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16 Dec 2018 12:41

Corrigés de TDs de mécanique des fluides.

Olivier LOUISNARD
Copyright O. Louisnard, Mines d’Albi. Copie de benhaddouhamza97@gmail.com

28 novembre 2017

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Tube rempli de plusieurs fluides


1.
pA = pB + ρgh
pB = pC − dA ρgh1
pC = pD − dM ρgh2
pD = patm + dH ρgh3
donc en sommant :
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pA = patm + ρg (h − dA h1 − dM h2 + dH h3 )

2. A.N. :

pA − patm = −11380 Pa

Bouée conique
On écrit l’équilibre entre Archimède et le poids :
FA = −ρVimmergé g
FP = dρV g
soit
Vimmergé
=d
V
Il n’est pas nécessaire de connaı̂tre la formule du volume d’un cône (= πR2 h/3).
Il suffisait de voir que le volume est proportionnel à la surface de la base fois la
hauteur 1 . Donc :
SI hI
=d
Sh
Or SI /S = (RI /R)2 et en appliquant Thalès, RI /R = hI /h donc finalement
 3
hI
=d
h
et donc

hI = hd1/3 .

1. Il est remarquable de voir que la moitié des étudiants n’a pas su reproduire le raisonnement
ci-dessous alors que (vérifié avec mon fils) c’est un résultat de cours de troisième

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Expérience de Torricelli

L’exercice démontre l’occurrence de pressions négatives dans les liquides. J’ai re-
marqué que de nombreux enseignants, y compris en fac, ignoraient cette possibilité,
et la remettaient parfois violemment en cause. Il existe pourtant un livre sur le su-
jet, et de nombreux phénomènes physiques y sont reliés. L’approche historique est
passionnante . . .
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1. Application de l’hydrostatique p(h) = patm − ρgh. Attention au signe.


2. Ce ne peut être que de la vapeur de mercure puisqu’il n’y avait pas d’air au
départ. Il y a équilibre entre le liquide et la vapeur donc pression au niveau de
l’interface = pS = 0.165 Pa, très faible. On vérifie que c’est compatible avec
la question 1 : on doit avoir p ' 0 pour h = 0.76 m :

p(0.76m) = 101300 − 13546 × 9.81 × 0.76 ' 300 Pa

C’est bien proche de zéro (3/1000ème de la pression atmosphérique) aux incer-


titudes près sur h. Donc l’explication est correcte.
3. C’est la pression atmosphérique qui pousse sur le mercure dans le bas (les
bouboules constituant le gaz tapent en permanence dessus) et le fait monter
dans le tube. On a donc un baromètre.
La conclusion de tout cela : il est impossible que le liquide monte à plus de
(patm − pS )/(ρg) ' patm /(ρg), parce que la pression ne peut devenir nulle. Ca
donne environ 10 m pour de l’eau. Ce résultat est présent dans l’inconscient
collectif des scientifiques, et probablement dans le vôtre, qui lisez ces lignes.
Et pourtant. . .
4. . . . Huyghens l’a fait, d’abord chez lui, puis en direct à l’académie des sciences
pour convaincre ses contemporains. Ensuite, l’histoire est retombée après plu-
sieurs essais infructueux par d’autre personnes (Boyle notamment).
Faisons le calcul de la pression en haut de la colonne de 1m50 que Huyghens
a mis en évidence :

p = 101325 − 13546 × 9.81 × 1.5 ' 300 Pa = −98000 Pa

soit quasiment moins la pression atmosphérique, ce qui démontre que la pres-


sion peut donc bien devenir négative dans un liquide si on ne nuclée pas de
bulle, ce que Huyghens a évité en dégazant le liquide. Une pression négative
c’est une tension, comme on en crée couramment dans un solide par exemple
dans un essai de traction mais aussi quand vous arrachez un clou.
Cette propriété vient du fait qu’il existe des forces de cohésion dans un liquide,
qu’on ne peut rompre que pour une tension très grande, qui fait nucléer une
bulle de vapeur de façon homogène. Attention on parle de liquide dégazés et
très propres, sans quoi des bulles d’air submicroniques pré-existent, en suspen-
sion ou piégées dans des impuretés solides (notamment celles du récipient),
et vont se remplir de vapeur dès que la pression extérieure atteint en gros la
tension de vapeur. Le dégazage élimine ces nuclei. De plus il faut qu’il y ait

