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I. Définition
1. Au sens strict, les malformations congénitales sont définiescomme toute
anomalie morphologique interne ou externe de l’organogenèse.
2. Au sens large, sont incluses dans cette définition les maladiesbiochimiques, les
erreurs innées du métabolisme ainsi que les modifications structurelles ou
fonctionnelles d’organes dues à des facteurs exogènes ou endogènes.
II. Classifications
2.1 Classification étiologique
Elles trouvent leur origine dans la constitution génétique de l’embryon ou elles sont
dues à un défaut in utero induit par des causes virales, infectieuses, métaboliques,
médicamenteuses, toxiques et radio-ionisantes.
absente ou répétée.
a. Absence de l’induction
b. Induction répétée
C’est l’apparition d’un organe surnuméraire. Elle est appelée polyplasie. Elle peut être
en position normale (orthotopique) ou anormale (hétérotopique).
Ex. La polydactylie est orthotopique tandis que la rate surnuméraire est hétérotopique.
2.2.2 Anomalie de développement
a. La duplication
La division de la masse cellulaire induite à une duplication qui peut être totale
(jumeaux) ou partielle (duplication intestinale, urétérale,
…)
b. Le défaut de multiplication
3. Une atrésie : elle concerne les organes creux. il s’agit ici d’une absence de
développement de la lumière avec éventuellement absence des certains segments
de cet organe. ex : Atrésie intestinale, atrésie œsophagienne.
c. Excès de développement
Il conduit à une hyperplasie, dénommée également hypertrophie qui peut être aussi
réactionnelle.
2.2.3. Anomalie de la maturation
Troubles de la coordination
Les maladies de gravité majeure sur le plan vital mettent en péril la vie de l’enfant.
Les maladies de gravité mineure sur le palan vital peuvent mettre en péril le pronostic
fonctionnel par les séquelles qu’elles peuvent entrainer.
Il existe des maladies de gravité mineure qui ne menacent ni la vie ni la fonction d’un
organe. Ex. Les doigts surnuméraires.
b. La fréquence
Les fentes labiopalatines, les MAR et les pieds bots sont fréquents.
c. L’évidence
Elles peuvent être évidentes ou apparentes, non évidentes ou inapparentes. Ces
dernières ont une évolution lente.
Les fentes labiopalatines, les doigts surnuméraires sont évidentes. Les malformations
cardiaques, les valves de l’urètre postérieur sont inapparentes.
d. La curabilité
3.1. Méthodes
- Atrésie de l’œsophage,
- Hernie des coupoles diaphragmatiques,
- Occlusion néonatale
- Omphalocèle et laparoschisis
-
6
1.1 ENCEPHALOCELE
a) Définition
C’est une extrophie congénitale des leptoméninges et du cerveau par une solution de
continuité anormale du crâne.
• Méningocèle crânienne : protrusion isolée des méninges.
• Encéphaloménigocèle : protrusion des leptoméninges et des parties de l’encéphale
en général gravement malformée.
b) Pathogénie
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C’est une malformation par inhibition de la fermeture du tube neural dans sa partie
céphalique.
• Forme légère : kyste méningé isolé sans communication avec l’intérieur du crâne
• Forme grave : fissure crânienne totale avec anencéphalie.
c) Clinique
g) Pronostic
• La mort chez le nourrisson survient suite à une infection, à une hypertension
intracrânienne et à des malformations cérébrales surajoutées.
• Chez les survivants, on peut observer des troubles moteurs cérébraux, des
troubles de l’intelligence et l’épilepsie, l’amaurose lors de la localisation
occipitale.
8
primaire
b2 Palais secondaire
palais secondaire
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c) Etiologie
- Malformation familiale dans 30% des cas.
- Dans la trisomie 13-15, la fente labio-maxillaire est combinée à la
rhinencéphalie.
- Rubéole, toxoplasmose
- Expérimentation animale : sous-alimentation, déséquilibre vitaminique (en
particulier surdosage de vitamine A).
d) Complications
d.1 La fente labio-maxillaire produit : des troubles de l’esthétique, dela
mastication et des troubles psychiques.
a) Classification
- Fistule préauriculaire,
- Kyste branchial, - Fistule branchiale,
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Traitement : Excision en bloc avec le corps de l’os hyoïde, sinon il y a risque de récidive.
Attention : Il ne faut pas le confondre avec la thyroïde ectopique qui (échographie,
scintigraphie).
Elle est située en avant de la racine supérieure de l’hélix ou en avant du tragus. Elle a
des ramifications sous-cutanées (fistule en bois de cerf !) et a tendance à s’infecter.
Traitement : excision, mais attention au nerf facial.
c) Diagnostic différentiel
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C.2. Lymphadénite
- Purulente
- Tuberculeuse 1.4.
Torticolis
a) Généralités
a.1. Définition : attitude vicieuse de la tête due à une asymétrie dela position
du cou (inclinaison et torsion).
a.2. Désignation du côté lésé : celui vers lequel la tête est inclinée(torticolis
droit=tête inclinée à droite)
b) Etiologie
c) Anatomie pathologie
- Chez le nouveau-né : épaississement en forme d’olive vers le milieu du muscle
sterno-cléido-mastoïdien apparaissant environ 2 semaines après la naissance
d) Clinique
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e.2. Astigmatisme
- le malade tient la tête inclinée de façon à voir les lignes verticales
- pas d’asymétrie de la musculature du cou.
e.3. Torticolis musculaire hypotone
- Hypotonie et éventuellement hypostasie d’un des STCM.
