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RESUME DU PROJET:
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I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Togo est un pays d'Afrique occidentale subsaharienne d’une superficie de 56 785 km² qui partage
des frontières avec le Ghana à l'Ouest, le Burkina Faso au Nord, et le Bénin à l'Est, et dispose d’une
façade maritime (océan atlantique) au Sud, d’environ 50 km. La population est estimée à 7,5 millions
d'habitants en 2015 et dont plus de 1 500 000 habitants à Lomé la capitale. Les besoins en légumes
augmentent dans les villes et les légumes sont cultivés pour répondre à la demande sans cesse
croissante des consommateurs. De nos jours, la production de légumes locaux et importés reste une
activité économique dans les centres urbains et peri-urbains. Dans la Région Maritime du Togo,
approximativement 35 espèces de légumes tropicaux et exotiques sont cultivés (Kanda, 2003) pour
répondre aux besoins en légumes frais de la ville de Lomé. Cependant, en raison des problèmes de
baisse de fertilité des sols et de la forte pression parasitaire, les systèmes de cultures traditionnels de
légumes sans apport d’intrants chimiques n’arrivent pas à relever facilement le défi de sécurité
alimentaire.
Dans une étude réalisée sur le littoral togolais, Tallaki (2005) a révélé que le rendement en cultures
maraîchères est pratiquement nul en l’absence de contrôle phytosanitaire. Cela démontre à quel point
l’environnement s’est dégradé avec le temps. L'usage des pesticides chimiques est la méthode
généralement utilisée pour contrôler les ravageurs et les maladies en maraîchage. Cependant, cette
méthode de protection des cultures n’est pas sans danger pour la santé humaine et l'environnement.
L'exposition aux pesticides par voie alimentaire peut causer à la fois des problèmes de santé sur le
court terme (aiguë) ou le long terme (chronique) chez les animaux et l’homme. D’une manière
générale, ces produits chimiques portent atteinte à la santé environnementale quels que soient leur
nature et leur mode d’utilisation.
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(2006) à l’Université de Lomé confirment la présence de résidus de pesticides dans certains légumes
mis sur le marché à Lomé. Ainsi, il n’a plus de doute sur les risques de santé encourus par les
consommateurs et la question est au cœur des préoccupations du pouvoir public. Certains
consommateurs ont abandonné la consommation de légumes traités aux intrants chimiques comme
adémè, gboma en raison des troubles gastriques et la diarrhée qui se sont plusieurs fois manifestées
après la consommation de ces légumes. Mais le vrai problème c’est que les consommateurs ne
trouvent même pas les légumes naturels pour en acheter même s’ils ont des moyens financiers pour
s’en acquérir.
Afin de relever ses défis, la production et commercialisation des légumes biologiques serait une solution
durable qui profiterait à la fois aux consommateurs, aux producteurs et à l’environnement. En effet, le
Togo dispose en milieu rural de nombreuses ressources et potentialités naturelles non valorisées
permettant de produire des légumes sans intrants chimiques. L’utilisation de la matière organique
(compost, fumier, bouses de vaches…) et des biopesticides à base de plantes locales est donc une
solution viable et durable. C’est dans ce contexte précis que ce projet est entrepris.
Ce projet a pour objectif général de préserver la santé des consommateurs à travers la production et la
mise sur le marché local de légumes locaux frais ou transformés, respectant les conditions
d’agroécologie et d’agriculture biologique.
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v Les 6 points de ventes prévus sont installés et fonctionnels ainsi que les systèmes de livraison sur
commande à domicile ou aux lieux de travail touchant 250 clients;
v Les légumes naturels : 20 tonnes d’adémè, 17 tonnes de gboma, 70 tonnes de tomate et 10
tonnes piment vert sont produits et commercialisés ;
v Un site de production de 3 ha en moyenne est mis en place avec un forage et un système
d’irrigation adéquat et fonctionnel;
v Un système de certification biologique est mis en place avec l’appui d’un organisme certificateur.
1. La clientèle
Caractéristiques
Au vu de l’enquête d’étude de marché réalisée, il est estimé à 50 ménages la totalité des clients
potentiels qui aujourd’hui sont prêts à payer les légumes sains de CENPPRO-BIO (confère annexe pour
la présentation complète de CENPPRO-BIO).
Tableau 1: categories de clients et type de legumes à acheter tomate, piment vert, gboma et adémè
Tomate piment vert gboma adémè
Catégories de Fré- Unité Nombre de Quantité Nombre de Quantité Nombre Quantit Nombre Quantit
clients quence clients annuelle clients annuelle de clients é de é
annuell clients annuell
e e
Grossistes Hebdo- kg 15 9000 10 500 15 1000 15 2000
madaire
Ménages Hebdo- kg 75 21 000 60 1900 75 3650 75 5800
madaire /
Quinzaine
2. La concurrence
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Nombre, forces et faiblesses : les commerçantes grossistes de légumes conventionnelles viennent
s’approvisionner au grand marché d’Adawlato/Attikpodji. Ces grossistes et leurs détaillantes sont nos
principaux concurrents et sont nombreuses. Il y a aussi un manque de professionnalisme lié à la
présentation du produit et l’absence de système de conservation entraine une perte moyenne de 30%
de la récolte.
Les fournisseurs
Les fournisseurs de légumes biologiques qui vont alimenter les points de vente de l’entreprise sont
répartis en deux catégories :
Le site de production de l’entreprise produira et livrera certains légumes soit la moitié des produits à
commercialiser.
3. Stratégie commerciale
4.4.1. Produits
Les produits à commercialiser dans le cadre de notre entreprise sont : gboma (grande morelle), adémè
(corète potagère), piment vert (gboyébéssé) et tomate. Tous ces légumes sont biologiques.
4.4.2. Prix
4.4.3. Place
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Le choix de la zone d’Attikoumé comme point de vente principale se justifie par le fait qu’il s’agit d’un
carrefour de plusieurs routes. Les autres points de ventes prévus pour installation à proximité des
marchés de légumes a pour raison que certains consommateurs y sont déjà habitués à se rendre dans
ses marchés pour effectuer leurs achats. Il sera développé un système de livraison à domicile, au
service ou tout autre endroit indiqué par les clients. Le site de production de légumes propre à
l’entreprise CENPPRO-BIO, il est implanté dans la préfecture du Zio.
4.4.4. Promotion
Les méthodes de publicité et de promotion de vente seront utilisées mais dans l’ensemble portera sur
les avantages de santé liés à la consommation des légumes bio. Le bouche à oreille est une option
capitale pour porter au loin les messages au vu de la nature de notre cible. Les prospectus ou flyers
L’internet ou le whatsap ou le Compte Facebook seront fortement utilisés pour la promotion et la vente
des produitsdéveloppement d’une application de vente via internet. Des émissions seront réalisées sur
des médias.
V- ETUDE TECHNIQUE
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légumes feuilles seront récoltées au stade jeune où le taux de
vitamines est généralement plus élevé.
10 Le transport Transport dans les conditions d’art
11 Préparation des produits avant Enlèvement des indésirables, trie, lavage…
mise en emballage
12 L’emballage : Emballages en plastiques (biodégradables)
2. Organisation du personnel
a- Personnel permanent :
La main d’œuvre temporaire sera utilisée pour les travaux de production au site de production de
l’entreprise. Des agents commerciaux seront aussi sollicité à temps partiels. Des agents de tri seront
aussi recrutés temporairement pour le tri des légumes, leur lavage et emballage.
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Opportunités : Menaces :
- Existence de grands marchés potentiels dans la sous- - Concurrence avec les légumes
région (Nigéria, Ghana, Burkina Faso, Mali et Niger) et conventionnels qui coutent
en Europe (France, Suisse, Allemagne) et Américain moins chers
(AGOA). - Faible pouvoir d’achat de la
- Augmentation de la population et donc des besoins en population
légumes frais pour la ville de Lomé -
EXTERNE - Très mauvaise qualité des légumes conventionnels sur
le marché
- Bonne réputation des produits bio
- l'extension rapide d’un réseau logistique à capacité
élevée : existence d’un port maritime et un aéroport
offrent de nouvelles opportunités pour l’exportation de
des legumes frais et de ses produits dérivés.
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9- Planning ou calendrier d’exécution du projet d’entreprise
Années 1
ACTIVITES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Formalisation de l’entreprise
Déjà réaliser
Liste des agriculteurs membres des coopératives partenaires au projet
Formation des agriculteurs sur la production de bio-pesticides
Construction du forage sur le site de production de CENPPRO-BIO
Mise en place du système d’irrigation sur le site de production de CENPPRO-BIO
Réunion de lancement de la production avec les agriculteurs des coopératives partenaires
Lancement de la production au niveau du site de production de CENPPRO-BIO
Prospection commerciale
Campagne de sensibilisation / communication / information
Recrutement du personnel et lancement
Approvisionnement en équipements
Approvisionnement en matières premières
Vente des produits
1. ETUDE FINANCIERE
11
7
Système d’irrigation ha 2 250 000 500000
N° Désignation
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13 Fournitures de bureau (ancres, - 1 20000 20000 3 60000
papiers rames….)
15 Transport - 1 20000 20000 3 60000
16 Carburant Litre 1 150000 150000 3 450000
17 Entretien et réparation - 1 30000 30 000 3 90000
20 Prime d’assurance - - 5000 5000 3 150000
21 Electricité - - 1 10000 10000 3 30000
22 Communication / sensibilisation 1 40000 40000 3 120000
23 Publicité/promotion 1 40000 40000 3 120000
24 Eau 1 10000 10000 3 30000
25 Emballage Paquet 50 2000 100000 3 300000
26 Bail de terrain rural ha 2 30000 60000 3 180000
27 Main d’œuvre temporaire H/J 2 40000 80000 3 240000
28 Paniers 40 2500 100000 - 100000
B.TOTAL 4645000
Désignations Montants
A : Besoins d’Investissement et Equipement 7755000
B : Besoins en Fonds de Roulement 4645000
Coût total projet : A+B 12400000
e. RECETTES
ANNEES
RUBRIQUES 1 2 3
RECETTES
Vente ou Chiffre d’affaires produit 1 : adémè 7450000 16500000 24750000
Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : gboma 4280000 9360000 14040000
Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : piment vert 5475000 11850000 17775000
Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : tomate 14340000 30680000 46020000
Total des recettes (chiffre d’affaires) = A 31545000 68390000 102585000
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IMPACT & DURABILITE DU PROJET
1- Environnemental et sanitaire
Les avantages seront à tous les niveaux de tous les acteurs qui sont impliqués à un niveau donné de ce
projet. Les consommateurs auront des légumes exemptes de résidus de produits chimiques ce qui est
très bien pour leur santé. La mise en œuvre de ce projet permettra à la population de Lomé d’avoir à sa
disposition des légumes saines dont la consommation améliorera leur état de santé.
Les maraîchers impliqués dans ce projet seront à l’abri des risques d’intoxication auxquelles ils sont
exposés chaque jour par l’utilisation des produits chimiques en occurrence les pesticides chimiques.
L’environnement : ce projet aura un impact très positif sur l’environnement notamment sur la
microfaune tellurique et améliorera largement la fertilité du sol.
2- Économique
La stabilité et le professionnalisme dans le métier : les maraîchers seront plus stables dans leur
activité grâce à des contrats fermes les mettant ainsi à l’abri des méventes et les pertes énormes liées à
la pourriture des produits ou à leur bradage.
La création d’emploi : les maraichers disposant de contrats fermes sont plus stables dans leurs
activités et n’hésiteront pas à engager des ouvrier pour les travaux d’entretien tels que l’arrosage, le
repiquage. Aussi l’entreprise créera de l’emploi à personnes engagées comme salariés dans
l’entreprise.
La création de richesse : les produits biologiques seront vendus à un prix largement plus
rénumérateurs que les conventionnels donc on assistera à l’augmentation du revenu du producteur et
donc à la lutte contre la pauvreté.
2. CONCLUSION
Toutefois il faut relever que la communication constitue l’épine dorsale de tout le projet. En effet, seuls
les consommateurs dont les nombres vont en croissant d’année en année régiront la durabilité du
projet. C’est pourquoi le type d’information à faire véhiculer dans l’entreprise et sur les médias et
réseaux sociaux est d’une importance capital. A ce niveau un programme de promotion et de marketing
adéquat devra être mis en place pour toucher le maximum de ménages. Le CENPPRO-BIO dispose
aujourd’hui d’une trentaine de ménages qui consomment déjà ses légumes bio. Cet effectif est en
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constante augmentation et le financement de ce projet viendra à point nommé pour faire booster les
activités du projet qui actuellement se déroulent sur les fonds propres.
