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RESUME

Alceste est un misanthrope (un


homme qui ne supporte pas la
compagnie des autres êtres
humains). Il déteste la nature
humaine, l'hypocrisie, les mœurs
de son temps. Son ami Philinte fait
l'éloge de la prudence et de la
nécessité du mensonge en
société, mais Alceste s'oppose à
cette pratique. Il n’estime que
seule compte la sincérité. Il prouve
d'ailleurs qu'il est honnête en
critiquant le sonnet d'Oronte, un
auteur qui est venu faire entendre
son dernier poème.

Alceste est amoureux d'une jeune


veuve, Célimène. Il veut la
demander en mariage, et il ignore
Arsinoé, une jeune femme prude,
et Eliante. Arsinoé lui apporte des
preuves de la méchanceté et de la
trahison de Célimène, mais il reste
aveugle. Il continue de faire la

LE MISANTHROPE
cour de façon forte ridicule à cette
femme qui se moque de lui.

Analyse détaillé
ELEVES
Antoine Steevenson ;
Cherubin Ann Saskia ;
Germain Sadjaika ;
Pierre Moise Alland

Professeur : M Junior Franck


Sommaire
Introduction..................................................................................................... 2
Biographie :.................................................................................................. 2
Courent litteraire .................................................................................... 2
Le Misanthrope ............................................................................................ 2
Personnages .............................................................................................. 3
Développement................................................................................................. 4
Une société remise en question ............................................................... 4
Un portrait satirique de la cour ............................................................. 5
L'hypocrisie au cœur des relations sociales ........................................... 5
Jeu tragique de l’amour, amour sincère ................................................. 5
Thèmes abordées ...................................................................................... 6
Champs lexical.......................................................................................... 6
Champ sémantique .................................................................................. 7
Conclusion ....................................................................................................... 7

1
Introduction
Biographie :
Petit-fils et fils de maîtres tapissiers du roi, Molière, de son nom
de baptême, Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris le 15 du premier mois de
l’an 1622. Après avoir étudié chez les jésuites, il poursuivit avec des études
de droit. Mais sa passion pour le théâtre prit le dessus et, en 1643 il fonde
l’illustre théâtre, il devient alors dramaturge et acteur. Faisant partit du
classicisme, qui est une tendance majeure de 1660 se définissant comme un
mouvement culturel et artistique, dont les œuvres ont atteint le statut de
modèle, Les auteurs cherchant à imiter les anciens, tels Sophocle ou Euripide,
qu'ils considéraient comme des modèles.

Courent littéraire
Le classicisme, courant majeur à partir des années 1660, alors que Louis XIV règne
à la cour. Molière respecte les règles classiques du théâtre héritées des Grecs et des Romains
(règle des trois unités et bienséance). La pièce dénonce sérieusement l'hypocrisie sociale. C'est
une comédie classique non conventionnelle.

Le Misanthrope
Misanthrope est avant tout comédie. Bien que l'auteur dénonce parfois la
délinquance des hommes sur un ton sérieux, il y a aussi du rire dans cette pièce. Alceste, par
exemple, est ridiculisé par sa misanthropie, et la personnalité capricieuse de Célimène révèle
les mœurs de la cour bafouée. Créée sur la scène du Palais Royal le 4 juin 1666. Le sous-titre
« l`Atrabilaire amour » n'apparaît pas dans la version publiée de la pièce, mais est une référence
manuscrite au privilège accordé à Molière pour l'impression de sa pièce le 21 décembre. Une
comédie classique non conventionnelle.
La pièce est composée de cinq (5) actes. Le premier compose de deux (2) scènes, le
deuxième de six (6), le troisième de cinq (5), le quatrième de trois (3) et le dernier de quatre (4). Ce
qui nous donne au total vingt (20) scènes. Le texte est versifié et les rimes sont pour la plupart croisées
et plates.

2
Personnages

 Alceste, le Misanthrope, amoureux de Célimène.


