établi sur
la base de la carte structurale du Maroc et sur des données - Le modèle géologique préalable du
bibliographiques générales en attente de la confirmation de site ;
ces données par des reconnaissances géotechniques - Les zones d’implantation
adéquates « Schéma structural des domaines préférentielles et les zones à éviter, la
sensibilité des sols aux tassements,
géologiques » ;
l’opportunité de créer ou non des
- Géotechnique des matériaux du couloir : cadre général ; sous-sols, les risques d’instabilité de
- Impact topographique, géologique et hydrogéologique sur versants, l’identification des risques
naturels ;
le tracé : indications générales, mention de contraintes
particulières (réseau de mines souterraines abandonnées, - Les incertitudes et risques
géotechniques qui subsistent après
risques d’érosion, d’instabilité de blocs rocheux, …)
cette phase de la mission quant à la
- Données sismiques. connaissance du site ;
- Les types d’investigations
envisageables pour réduire ces
incertitudes et risques géotechniques.

Tableau 1 : Comparaison des axes développés dans le livrable du BET et ceux demandés par la Norme.
( )
* : Extrait du (Tableau 7.2.3)

S’agissant du point de départ des différentes études géotechniques successives, la phase

ES de la mission G1 comporte une enquête documentaire visant à établir une première
connaissance géologique et géotechnique ainsi qu’une visite du site avec recueil des
observations sur les difficultés apparentes d’ordre géotechnique, géologique, …

Sur la base de cette première approche du site, un programme d’investigations

géotechniques doit être établi. Dans cet exemple, le tracé n’étant pas encore arrêté, la
campagne géotechnique n’a été définie qu’au niveau de la deuxième phase de la mission G1
à savoir la phase G1-PGC.

Globalement, le contenu de ce rapport est satisfaisant vis-à-vis des prestations précisées par
la norme. Toutefois, des améliorations peuvent être apportées au livrable de la présente
mission telle que une délimitation approchée des zones à risques et l’ajout d’esquisses et
schémas illustratifs.

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4.3 Etude des instabilités de talus entre Taddart2 et le col de

Tichka sur la RN9. Mission géotechnique G5 :

Dans le cadre des travaux d’amélioration du niveau de service de la RN9 reliant Marrakech
et Ouarzazate, l’exemple qui sera exposé dans cette partie concerne l’analyse des
instabilités de cinq zones du lot 1 de la RN9 entre Taddart2 et le col de Tichka et l’étude
d’exécution des solutions de confortement correspondantes.
Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une mission G5, complétée par une reconnaissance
géotechnique détaillée, sur laquelle a été basée l’étude d’exécution réalisée par la suite.
La mission G5 consiste à évaluer les instabilités en termes de :
• Délimitation des zones d’instabilité ;

Figure 7 : Zones d’instabilité sur le tronçon 1 de la RN9 entre Taddart2 et le col Tizi N’Tichka.

• Détermination des types d’instabilités ;

Figure 8 : Exemple de profil schématique et schéma géologique de rupture au niveau de la zone 1.

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Figures 9 et 10 : Exemple de risque d’instabilité : fissures dans le talus aval de la PF inf (à gauche) ; purge en crête du talus
rocheux de la PF sup (à droite) de la zone 5-6.

• Campagne de reconnaissances géotechniques et interprétation des résultats.

Figure 11 : Exemple de plan d'implantation des sondages cas de la zone 5.

Le tableau ci-après récapitule la synthèse de la mission G5 pour les 5 zones étudiées ainsi
que le principe de traitement proposé pour chacune :

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Point d’instabilité Type d’instabilité Principe de traitement

Ecroulement du talus amont de la plateforme Clouage de la plateforme inférieure
Zone 1 : PT192/194
inférieure selon une géométrie plus ou moins associé à un béton projeté pour
PK338+300/338+400
circulaire limiter les effets des précipitations
PF inf :
Continuer le délestage du dépôt.
Glissement du talus aval de la PF inf,
Renforcement de la chaussée par
(surcharge importante sur un versant à forte
géogrilles + drainage soigné.
Zone 2 : PT210/215 pente).
PF sup :
PK338+817 Délestage partiel du dépôt (déjà réalisé).
-Clouage du déblai
Talus amont de la PF sup : glissement banc
-ou terrassement (variante retenu)
sur banc.
-Changement du tracé : variante
non retenue
Clouage du talus amont de la PF
Zone 3 : PT314/318
Glissement banc sur banc. inf, associé à un béton projeté de
PK340+546
protection
Masse meuble de surface présentant des Purge des terrains meubles sur une
Zone 4 : PT350/360
fissures épaisseur (sur 2 ou 3 m en
PK341+163/341+373
Délestage partiel déjà réalisé moyenne)
-Soutènement par rangée de pieux
2 glissements au niveau la PF inf : BA + ancrage dans le substratum
-surface « superficielle » à la base des -ou Soutènement par clouage et
formations très meubles c’est-à-dire vers 8 à pieux battus jointifs + ancrage dans
10 m de profondeur, le substratum: variante non
-et l’autre plus profonde (20 à 25 m) au toit retenue
Zone 5 : PT400/411 du substratum sain. -ou Changement du tracé : variante
PK341+913 Les mouvements sont favorisés par de non retenue
probables écoulements d’eau aux interfaces -Renforcement de la chaussée de la
entre formations plus ou moins perméables. plateforme inf par géogrilles +
- dépôt au niveau du lacet de la route à une drainage soigné
pente de talus de près de 45°, instable à long -Par ailleurs, purger au moins
terme. partiellement le grand dépôt situé
dans le lacet.
Tableau 2: Type d'instabilité et principe de traitement des 5 zones étudiées du lot 1 de la RN9 entre Taddart 2 et le col de
TiziN’Tichka.

