N° 3 DÉCEMBRE 2016
Retrouver la joie de vivre
Un fruit nommé…
chevalier du mérite !
L’hiver approche à grands pas,
et avec lui les paysages ennei-
gés, le ski ou encore les fêtes
de Noël. Mais c’est également
la saison où les journées sont
les plus courtes et où le soleil se
fait discret. Pas étonnant alors
que les déprimes soient aus-
si courantes en cette période.
Dans ce troisième numéro de
Révélations Santé & Bien-Être,
le Dr Luc Bodin vous propose
des solutions surprenantes pour
retrouver votre bonne humeur
et affronter l’hiver en forme…
et en joie ! Aux antipodes des
lourds traitements médicamen-
teux, la démarche qu’il pré-
sente passe avant tout par des
gestes simples du quotidien :
certains changements dans
votre mode de vie ou dans votre
état d’esprit suffisent parfois à
chasser les idées noires. Mais
l’hiver est aussi la période des
cérémonies prestigieuses qui
récompensent chaque année
les productions artistiques les
plus populaires : oscars, césars,
grammy awards… et pourquoi
pas une récompense pour les
aliments qui œuvrent quotidien-
nement à notre bien-être ? Voilà
pourquoi nous avons décidé de
récompenser la carambole, un
petit fruit en forme d’étoile venu
d’Asie, à qui nous sommes ho-
norés de remettre la médaille de
chevalier du mérite… antioxydant !
Santé !
Gabriel Combris
et son équipe
sans médicaments
Avons-nous perdu la joie de vivre ?
Question effrayante, et pourtant… plus de 30 % des
personnes actives souffrent de troubles liés au stress ; plus
d’un Français sur dix se trouve en dépression ; 160 000
personnes tentent de mettre fin à leurs jours chaque
année… et 12 000 y réussissent. Mais c’est une maladie
contre laquelle il est possible de se battre avec des outils…
naturels.
Une véritable maladie
Un de mes patients qui avait été autrefois chef du personnel dans une grande
entreprise, était très culpabilisé par le fait que, lorsqu’il exerçait, il houspillait
sans modération les employés déprimés, leur disant qu’ils « n’avaient qu’à se se-
couer » et qu’il fallait qu’ils « arrêtent de s’écouter » afin de sortir de leur torpeur.
Or, arrivé à la retraite, il fut lui-même victime d’une grave dépression. Il comprit
alors les souffrances de toutes les personnes qu’il avait malmenées dans son passé
professionnel. « J’étais un véritable salaud ! » se lamentait-il à ce propos.
Il est vrai que nombre de personnes ne considèrent pas la dépression comme
une maladie à part entière. Pourtant la dépression – tout comme le stress et l’an-
xiété – a des origines organiques, notamment au niveau de la génétique (gènes
prédisposants), des hormones (cortisol, adrénaline, noradrénaline perturbés),
des atteintes du cerveau (atrophie de la région de l’hippocampe) et des neu-
rotransmetteurs cérébraux (sérotonine diminuée notamment). La dépression est
donc une maladie, il n’y a aucune honte à en souffrir. Et la bonne nouvelle est qu’il
existe des solutions naturelles pour aider à en guérir. Ici, cependant, une précision
s’impose ; cet article n’évoque pas les angoisses profondes, les dépressions graves,
les dépressions bipolaires (maniaco-dépressives) ou celles accompagnées d’idées
suicidaires ; ni les traitements conventionnels préconisés (anxiolytiques, antidé-
presseurs, sédatifs, somnifères, neuroleptiques, voire sismothérapie et stimula-
tion magnétique transcrânienne). En revanche, l’équipe de Révélations Santé &
Bien-Être vous a préparé une fiche de synthèse avec les dernières études qui va-
lident les traitements naturels : millepertuis, griffonia, mélisse, 5-HTP1, ginkgo
biloba, SAMe, etc., que vous trouverez en encadré dans cet article.
Situations à risque
Le risque de dépression est accentué lors de certaines circonstances ou pas-
sages de la vie.
• L’adolescence, où la déprime doit être distinguée d’une simple crise d’adoles-
cence. Il est important de la diagnostiquer en commençant par dialoguer avec
ce jeune afin de repérer la présence d’éventuelles idées noires voire suicidaires
sous-jacentes.
2 À LA UNE La citation du mois : « Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe.
• La maternité, avec le « baby-blues » encore appelé dé-
pression du post-partum qui toucherait près d’une
femme sur deux, voire aussi certains pères. Cet épi-
sode dépressif peut débuter durant le troisième mois
de la grossesse, mais survient plus généralement dans
les jours suivants l’accouchement. Cette situation peut
avoir des répercussions sur l’enfant induisant chez lui
des troubles dits de l’attachement, voire des troubles
anxiodépressifs.
• Les maladies chroniques où la souffrance physique peut
cacher des difficultés morales importantes. Or, ces der-
nières sont souvent banalisées, comme « allant de soi »
dans les situations graves. Ainsi, 75 % des personnes at-
teintes de cancer seraient sujettes à une dépression non
diagnostiquée et donc non traitée.
• Le surmenage, où les personnes se sentent débordées
dans leur vie personnelle et/ou professionnelle. Si ce
stress perdure, il peut conduire au burn out, à la dé-
pression voire au suicide.
