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Instrumentation en imagerie
par résonance magnétique : critères
de choix et implantation d’un équipement
H. Saint-Jalmes
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a spectaculairement progressé durant ces 30 dernières
années. Les méthodes d’imagerie successivement proposées expliquent seulement en partie ces progrès.
En effet, les avancées technologiques et conceptuelles faites dans le domaine instrumental participent
pour une bonne part à cette amélioration tant de la vitesse d’acquisition des images que de leur qualité.
Un appareil d’IRM est pour l’essentiel composé d’un système de création et de mesure de champs magné-
tiques (statique : l’aimant, quasi statique : les gradients, et radiofréquence : émission et réception), d’un
système de contrôle (séquenceur), d’acquisition et de traitement des signaux de résonance magnétique
nucléaire (RMN). Ces différents composants sont décrits. Les fonctions précises de chacun d’entre eux sont
ainsi présentées et mises en regard des contraintes inhérentes à l’utilisation de cet appareil en médecine
humaine. Les solutions conceptuelles ou technologiques envisageables sont expliquées. Les implications
en termes de sécurité du patient ou encore d’implantation de l’appareil d’IRM dans un site hospitalier
sont brièvement décrites. Quelques critères de choix d’un tel équipement sont énoncés.
© 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Table
Champs magnétiques
magnétique bidimensionnelle. TR : temps de répétition.
Création des champs magnétiques Ainsi, plus simplement, l’énergie magnétique stockée dans
un volume V pour un champ magnétique B uniforme dans un
Définitions milieu de perméabilité donné correspond à :
Le champ magnétique est créé par la circulation d’un courant
B2 V
électrique, ou par un matériau aimanté (un aimant permanent) [1] . Em = (2)
La présence de ce champ magnétique en un point de l’espace 2
se traduit par une force ou un couple exercé sur des charges en
mouvement ou sur des matériaux de susceptibilité magnétique Il est important de noter que cette énergie croît avec le carré du
non nulle situés à cet endroit. Ce champ magnétique possède une champ magnétique.
direction et une intensité, il est donc représenté par un vecteur. L’unité employée dans le système international (SI) pour le
Lorsque ce champ magnétique n’est pas statique (variation champ magnétique est le tesla (T) ; une unité, plus maniable pour
temporelle), il n’existe plus seul. Il est alors obligatoirement les faibles valeurs de B, continue à être utilisée à tort : le gauss (G),
associé à un champ électrique également variable dans le temps avec pour correspondance 1 T = 10 000 G. Pour situer ces valeurs, le
pour former une onde électromagnétique. La présence d’un champ magnétique terrestre, qui oriente les aiguilles des boussoles
champ magnétique dans une région de l’espace correspond à une dans la direction du nord magnétique, est de l’ordre de 0,05 mT.
énergie magnétique (Em) donnée par : Dans les moteurs électriques, les champs générés sont bien plus
intenses, de l’ordre du tesla. En laboratoire, on a pu atteindre sur
des aimants de recherche des champs très intenses de l’ordre de
B2
Em = dv (1) quelques dizaines de tesla (45 T en continu, 80 T en mode impul-
2 sionnel pendant quelques millisecondes) dans des volumes de
B : valeur du champ magnétique ; : perméabilité magnétique du quelques centimètres cube. Enfin, les champs magnétiques au sein
volume considéré. des étoiles à neutrons peuvent atteindre 109 T.
Boucle de courant moteurs ou des transformateurs par exemple. L’emploi du fer per-
met alors de canaliser le champ magnétique, et donc d’augmenter
Un élément de fil conducteur (ou supraconducteur) parcouru
l’efficacité des systèmes.
par un courant I crée un champ magnétique dB (x, y, z) au point
La boucle de courant (Fig. 5) produit un champ magnétique
P de coordonnées (x, y, z) dans le vide (Fig. 3). La loi de Biot et
représenté sous la forme de lignes de champ dans la région
Savart permet de calculer ce champ :
d’intérêt et également d’une courbe de champ suivant l’axe
0 Idl∧ u z du système. L’association de cette boucle de courant à un
dB = (3) disque ferromagnétique (Fig. 6) modifie profondément la carto-
4 r2 graphie du champ. Deux effets importants sont mis en évidence
0 : perméabilité magnétique du vide [4 10−7 H/m] ; vecteurs en sur les courbes de champ comparées de la boucle de courant
caractères gras. seule (Fig. 5) et de la boucle associée au disque (Fig. 6). La
Les géométries de conducteurs rencontrées en IRM sont le plus composante axiale (z) du champ est fortement renforcée entre
souvent des spires circulaires (Fig. 4), dans ce cas, le champ créé la bobine et le disque : le champ est concentré dans cette région.
suivant l’axe z de la spire s’exprime : En revanche, à droite du disque, le champ est fortement réduit :
le disque magnétique joue le rôle d’un écran, d’un blindage
0nI magnétique.