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une force d’adhérence entre le tube de verre et le mercure. C’est bien le cas,
c’est le même principe que la montée capillaire.
Ainsi la limite théorique de rupture est pour l’eau de −1000 bar, le record
expérimental étant de −400 bar, obtenus par centrifugation d’un tube centré
sur l’axe.
Les pressions négatives existent dans la nature : elles sont responsables de la
montée de la sève (la sève est essentiellement composée d’eau, et de nombreux
arbres sont plus grand que la limite patm /(ρeau g) ' 10 m), les ventouses des
poulpes développent des tension de −2.5 bar. Parallèlelement, une onde ultra-
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sonore de puissance peut créer temporairement des dépressions de l’ordre de


−2 ou −3 bar.

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Question 2 : On utilise Bernoulli entre l’entrée et la sortie, sur la ligne de symétrie :


1 1
p1 + ρv12 = p2 + ρv22
2 2
avec p2 = patm puisque l’écoulement débouche à l’atmosphère. On a donc :

1 1 Q2
p1 − patm = ρv12 (K 2 − 1) = ρ 2 (K 2 − 1)
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2 2 S1

On voit donc qu’à cause du convergent, il y a une surpression à l’entrée. Si on avait


un divergent ce serait l’inverse. L’application numérique donne

p1 − patm = 6333 Pa

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Tubes piézométriques - Tubes de Pitot

hB
A”

hA
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A’

A B
S
v

1. Il faut d’abord faire comprendre aux étudiants que le fluide dans les deux
tubes de mesure est immobile, ce qu’ils sentent en général bien intuitivement.
Plusieurs éléments de réponse :
• Si le fluide était mobile, on ne serait pas en régime permanent. Effective-
ment au démarrage de la manip les tubes sont vides.
• Ce qui maintient le fluide à ces hauteurs, c’est la pression correspondante
à l’entrée du tube (point A’ et S).
En conclusion : On peut utiliser les lois de l’hydrostatique dans les tubes. On
a donc :
pA0 − patm = ρg|A0 A”| pS − patm = ρghb
Mais pour le tube piezometrique, entre A’ et A, on peut aussi écrire la loi de
l’hydrostatique, car on traverse un écoulement prallèle perpendiculairement à
la direction de la vitesse (cf. cours). Au final tout se passe comme si on écrivait
la loi de l’hydrostatique directement entre A” et A.
Ensuite pour le tube de Pitot, il faut évaluer pS . C’est un point d’arrêt de
l’écoulement (si on vous demande pourquoi, on voit que c’est lié à l’immobilité
du fluide dans le tube . . .), par conséquent en supposant l’écoulement de fluide
parfait entre un point B légèrement en amont et S, on peut appliquer la formule
de Bernoulli (en incompressible et hypothèse stationnaire) :
1
pS = pB + ρv 2
2

pA − patm pB + ρv 2 /2 − patm
hA = hB =
ρg ρg

SI les deux tubes de mesure sont placés approximativement au même point


de l’écoulement (au sens où il n’y a pas de variation notable d’altitude ou de

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section entre les deux points), on a alors pA = pB et va = vB = v, on la


différence entre les hauteurs donne une information sur la vitesse :

v2
hB − hA =
2g
La différence de hauteur entre les deux tubes, s’ils sont voisins, donne donc
une information sur la vitesse, et donc sur le débit si on connaı̂t la section.
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2. On voit sur le dessin que les niveaux H1 et H2 dans les tubes de Pitot par
rapport au sol sont les mêmes. C’est facile à comprendre. D’après la question 1,
la hauteur Hi pour i = 1, 2 vaut :
pi + ρvi2 /2 − patm
Hi = zi + hBi = zi +
ρg
 