• La vieillesse est aussi une période redoutable sur le plan
du moral avec un taux record de suicides : près d’une
personne âgée sur trois serait frappée de dépression.
Les raisons en sont multiples : retraite mal acceptée,
deuil, isolement social, maladies, réduction des activi-
tés possibles liée au vieillissement, etc.
Nous pourrions ajouter à cette liste les prédispositions
génétiques, les dérèglements hormonaux (ménopause,
andropause, problèmes thyroïdiens…), les carences nutri-
tionnelles (mauvaise alimentation, troubles digestifs), les
excès d’excitants (café, alcool, tabac, drogues…), certains
remèdes (isorétinoïdes), les conditions socio-économiques
(chômage, rupture, problèmes relationnels), peut-être aussi
les pesticides, les métaux lourds et certains champs électro-
magnétiques artificiels.
Citons enfin la dépression saisonnière qui se produit lors
des périodes (et dans les régions) de mauvais ensoleille-
ment comme l’automne et l’hiver. Ce phénomène entraîne
des perturbations de la mélatonine, un neurotransmetteur
favorisant le sommeil. Cette dépression se résout générale-
ment avec l’usage de lampes solaires (luminothérapie) pen-
dant une heure par jour. Il est rarement nécessaire d’utiliser
les antidépresseurs.
Les signes du stress à la déprime
Les signes d’un stress ou d’une déprime sont nombreux
et variables selon les individus. Nous y retrouvons :
• L’irritabilité, des phobies voire des troubles obsession-
nels compulsifs (TOC)
• Des troubles somatiques variables : troubles digestifs,
palpitations, hypertension artérielle, oppression respi-
ratoire, perturbations hormonales… mais aussi bouli-
mie ou au contraire anorexie, alcoolisme, tabagisme,
usage abusif de drogues… qui auront des répercussions
sur le poids.
• L’insomnie est fréquente, qu’elle survienne à l’endormis-
sement, en cours de nuit ou plus souvent au petit matin,
quelques heures avant le réveil.
• Une fatigue à la fois physique, psychologique (manque
d’entrain et de courage) et sexuelle (perte de libido).
• Des troubles du comportement : tristesse, ralentisse-
ment, impatience, susceptibilité, désintérêt, inhibition,
perte de l’entrain et du plaisir de faire les choses, appré-
hension excessive de ce qui pourrait arriver.
• Des problèmes de concentration, de l’attention, de la mé-
morisation et de prise de décision.
• Des sentiments de culpabilité, de désespoir, d’inutilité
mais aussi l’impression que la vie ne vaut pas la peine
d’être vécue.
• Des pensées de mort et de suicide.
Lorsque plusieurs de ces symptômes sont présents, une
consultation s’impose chez un médecin, un psychiatre ou
un psychologue.
Trois objectifs principaux
Quelle que soit la thérapie suivie, celle-ci doit chercher
à atteindre trois objectifs :
• La suppression des angoisses
• Un sommeil de qualité
• Une alimentation saine et équilibrée
Une fois ceux-ci atteints, la remontée du moral n’est
plus qu’une question de temps.
Certains moyens non médicamenteux peuvent per-
mettre d’atteindre ces objectifs. Pour cela, il va falloir
commencer par changer son mode de vie, voire aussi son
mode de pensée. D’abord en retrouvant de la régularité
(repas, travail, sommeil), car les dérèglements du rythme
circadien ont toujours un effet délétère sur les systèmes
hormonaux : sérotonine, cortisol, noradrénaline, mélato-
nine… et donc sur le stress et le moral.
L’alimentation
Un aspect essentiel est de manger, même si l’on manque
d’envie. En cas d’inappétence, il faut manger alors par pe-
tites quantités, mais plusieurs fois par jour. Car comme le
disait le proverbe : « un sac vide, ça ne tient pas debout ! »
Il est conseillé de suivre une alimentation variée, riche en
légumes et crudités, crues ou faiblement cuites (moins de
110 °C), d’origine biologique, de saison et de pays. Car cer-
tains types de régime alimentaire, notamment l’alimenta-
tion industrielle, ont une forte incidence sur le risque de
dépression2. Cependant le plaisir doit toujours être au ren-
dez-vous et des entorses à ce régime sont bien sûr possibles
pour que les repas ne deviennent pas une contrainte.
Certains aliments sont à favoriser du fait de leur teneur en :
• Magnésium, car ce minéral est souvent déficitaire, ce
qui aggrave le stress ou la déprime. Il se trouve en par-
ticulier dans les noix, les légumes verts, les fruits secs,
les amandes, les céréales, les bananes, le pain complet,
les lentilles et le chocolat noir.