Bz [z] = 23 (4)
z2
2a 1 + a2 Matériaux permanents
Et au centre de la spire, le champ s’écrit tout simplement : Certains matériaux permettent de stocker de l’énergie magné-
tique. C’est le cas des ferrites très communément utilisées dans la
0nI vie courante (aimants de tableau, de couturière) et de matériaux
Bz [0] = (5)
2a plus énergétiques néodyme-fer-bore (NdFeB) et samarium-cobalt
(SmCo) (Tableau 1). Ces matériaux, une fois initialement aiman-
a : rayon de la bobine ; n : nombre de tours de fil ; I : courant
tés dans un champ magnétique, conservent une aimantation
parcourant le fil.
permanente. C’est ce qui peut être remarqué sur une courbe
d’aimantation : même à excitation nulle, l’aimantation du maté-
Matériaux ferromagnétiques riau persiste. On parle de matériau dur par opposition aux
Certains matériaux sont bien plus perméables au champ magné- matériaux doux, vus précédemment. Générateurs de champ
tique que l’air de perméabilité 0. C’est le cas du fer dont la magnétique à leur tour, ces matériaux peuvent être employés pour
perméabilité peut être de quelques milliers de fois supérieure à construire des aimants (Fig. 7).
celle de l’air (du vide). Malgré tout, dans la majorité des cas, le
calcul précis de l’influence du matériau sur le champ magné-
tique est complexe, car la courbe d’aimantation du matériau en Champ magnétique statique, l’aimant
fonction de son excitation M = f (H) est non linéaire. Ces maté- d’imagerie par résonance magnétique
riaux sont largement utilisés en électrotechnique pour réaliser des
Deux fonctions, deux aimants ?
Le champ magnétique statique en IRM a deux fonctions. D’une
u Figure 3. Champ magnétique part, créer l’aimantation nucléaire M0 de l’échantillon placé dans
I dl dB dB créé au point P par un élément
r
M P de courant I dl. Tableau 1.
Caractéristiques des matériaux permanents. Le champ rémanent indique
l’intensité du champ résiduelle lorsque le matériau a été préalablement
aimanté. L’énergie spécifique correspond à l’énergie magnétique stockée
par mètre cube de matériau.
Figure 4. Champ magnétique Bz créé sur
a l’axe par une boucle de courant de rayon a, Matériau Champ Énergie spécifique
B z
n, I comportant n spires parcourues par un courant rémanent (T) (kJ/m3 )
I.
Ferrites (Fe2 O3 ) 0,4 25
Fer-terres rares (NdFeB) 1,2 300
0,15
0,14
0,13
0 50 100 150 200 250
I 200 z (mm) Z
Z
100
0 Z
0 50 100 150 200 250 300
z (mm)
BZ (T)
0,15
0,10
100
Fer doux
0
Matériau 0 50 100 150 200 250 300 Z
ferromagnétique
à forte perméabilité (μ) z (mm)
300 0,080
0,075
0,070
100
Ferrite, NdFeB, … :
énergie magnétique 0 Z
stockée dans le matériau 0 50 100 150 200 250 300
z (mm)
concevoir puis de réaliser un système magnétique qui produit par Solutions technologiques
exemple un champ de 1 T à ±1 T sur un volume de quelques
Le champ magnétique peut être créé par des circuits conduc-
dizaines de litres. Cette uniformité correspond à une très faible
teurs ou supraconducteurs parcourus par un courant, par des
dispersion des fréquences de résonance des protons du volume
matériaux permanents, ou également par une combinaison de ces
considéré : à 1 T, la fréquence de résonance du proton est de
différents moyens avec des matériaux magnétiques.
42,5 MHz, et la dispersion en fréquence due au ±1 ppm de défauts
du champ est de ±40 Hz seulement. Aimants supraconducteurs
Alors que les aimants communément réalisés utilisent des
Stabilité du champ conducteurs tels que le cuivre ou l’aluminium, lorsqu’il s’agit
L’acquisition d’une image dure typiquement quelques minutes, d’atteindre des champs intenses en IRM, le principe reste le même,
durant lesquelles la référence de fréquence (l’intensité du champ mais du fil supraconducteur est alors employé.
magnétique) doit rester constante pour assurer la qualité de Création d’un champ intense et uniforme. En suivant un
l’image. Ainsi, des stabilités temporelles de l’ordre de 0,1 ppm/h cahier des charges minimal, une spire circulaire de 1 m de dia-
sont recherchées. mètre permet bien l’accès du patient au centre du système. Il s’agit,
par exemple, d’y créer un champ de 1,5 T (Fig. 10). La formule
Contraintes spécifiques à l’imagerie par résonance de l’Eq. (5) indique que le terme nI (ampère-tour) parcourant la
magnétique clinique bobine doit être de l’ordre de 1 250 000 At. Les sections de conduc-
teurs couramment utilisées supportent des courants de l’ordre
L’observation du corps humain impose des contraintes fortes
de quelques centaines d’ampères au maximum. Il faut donc,
pour la conception de l’aimant. L’accès du patient au centre de
par exemple pour I = 500 A, utiliser 2500 spires (ou tours), ce qui
l’aimant impose sa géométrie. Le confort du patient, lorsqu’il est
correspond à une longueur totale de 8 km de fil. Cette longueur est
recherché, conduit à des aimants très ouverts et volumineux. Il
représentative de ce qui est utilisé dans un aimant d’IRM : pour un
en est de même en imagerie interventionnelle où l’accès du pra-
aimant activement blindé de 1,5 T, une longueur de fil de 40 km
ticien à la région examinée doit être aisé. En outre, l’aimant doit
est courante.