L'initiative a consisté à mettre en place une entreprise dénommée "Centre de Promotion de Produits
Biologiques (CENPPRO-BIO) en janvier 2017. CENPPRO-BIO dispose d’un site de 3 ha localisé 35 km
de Lomé pour sa propre production de légumes bio/agroécologiques. Par ailleurs, il travaille avec un
réseau d’une dizaine de coopératives de producteurs de légumes localisés dans la région maritime du
Togo (soit une trentaine de producteurs partenaires). L'intervention de CENPPRO-BIO se fait à trois
niveaux: l’appui conseils aux producteurs de légumes (le suivi de la production suivant des normes
biologiques/ agroécologiques), le renforcement de capacités en agriculture biologique en particulier les
fruits/légumes et la vente de légumes biologiques à la population urbaine en occurrence celle de Lomé.
Une partie de ces légumes est transformée en légumes séchés pour l’export sur le marché international
(C’est une nouvelle piste que CENPPRPO-BIO se positionne pour développer réellement suite aux
besoins exprimés par la Dispora togolaise et suite au forum de l’AGOA en 2017. Autre ses 3 axes
d’intervention CENPPRO-BIO s’est positionnée dans l’expertise dans les filières fruits et légumes.
L’initiative a été autofinancée. En effet, le promoteur étant Ingénieur Agronome, avais déjà travaillé près
de 5 années avec des ONG nationaux et internationaux intervenant dans les filières légumes/fruits/
céréales (ENPRO « Ecosystème Naturel Propre », IFDC « International Fertilizers Developpement
Center, CTOP « Coordination Togolaise des Organisations Paysannes »). A la suite de l’observation
des pratiques agricoles à risques (utilisation abusive des pesticides et engrais) qui se déroulent dans
les périmètres maraîchers de la région maritime en occurrence sur le cordon littoral, cette initiative a été
prise. En particulier plus de 90% des pesticides chimiques utilisés sont prohibés (d’après un rapport du
ministère de l’agriculture). En effet le promoteur a constaté dans ces s’est rendu compte dans ses
tournées d’appuis conseil que les maraîchers n’étaient pas prêts à utiliser les produits homologués ni
respecter les doses de produits chimiques car ils se disent qu’avec les engrais et pesticides chimiques
la production est beaucoup propre. Face à cette résistance qui a durée des années malgré les maux de
ventre, les diarrhées habituelles des consommateurs de ces légumes, le promoteur a décidé de se
lancer dans une filière biologique. Le promoteur disposait donc déjà d’un fort ancrage avec les
maraîchers et était lui-même techniquement très équipé pour mener à lui-même beaucoup d’activités
relevant des aspects techniques (sans financement aucune). Le site de l’entreprise est un domaine de 3
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ha mis gratuitement à sa disposition par une personne ressource qui a compris le bon fondé du projet.
L’autofinancement vient du fait que le promoteur s’est positionnés dans l’expertise dans les filières fruits
et légumes et donc utilise une partie de ses fonds pour l’achat des équipements de son entreprise. Par
ailleurs, le promoteur n’hésite pas au besoin à prendre des crédits dans une microfinance pour
répondre à des urgences.
v Action des Jeunes Entrepreneurs pour le Développement Agricole et du Monde Rural au Togo
(AJEDAM-Togo) « que je préside depuis 2014 »
v Fédération Nationale des Organisations Maraîchères du Togo (FENOMAT)
v Global Youth Innovation Network – Togo (GYIN Togo)
v Réseaux des Jeunes Producteurs et Professionnels Agricoles du Togo (REJEPPAT-Togo)
v Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et producteurs Agricoles du Togo
(CTOP)
v Agri-Focus / Yes Agri-Hub
v Nom : ALATE
v Prénom : Koffi-Kouma Akouété
v Date et lieu de naissance : né le 19/09/1986 à Kpomé-Agomé
v Nationalité: Togolaise
v Situation de famille : Célibataire sans enfants
v Formations professionnelles :
Titulaire du BAC II Série C4 en 2006, j’ai fait 5 années d’études universitaires à la suite de laquelle
j’obtiens le grade d’Ingénieur Agronome en Production Végétale à l’Ecole Supérieure d’Agronomie /
Université de Lomé en 2011. Mon sujet de mémoire a porté sur le sujet « Evaluation du niveau de
contamination des sols et des eaux par les résidus de pesticides : cas des périmètres maraîchers du
Littoral et de la Basse Vallée du Zio au Togo ». Mon ambition était toujours d’installer une entreprise de
production de légumes biologiques, un défi de santé publique et environnemental préoccupant.
Cependant ne disposant pas de moyens financiers et d’expérience, je me suis fixer la période de 5ans à
la suite de laquelle je dois être complètement équipé pour débuter l’entreprise. Durant ces 5 années
(2012 à 2016), je me suis atteler à des consultations auprès des ONG nationales et internationales
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du secteur agricole notamment : CTOP, IFDC, ETD et ENPRO. Ces consultations m’ont permis
de développer une expertise en appui conseils auprès des agriculteurs des pratiques culturales en
maraîchage. Durant la même période j’ai préparé un Master en Sciences des Agro ressources et Génie
de l’Environnement à l’Université de Lomé, ce qui m’a permis d’être techniquement à la pointe par
rapport à mon projet d’entreprise. En janvier 2017, définitivement engagé à attendre la vision de mon
entreprise naissante, j’ai rompu tout engagement contractuel et j’ai lancé la phase d’exécution de cette
entreprise étant donné que j’ai pris du temps pour connaître bien la filière, les acteurs, les contraintes
en bref la plupart les goulots d’étranglement inhérents aux activités.
Par ailleurs, j’ai fait des formations dans le secteur agricole dont voici quelques-unes :
v Formation en mutation des sociétés coopératives selon l’AU de l’OHADA
v Formation en élaboration de plan d’affaires de projets agricoles
v Formation en gestion de projets, BAD / PROVONAT à Lomé
v Formation en Agriculture Intelligente Face au Climat par le Réseau des Organisations Paysannes
et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) à Bamako (Mali)
v De même j’ai suivi une formation en technique de création et de gestion d’une entreprise agricole
organisée par l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE).
v Expérience Professionnelle
ü J’ai 7 années d’expériences en tant que facilitateur en appui à plusieurs associations, coopératives
ou groupements agricoles dans la région maritime du Togo (management des organisations
paysannes). J’ai surtout travaillé dans la filière des légumes dans les 6 préfectures de la région
maritime, ce qui fait que mon ancrage sur le terrain n’est plus à démontrer. Particulièrement ces
deux dernières années mes appuis conseils que j’apportais étaient concentrés sur le littoral (zone
maraîchère) et dans la préfecture du Zio et Vo (j’intervenais dans le compte de l’ONG ENPRO). Il
s’agissait surtout d’amener les agriculteurs à intégrer l’utilisation du compost dans leurs systèmes
culturales. Mes appuis conseils portent également sur l’utilisation des intrants chimiques notamment
les engrais chimiques et les insecticides chimiques (respects des doses d’application, techniques
d’utilisation…..).
ü Activités professionnelles actuelles : production et commercialisation de produits biologiques
Actuellement, cela fais 2 ans que je me suis lancé dans la production et la vente de légumes bio
notamment adémè, gboma, piment vert et tomate car j’ai estimé ne pas attendre de financement
externe avant de démarrer mon projet. Les légumes sont produits dans deux villages dans la
préfecture du Bas Mono en collaboration avec cinq agriculteurs pour une superficie de 1 ha. Je fais
l’appui conseils dans leurs parcelles par rapport à la production biologique et j’achète leurs légumes
qui sont ensuite acheminés vers nos points de vente à Lomé. Je dispose actuellement de trois
points de vente de légumes bio à Lomé. Vu mes moyens un peu limité, je produis moi-même
quelques légumes mais sur une superficie très réduite ou presque insignifiant (huitième d’hectares).
Je continue de conquérir de nouveaux marchés surtout au niveau local bien que notre vision est
beaucoup plus au-delà.
ü Adresse (Domicile ou lieu de résidence habituel du promoteur) : Lomé-Agoè Assiyéyé, maison
BORTCHE DJATO KPANE non loin du Carrefour du Pardon S/C BP : 20046, Lomé – Togo ;
Contacts : +228 92459162 / 98331005
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Annexe 2 : Support de communication sur CENPPRO-BIO lors de la participation ax foires
18
CULTURE MARAICHERE ECOLOGIQUE COMME ACTIVITE
GENERATRICE DE REVENU AU PROFIT DES FEMMES DE
L'ASSOCIATION BEIN DE DODOUGOU
Burkina Faso
2019
Chargé du projet
SANON Désiré
Tél. : 70 45 15 31
Email : sanondesire@gmail.com
Sommaire
Montant total financement extérieur : FCFA (15 935 000) US$ (31 870)
Coût total du projet : FCFA (19 823 563) US$ (39 647, 126)
ii
Liste de tableaux
iii
Table des matières
Sommaire ......................................................................................................................................... ii
Liste des tableaux ............................................................................................................................ iii
I. Résumé ........................................................................................................................................... 1
II. Localisation du projet et groupe cible ......................................................................................... 1
III. Description du projet .................................................................................................................. 2
IV. Justification ................................................................................................................................. 2
V. Objectifs ........................................................................................................................................ 3
Objectifs généraux........................................................................................................................... 3
Objectifs spécifiques ....................................................................................................................... 3
VI. Plan stratégique d'intervention .................................................................................................. 3
VII. Description des activités ............................................................................................................ 4
VIII. Résultats attendus .................................................................................................................... 5
IX. Evaluation des activités............................................................................................................... 7
X. Cadre institutionnel ...................................................................................................................... 7
XI. Facteurs de réussite du projet .................................................................................................... 7
XII. Facteurs de risques .................................................................................................................... 7
XIII. Pérennité du projet .................................................................................................................. 8
XIV. Budget..................................................................................................................................... 10
Annexes ........................................................................................................................................... 13
Annexes ........................................................................................................................................... 14
iv
I- RESUME
Le projet de production maraîchère écologique comme activité génératrice de revenu au profit des
femmes de l'association BEIN du village de Dodougou dans le département de Péni a été initié dans un
contexte particulier pour venir en aide à des femmes en situation difficile et répondre à des besoins de
nécessités primaires que sont l'alimentation, les soins et l'éducation. Le projet accompagnera cent
cinquante (150) femmes chefs de ménage qui sont les bénéficiaires directes sur une période de trois
(03) ans, ce qui de façon indirecte impactera positivement la vie de plus de six cent (600) bénéficiaires
(enfants âgés de 3 à 14 ans).
Le projet sera réalisé dans le village des bénéficiaires et impliquera l'ensemble des acteurs afin
d'assurer une autonomisation et une durabilité de l'après projet. La mise en œuvre nécessitera un jardin
maraîcher de six (6) hectares dans lequel se feront des aménagements, des réalisations de points d' eau
et une clôture de protection. Les productions seront planifiées dans le temps et dans l'espace pour
répondre aux besoins des consommateurs et des marchés.
Le coût total des investissements du projet sur les trois (03) ans est estimé à 26 405 000FCFA, et est
apporter en des tranches annuelles :
- 1ère année : 13 502 000 FCFA dont 2 274 000FCFA de fond propre ;
- 2ème année : 7 550 000 FCFA dont 375 000FCFA de fond propre ;
- 3ème année : 5353 000 FCFA dont 321 000FCFA de fond propre.
Le projet pour son financement mobilisera des fonds propres, sollicitera des dons et lègues, des prêts
auprès des institutions de micro finance et des banques.
Dodougou est l'un des vingt trois (23) villages du département de Péni au Burkina Faso, situé dans la
province du Houet dans la région des Hauts-Bassins, à 41km de Bobo Dioulasso capitale économique
du Burkina Faso.
La localité connait un climat caractérisé par une saison sèche allant généralement de Novembre à Mai
et une saison pluvieuse qui s'étend de Juin à Octobre avec des précipitations annuelles comprises entre
800 et 1100mm par an. Les principales activités qu'on y retrouve sont l'agriculture, l'élevage et le petit
commerce. L'agriculture occupe plus de 90% de la population active et est très variée car on y produit
du riz, du maïs, du sorgho, le sésame, du coton, l'arachide, des légumes, …
Les techniques agricoles sont malheureusement archaïques vue que la grande majorité utilise la daba
et la charrue, rendant les travaux champêtres assez difficiles pour les agriculteurs et plus
particulièrement pour les femmes.
En 2006, le dernier recensement général de la population comptabilisait 35 430 habitants pour tout le
département dont plus de la moitié était des femmes.
Le projet a pour groupe cible les femmes en situation difficile de Dodougou en particulier les cent
cinquante (150) femmes veuves, femmes abandonnées ou filles mères de l'association Bein et
indirectement les enfants de ces femmes âgés entre 3 à 14 ans au nombre de six cent (600).
