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UNIVERSITÉ SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH

É COLE SUPÉRIEURE DE TECHNOLOGIE

DÉPARTEMENT  : SCIENCES ET TECHNIQUES DE GESTION

Filière : Techniques de Management

Rapport de projet de fin d’étude

Thème : PME marocaines face à la mondialisation

Réalisée par : Encadrée par :

El Idrissi Halima Mr. Mourad rehioui

El Alami Zineb

Année universitaire 2019/2020


Dédicaces

Nous avons le plaisir de dédier ce modeste travail à tous ceux qui de prés ou loin ont aidé à sa
réalisation;
A nos chers parents, pour leur générosité et leur présence permanente.
A nos professeurs et notre encadrant surtout pour leur aide et soutien pendant toute notre période
de formation. A nos chers amis pour témoigner de la fraternité qui nous a associe
Remerciements

Je tiens à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique de


l'école supérieure de technologie et les intervenants professionnels responsables
de la formation de la filière technique de management pou avoir assuré la partie
théorique .
Avant d’entamer ce rapport, nous profitons de l’occasion pour remercier tout
d’abord notre professeur Monsieur MOURAD REHIOUI qui n’a pas cessé de nous
encourager pendant la durée du projet, ainsi pour sa générosité en matière de
formation et d’encadrement.
Nous le remercions également pour l’aide et les conseils concernant les missions
évoquées dans ce rapport, qu’il nous a apporté lors des différents suivis, et la
confiance qu’il nous a témoigné.
Nous tenons à remercier nos professeurs de nous avoir incités à travailler en
mettant à notre disposition leurs expériences et leurs compétences.

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Sommaire

Partie1 : pme identification et définition


1) Définition des pme
− Définition des pme au Maroc
− Le rôle des pme
2) Forces et faiblesses des pme
− Forces des pme au Maroc
− Faiblesses des pme au Maroc

3) Pme, diverses sources de vulnérabilité


- Sources internes de la fragilité des pme

- Sources externes de la fragilité de pme

Partie 2 : la mondialisation et ses caractéristiques


1) Définition de la mondialisation et ses caractéristiques
− Définition de la mondialisation
− Les caractéristiques de la mondialisation

2) Ses moyens et ses institutions


Partie 3 : l’avenir des entreprises marocaines face aux enjeux de
la mondialisation
1) Son influence sur les entreprises marocaines
2) La mondialisation, opportunité ou menace
3) Quel avenir pour les entreprises marocaines
4) Quels moyens pour affronter la mondialisation

Partie 4 : Étude de cas : l’entreprise d’artisanat au Maroc


1) Les métiers de l’artisanat marocain
2) L’artisanat dans l’économie marocain
3) L’artisanat marocain, un secteur stratégie dans l’économie
4) Crise du secteur et défis à relever

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5) L’artisanat est sources de développement local, national mais aussi international
6) Exportation : quel résultat ?
7) L’artisanat marocain et la mondialisation

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INTRODUCTION
Actuellement, l'importance de la PME, considérée comme le moteur de la croissance
économique, se situe dans le fait qu'elle soit capable par sa structure à supporter les effets de
la mondialisation, de s'implanter dans toutes les régions et essentiellement qu'elle soit forte
pour voyeuse de l'emploi.

Toutefois, au Maroc la PME bien son rôle soit important, elle soufre de beaucoup de
problèmes. En effet, bien que la PME/PMI représente 95% du tissu productif, sa part dans la
création de la valeur ajoutée est très faible. Elle ne dépasse pas 20% de l'ensemble de la valeur
ajoutée engagée.

Donc en vue de dynamiser cette entité et de lever les handicaps qui empêchent son
développement, plusieurs rencontre, séminaire et débats ont été organisés et qu'ont donné
naissance à la nouvelle charte de la PME, qui créé le cadre réglementaire de cette entité.

L'adoption de cette charte, constitue donc une avancée importante pour la promotion, le
développement et renforcement du tissu des PME.

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PARTIE 1 : PME, DEFINITION ET IDENTIFICATION

1. Définition des pme


1.1 Définition des pme au Maroc

Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion économique et à une notion
de structure, et d'organisation. Sur le plan économique, la petite entreprise marocaine se caractérise
par son incapacité à exercer une influence significative sur son marché. Sur le plan de la structure,
elle est marquée par la prépondérance de la personnalité de l'entrepreneur « propriétaire gérant ».

On distingue traditionnellement deux types de critères d'identification. D'une part, les critères
quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les différents éléments constitutifs de l'activité de
l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre d'affaires, de la valeur ajoutée, du capital social, de
l'implantation et du marché. D'autre part, des critères qualitatifs qui sont utilisés non seulement pour
compléter les premiers, mais aussi pour donner une idée précise de la PME, puisqu'ils renseignent sur
sa structure interne, son organisation et ses méthodes de gestion.

La définition de la PME au Maroc a connu une évolution allant de la procédure simplifiée et


accélérée (PSA) établie en 1972, à la charte de la PME en 2002, en passant par la ligne pilote
mobilisée en 1978, le programme d'assistance intégré (PAI) puis le code d'investissement promulgué
en 1983.

Selon l'article premier de la charte, on entend par PME : « toute entreprise gérée et/ou administrée
directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou
actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une
entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la
PME ».

1.2 RÔLE DES PME AU MAROC


Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME occupe
certainement une place de grande importance en vue de sa participation efficace à la promotion de
dimension sociale et du développement économique

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1.2.1 La PME, facteur de croissance économique 
Selon la direction des statistiques , la PME est présente dans tous les secteurs d'activité
économique avec un taux de 98% : l'industrie, l'artisanat et le BTP, les commerces et enfin les
services qui englobent le tourisme, les communications ,le transport, les services financiers .La
part des PME est de plus de 90% dans toutes les branches d'activité sauf celle de la production et
de la distribution d'électricité, gaz et eau, où cette participation est uniquement de 50%.

En termes d'exportation, les industries textiles et cuir viennent également en tête (46%), suivies,
cette fois-ci par les industries agro-alimentaires (39%), et les industries chimiques et para
chimiques (10%).

Par contre en terme d'investissement, ce sont les industries chimiques et para chimiques qui
viennent en têtes (34%), suivies des industries agro-alimentaires (30%), et des industries textiles et
cuir (21%).