être installé en milieu hospitalier au voisinage d’un grand nombre
Malgré tout, le profil du champ (Fig. 10) est très peu uniforme
d’équipements qui pourraient être perturbés par le champ magné-
B/B = 30 % à 0,2 m du centre, ce qui est totalement incompa-
tique créé ou, réciproquement, perturber l’appareil d’IRM. Il faut
tible avec un cahier des charges d’aimant pour IRM. La répartition
donc également prendre en compte ces contraintes dès la concep-
des spires le long de l’axe z (axe du patient) permet d’améliorer
tion du système magnétique (cf. infra). L’éventail des solutions
technologiques accessibles à un coût raisonnable est ainsi forte-
ment restreint : la majorité des aimants disponibles sur le marché
r I = 500 A
ont une forme de long « tuyau » ; les perturbations magnétiques
dues au champ statique de l’aimant sont réduites par un blindage n = 2500 tours de fil
magnétique. Dans le paragraphe suivant, les solutions technolo-
giques envisageables sont déclinées.
Rayon a = 0,5 m
B0 Z
B0 (T)
B0 (T)
Z
Région d'intérêt -1 -0,5 0 0,5 1 Z (m)
Figure 9. Uniformité du champ magnétique mesurée dans la région ou Figure 10. Bobine théorique permettant l’accès du patient et générant
le volume d’intérêt. ppm : parties par million. un champ de 1,5 T.
Surface
Figure 13. Champ magnétique créé entre deux blocs d’aimant perma-
critique
nent.
Pièces
polaires
Fer
A B
Aimant
sans blindage
Z
B0 B0 (T) Z (m)
0,5 6 Aimant
1,5 9
3,0 12
y
Bz
Gz = z
z
30
Bz 20 10
Gx =
x 10 8
Bz
Gy = 0 6
y
2 4
4
6 2
8
0
10
x
x
y B0 Exemple : Gx
3 a
zc =
2
-zc zc Z
r (x ou y)
Bz
Bz
0,01
30
20 10
0,005
10 8
0 Z
0 6
-0,005 2 4 Axe r
4
6 2
-0,01 8
Axe z 10
-1 -0,5 0 0,5 1 Z
Bz
Bz [z] = Gzz, avec Gz =
z
Cela explique la recherche d’amplitudes fortes des gradients, dBz/dx. La solution initiale remonte aux années 1950 avec la pro-
mais également une commutation rapide de ceux-ci. position de bobines en forme de selle de cheval pour créer des
gradients pour la RMN haute résolution [8] . Un schéma simplifié
de ces bobines est présenté sur la Figure 22A. Les sens des cou-
Réalisation rants sont choisis de telle sorte que, par antisymétrie, le champ
La réalisation d’un gradient de champ magnétique axial (sui- créé sur l’axe y = 0 soit nul. Pour des valeurs de y positives, le
vant la direction du champ B0 = Bz) est obtenue simplement en champ Bz créé par les bobines supérieures est prédominant et croît
faisant passer du courant dans deux boucles, comme pour les lorsque l’on s’approche des bobines. À l’inverse, en y négatif, le
aimants, mais cette fois, il s’agit de créer une variation linéaire champ Bz créé est négatif. Le calcul précis des bobines permet
du champ suivant l’axe z et les courants sont donc opposés dans d’obtenir une variation de champ linéaire ; au total, un gradient
les deux bobines (Fig. 21). Dans la configuration de Maxwell, les de champ Gy = dBz/dy est créé (Fig. 22B). De manière plus réa-
deux bobines sont séparées suivant l’axe z de manière à annuler le liste, ces bobinages sont en général inscrits sur la surface d’un
terme de défaut de linéarité du troisième ordre, et le premier défaut cylindre entourant le patient (Fig. 22C). Le gradient Gx = dBz/dx
est donc du cinquième ordre. La variation de champ créée par ce est obtenu à l’aide d’un jeu de bobines similaire, mais tourné d’un
gradient longitudinal est donc bien linéaire suivant l’axe z et indé- quart de tour autour de l’axe du cylindre. Ainsi, le jeu complet de
pendante des deux autres directions spatiales, x et y. L’ajout d’une gradients comporte trois bobinages. Une réalisation pratique de ce
seconde paire de bobines permet d’améliorer significativement la jeu de trois gradients est représentée sur la Figure 23. Le diamètre
linéarité du gradient [7] . du bobinage est de l’ordre de 60 cm pour permettre l’accès du
La création des deux autres gradients dans les directions x et y patient. Les amplitudes des gradients produits par ce système un
n’est pas si simple. La rotation de l’ensemble des bobines précé- peu ancien sont de l’ordre de 10 mT/m pour des courants de l’ordre
dentes pour les aligner avec l’axe x par exemple ne produit pas de 50 ampères. Des systèmes récents produisent des gradients de
le gradient escompté : le champ créé est du type dBx/dx et non l’ordre de 40 mT/m avec des temps de commutation très brefs. Ces
Z Z
Bz
Bz[y] = Gyy, avec Gy =
y
A B C
V (V) I (A)
I 100
R
50
V
L 0
t (ms)
-50
-100
B Bobines de
Puissance nécessaire à la commutation
compensation
d'un gradient G, en un temps ΔT : D G Bobines (écran)
P G2 D5 / ΔT de gradient
Conducteurs
(cryostat, etc.)