De même que dans l’exemple précédent, le tableau ci-après donne les principaux axes du
dossier des missions réalisées ainsi que les prestations demandées par la norme NF P94-
500 :

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Dossier de l’étude
Partie Reconnaissance et Diagnostic
[Etude ]
— Localisation des zones instables ;
— Contexte géologique régional et local
;
—Description donnant le cadre
lithologique, une analyse structurale, en
plus des reconnaissances de divers
types : naturalistes, pressiométriques et
d’auscultation par des suivis par
inclinomètre. Ces investigations
permettent de délimiter les zones
instables et de définir les mécanismes
qui gèrent l’instabilité ;
— Synthèse du diagnostic par zone en
se basant sur les résultats des
investigations et reconnaissances ;
— Notes d’hypothèses : géométrie de
calcul, sismicité du site, hydrogéologie
du site, hypothèses de charge,
approche de calcul et modèle
lithologique de calcul pour chaque zone,
données structurales et paramètres
mécaniques, …
Partie Etude d’Exécution [Etude ]
— Dimensionnement et implantation ;
— Solutions de confortement : résultats
de calculs justificatifs ;
— Sécurités obtenues ; Mise en place
et contrôle des ancrages ; Critère de
durabilité ; Dispositions de drainage ;
Essais sur les ancrages ;
— Avant-métrés ;
— Plans d’exécution ;
— Notes de calculs de stabilité.
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DIAGNOSTIC GEOTECHNIQUE G5 : Prestations à réaliser et
documents à fournir par l’ingénierie géotechnique
— tenir compte des documents de référence utilisés (normes,
recommandations, …) ;
— présenter les données collectées lors de la réalisation de cette
mission ;
— identifier et valider les résultats à prendre en compte, issus des
études géotechniques préalables ;
— fournir les hypothèses géotechniques à prendre en compte au
stade du diagnostic ;
— étudier un ou plusieurs éléments géotechniques spécifiques
(par exemple causes géotechniques d’un désordre) dans le cadre
de ce diagnostic ; indiquer les principes généraux de solutions ou
de construction envisageables(ouvrage sans sinistre) ou encore
de réparation envisageable (ouvrage avec sinistre) ;
— indiquer les incertitudes et risques qui subsistent, identifiés
après cette mission ;préciser notamment l’influence de cet
(ces)élément(s) géotechnique(s) sur les risques géotechniques
identifiés pour le projet ou l’ouvrage existant ;
— préciser les investigations complémentaires pour réduire ces
incertitudes et les conséquences de ces aléas ;
G2 – PHASE PRO : Prestations à réaliser et documents à fournir par
l’ingénierie géotechnique
—Rédiger une note de synthèse géotechnique ;
—Conception des ouvrages géotechniques :
1. Établir des notes techniques concernant les choix
constructifs des ouvrages géotechniques et les dispositions
particulières :
Notes techniques sur :
▪ les choix constructifs des ouvrages : terrassements,
▪ soutènements, fondations ;
▪ Pour chaque note, préciser notamment :
▪ les aspects géotechniques en relation avec l’ouvrage
▪ (ou la partie d’ouvrage) étudié ;
▪ les diverses solutions techniques possibles et les choix
recommandés ;
▪ dans le cas des terrassements : les fouilles à talus
(pentes, protections et autres dispositions), les fouilles à
l’abri de soutènements, les méthodes types, le traitement
du fond de fouille, la maîtrise de la nappe ou des venues
d’eau ;
▪ dans le cas des soutènements : la préconisation du type
de soutènement à retenir, le phasage d’exécution ;
▪ dans le cas des fondations : les dispositions à détailler
pour les fondations spéciales (puits, pieux, barrettes,
parois moulées…) ;
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▪ dans tous les cas, les documents de référence utilisés