1 1 2 patm
= pi + ρvi + ρgzi −
ρg 2 ρg

On voit que si la formule de Bernoulli est applicable entre 1 et 2 (donc si le


fluide peut être considéré comme parfait), la parenthèse est la même pour i = 1
ou 2, et par conséquent on a alors H1 = H2 , ce qu’on voit sur le dessin. La
hauteur H représente l’énergie mécanique du fluide, matérialisée en hauteur,
et ce quels que soient les changements de section et d’altitude entre 1 et 2.
En réalité, si les points 1 et 2 sont assez éloignés, les pertes de charge (d’énergie
mécanique) ne seront plus négligeables et seront matérialisées par une hau-
teur H2 plus faible que H1 .

La hauteur par rapport au sol dans un tube de Pitot représente l’énergie


mécanique, ou “charge” du fluide.
2 p
La grandeur H = (z + v2g + ρg est appelée “hauteur de charge”. Elle diminue
dans le sens de l’écoulement à cause des frottements visqueux. Elle augmente
au passage d’une pompe ou de tout système cédant de l’énergie au fluide, par
exemple une pompe.
Si les hypothèses de la formule de Bernoulli sont valables, la hauteur de
charge H est constante le long de l’écoulement.

Pour les explications des hauteurs dans les tubes piezo, il suffit de rappeler
que d’après la question 1, la différence de hauteur entre piezo et Pitot vaut
v 2 /2g. Or en 2 la section est plus faible, donc la vitesse est plus grande, et par
conséquent la différence hB − hA est plus grande en 2 qu’en 1, ce qu’on voit
sur le dessin.

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Antenne de Prandtl (dite aussi “tube de Pitot”)

Pour le changement de terminologie, c’est bien Prandtl qui a eu l’idée de l’orifice


latéral pour mesurer une pression relative, Pitot, lui, a simplement eu l’idée de
placer un orifice face à l’écoulement pour créer un point d’arrêt (voir exo précédent).
L’antenne de Prandtl étudiée dans cet exo est pourtant souvent appelée abusivement
“tube de Pitot” dans le grand public, et est désormais tristement célèbre après le
crash de l’avion Rio-Paris en 2009, attribué au givrage des “sondes Pitot”.
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U∞ U∞
O’ A’

B
A
h

O S T
U∞

• On prend un point O à l’infini amont du point S et on considère la ligne de


courant entre ces deux points. Puis on applique Bernoulli le long de cette ligne
de courant, en remarquant que S est un point d’arrêt de l’écoulement (si ce
n’était pas le cas, du fluide rentrerait dans l’orifice en permanence. . .). On a
donc :
1 2
pO + ρU∞ = pS
2
Il y a donc une surpression en S appelée pression dynamique (celle qu’on
ressent en passant la main par la fenêtre de sa voiture et en la mettant face à
l’écoulement).
• On prend un point O’ “suffisamment loin” au dessus de O et on tire une ligne
de courant jusqu’en A’, à l’applomb de l’ouverture en A. La ligne de courant
est horizontale si on prend O’ suffisamment haut pour que A’ soit à l’extérieur
de la couche limite. On a :
vA0 = vO0 ,
ce qu’on pourrait justifier en tirant une deuxième ligne parallèle et en ap-
pliquant la conservation du débit. De plus O et O’ sont deux points infinis
amont de l’obstacle et OO’ est perpendiculaire à l’écoulement. Entre O et O’,
la pression varie donc de façon hydrostatique et on a :

pO = pO0 + ρg(zO0 − zO )

La couche limite sera définie ultérieurement mais on peut leur expliquer que :