Champ
magnétique créé
t Le champ magnétique
créé dans des structures
conductrices est annulé par
Temps de commutation ΔT l'ensemble gradient + écran
D D/2 : P/32 (corps entier ---> tête) Figure 28. Gradient de champ magnétique : écran actif.
D D/4 : P/1000 (corps entier ---> qq cm)
Fonction :
Figure 26. Gradient de champ magnétique et puissance. basculement de M0 grâce
B0
à un champ magnétique
radiofréquence B1
désiré. La différence notable cette fois, c’est que le courant I injecté fréquence. Cette puissance se traduit par un échauffement du
dans la bobine est variable dans le temps : patient qu’il faut limiter : des normes de sécurité (cf. infra)
indiquent les valeurs à ne pas dépasser. Les séquences riches en
I = I0 sin (t) (11)
impulsions de RF (turbo spin écho par exemple) respectant les
avec , la pulsation de Larmor. normes de sécurité sont donc plus difficiles à réaliser à haut
Généralement, en IRM clinique, une bobine d’émission fixe et champ. L’amplificateur RF doit fournir cette puissance à la bobine
unique est utilisée pour basculer l’aimantation, quelle que soit la d’émission durant les impulsions RF. Les puissances des ampli-
région du patient observée. Cette bobine, placée dans le tunnel ficateurs sont de l’ordre de la dizaine de kW à des champs de
de l’aimant, est alors réalisée sur un support cylindrique de grand 1,5 T.
diamètre (70 à 75 cm) pour laisser libre l’accès au patient. Le terme L’utilisation d’émission en quadrature (cf. infra) permet
« bobine » retenu ici traduit mieux la réalité de l’objet utilisé que d’améliorer l’efficacité de la chaîne d’émission. En effet, le champ
celui d’antenne généralement employé en France, du moins pour magnétique oscillant généré par le courant sinusoïdal circulant
les fréquences utilisées en IRM clinique. dans la bobine crée de fait deux champs RF tournant en sens
Il s’agit donc de créer un champ RF B1 de direction perpendicu- opposé : seul l’un d’eux respecte la condition vectorielle de Larmor
laire au champ B0 et à l’axe tête-pied du patient dans le cas d’un ( = –␥ B0). Le second est inutile. En utilisant deux bobines placées
aimant à accès longitudinal (supraconducteur par exemple). Cela à 90◦ (en quadrature) et en les alimentant avec des courants éga-
peut être obtenu avec une bobine en forme de selle de cheval (cf. lement en quadrature (déphasés de 90◦ ) (Fig. 32), seul le champ
gradient) (Fig. 22) déposée sur un cylindre (Fig. 30). Le champ désiré est créé et la puissance nécessaire est divisée par deux, au
créé est alors transversal. De manière plus efficace, des bobines moins en théorie. Ces bobines en quadrature peuvent avantageu-
en « cage d’oiseau » constituées de barres placées suivant les géné- sement être réalisées avec une géométrie en cage d’oiseau [11] .
ratrices du cylindre sont utilisées [11] . Un champ transverse très
uniforme est créé lorsque le courant circulant dans les barres a une Transmission parallèle
distribution angulaire sinusoïdale (I = I0 sin[␣]). Bien sûr le courant
circulant dans cette structure est RF (dans la gamme de quelques Ce principe de la quadrature peut être étendu à une collection
dizaines à la centaine de MHz pour les IRM cliniques), l’inductance de bobines qui constituent un réseau (cf. infra) utilisé en émission
de la bobine ainsi réalisée est compensée par des capacités qui pour réaliser une transmission parallèle. En effet, si à 64 MHz (IRM
sont choisies pour former un circuit résonant à la fréquence de du proton à 1,5 T) la longueur de l’onde RF dans l’air est de 4,7 m,
travail. Pour optimiser le transfert de puissance de l’amplificateur dans les tissus biologiques riches en eau, cette longueur d’onde
RF vers la bobine, des éléments d’adaptation d’impédance (capa- n’est plus que de 0,5 m environ et seulement de 0,25 m à 128 MHz
cités en général) sont ajoutés au circuit, schématisés comme sur (3 T). Ainsi, pour l’observation de structures de tailles comparables
la Figure 31. Le transport de la puissance RF de l’amplificateur à à cette longueur d’onde, l’uniformité de l’excitation RF n’est plus
la bobine est assuré par un câble coaxial d’impédance contrôlée assurée, ce qui se traduit par des variations importantes du signal
(Z0 = 50 ohms en général).
La puissance de l’amplificateur doit être suffisante pour basculer
l’aimantation dans des temps brefs, typiquement de l’ordre de
Y ω0
I cos(ω0 t)
la milliseconde. Cette puissance est importante et croît avec la
fréquence de travail, donc avec la valeur du champ directeur B0 . B1
Pour une chaîne d’émission théorique, parfaitement optimi-
sée, la puissance dissipée dans le patient varie avec le carré de la
B1
I B1 X
B0 B0
z z
I I sin(ω0 t)
e r
Cm
Amplificateur Ligne de
transmission
e Ca B1
L
Accord, Bobine
adaptation d'émission
B0 Émission
RF
z (B1)
t
Bobine de t
réception
A B
Figure 34. Couplage et découplage radiofréquence.
Figure 33. Réception radiofréquence.