- Prédominance du muscle du côté opposé - Inclinaison de la tête du
côté sain.
f) Traitement
a) Causes.
b) Formes cliniques
Causes
Déchirure des veines cérébrales superficielles à leur entrée dans le sinus longitudinal
supérieur ou déchirure de la tente du cervelet.
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Evolution :
Causes
Lésions des vaisseaux corticaux souvent combinés à une lésion du tissu cérébral et à
une hémorragie cérébrale
Traitement
Traitement chirurgical sans grand effet.
Séquelles neurologiques fréquentes.
a) Etiologie
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b) Classification
a. Entonnoir profond avec le point le plus profond situé à la hauteur des cartilages
costaux 4 à 5.
c) Symptômes cliniques
d) Examens paracliniques
d.1 Radiographie
d.3 ECG
e) Diagnostic différentiel
- Malformations musculaires
- Malformations costales
- Sillon de Harrisson après rachitisme grave.
f) Traitement
Souvent familiale.
Il n’est pas rare d’observer des cas de thorax en entonnoir et des thorax en bréchet
dans la même famille.
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Clinique
Saillie médiane antérieure du sternum.
Les cartilages costaux sont déprimés de part et d’autre du sternum. Gênant pour des
raisons d’esthétique, mais moins de troubles objectifs et subjectifs que dans le thorax
en entonnoir.
Diagnostic différentiel
Voussure précordiale dans certaines cardiopathies congénitales.
Traitement
L’intervention est indiquée dans les formes très accusées. Elle est analogue à celle du
thorax en entonnoir.
On observe un orifice de 2-3 jusqu’à 8cm de diamètre. Un orifice plus grand ou même
l’absence totale de toute la coupole peut être observé (rare).
Clinique
Diagnostic
Cette forme latente peut être révélée par un étranglement herniaire aigu. Le diagnostic
d’occlusion du grêle paraîtra cliniquement évident, mais la constatation d’un abdomen
rigoureusement plat surprendra. Une radiographie du thorax apportera le diagnostic.
Traitement
Des toutes les hernies diaphragmatiques, celles par hiatus œsophagien (hernies
hiatales) sont de loin les plus fréquentes.
a. Classification
a.1. La hernie hiatale par glissement (ou hernie axiale, ou encorehernie cardio-
œsophagienne)
b.1. Hernie par glissement : le pyrosis est très souvent constaté (=brûlure
épigastrique à irradiation ascendante vers la fourchette sternale). Il
s’accompagne de régurgitation de liquide acide.
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c. Traitement
c.1. Hernie par glissement
- Reposer l’estomac
- Restaurer l’angle de Hiss
- Rétrécir l’orifice œsophagien anormalement élargi - Reconstituer le ligament
gastro phrénique.
c.3. Brachyœsophage
Une fundoplicature intra thoracique est une solution satisfaisante.
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a) Anatomie pathologique
L’orifice est ovalaire, située plus souvent à droite qu’à gauche. Le sac herniaire est
toujours présent formé par l’évagination péritonéale.
Le contenu est le plus souvent le côlon transverse et l’épiploon. L’estomac peut être
attiré par le ligament gastrocolique et subir un volvulus. L’intestin grêle est rarement
hernié.
b) Clinique
Dans près de la moitié des cas la hernie antérieure est latente. Elle est découverte
fortuitement à l’occasion d’examens systémiques, d’une laparotomie ou d’une
autopsie.
Dans 1/3 des cas, elle entraîne une symptomatologie mixte, digestive et respiratoire.
Cet accident est redoutable et son éventualité suffit à légitimer l’indication opératoire
dans toutes les hernies antérieures.
.c) Traitement
La gravité des accidents coliques, rares mais toujours possibles, doit inciter à opérer
tous les cas de hernies antérieures.
Définition :
Surélévation anormale d’une partie ou de la totalité de la coupole diaphragmatique.
Etiologie
• Congénitale : ce sont les éventrations ou relaxations dues à une aplasie ou
hypoplasie de la musculature du diaphragme ;
• Acquise : ce sont des paralysies phréniques survenant après traumatisme du
nerf phrénique.
Diagnostic
L’échographie dans les formes droites confirme si besoin est, l’ascension du foie.
Traitement
a) Définition
b) Pronostic
c) Anatomie pathologie
Etio-pathogénie :
d) Physiopathologie
Elle est dominée par l’inondation trachéobronchique qui relève de deux mécanismes :
- L’anoxie est aggravée par l’importance de la F.O.T qui soustrait une partie de
l’air inspiré ; celui-ci va distendre l’abdomen, gênant le jeu du diaphragme et la
ventilation.
e) Diagnostic
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1. Le cathétérisme œsophagien
Une sonde gastrique, si possible radio opaque, introduite par une narine vient buter au
fond du cul-de-sac œsophagien supérieur à 10 cm environ des arcades dentaires.
2. L’examen radiologique
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- Affirme la F.O.T inférieure, et donc le type III grâce à la présence d’air au niveau
de l’abdomen : son absence affirmerait surtout le type I et le type II.
f) Traitement
3.2 Méga-œsophage
On distingue 3 portions :
b2. Physiologie
c.1 Macroscopie
Dans le méga œsophage, la portion tubulaire est dilatée et le vestibule gastro-
œsophagien est dans un état de contraction permanent.