1.2.2 La PME, moteur de développement régional et base d'équilibre :


Un développement économique équilibré pour une nation n'est atteint que lorsque chaque citoyen
peut disposer des moyens de faire carrière dans sa région ou dans sa localité sans être dans
l'obligation de s'expatrier vers quelques grands centres urbains

Cet objectif qui est celui de toute politique d'aménagement du territoire ne peut être atteint qu'avec
le concours actif des PME dont l'intégration à un tissu économique préexistant est plus facile que
celle de la grande entreprise

1.2.3 La PME, facteur de promotion social :


Si auparavant, le rôle de l'entreprise était limité à la simple production des biens et services pour
réaliser un profit et par conséquent participer à la croissance économique nationale, le nouveau
concept de développement durable met à sa charge des nouvelles responsabilités vis-à-vis de son
environnement notamment social et écologique.

En effet, pour s'inscrire efficacement dans le processus de développement, les entreprises


aujourd'hui, doivent prendre en compte d'autres objectifs, dans leurs stratégies, en plus de
l'efficacité économique pour être un " bon citoyen " qui est socialement responsable

Le principe de responsabilité sociale définit l'entreprise comme une communauté de recherche des
profits qui ne doit pas occulter l'engagement social et environnemental. Ce principe encourage une
éthique et un souci que doit avoir l'entreprise volontairement et l'oriente aux bonnes relations avec

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ses stadhouders (employés, clients, médias, Etat, société civile...) au-delà de la législation
existante

Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME occupe
certainement une place de grande importance en vue de sa participation efficace à la promotion de
dimension sociale. On estime qu'actuellement les PME emploient plus de 80 de la population
active repartie comme suit :

Secteur d’activité Nombre d’employés.


Secteur industriel. 250.000
Secteur artisanal. 2.000.000
Secteur du commerce. 888.000
Secteur de tourisme. 600.000

A la lumière de ces statistiques on peut dire que les PME représentent le réservoir souple et
important des catégories les plus exposées au chômage  notamment les jeunes universitaires. Les
facilités juridiques et les aides spécifiques de l'État ont amené certains demandeurs d'emploi à
créer leurs propres entreprises

1.2.4 La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel :


La souplesse d'une économie est jugée à sa capacité de faire face aux déséquilibres (conjoncturels
ou structurels) induits par l'évolution économique. Les déséquilibres sont d'autant plus
intensément ressentis qu'ils affectent des branches concentrées et lourdes et des entreprises de
grande taille .Ces dernières se caractérisent par une certaine rigidité de structure à l'adaptation
rapide au changement

Le tissu des PME par contre ressent et réagit à un déséquilibre économique de manière inégale et
différente selon les situations respectives des entreprises, ainsi ce tissu joue un rôle d'amortisseur
qui ralentit les effets de la crise et qui dynamise la relance par sa capacité de réaction rapide

Au delà de cette souplesse, les PME sont sources de renouvellement industriel à travers le
processus de disparition et de création d'entreprises, c'est à dire que si les PME se caractérisent par
un certain degré de mortalité et par une plus grande sensibilité en phase de récession, elles
représentent le gros des troupes au niveau de la création des entreprises et réagissent plus
rapidement à toute politique de relance de l'activité économique.

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1.2.5 La PME, base de la sous-traitance :
Nous appelons sous-traitance, tout travail dont la réalisation nécessite l'intervention d'un agent
extérieur à partir, soit de la définition du travail (en réalisant le document de définition détaillée);
soit de la définition des méthodes de travail (en réalisant le document méthode); soit encore de
l'exécution du travail parler (en exécutant la pièce ou le service), cette intervention se faisant
jusqu'à l'aboutissement complet du travail". 

De nombreuses PME évoluent dans le champ des grandes entreprises avec lesquelles des relations
financières, juridiques ou commerciales sont tissées et qui contribuent à l'amélioration de leur
compétition

Les relations entre grandes entreprises et PME constituent un des éléments structurels
prépondérants du système productif qui sont au cours des dernières années particulièrement
renforcées. Il est certain que ce type de relations est plus structurant économiquement et plus
profitable à la croissance de la PME, l'exemple japonais est une illustration convaincante à cet
égard

2. Les forces et faiblesses de la PME au Maroc:

2.1 Les forces de la pme au Maroc


La PME ne peut être considérée comme un simple modèle réduit de l'entreprise ou pire encore
comme l'inverse de la grande entreprise .Elle est une entité propre qui possède des atouts
originaux, qui sont principalement au nombre de trois :

2.1.1 La flexibilité
La flexibilité peut être définie comme la capacité de s'adapter rapidement aux variations
qualitatives et quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la conjoncture est
essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez les PME. Cela revient à dire que les
grandes entreprises se caractérisent par une certaine rigidité de structure défavorable à
l'adaptation rapide au changement, ce sont souvent handicapés et paralysées par leur bureaucratie
interne et la longueur de leur communication. Le tissu de la PME réagit à un déséquilibre
économique de manières différentes selon des situations respectives des entreprises.

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2.1.2 L’efficacité
Étant donné que les charges de structures sont plus faibles dans ce type d'entreprise. Les PME
vont obtenir par conséquent un coût de revient plus faible que celui des grandes firmes. De ce
fait elles peuvent aisément maîtriser l'ensemble des données de leur environnement.

2.1.3 La qualité et simplicité des relations sociales


La modestie de la taille des PME leur permet une gestion du personnel plus efficace et plus
économe : Plus efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse d'utilisation de
la main d'œuvre et par une meilleure implication de celle-ci, Plus économe parce que la main
d'œuvre est en générale moins qualifiée et peu syndicalisée ce qui tend à réduire le coût du
travail.