1
III - DESCRIPTION DU PROJET
La présente demande est un projet des femmes de l’Association Bein de Dodougou. Il rentre dans le
cadre de la promotion de la sécurité alimentaire et des activités génératrices de revenus (AGR) en
milieu rural. Elaboré par le Chargé du projet, le présent plan de développement reste avant tout une
réponse à la demande sociale de l'association et de l’ensemble des femmes et responsables de foyers
de Dodougou, pour combler le problème de besoin alimentaire et le manque d'AGR pour elles dans le
village.
Le village de Dodougou est une zone de production maraîchère, avec son département qui a un grand
marché départemental où les commerçants des villes environnantes s'approvisionnent. Par manque
d'eau en saison sèche, de matériels de travail et d’intrants agricoles notamment de maraîchage, les
femmes de l’Association Bein ayant déjà acquit leur propre parcelle de six (6) hectares, se proposent à
travers le présent projet de se convertir à la production maraîchère en mode écologique en vue de
s'assurer une sécurité alimentaire et une activité génératrice de revenu facteur d'intégration
socioéconomique.
Ainsi en recherchant un financement, les femmes de l’association Bein, qui sont toutes paysannes et
ayant de l'expérience de l’agriculture pourront aménager leur périmètre, réaliser des points d'eau, se
doter en intrants et matériels de maraîchage et se faire renforcer les capacités en agro-écologie et
autres thèmes. Elles pourront non seulement atteindre l’autosuffisance alimentaire, assurer l’éducation
et la santé des enfants, également pouvoir entretenir leur propre personne.
IV- JUSTIFICATION
Le présent projet qui reste une initiative des femmes membres de l’association Bein de Dodougou, est
une réponse aux maux dont souffre notre société qui sont entre autres la pauvreté et la marginalisation
des femmes. Le Gouvernement du Burkina Faso a inscrit dans son Plan National de Développement
Social et Economique l'appui à la promotion des AGR des femmes et des couches défavorables.
Conscient et saisissant le problème, le projet a été élaboré conformément aux besoins et objectifs visés
par les femmes de l'association Bein. Il consiste à accompagner les productrices à l'aménagement du
2
périmètre, la réalisation des points d'eau (forage avec système photo voltaïque et un puits à grand
diamètre) et canalisations, la dotation en intrants et équipement agricole et de grillages pour la
protection du périmètre contre les dégâts des animaux.
Conscient que l’autosuffisance alimentaire passe par la promotion des cultures alimentaires vivrières
et maraîchères, les femmes de l'association connaissant des problèmes d'accès aux ressources foncières
ont optées pour la production maraichère pour permettre à tous de bénéficier d'une portion dans le
périmètre.
Conscient de l'impact des produits chimiques sur la santé, le sol et les écosystèmes , les acteurs ont fait
le choix de l'agriculture durable en produisant écologique avec la possibilité de se convertir à de
production biologique si la demande existe. Convaincu que la maraîchage en milieu rural est une
forme de création des AGR, les femmes comptent saisir l'opportunité de demande de plus en plus
croissante de produits écologiques pour écouler leur production à un prix plus rémunératrice.
V- OBJECTIFS
Les objectifs du présent projet sont de deux (2) ordres :
5 - 1. Objectif général :
- Contribuer à l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso par le développement des AGR dans le
village de Dodougou.
5 - 2. Objectifs spécifiques :
La stratégie principale de mise en œuvre du projet est la méthode participative. En effet ce projet est
une initiative des habitants de Dodougou, à travers l’Association BEIN des femmes paysannes.
«BEIN », qui signifie entente en langue Dioula est ce qui anime les membres de cette association pour
la réussite de cet projet . Les membres de l’association se proposent de s’impliquer dans l’exécution de
toutes activités du projet afin qu'il soit une réussite et permettre une pérennisation des acquis du projet.
L'apport de l'association BEIN dans le projet sera en nature et en espèce, notamment par l’acquisition
de la parcelle, la participation à l'abattage et le dessouchage des arbres, les travaux de parcellement, la
fabrication et l'apport de la fumure organique, la mise en place de la haie vive, le financement de
certaines activités avec les cotisations des membres.
3
Les activités du projet seront planifiées sur trois (3) ans répartis en année de production de douze (12)
mois. Dans la première année de douze (12) mois 2,4hectares seront aménagés pour installer soixante
(60) bénéficiaires. La deuxième année 2hectares supplémentaires et cinquante (50) bénéficiaires seront
installés et la dernière année 1,6hectare et quarante (40) bénéficiaires. Pour une meilleure coordination
des activités du projet un comité de gestion sera mis en place, son rôle consistera à assurer un suivi
régulier de l’ensemble des activités qui seront entreprises et exécutées.
1.- La formation des femmes productrices sur les normes de la production maraîchère écologique /
biologique et en gestion de revenu de la 1ère à la 3ème année en une session de cinq (05) jours à
Dodougou. Ces séances de formations permettront de développer les compétences et les connaissances
des femmes en maraîchage écologique/biologique et en gestion de revenu leur permettant de tirer
profit de leurs activités. Elles seront assurée par le Chargé de projet, si possible associer un agent de
CNABIO.
2.- La production et l'apport de la fumure organique pour les cultures et le maintien de la fertilité du
sol. Les membres de l'association auront une séance de formation en compostage en tas, une technique
adaptée et moins contraignant en eau.
3- Le labour du terrain pour enfouir les mauvaises herbes et la fumure organique apportée, remue et
aérer pour favoriser l'activité microbienne. Un contrat sera passé avec un tractoriste pour un labour de
20 à 25 cm de profondeur.
4- Le parcellement pour implanter les planches de maraîchage pour les différentes cultures. Le travail
sera fait par les femmes de l'association sous la supervision d'un agent d'agriculture.
5- La réalisation du forage équipé de système photo voltaïque de pompage et du puits à grand diamètre
stabilisé. Elle sera réalisé par une entreprise agrée.
7- La formation du comité de gestion composé de dix (10) femmes en une session de trois (03) jours à
Dodougou , sur les notions de suivi des activités du projet, de gestion de l'eau et des ouvrages. La
formation sera assurée par le Chargé de projet et un formateur externe.
4
8- La formation en entreprenariat féminine, la recherche de marchés, l'organisation des foire
d'expositions. La formation sera assurée par le Chargé de projet et un formateur externe.
9- L'équipement de cent cinquante (150) femmes en intrants agricoles pour la maraîcher culture, en
matériels agricoles et de production de la fumure organique. Les achats seront effectués par deux
responsables de l’Association des femmes et du Chargé de projet.
10- La mise en place des cultures conformément au plant de gestion de l'exploitation, le suivi des
itinéraires techniques et la planification des récoltes, cette activité est effectuée par les femmes et
supervisée par le chargé de projet.
5
Tableau N° 2 : calendrier des activités
Description du Résultat N°1 : Le périmètre de six (6) ha est aménagé et parceller entre les 150 femmes de l'association BEIN pour la production maraîchère
Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec
1.1 Labourer et parceller le périmètre Ensemble du périmètre est labourer et parceller aux
bénéficiaires
1.2 Réaliser des points d'eau et le système d'irrigation Le forage avec un système photo voltaïque et le puits à
grand diamètre sont bien fonctionnel
Description du Résultat N°2 : 150 femmes ont mis en place des cultures maraîchères sur le périmètre après avoir reçu de la semence, les bio pesticides et des équipements agricoles
Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec
2.1 Mettre en place des semences et autre intrant pour la culture Les factures d'achats et la liste de distribution des
maraîchère différents intrants sont disponibles
2.2 Mettre en place des équipement agricole Les factures d'achats et la liste des bénéficiaires des
différents équipements sont disponibles
Description du Résultat N°3: Le périmètre maraîcher de six(6) ha de l'association BEIN est protégé contre les dégâts des animaux
Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec
3.1 Mettre en place les grillages et les poteaux pour protéger le périmètre Existence de grillage sur l'ensemble du périmètre
3.2 Mettre en place des espèces épineux pour protéger le périmètre Existence de plantes de haie vive sur l'ensemble du
périmètre
Description du Résultat N°4: 150 femmes sont formées sur les normes de production écologique et en gestion financière
Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec
4.1 Former sur les normes de production en maraîcher culture écologique Existence des rapports de formation, la liste de présence,
le supports de formation
4.2 Former en gestion financière Existence des rapports de formation, la liste de présence,
le supports de formation
Quatre (4) personnes sont responsable du suivi et des rapports de progrès Fréquence de suivi / rapportage
Suivi et collecte d’information
Rapports de progrès
Evaluations internes
IX - EVALUATION DES ACTIVITES
1°) Un rapport narratif d'évaluation à mi-parcours (interne) sera produit dans le premier trimestre de la
deuxième année du projet par le Chargé de projet en collaboration avec l'administration de la
commune de Péni. Elle portera sur :
- la tenue du périmètre maraîcher (arrosage et entretien des plantes)‚ les difficultés rencontrées et
les solutions préconisées ;
- La contribution du projet à l'alimentation des familles en termes de quantité et fréquence ;
- La commercialisation de produits, les quantités, les lieux de vente, la périodicité, le revenu, les
difficultés et solutions ;
- La contribution du projet à l'objectif de création d'AGR ;
- La tenue des formations, les thèmes, la participations, les difficultés et solutions ;
- Les impressions de groupes cible sur les activités.
2°) Une évaluation finale sera réalisée par une structure externe (le service d'agriculture ou un bureau
d'études)
Deux réunions d'information et de visite terrain, à mi-parcours et à la fin du projet seront organisées
par les bénéficiaires et le Chargé de projet pour montrer à l'ensemble de la population de la commune
de Péni et aux inviteurs les réalisations, les difficultés et les perspectives du projet et diffuser les
résultats de l’évaluation.
X- CADRE INSTITUTIONNEL
Le projet utilisera un Chargé de coordonner les activités qui a une expérience en maraîcher culture
écologique/biologique, la formation des adultes et en gestion de projet. Au besoin il sollicitera la
collaboration des services de l’agriculture ou toutes structures compétentes.
- La disponibilité d’une parcelle de six (6) hectares appartenant aux femmes de l'association BEIN.
- L'implication des Notables (Chef de village, CVD, conseiller) de Dodougou.
- Les bénéficiaires du projet sont des paysannes et ont l’expérience du maraîchage.
- L’entente entre les femmes et la cohésion des habitants du village à réaliser des activités
communautaires sont des atouts favorables à la réussite du projet.
- L’existence d'un grand marché local dans le département‚ où les produits agricoles et maraîchers sont
demandés par les commerçants et commerçantes venant des autres villages et des villes telles que
Bobo Dioulasso et Banfora.
- La pénurie d’eau peut se poser à certaines périodes de l’année. La prolifération des attaques
parasitaires difficilement contrôlable par les bio-pesticides. La solution aux éventuels problèmes
mineurs est de discuter avec les membres de l’Association et entreprendre les actions de résolution.
7
XIII - PERENNITE DU PROJET :
Au-delà de ce financement, l'association BEIN liera des accords de partenariats avec d’autres
associations qui sont dans la production maraîchère et en particulier celles intervenant dans la chaine
de valeur des produits maraîchers.
D'autres marchés et opportunités de vente des produits seront prospectés pour augmenter le potentiel
d'écoulement.
Un travail de professionnalisation des femmes de l'association sera mis en place pour répondre à
l'exigence de la demande.
L’autofinancement sera assuré par la création et mobilisation des ressources financières au sein de la
coopérative, pour cela chaque exploitante versera dans la caisse de l’association les montants des frais
d'adhésion, les frais de gestion des ouvrages d'irrigation et les cotisations mensuelles fixés par
l'assemblée générale.
Le mandat de chaque comité de gestion sera documenté et suivi afin que le transfert de compétence
aux autres bénéficiaires du périmètre se fait dans la bonne continuité.
Après les investissements de base pour l'aménagement et la protection du site, les charges pour la
production proprement dite se résume aux intrants semence et les pesticide biologiques.