 Philinte, ami d’Alceste.
 Oronte, amant de Célimène.
 Célimène, dont est épris Alceste.
 Eliante, cousine de Célimène.
 Arsinoé, amie envieuse de la beauté et de la jeunesse de Célimène.
 Acaste, marquis, prétendant de Célimène.
 Clitandre, marquis, prétendant de Célimène.
 Basque, valet de Célimène.
 Un garde de la maréchaussée de France.
 Du Bois, valet d’Alceste

Le titre de la pièce présente un paradoxe en associant « atrabilaire » et « amoureux », ainsi


que « amoureux » et « misanthrope ». Ce qui nous pousse à réfléchir : La misanthrope fait appel au
dégout de l’être humain mais ceci est rattaché à l’amour. Quel rapport peut-on faire entre eux ? On
peut s’attendre à une rivalité amoureuse entre Oronte et Alceste. Le Marquis a un rôle attendu dans la
comédie de Molière. Enfin, les noms des personnages sont conventionnels et significatives pour le
public du XVIIe siècle (Par exemple, Philinte signifie miséricorde, amitié,). Le but de la misanthrope
est la tolérance sociale. De toutes les œuvres de Molière, c'est la représentation la plus générale de
l'échec humain. Dans notre analyse nous aborderons quelques idées dominantes et essentielles dans le
texte. En premier lieu le point de vue de Molière sur la société à travers le texte, ce qui nous montre la
cour sur un autre angle. Dans un second temps nous nous pencherons sur l’hypocrisie que l’on retrouve
entre les personnages. Enfin pour finir il ne faut pas négliger l’amour qui est aussi l’une des intrigues
du texte, l’opposition de deux (2) types d’amours que l’on retrouve dans la société.

3
Développement
Une société remise en question
Le Misanthrope montre un courtisan dont les mœurs et l'état d'esprit s'opposent au
personnage d'Alceste et est un rival de Célimène. Ce parcours pédagogique explore deux moments
clés de la pièce. La fameuse "galerie des portraits" où les courtisans se moquent des autres courtisans,
et la scène dans laquelle apparaît Célimène à la fin de : Alceste est certes idiot, mais quelque part
Molière s'en sert pour dénoncer l'hypocrisie de la société.
La misanthropie est le dégoût, la méfiance et le mépris des humains et de l'humanité
abstraite, et le dégoût des humains en tant qu'êtres sociaux et humanité vue à travers le comportement
social. La véritable cible de la misanthropie, le chef turc, est un homme « sociable », prêt à suivre les
règles de son environnement et se contentant des « bonnes normes » généralement acceptées. Vue sous
cet angle, la méfiance peut aussi émerger comme une forme de philanthropie radicalement critiqué
visant à libérer l'humanité des transformations sociales qui peuvent la corrompre et l'opprimer. . Un
misanthrope déteste la sociabilité. Parce que nous pensons qu'il trahit tout ce qu'il y a de plus précieux
pour l'homme. Afin de garder le monde et ses coutumes et la paix, l'homme doit d'abord supprimer ses
meilleures impulsions pour la vérité et la justice. Il rabaisse son humanité intime, la trahit et la sacrifie
au nom de la conformité aux normes établies par son humanité sociale.
Dans Le Misanthrope, le paroxysme théâtral est atteint en mettant en scène une rencontre
entre un individu irrévocablement fidèle à lui-même et le milieu social dans lequel il est plongé. Si
Alceste est si théâtral, c'est qu'il refuse le théâtre. Parce qu'il rejette les masques et les jeux de rôle,
pour ainsi dire. Son amour-propre, son amour fidèle de ses sentiments et leur manifestation sincère le
dressent contre la société dans son ensemble. À peine entré en scène, Alceste est un homme qui voit
la société dans son ensemble comme un complot de tromperie et d'hypocrisie. Selon les mots de son
bon ami Philante, qui semblent ne provenir que de la décence, Alceste trouve l'abnégation désagréable
et déshonorante. Quiconque aime les justes ne peut que haïr l'humanité corrompue et complètement
soumise à la sociabilité. La société, comme la plupart des autres observateurs, manifeste la
misanthropie dans sa totalité négative. Dans la misanthropie, l'individu et la société sont séparés et en
conflit. Dans l'expérience de la misanthropie, ces deux êtres apparaissent particulièrement différents
parce qu'ils sont si difficiles à séparer. Un misanthrope est obsédé par cette vision. Les pires attitudes
humaines s'entremêlent et fusionnent dans cette épaisse conspiration comportementale de la société.
Et aux yeux du misanthrope, la première de ces attitudes « sociales » est le renoncement à la vérité
transparente qui est censée guider nos relations avec les autres. Nous constatons avec inquiétude que