A. Réception du signal (couplage). Objectif : optimisation du couplage
pour maximiser le signal.
dans l’image et par une difficulté d’interprétation des contrastes. B. Désactivation de la bobine de réception (découplage). Objectifs : pro-
Pour retrouver une excitation uniforme de régions de grandes tection du récepteur et sécurité du patient.
dimensions, il faut alors mettre en œuvre une transmission en
parallèle vers plusieurs antennes émettrices qui sont contrôlées
1 T et mesuré par un capteur de 10 cm de rayon fournit une ten-
indépendamment en amplitude et en phase [12] . La méthode la
sion de l’ordre de quelques microvolts seulement. Tout le travail
plus prometteuse d’uniformisation de l’angle de basculement de
d’optimisation de ces bobines RF consiste donc, pendant la phase
l’aimantation consiste à réaliser cette excitation RF en présence de
de réception du signal (Fig. 34), à optimiser le couplage du cap-
gradients de champs magnétiques afin de déposer l’énergie RF de
teur avec la région d’intérêt pour maximiser le signal provenant
manière égale dans toutes les régions de l’espace étudié [13] . Cette
de cette région tout en minimisant les bruits parasites. Pendant
transmission parallèle est certes complexe et coûteuse à réaliser
la phase d’émission RF, il faut au contraire aveugler (découpler) le
mais devient incontournable à champ magnétique élevé comme
capteur (Fig. 34B) afin de protéger le patient, la chaîne de récep-
par exemple sur les systèmes à champ de 7 T. Par ailleurs, le dépôt
tion RF et également afin d’éviter une distorsion du champ B1
de puissance (cf. « Champ radiofréquence ») dans le patient par ces
d’émission à proximité du capteur.
excitations émises par plusieurs sources indépendantes devient
très complexe à prévoir et à mesurer.
La puissance mise en jeu à l’émission est considérable et dans un Découplage et couplage
circuit résonant tel que la bobine d’émission, les tensions générées
aux bornes des éléments (inductance, capacité) sont importantes L’amplitude du champ B1 d’émission est telle que le capteur,
(plusieurs kV). Cela justifie son installation dans le tunnel de s’il n’est pas protégé, devient le siège de très fortes tensions qui
l’aimant, derrière un revêtement isolant pour éviter tout contact peuvent atteindre quelques centaines à quelques milliers de volts
avec le patient qui occasionnerait des brûlures importantes. suivant ses dimensions. Ce qui, à nouveau, pourrait être dan-
En conclusion, il faut noter que si les étapes de la conception gereux pour le patient. Par ailleurs, ce couplage entre la bobine
des trois systèmes décrits (aimant, gradients, bobine RF) restent d’émission et la bobine de réception modifie profondément la
très différentes, car les objectifs et les contraintes sont également carte du champ d’émission B1 et donc la qualité de l’image.
très différents, il s’agit malgré tout, dans les trois cas, de la création Au final, il faut découpler de manière très efficace le capteur pen-
de champs magnétiques. Ces trois champs mis en place, la créa- dant l’émission. Cela est réalisé par le séquenceur (cf. infra) qui,
tion d’un signal de RMN portant une information localisée dans durant la phase d’émission, envoie un signal à la bobine de récep-
l’espace est réalisée. Il faut donc désormais mesurer ce signal, ce tion qui assure la commutation d’un élément du circuit à l’aide
qui est également fait à l’aide d’un capteur magnétique. d’une diode RF, ce qui revient à neutraliser la bobine (en décalant
très sensiblement sa fréquence de résonance par exemple). Cette
bobine devient alors « transparente » à l’émission RF.
Réception du signal À l’inverse, après la phase d’émission, le signal doit être mesuré
de manière optimale par le capteur, qui doit donc être couplé le
de résonance magnétique mieux possible à la région d’intérêt observée. Cela doit se traduire
nucléaire par un signal maximal provenant de la région d’intérêt associé à
un bruit réduit à son minimum. L’expression du signal (Fig. 35)
Mesure du signal de résonance magnétique comporte un terme important (B1 (P)/I) qui traduit le théorème
de réciprocité entre la réception et l’émission : si le capteur utilisé
nucléaire pour la mesure du signal est désormais employé en émission, et
parcouru par un courant I, il crée un champ magnétique B1 au
Le retour à l’équilibre de l’aimantation créée dans le patient par
point P. Utilisé en réception, le capteur produit alors un signal
l’aimant, basculée par la bobine d’émission RF et codée par les
qui est proportionnel à ce terme B1 (P)/I. La courbe de champ B1 /I
gradients, se fait dans une étroite bande de fréquence centrée sur
(Fig. 35) indique le signal potentiel reçu par le capteur en fonction
la fréquence de Larmor. La mesure de ce retour à l’équilibre est
de la distance du point P au centre de la bobine de réception. Plus
réalisée par un capteur de flux magnétique. En effet, la rotation
le capteur est proche de la région d’intérêt, plus le signal mesuré
de l’aimantation induit une variation de flux magnétique qui
est important.