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— Elle est la seule zone du fluide où l’écoulement est perturbé par l’obstacle.
A l’extérieur, on montrera que le modèle de fluide parfait est utilisable.
Cela justifie l’utilisation de Bernoulli ici entre O’ et A’, qui s’écrit sim-
plement :
pA 0 = pO 0
— Perpendiculairement à la paroi solide, la pression varie de façon hydrosta-
tique, parce que l’écoulement est environ unidirectionnel. En réalité, il ne
l’est pas tout-à-fait dans la CL, mais la théorie de Blasius montre que la
pression dans l’écoulement laminaire sur une plaque plane est constante
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au premier ordre. Donc :

pA0 = pA + ρg(zA − zA0 )

On a donc au final :
1 2
pS = ρU + pO0 + ρg(zO0 − zO )
2 ∞
1 2
= ρU + pA + ρg(zA − zA0 ) + ρg(zO0 − zO )
2 ∞
1 2 D
= ρU∞ + pA + ρg
2 2
où D est le diamètre du tube de Pitot.
• On fait ensuite de l’hydrostatique dans le tube :

pS = pT + ρg(zT − zS )
pA = pB + ρg(zB − zA )
pT = pB + ρM g(zB − zT ) = pB + ρM gh

Donc :

pS − pA = ρM gh + ρg(zT − zS ) − ρg(zB − zA )
D
= ρM gh + ρg − ρgh
2
En égalant les deux expressions de pS obtenues, on obtient :
1 2 D D
ρU + ρg = ρM gh + ρg − ρgh
2 ∞ 2 2
soit s 
1 2 ρM
ρU = (ρM − ρ)gh soit U∞ = − 1 2gh
2 ∞ ρ
On voit que l’approche rigoureuse utilisée, par rapport à une correction plus
“sommaire”, évite de négliger explicitement le terme ρgD/2 qui apparaı̂t sur
les deux chemins de calcul. Le résultat diffère également par le ρM − ρ au lieu
de ρM ce qui est tout à fait indifférent dans le cas de l’air.

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Application numérique pour le TP soufflerie : ρ = 1.2 kg/m3 , ρM = 1000 kg/m3 ,


hm = 10−3 hmm , on trouve :
s 
1000 p p
U∞ = − 1 × 2 × 9.81 × 10−3 hmm = 4.04 hmm ' 4 hmm
1.2

qui est l’expression fournie dans le poly de TP. Ca fait donc 1 mm pour 4 m/s,
ce qui ne fait pas grand chose. On pourra demander aux étudiants quel serait
le remède, en conservant toujours de l’eau dans le tube. Réponse : pencher le
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tube pour écarter les graduations, ce qui est le cas en TP.


On pourra enfin indiquer aux étudiants que ce genre de problème se traite
toujours de la même façon. On passe d’un point amont à un point aval, une
fois en passant par l’écoulement, et en invoquant Bernoulli et la variation
hydrostatique de p perpendiculairement à l’écoulement, l’autre fois en passant
par le tube de mesure avec de l’hydrostatique pure.

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Division d’un écoulement


1. C’est très semblable au venturi. On applique Bernoulli entre un point 3 au
centre de l’écoulement à l’applomb de A1 et un autre S de A2 :
1 1
pE + ρvE2 = pS + ρvS2
2 2
avec vE = Q/S1 et vS = Q/(2S2 ) d’après la conservation du débit, d’où l’on
déduit la différence de pression :
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1 2 1 1
pE − pS = ρQ −
2 4S22 S12

Ensuite on fait de l’hydrostatique dans le tube + la section transverse de


l’écoulement unidirectionnel :

pE = pB1 − ρgEB1 ,
pS = pB2 − ρgEB2 ,

donc en soustrayant :

pE − pS = pB1 − pB2 − ρg(EB1 − EB2 )

Or EB1 − EB2 = h (positif dans le cas du dessin), et pB1 = pB2 + ρM gh en


appliquant l’hydrostatique dans le mercure, donc finalement :

pE − pS = (ρM − ρ)gh

En combinant les deux expressions de pE − pS , on obtient donc :

 
1 ρQ2 1 1
h= 2
− 2
2 (ρM − ρ)g 4S2 S1

2. La hauteur h est nulle si S1 = 2S2 , auquel cas il n’y a pas de changement de


section totale donc pas de changement de vitesse, donc pas de changement de
pression.