2.2 Les faiblesses de la pme


La PME souffre d'un ensemble d'handicapes aussi multiples que divers qui se situent presque au
niveau de toutes ses fonctions et réduisent de ce fait ses capacités de production et de
commercialisation

2.2.1 Le rôle de la personne du dirigeant :


L'une des caractéristiques propres aux PME marocaines réside dans le rôle que joue la personne
du dirigeant. Non seulement il cumule les fonctions techniques commerciales et financières mais
en outre il assume le plus souvent seul la responsabilité de son affaire. Cette concentration des
tâches de gestion entre ses mains le rassure certainement dans la mesure où il est informé de ce
qui se passe à l'intérieur de l'entreprise, mais en contre partie, elle ne lui permet pas d'optimiser
la rentabilité de son temps et par conséquent il devient sous-informé des réelles potentialités de
son entreprise, et perd ses premiers objectifs et sa mission initiale d'élaborer ses stratégies de
conquête de nouveaux marchés et de développement de son entreprise .

La grande majorité des dirigeants sont des hommes de production ou de commerce sans grande
expérience dans le domaine de Finance, Marketing, Comptabilité, Approvisionnement, gestion
de stocks. Or, il faut savoir gérer une entreprise dans son ensemble et saisir les interrelations qui
existent entre ses diverses fonctions.

Cependant, si actuellement on assiste à une accélération du taux d'échec au niveau des jeunes
PME, ceci n'est pas dû seulement à la conjoncture ou à l'environnement économique mais
également aux erreurs commises par leurs dirigeants à titre d'exemple :

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 La stratégie de se limiter à un seul client alors qu'il faudrait mieux diversifier la clientèle
 Par son style de management, le dirigent de la PME instaure inconsciemment un esprit
défavorable au développement de l'entreprise (perte de tout comportement créatif de son
personnel) et dont les conséquences se traduisent par l'alourdissement des charges, la
baisse de la productivité et de la rentabilité de l'entreprise et la détérioration du climat
social.
 La négligence du besoin en fonds de roulement. En effet afin d'accrocher des nouveaux
clients, le dirigeant leur accorde des délais de paiement plus long, alors qu'il doit régler
ses fournisseurs dans un délai beaucoup plus court.
 La peur de travailler dans le « claire » situation qui l'expose au poids de la fiscalité et
qu'il qualifie de très pénalisante pour sa société.
  Pour l'amélioration du niveau de formation de son personnel, ni l'importance ni le besoin
en formation sont considérés à leur juste valeur.
 Pour des raisons culturelles (crainte de révéler le secret de son affaire), mais aussi
financières, le conseil externe sous toutes ses formes (études,  consultations pour les
questions techniques, financières, juridiques..) est considéré comme peu important et ne
mérite pas le prix demandé.
  La décision de recrutement d'un cadre, lorsqu'elle est prise, n'est que rarement
accompagnée des taches qui lui seront confiées.
 L'insuffisance des technologies locales et l'adoption de technologies avancées des pays
industrialisés inadaptées aux spécificités locales (fortes intensités capitalistiques, création
d'emploi coûteux, surcoûts, gaspillage de ressources).

2.2.2 Les difficultés financières 


Les principales difficultés qu'en souffrent les PME sont de caractère financières, allant jusqu'au
menacer leur existence. Ces difficultés trouvent leurs explications dans plusieurs raisons, d'abord
il y'a une relative instabilité de leur autofinancement comparé à celui des plus grandes
entreprises.

Ensuite, en ce qui concerne les crédits, la banque intervient dans le financement des projets des
PME suivant une étude de faisabilité laquelle est fondée sur des données techniques et
économico-financières, si le projet est fiable la banque le finance. Certains promoteurs estiment
que la banque refuse de financer leurs projets mais occultent les raisons qui ont motivé le refus.

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Enfin les autres moyens de financement (le capital risque- financement via le marché boursier-le
crédit bail) ne sont pas bien exploités par les PME pour maintes raisons que le deuxième chapitre
va traiter avec détail.

2.2.3 Faiblesse dans la commercialisation 


La fonction commerciale des PME a présenté et présente encore, malgré une amélioration
notable dans les dernières années, des lacunes persistantes. On rapproche à un certain nombre de
PME un manque de connaissance de leurs marchés existants ou potentiels, la programmation
insuffisante d'une action commerciale menée au coup par coup, un effort trop modéré de
présentation des produits et services à écouler, mais aussi une qualité parfois médiocre de
l'accueil et du service après vente, et une assez forte résistance aux formes modernes de la
publicité et des médias. 

3. Les pme, diverses sources de vulnérabilité


Les sources de faiblesse de la P.M.E au Maroc sont à la fois endogènes et exogènes.

3.1 Sources internes de la fragilité des PME


Il s’agit d’un diagnostic des variables de l’environnement interne des PME favorisant leur
vulnérabilité. On citera entre autres :

− La faiblesse de la formation ;

− le manque de conseil et d’innovation ;

− L’absence des méthodes modernes de gestion et de marketing ;

− La faiblesse du système d’information ;

− La faible productivité ;

− le manque de préparation et d’ouverture à l’international des dirigeants ;

− L’existence d’obstacles culturels à l’amélioration de la compétitivité (forte centralisation du


pouvoir décisionnel, faible taux d’encadrement, absence de comptabilité rigoureuse…etc.).

3.2 Sources externes de la fragilité des PME

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Il s’agit d’un recensement des principales contraintes de l’environnement des P.M.E dont :
− L’absence de cadre général et inefficience des mesures de promotion de la P.M.E ;
− La complexité, la lourdeur et le retard dans les procédures administratives et fiscales ;
− l’insuffisance de l’information et le manque de coordination entre les différents intervenants ;
− l’inadaptation de la législation du travail à la PME ;

− La complexité de la fiscalité et de la gestion ;

− La difficulté d’accès aux marchés publics ;

− Les contraintes liées à l’accès au foncier et au financement (le coût du crédit et les garanties
exigées sont souvent rédhibitoires pour les PME) …etc.

Force est de constater la faible contribution des P.M.E, dans le secteur des services, à la valeur
ajoutée et l’existence de structures hétérogènes (organisation, formes …) voire duales
(commerce traditionnel, commerce moderne). Parallèlement à cette situation, nous constatons
que depuis le début des années 90, le commerce moderne connaît un essor marqué par
l’engouement pour les réseaux de franchise.

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Partie 2 : La mondialisation et ses caractéristiques

1. Définition de la mondialisation et ses caractéristiques

1.1 Définition de la mondialisation


* Le terme mondialisation désigne le développement de liens d'interdépendance entre hommes,
activités humaines et systèmes politiques à l'échelle du monde. Ce phénomène touche la plupart
des domaines avec des effets et une temporalité propres à chacun. Il évoque aussi parfois les
transferts internationaux de main-d'œuvre ou de connaissances.