Le terme d’achalasie est seul correct. Le méga œsophage n’est autre qu’une dilatation
pré-sténotique en amont de l’achalasie. La contraction permanente du vestibule
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simule une sténose organique, mais contrairement à la sténose organique, elle se laisse
dilater passivement.
c.2 Microscopie
Une absence ou des anomalies des cellules ganglionnaires intramusculaires ont pu être
démontrées au niveau du vestibule.
d) Physiopathologie
e) Clinique
f) Radiologie
h2. Dilatation à l’aide d’un dilatateur mécanique par voie endoscopique très dangereux
pour l’enfant.
1. OCCLUSIONS NEONATALES
1. Affirmer l’occlusion ;
2. Apprécier son retentissement ;
3. Rechercher sa cause.
a) Examen clinique
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b) Examen radiographique
Elle met en évidence des niveaux liquides qui, de par leurs aspects, leur nombre et leur
siège permettent de préciser le niveau de l’obstacle. Elle révèle parfois un
pneumopéritoine affirmant la perforation digestive.
duodénale
a) DIAGNOSTIC
a1 Siège : le plus souvent au niveau du 2ème duodénum dans sa portion sous-vatérienne,
C’est la torsion de tout l’intestin grêle autour de l’axe mésentérique supérieur. Elle
résulte d’une anomalie de rotation intestinale.
b) Radiographie
Radiographie de l’abdomen :
• Elle affirme l’obstacle duodénal en montant l’image de double niveau,
généralement moins nette que dans l’atrésie duodénale.
c) Traitement :
La levée franche de l’obstacle intestinal grâce à la montée d’une sonde rectale doit
orienter en premier lieu vers le mégacôlon congénital ou maladie de Hirschsprung.
Elle réalise une occlusion colique basse, avec vomissements tardivement bilieux,
absence ou retard d’émission méconiale et abdomen très distendu.
L’introduction d’une sonde par l’anus jusque dans le sigmoïde libère une débâcle de
gaz et de méconium, levant l’occlusion et en affirmant le caractère fonctionnel.
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C’est une occlusion colique par un bouchon méconial levée grâce à la montée d’une
sonde. Elle traduit, en dehors de toute mucoviscidose ou aganglionnie, une immaturité
transitoire du fonctionnement intestinal.
Elle est habituellement secondaire à une nécrose ischémique aseptique d’un segment
du grêle survenue pendant la grossesse et qui a cicatrisé en oblitérant la lumière
intestinale.
Elle peut être de plusieurs types : cordon, diaphragme, solution de continuité digestive
avec manque mésentérique. C’est la plus typique des occlusions :
• Gros ventre ;
Radiographie : Elle montre des niveaux hydro-aériques plus larges que hauts, leur
volume parfois considérable, les fait confondre avec le côlon.
Traitement : résection du segment atrésique et rétablissement de la continuité.
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Le tableau est celui d’une atrésie du grêle, certains éléments orientent parfois vers la
mucoviscidose : notion de mucoviscidose familiale, poids de naissance élevé, granité
méconial se projetant à la FID.
Les péritonites néonatales se traduisent par un syndrome occlusif qui relègue parfois
au second plan les signes de péritonite ( œdème pariétal, épanchement intra
péritonéal liquidien ou aérique, épanchement dans la vaginale).
2. Mégacôlon congénital
Elle commence toujours au niveau du sphincter interne du rectum et remonte sur une
étendue variable : près de 85% des formes intéressent le rectum et une partie du
sigmoïde. Le segment aganglionnaire est macroscopiquement normal, ce qui explique
qu’on ait considéré pendant si longtemps cette zone comme saine. Privé de son
innervation autonome, il est le siège d’un apéristaltisme et d’une hypertonie
segmentaire. Ses fibres musculaires lisses non innervées entrent en état de
contracture, ce qui constitue un obstacle fonctionnel à la progression de l’évacuation
des matières fécales. Cette hypertonie peut être mise en évidence par l’étude de
réflexe ano-rectal inhibiteur (R .R.A.I) qui a un intérêt diagnostique.
Chez un sujet normal, la distension de l’ampoule rectale par le bol fécal entraîne une
inhibition du tonus permanent du sphincter interne et d’un relâchement de celui-ci,
grâce au R.R.A.I ; C’est alors qu’intervient le contrôle volontaire de la défécation assuré
par le sphincter externe. Chez le sujet normal, le R.R.A.I est présent ; en cas
d’aganglionnie, il n’existe pas de relâchement du sphincter interne : le R.R.A.I est
absent.
avec parfois des lésions de surinfection pouvant aller jusqu’à la colite ulcéreuse et la
perforation. L’importance de ces lésions est proportionnelle à l’intensité de l’obstacle
sous-jacent et à sa durée d’évolution.
formes néonatales.
Ce sont des formes de nourrisson et du grand enfant. Ces derniers appelés formes
historiques, répondent à la description initiale de Hirschsprung.
a) Clinique
La courbe de croissance est très souvent au-dessous de la normale, alors que la courbe
de poids est dissociée du fait de l’accumulation de volumineux fécalomes.
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Au prix des suppositoires et des lavements, l’exonération a été dans les premiers mois
de la vie de façon plus ou moins régulière. Progressivement l’enfant émet une selle
tous les 5-6 jours, parfois précédées des douleurs abdominales et souvent en débâcle
diarrhéique. Souvent l’enfant présente des épisodes aigus avec douleurs abdominales
violentes, vomissements alimentaires ou bilieux.
b) Radiographie
c) Evolution
L’’évolution spontanée peut être marquée par des complications mortelles :
perforation colique avec péritonite stercorale ou entérocolite aigue (tableau de toxi-
infection).