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Aspiration par un venturi


1. On l’a normalement déjà fait en TD. On a déjà la conservation du débit volu-
mique :
v1 S1 = v2 S2 donc v2 = αv1
On applique ensuite Bernoulli entre la sortie et le point 2 :
1 1
patm + ρv12 = p2 + ρv22
2 2
Copyright O. Louisnard, Mines d’Albi. Copie de benhaddouhamza97@gmail.com

Donc

1 
patm − p2 = ρv12 α2 − 1 (1)
2
soit encore, avec v1 = Q/S1 :
 2
1 Q 
patm − p2 = ρ α2 − 1
2 S1

2. On écrit Bernoulli entre la surface du bac et le point 2’ au bord du tube, en


supposant comme d’habitude que la vitesse à la surface du bac est très faible
devant celle dans le tube, et que le système est presque en régime permanent
pour cette même raison :
1
patm = p02 + ρP gh + ρP v 2 (2)
2
où v est la vitesse du fluide dans le tuyau vertical soit v = QP /s où QP est le
débit recherché. On a donc :

s  
patm − p02
Qp = s 2 − gh
ρP

3. On peut éventuellement prendre en compte la différence de pression liée à la


pesanteur entre 2 et 2’ (rappel le champ de pression est hydrostatique dans la
direction perpendiculaire à l’écoulement). C’est pour ça que l’énoncé dit que le
fluide majoritaire est celui de densité ρ (rappel : tout ça vient d’un DS, et les
étudiants ont une aptitude à se compliquer la vie qui m’étonnera toujours. . .).

p02 − p2 = ρgD2 /2 (3)

On remplace patm − p2 dans l’expression calculée au 1, et on trouve :

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s
ρ Q2 2 ρ
Qp = s 2
(α − 1) − gD2 − 2gh,
ρP S1 ρP
soit sous forme adimensionnelle (plusieurs possibilités)
s
QP s ρ ρ S2 2ghS12
= (α2 − 1) − gD2 12 −
Q S1 ρP ρP Q Q2
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Tous les nombres adimensionnels ont un sens trivial √ sauf le dernier sous la
racine qui est le rapport de la vitesse de vidange 2gh depuis une hauteur h,
à la vitesse du fluide en sortie du venturi Q/S1 . Celui du milieu est tellement
petit qu’il ne mérite même pas une interprétation.

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Effort sur une lance d’incendie

La force exercée par le fluide plus l’atmosphère sur le tuyau est donnée par (voir le
cours) :

FTotale/Solide = (ρe ve2 + pe − patm )Se ne − (ρs vs2 + ps − patm )Ss ns + M g


d’où ici, en projection sur x, avec ps = p2 = patm :
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FTotale/Solide .ex = (ρv12 + p1 − patm )S1 − ρv22 S2 (4)

Le reste ne consiste qu’à combiner cette expression avec la conservation du débit :

v1 S1 = v2 S2 , (5)

ainsi que la formule de Bernoulli :


1 1
p1 + ρv12 = patm + ρv22 (6)
2 2
On pose α = S1 /S2 donc v2 = αv1 d’après (5). L’équation (6) devient en éliminant
v2 et S2 :
1
p1 − patm = ρv12 (α2 − 1)
2
et en reportant dans (4)
 
2 α2 − 1 S1
FTotale/Solide .ex = ρv1 1 + S1 − ρα2 v12
2 α
 2

α −1
= ρv12 1 + − α S1
2
(α − 1)2
= ρv12 S1
2

Soit finalement :

Q2 (α − 1)2
FTotale/Solide .ex = ρ
S1 2
La force est donc bien dans le sens de l’écoulement et tend à l’arrachement du
tuyau. C’est la force à laquelle doit résister le pas de vis.
Application numérique : α = (D1 /D2 )2 = 4 (attention au carré. . .).