* Ce terme est souvent utilisé aujourd'hui pour désigner la mondialisation économique, et les
changements induits par la diffusion mondiale des informations sous forme numérique sur
Internet.

Mondialisation économique

* Convergence des marchés dans le marché entier(le marché unique).


* Un processus visant à imposer aux états les règles du jeu des entreprises internationalisées.
* Une nouvelle configuration de l’économie
* L’intégration globale, délocalisation des firmes.
La mondialisation économique

* Bref, la mondialisation est l'expansion du commerce dans une perspective de production et de


diffusion sans frontières. Pour autres,

1.2 Les caractéristiques de la mondialisation

1.2.1 La mondialisation de l’information

La grande nouveauté de la mondialisation du début du XXIe siècle est la mise en place de


technologies de l'information (TIC), en sources ouvertes ou fermées, elles aussi à l'échelle
mondiale.

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Avec l'accès à ces outils, la mondialisation touche autant les individus que les États ou les
entreprises, avec une perception très variable selon les individus.
Exemple le plus vivant est l’Internet

1.2.2 L’internationalisation des économies

L’internationalisation des échanges renvoie un processus complexe qui


tient compte du volume des transactions, de leur localisation et de leur
structure.

 Ouverture du commerce international

* Le commerce international a connu une expansion rapide dès la fin de la seconde guerre
mondiale. En valeur, les échanges internationaux sont passés de 57 milliards à 3 650 milliards
de dollars de 1947 à 1992

* Deux indicateurs d’ouverture des économies : (i) Le coefficient de dépendance : rapport


entre les importations et le PIB, qui exprime la dépendance du pays relativement aux
approvisionnements externes ; (ii) Le coefficient d’ouverture sur l’extérieur : rapport entre les
exportations et le PIB, qui mesure la dépendance du pays relativement aux débouchés
extérieurs. Pour des pays comme l’Allemagne et la France, la demande étrangère assure une
part de plus en plus importante de la croissance économique (34,2% et 24,3%) alors que pour
les Etats Unis et le Japon, le coefficient d’ouverture sur l’extérieur est respectivement de 10%
et 11%.

 L’organisation du commerce international

* La mondialisation ne désigne pas seulement une réalité économique.


C’est aussi une démarche active des États pour établir des règles
communes à l’échelle de la planète. L’Accord sur les tarifs douaniers et
le commerce (GATT : General Agreement Tariffs and Trade)

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 Les investissements directs à l’étranger

* Les IDE sont des engagements de capital effectués en vue d’acquérir un intérêt durable dans
une entreprise exerçant ses activités à l’étranger. Un IDE peut servir à :

- créer une entreprise par un investisseur étranger -acquérir au moins 10% du capital social
d’une société étrangère déjà existante
- réinvestir des bénéfices par la filiale
- faire les opérations entre maison mère et filiales (prêts, augmentation de capital…)

* Ces investissements directs furent l’œuvre de firmes multinationales (FMN): ce sont des
entreprises qui ont implanté des unités de production hors de leur territoire national.

 D) l’Offshoring

* L’offshoring désigne la délocalisation des activités de service ou de production de certaines


entreprises vers des pays à bas salaire.

* Les entreprises peuvent trouver les compétences nécessaires à leur développement en


faisant appel à des sous-traitants spécialisés d'autres pays: dans ce cas, on parlera
d'outsourcing offshore. Si ces entreprises sont des filiales de l'entreprise, on parlera
d'investissement direct à l'étranger (IDE).

* Ces délocalisations ont surtout pour but d’assurer des services tels que la maintenance
d’applications informatiques, les centres d'appel, la gestion, l’achat, etc.
Ex: ofshoring au Maroc
* Première destination offshore d’Afrique, le Maroc entend figurer en bonne place sur ce
marché toujours plus concurrentiel où les pays de l’Asie du Sud Est et de l’Europe de l’Est
notamment sont de plus en plus attractifs

* Le Maroc possède de nombreux atouts pour attirer les entreprises européennes: sa proximité
géographique et culturelle avec l’Europe, les langues (arabe, français, espagnol), le cadre de
vie qu’il propose, et des coûts bien moindres que dans les pays industrialisés notamment en
termes de main d’œuvre, d’infrastructures et de fiscalité.

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 La finance internationale

 La naissance d’un Système Monétaire International (SMI)


- C’est un ensemble de règles et d’institutions qui régissent comment, en quoi et à quel prix les
monnaies s’échangent entre elles. Les règles sont écrites (SMI de Bretton Woods en 1944, le
SMI remanié en 1976), les institutions sont officielles et font respecter les règles (le FMI) : il
faut que la monnaie soit convertible en moyens de paiement acceptés au niveau international et
qui vont constituer les réserves de change des banques centrales
Les mouvements de capitaux par plusieurs manières:
- la règle des 3 D :
-désintermédiation
- décloisonnement
-déréglementation

2. Les institutions de la mondialisation

Pour gouverner la mondialisation, des institutions sont réformés en place et de nouvelles ont
crée, l’accélération du processus de mondialisation pose un problème et suscite de nouveau
défis.  

2.1.1 Les institutions de Bretton woods  

L’accord de Bretton Woods visait également à freiner la concurrence monétaire et à promouvoir


la coopération monétaire entre les nations. Conformément au système de Bretton Woods, les
pays membres du FMI se sont entendus sur des taux de change fixes que les banques centrales
nationales utilisaient pour acheter ou vendre des dollars américains. On a fait usage de cette
pratique monétaire dans la plupart des grands systèmes économiques entre 1946 et le début des
années 1970  

2.1.2 L’Organisation mondiale du commerce 

Sa création a consacré les résultats du Cycle de l’Uruguay qui ont permis un élargissement des
compétences, non seulement en ce qui concerne le commerce des biens propre au GATT, mais
également celui des services ainsi que les aspects de la propriété intellectuelle (droit d’auteur et
propriété industrielle) qui touchent au commerce. La tâche principale de l’OMC consiste à

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appliquer les accords commerciaux adoptés par ses Etats membres, à servir de forum pour les
négociations commerciales, à résoudre les différends commerciaux ainsi qu’à examiner les
politiques commerciales nationales.  