• Vitamines B, présentes dans la levure de bière, les pois-
sons, les légumineuses, les bananes… et surtout la vi-
tamine B1 qui permet la transformation du glucose
(sucre) en énergie par le cerveau : légumes secs, œufs,
Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. » Samuel Beckett À LA UNE 3

pommes de terre, noix, céréales, fruits secs… ainsi que lisés dans un lieu calme, en prenant son temps et en mas-
la vitamine B6 : laitages, poissons, foie, légumineuses, tiquant correctement ses aliments.
céréales… Certaines carences éventuelles sont à surveiller, comme
• Sucres (glucides) lents à IG (index glycémique) bas ou celles concernant le fer chez les femmes, la vitamine C
moyen qui apportent de bons sucres qui assureront un chez les fumeurs, le zinc chez les personnes âgées, la vita-
fonctionnement harmonieux du cerveau, comme les mine D en hiver…
lentilles, les haricots blancs, les légumes verts, les petits Enfin l’usage d’excitants, de café et d’alcool doit être li-
pois, le pain aux céréales, la semoule, la banane, le kiwi, mité au maximum.
les raisins secs… Les sucres à élimination lente aident S’exprimer
aussi à la remontée du taux de sérotonine qui est tou- En cas de stress ou de déprime, l’isolement est une
jours bas en cas de déprime. Par contre, il est préférable tentation dangereuse… Il est essentiel au contraire de
de limiter la consommation de sucres à élimination parler de ses problèmes, de ses souffrances, de ses doutes.
rapide comme le sucre, les gâteaux, les pâtisseries, les Avec un conjoint(e), un ami, un proche, une personne de
confitures… qui peuvent entraîner des hypoglycémies confiance… mais aussi un médecin, un psychologue, un
réactionnelles toujours préjudiciables pour le cerveau consultant PNL5, un groupe de parole…
et son fonctionnement. Aujourd’hui de nombreuses méthodes sont proposées
• Acides gras oméga-3 (DHA et EPA3) qui ont démontré comme les psychothérapies comportementale et cogni-
une action certaine sur les états anxieux et dépressifs4. tive, analytique, émotionnelle, familiale, etc. réalisées par
Ils se trouvent principalement dans les poissons gras des professionnels, des médecins psychiatres ou des psy-
comme le saumon, la sardine, le maquereau, la truite… chologues diplômés.
et les huiles de noix et de colza. Un autre élément incontournable face aux situations de
• Tryptophane qui est un acide aminé indispensable à la stress ou de déprime, est de savoir dire « non ». Avec un
fabrication de sérotonine, se trouve dans le lait, les yo- supérieur ou un patron, il s’agira de le dire avec diploma-
gourts, le poulet, les noix et les arachides. tie, mais de le lui faire comprendre tout de même.
Dans le même esprit, il ne faut pas hésiter à demander
L’alimentation anti-déprime de l’aide autour de soi pour la réalisation de travaux, voire
Une alimentation à tendance végétarienne favoriserait pour les activités courantes.
plutôt la sécrétion de sérotonine et donc l’amélioration
des états anxieux et/ou dépressifs. Mais dans ce cas, il faut Bouger
veiller à consommer suffisamment de protéines grâce à L’activité physique, comme une marche rapide pendant
des apports en laitages, œufs, céréales voire légumineuses. une demi-heure à une heure par jour, a démontré son in-
A contrario, une alimentation riche en viandes rouges térêt dans le traitement de la dépression. Elle présente de
développerait plutôt la sécrétion d’autres neurotransmet- nombreux avantages, comme :
teurs comme l’adrénaline, la noradrénaline qui poussent à • Se changer les idées
l’action mais aussi au stress. • Se vider de son stress et de ses angoisses
Une alimentation riche en végétaux et en fruits permet
aussi d’éviter l’acidose de l’organisme qui est souvent res- • Développer son énergie
ponsable de tensions émotives voire de stress. • S’oxygéner, ce qui est toujours profitable pour le cerveau
Un bon apport hydrique est indispensable afin de main- • Faire des rencontres
tenir l’état général et un esprit efficient. Les eaux de source
sont préconisées. Il est généralement conseillé de boire un • Avoir un contact avec la nature
litre et demi par jour, de préférence entre les repas. Cette • Discuter lorsque l’activité se réalise à plusieurs
quantité est à moduler selon la chaleur ambiante et l’activi- • Assurer de meilleures nuits.
té physique. Un bon révélateur de l’état d’hydratation d’une
personne est la couleur de ses urines : des urines claires et Dormir
transparentes indiquent une bonne hydratation, a contrario Le temps du sommeil est un élément essentiel pour
des urines colorées et foncées. retrouver son calme et son énergie. Il permet la récupé-
Signalons aussi que les coups de barre dans la journée ration du corps mais aussi de l’esprit qui digère ainsi les
sont souvent révélateurs d’une soif sous-jacente. Dans ce événements du jour.
cas, boire un ou deux grands verres d’eau. La forme revient Un sommeil d’environ huit heures est nécessaire. Il est
alors en quelques minutes. préférable de se coucher tôt à heure fixe et de se détendre
Une bonne digestion est indispensable en association avant l’endormissement avec des films ou des lectures
avec une alimentation équilibrée. Elle assurera en particu- agréables.
lier une absorption optimum des nutriments (vitamines, Il est possible aussi de poser son problème avant de se
minéraux, oligoéléments). Il convient d’y veiller ainsi coucher : « J’ai tel problème, je demande à connaître la meil-
qu’au transit intestinal. Cela commence par des repas réa- leure solution ». La conscience va alors se mettre au travail
1. 5-HTP : 5 hydroxy-tryptophane
2. http://bmcmedicine.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12916-015-0428-y
3. DHA : acide docosahexénoïque et EPA : acide eicosapentanoïque.
4. http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/les-maladies/la-depression/comment-les-omega-3-luttent-contre-la-depression.html
5. PNL : Programmation neurolinguistique
4 À LA UNE
pendant le sommeil pour trouver les meilleures solutions ou
attitudes… qui apparaîtront dans la journée suivante sous la
forme d’évidences, d’intuitions, de synchronicités ou autres.