8
9
Compte d’exploitation prévisionnelle
Prix de
Superficie ha Rendement Production kg vente Valeur de la production Charge production Marge brute
Spéculations
FCFA/
An1 An2 An3 Kg/ ha An 1 An 2 An 3 kg An1 An2 An3 An1 An2 An3 An1 An2 An3
Tomate 0,5 0,5 0,5 5000 2500 2500 2500 250 625000 625000 625000 21250 21250 21250 603750 603750 603750
Oignon 0,5 1 1 4000 2000 4000 4000 350 700000 1400000 1400000 42500 85000 85000 657500 1315000 1315000
Choux 0,5 0,5 1 18000 9000 9000 18000 150 1350000 1350000 2700000 28750 28750 57500 1321250 1321250 2642500
Aubergine 0,25 0,5 0,5 15000 3750 7500 7500 100 375000 750000 750000 13125 26250 26250 361875 723750 723750
Gombo 0,25 0,5 0,5 6000 1500 3000 3000 125 187500 375000 375000 9062,5 18125 18125 178437,5 356875 356875
Carotte 0,1 0,25 0,5 5000 500 1250 2500 200 100000 250000 500000 8250 20625 41250 91750 229375 458750
Concombre 0 0,25 0,25 10000 0 2500 2500 200 0 500000 500000 0 8125 8125 0 491875 491875
Piment 0,1 0,25 0,25 2000 200 500 500 250 50000 125000 125000 3250 8125 8125 46750 116875 116875
Poivron 0 0,2 0,25 3000 0 600 750 150 0 90000 112500 0 6500 8125 0 83500 104375
Persil 0,2 0,2 0,5 1500 300 300 750 200 60000 60000 150000 5750 5750 14375 54250 54250 135625
Pomme de terre 0 0,25 0,75 18000 0 4500 13500 170 0 765000 2295000 0 67500 202500 0 697500 2092500
Sous total annuelle 3447500 6290000 9532500 131938 296000 490625 3315563 5994000 9041875
Total Général 19 270 000 918 563 18 351 438
10
11
XIV - BUDGET
Le projet est conçu pour trois (3) ans et chaque année correspond à une campagne au cours de laquelle
sera réalisée un certain nombre d'activités avec le budget nécessaire.
La source de financement des activités du projet sont de deux (2) grandes ordres :
- Les fonds à recherchés en prêts avec les institutions de micro finance et les banques, ou solliciter de
dons et lègues.
12
Tableau N° 5 : Synthèse des activités et les coûts de financement
Quantité Coût Coût Coût total Source
Activités Unité
An1 An2 An3 Unit. An1 An2 An3 activité finance
L'acquisition du terrain ha 6 0 0 250000 1500000 0 0 1500000 CB
L'abatage et dessouchage des arbres ha 2,4 2 1,6 50000 120000 100000 80000 300000 CB
Le labour du périmètre ha 2,4 2 1,6 30000 72000 60000 48000 180000 FR
Le parcellement ha 2,4 2 1,6 25000 60000 50000 40000 150000 CB
L'amendement en fumure organique (F.O) 3t/ha 2,4 2 1,6 60000 144000 120000 96000 360000 CB
La réalisation d'un forage avec système photo voltaïque Unité 1 0 0 4000000 4000000 0 0 4000000 FR
La réalisation d'un puits grand diamètre stabilisé m 0 1 0 1445000 0 1445000 0 1445000 FR
La réalisation des ouvrages de canalisation d'eau et d'irrigation m/ha 2,4 2 1,6 300000 720000 600000 480000 1800000 FR
L'équipement agricole minimum (kit brouette, Daba, Pulvérisateur) Unité 60 50 40 30000 1800000 1500000 1200000 4500000 FR
L'achat des intrants agricoles (Semences, bio-pesticides) kg 60 50 40 _ 131938 296000 490625 918563 CB
La clôture de protection en haie vive (espèce épineuse) Pieds 1000 0 0 300 300000 0 0 300000 CB
L'achat de grillage pour la clôture de protection Unité 30 12 10 30000 900000 360000 300000 1560000 FR
L'achat de fers de fixation des grillage de la clôture de protection Unité 64 20 16 4000 256000 80000 64000 400000 FR
La formation sur le maraîchage écologique et en gestion de revenu Jour 5 5 5 15000 75000 75000 75000 225000 CB
La formation comité de gestion sur le suivi et gestion de l'eau et des ouvrage Jour 3 0 0 15000 45000 0 0 45000 CB
Les frais de l'évaluation à mi-parcours 0 75000 0 75000 FR
Les frais pour l'organisation des deux(02) réunions d'information 0 75000 150000 225000 FR
Volet communication 30000 30000 30000 90000 CB
Les frais de l'évaluation finale (externe) 0 0 250000 250000 FR
Les frais administratifs 480000 480000 540000 1500000 FR
Total Annuel 10633938 5346000 3843625 _ _
TOTAL GENERAL 19823563 _
13
Tableau N° 6 : Synthèse des contributions de la communauté bénéficiaire
Quantité Coût
Activités Unité Coût Unit. Coût total activité
An1 An2 An3 An1 An2 An3
L'acquisition du terrain ha 6 0 0 250000 1500000 0 0 1500000
L'abatage et dessouchage des arbres ha 2,4 2 1,6 50000 120000 100000 80000 300000
Le parcellement ha 2,4 2 1,6 25000 60000 50000 40000 150000
L'amendement en fumure organique (F.O) 3t/ha 2,4 2 1,6 60000 144000 120000 96000 360000
L'achat des intrants agricoles (Semences, bio-pesticides) kg 60 50 40 _ 131938 296000 490625 918563
La clôture de protection en haie vive (espèce épineuse) Pieds 1000 0 0 300 300000 0 0 300000
La formation sur le maraîchage écologique et en gestion de revenu Jour 5 5 5 15000 75000 75000 75000 225000
La formation comité de gestion sur le suivi et gestion de l'eau et des ouvrage Jour 3 0 0 15000 45000 0 0 45000
Volet communication 30000 30000 30000 90000
Total Annuel 2405938 671000 811625 _
TOTAL GENERAL 3888563
14
ANNEXE 1 :
8. Nombre total des enfants : ………… Total garçon : …………. Total fille : ……………
15. La famille possède t'il des équipements agricole :……………….. les quels : ………………………
…………………………………………………………………………………………………………….
Signature de l'enquêté
15
ANNEXE 2 :
NORD
BOBO Dioulasso
RN1
10km
Poste Police
5km
Village de
25km Koro
Village de
Doudougou
OUAGADOUGOU
16
Plan de développement de Claude Arsène SAVADOGO
1
Résumé.
BIOPROTECT-B est un Groupement d’intérêt économique créé en 2011 avec pour objet la
promotion des moyens biologiques de protection des cultures et de fertilisation des sols.
Grâce à ses collaborations avec la recherche (burkinabé et internationale) l’entreprise à mis au
point une gamme de biopesticides et de biofertilisants à base de micro-organismes et
d’extraits de plantes. Quatre de ces produits à savoir le Piol, la HN, le Limosain et le Solsain
sont fortement appréciés par les agriculteurs et font parfois l’objet de commandes régulières.
Par ailleurs, des travaux (essais d’efficacités) ont été réalisés grâce des programmes comme le
Programme Initiative Pesticides du Comité de Liaison Europe Afrique Caraîbe et Pacifique
(PIP-COLEACP), la Plateforme Afrique Europe pour la Recherche Agricole et le
Développement (PAEPARD). Le passage à l’échelle de la production de ses intrants,
necessite leur reconnaissance par le Comité Sahélien des Pesticides pour leur diffusion dans
les pays du CILSS. D’une durée de dix huit mois et d’un coût global de 27 738 USD, ce
projet permettra de faire un bond en avant dans l’utilisation des biopesticides au Burkina
principalement et dans les pays de sous-région Ouest Afrique (Mali, Niger, Sénégal Togo,
Nigeria).
Le problème
Au Burkina Faso, l’agriculture occupe près de 86% de la population et contribue à près de
40% au Produit Intérieur Brut (CPI, 2010). Le maraîchage occupe environs 105 284
personnes travaillant sur 27 268 ha. La production maraîchère totale serait évaluée à 479 048
tonnes (MASA, 2014) pour une valeur totale de vente d’environ 41 milliards FCFA. Le
maraîchage contribue à hauteur de 12 % de production agricole totale et à 5% du PIB et se
présente comme un maillon important dans la chaîne de lutte pour la souveraineté alimentaire.
Malheureusement, les rendements des productions maraîchères ont globalement diminué de
4% (CAPES1, 2007). Cette baisse de rendement serait causée par la pauvreté des sols, la
variabilité climatique, les fortes pressions parasitaires et les maladies qui constituent des
contrepoids pour l’émergence d’une agriculture durable du pays. En effet les dégâts causés
aux cultures aussi bien sur pied qu’en stock touchent 30 à 60% des produits agricoles
(MECV, 2005). Ainsi, pour faire face à cette situation, les producteurs ont de plus en plus
recours à l’utilisation des produits chimiques (engrais et pesticides) qui non seulement sont
onéreux, pas toujours disponibles et ne garantissent pas la durabilité des systèmes de
production. De plus, l’utilisation maladroite et parfois erronée de ces produits a un impact
négatif sur la qualité des aliments et met en danger la santé des consommateurs. En effet, des
enquêtes ont montré que nombre de maraîchers utilisent des produits phytosanitaires ou
d’autres produits chimiques de manière abusive, sans tenir compte de leur rémanence ni de
leur spécificité, et que les doses appliquées sont souvent supérieures à celles recommandées
(Schilter, 1991 ; Kanda, 2003 ; Bassolé et al, 2007 ; Toé et al, 2000 et 2002). Aussi, les
quantités de résidus de pesticides organochlorés trouvés par SANOU 2014 dans certains
légumes et graines comestibles au Burkina sont supérieures aux limites admissibles. Enfin, les
consommateurs sont de nos jours de plus en plus regardant quant à la qualité des produits
qu’ils consomment. Bon nombre d’entre eux s’oriente vers des produits à faible résidus de
1
Centre d’analyse des politiques économiques et sociales
2
pesticides voire biologique. Au-delà des conséquences environnementales et sanitaires,
l’utilisation abusive des pesticides entraine également de lourdes pertes économiques
(déclassement et rejet de lot/contenairs de marchandises agricoles dû à des limites maximales
de résidus de pesticides supérieur aux normes notamment les produits exportés), pour les
producteurs et les exportateurs, une perte de confiance entre partenaires commerciaux et des
consommateurs, des embargos commerciaux suivis du contrôle à l’exportation plus sévère
(SOME, 2014).
Description de la solution
C’est fort de ce qui précède que BIOPROTECT-B a été créé afin de participer au
développement d’une agriculture moins consommatrice d’intrants chimiques, respectueuse de
l’environnement et durablement productrice. Son action se traduit par :
- la production et la mise à disposition d’intrants agricoles biologiques (fertilisants
organiques et bio-pesticides) ;
- l’encadrement technique et la formation des producteurs agricoles dans l’adoption de
pratiques de production agro-écologique et biologique ;
Cependant, malgré que les produits proposés par l’entreprise aient fait leur preuve en termes
d’efficacité, l’administration publique exige que ces produits soient homologués par le
Comité Sahélien de Pesticides afin d’être introduits dans le processus de commande publique.
En effet, grâce au soutien de certains partenaires comme le PIP-COLEACP, PEAPARD,
l’initiative SEED, la chambre de commerce et d’industrie du Burkina (à travers la compétition
des plans d’affaire) des chercheurs du Burkina (INERA) du Sénégal (Université Cheick Anta
Diop), de la France (IRD) ont effectué depuis 2012 des essais d’efficacité de ces intrants sur
les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo, oignon, pomme terre), coton contre les
maladies fongiques (champignons telluriques et vasculaires) et contre les insectes (mouche de
fruits, et carpophage). Les résultats de ces travaux présentent un intérêt pour l’utilisation de
ces produits. Ces résultats ont conduit la FAO à retenir ces produits dans le cadre d’essais en
plein champs en milieu paysan dans les pays du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal dans une
stratégie d’alternative à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans le maraîchage.
Les rapports de ces essais, démontrent de l’intérêt de ces produits. Par ailleurs, le chiffre
d’affaire réalisé par BIOPROTECT sur la vente de ces 4 produits est passé d’à peine 3500
USD en 2012 à près 61 000 USD en 2018. Cette évolution du chiffre d’affaire témoigne de
l’engouement des producteurs pour ces produits.
La commande publique (Etat) et institutionnelle (FAO) de ces intrants permettrait à une plus
grande partie des agriculteurs du Burkina et du reste des pays du Comité Inter-Etats de Lutte
contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) d’avoir accès à ces intrants bio et réduire ainsi les
dangers liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.
Le tableau ci-dessous présente les quatre produits qui seront soumis à homologation par le
Comité Sahélien des Pesticides (CSP).
3
Produit Date première Dose Fréquence Ravageurs/maladies Mode d’application Quantité totale de
application d’application produit par ha et
par cycle de culture
Solsain Préparation du Activateur de Une fois en Fertilisation, maladies Utilisation dans le compost : 9,6 litres en cas
(Trichoderma sol ; à mélanger à compost : préparation du fongiques du sol Mélanger ou Diluer 1 litre de d’utilisation dans le
Hazarnium) la matière 1litre/m3 ou 300 sol ou au moment solsain dans de l’eau pour 1 compost
organique ml par charrette du repiquage mètre cube de compost ou 300
Fongicide ml pour une charrette de 20 litres en
(application compost. Après inoculation application directe
directe) : couvrir le compost et attendre (fertigation)
20ml/planche de 10 à 15 jours avant utilisation.