2.1.3       Le Fonds monétaire international : 

      Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution Internationale dont le rôle

Essentiel de nos jours est de fournir des crédits aux pays connaissant des déficits extérieurs et
des difficultés financières. Il leur impose en contrepartie certaines politiques économiques.
L’institution a été créée en 1944 et devait à l’origine garantir la stabilité du système monétaire
international, dont la disparition au moment de la Grande dépression des années1930 avait eu des
effets catastrophiques sur l’économie mondiale. Après 1976 et la disparition de ce système
monétaire, le FMI a hérité d’un nouveau rôle face aux problèmes d’endettement des pays en
développement et à certaines crises financières  

Il a reçu pour mandat l’équilibrage des balances des paiements. Il a pour mission de « faciliter
l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce international et de contribuer au
maintien et au développement d’un niveau élevé d’emplois et de revenus réels ». Il doit à cette
fin :
-favoriser la stabilité du change ;
-faciliter l’élimination des restrictions sur les règlements des transactions courantes ;
- conduire à la convertibilité des monnaies et concilier la recherche des équilibres internes (plein-
emploi, stabilité des prix) avec les équilibres extérieurs dans un système de taux de change
fixe.     

2.1.4 La Banque mondiale 

    Elle est un intermédiaire financier international spécialisée dans le développement. Elle fait de
l’intermédiation entre les prêteurs, disposant d’actifs monétaires dont ils veulent optimiser la
rentabilité et les risques, et les emprunteurs, principalement États ayant des projets d’actifs
physiques dont il faut optimiser le rendement..
La BIRD emprunte à court et surtout moyen et long terme. Elle prête à des conditions de marché.
L’AID en revanche financée par apports des États prête à des taux concessionnels. Il existe ainsi
une logique bancaire en termes de couverture des risques, de recherche de rentabilité et de calcul

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économique. Le domaine est toutefois celui du financement et non de la finance spéculative
même si les gestionnaires des fonds de la Banque jouent sur les marchés à terme pour optimiser
les ressources;
- elle est un catalyseur de financements en apportant sa garantie dans l’appui de projets financés
par des fonds publics bilatéraux ou des fonds privés;
- elle est un centre d’analyse et de réflexion sur le développement à l’échelle planétaire. Elle
produit un langage, un cadre d’analyse;
- elle est un centre de calcul économique au service du développement et à une optique
principalement économique notamment par ses calculs de taux de rentabilité. Elle a toutefois
élargi son champ en prenant en compte le rôle des femmes, de l’environnement, du cadre
institutionnel ou en fixant des objectifs de lutte contre la pauvreté. 

2.1.5  Les entreprises transnationales   

Ils constituent le moteur et le point de jonction de la mondialisation. L’espace économique de


leurs activités s’étend bien au-delà de l’espace géographique des nations unies. 

2.1.6   Les nations unies : 

Créée en 1945 parla Conférence de San Francisco, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale,
l’Organisation des Nations Unies s’est fixée pour objectif de maintenir la paix et la sécurité
internationales, cultiver l’amitié entre les nations, encourager le progrès social, favoriser
l’élévation du niveau de vie et les droits de l’homme. 

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Partie 3 : L’avenir des entreprises marocaines face aux enjeux de la
mondialisation :

1. Son influence sur l’entreprise marocaine : 


      Les pays en développement se posent de plus en plus quant aux conséquences de la
libéralisation .la libéralisation de la circulation de marchandises représente pratiquement la
disparition des tarifs douaniers et des contingents .ceci sans aucun doute fait croître le commerce
mondial mais qui est le bénéficiaire ? 

       La mondialisation libérale a fini par s’imposes au Maroc. Après s’être converti à la religion
du FMI à partir de 1984 à la faveur du Plan d’ajustement (privatisation, déréglementation,
suppressions des subventions, …),    

En ouvrant ainsi les marchés : 

-les entreprises nationales sont mises en concurrence directe avec les entreprises étrangers .ce qui
entraîne des  restrictions dévastatrices pour l‘emploi. 

-les capitaux sont mis en concurrence de plus en plus forte, et leurs propriétaire ou gérants jouent
un rôle de plus en plus grand dans la gestion des entreprises, ils font tout pour maximiser les
profils . 

-les Etats sont  mis en concurrence ; pour que les entreprises nationales soient compétitives il,
importe que leur coût de production soit le plus bas possible. 

2. La mondialisation, opportunité ou menace : 

        La mondialisation peut être ressource de la richesse, comme elle peut être ressource
d’inégalité et de crises, peut être solution pour élargir et disparaître les frontières entre les pays,
comme elle peut résulter des crises pour des économies naissante ou en voie de développement, 

Par exemple elle vise à la disparition des droits de douanes, elle promeuve le libre échange entre
les pays, on vas l’étudier pour savoir s’il est une menace ou une opportunité. 

21
-le libre échange stimule la croissance, il est favorable à tous les pays (amélioration de leurs
niveau de vie, croissance éco…) puisque avec le libre échange, il y a une allocation efficace des
ressources productives d’un pays, et ça lui offre des débouchés pour les productions où il est le
plus fort. 

-les pays doivent importer ce que les producteurs étrangers savent produire mieux et moins cher,
et doivent exporter les biens dans lesquels ils possèdent un avantage absolu (là où ils sont les
meilleurs). 

Même les PVD vont avoir intérêt à échanger, à spécialiser. Leur temps de l’échange doit
s’améliorer car ces pays pauvres font l’objet d’une demande de pays riches importants qui tire à
la hausse les prix des exportations, alors que le prix des importations doit être plus faible. Le
pays s’enrichit par le commerce international à condition que la demande d’importation des pays
riches qui s’adresse à lui demeure soutenue. 

C’était la coté positive, la coté négative qui peut menacer les pays dont des entreprises naissantes
c’est que les entreprises du PVD n’ont pas des moyens matériels et immatériels pour défendre
sur ses parts du marché, le consommateur va choisir le produit qui sera de bon qualité et de prix
bas, alors le bénéficiaire sera que ses circonstance sont meilleur par rapport aux autre
concurrent. 