C’est à ce stade que la maladie de Hirschsprung devrait être reconnue d’autant qu’elle
est la plus fréquente des occlusions néonatales.
Le tableau est celui d’une occlusion néonatale à gros ventre. La première manifestation
est l’absence ou le retard d’évacuation méconiale ; très vite se complète le syndrome
occlusif avec vomissements bilieux et ballonnement abdominal.
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Le lavement Baryté,
la manométrie ano rectale La biopsie rectale.
La recherche du R.R.A.I peur être effectuée dès les premières semaines de la vie ; sa
fiabilité est totale à partir de l’âge d’un mois. Un R.R.A.I absent affirme le diagnostic de
la maladie de
Hirschsprung rendant inutile pour certains la biopsie rectale.
2.4.2 L’entérocolite
• Complications redoutables pouvant survenir tout autour de la maladie, mais
surtout les 6 premiers mois de la vie.
• Sa pathogénie relèverait de l’obstacle intestinal favorisant la stase,
l’inflammation et l’infection.
• Clinique :
- Météorisme monstrueux ;
- Choc septique, déshydratation ave hyper ou hypotonie
(gravité).
2.5 Traitement
3. La gravité de cette chirurgie dans les premiers mois de la vie conduit à préférer
l’opération dès l’âge d’une année.
45
- Sonde rectale ;
- Lavements évacuateurs ;
- Suppositoires ;
b) Colostomie : de principe ou réservé aux contre-indications ou auxéchecs du
nursing.
• C’est une affection fréquente : Elle frappe électivement le garçon avec une
prédisposition familiale ;
• Son étiologie demeure obscure ;
• L’hypertrophie de la couche circulaire de la musculeuse pylorique réalise l’olive
pylorique : tumeur ovoïde, de consistance dure, qui rétrécit le canal pylorique.
Le Diagnostic de la S.H.P est souvent aisé tant le tableau clinique est stéréotypé.
a) L’intervalle libre
c) L’examen du nourrisson
- Ondulations péristaltiques, spontanées ou provoquées par l’ingestion d’eau
sucrée, siégeant à l’hypochondre gauche et irradiant de gauche à droite.
- Elles sont parfois remplacées par une tension intermittente de l’épigastre. Elles
traduisent la distension et la lutte de l’estomac en amont de l’obstacle
pylorique.
- L’olive pylorique : traduction directe de l’obstacle sous forme d’une petite
masse de l’hypochondre droit, perçue de manière inconstante.
N.B La seule constatation des vomissements tardifs après les repas chez un enfant d’un
mois jusqu’alors bien portant suffit à évoquer le diagnostic et doit faire pratiquer une
échographie et/ou un examen radiologique.
d1 La courbe pondérale est très vite décroissante avec une chute pouvant atteindre
400g en une semaine (=dénutrition).
d3 Anémie
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- Echographie
- Transit œsogastroduodénal (TOGD)
L’échographie visualise l’olive pylorique sous-forme d’une image en cocarde.
Le transit oesogastroduodénal affirme la sténose.
3.4 Traitement
L’I.I.A s’observe volontiers chez le garçon avec une prédilection chez le nourrisson
entre le 4ème et le 8ème mois :
Elle entraîne aussi des conséquences biologiques d’une occlusion par strangulation.
Dans l’intervalle des crises, l’enfant peut donner l’impression d’être en bonne santé.
Des vomissements et le refus du biberon ou du sein maternel.
Rectorragie ou glaires sanguinolentes
- L’examen physique :
La palpation du boudin le long du cadre colique ;
Le T.R perçoit le boudin ou ramène la glaire sanguinolente
4.4 Confirmation du diagnostic
- Radiographie simple (abdomen sans préparation)
- Echographie ;
- Lavement Baryté
a) La radiographie simple (ou sans préparation) de l’abdomen (face débout ou
couchée)
- Pneumopéritoine
Toutefois, il sied de souligner que dans notre milieu, les enfants arrivent souvent
à l’hôpital à un stade dépassé pour la réalisation de cet examen.
4.5 Traitement
a) La réduction hydrostatique :
Elle est indiquée dans les invaginations évoluant depuis moins de 24heures, en
l’absence de tout signe clinique ou radiologique faisant craindre une nécrose du
boudin.
b) La chirurgie :
Toute lésion intestinale causale doit être traitée dans le même temps opératoire, en
particulier le diverticule de Meckel.
51
5. Malformations ano-rectales
5.1 Classification
a) Haute ;
b) Basse.
La distinction en ces deux variétés repose sur la situation du cul-desac intestinal par
rapport au plancher pelvien, formé par les muscles releveurs et représenté sur une
radiographiée de profil par la ligne pubo-coccygienne de Stephens.
- Le cul-de-sac rectal est en dessous du plancher des releveurs avec qui il a des
connexions normales.
- Elles présentent souvent une fistule au périnée ou à la vulve.
- Les malformations associées sont rares.
- Le pronostic fonctionnel est excellent.
5.2 Diagnostic
Il impose :
- Pas d’anus, pas de fistule périnéale ni vaginale ni vulvaire ; L’anus est remplacé
par un bourgeon ou une fossette.
Elles sont évoquées devant la présence d’une fistule qui peut être recto-urinaire, recto-
vaginale, recto-périnéale ou recto-vulvaire. Des fistules recto-péniennes ont été
observées (corps ou gland du pénis).