10m2 ou 20 Utilisation dans l’eau 3 litres en cas de
litres/ha d’arrosage : pralinage
Diluer 20 ml ou 2 bouchons de
solsain dans un arrosoir d’eau
pour 10 m2 de culture
Pralinage :
Tremper les racines des plantes
dans le solsain avant repiquage
Limosain Début formation 3 litres par ha ou Toutes les Insectes (mouches blanches, Pulvérisation foliaire 16 à 19 litres
(Multi-extrait des fleurs ou 35 9 bouchons pour semaines pucerons, les thrips,
d’huiles jours après semis un pulvérisateur chenilles, cochenilles,
essentielles et de 16 litres mouches des fruits …)
Trichoderma)
Piol (Multi- Début formation 6 litres par ha ou Toutes les 2 Insectes (pucerons, punaise et Pulvérisation foliaire 12 à 18 litres
extrait de des fleurs ou 35 15 bouchons pour semaines bruche du niébé, les
plantes) jours après semis un pulvérisateur cantharides, les chenilles
de 16 litres défoliatrices…)
HN (Extrait Début formation 5 litres par ha ou Toutes les 2 Insectes (tétranyques, thrips, Pulvérisation foliaire 10 à 15 litres
de neem) des fleurs ou 35 15 bouchons pour semaines acariens, aleurode, aphide,
jours après semis un pulvérisateur noctuelle de la tomate,
de 16 litres mouches blanches, mineuses
pucerons, cantharides,
chenilles défoliatrices
criquets en plain champs)
4
Valeur ajoutée de la solution
Grâce à son savoir-faire faire et la collaboration des structures de recherche burkinabé
(INERA) et internationaux (IRD) BIOPROTECT a mis au point une gamme de bio-intrants
permettant à la fois de lutter contre les maladies et ravageurs des cultures tout en optimisant la
nutrition de la plante. Les produits de l’entreprise sont issus de souches indigènes du
champignon Trichoderma (la rendant plus apte aux conditions agro-pédo-climatique du sahel)
et d’extraits de plantes locales à propriétés insecticides. De plus, la fermentation en milieu
solide, processus de production choisi par BIOPROTECT pour la multiplication du
champignon est économe en énergie et permet de valoriser les résidus organiques. Tous ces
facteurs combinés permettent d’offrir des produits de qualité, sans effet néfaste sur
l’environnement et la santé humaine à un coût raisonnable et à la portée du plus petit
producteur. En effet, les résultats du terrain démontrent une augmentation des rendements de
10% en moyenne liés à l’utilisation de ces produits sur le maraîchage. Quant au revenu,
l’utilisation des produits permet d’améliorer les marges des agriculteurs de 15% en moyenne
sur le maraîchage2. Des résultats similaires sont observés sur les céréales comme le sorgho et
des cultures de rente comme le sésame. L’utilisation du Solsain, Piol, HN et Limosain offre
donc une voie pour une intensification de la production agricole tout en préservant
l’environnement. En effet, les analyses de sols (comptage de micro-organismes, respirométrie
avant et après utilisation des produits) effectués par l’IRD démontrent une activité biologique
intense après l’utilisation des produits proposés par BIOPROTECT. L’homologation des
produits de BIOPROTECT, permettra de faciliter l’accès des bio-intrants à une majorité de
producteurs agricoles par le mécanisme de la commande publique.
Objectifs du projet
Objectif global : contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers
l’accès des producteurs aux intrants organiques de qualité
Objectif spécifique : Homologuer 4 biopesticides (Solsain, HN, Limosain, Piol) de
BIOPROTECT-B par le Comité Sahélien des Pesticides
Résultats objectivement vérifiables
R1 : les travaux d’homologation sont correctement menés par les structures habilitées
R2 : les produits Solsain, HN, Piol et Limosain sont homologués par le CSP
Indicateurs de résultats
Existence d’une convention de collaboration avec le Centre national de recherche scientifique
et technologique (CNRST) pour les travaux d’homologation
Trois essais agronomiques en station et en milieu réel par molécule sont mis en place et suivis
Résultat des analyses toxicologique et écotoxicologique de chacune des molécules testées
Cadre de résultats des essais et tests
Dossier d’homologation finalisé
Preuve de présentation du dossier au CSP
Quittances d’enregistrement des produits au CSP
2
Les travaux menés par BIOPROTECT lui-même la recherche (INERA, IRD) dans le cadre du programme de
recherche PAEPARD sur différentes zones agro climatiques du Burkina corroborent cela.
5
Analyse SWOT du projet
Forces Faiblesses
Première entreprise Burkinabé spécialisée dans la protection Produits non homologués par le
biologique des cultures CSP
Seule entreprise Burkinabé disposant de l’agrément de Produits non pris en compte dans
formulation de biopesticides
les commandes publiques et
La nature de sa gamme de produits qui est utilisable en institutionnelles
agriculture biologique.
Outils de production préindustriel
Production locale des matières premières
Processus de production non
La maîtrise du processus de production (détention de brevets
industriel
par l’un des coactionnaires)
Faible représentation au niveau
Le prix très concurrentiel des produits de sa gamme.
national et sous régional
La double action des produits de sa gamme : amélioration de la
fertilité du sol et protection des plantes d’où une forte
économie financière pour les agriculteurs.
La forte collaboration avec des structures nationales et
internationales de recherche agronomique (INERA, le
Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes de
Montpellier, les laboratoires Biophytech de Montpellier, IRD)
Opportunités Menaces
Intérêt de la FAO Faible contrôle au niveau des
Champs école Paysan conduit par la FAO au Burkina, Mali et frontières avec les pays voisins.
Sénégal Cela facilite l’entrée frauduleuse
sur le territoire Burkinabé de
Croissance de la demande du bio pesticides non homologués
Intérêt grandissant des populations pour le bio Contrefaçon des produits
6
ü Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) aura pour rôle de
mettre une équipe d’expert (phytopathologiste, entomologiste et toxicologue) en place
pour la conduite des tests, de rédiger les rapports d’essais, l’analyse des résultats et de
constituer le dossier scientifique nécessaire à l’homologation
ü Direction générale de la production végétale (DGPV) aura pour rôle de délivrer les
autorisations provisoires de son ressort, de vulgariser les produits auprès des
agriculteurs, d’intégrer les produits dans le processus de la commande publique
ü Comité Sahélien des Pesticides (CSP) aura pour rôle d’examiner et de valider le
dossier d’homologation, d’émettre le certificat d’homologation
ü Les agriculteurs Burkinabé seront les utilisateurs finaux des produits homologués
Stratégie de mise en œuvre
Signature d’une convention de collaboration avec le CNRST pour les travaux d’homologation
Mise en place des essais agronomiques en station et en milieu réel
Analyse toxicologique et écotoxicologique
Analyse des résultats et finalisation du dossier d’homologation
Présentation du dossier au CSP
Enregistrement des produits au CSP
Mise en place de mesures permettant de réduire la contrefaçon des produits BIOPROTECT-B
Durée du projet
La durée du projet est de 18 mois. C’est le temps nécessaire à la conduite des essais, à la
rédaction des rapports au montage, dépôt et défense du dossier devant le comité.
Propriété intellectuelle
Deux (Solsain et Limosain) des quatre produits sont déjà protégés au niveau de l’Organisation
Africaine de la Propriété Intellectuelle. Les deux autres produits feront également l’objet de
protection. Aussi, suite à l’interpellation de la Direction de la Protection des Végétaux et du
Conditionnement du Burkina, BIOPROTECT travaille pour réduire les risques de contrefaçon
de ces produits par la personnalisation des emballages, et une forte proximité avec les
distributeurs et les utilisateurs de ses produits
Plan financier
Le plan financier prend en compte la rémunération de la ressource humaine qui travaillera sur
le projet, les frais relatifs à la conduite des essais agronomiques, les frais relatifs aux analyses
en laboratoire, les déplacements à Bamako au siège du CSP pour déposer et défendre le
dossier.
Ainsi, les frais relatifs au essais agronomiques couvrent : les honoraires des chercheurs
impliqués (3 chercheurs à savoir phytopathologiste, entomologiste et agronome système), les
frais en intrants nécessaire à la mise en place des essais (semences, fertilisants et produits de
traitement), la rémunération des producteurs abritant des parcelles tests.
7
Les analyses toxicologiques et écotoxicologiques sont des analyses de laboratoire.
Des honoraires seront versé à un consultant spécialiste des questions d’homologation pour les
analyses des résultats et la finalisation du dossier d’homologation. Ces frais de voyage et de
séjour à Bamako au siège du CSP seront également pris en charge.
Le tableau 1 ci-dessous synthétise le plan financier du projet.
Tableau 1 : plan financier du projet
Montant Financement Fonds à
Désignation
$USD propre $USD rechercher $USD
Convention de collaboration avec le CNRST 0 0 0
Essais agronomiques (station et milieu réel par
15 390 5 000 10 390
molécule et pour 4 molécules)
Analyse toxicologique et écotoxicologique 7 000 3 000 4 000
Analyse des résultats et finalisation du dossier
3 478 1 500 1 978
d’homologation
Présentation du dossier au CSP 870 870 0
Enregistrement des produits au CSP 1 000 500 500
Total 27 738 10 870 16 868
Recherche de fonds
Un projet similaire de BIOPROTECT en consortium avec le département substance naturelle
de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologique a été présélectionné par
le Fonds National pour la Recherche et l’Innovation et le développement (FONRID) du
Burkina. En cas de financement, une partie des frais d’homologation serait pris en charge par
ce projet.
Risques et défis potentiels
Les principaux risques et défis potentiels sont :
- Absence de processus d’homologation propre aux biopesticides
- Processus de production non industriel
- Pression de lobbies (une société de formulation et d’importation de pesticides
chimiques a menacé lors d’une réunion de faire fermer BIOPROTECT)
8
Contribution à l’adoption de l’agriculture biologique par les
communautés de Kpélé à travers l’instauration de cours
théoriques et pratiques sur l’agriculture écologique et biologique
(AEB) aux jeunes dans la préfecture de Kpélé de la région des
plateaux.
Résumé :
Depuis 1996, une étude intitulée « Etat de dégradation des terres résultant des activités
humaines » (P. Brabant et al,1996) sur le Togo a démontré que 77% des terres agricoles
présentent des dégradations mineures sous l’effet des activités humains. Cette étude a
également montré que la cause principale de dégradation est le mode d’exploitation des
terres : une agriculture traditionnelle avec un apport faible ou nul en amendements
organiques. Ces sols dégradés ont perdu une bonne partie de leur structure, de leurs
nutriments et de leur biodiversité rendant l’agriculture plus difficile et moins productive. De
nos jours il est clair que l’état de dégradation des sols est plus avancé or cette terre est la
ressource la plus précieuse de ce pays essentiellement agricole. Cette étude a donné comme
recommandation à l’attention des hommes politiques qu’il serait prudent de mettre en œuvre
une politique de préservation des terres. Cependant une politique ne peut obtenir de bons
résultats sans une adhésion de la population concernée. Le maintien et l’amélioration du
capital de fertilité des sols pour les générations futures sont importants, et requièrent
l’utilisation des techniques écologiques et biologiques. Il est alors urgent de conscientiser
notre population, de l’informer et de la former la plus jeune possible. D’où la nécessité de
sensibiliser et donner des cours aux élèves de l’école primaire, du collège et du lycée puisqu’il
faut leur permettre d’apprécier l’Agriculture et l’Agriculture biologique en particulier. Les
écoles offrent souvent des espaces négligés qui peuvent être valorisés en jardin biologique
afin d’accompagner l’enseignement théorique. De ce constat, l’objectif général sera de mettre
en place un cabinet de formation dans les établissements scolaires pour le développement de
l’Agriculture biologique au Togo. Plus spécifiquement il nous incombe :
ü D’entreprendre des sensibilisations et cours sur l’Agriculture biologique dans les cours
primaires, collèges et Lycées.
ü De mettre en place un curriculum à passer dans les cours primaires, collèges et
Lycées.