3. Quel avenir pour l’entreprise marocaine :  

3.1 Les hypothèses  optimistes : 

Les partisans de l’accord se bénéficient des avantages comparatifs (tout pays a intérêt à s’ouvrir
au libre échange en se spécialisant dans les secteurs où il est plus compétitif) pour célébrer le
libre échange et chanter ses mille vertus. En adhérant à la zone de libre échange, le Maroc
devrait accueillir d’importants investissements extérieurs et se bénéficier ainsi de transferts de
technologies. Au contact des multinationales européennes et face à intense concurrence les
entreprises marocaines devront se moderniser ou disparaître.  

22
3.2 Les hypothèses pessimistes : 

           Le choix de la libéralisation sous forme du libre échange a été par le Maroc avec une sorte
de désinvolture, sans aucune étude sérieuse n’ait été réalisé pour mesurer l’impact de la
libéralisation sur l’économie marocaine alors que des secteurs entiers sont menacés par la
concurrence insoutenable des entreprises européennes. 

La plupart des nouveaux pays industrialisés asiatiques qui ont connu un développement
spectaculaire ont fortement protégé leurs marchés nationaux tout en encourageant leurs
entreprises à exporter massivement, d’un point de vue théorique, on peut justifier une politique
commerciale protectionnisme dans le cas des « industries dans l’enfance », qui ne disposent pas
d’une taille suffisante pour affronter la concurrence étrangère. Or au Maroc, on peut considérer
que la plupart des « industries sont dans l’enfance ». 

4. Quels moyens pour affronter la mondialisation 


          L’entreprise, surtout PME, n’est pas suffisamment préparée à la concurrence étrangère. La
libéralisation du commerce mondial et l’ouverture des frontières seront certainement à l’origine
de la disparition  De parties entières du tissu industriel national, cela ne veut pas dire que les
pays en voie de développement devront vivre en autarcie. Il faudra repenser le processus dans
son ensemble. 

Le gouvernement marocain peut  jouer un grand rôle à partir tout ce que concerne ce qui est
juridique, à partir le baissement des impôts,…,   il Fallait s’y attention patrons et chefs
d’entreprise marocains, salariés et employés, qu’il n’y a pas de pitié, de tolérance, il sera très
sauvage. Et si la mondialisation a ses institution a gouverner sa marche, aussi pour l’entreprise
ses moyens pour se bénéficier  de ce  qu’elle  a fournit d’opportunités. 

La présence d’une volonté affichée par les différents intervenants tant publics que privés pour
faire de la gouvernance de l’entreprise une priorité nationale, la bonne gouvernance est une
composante de la mise à niveau du tissu des PME marocaines

23
5. - Pour ou contre la mondialisation : 
Les parties qui se bénéficient de ce phénomène sont pour, et qui sont menacés est contre et
chacun des deux parties à ses arguments selon elle accepte ou refuse d’intégrer ou de s’adapter. 

Pour :  

- La mondialisation sera bénéficiaire pour le consommateur. 

- Elle permet un transfert  de la technologie 

- Elle motive les entreprises d’être compétitives 

- Elle promeuve l’exportation enfin de réaliser des gains multiples. 

- Elle permets au de se spécialiser et d’échanger les produits et la technologie. 

- La circulation de marchandise et de capitaux 

- Elle promeuve l’investissement  

Contre :  

- Elle exprime au fond la revendication à une liberté absolue, au déterminent de toute autre
considération. C’est l’article 1ÈRE (et à peu près le seul) de la constitution capitaliste du monde. Et
ce n’est pas une abstraction. Tous les sommets contre lesquels nous nous sommes mobilisés,
toutes les institutions que nous combattons – de l’OMC à la commission européenne- n’ont
finalement qu’un seul objectif : lever toutes les barrières qui empêchent le capital de circuler
librement, de s’investir là ou il veut, de se retirer quand il veut. 

- Elle se pose à un développement harmonieux….derrière ces crises, on assiste à une formidable


montée des inégalités, à l’intérieur des pays et entre les pays mis en concurrence .c’est le résultat
directe de la mondialisation capitaliste qui met en concurrence directe les travailleurs du monde
entier. 

- Elle vise à faire de toutes chose une marchandise. 

24
- Elle possède les citoyens qui ne font pas partie des classes dirigeantes de toute possibilité de
contrôler leur destin et de faire valoir leurs priorités. Elle prive les Etats dominés de leur
souveraineté en leur imposant la signature des traités qui leur interdisent  de prendre la moindre
mesure de contrôle des capitaux. Elle vide la démocratie bourgeoise de toute porté réel. 

- mondialisation pour autres, élimination pour autres

25
Partie 4 : Étude de cas : les entreprises d’artisanat au Maroc

1. Les métiers de l’artisanat marocain


Étant l'un des premiers pays au monde à connaître une activité artisanale très variée, le Maroc, de
par son passé, ses traditions millénaires, la diversité de sa population et de sa culture, a su forger
cette richesse et la concrétiser dans le tapis, les costumes traditionnels, les bijoux, la poterie, le
bois gravé, la mosaïque de Faïence ou Zellige ciselé, le plâtre sculpté

https://visitmarrakech.ma/wp-content/uploads/2019/02/artisanat-marocain.jpg

L’artisanat marocain a connu une atonie en terme de techniques de production, de


renouvellement de l'offre produit, d'innovation et de création ainsi que de capacité de suivre les
tendances et de répondre aux changements des goûts des consommateurs.

Aujourd'hui, l'artisanat est un grand chantier de créativité et d'innovation grâce à des artisans, des
entreprises et des designers qui ont revisité le patrimoine artisanal. Ils ont pu ainsi insuffler une
modernité à l'artisanat marocain, mais en veillant à sauvegarder son authenticité: c'est un

26
artisanat «nouvelle tendance» ouvert sur l'avenir mais avec un enracinement culturel très
profond.  

2. L’artisanat dans l’économie marocain


L'artisanat marocain représente un important gisement économique. Nombreux sont les indices
économiques qui confirment l'importance du secteur pour l'économie marocaine mais aussi pour
une grande partie de la population. Ce secteur est le deuxième employeur après l'agriculture. Il
emploie près de 20% de la population active et permet à un tiers de la population de vivre.