Se détendre
Prière, méditation, yoga, relaxation, tai chi, Qi Gong…
sont des solutions à développer selon les goûts de chacun.
Une demi-heure par jour constitue un bon rythme. Cela ap-
porte le calme à l’esprit qui peut alors prendre du recul face
au problème et ainsi trouver plus facilement des solutions.
D’autres pourront préférer effectuer des séances de so-
phrologie ou d’hypnose.
Une technique très simple pour se détendre consiste
à effectuer une respiration ventrale en quatre temps :
• Inspiration lente par le nez en gonflant le ventre,
• Blocage de la respiration pendant quelques secondes
• Expiration par la bouche en rentrant le ventre
• Blocage de la respiration pendant quelques secondes…
Puis on recommence autant de fois que besoin. Mais
la détente apparaît généralement dès la troisième ou
quatrième respiration.
Fuir le négatif
Lorsqu’une personne broie du noir, il faut mettre de la lu-
mière dans sa vie… en commençant par éliminer tout ce qui
est porteur de négativité, d’inquiétude ou de peur comme :
• S’éloigner des personnes négatives ou pessimistes qui
ne cessent de semer le trouble, la zizanie ou la peur
dans les esprits… Ce sont leurs points de vue et non les
vôtres. Laissez-les avec leurs angoisses et leurs obses-
sions, et continuez votre chemin.
• Supprimer les émissions de télévision, les films ou les
journaux à sensation qui sont porteurs de mauvaises
nouvelles.
• Éliminer de son habitation tous les objets, photogra-
phies, souvenirs qui rendent tristes ou nostalgiques.
Installer plutôt des éléments joyeux et positifs comme
un bouquet de fleurs ou un joli tableau…
Se faire plaisir
C’est un élément important : chercher le beau, se faire
plaisir. Cela peut consister tout simplement à se faire mas-
ser, à aller au restaurant, à développer une activité artis-
tique, à écouter de la musique…
La sexualité aussi est importante par la tendresse qu’elle
procure ainsi que l’équilibre hormonal et émotionnel. Des
gestes attentionnés et des caresses suffisent déjà à procurer
de grands bienfaits, si la libido n’est pas au rendez-vous.
Être ici et maintenant
Comme le disait déjà Lao Tseu, lorsque nous sommes
dans le passé nous sommes dans la déprime, et lorsque nous
sommes dans le futur, nous nous retrouvons vite angoissé.
Le seul moment où la quiétude apparaît est le moment pré-
sent. De plus, c’est la seule période où il est véritablement
possible d’agir sur les problèmes pour les résoudre.
Ce recentrage sur le présent permet aussi de regarder
autour de soi et non plus simplement ses problèmes ou
ses angoisses.
Le corps agit sur le psy
Notre état d’esprit retentit sur notre corps. Mais l’at-
titude du corps retentit aussi sur l’esprit. Or il n’y a rien
de pire pour se sentir malade que de demeurer en pyja-
ma ou en chemise de nuit toute la journée !
En cas de stress ou de déprime, il convient au
contraire de se redresser, de marcher d’un pas assuré, de
faire sa toilette, de s’habiller avec de beaux vêtements
et de faire un grand sourire à la vie… même si l’envie
n’est pas au rendez-vous. Alors le miracle se produit.
Ce changement d’attitude du corps va retentir positive-
ment sur l’humeur.
Il est possible d’aller encore plus loin en mettant une
main sur son cœur tout en répétant à haute voix « Je
m’aime » et en souriant autant qu’il est possible de le faire.
Un sentiment indéfinissable de bien-être arrive alors.
D’autres techniques encore…
De nombreuses techniques non médicamenteuses
peuvent apporter une aide dans ses situations diffi-
ciles, en voici quelques unes :
• Ho’oponopono, AORA, EFT, TAT, TIPI qui ont l’avan-
tage d’être réalisables par soi-même sans l’aide d’un thé-
rapeute, simplement à la suite d’un petit apprentissage
(livre, film, atelier…).
• Les automassages avec notamment :
- Le point situé au sommet de la tête (à la verticale du
point le plus haut des oreilles) qui permet l’ouver-
ture de l’esprit.
- Les points situés sur la poitrine à mi-chemin entre
la clavicule et le mamelon et qui sont souvent dou-
loureux à la pression en cas de stress.
Il suffit de masser ces points doucement de manière ré-
pétitive selon les besoins.
• Les pierres (lithothérapie) comme l’améthyste ou la sé-
lénite pour la détente, la pyrite de fer pour la recharge
énergétique, le quartz rose pour la digestion des peines
et des chagrins… qui sont à porter sur soi, dans la poche.
• Les soins énergétiques qui lèveront le choc émotionnel
déclencheur et harmoniseront la circulation énergé-
tique afin de relancer les processus d’autoguérison du
corps et de l’esprit.
• L’EDMR en cas d’événements traumatisants.
• Les cures thermales… etc.
Ce que me dit la dépression
La déprime est un signe indiquant une insatisfaction
quant à sa vie. Cela peut provenir d’un sentiment d’échec,
mais plus souvent c’est le sentiment de ne pas avoir pris la
bonne direction, c’est-à-dire celle de son épanouissement,
de ses envies, de ses talents. La personne a l’impression
d’avoir suivi le mouvement général sans avoir pris le temps
d’être elle-même.