Voici quelques résultats escomptés : la mise en place d’un jardin biologique scolaire qui
servira de pratique pour les élèves dans chaque école pilote et faire mieux comprendre aux
enfants comment les légumes sont bien produits ; enfin toute une génération doit émerger,
sortir des formations secondaires avec des connaissances et une vision éclairée de
l’agriculture biologique. Quelle stratégie utiliser ? En premier lieu nous allons cibler les
écoles à copter : ce qui est déjà réalisé ; suivra la préparation d’argumentaires où nous allons
présenter l’agriculture biologique aux responsables scolaires comme une alternative à nos
problèmes. Il faudra aussi introduire des requêtes pour discussion : nous allons montrer aux
différents responsables d’écoles que leur centre respectif serait un centre pilote donc cela
donnerait encore plus de visibilité à l’école et servirait même de publicité. La collaboration, le
partage d’expériences avec les autres leaders de l’agriculture biologique au Togo serait de
mise. Sensibiliser les élèves du cours primaire et leurs enseignants et former les instituteurs
pour transmettre aux futurs élèves. Ces activités nécessitent une somme d’environ 3 200 000
FCFA pour la première année. La durée de l’intervention doit être d’au moins 10 ans pour
vraiment impacter la communauté et elle comporte dans un premier temps des projets annuels
scolaires. Cependant la durée de l’intervention sera dans un premier temps de 2 années
scolaires pour servir d’une phase test et sera prolongée après si les résultats sont concluants.
Contexte et justification du PD
Il est important de passer par l’information et l’éducation des élèves car ils constituent une
bonne base pour le changement de mentalité, de pratiques et autres. Bref, il s’agit de « la
relève de demain », puisque la population actuelle est presque déjà contaminée et imbibée
dans les pratiques qui causent de nombreux dommages. Dans la préfecture de kpelé, le constat
est que les paysans sont soumis au manque de mains d’œuvres. En effet les jeunes n’ont
quasiment plus de formation en Agriculture et les élèves ne veulent même plus aider les
parents dans les champs quand ils sont disponibles ou ne sont pas aux occupations scolaires.
Ainsi donc les jeunes gens n’ont plus des connaissances sur l’agriculture et n’y sont même pas
intéressés. Aussi la rémunération du métayage reste insuffisante pour les jeunes. C’est ainsi
qu’il existe peu de jeunes qui acceptent faire le métayage. Ceci pour ne même pas parler de
l’agriculture écologique et biologique car sont moins connus et peu pratiqués dans la
préfecture. Souvent seuls les producteurs ayant pour clients des entités d’exportations ayants
des certification bio tierce arrivent à respecter un tant soit peu le cahier de charge des
certificateurs bio. Pour appuyer le cadre logique du PD nous avons effectué une Analyse des
Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)
1) Forces :
Les établissements scolaires disposent encore des sols non exploités qui peuvent accueillir
des petites unités de jardinage biologique. Les jeunes n’ont pas encore d’opinions
définitivement tranchées sur l’agriculture, il n’est donc pas trop tard pour outiller les jeunes
afin qu’ils comprennent les qualités de l’agriculture biologique et s’y engager.
Théoriquement, par le canal scolaire, la quasi-totalité des jeunes peuvent être sensibilisés.
Depuis 2009, la FAO a publié un certain nombre de document sur les jardins scolaires et leur
importance (FAO 2009) ; depuis 2014, la FAO a réorienté sa pratique vers l’Agroécologie et
une forme d’agriculture plus respectueuse de l’environnement, comme l’agriculture
biologique (FAO, 2014). Ses documents appuient les potentialités pour créer des jardins
scolaires biologiques.
À la suite de notre première intervention dans une école privée à Kpélé : Ecole privée la
sagesse, les élèves semblaient très intéressés par le sujet, ils sont potentiellement aptes à
entretenir un jardin scolaire et à sensibiliser leurs parents pour le bien de tous. En effet à l’issu
de ces premières rencontres et sensibilisations les enfants sont conscientisés que nous
détruisons de jour en jour notre humanité et qu’il faut s’engager pour contrer cette tendance.
2) Faiblesses
3) Opportunités :
4) Menaces :
Portée de l’intervention :
Objectif général :
Notre objectif principal est de faire adopter l’agriculture biologique par les populations plus
précisément celles de la préfecture Kpelé grâce à la formation des élèves au jardinage
biologique en milieu scolaire.
L’intervention se déroulera dans un premier temps dans 1 (ou 2) école(s) sur une année
scolaire. On estime accompagner entre 15 et 40 élèves avec leurs enseignants par école et par
année. Tout cela dépendra essentiellement de la place disponible pour le jardin scolaire,
l’idéal serait de disposer de 1 à 2 m2 de surface cultivable par élève, soit un jardin de 20 à 40
m2 par école.
Objectifs spécifiques :
Plus spécifiquement il nous incombe d’accomplir les trois (3) objectifs suivant en menant
certaines activités spécifiques :
Le cabinet servira de base pour l’accomplissement des différentes activités. Il serait composé
si possible d’un directeur de cabinet, d’une responsable pédagogique et d’un responsable en
jardinage biologique.
Ce cabinet devra dans un premier temps :
• Si besoin suivre une formation sur l’agriculture biologique et la gestion d’un jardin.
• Sélectionner l’école (voir les deux écoles) dans laquelle commencer la première
intervention.
• Former un réseau de personnes ressources pour des expertises plus spécifiques
(nutritionnistes, écologue, etc.).
• Contacter et sensibiliser les services locaux d’agriculture et de santé, et les membres de
la communauté, et ainsi de constituer un réseau de personnes de soutien intéressées,
actives et serviables.
• Définir comment seront financés le jardin et le matériel pédagogique.
• Elaborer un plan du jardin scolaire à mettre en place (sur quelle surface ? avec quel
aménagement ? Quels moyens humain et matériel prévoir pour son établissement ?).
• Etablir un plan de gestion du jardin (Quelle tâche ? par qui ? quand et à quelle
fréquence ?).
• Lier des contacts avec les autres projets de jardins scolaires si possibles biologiques déjà
créés.
En fonction du jardin scolaire, on peut ensuite établir un plan des activités d’entretien et
éducatives (théorie et pratique) qui auront lien en relation avec le jardin, pour chaque activité
un matériel de référence devra être développé ou trouvé :
• Matériel didactique pour la bonne gestion du jardin biologique (Quelle tâche ? par qui ?
Comment effectuer les tâches pour respecter les normes biologiques ? Quand et à
quelle fréquence ? etc.), ce dernier pourra être conçu sur la base du matériel de la
FAO (FAO, 2009), mais également sur les manuels de pratiques biologiques en
Afrique développés par le FiBL1.
• Développer le matériel pédagogique pour sensibiliser les enfants (et les enseignants) aux
limites de l’agriculture conventionnelle et à l’importance de l’agriculture biologique et
de ses pratiques.
3) Entreprendre des sensibilisations et cours sur l’Agriculture biologique dans les jardins
scolaires ;
• Une série de formation sur l’agriculture biologique et la bonne gestion d’un jardin sera
donnée au personnel (et parents d’élèves), pour mieux accompagner les élèves et
pérenniser les jardins scolaires dans la durée :
1
https://www.organic-africa.net/oa-home.html, consulté le 13 août 2019
-1/2 journée-
o Introduction sur les problèmes liés à l’agriculture conventionnelle
(théorique)
o Importance de l’agriculture durable et biologique (théorique)
-1 journée-
o Compostage et paillage (théorique et pratique)
o Récolte des semences (théorique et pratique)
o Association et rotation des cultures (théorique et pratique)
o Si besoin gestion d’un petit élevage (théorique et pratique)
-1 journée-
o Aménagement et gestion du jardin (théorique et pratique)
o Gestion de la production (de la semence au partage du fruit) (théorique)
o Gestion des élèves et assignement des tâches (théorique)
• Une formation théorique d’une demi-journée sera donnée pour sensibiliser les
enseignants à utiliser le jardin et la nutrition pour l’enseignement des matières en
particulier scientifiques :
o Mathématiques et économie : calcul des besoins nutritionnels, calcul des
quantités de semences, calcul des ventes, etc.
o Biologie : analyse de la faune du sol et du compost, analyse de la
constitution des plantes, etc.
o Physique : infiltration de l’eau dans le sol, etc.
Le succès résidera dans l’entretien et la gestion durable du jardin par les élèves et les
enseignants, et le renouvellement du jardin d’année en année. Les produits récoltés doivent
être disponibles pour les élèves et leurs familles. Il est important de souligner que le jardin
scolaire est avant tout une plate-forme d’apprentissage. Il ne doit pas être considéré comme
une simple source d’aliments et de revenus, mais plutôt comme un moyen d’améliorer la
nutrition et l’éducation.
Chronologie de l’intervention :
Il s’agit des projets annuels qui s’échelonnerons sur deux dans un premier
temps. Le tableau suivant indique la chronologie par projet annuel. (les cases
coloriées en bleu indiquent la réalisation des activités).
Phases/Activités Année
sept Oct Nov dec Janv Fé mars Avr Mai juin Juil Aout Sep
v
Nous mettrons en place déjà début octobre le premier jardin pilote, dans une cour scolaire ;
✔ Elle sera suivie par les élèves eux-mêmes, sous la supervision des enseignants et des parents
d’élèves éventuellement.
Ainsi au cours de l’année scolaire au moins une communication sera effective toutes les 2
semaines dans au moins 2 écoles de Kpélé pour un début.
Notre satisfaction à moyen terme serait que les enfants soient en mesure d’entretenir un jardin
biologique, de le reproduire chez eux afin de faire consommer et vanter l’agriculture
biologique et écologique comme alternatives à nos problèmes de dégradations de la qualité
des sols et de l’eau et de perte de biodiversité.
Suivi et Evaluation :
L’évaluation conduit à la planification future (Que ferons-nous la prochaine fois ?) et
complète donc le cycle du projet. Elle a aussi une grande valeur psychologique et éducative,
notamment parce que dans l’apprentissage les échecs et les problèmes sont plus instructifs que
les réussites. Dans le cycle de l’apprentissage par l’expérience, l’évaluation fait partie du
processus de « réflexion ».
Qu’est-ce que nous évaluons ? Qui devrait évaluer ? Comment devrons-nous évaluer ?
Dans un premier temps, nous allons questionner les enfants pour savoir ce qu’ils ont retenu et
à quel point ils ont pu transmettre ces connaissances à leurs parents. Dans un second temps,
nous allons aussi questionner les parents des élèves participants pour savoir si les enfants les
influencent : Est - ce les enfants leur ont parlé de ce qu’ils font à l’école dans le jardin scolaire
et de leur formation ? Est-ce que cela a eu un impact sur leur façon de se nourrir et de
produire ?
A long terme il s’agira de faire une enquête pour dénombrer les familles qui ont adopté des
pratiques écologiques et qui ont modifié/amélioré un tant soit peu leur habitude alimentaire.
On dénombrera chaque année le nombre d’élèves qui s’ajoutent au groupe.Et aussi on
identifiera le nombre de jardin mis en place par année dans les familles.
Budget :
Tableaux des matériels agricoles pour un jardin de 20 à 40 m2 de surface cultivable dans au
moins une école :
Durabilité de l’intervention :
Les enfants constituent la couche de base pour une bonne conscientisation. La FAO
encourage les écoles à créer des jardins de dimension moyenne, qui pourront être facilement
gérés par les élèves, les professeurs et les parents, mais en même temps produire de nombreux
légumes et fruits nutritifs, et parfois même permettre l’élevage de petits animaux, comme des
poules ou des lapins. Les méthodes de production sont simples, afin que les élèves et leurs
parents puissent sans difficulté les réutiliser chez eux. Les jeunes élèves ainsi formés et
sensibilisés, n’ayant que peu de conceptions ou préjugés ancré en eux, seraient plus à même
d’appliquer les bonnes pratiques tant alimentaires que agricoles acquises et de les transmettre
à leur entourage. De plus, bien que les élèves quittent l’école les professeurs restent et peuvent
continuer à sensibiliser les volées suivantes.
Au Togo un programme/projet est élaboré pour les élèves les plus vulnérables : il s’agit de
l’alimentation scolaire au Togo dans les cantons les plus vulnérables ou pauvres du pays. Le
projet cantines scolaires en faveur des élèves des milieux défavorisés est une composante du
Projet de Développement Communautaire et des filets sociaux (PDC plus), mis en œuvre à
partir de juillet 2012 en faveur des populations pauvres et vulnérables. Ce projet a pour
objectifs de contribuer à la dynamique de développement de l’éducation en favorisant
l’égalité des chances, le maintien des enfants à l’école, l’amélioration des taux de réussite en
fin d’année. Il constitue de ce fait, un levier de base pour lutter contre le double fardeau
nutritionnel, évoqué précédemment. C’est l’une des actions du gouvernement visant à réduire
la vulnérabilité des communautés pauvres en expérimentant des mécanismes de protection
sociale. Pour donner plus de visibilité et prendre en compte un nombre beaucoup plus
important de bénéficiaires, le gouvernement togolais a décidé d’accorder un financement pour
couvrir environ 31.000 élèves des cours primaire et préscolaire répartis sur 149 écoles des 5
régions du Togo3. Notre Projet élaboré ici vise visiblement les mêmes objectifs que le projet
du gouvernement. On pourrait donc imaginer sur le long terme une synergie entre ces
différentes actions, pour améliorer durablement l’alimentation dans les écoles et donc les
chances de réussite des élèves.