Partant du constat de l'existence d'une forte demande pour l'artisanat et l'art de vivre marocain,
de la part des consommateurs des grandes villes marocaines, ainsi que des principaux pays
partenaires économiques du Maroc, une stratégie nationale a vu le jour en 2005 sur 10 ans .

La Vision 2015 pour l'artisanat est une stratégie volontariste, qui vise à faire de ce secteur une
locomotive économique, en matière de création d'emplois et d'exportation.

https://resize-elle.ladmedia.fr/rcrop/638,,forcex/img/var/plain_site/storage/images

Trois grandes orientations sous-tendent la nouvelle stratégie de développement du secteur de


l’artisanat. S’inscrivant dans une approche volontariste de l’Etat, elle vise en premier lieu la
création de 117 500 emplois additionnels et le renforcement du label ‘Artisanat du Maroc’ à
l’international. Cette orientation est indissociable de deux autres, celle de réhabiliter le secteur en
tant que vecteur de développement économique et social, et celle du changement du rôle de
l’administration, appelée à passer d’une administration de gestion à une administration de

27
développement. Une administration qui établit les orientations stratégiques, assure la supervision
et l’encadrement, confiant la mise en œuvre aux différents acteurs du secteur.

3. L’artisanat marocain : un secteur stratégique de


l’économie
En 2016, le secteur de l’artisanat marocain représente 8,6% du PIB du Royaume et représente le
deuxième poste d’emploi après l’agriculture. Il permet, à près, d’un tiers de la population de
vivre.
L’exploitation de l’artisanat et plus particulièrement la production d’huile d’argan  permet à plus
de deux millions de marocaines et marocains de subsister.

De plus, le ministre mise sur la formation avec l’émergence d’acteurs de référence. En effet, le
secteur séduit de plus en plus de jeunes dans la population active.

Enfin, il est important de signaler que le touriste joue un rôle primordial dans la survie de ce
secteur, puisque les recettes des produits vendus, notamment dans les souks, permettent à de
nombreuses familles rurales de vivre.

4. Crise du secteur et défis à relever


Le secteur de l’artisanat est en crise du fait de la faible représentativité institutionnelle et un
manque d’organisation flagrant malgré la décision de labéliser les produits. En effet, un manque
de définition claire du secteur, d’un point de vue légal, aggrave les conditions sociales des
artisans.
PAR AILLEURS, même si des coopératives ayant pour vocation de perpétuer les traditions en
assurant une formation des artisans se sont développées, ce secteur possède un système de
formation et de promotion qui reste limité. Par manque d’information, les artisans sous-estiment
l’impact qu’ils ont sur les ressources naturelles en ayant une mauvaise exploitation des matières
premières.

Face au chômage des jeunes, certains jeunes se lancent des secteurs comme l’artisanat ou la
pêche pour subvenir à leur besoins mais le secteur bancaire n’accompagne pas les entrepreneurs

28
et donc les innovateurs du secteur. Dans un contexte de mondialisation, l’artisanat est le plus en
plus copié par les voisins maghrébins et même la chine.

Une rédaction d’asymétrie d’information entre les exposants d’artisans et leur clients doit
également se faire car la communication ne facilite pas la visibilité des produits marocains lors
d’expositions ou foires.

Face à un secteur bancaire qui ne joue pas son rôle d’investissement dans l’économie réelle, les
artisans ont bien du mal à confondre tradition et créativité pour rester compétitif sur le marché.

5. L’artisanat est source de développement local, national mais


aussi international
Il représente la proximité avec le français. C’est un maillon indispensable pour préserver le lien
social. En effet, 65% des artisans travaillent dans des entreprises en zones rurales et
urbaines de moins de 200 000 habitants. Sur un plan plus national, l’artisanat mérite bien son
statut de « première entreprise de France ». Le million d’entreprises du secteur génère à lui seul
près de 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires et chaque année 170 000 créations
d’entreprises sont enregistrées. Il compte 3 millions d’actifs. De plus, au niveau international,
la « marque française » est reconnue dans le monde entier. L’artisanat représente 10% de
l’ensemble des exportations françaises soit plus de 13 milliards d’euros par an à l’export.

6. Exportation : quel résultat ?

Les exportations des produits d’artisanats ont enregistr2 en 2016 un taux de croissance de 16%,
jamais atteint durant les 15 dernières années. cette performance montre que les efforts déployés
pour la diversification des marchés se sont bien fait ressentir. Les États unis sont devenus les
plus grande clients de notre artisanat et des nouveaux clients dans l’UE font leur apparition :
Belgique (+65%), espagnol (26%), Angleterre (+8%), le japon est aussi un marché en forte
demande (+40%) C’est le cas également pour les pays arabes ou la demande des produits
artisanaux marocains ne cesse de croitre et des pays africains classés parmi les marchés
demandeurs de l’artisanat marocain, allant dans le sens du renforcement de la coopération sud-
sud.

29
7. L’artisanat marocain et la mondialisation

Les exportations des produits d’artisanat poursuivent leur tendance haussière durant le premier
trimestre de 2019 par un taux de croissance de 12% par rapport à la même période de 2018, selon
le ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale.

Les vêtements traditionnels sont parmi les produits qui ont connu une forte demande à l’étranger
au cours du premier trimestre 2019, leurs exportations ayant progressé de 102% par rapport à la
même période de l’année dernière, avec une part de 25% du chiffre d’affaires à l’export, a
précisé le ministère dans un communiqué.

De même, poursuit la même source, les produits de dinanderie dénotent d’une forte demande
extérieure et réalisent un taux de croissance de 61% par rapport à la même période de 2018, à
l’instar des articles de bijouterie et les articles chaussants dont les chiffres d’affaires à l’export
évoluent respectivement à hauteur de 28% et 23%.

Les articles en poterie et pierre enregistrent, quant à eux, une progression de 16%, et se
positionnent au deuxième rang, après les vêtements traditionnels, en termes de contribution au
chiffre d’affaires à l’export à travers une part de 17%, précise le communiqué, notant qu’ils sont
suivis du tapis qui se place en 3ème position avec une part de 14%.

https://img.bladi.net/IMG/local/cache-vignettes/L700xH438/arton55171-ca1b9.jpg?1554540615

30
En ce qui concerne la destination des produits d’artisanat, le ministère fait savoir que, les
exportations des produits artisanaux marocains vers la Belgique ont doublé par rapport à la
même période de 2018 témoignant d’un excellent comportement vis-à-vis des produits
artisanaux marocains avec un taux de croissance de ses importations qui atteint les 105%, notant
qu’une performance a aussi été enregistrée par d’autres marchés européens tels que la marché
espagnol (29%), français (23%) ou encore anglais (11%).