 À LA UNE 5

La dépression indique qu’il est temps d’opérer un chan-

gement dans la direction de son existence. Cet état dépressif Le Dr Luc Bodin est spécialisé en cancérologie clinique
et pratique également l’acupuncture, l’homéopathie, la
est comme une mise sur la touche afin que ce temps serve phytothérapie, l’ostéopathie, et possède aussi des com-
à entrer en contact avec son moi profond pour se mettre en pétences en communication PNL, décodage biologique
adéquation avec ses véritables envies, découvrir ses aspira- des maladies, etc. Il est l’auteur de nombreux livres,
tions profondes et prendre (enfin) la route de son être. Manuel de soins énergétiques, Les Trois secrets de l’Uni-
vers, Cancer les chemins de guérison, etc. Il anime ré-
Car l’important n’est pas de tomber, mais de toujours se gulièrement des conférences et des stages énergétiques.
relever et de recommencer… autrement ! ■ Dates et programme sur www.luc-bodin.com
Dr Luc Bodin

Les remèdes naturels contre la dépression

La plante anti-déprime par excellence est le Millepertuis
(Hypericum perforatum). Des recherches ont prouvé que son
efficacité était supérieure aux antidépresseurs pour traiter les
dépressions légères à modérées1, et même dans certains cas les
épisodes sévères2. Il est conseillé de consommer en infusion 2
à 4 g de plante sèche par jour, ou sous forme d’extrait standar-
disé, 3 fois 300 mg par jour durant six semaines minimum*.
Le 5-HTP est le précurseur immédiat de la sérotonine,
l’hormone du bien-être. Cette substance généralement ex-
traite des graines de Griffonia (Griffonia simplicifolia) est très
efficace pour atténuer l’anxiété, les crises de panique et la dé-
pression. On recommande de prendre 1 gélule d’extrait sec de
graines ou de 5-HTP de synthèse de 50 à 100 mg trois fois par
jour, ou en solution glycérinée (sans sucre ni alcool de type
EPS) 1 à 2 cuillères à café le soir avec un verre d’eau**.
L’acétyl-L-carnitine est un dérivé de la L-carnatine, un
nutriment présent dans la viande et les produits laitiers. Cette
molécule permet la formation d’acétylcholine, un neurotrans-
metteur indispensable au bon fonctionnement du cerveau.
Des essais cliniques lui ont trouvé une efficacité contre la dé-
pression supérieure à un placebo3. Les doses utilisées vont de
500 à 1 000 mg, une à trois fois par jour.
De nombreuses études ont relevé que le SAMe (S-adénosyl-
L-méthionine) était aussi efficace que les antidépresseurs tricy-
cliques pour traiter les personnes dépressives4, 5. Le SAMe est
une molécule synthétisée par l’organisme qui permet la fabrica-
tion de diverses substances indispensables au système nerveux
central. L’usage recommandé est de 400 mg, 3 fois par jour.
La tyrosine est un acide aminé qui se transforme, après ab-
sorption, en dopamine et en noradrénaline, deux neurotransmet-
teurs responsables de la bonne humeur. Une étude en double-
aveugle conduite sur 4 semaines a montré que cette substance
améliorait l’état émotionnel des personnes dépressives par rapport
à un placebo. Les doses usuelles sont de 3 à 4 gélules de 500 mg
par jour, loin des repas, pour éviter la compétition avec les autres
acides aminés.
Prendre des multivitamines-multiminéraux, à des doses com-
prises entre 7 et 15 mg par jour peut également s’avérer utile. En
effet, ces compléments contiennent du zinc, qui joue un rôle dans
le contrôle des fonctions hormonales, immunitaires et neuro-
nales. Il a été démontré que les personnes déprimées avaient des
taux de zinc dans le sang plus bas que les autres6.
Il a été prouvé qu’un déficit en magnésium était un fac-
teur de risque de dépression et qu’une supplémentation de ce
minéral avait des effets antidépresseurs aussi efficaces que les
médicaments. Il est préférable de commencer par 1 sachet de
300 mg, 3 fois par jour, durant les 3 premiers mois et de dimi-
nuer ensuite progressivement la dose.
Plusieurs recherches ont conclu que les acides gras omé-
ga-3 permettaient de réduire les symptômes dépressifs. Des
expériences ont notamment montré que les femmes qui man-
geaient du poisson, principale source d’oméga-3, plusieurs fois
par semaines avaient moins de risque de faire une dépression
que les autres7. Selon une étude, les compléments d’oméga-3 de
type EPA à raison de 1 g par jour seraient les plus bénéfiques8.
Par ailleurs, il a été prouvé qu’un taux faible en vitamine B
augmentait le risque de dépression9. Des apports alimentaires
en vitamines B6 et B9 plus importants sont notamment asso-
ciés à un taux plus faible de symptômes dépressifs chez des
adolescents âgés de 12 à 15 ans10. Il est conseillé de limiter le
dosage à 50 mg par jour.
Pour finir, une méta-analyse portant sur 13 études et 31 424
personnes a relevé un lien entre dépression et vitamine D11.
Une supplémentation d’au moins 800 UI par jour pourrait
donc être également d’un précieux secours chez les personnes
dépressives, et en particulier si elles présentent un déficit en
vitamine D. ■
L’équipe Combris
Attention : tous les suppléments présentés ici ne doivent pas être utili-
sés en même temps que des antidépresseurs et nécessitent l’avis préalable
de votre médecin.