Les jeunes, et dans une moindre mesure les enseignants et parents, seraient aptes à cultiver la
terre de manière plus durable et saine que précédemment. Même si bon nombre
n’embrasseront pas un métier lié à l’agriculture, ils pourront appliquer ce qu’ils ont appris
dans un petit portager ou élevage urbain à côté de leur activité principale.
2
http://poledfn.org/le-double-fardeau-nutritionnel/ consulté le 17.07.2019
3
https://www.manationtogo.com/cantines-scolaires-un-programme-ambitieux-pour-lutter-contre-la-deperdition-
scolaire/, consulté le 29.05.2019
Un élément déterminant de la durabilité est le cabinet de formation : sa relation avec d’autres
institutions, sa reconnaissance juridique, la reconnaissance de son expertise par d’autres
institutions (notamment étatiques), sa sollicitation pour des prestations de services et peut être
son plan de développement (i e l’offre de nouveaux services tel que l’accompagnement à la
certification, commercialisation, etc.)
Références :
King, F. S., Burgess A., Quinn V. J. & Osei A. K. (2015). Nutrition for developing countries. 3rd
edition. Oxford University Press.
Carte de potentialités d’emploi des jeunes et des femmes dans les préfectures et sous-préfecture du
Togo (PNUD, n.d.)
FAO, 2009, Créer et diriger un jardin scolaire, Rome, Italie
FAO, 2014, L’Agroécologie pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition, Compte-rendu du
Symposium International de la Fao des 18-19 septembre 2014, Rome, Italie
PROJET DE CREATION D’UN RETAURANT BIOLOGIQUE A
LOME
‘‘ORGE ’’
1
RESUME DU PROJET
2
1. PRESENTATION DU PROMOTEUR
PRESENTATION DU PROMOTEUR
Nom : AGBOTAME
Sexe : Masculin
Nationalité : Togolaise
3
2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Selon Hubert (2007) dans son livre intitulé ‘‘la santé est dans votre assiette’’, manger n’est pas
un acte banal. Manger est chargé de symboles et de croyances qui changent dans le temps et
dans l’espace, selon les civilisations et les diverses cultures humaines. Dans nos sociétés
dominées par la recherche du profit, les scandales alimentaires se multiplient notamment la
consommation des animaux malades, des produits industriels périmés, des conserves avec un
revêtement intérieur cancérogène, des plantes génétiquement modifiées, des étiquettes
faussées rendant difficile la connaissance de l’origine des produits consommés. Une réalité qui
implique une méfiance du consommateur, une peur de consommer, une succession
d’interrogations sur ce que nous mangeons et une réflexion profonde sur les habitudes de
consommation. Les recherches scientifiques font aujourd’hui un lien entre nos maladies et ce
que nous consommons (FiBL 2006 ; et Minh-Thu Dinh-Audouin, et al, 2009). Dans ce contexte,
l’agriculture biologique est une solution qui suscite l’intérêt des consommateurs du fait que les
produits issus de cette agriculture ont de plus faibles teneurs en résidus de pesticides et
l’appellation biologique donne également aux consommateurs l’assurance que les aliments n’ont
pas été soumis à l’ionisation et aussi l’utilisation des OGM est bannie dans le cadre de sa
réglementation (INRA, 2002)
Selon l’Agence bio en 2018, Le marché bio mondial est estimé à 80,2 milliards d’euros en 2015.
La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 51 millions
d’hectares fin 2015. Elle représentait 1,1 % de l’ensemble du territoire agricole des pays
enquêtés. Plus de 2,4 millions d’exploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en
2015. En Afrique, le marché bio est généralement assez peu développé. Selon FiBL 2006,
plusieurs études montrent que, le lait et la viande bovine des élevages biologiques, ont une
composition plus favorable à la santé que dans les mêmes produits issus d’élevages
conventionnels. Ainsi, la proportion d’acide gras oméga 3 et d’acide linoléique conjugué (ALC) a
tendance à être plus élevé dans le lait bio (Lait bio 8.7 contre 2.8 pour le lait conventionnel). Or
l’équilibre optimal dans les apports d’acides gras essentiels contribue à une bonne santé
notamment à prévenir les maladies cardiovasculaires et le cancer. Pour les fruits et légumes, une
tendance à une teneur en vitamine C plus élevée dans les produits bio a été mis en évidence.
(Carotte bio 102.6 contre 90.9 en conventionnel Cependant, les habitudes alimentaires
changent. Au Togo, bien que le marché se développe, la transformation locale des produits
biologiques est presqu’inexistante. Le secteur de la restauration qui contribue significativement à
la transformation des produits primaires, n’utilise que des produits issus de l’agriculture
4
conventionnelle. Il n’existe donc aujourd’hui, au Togo, aucun restaurant spécialisé dans la
préparation de plats dont les ingrédients sont issus uniquement de l’agriculture biologique.
Mettre en place un restaurant ayant pour vocation le bio contribuerait significativement à
booster la transformation des produits issus de l’agriculture biologique et apporterait une valeur
ajoutée à la production biologique au Togo qui peine à se développer. Si cela est fait, le Togo
possède une preuve de garanti de la traçabilité et de préservation de la santé des
consommateurs.
Lomé la capitale du Togo sera le lieu de l’implantation de la restauration au vu de la demande
forte en produits alimentaires biologiques avec des exigences en qualité et aussi le pouvoir
d’achat de ceux qui en consomment.
5
4. ETUDE DE MARCHE
4.1. Clientèle
La cible est plus axée sur tout consommateur ayant un revenu moyen. Etant dans la dynamique
de promotion sur la consommation des produits biologique, aucun rang social ne sera privilégié.
4.2. Concurrence
Dans la commune de Lomé, il existe deux types de concurrents : les boulangeries et
sandwicheries, et des restaurants (Bar) où l’on peut s’attabler.
Les boulangeries et sandwicheries : Elles proposent des produits de qualité, mais à des prix
relativement bas (1000 Fr). L’offre proposée est peu variée, peu équilibrée, le choix est très
restreint et les habitudes alimentaires deviennent monotones, et aucune confirmation sur
l’origine réel des produits ou ingrédients utilisés pour transformation.
Les restaurants ordinaires : proposent des produits, où l’on peut prendre le temps de s’attabler,
dans ces deux endroits, les prix sont un peu plus élevés (5000fr) minimum mais restent
accessibles, la différence avec les fast- food cités précédemment, est l’ambiance.
ORGE RESTO propose un prix moyen (1500 à 3000 FCFA) ceci cadre plus calme qui permettra de
satisfaire les clients en lieu avec des mets plus simples et plus attractifs.
4.3. Fournisseurs
Nos fournisseurs sont des producteurs engagés dans le processus du Système Participatif de
Garanti (SPG). Nous allons travailler avec deux fournisseurs : AMAP Togo et Experta Togo. Ce
sont des structures qui sont déjà dans le SPG et approvisionne en produits maraichers. Par
rapport aux boissons, nous comptons s’approvisionner chez Tropic bio et Jus délice.
4.4.1. Prix
Les prix qui seront pratiqués sur nos produits seront relativement supérieurs aux prix pratiqués
par nos concurrents. Ceci témoigne de la qualité des ingrédients qui seront utilisés pour garantir
la qualité intrinsèque des nutriments. Suivant la qualité et l’offre de nos produits et services qui
seront rendus, tout consommateur sera intéressé à payer le juste prix pour préserver sa santé.
Nous voulons inciter les populations de Lomé à découvrir une nouvelle façon de se nourrir à des
prix abordables. Une attention particulière sera accordée aux clients qui aimeraient emporter
nos recettes.
6
4.4.2. Produits
Les produits qui seront offerts seront essentiellement des mets nationaux : pâte de maïs, riz,
igname pilé, différentes sauces légumes, salade de fruits, jus de fruits certifié bio.
4.4.3. Place
Le restaurant sera situé au centre-ville. Cet endroit stratégique aura été choisi afin d’attirer une
clientèle variée.
5. ETUDE TECHNIQUE
7
5.2. Etapes de production et besoins en équipement
Cette production sera faite de façon continuelle et permanente pour rendre disponible les
produits bios à tout moment.
Titre : Tableau illustratifs des besoins en ressources suivant le processus de mise en eouvre du
projet
Equipements utilisés (machine Ressources Durée de
Principales étapes de production
outils.) humaines l’étape
Identification du lieu de 01 10 Jours
restaurant
Achat et installations des Comptoir 02 60Jours
matériels et équipements Enseigne
Ustensiles de cuisine
Chaises
Tables
Congélateurs
Cuisinière
Réchaud
Recrutement du personnel 01 30 Jours
qualifié
Approvisionnement en intrants 01 Chaque 2
de production Jours
Ouverture officielle du restaurant 01 07Jours
Nombr Type de
Postes Rémunération Qualifications Tâches
e contrat
Attestation de fin Coordination des activités de
Directeur
90 000 F 01 de formation en production, tenue de la CDI
(Promoteur)
Agriculture comptabilité
Formation en
Cuisinier 70 000 F 01 Chef production des mets CDI
cuisine
8
Formation en Service et préparations des
Serveuse 50 000 F 01 CDI
cuisine mets
9
5.5. Besoins en matières premières et fournitures
Opportunités : Menaces :
- Une forte disposition de Forte concurrence des
fréquentation de notre restaurants, et pizzerias
restaurant ;
EXTERNE - Diversité des préférences
dans le même segment ;
- Cible caractérisée par un
pouvoir d’achat assez
important.
11
6. ETUDE FINANCIERE
12
Salaire du personnel
4 (non compris agent Salaire 1 210 000 210 000 2 420 000
commercial)
5 Fourniture 1 20 000 20 000 2 40 000
6 Eau 1 5 000 5 000 2 10 000
7 Electricité 1 30 000 30 000 2 60 000
Location du
8 1 80 000 80 000 3 240 000
restaurant
TOTAL B2 Frs CFA 970 000
Total général Frs CFA 1 810 000
DESIGNATION MONTANT
13
Tables 100 000 100 000
Congélateurs 180 000 80 000 100 000
Cuisinière 100 000 100 000
Réchaud 100 000 100 000
Investissement en % 100% 31,30% 68,70%
Total BFR 1 810 000 780 000 1 030 000
Aliments de cuisines 600 000 200000 400 000
Bar 240 000 40000 200 000
Communication 200 000 200000 0
Salaire du personnel (non
420 000 200000 220 000
compris agent commercial)
CE A1 A2=0.1*A1 A3=0.1*A2
Rubriques Montant Montant Montant
Produits 24 488 000 26 936 800 29 630 480
Aliments de cuisines (recette
17 000 000 18 700 000 20 570 000
mensuelle*12)
Bar (recette mensuelle*12) 7 488 000 8 236 800 9 060 480
Charges 10 490 000 11 539 000 12 692 900
Aliments de cuisines 2 400 000 2 640 000 2 904 000
Bar 960 000 1 056 000 1 161 600
14
Communication 1 200 000 1 320 000 1 452 000
7. IMPACTS DU PROJET
7.1 Environnemental
ORGE de par son intervention permettra de changer les habitudes alimentaires des
populations à exiger des produits sains de qualité. L’ORGE contribue à la protection de
l’environnement. Limitation de la propagation des produits chimiques dans l’environnement.
7.2 Économique
La réalisation de ce projet viendra combler sans doute la carence en aliments riches et
contribue de façon significative la demande intérieure. Cette entreprise Contribuera à
l’économie du pays à travers le payement des impôts et taxes annuels.
15
7.3 Social
Le projet permettra de créer des emplois et réduira ainsi le problème de chômage des jeunes.
Sa réalisation contribuera à la réduction de la pauvreté en milieu rural par une augmentation
du revenu et une amélioration du bien-être des bénéficiaires directs. Ce projet améliore la
santé des populations. Enfin ORGE participe au développement de nouveaux marchés
biologiques.
8- Cadre logique
CADRE LOGIQUE
Indicateurs
Sources de Hypothèses ou
Paramètres du projet Objectivement
vérification Suppositions
Vérifiables (IOV)
Finalité (objectif général): Douze mois après le
Améliorer la santé des démarrage du projet, les
populations de Lomé à togolais commenceront Le restaurant ORGE
travers la consommation des par consommer des
produits biologiques. aliments biologiques
Objectifs :
O1 : Servir des plats à base - Un mois après
des produits bio locaux aux démarrage du projet, des - Plats biologique
consommateurs de Lomé la plats bios sont - Publications
capitale disponibles
- Un mois après le - Achat des Engouement de la
démarrage des activités, produits bio auprès population togolaise
O2 : Valoriser les produits des produits biologiques des AMAP pour la consommation
biologiques du terroir du terroir sont - Carnet de des produits biologique
transformés et servis au commande
Togolais sur place.