53
La radiographie selon Wangenstein et Rice n’a aucun intérêt dans ces formes. Elle est
uniquement indiquée dans les formes totalement obstructives.
5.3 Traitement
5.3.1 Formes basses
b) FORMES ANATOMIQUES
b1. Omphalocèle : elle présente toujours un sac herniaire. Lors d’un arrêt du
développement à un stade très précoce, le collet du sac est extrêmement large.
Lorsque l’arrêt est tardif, l’omphalocèle est plus petite et son collet plus étroit. Elle est
souvent associée à d’autres malformations congénitales.
Ainsi l’on peut distinguer deux types qui tiennent compte de la taille des omphalocèles
imparfaitement résumés par le diamètre au niveau de la plus grande largeur et du
collet (Classification d’Aitken&Glasgow) :
Complications :
- Rupture du sac ;
- Péritonite ;
- Etranglement prénatale de l’intestin par le collet du sac.
(Péritonite méconiale-atrésie intestinale secondaire).
b2. Laparoschisis : Pas de sac herniaire, les intestins pendent librement hors de la cavité
abdominale. L’orifice herniaire est relativement étroit, verticale d’environ 4cm,
siégeant généralement en para-ombilical droit. Elle est rarement associée à d’autres
malformations congénitales.
c) TRAITEMENT
-
Sa réalisation s’adresse au principe d’un tannage d’un sac demeuré intact et stérile
et à l’épidermisation progressive par granulation et épithélialisation centripètes :
8 à 10 semaines sont nécessaires pour la chute de l’escarre et son remplacement
par l’épiderme.
- Deux ou trois ans plus tard, un geste secondaire sera nécessaire pour procéder à la
cure de l’éventration résiduelle (suture musculaire classique ou prothèse).
-
6.2 Pathologie du canal péritonéo-vaginal
- Un canal totalement perméable se traduira chez le garçon par une hernie inguino-
scrotale ou une hydrocèle communicante selon la largeur du canal. Chez la fille,
c’est un canal qui peut contenir l’ovaire.
- Un canal partiellement perméable entraîne selon le niveau de l’obturation une
hernie inguinale, un kyste du cordon ou une hydrocèle non communicante.
- Elle est mollasse, indolore, impulsive et expansive aux cris ; - Elle est facilement
réductible.
-
- C’est une urgence étant donné le risque de nécrose intestinale et parfois
testiculaire.
- Elle est douloureuse, irréductible avec des vomissements et arrêt de matières
et des gaz.
b3. Traitement
- Hernie non compliquée : supprimer le C.P.V - Hernie étranglée :
Il sied de signaler que la tendance actuelle est d’opérer toute hernie inguinale ou
inguino-scrotale quel que soit l’âge y compris chez les prématurés.
c) Hernie de l’ovaire
Chez la fille, la hernie contient le plus souvent l’ovaire et la trompe. Elle s’observe dans
les 6 premiers mois de la vie et expose au risque de torsion et de nécrose de l’ovaire.
d) Kyste du cordon
e) Hydrocèle
7. Proctologie pédiatrique
Il est provoqué par des troubles de transit : constipation ou diarrhée et favorisé par la
malnutrition (laxité relative de la sous muqueuse et fonte du tissu adipeux ischio-
rectal).
Traitement :
1. Uropathies malformatives
Les malformations de l’appareil urinaire constituent l’essentiel de l’urologie
pédiatrique.
1.1 Classification
a) Malformation apparentes : extrophie vésicale, l’hypospadias etl’épispadias ;
b) Malformations inapparentes non pathogènes : malrotation,ectopie, rein en fer
à cheval, duplicité non pathogène ;
c) Malformations inapparentes pathogènes : les uropathiesobstructives qui
peuvent aboutir à l’insuffisance rénale chronique.
a. Symptômes
- Masse abdominale liquidienne
- Signes d’infections urinaires
- Parfois douleurs abdominales ou hématurie
b. Diagnostic
c. Traitement
- Il doit toujours s’efforcer d’être conservateur : Plastie de la jonction pyélo-urétérale
- La néphrectomie est indiquée en cas de destruction rénale définitive.
Valves de type I de Young : les plus fréquents situées au pôle inférieur du veru
montanum résultant d’un défaut de résorption des replis urétro-vaginaux.
Ces replis donnent les petites lèvres chez la fille, et les freins du veru montanum chez
le garçon.
Donc ces valves sont des freins du verum montanum pathologiques et insuffisamment
involués.
Valves de type II : elles partiraient du veru montanun et s’élèveraient vers le col vésical.
Valves de type III de Young : c’est un véritable diaphragme lié à un défaut de résorption
de la membrane urogénitale, partie antérieure de la membrane cloacale. Ces valves
sont toujours sous-jacents au veru montanum.
1.4.2.2 Retentissement
1.4.2.3 Clinique
L’UCRM :
Confirme le diagnostic devant la dilatation de l’urètre en amont de l’obstacle.
Recherche un reflux vésico-urétéral associé
L’urographie :
Montre une urétéro-hydronéphrose bilatérale,
Apprécie le retentissement rénal sur l’épaisseur du parenchyme et le retard à la
sécrétion.
Associée à un temps mictionnel, il confirme le diagnostic et apprécie le
retentissement sur le haut appareil urinaire.
L’endoscopie
1.4.2.5 Traitement
Résection des valves soit par voie endoscopique soit par chirurgie conventionnelle.