* Risque d’interactions médicamenteuses : ne pas utiliser conjointe-
ment avec des médicaments sans avoir d’abord consulté votre médecin.
** À éviter chez les femmes enceintes et les personnes épileptiques.

1. Kim HL, streltzer J, Goebert D. st. John’s wort for depression : a meta-analysis of well-de ned clinical trials. J Nerv Ment Dis. 1 999 sep ; 187 (9) : 532-8.
2. Linde K, Berner MM, Kriston L st John’s wort for major depression Cochrane Database syst Rev. 2 008 oct 8 ; (4).
3. Sheng-Min Wang, Changsu Han, Soo-Jung Lee, Ashwin A. Patkar, Prakash S. Masand, Chi-Un Pae. A review of current evidence for acetyl-l-carnitine in the treat- ment of depression. Journal of psychiatric research 6 March 2 014.
4. Mischoulon D, Fava M. Role of S-adenosyl-L-methionine in the treatment of depression : a review of the evidence. Am J Clin Nutr 2 002 Nov ; 76 (5) : 1158S-61S.
5. Williams AL, Girard C, et al. S-adenosylmethionine (SAMe) as treatment for depression : a systematic review. Clin Invest Med 2 005 ; 28 (3) : 132-139.
6. Swardfager W1, Herrmann N, Mazereeuw G, Goldberger K, Harimoto T, Lanctôt KL. Zinc in depression : a meta-analysis. Biol Psychiatry. 2 013 Dec 15 ; 74 (12).
7. Smith K. Longitudinal Associations Between Fish Consumption and Depression in Young Adults. Am. J. Epidemiol. (2 014).
8. Peet M. : A dose-ranging study of the effects of ethyl-eicosapentaenoate in patients with ongoing depression despite apparently adequate treatment with standard drugs. Arch Gen Psychiatry. 2002, 59 (10) : 913-919.
9. Gilbody S., Is low folate a risk factor for depression ? A metaanalysis and exploration of heterogeneity, J. Epidemiol. CommunityHealth, Jul2007 ; 61 : 631-637.
10. Murakami K1, Miyake Y, Sasaki S, Tanaka K, Arakawa M. Dietary folate, ribo avin, vitamin B-6, and vitamin B-12 and depressive symptoms in early adolescence : the Ryukyus Child Health Study. Psychosom Med. 2 010 Oct ; 72 (8) : 763-8.
11. Anglin RE, Samaan Z, Walter SD, McDonald SD. Vitamin D de ciency and depression in adults : systematic review and meta-analysis. Br J Psychiatry. 2 013 Feb ; 202 : 100-7.
6 NUTRITION
La nouvelle assiette anti-ostéoporose
L’ostéoporose n’est pas une fatalité : un mode de vie adéquat permet de s’en
tenir éloigné.
À propos de solidité des os, deux médecins américains
viennent de manifester avec vigueur leur inquiétude : se-
lon eux, trop peu de personnes atteintes d’ostéoporose
suivent les traitements médicamenteux prévus à cet effet.
Et les deux scientifiques de s’élever contre un « excès de
méfiance » vis-à-vis de ces thérapies.
Hum… C’est, à vrai dire, qu’il y a de très bonnes raisons
de s’en méfier.
Les études parues ces dernières années sur la question
ne sont guère rassurantes. Les bisphosphonates sont les
principaux médicaments utilisés pour l’ostéoporose. Pour
la petite histoire, ce sont des molécules étudiées à l’origine
par les fabricants de lessive pour leur capacité à rendre le
linge plus souple et plus blanc… Toujours agréable !
Ils inhibent la résorption osseuse (limitent la suppres-
sion des cellules de l’os) et améliorent la densité de l’os,
mais ils n’ont aucun effet prouvé sur sa qualité. Surtout,
ils ont de lourds effets secondaires : nécrose de la mâ-
choire, douleurs osseuses, articulaires, musculaires après
quelques jours, mois ou années de traitement… qui sub-
sistent parfois même après l’arrêt de celui-ci !
Dans un rapport de la Fondation Cochrane, un de ces
médicaments n’a montré un potentiel de réduction des
fractures de la hanche que de… 1 à 2 % !
Au vu de ces résultats peu concluants, on comprend
tout de même mieux le scepticisme des patients. D’autant
plus qu’il existe d’autres moyens (naturels et sans risques)
de préserver ses os.
Au fait, l’ostéoporose,
qu’est-ce que c’est ?
D’abord, il ne faut pas oublier que nos os sont des tis-
sus vivants qui se renouvellent en permanence. Pour cela,
deux acteurs cellulaires entrent en jeu : l’ostéoclaste et
l’ostéoblaste. Bien qu’une seule lettre les distingue, ces
cellules ont un travail totalement opposé. La première, en
sécrétant des enzymes, élimine le vieux tissu tandis que la
seconde permet la formation d’os neuf en synthétisant du
collagène et en participant à la minéralisation des tissus.
Ce cycle s’appelle le remodelage osseux.
À partir de l’âge de 20-30 ans, la perte osseuse est plus
importante que le renouvellement et l’os s’affaiblit. Chez
la femme, cette tendance s’accélère encore au moment de
la ménopause, parallèlement à la chute des hormones fé-
minines. Il y a ostéoporose lorsque l’os, affecté par ce phé-
nomène, se fragilise tellement qu’il devient extrêmement
vulnérable aux fractures.