- Des sensibilisations
O3 : Promouvoir la
sont faites pour la
consommation des produits - Publicités
promotion de la
culinaires issus des - Média
consommation des
ingrédients biologiques
produits biologiques
- à partir de la fin du
O4 : Accompagner les troisième mois après
- Les lauréats du
meilleurs projets de démarrage, un projet est
meilleur projet
développement durable accompagné
mensuellement.
16
CONCLUSION
La restauration des produits biologiques occupe une place importante dans le développement
agricole du Togo. Elle contribue énormément à l’amélioration de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des populations.
17
Tableau synthétique du projet
Adresse paulinesavadogo44@gmail.com
1
Table des matières
Résumé du projet ................................................................................................................ 3
I. Contexte et justification ................................................................................................ 4
II. Objectifs .................................................................................................................... 5
III. Résultats escomptés .................................................................................................. 6
IV. Groupe bénéficiaire ................................................................................................... 6
V. Durée d’exécution du projet ...................................................................................... 6
VI. ORGANISATION DU PROJET ....................................................................................... 6
1) Partenaires du projet .................................................................................................... 6
2) Mise en œuvre du projet ............................................................................................... 7
VII. BUDGET DU PROJET ................................................................................................. 12
REPARTITION DES FINANCEMENTS .................................................................................... 12
VIII. Moyens humains .................................................................................................. 13
IX. Suivi et évaluation du projet.................................................................................... 14
X. Rentabilité du projet................................................................................................ 14
1. Compte d’exploitation prévisionnel (1ère année) ....................................................... 14
2. Compte d’exploitation prévisionnel (2ème année) .................................................... 15
3. Compte d’exploitation prévisionnel (3ème année) .................................................... 16
4. Compte d'exploitation prévisionnel (4année)……………………………………………………………..17
CONCLUSION................................................................................................................. 178
2
Résumé du projet
L'aptitude d'un sol à produire est fonction de ses qualités intrinsèques et des techniques
culturales utilisées. La dégradation des sols se traduit par un déclin persistant de la
productivité de la végétation qui s'y trouve Les rendements baissent et les cultures sont plus
susceptibles aux pestes et aux maladies (cf technique de compostage).
Notre région agricole notamment le Nord du Burkina est confrontée à une forte dégradation
continue des sols due aux mauvaises pratiques agricoles (mauvaise utilisation du matériel
aratoire, des engrais, des pesticides, l’agriculture minière, la pression démographique, le
déboisement ; surpâturage) et au changement climatique. Ce qui entraine considérablement
une faible capacité de rétention d'eau des sols, une baisse de la production agricole et par
ricochet des rendements.
Afin d'augmenter la fertilité du sol, il faut ajouter des substances nutritives au sol. Souvent on
y arrive en appliquant les engrais synthétiques/ou organiques. Cependant, l’usage irrationnel
des engrais synthétiques, non seulement nuisent à la structure de nos sols ; les rendent
infertiles à long terme mais aussi sont très chers. Ce qui constitue un problème pour la plupart
des petits exploitants. La fabrication et l'utilisation de l’engrais organique (compost) peuvent
résoudre ce problème.
Par ailleurs, les producteurs ont une faible maîtrise de la technique de production du compost
d’une part et d’autre part, il ya insuffisance de matériaux pour le compostage. C'est dans ce
contexte que s'inscrivant dans une volonté de développement durable, nous envisageons
mettre en place une ferme modèle d’Agriculture biologique dans la commune de Seguenega.
3
I. Contexte et justification
Localisée dans la Région Nord du Burkina Faso, les populations de Séguénéga dans la
province du Yatenga tirent leurs revenus de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, et le
commerce. Séguénéga est situé à 75 km de Ouahigouya et à environ 260 km de la capitale
OUAGADOUGOU. Le climat est de type soudano- sahélien sec avec deux saisons : une
saison sèche allant d’octobre à mai et une saison pluvieuse ou hivernage de juin à septembre.
Les hauteurs d’eau annuelles varient entre 300mm et 600mm.
Dans la zone du projet, l’agriculture est actuellement très affectée par la rareté des pluies, la
dégradation des sols due en partie à l’érosion. A cela s’ajoute les faibles moyens
d’intervention des exploitations agricoles. En conséquence, on observe une baisse
considérable de la production agricole dans la zone.
Des travaux de recherche agronomique sur la gestion durable des sols et d’intensification
agricole ont montré que dans la région Nord du Burkina Faso, la baisse de la fertilité des
terres, en particulier des sols ferrugineux tropicaux, était le plus souvent accompagnée d'un
déficit du bilan organique et d'une acidification croissante. Les rendements baissent et les
cultures sont plus susceptibles aux pestes et aux maladies du fait de leur mauvais état de
santé.
Des critères d'évolution et des seuils ont été définis à partir d'analyses de laboratoire et à la
suite d'enquêtes. Les techniques de CES/DRS (zaï, demi-lune, cordons pierreux, digues
filtrantes) ; la production et l’utilisation du compost ont été mises au point afin de réduire ces
dégradations, dans l'objectif d'une agriculture durable. Ces technologies ont l’avantage
d’améliorer l’infiltration des eaux et partant de réduire le ruissellement et donc l’érosion. A
côté de cela, lorsque les apports en matières organiques ne sont pas conséquents, l’eau ne
peut être retenue de façon durable. Parallèlement, des enquêtes ont révélé à la fois l'extrême
diversité de niveaux techniques des exploitations et l'adoption limitée des techniques
recommandées. Le maintien de la fertilité se heurte à une grande diversité de situations
induites par un ensemble de contraintes dont l’érosion, la faible disponibilité des agrégats et
la faible accessibilité aux activateurs (compost plus et Burkina Phosphate) dont certaines sont
levées par les techniques de la Conservation des Eaux et des Sols.
Au titre des atouts, le compost modifie la dynamique de la matière organique dans le sol
ainsi que les propriétés physiques, chimiques, et biologiques. Aussi, il a des effets positifs sur
le développement et la croissance des cultures. L’utilisation du compost permet une réduction
des quantités d’engrais minéraux utilisés et par ricochet les coûts de production. Par ailleurs,
l’effet correcteur qu’a le compost sur la structure des sols associé à la diminution des coûts de
production lui confère une certaine garantie en termes d’adoption. Le compostage se
positionne donc comme une alternative intéressante pour l’amélioration de la productivité des
sols et le maintien de leur fertilité.
C’est dans l’intention d’améliorer la fertilité des sols que nous voulons aider les producteurs
par la mise à leur disposition du compost qualité et en quantité suffisante.
Au regard de la place des agrégats dans l’activité de compostage, l’atteinte de notre objectif
passe inéluctablement par l’intégration des sous-secteurs agriculture et élevage.
II. Objectifs
5
III. Résultats escomptés
Les résultats escomptés sont les suivants :
6
2) Mise en œuvre du projet
Le terrain d’une superficie de 05 hectares sera idéal pour la mise en œuvre du projet. Nous
pourront l’acquérir en concertation avec les autorités communales et/ou coutumières.
Pour une meilleure rentabilisation du projet et une meilleure gestion des financements, nous
ferons une répartition des activités en deux volets. Le volet de production et le volet de
commercialisation. Pour cela, il nous faudra observer trois (4) bonnes années pour la mise en
œuvre effective du projet.
Les répartitions sont ainsi faites :
Le volet de la production :
Il concerne la production végétale, animale et celle du compost. Il s’étend sur trois (3)
années :
ð Première année (1er au 12ème mois) : Elle concerne le domaine des productions
végétales biologiques. Elle se fait sur la base des bonnes pratiques agricoles excluant
ainsi les intrants synthétiques (pesticides et engrais). Une formation continue sera
dispensée à l’endroit des agents techniques et des employés. Les toutes premières
activités sur le site sont l’implantation des points d’eau ; la clôture; l’assolement des
parcelles. Nous pourrons donc exploiter 4.5ha/5ha.
Voici le besoin budgétaire pour ce volet:
7
Tableau I: budget volet agriculture
8
Tableau II : Budget volet élevage
ð La troisième année (du 18ème au 36ème mois) : cette année consiste en l’année de la
fabrication du compost (compostage). Le fumier de parc combiné avec les résidus de
récolte constituera les matières premières pour le compostage. Nous utiliserons
seulement deux méthodes de production du compost : le compostage en fosses et celui
d’en tas. Le compost obtenu va servir à la fertilisation des différentes parcelles et le
surplus sera mis à la disposition de la population à un coût social.
Le budget prévisionnel pour cette activité est le suivant :
9
Tableau III : Budget Production de compost
Le volet commercialisation
Les produits issus de la ferme visent d’abord un marché social. La première cible de
consommateur visé est le marché local (particulier, les ONG et/ou association). La
collaboration avec les services de certification biologique (SPG CNAbio,) est nécessaire pour
la certification des produits issus de ferme afin de contrôler l’authenticité des produits. A
l’issu de cela, Nous pourront tisser des partenariats avec des structures et/ou des particuliers
pour le marché extérieur. En ce moment, nous prendront attache avec les organismes de
certification internationale tels ECOCERT pour l’obtention de certification biologique
internationale.
10
L’argent acquis permettra d’améliorer la qualité nutritionnelle des sols, des plantes des
animaux (aliments complémentaires) ainsi que l’acquisition et/ou complément de certains
équipements/matériels (tricycle, un forage, une motopompe …). Nous pourront aussi
augmenter le nombre des fosses et tas fumières ainsi que celui des animaux.
En plus des différentes charges mentionnées ci-dessus, il existe d’autres charges. Il s’agit de
celle destinée à la réalisation des infrastructures de la ferme d’une part et d’autre part le
salaire annuel des agents permanents. :
Maisonnette (10 tôles) pour le gardien Nombre 1 350 000 350 000
TOTAL IV
5 175 000
11
Tableau V : Budget du salaire du personnel
Salaire Nombre
Désignations Unité Coût total
mensuel de mois
12
Le montant total du projet s’élève à trente millions quatre vingt dix mille (30 090 000)
francs CFA. Le montant sollicité est de vingt sept millions quatre vingt un mille
(27 081 000) francs CFA avec une contribution de la promotrice à hauteur de trois millions
neuf mille (3 009 000) francs CFA soit 10% du coût total du projet.
13
Assurer la sécurité, le gardiennage et la 2
Agent de sécurité
propreté des lieux
En plus de ces derniers, la ferme emploiera une vingtaine de personnes contractuelles (25)
qui interviendront lors des activités d’opérations culturales (labour, semis, entretien et
récoltes) ; de conditionnement et/ou de conservation des produits, du compostage et
d’entretien des animaux.
X. Rentabilité du projet
La rentabilité du projet varie d’une année à l’autre. Voyez la différence ci-dessous dans les
tableaux désignant les différents comptes d’exploitation prévisionnelle.
14
Tableau VIII : compte d’exploitation prévisionnel an 1
15
3. Compte d’exploitation prévisionnel (3ème année)
Il s’agit de l’année où nous avons la mise en œuvre de toutes les activités : 1ha (maïs/niébé) ;
1ha (sorgho/niébé) ; ½ ha (arachide) ; ½ ha (soja) ; ½ ha (bâtiments et animaux) ; 1ha (espace
fumière et fourrage)
Tableau X : compte d’exploitation prévisionnel an 3
16
Complément naturel 150 000 Oignon (30 000kg*200f) 6 000 000
Soins vétérinaires 150 000 Piment (27 000kg*200f) 5 400 000
B.P 112 500 P. d terre (22 000*300) 6 600 000
Main d’œuvre et salaire 13 560 000 Compost (540 T*50 000) 27 000 000
Impôts et taxes 200 000
Achat de plants 630 000
Total charge 21 008 500 Total recette 48 055 000
Marge brute = (48 055 000 – 21 008 500) = 27 046 500
CONCLUSION
Pour l’atteinte de notre objectif dans la mise en place de la ferme, il faut allier agriculture et
élevage biologique. Ce qui constitue une chaine de rotation continue. Les produits agricoles
sont sources d’aliments pour les animaux. Les animaux quant à eux produiront du fumier qui
sera utilisé pour le compostage. La disponibilité de la matière première sur le site facilitera la
collecte des résidus et permettra une production maximale du compost. Ce qui permettra
d’atteindre les résultats escomptés : une autonomie en compost; l’amélioration du niveau de
fertilité des sols ; une alimentation saine, variée et équilibrée ; et une meilleure protection de
l’environnement.
La ferme quant à elle sera un modèle dans la province et va servir de site d'enseignement
pour ceux qui sont toujours septiques aux technologies biologiques et à l’entretien des terres
dégradées.
17