4
la vie en société dévalorise la vérité et exige qu'elle être dissimulé. La société à laquelle il s'oppose est
une petite société courtoise régie par un système de formes creuses. Et la société désirable dont il parle
est une nouvelle société d'individus sincères et honnêtes, à peine entrevus de ses paroles acrimonieuses
et douloureuses.

Un portrait satirique de la cour


À travers les personnages des mondains, Molière fait la satire de la société de cour de
l'époque. En effet, Oronte est une figure ridicule. Même s'il n'a aucun talent, il est obsédé par l'écriture.
Il est très drôle quand il récite des poèmes et des déclarations d'amour. Les dramaturges se moquent
des hommes qui veulent être admirés mais ne se rendent pas compte qu'ils n'ont vraiment aucun talent.
La dualité de la Célimène est caractéristique du comportement de ceux à la cour de Louis XIV. Molière
dénonce les masques. Alceste est certes idiot, mais quelque part Molière en use pour dénoncer
l'hypocrisie de la société.

L'hypocrisie au cœur des relations sociales


L'hypocrisie est présente tout au long de la pièce. La société française du temps de Molière semble
hantée par ce personnage. C'est le premier sujet évoqué dans l'ouvrage. En effet, au début de l'ouvrage,
Alceste accuse son ami Filante d'hypocrisie. Oronte vient alors demander l'avis d'Alceste sur un poème
qu'il a écrit. Pendant la lecture, Philante apprécie et admire hypocritement le poème, tandis qu'Alceste
fait preuve de plus de franchise. Cela lui donnera mille tourments. Si Oronte avait été hypocrite, il
aurait certainement préféré une opinion positive. L'amitié entre Arsinoé et Célimène est purement
hypocrite. Car en l'absence de ses soi-disant amis, Célimène la méprise et la méprise, et inversement.
Ce ne sont là que quelques-uns des grands thèmes de la pièce.

Jeu tragique de l’amour, amour sincère

Les chasses-croisent et l'hypocrisie prolifère dans l'univers. L'amour devient un jeu.


Alceste aime Crimée et deux jeunes femmes, Arsinoé et Liante, l'aiment tendrement. Crimée a de
nombreux prétendants, non seulement Alceste, mais aussi Oronte, Caste et Coriandre. C'est une femme
qui joue avec les autres et apprécie son pouvoir sur les hommes. Elle n'est pas sincère Le jeu, même
s'il était amusant au début, vire à la misère. Alceste est en effet victime de la comédie jouée par
Célimène. Alceste est aveuglé par l’amour et voit en Célimène une personne digne de confiance. Il est
ridicule aux yeux des autres personnages comme Arsinoé et Liante. Lorsqu'il apprend la vérité,

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contrairement aux autres prétendants, il continue d'aimer Célimène. Cependant, elle le rejette. Alceste
découvre trop tard qui l'aime vraiment et se retrouve seul.
Si la pièce se termine par la promesse de mariage entre Eliante et Philante, qui s'aiment
d'un amour idéal et sincère, c'est aussi la solitude du protagoniste. Alceste est toujours seul. Il devient
un ermite parce qu'il refuse de jouer à des jeux de cour. Dans le monde superficiel, il insiste sur la
transparence, mais ne peut pas retrouver la même honnêteté qu'il donne. S'il vous fait beaucoup rire au
début, cela attendrit le spectateur. Un personnage tragique. Enfin, il part dans le désert et abandonne
les gens et leurs jeux.

