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L’INTELLIGENCE É CONOMIQUE : UN CONCEPT, QUATRE COURANTS

L’intelligence économique était en premier lieu considéré comme une science de l’action,
accessoirement comme un état d’esprit ,et pour fin un culture .Or, les pratiques constatées en l’IE  , ne
sont pas compatible avec la définitions avancé par le rapport de Martre en 1994 , qui la considère
comme l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de
son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques .Mais pourtant , l’IE devrait aussi
être une construction sociale au sein de l’organisation, elle est ce qu’on en fait. Savoir les quarts
grands courants conceptuels suivant : la guerre, la sécurité, la compétitivité et la diplomatie
économique. Ces grands concepts sont susceptibles d’éclairer voire d’influencer les praticiens dans
leur démarche .

La guerre économique
Commençant par le premier concept, la guerre économique. Ce concept est au centre d'une partie
importante de la conversation autour de l'intelligence économique. La guerre économique peut être
considérée comme une grille de lecture historique et politique de la mondialisation économique
soutenue par les événements eux-mêmes. Elle fait appel à la métaphore, au raisonnement
analogique, à l'argument de propagande et à la théorie géoéconomique à différents moments. Elle
invoque donc un ensemble d'idéaux centrés sur le concept de patriotisme économique et peut même
aller jusqu'à affirmer un état d'autodéfense économique. Il n'est donc pas surprenant que les
partisans du libre-échange, ainsi que les universitaires qui estiment que l'idée de guerre économique
est une métaphore abusive ou une explication incomplète ou dépassée des phénomènes
économiques, rejettent cette idée.

La sécurité économique
Pour le deuxième concept, celui de la sécurité économique .Elle représente en fait le plus petit point
commun entre les différents courants de l'intelligence économique et reflète à la fois la culture
sécuritaire du ministère de l'Intérieur et une culture stratégique nationale défensive. Ce programme
de sécurité économique se distingue par une approche globale de sensibilisation et un objectif
principal de prévention de l'ingérence et du crime organisé. Si la sécurité économique peut paraître
consensuelle, elle présente également des limites tant pour les partisans de l'intelligence
économique libérale que pour les partisans de l'intelligence économique géostratégique, qui y voient
une vision trop défensive des enjeux et dont les attentes appellent une posture plus offensive.

La compétitivité économique
Ainsi, l'intelligence économique est considérée comme un "outil" permettant d'améliorer la
compétitivité des entreprises, des pays et des territoires. La compétitivité économique est un concept
qui s'applique aussi bien aux entreprises qu'aux régions et aux Etats. Les travaux de Frank Bournois et
Pierre-Jacquelin Romani soutiennent également l'idée que les enjeux de l'entreprise ne sont pas
toujours énoncés en termes d'enjeux sociétaux, mais qu'ils relèvent de l'analyse stratégique, du
raisonnement libéral et de la conquête des marchés. Ils sont fondés sur la triple capacité de maîtrise
de l'information, de protection des actifs et d'influence de l'environnement stratégique de
l'entreprise. Cette dynamique de l'intelligence stratégique appelle le développement d'une culture
réelle, et non plus seulement mentale, de l'information et de l'intelligence chez les décideurs.

la diplomatie économique

Selon la définition de la diplomatie économique, il s'agit d'"un ensemble d'actions axées sur les
procédures et méthodes de prise de décision internationale et liées à l'activité économique
transfrontalière dans le monde réel."Elle se concentre sur les relations, la négociation et l'influence,
tandis que ses instruments comprennent le commerce, l'investissement, les marchés mondiaux, la
migration, l'aide, la sécurité économique et les organisations qui ont un impact sur l'environnement
international. Cette vision multiforme de la réalité démontre la nature systémique de la diplomatie
économique et, surtout, la préoccupation qui la sous-tend, à savoir la préservation d'un équilibre
mondial. Trois aspects de la mondialisation, selon Claude Revel, ont un impact sur la diplomatie
économique multilatérale : la croissance rapide du commerce international ; l'exigence de nouvelles
règles du jeu pour le régir ; et la "transformation de notre société globale en une société de
l'information, avec des moyens de communication et d'expression immédiats et globaux, qui
induisent de nouveaux modes de fonctionnement et de décision, y compris le recours généralisé aux
techniques de renseignement et d'influence."Même si elle n'est pas stabilisée, la tendance de la
diplomatie économique semble surtout fondée sur l'éthique, l'harmonie et les idéaux du
développement durable dans le système multilatéral des relations internationales.

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