A défaut, de la résection des valves, on peut envisager les laminer par la sonde de
FOGARTY.
65
2. Pathologie testiculaire
2.1 Cryptorchidie
a) Position du testicule
- Le plus souvent en position inguinale basse, près de l’orifice inguinal superficiel
;
- Parfois plus haut situé dans le canal inguinal ;
- Parfois en intraabdominal
c) Le risque de stérilité
66
- Un testicule petit ;
- Un cordon court ;
- Des anomalies de connexion épididymo-testiculaires ; et - La persistance du
canal péritonéo-vaginal.
Il est réel, mais la dégénérescence est tardive, ne se manifeste qu’à l’âge adulte.
2.1.2 Diagnostic
2.1.3 Traitement
a) Il était légitime d’y recourir à partir de l’âge de 4 – 5 ans lorsquele testicule est
en situation superficielle, sans anomalie du canal péritonéo-vaginal associée ;
a. Un testicule non perçu, intra abdominal, impose l’intervention vers l’âge de 4-5
ans, l’abaissement étant parfois en deux temps
;
b. Une cryptorchidie associée à une hernie incite à opérer précocement pour traiter
la hernie ;
c. Dans les autres cas, l’intervention doit être réalisée à partir de six mois.
2.2.1 Anatomie
Conséquences
Début brutal, par une douleur scrotale aigue accompagnée parfois de des
nausées ou des vomissements réflexes.
Tuméfaction rapide de la bourse avec peau œdématiée et testicule douloureux.
c) Torsion d’hydatide
Elle réalise un tableau subaigu : douleurs d’apparition brutale mais sourdes plus
gonflement modéré.
Lame d’hydrocèle et testicule électivement douloureux à son pôle supérieur.
L’hydatide est parfois perçue sous forme d’une masse au pôle supérieur du
testicule.
2.2.3. Traitement
Il doit être entrepris d’extrême urgence avant la 6ème heure, étant donné la rapidité
évolutive des lésions.
C’est une anomalie musculaire et osseuse qui intéresse non seulement la vessie mais
aussi l’urètre et son sphincter strié, la paroi abdominale, la ceinture pelvienne, le
périnée et les organes génitaux externes.
3.1 Clinique
a) Vessie :
Elle se présente sous forme d’une plaque rougeâtre en continuité avec la peau,
occupant la partie inférieure de l’abdomen. Cette plaque vésicale correspond à
la paroi postérieure de la vessie ;
Chez la fille : vulve petite ; bifidité clitoridienne, vagin court, l’utérus et ses
annexes sont normaux.
Chez le garçon : verge large, courte et rabattue sur la plaque vésicale ; le
prépuce existe à la partie inférieure du gland. Les testicules sont parfois en
position haute.
d) La paroi abdominale
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e) Le périnée
f) Le squelette
Echographie
3.3 Traitement
Le traitement de l’extrophie vésicale est très complexe et ses résultats sont aléatoires.
C’est la solution idéale, mais elle ne peut être entreprise qu’à trois conditions :
1. Les voies urinaires doivent être normales ;
2. La plaque vésicale doit être d’une taille suffisante ;
3. L’équipe chirurgicale doit être suffisamment entraînée à cette chirurgie difficile.
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b) Externe :
Le pronostic vital est bon quel que soit la solution adoptée mais il faut une surveillance
répétitive de la fonction rénale.
L’avenir génital :
4.1 Epispadias
C’est une malformation congénitale caractérisée par une aplasie plus ou moins
complète de la face supérieure de l’urètre, entraînant son ouverture en deçà de sa
terminaison normale.
a) Aspects cliniques
a2. L’épispadias pénien : L’urètre existe sur un segment proximal plus ou moins long du
pénis.
Ces deux formes sont les plus rares et ne s’accompagnent pas d’incontinence urinaire.
a3. L’épispadias péno-pubien ou sous pubien : Elle est plus fréquente et plus grave car
il s’accompagne d’incontinence par aplasie ou hypoplasie de la moitié antérieure du
sphincter strié.
b) Traitement
4.2.1 Classification
Dans la majorité des cas, les hypospadias ne doivent pas être considérés comme des
ambiguïtés sexuelles (DSD)
Mais dans les formes sévères, il faut évoquer une ambiguïté sexuelle pour laquelle il
faut rechercher une hyperplasie congénitale des surrénales, une dysgénésie gonadique
mixte, un pseudo hermaphrodisme ou un vrai hermaphrodisme.
Les lésions les plus fréquentes sont la cryptorchidie suivie de la hernie inguinale.
75
L’incidence des anomalies de l’appareil urinaire supérieur est faible. Elle augmente
avec une anomalie d’un ou de plusieurs autres appareils.
Dans tous les cas d’hypospadias associé à une anomalie d’un autre appareil, une
exploration de l’appareil urinaire doit être faite. Par contre, cette exploration n’est pas
nécessaire lorsque l’hypospadias est soit isolé soit associé à un testicule non descendu
ou à une hernie inguinale.
4.2.4 Traitement
5. Pathologie tumorale
5.1. Nephroblastome (Tumeur de Wilms)
a) Macroscopie :
Masse qui peut atteindre 1.000 g ;
Siège au niveau d’un pôle ou au centre ;
Charnue ou kystique ou mixte
5.1.2. Evolution
5.1.3. Clinique
Elle est dominée par la masse abdominale avec un contact lombaire. Les symptômes
d’accompagnement sont variables : l’altération de l’état général, fièvre au long cours,
l’HTA, l’hématurie, les varicocèles, ou un tableau d’occlusion qui peut masquer cette
pathologie.