(normes, recommandations, DTU et autres)
▪ Dispositions particulières concernant les nappes

2. Élaborer et fournir les notes de calcul de dimensionnement

de niveau projet pour les ouvrages géotechniques
concernés :
▪ Rappeler les hypothèses de calcul qui découlent
directement des notes techniques
▪ Donner les valeurs caractéristiques nécessaires au
dimensionnement des ouvrages retenus.
Ce dimensionnement de niveau projet doit concerner en
particulier :
▪ les dispositifs de maîtrise de la nappe ;
▪ la stabilité des talus et des soutènements ;
▪ la force portante des fondations (sécurité par rapport
▪ à la rupture) ;
▪ le comportement des fondations soumises aux diverses
▪ sollicitations prévues (déplacements verticaux et
▪ horizontaux, moments et autres) ;
▪ les valeurs seuils associées au projet et aux avoisinants,
▪ notamment lors de la mise en place de la méthode
▪ observationnelle.
▪ Souligner les incertitudes qui subsistent et les risques
▪ géotechniques résiduels,
▪ Recommander les études à faire pour la poursuite du
projet

3. Approcher les quantités, délais et coûts d’exécution des

ouvrages géotechniques compte tenu de l'ouvrage global
défini (structure, aménagements périphériques,
équipements,...).
▪ Faire une approche des quantités résultant des notes
de dimensionnement.
▪ Faire une approche des coûts correspondants.
▪ Définir les moyens souhaitables à mettre en œuvre et en
déduire les cadences des travaux et les délais partiels
possibles.
Tableau 3

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5. Conclusion :
Le volet géotechnique est considéré comme un aspect primordial déterminant le bon
déroulement des projets routiers, la non maitrise des risques associés peut avoir des
répercussions directes sur la qualité, le coût et le délai de réalisation.

Consciente de cet enjeu, la Direction Générale des Routes porte un intérêt particulier à ce
volet et ce dès les premières étapes de conception de tout projet particulièrement ceux
réalisés dans des sites à configurations géologique et géotechnique difficiles.
C’est dans ce cadre que plusieurs missions géotechniques sont prévues que ce soit dans le
cadre de projets neufs ou pour le traitement des instabilités de terrains déclenchés en
phases de travaux ou d’exploitation.

Les exemples figurés dans le cadre du présent article constituent les premiers cas de projets
routiers où la Direction Générale des Routes a expérimenté l’application de la norme NF
P94-500 (Novembre 2013) par le recours à des prestations d’ingénierie géotechnique qui
sont rémunérées à des prix distincts dans les marchés.

En pratique, les livrables des missions géotechniques présentent toutefois des éléments qui
doivent faire l’objet d’améliorations. On cite à titre d’exemple la nécessité
d’accompagnement de l’équipe par des experts qui doivent intervenir tout au long de l’étude
et non seulement au stade des études préalables.
De plus, le niveau de détail de l’étude en termes de données collectées, des risques
identifiés et leurs interactions avec l’ouvrage projeté doit être amélioré afin de maitriser les
risques.

Pour la réussite de cette application, il est nécessaire d’assurer une certaine synchronisation
d’une part entre les différentes phases effectives de conception générale de l’ouvrage avec
les missions géotechniques, et d’autre part, entre les différentes phases des missions
géotechniques elles-mêmes.

En guise de conclusion, il y a un réel intérêt à généraliser l’application des missions

géotechniques dans les projets routiers, néanmoins ceci nécessite la contribution et
l’engagement de toutes les parties prenantes.

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6. Bibliographie :
▪ [1] : NF P94-500 (Novembre 2013) : Missions d’ingénierie géotechnique – Classification et Spécifications.
▪ [2] :10ème congrès la route : «Amélioration du niveau de service et de sécurité et maintien de la
fonctionnalité des routes dans des sites instables : Cas de la RN9 reliant Marrakech et Ouarzazate -
tronçon entre Taddart 2 et le col Tizi N’Tichka ».
▪ [3] : CPS de l’étude d’Achèvement de l’étude de dédoublement de la RN8 entre Fès et Taounate du
PK732+800 au PK805+800.
▪ [4] Livrable de l’étude d’Achèvement de l’étude de dédoublement de la RN8 entre Fès et Taounate du
PK732+800 au PK805+800 –BET CID/LPEE.
▪ [5] Livrable de l’étude de la voie express sur la RN13 entre El Hajeb et Rissani - « Mission G1-ES » - BET
NOVEC.
▪ [6] Livrable de l’étude des instabilités de talus entre Taddart2 et le col de Tichka sur la RN9- BET
[TERRASOL/ SEMARTEC].

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7. ANNEXE :

Tableau synthétique de l’enchainement des missions géotechniques de la

norme

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