Thèmes abordées

L'hypocrisie : Illustrée par Célimène (Le faux amour fait partie de la vie sociale et peut
être détourné pour servir ses intérêts) et avouez-lui que vous l'aimez. Mais elle refuse de se couper du
monde et de la cour. Même si c'est cruel, Célimène fait ce qui lui plaît, on peut donc même douter de
la sincérité des sentiments de Célimène pour Alceste. Leur relation amoureuse n'est qu'un jeu
2 - Amour : Même Femme Deux hommes amoureux se défient pour prouver qu'ils
méritent plus de Célimène que leurs rivaux.
3 - La Vie à la Cour : Représentée par Caste et Clitandre. Ils sont faibles de caractère et
souvent idiots. Ce sont deux marquis intéressés par la mode, l'apparence et la façon dont le roi les voit,
et ont généralement tendance à aimer les intrigues entre ceux qui sont à la cour. Ce sont de très petites
rivales, comme Célimène à la fin de la pièce.
4 - Méfiance : La méfiance est un état de haine envers l'humanité. Par exemple, Alceste se
ridiculise parce qu'elle déteste l'humanité.
5 - Mentalité de la salle d'audience : exposée par la déloyauté de Célimène
6 – La trahison : Illustrée par Célimène qui, du fait de ses deux amants, dit à chacun qu’elle
les aime et dans leur dos, ce thème du misanthrope dont Alceste, est contraire à Célimène et pourtant
il est relié par le thème de l’amour.

Champs lexical
Solitaire, amour, trahison, bourru, misogyne, pessimiste, farouche, cynique, chagrin,
asocial, atrabilaire, insociable, timidité, acrimonieux, désagréable, misogynie, rébarbatif, invivable,
torve.

6
Champ sémantique
Amoureux : qui aime sans être aime
Amuser : faire perdre le temps, abuser des vaines paroles
Appas : attrait, charme, séduction
Chagrin : humeur qui pousse a tout critiqué (nom), prompt à tout rendre avec aigreur
Commerce : échange de relation
Grimace : hypocrisie
Humeur : caractère
Objet : belle personne qui donne de l’amour
Soins : attention, égards pour une personne aimée
Transport : émotion violente
Méchant : mauvais, médiocre
Discours : conversation

Conclusion
Après la censure de Dom Juan et de Tartuffe, avec Le Misanthrope, Molière propose une
critique moins directe et violente des coutumes de cour du XVIIe siècle et incarne un personnage qui
critique l'hypocrisie des peuples du monde. Le Misanthrope s’attaque à tous les mœurs de l’époque. Il
nous montre une vision de la société dans laquelle vivait l’auteur (1661). La cour est regorgée de toute
sorte d’hypocrisie. Il prône à travers Alceste un idéal de vérité et de franchise. Cependant la posture
emportée, virulente et trop sérieuse d’Alceste en fait un personnage comique paradoxalement porteur
d’une véritable réflexion philosophe. Le jeu de l’amour se contente de très peu, d’un regard ou d’une
parole ; surtout, il n’exige rien et pourtant le véritable amour basé sur la vérité. Le misanthrope
recherche la vérité de toute son amé, il ne fait que subir l’amour sans en faire le moteur de sa vie. Le
personnage principal part pour le désert, il n’arrive pas à supporter les jeux de la société dans lequel il
vit et préfère rester solitaire que de se fier aux hommes trompeurs et hypocrites. Une fin plutôt tragique
pour ce dernier. Le personnage de Philinte incarne l'idéal de l'honnête homme. L'idée d'honnêteté est
apparue au XVIIe siècle. C'est un homme qui recherche l'équilibre entre le corps et l'âme, la vie et la
pensée, les vertus anciennes et chrétiennes. De ce fait il connaitra contrairement à Alceste l’amour
idéal. Ce qui nous montre l’importance de la tolérance sociale. Il vaut mieux être tolérant et
miséricordieux que de se plaindre des torts des autres. N'attendez rien des autres, acceptez-les pour ce
qu'ils sont, acceptez leurs erreurs et essayez de mieux vous protéger. Une société impitoyable où le

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ridicule tue. De ce fait est ce qu’on peut dire que cette pièce est influencée par la doctrine des
« jésuites » ?

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