5.1.5.2. Chirurgie
a) Clinique
Une dysurie ;
Une rétention aigue d’urine.
2. Le geste essentiel de l’examen est le toucher rectal qui découvre une tumeur dure,
antérieure, médiane. Le pôle supérieur peut être retrouvé par le palper
hypogastrique et le pôle inférieur dans le périnée.
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b) Examens complémentaires
c) Traitement
Ce sont des tumeurs qui se développent très rapidement créant ainsi une situation
d’urgence qui demande d’évacuer la vessie distendue (sonde urétrale ou cathéter
suspubien).
Mais quand la réduction tumorale est significative, une chirurgie partielle conservatrice
est parfois possible.
Dans la majorité des cas, il faut une prostatocystectomie avec dérivation des urines.
RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
CHONDRO-EPIPHYSE ET SA VASCULARISATION
Toutes les épiphyses n’ont pas le même potentiel de croissance. Les épiphyses fertiles se
situent près du genou et loin du coude.
CARACTERISTIQUES BIOMECANIQUES
Il est plus poreux avec un cortex aréolaire. La rupture se fait en plusieurs temps aréole
par aréole ;
Il est moins minéralisé que l’os de l’adulte, donc moins résistant à la compression ;
Il est plus hydraté donc plus plastique et plus élastique. L’énergie du traumatisme est
étalée dans le temps ;
Il est recouvert d’une gaine périostée qui est très épaisse et bien vascularisée.
82
Au terme habituel de décollement épiphysaire qui ne reflète qu’une partie des lésions de la
zone de croissance, il faut préférer le terme de traumatisme ou fracture de la chondro-
épiphyse. Ces lésions représentent 20% des fractures de l’enfant. Elles sont particulièrement
fréquentes entre 10 ans et la fin de la croissance, mais on peut les voir chez le tout petit.
Chez l’enfant, les ligaments et les capsules articulaires sont plus solides que la jonction
épiphyso-métaphysaire. Les décollements épiphysaires sont donc plus fréquents que les
entorses. Les fractures de la chondro-épiphyse peuvent être graves par leurs séquelles :
83
Une apophyse est une protubérance osseuse qui reçoit l’attache d’un tendon ou d’un
muscle. Chez l’enfant, les apophyses sont séparées de l’os par un cartilage de croissance.
L’apophyse ne contribue pas à la croissance en longueur de l’os. Quand le point
d’ossification apophysaire apparaît dans la seconde enfance ou dans l’adolescence selon sa
localisation, la plaque de croissance cartilagineuse devient fragile, c’est entre ce moment et
la date de fermeture de la physe que les avulsions vont se produire. C’est une contraction
musculaire brutale souvent à vide qui provoque l’arrachement lors d’une pratique sportive.
Toutes les apophyses peuvent être avulsées. Ces arrachements sont fréquents au niveau du
bassin (12 à 16 ans) : épine iliaque antérosupérieure, inférieure, ischion, petit trochanter. Au
niveau du genou, l’avulsion de la tubérosité tibiale antérieure peut emporter une partie du
plateau tibial ; elle rompt l’appareil extenseur et son traitement est chirurgical. Au niveau
du coude, l’avulsion de l’épicondyle médial se produit plus tôt, à partir de 4 ans, et doit être
recherchée dans toutes les luxations du coude de l’enfant.
Les tassements en motte de beurre sont engendrés par la compression de l’os. Ils se
produisent autour de la métaphyse particulièrement chez les jeunes enfants. Ils donnent
à la radiographie un aspect plissé, épaissi en bourrelet de la métaphyse.
Les incurvations traumatiques de l’os ou fractures plastiques sont des lésions du très
jeune enfant. Elles se voient surtout au niveau de l’ulna et de la fibula. L’os s’incurve sans
aucune fracture corticale. Comme il n’y a pas de vraie fracture, il n’y a pas de remodelage.
Les fractures en bois vert se produisent quand l’os subit une angulation supérieure aux
limites de son inflexion. C’est une fracture incomplète. Au moment de la fracture, il y a
des déplacements importants. Mais le rappel élastique des parties molles améliore la
position.
La fracture sous-périostée dite « en cheveux » est une fracture souvent spiroïde, non
déplacée grâce au manchon périosté. Elle touche volontiers le tibia chez le petit enfant.
FRACTURES OBSTETRICALES
Ce sont des fractures qui se produisent lors de l’accouchement. Elles surviennent lors des
accouchements difficiles par voie basse, mais aussi par césarienne. Les facteurs de risque
sont les poids de naissance élevés, les anomalies de présentation, les dystocies entraînant
des manœuvres forcées. Elles sont le plus souvent diaphysaires, mais il peut exister des
décollements épiphysaires. La plus fréquente est celle de la clavicule.
85
Certaines fractures doivent faire évoquer une maltraitance. Les indices qui sont en faveur de
fractures non accidentelles doivent être connus des médecins, faire rechercher d’autres
signes de maltraitance et conduire à son signalement. On trouve des atteintes
orthopédiques dans 30 à 50% des cas de maltraitance, 10 % de tous les traumatismes de
l’enfant audessous de 2 ans et 25% de toutes les fractures de l’enfant au-dessous de 3 ans
sont dus aux brutalités.