crée à son tour une force électromotrice (tension) e = –d/dt aux
bornes d’une boucle conductrice placée à proximité de la région
d’intérêt. À nouveau pour optimiser la mesure du signal, le capteur Bobines de surface
doit être placé perpendiculairement à la direction du champ B0 ,
comme pour l’émission RF (Fig. 33). Ici, à nouveau, les termes Le principe précédent conduit naturellement à l’utilisation de
« capteur » ou « bobine » sont délibérément employés alors que le capteurs adaptés à la région observée. C’est ce qui explique la
terme « antenne » est communément utilisé. multiplicité des capteurs livrés avec un appareil d’IRM, mais égale-
La difficulté majeure réside dans la faiblesse du signal mesuré. ment l’utilisation de bobines de surface [14] . En effet, pour observer
Un volume d’eau de 1 cm3 placé dans un champ magnétique de une région peu profonde et localisée, il est bien plus intéressant
Bobine de réception
Patient
B0
Sp γ ω0 2 N B1 (P) Environnement
I
En ω02 car M0 ω0
ω0 Diélectriques
et e = -dφ/dt ω0
M0
P
Interférences
électromagnétiques
Collection Spectromètre
de bobines RF
Préamplificateur
V
Préamplificateurs Fréquence : F0 [1-100 MHz]
Figure 39. Capteurs radiofréquences (RF) en réseau. (repère du laboratoire)
Amplitude : [mV] t
Z0 X
r X
Cm Ligne de
transmission
M0
Ca
L cos(ωt) sin(ωt)
Référence
de fréquence
e
confié au séquenceur. Ce système électronique programmable tant du signal sur bruit de l’acquisition que de la robustesse des
peut être assimilé à un calculateur de temps qui est programmé algorithmes souvent complexes mis en œuvre. Enfin, la convivia-
à chaque séquence pour exécuter très précisément, avec une lité du logiciel d’interface avec l’utilisateur ou encore la flexibilité
résolution temporelle de quelques dizaines de nanosecondes, le de paramétrage des séquences et des protocoles d’imagerie consti-
chronogramme de la séquence en commandant l’émission RF, les tuent certainement un critère de choix important de la machine
gradients et l’échantillonnage du signal ainsi qu’un grand nombre par l’utilisateur.
de périphériques annexes. Ce séquenceur prend également en
compte lorsque c’est nécessaire des signaux de synchronisation
externes (le rythme cardiaque, la respiration) pour réaliser la Sécurité
séquence.
La sécurité des appareils d’IRM fait encore l’objet de nombreux
débats. Les points essentiels concernent les champs magnétiques
Table d’examen statique, quasi statique et RF. Les effets biologiques nocifs per-
manents de l’application d’un champ magnétique pendant un
Le patient est allongé sur une table d’examen motorisée qui per- examen sur le corps humain n’ont pas été mis en évidence.
met de placer la région du corps à examiner au centre de l’aimant, En revanche, les effets sont plus facilement identifiables pour
là où le champ magnétique est le plus uniforme. Une telle table les champs magnétiques variables (gradient et RF). Ces champs
doit bien sûr assurer la prise en charge d’un patient pesant induisent des courants et tensions dans le corps humain qui est
jusqu’à 200 ou 250 kg, mais également ne pas perturber le champ conducteur de l’électricité avec une faible conductivité de l’ordre
magnétique principal ni générer des perturbations RF malgré la du S/m. Les commutations de gradients trop intenses et rapides
présence de moteurs et de circuits électroniques. Malgré tout, son peuvent occasionner des stimulations musculaires, et notamment
usage s’est largement renforcé avec l’apparition du mouvement cardiaques. L’application de champs RF peut se traduire par un
continu de la table pendant l’examen [19] qui permet de réaliser échauffement des tissus. Le système de régulation de température
des acquisitions pendant le déplacement de la table en acti- du corps humain est très efficace pour limiter cet échauffement,
vant successivement les antennes placées tout le long du patient malgré tout, des régions faiblement irriguées peuvent voir un
lorsqu’elles passent dans la région centrale de l’aimant. Une ima- accroissement sensible de la température, c’est en particulier le
gerie corps entier peut ainsi désormais être réalisée en quelques cas des yeux.
minutes ce qui présente un intérêt, notamment en oncologie et en Enfin, l’examen IRM de patients porteurs d’un stimulateur
angiographie. cardiaque est contre-indiqué. En effet, de nombreuses causes
justifient cette contre-indication. Le champ statique B0 peut désac-
tiver le stimulateur ou, pire, le stimulateur peut se synchroniser
Système informatique sur les impulsions de RF de la séquence d’imagerie condui-
sant à un rythme cardiaque très élevé ; enfin, l’échauffement
Ce système comprend en fait, suivant les appareils, plusieurs des fils électriques du dispositif par le champ RF peut occa-
calculateurs interconnectés. De manière générale, l’un des calcula- sionner des brûlures sévères. La population de patients porteurs
teurs est dédié à la séquence (gestion du séquenceur et acquisition de stimulateurs augmentant, les fabricants de ces stimulateurs
des données, calibration des paramètres, etc.), un autre à la recons- cardiaques développent actuellement des appareils compatibles
truction des images (transformation de Fourier, reformatage des avec l’IRM qui commencent à être mis sur le marché. Hor-
images, etc.), et un troisième à l’interface avec l’utilisateur. Ces mis cette contre-indication, le champ magnétique statique peut
calculateurs sont de type PC ou stations de travail, et sont surtout avoir des effets indirects très dangereux par les forces et/ou
caractérisés par de grandes capacités en mémoire vive et stockage les couples exercés sur des objets ferromagnétiques. De même,
de masse. En fait, la partie essentielle d’un système informatique comme vu précédemment, la présence du champ RF peut occa-
n’est pas ou plus le système matériel, mais bien plutôt le logiciel sionner des brûlures au contact de conducteurs métalliques. De
ou plus exactement les logiciels de gestion de l’instrument. Ces nombreux documents détaillent les bonnes pratiques à mettre
logiciels sont très complexes et demandent des années de déve- en œuvre pour assurer tant la sécurité des patients que celles des
loppement, ils font l’objet de fréquentes mises à jour qui prennent professionnels [20] .