Le Japon se distingue à travers un bon taux d’accroissement (42%) suivi des pays arabes, dont la
progression de 34% leur permet d’assurer une part dans le chiffre d’affaires global à l’export de
27%, et de préserver ainsi la 3 ème position en termes de parts, après les USA (28%) et le
marché européen (37%), ajoute la même source.

Les exportations de la ville d’Essaouira se sont multipliées par 2 par rapport à la même période
de 2018, a détaillé le communiqué, notant que Fès s’est également distinguée en réalisant un taux
d’accroissement de son chiffre d’affaires à l’export de 97%.

Par ailleurs, le ministère a noté que d’autres villes ont enregistré une évolution positive,
notamment, Nador à travers un taux d’évolution de 60%, suivie de Tanger (14%), et de
Casablanca (12%).

En termes de contributions au chiffre d’affaires à l’export, Casablanca et Marrakech continuent à


détenir les plus grandes parts du chiffre d’affaires à l’export (49% et 29% respectivement),
conclut-on de même source.

31
CONCLUSION

La mondialisation apparait comme une arme à double tranchant, un phénomène à deux volets où
deux forces antagonistes se livrent à un duel acharné. Aussi, l’analyse d’un volet à l’exclusion de
l’autre nous présenterait la mondialisation, selon l’angle de vus qu’on adopte, d’une part comme
la promesse d’un paradis sur terre et d’autre part, comme un enfer horrible : l’angle et la bête
réunis dans une même entité. « On peut atténuer les dommages causés par la mondialisation,
mais on ne peut pas arrêter le processus »

32
Web

http://www.artisanat.gov.ma/

http://fr.m.wikipedia.org

http://youmatter.world/fr

www.abhatoo.net.ma

http://.voyage-maroc.com

http://www.academia.edu

https://cpa.enset-media.ac.ma<defi...

Https://fr.m.wikipedia.org/wiki/prtite_ou_moyenne_entreprise

https://fr.slideshare.net

33
Tables des matières :
Dédicaces....................................................................................................................................................2
Remerciements...........................................................................................................................................3
Sommaire....................................................................................................................................................4
INTRODUCTION...........................................................................................................................................5
PARTIE 1 : PME, DEFINITION ET IDENTIFICATION..........................................................................6
1. Définition des pme..............................................................................................................................6
1.1 Définition des pme au Maroc......................................................................................................6
1.2 RÔLE DES PME AU MAROC.........................................................................................................6
1.2.1 La PME, facteur de croissance économique.........................................................................7
1.2.2 La PME, moteur de développement régional et base d'équilibre :........................................7
1.2.3 La PME, facteur de promotion social :................................................................................7
1.2.4 La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel :..........................................8
1.2.5 La PME, base de la sous-traitance :.....................................................................................9
2. Les forces et faiblesses de la PME au Maroc:......................................................................................9
2.1 Les forces de la pme au Maroc....................................................................................................9
2.1.1 La flexibilité........................................................................................................................9
2.1.2 L’efficacité.........................................................................................................................10
2.1.3 La qualité et simplicité des relations sociales.....................................................................10
2.2 Les faiblesses de la pme.............................................................................................................10
2.2.1 Le rôle de la personne du dirigeant :..................................................................................10
2.2.2 Les difficultés financières..................................................................................................11
2.2.3 Faiblesse dans la commercialisation..................................................................................12
3. Les pme, diverses sources de vulnérabilité.......................................................................................12
3.1 Sources internes de la fragilité des PME....................................................................................12
3.2 Sources externes de la fragilité des PME...................................................................................12
Partie 2 : La mondialisation et ses caractéristiques....................................................................................14
1. Définition de la mondialisation et ses caractéristiques.......................................................................14
1.1 Définition de la mondialisation..................................................................................................14
1.2 Les caractéristiques de la mondialisation...................................................................................14
1.2.1 La mondialisation de l’information....................................................................................14
1.2.2 L’internationalisation des économies.................................................................................15
 L’organisation du commerce international........................................................................................15
2. Les institutions de la mondialisation..................................................................................................17

34
2.1.1 Les institutions de Bretton woods......................................................................................17
2.1.2 L’Organisation mondiale du commerce.............................................................................17
2.1.3 Le Fonds monétaire international :.....................................................................................18
2.1.4 La Banque mondiale..........................................................................................................18
2.1.5 Les entreprises transnationales...........................................................................................19
2.1.6 Les nations unies :.............................................................................................................19
Partie 3 : L’avenir des entreprises marocaines face aux enjeux de la mondialisation :..............................20
1. Son influence sur l’entreprise marocaine :.........................................................................................20
2. La mondialisation, opportunité ou menace :......................................................................................20
3. Quel avenir pour l’entreprise marocaine :..........................................................................................21
3.1 Les hypothèses  optimistes :......................................................................................................21
3.2 Les hypothèses pessimistes :......................................................................................................22
4. Quels moyens pour affronter la mondialisation.................................................................................22
5. - Pour ou contre la mondialisation :...................................................................................................23
Partie 4 : Etude de cas : les entreprises d’artisanat au Maroc....................................................................25
1. Les métiers de l’artisanat marocain...................................................................................................25
2. L’artisanat dans l’économie marocain...............................................................................................26
3. L’ARTISANAT MAROCAIN : UN SECTEUR STRATÉGIQUE DE L’ÉCONOMIE.........................................27
4. CRISE DU SECTEUR ET DÉFIS À RELEVER..............................................................................27
5. L’artisanat est source de développement local, national mais aussi international..............................28
6. EXPORTATION : quel résultat ?......................................................................................................28
7. L’artisanat marocain et la mondialisation..........................................................................................28
CONCLUSION.........................................................................................................................................31
Web...........................................................................................................................................................32
Tables des matières :.................................................................................................................................33

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