Doivent faire évoquer la maltraitance en tenant toujours compte du contexte : des fractures
d’âges différents, chez les nourrissons des fractures épiphysaires et métaphysaires, chez les
petits enfants et les nourrissons, des décollements épiphysaires Salter 1 et 2 avec aspect de
fractures en coin métaphysaire quand l’épiphyse n’est pas encore ossifiée (coude). Un
aspect de cal hypertrophique flou traduit l’ancienneté des fractures et leur mobilisation
quotidienne. Les fractures diaphysaires sont plus fréquentes, mais moins spécifiques. Elles
ont l’aspect de fractures accidentelles. Elles sont suspectes avant l’acquisition de la marche,
lorsqu’elles sont sous-périostées avec appositions périostées. Les cals vicieux, les cals
hypertrophiques, les hématomes sous-périostés, les fractures de côtes parfois déjà
consolidées, très rares chez le petit enfant doivent rendre vigilant. Les fractures du crâne, du
rachis (tassements des corps vertébraux) sont fréquentes et suspectes. Les signes associés
sont à rechercher : aspect général, cicatrices cutanées, ecchymoses cutanées.
FRACTURES PATHOLOGIQUES
Ce sont des fractures survenant sur un os remanié par un processus pathologique. Elles
existent chez l’adulte, mais certaines causes sont spécifiques à l’enfant. L’absence de
diagnostic de ces fractures peut conduire à des erreurs thérapeutiques parfois dramatiques.
Il faut donc toujours analyser la trame osseuse à la recherche d’une anomalie sousjacente et
s’enquérir des antécédents de fracture. Le processus osseux pathologique peut être soit
localisé soit dû à une maladie généralisée.
Les tumeurs malignes les plus fréquentes sont les ostéosarcomes et les sarcomes
d’Ewing. Il faut les diagnostiquer avant traitement.
On peut rattacher à ces lésions localisées les pseudarthroses congénitales (jambe et
clavicule).
PARTICULARITES EPIDEMIOLOGIQUES
Les lésions squelettiques représentent 10 à 15% de tous les traumatismes de l’enfant. Une
étude Suédoise portant sur 8682 enfants de 0 à 16 ans pendant une période de 30 ans a
trouvé une incidence annuelle des fractures de 21,2% de tous les enfants ont au moins une
fracture par an.
On note deux pics de fréquence des fractures : à 2 ans et entre 11 et 14 ans. Les fractures
de la chondro-épiphyse sont exceptionnelles avant 5 ans. Leur fréquence est la plus
importante entre 12 et 17 ans. Jusqu’à 3 ans il y a une haute incidence des fractures dues
à des traumatiques non accidentels (maltraitance).
Les accidents de sport représentent, quel que soit l’âge, 11% de l’ensemble des accidents de
l’enfant et deviennent la 1ère cause après l’âge de 12 ans. Les traumatismes des membres
représentent l’essentiel de la traumatologie sportive.
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Chez l’enfant, contrairement à l’adulte, l’atteinte du membre supérieur est plus fréquente (3
fois plus) que l’atteinte du membre inférieur. Le radius est l’os le plus souvent fracturé, tout
particulièrement son extrémité inférieure, puis la clavicule et les phalanges.
Au membre inférieur, les différents segments sont également concernés, avec une atteinte
prédominante de la partie distale.
Les fractures ouvertes ont une incidence de 2,9%, les fractures itératives (récidivante sur le
même site dans la 1ère année) de 1%.
PARTICULARITES DIAGNOSTIQUES
Elles reposent sur la difficulté de l’interrogatoire d’un petit enfant et sur les particularités
radiologiques dues à l’ossification du squelette.
CLINIQUE
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
De 1ère intention, c’est la radiographie de face et de profil prenant les articulations sus et
sous-jacentes. Elle doit être étudiée avec soin en connaissant les variantes dues à
l’ossification de l’enfant.
Les clichés comparatifs ont peu d’intérêt sauf au niveau du coude où l’ossification
secondaire est complexe. Les trois quarts sont d’une grande utilité dans les fractures
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complexes de cheville du grand enfant. Dans les traumatismes avec douleur, impotence et
trait de fracture non vu sur le cliché initial, il faut refaire la radio au 10e jour à la recherche
du trait alors visible d’une fracture sous-périostée (tibia).
L’échographie a un intérêt chez le tout-petit pour explorer les épiphyses cartilagineuses. Elle
peut montrer les hématomes sous périostés.
L’IRM permet de bien voir les surfaces articulaires et d’explorer dans les fractures du rachis,
les disques et l’axe médullaire.
Les arthrographies du coude sous anesthésie générale peuvent être utilisées pour
l’exploration des lésions de la chondro-épiphyse du toutpetit.
PARTICULATITES THERAPEUTIQUES
ACCUEIL ET TRAITEMENT
Cependant, les antalgiques ne doivent pas masquer une complication : syndrome de loge,
escarre ou compression sous plâtre.
Le traitement chirurgical doit être réservé chez l’enfant aux cas où il va donner de meilleurs
résultats que le traitement orthopédique ou bien faciliter la vie, la scolarité ou les soins
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TRAITEMENTS ASSOCIES
Les thromboses étant exceptionnelles chez l’enfant sans facteur de risque (pathologie
générale ou antécédents familiaux), on utilise pas de traitement anticoagulant avant la fin de
l’adolescence. Il faut cependant rester vigilant lors de la surveillance.
SURVEILLANCE
Les fractures de l’enfant nécessitent une surveillance radiologique à long terme (2 ans).