en compte des évolutions du matériel ou l’introduction de nou-
velles séquences d’imagerie. Par ailleurs, l’IRM devient de plus en Normes de sécurité
plus quantitative, et donc les constructeurs commencent à four-
nir en supplément des images, des cartes de paramètres d’intérêt Comme cela a été vu précédemment, il est difficile de quanti-
(cartographies T1, T2 ou T2*, pourcentage de graisse, etc.). Il faut fier les effets indésirables des champs magnétiques. Les normes
dans ce cas évaluer la précision de ces cartographies qui dépendent édictées par les organismes internationaux fixent les maxima
Haut parleur
IRM couplage mécanique,
bobine, aimant B0 Champ le long de l'axe z
Aimant
1,4
1,2
M 1
B0 (T)
Bobines
de 0,8
Gradient 0,6
0,4
θ 0,2
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Structure B0
G(t) Courant I(t) z (m)
i(t)
Temps Champ uniforme --> couple C M B0 Sin(θ)
C avec B01 à 2
Figure 42. Les commutations de gradients et la nuisance sonore.
Figure 43. Couple exercé sur un objet ferromagnétique placé dans un
champ uniforme.
Choix de l’appareil d’imagerie par résonance des appareils d’IRM. C’est le cas des logiciels dont l’évolution
constante est rendue nécessaire par l’introduction de nouvelles
magnétique séquences, de nouvelles méthodes de traitements des données ou
Une fois l’intensité de champ choisie, il reste à définir le cons- la connexion de nouveaux matériels à l’imageur.
tructeur et le modèle de l’appareil d’IRM. Il faut alors considérer Enfin, l’impact de ces améliorations matérielles sur la sécurité
un appareil d’IRM comme une chaîne dont le maillon le plus faible du patient, ou, plus prosaïquement, sur le respect des normes de
limite les performances de l’ensemble. Ainsi, un appareil dont les sécurité, doit être constamment réévalué.
gradients sont de faible amplitude ou lents à établir ne tire guère
parti d’un champ magnétique très élevé. De même, un appareil,
Déclaration d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en rela-
dont le logiciel est complexe et peu convivial ou la programma-
tion avec cet article.
tion d’un protocole ou d’une séquence trop longue, fait perdre
tout le temps d’image gagné grâce à son champ élevé.
Il ne faut pas oublier les aspects pratiques : simplicité et fiabilité
de la connectique des capteurs, protection contre les erreurs de Références
manipulation se traduisant à l’usage par des gains de temps et
d’argent. [1] Feynman RP, Leighton RB, Sands M. Le cours de physique de
Enfin, de manière générale, le choix se fait en fonction des Feynman. Électromagnétisme. Paris: Interéditions; 1992.
termes classiques d’une quelconque acquisition : le rapport qua- [2] Packard M, Varian R. Free Nuclear Induction in the Earth’s magnetic
lité/prix. Il faut toutefois noter que le prix de l’appareil doit field. Phys Rev 1954;93:941.
être décliné en prix d’achat, d’installation, de fonctionnement [3] Anderson WA. Electrical current shims for correcting magnetic
(sans oublier les coûts salariaux et, enfin, de maintenance). fields. Rev Sci Instrum 1961;32:241–50.
[4] N F EN 60601-2-33 Appareils électromédicaux - Partie 2-33 : exi-
L’obsolescence des équipements étant rapide, une évaluation des
gences particulières pour la sécurité de base et les performances
coûts des mises à niveau doit également être faite.
essentielles des appareils à résonance magnétique utilisés pour
le diagnostic médical. Union Technique de l’Électricité, Puteaux,
France; 2011.
Conclusion [5] Hawksworth DG, McDougall IL, Bird JM, Black D. Considerations
in the design of MRI magnets with reduced stray fields. IEEE Trans
Les images de qualité remarquable désormais acquises en des Magn 1987;23:1309–14.
temps très brefs résultent pour une large part des progrès impres- [6] Lvovsky Y, Stautner EW, Zhang T. Novel technologies and configu-
sionnants réalisés dans l’instrumentation durant ce dernier quart rations of superconducting magnets for MRI. Supercond Sci Technol
de siècle. Après des améliorations notables mais séquentielles 2013;26:1–71.