On trouve F = 229 N.

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Effort sur une tuyauterie


1. La conservation de la masse donne :

vO S = vA S + vB S

où vO , vA et vB représentent les modules des vitesses, supposées uniformes


dans les sections droites. Donc :
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vO = vA + vB (7)

2. On prend deux lignes de courant, une entre O et A, l’autre entre O et B, et


on applique Bernoulli :

1 2 1 2
pO + ρvO = patm + ρv + ρga (8)
2 2 A
1 2 1 2
pO + ρvO = patm + ρv − ρgb (9)
2 2 B

3. On a 3 relations. On peut donc se ramener à une seule en éliminant 2 variables.


L’énoncé suggère d’éliminer pO et vO . En soustrayant (9)-(8), on obtient :

vB2 − vA2 = 2g (a + b)
soit (vB − vA ) (vB + vA ) = 2gh

où on a posé h = a + b. En combinant la dernière relation avec (7), on obtient :


2gh
vB − vA =
vO
qu’on recombine à nouveau avec (7) pour obtenir :

vO gh
vB = + (10)
2 vO
vO gh
vA = − (11)
2 vO

On trouve bien sûr vB > vA car le fluide en B a converti de l’énergie potentielle


en énergie cinétique, et inversement en A.

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4. On déduit pO de (8) :

1 
pO = patm + ρ vA2 − vO 2
+ ρga
2
où vA est donné par (11). Inutile de faire le calcul.
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Ci-dessous le champ de pression et les lignes de courant calculées par COM-


SOL, avec des valeurs un peu différentes de l’énoncé. On voit bien l’entraı̂ne-
ment des lignes de courant vers le tube du bas par la pesanteur.

5. On utilise la formule toute faite du cours donnant la force totale exercée par
l’écoulement + l’atmosphère, valable quand l’écoulement est orthogonal aux
section d’entrée et de sortie, et généralisée pour plusieurs sorties. En prenant
en compte le fait que les deux écoulements débouchent à l’atmosphère, on
obtient :

FTotale/Solide = (pO − patm + ρv02 )Sex − ρvA2 SeA − ρvB2 SeB + M g,

où eA et eB sont les normales sortantes en A et B et M = ρV la masse totale


de fluide dans la tuyauterie. D’où :

2
FTotale/Solide = (pO − patm )Sex + ρ(vO ex − vA2 eA − vB2 eB )S + ρV g.

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Je donne les projections pour faciliter l’A.N. :

2
Fx = (p0 − patm )S + ρ(vO − vA2 cos α − vB2 cos β)S
Fz = ρ(vB2 sin β − vA2 sin α)S

6. Application numérique :
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vA = 2.06 m/s, vB = 7.94 m/s, pO = 63300 Pa, F = (33.6ex − 137ez ) N

Jet incident sur un plan

J’ajoute un dessin 3D pour ceux qui (comme moi) auraient des problèmes de visua-
lisation dans l’espace, et pour répondre aux questions sur la pesanteur.

1. Les écoulements sont parallèle en entrée et sur les deux sorties. Dans la direc-
tion transverse à l’écoulement, la pression varie donc de façon hydrostatique,
mais comme on néglige la pesanteur, elle est donc constante. Comme elle vaut
patm sur les bords de la lame, on en déduit qu’elle vaut patm dans toute l’épais-
seur, donc

97
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p0 = p1 = p2 = patm

2. On applique Bernoulli sur deux lignes de courant entre entrée et sortie 1 puis
entrée et sortie 2. Avec le résultat de la question précédente, en l’absence de
pesanteur on a donc :
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v2 = v1 = v0

En utilisant la conservation du débit v0 h = v1 h1 + v2 h2 , on en déduit :

h = h1 + h2

3. On applique la formule du cours, avec deux sorties, sachant que toutes les
pressions sont patm , et que toutes les vitesses sont égales à v en module, et en
raisonnant sur une largeur l :

FTotale/Solide = ρv 2 hlex − ρv 2 h1 ln1 − ρv 2 h2 ln2


où n1 et n2 sont les normales sortantes sur les sorties 1 et 2.