Cet affaiblissement du squelette est naturel, pourtant
il est possible de le ralentir, et cela passe avant tout par…
le ventre.
Laissez de côté les produits trop acides
Certains aliments stimulent la régénération de l’os alors
que d’autres accélèrent son affaiblissement. Il y a une rai-
son précise à cette relation : la santé de notre ossature est
tributaire de l’équilibre acide-base de notre organisme.
Lorsque l’alimentation est trop acidifiante, notre corps
cherche à rétablir l’équilibre en puisant dans ses princi-
pales réserves de minéraux basifiants, à savoir ses muscles,
et surtout ses os. Ainsi, un régime déséquilibré provoque à
terme une destruction progressive de nos os.
La principale solution pour freiner la fragilisation de
nos os consiste donc à adopter un régime qui rétablit l’in-
dispensable équilibre entre acides et bases.
Les aliments les plus acidifiants, dans leur ordre d’im-
portance, sont les suivants :
• Le sel de table
• Le fromage
• Le pain
• Les charcuteries
• Les viandes et les poissons
• Les céréales
Lorsqu’ils sont consommés en excès, ils acidifient notre
organisme et augmentent la perte de masse osseuse.
Il convient également d’éviter toute nourriture qui pos-
sède un trop fort indice glycémique, non seulement les
sodas et les sucres dits « rapides », mais aussi les pommes
de terre et la plupart des produits céréaliers faussement
qualifiés de « sucres lents ». Des études ont en effet mis
en évidence le lien entre le taux de sucre dans le sang et
le risque de fractures. Après avoir analysé 180 hommes et
109 femmes ménopausées, il s’est avéré que les individus
dont la glycémie est plus élevée produisent moins d’osté-
ocalcine, une hormone sécrétée par les ostéoblastes qui
intervient dans la fabrication de l’os.
Fruits et des légumes pour ralentir
la perte osseuse
Mais réduire sa consommation de produits acidi-
fiants et sucrés ne suffit pas, il faut aussi consommer des
aliments contenant des minéraux basifiants tels que le
calcium, le magnésium, le zinc et le cuivre. En plus de
permettre au corps de conserver le juste équilibre entre
acides et bases sans puiser dans ses réserves, ces minéraux
sont nécessaires à la bonne régénération des os. Parmi
les nombreuses recherches consacrées à la question, une
étude anglaise vient de montrer qu’une supplémentation
de minéraux basifiants permet de limiter la fuite du
calcium osseux dans l’urine.
 NUTRITION 7

On trouve principalement ces substances basifiantes
dans la plupart des fruits et des légumes, quelles que
soient leurs formes : crus ou cuits, entiers, en purée ou en
soupe. Parmi eux, les différentes variétés de choux en sont
particulièrement riches, de même que les légumineuses,
les fruits à coque, les légumes verts, les bananes, les abri-
cots ou les fruits rouges. Une consommation importante
de végétaux suffit généralement à apporter à notre orga-
nisme tous ses besoins en calcium et ingérer des laitages
en quantité s’avère alors superflu (d’autant plus que le cal-
cium du lait est mal absorbé par l’organisme).
Des vitamines en renfort
Les vitamines K et D jouent un rôle essentiel à la bonne
santé de notre squelette en facilitant l’absorption du calcium
dans les os et en freinant leur fuite dans l’urine. On trouve
une quantité importante de vitamine K dans le persil, les
crucifères, les épinards et plus généralement dans tous les lé-
gumes verts.
Quant à la vitamine D, elle n’existe qu’à faible dose dans
certains aliments, notamment les poissons gras. La meilleure
façon d’en faire le plein est de s’exposer au soleil, une dizaine
de minutes par jour, entre 11 heures et 15 heures durant l’été.
Les ultraviolents B aident alors notre corps à synthétiser la
vitamine. Pour le reste de l’année, il est possible de prendre
des compléments sous forme de gouttes.
Les doses journalières recommandées à un adulte sont de
4 000 UI pour la vitamine D et de 45 mcg pour la vitamine K.
Le natto, super protecteur
contre l’ostéoporose
Le natto est un aliment à base de haricots de soja fermen-
tés, consommé depuis plus de 2000 ans par les Japonais. Il
a la particularité d’être le seul produit à contenir en très
forte concentration une forme rare de vitamine K, nom-
mée K2 MK-7. Leon Schurgers, un biochimiste spécialiste
de cette vitamine, a découvert que son action sur les os
était trois fois plus puissante que les vitamines K présentes
dans les végétaux.
Non seulement elle stimule l’ostéocalcine, l’hormone
qui fixe le calcium, mais elle est aussi capable d’inverser
le phénomène de calcification. Elle évacue l’excédent de
calcium qui se dépose dans nos artères et permet de fixer
le minéral dans les endroits appropriés tels que les os.
Un thé reminéralisant
Pour accompagner ce régime anti-ostéoporose, rien de
mieux qu’une tasse de thé. Certaines plantes sont particu-
lièrement riches en calcium, magnésium et potassium, et
contiennent aussi des quantités importantes de fer et de
manganèse. En outre, elles ont une excellente biodispo-
nibilité, ce qui signifie qu’une grande proportion de leurs
minéraux est assimilée par le corps humain.