(aimant puis RF, puis gradients), aujourd’hui, les développements [7] Saint-Jalmes H, Taquin J, Barjhoux Y. Design data for efficient
se font en parallèle. Le choix d’un appareil devient donc plus axial gradient coils: application to NMR imaging. Magn Reson Med
délicat car cette acquisition est moins pérenne. Il est ainsi particu- 1985;2:245–52.
lièrement important d’évaluer l’évolutivité de la machine sur sa [8] Golay MJ. Field homogenizing coils for nuclear spin resonance
durée de vie, au regard des quelques éléments fournis dans ce cha- instrumentation. Rev Sci Instrum 1958;29:313–5.
pitre, et de vérifier les conditions de mise à disposition des mises à [9] Van Vaals JJ, Bergman AH. Optimization of eddy-current compen-
jours tant logicielles que matérielles. Pour dégager quelques pers- sation. J Magn Reson 1990;90:52–70.
pectives, outre l’apparition récente de systèmes multimodalités [10] Mansfield P, Chapman B. Active magnetic screening of gradient
(IRM/tomographie par émission de positons [TEP]) en image- coils in NMR imaging. J Magn Reson 1986;66:573–6.
rie diagnostique ou combinaison IRM et thérapeutique avec les [11] Hayes CE, Edelstein WA, Schenck JF, Mueller OM, Eash
ultrasons focalisés ou la radiothérapie externe, l’accroissement de M. An efficient, highly homogeneous radiofrequency coil for
l’intensité du champ magnétique reste d’actualité, cependant, le whole-body NMR imaging at 1.5-T. J Magn Reson 1985;63:
développement d’aimants originaux par leur technologie (supra-
622–8.
[12] Katscher U, Börnert P. Parallel RF transmission in MRI. NMR Bio-
conducteur haute température, ou sans cryogène) ou par leur accès
med 2006;19:393–400.
(aimants ouverts pour l’imagerie interventionnelle ou dédiés à
[13] Cloos MA, Boulant N, Luong M, Ferrand G, Giacomini E, Le Bihan
une région anatomique) semble plus prometteur. L’introduction
D, et al. KT-points: short three-dimensional tailored RF pulses for
de réseaux de capteurs RF a certainement ébranlé le dogme de
flip-angle homogenization over an extended volume. Magn Reson
l’aimant : « le plus puissant égale le meilleur ». En effet, cette fois
Med 2012;67:72–80.
les capteurs permettent d’améliorer significativement le rapport
[14] Ackerman JJ, Grove TH, Wong GG, Gadian DG, Radda GK. Map-
signal sur bruit à champ constant, mais surtout de modifier le ping of metabolites in whole animals by 31P NMR using surface
compromis qualité d’image, temps d’acquisition grâce à l’imagerie coils. Nature 1980;283:167–70.
parallèle. [15] Beuf O, Pilleul F, Armenean M, Hadour G, Saint-Jalmes H. In vivo
Les gradients de champ magnétique sont également essen- colon wall imaging using endoluminal coils: feasibility study on
tiels pour le développement de l’imagerie à haute résolution rabbits. J Magn Reson Imaging 2004;20:90–6.
spatiale et/ou temporelle. Les progrès de l’informatique au sens [16] Chen CN, Hoult DI, Sank VJ. Quadrature detection coils-
large depuis le séquenceur jusqu’à l’interface homme-machine a further improvement in sensitivity. J Magn Reson 1983;54:
permettent également des améliorations sensibles du rendement 324–32.
[17] Roemer PB, Edelstein WA, Hayes CE, Souza SP, Mueller OM. The
NMR phased array. Magn Reson Med 1990;16:192–225.
[18] Sodickson DK, Manning WJ. Simultaneous acquisition of spatial
“ Point fort harmonics (SMASH): fast imaging with radiofrequency coil arrays.
Magn Reson Med 1997;38:591–603.
[19] Kruger DJ, Riederer SJ, Grimm RC, Rossman PJ. Conti-
Influence de B0 sur la qualité de l’image et les coûts nuously moving table data acquisition method for long FoV
• Signal/bruit ⇑∼ B0 (pertes magnétiques), décalage contrast-enhanced MRA and whole-body MRI. Magn Reson Med
chimique (Hz) ⇑ : spectroscopie, T2*, (T2) : imagerie 2002;47:224.
[20] Expert Panel on MR Safety. ACR guidance document on MR safe
fonctionnelle, T1⇑ : angiographie.
practices. J Magn Reson Imaging 2013;107:501–30.
• Coût ⇑ : T1, ( T1⇓) temps image plus long,
[21] Guidance for the submission of premarket notifications for magnetic
contraste⇓, artefacts , , non-uniformité B1 (diélec- resonance diagnostic devices (November 14, 1998). US Department
trique), puissance RF déposée⇑ (∼ en B0 2 ). of Health and Human Services. Food and Drug Administration;
1998.
[22] Criteria for significant risk investigations of magnetic resonance Pour en savoir plus
diagnostic devices (June 20, 2014). US Department of Health and
Human Services. Food and Drug Administration; 2014. Magnetic Resonance - Technology Information Portal. http://www.mr-tip.
[23] Armenean C, Perrin E, Armenean M, Beuf O, Pilleul F, Saint-Jalmes
com/serv1.php.
H. RF-induced temperature elevation along metallic wires in clini-
cal magnetic resonance imaging: influence of diameter and length. Incidents dans les IRM dus à des objets ferromagnétiques. http://www.
Magn Reson Med 2004;52:1200–6. simplyphysics.com/flying objects.html.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Saint-Jalmes H. Instrumentation en imagerie par résonance magnétique : critères de choix et implantation
d’un équipement. EMC - Radiologie et imagerie médicale - principes et technique - radioprotection 2015;0(0):1-21 [Article 35-209-A-10].