4. On prend un vecteur T dans le sens de v2 et un vecteur N perpendiculaire


orienté vers le solide, puis on projette :

FT = ρv 2 (−h sin α + h1 − h2 ) l
FN = ρv 2 hl cos α

Ensuite, et c’est là le plus dur à faire passer, c’est qu’en vertu de l’hypothèse
fluide parfait, qu’on a déjà utilisée en écrivant Bernoulli, la force tangentielle
FT doit nécessairement être considérée comme nulle, puisqu’il n’y a pas de
frottement visqueux. Cela donne donc l’équation :

−h sin α + h1 − h2 = 0

soit en utilisant de plus h1 + h2 = h :

h h
h1 = (1 + sin α) h2 = (1 − sin α)
2 2

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La force est donc purement normale et vaut :

FN = ρv 2 hl cos α

On remarque que quand α = π/2 la force est nulle. En fait dans ce cas on est ramené
en gros à un écoulement sur une plaque plane, et la seule force dans ce cas serait la
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force de trainée visqueuse. Dans l’hypothèse fluide parfait elle est forcément nulle.

On peut essayer de voir comment les frottements modifieraient le résultat. On aura


un déficit de vitesse sur la plaque à cause des frottements et donc vraisemblablement
une augmentation d’épaisseur par rapport à l’hypothèse fluide parfait.

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Tondeuse (nouveau corrigé 2016)


1. Dans l’équation de conservation, on découpe toutes les intégrales sur Se + Ss +
Slat + Ssol et on simplifie :
ZZ
• ρv(v.n) dS non nulle seulement sur Se + Ss ,
ZSZ ZZ
• −(p − patm )n dS = 0 et −(p − patm )n dS = −F (merci l’énoncé
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Ss Slat
d’éviter de nous le re-démontrer. . .),
ZZZ
• et enfin le poids de l’air est négligé donc ρg dV ' 0,
V
ce qui démontre le résultat demandé.
2. La première intégrale vaut :
ZZ ZZ
ρv(v.n) dS = −ρVe ez (−Ve ) dS = ρVe2 Se ez
Se Se

3. La seconde intégrale est nulle par symétrie (de révolution). En effet, au niveau
de la surface de sortie (qui est un ruban de rayon R et de hauteur h), la vitesse
est radiale et indépendante de θ, donc :
ZZ ZZ ZZ
2
ρv(v.n) dS = ρVs er (Vs ) dS = ρVs er dS
Ss Ss Ss

La dernière intégrale est clairement nulle sur une surface cylindrique.


Si les étudiants ne sont pas convaincus, leur faire écrire er dS en fonction de
θ et intégrer. . . Un argument beaucoup plus élégant consiste à compléter le
ruban de sortie par un disque au dessus et au dessous (le couvercle et le fond
de la boite de conserve en quelque sorte. . .), afin de fermer la surface, et à
utiliser le théorème de la normale. Ce dernier s’écrit :
ZZ
er dS + πR2 (ez − ez ) = 0
Ss

ce qui démontre le résultat


4. ZZ
−(p − patm )n dS = (pe − patm )Se ez
Se

tout simplement (faire quand même attention au signe).


5. Classique (comme dans Pitot etc) : on remonte une ligne de courant arrivant
au point d’arrêt A jusqu’à Se et on a donc, d’après Bernoulli (on néglige le
ρg∆z) :
1
pA = pe + ρVe2
2
100
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6. La normale sortante au sol est −ez donc


ZZ ZZ
−(p − patm )n dS = (p − patm ) dSez
Ssol Ssol

Or, la pression p sur le sol vérifie patm ≤ p ≤ pA (elle atteint patm au niveau de
la sortie). On a donc :
ZZ ZZ
0≤ (p − patm ) dS ≤ (pA − patm ) dS = (pA − patm )πR2
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Ssol Ssol

et donc : ZZ
1
0≤ (p − patm ) dS ≤ 1
(pA − patm )πR2
Ssol

nombre qu’on note α.


7. On reporte tous les résultats précédents (ainsi que la suggestion pour l’intégrale
sur Ssol dans la présente question) dans l’expression de F de l’énoncé démontrée
à la question 1. On rappelle :
ZZ ZZ ZZ ZZ
F=− ρv(v.n) dS− ρv(v.n) dS+ −(p−patm )n dS+ −(p−patm )n dS
Se Ss Ssol Se

ce qui donne avec les calculs précédents :

F = F.ez = −ρVe2 Se + απR2 (pA − patm ) − (pe − patm )Se


 
1 2 
2
= απR pe + ρVe − patm −πRe2 pe + ρVe2 − patm (12)
2

L’énoncé suggére de négliger le second terme (écrit en bleu), au prétexte que


R  Re , auquel cas les résultats sur la puissance deviennent particulièrement
simples. Il ne reste alors que le terme en noir dans (12).
J’ai changé ce corrigé à partir d’ici pour deux raisons : :
• Même si l’hypothèse ci-dessus est mathématiquement parfaitement jus-
tifiée, et que sa pertinence est confirmée par des simulations COMSOL,
elle n’est absolument pas nécessaire. Les calculs exacts sont développés
dans la section 12. Pour ne pas perdre de temps en TD, on continuera
avec la version simple développée ci-dessous, même si les étudiants ont
du mal avec cette approximation (comme avec toutes les approximations
en fait, formation CPGE oblige. . .)
L’approche exacte justifie cette approximation en fin de calcul, et d’une
façon différente.

101
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• Plus important, la version précédente ne faisait pas intervenir la hau-


teur de l’espace de sortie de l’air, ce qui on s’en doute, doit bien influer
quelque part. La réponse est que pour que la pression reste élevée sous
le dôme, afin de sustenter la tondeuse, cet interstice doit être assez faible
pour créer une perte de charge suffisante. Cette équation impose le débit
volumique, qui était fixé arbitrairement dans la précédente version, alors
qu’évidemment, dans un vrai dimensionnement, on doit calculer Q. La
nouvelle version de l’exercice traite aussi cet aspect.
Tous les termes supplémentaires issus du second terme en bleu dans (12) se-
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ront indiqués également en bleu dans les équations suivantes pour simplifier la
lecture.
8. Le ventilateur prend de l’air au-dessus de la tondeuse et l’envoie dans le corps
de la tondeuse à travers la surface Se . Bernoulli généralisé entre un point
immobile dans l’air et Se fournit donc :
1 P
pe + ρVe2 − patm = (13)
2 Q

C’est justement la parenthèse intervenant dans le premier terme de (12). On


obtient donc pour la force :

P
F = απR2 (14)
Q

9. Un mot sur l’esprit de la question : on sent intuitivement que le débit sera


d’autant plus petit que la hauteur de lévitation, qui constitue l’interstice de
sortie de l’air, est faible. A la limite où la tondeuse ne lévite pas, l’air ne peut
plus sortir. Le débit est donc fixé, à puissance donnée par la perte de charge
sur l’orifice de sortie, sur la hauteur de lévitation h.
On applique Bernoulli généralisé entre l’air pompé dans l’atmosphère et la
section de sortie Ss = 2πRh. On a p = patm aux deux points, on note Vs la
vitesse de sortie, on néglige le ∆z et on obtient, en notant ev le coef de perte
de charge singulière :

Vs2 P V2
= hu − hv = − s ev
2g ρgQ 2g
soit :

P 1
= ρVs2 (1 + ev ) (15)
Q 2

La force est être ensuite obtenue facilement d’après (14) :

102
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