Dans votre tasse, vous pouvez infuser, au choix, des
feuilles de deux ou trois de ces plantes : ortie, luzerne, prêle,
avoine, cataire, framboisier et menthe poivrée. Cette der-
nière, en plus de contenir beaucoup de minéraux, amélio-
rera le goût de la tisane, tout comme une cuillerée de miel.
Des os plus forts : une seule solution
Une alimentation adéquate permet d’arrêter la fragili-
sation des os, mais pas de les rendre plus solides. Ce sont
les différents mouvements que nous effectuons quotidien-
nement qui renforcent notre ossature. Rien ne remplace
donc l’activité physique ; elle stimule la minéralisation
et accélère la formation osseuse. En marge du régime
alimentaire, il est donc recommandé de pratiquer régu-
lièrement des exercices qui sollicitent au maximum nos
membres, comme la musculation, le vélo, le jogging ou
encore l’escalade. ■
L’équipe Combris

News « Je vous décore de l’étoile du mérite antioxydant »

La carambole, petit fruit acidulé bien connu en médecine Ces experts ont constaté que la consommation par des per-
traditionnelle chinoise, vient enfin de se voir récompensée sonnes âgées de jus de carambole deux fois par jour pen-
par la recherche scientifique. dant un mois contribuait à réduire leur stress oxydatif et à
Ajoutons-y notre petite touche en lui épinglant « l’étoile du augmenter leurs niveaux d’antioxydants tels que les vita-
mérite antioxydant », une distinction encore non reconnue mines C et A.
par les autorités françaises, mais que justifieraient la richesse La bonne nouvelle est qu’on trouve aujourd’hui la carambole
de ce fruit en vitamine C et sa haute teneur en polyphénols. sur les étals d’Europe et qu’elle mérite donc sa place dans
En 2014, une étude sur des rats avait déjà suggéré que la ca- nos assiettes, et pas seulement pour son aspect décoratif : à
rambole pouvait être bénéfique. Durant un mois, les animaux intégrer dans une salade de fruit, préparée en confiture ou
étaient exposés au fluorure, substance toxique provoquant même pour agrémenter un plat asiatique.
un état d’hyperglycémie, un excès de lipides dans le sang et Il convient malgré tout de rester prudent : la carambole
un stress oxydatif important. Lorsque cette diète était sup- contient de l’acide oxalique, un neurotoxique que les per-
plémentée par de la poudre de carambole, leur état se res- sonnes souffrant d’insuffisance rénale ou sous dialyse ne
taurait significativement. peuvent pas filtrer. Il est donc formellement déconseillé
Ces résultats ont été récemment confirmés sur les êtres d’en consommer en cas de problèmes de rein. Même sans
humains grâce à de nouvelles recherches menées par des trouble rénal, par mesure de précaution, mieux vaut limiter
scientifiques de l’université de Chiang Mai, en Thaïlande. sa consommation à ½ fruit tous les 3 jours.
8 EN BREF

News Douleurs chroniques : il y a beaucoup mieux que les médicaments !

On ne présente plus les effets secondaires des médica-
ments antidouleur : ainsi le paracétamol est-il la première
cause d’hospitalisation pour insuffisance hépatique aiguë.
Quant aux anti-inflammatoires, pris de manière régulière
ils peuvent provoquer des brûlures d’estomac, des ul-
cères, des insuffisances rénales et augmenteraient même
le risque d’infarctus.
Mais ce n’est pas le tout d’annoncer les mauvaises nou-
velles. Il faut aussi des solutions alternatives, et elles pour-
raient bien venir de travaux de chercheurs américains qui
viennent en effet de mettre en évidence, dans une mé-
ta-analyse de publications parues entre 1966 et 2016, les
bienfaits de plusieurs approches non médicamenteuses
pour soulager les douleurs à répétition :
• • Pour atténuer le mal de dos, deux approches ont mon-
tré des résultats notoires : l’acupuncture et le yoga. Après
une dizaine de séances d’acupuncture réparties sur sept
semaines, 60 % des participants à avoir été traités au ni-
veau du dos et des jambes, et en particulier sur le méri-
dien de la vessie, ont ressenti une amélioration de leur état
contre 39 % de ceux qui n’avaient pas été touchés par les
aiguilles. Par ailleurs, l’acupuncture auriculaire a permis de
réduire la douleur de manière importante chez 62 % des
femmes enceintes (contre 32 % chez celles qui avaient
subi une séance d’acupuncture fictive).
• • En étudiant des individus pratiquant le tai chi Yang style
à raison d’une heure par semaine durant trois mois, il a
été constaté chez ces derniers une diminution des symp-
tômes de l’arthrose par rapport à un groupe de contrôle.
• • Les douleurs au cou peuvent être soulagées par la mas-
sothérapie. C’est ce qui est apparu après avoir réalisé des
massages sur des personnes souffrant du cou lors de
quatre sessions hebdomadaires de trente minutes. Ceux-
ci se révèlent encore plus efficaces lorsque les séances
durent une heure et ont lieu deux à trois fois par semaine.
• Les chercheurs ont également souligné les bénéfices de
la relaxation et des techniques de gestion des émotions
contre la migraine et les maux de tête.
Rappelons aussi qu’en cas de douleurs aiguës, la prise de
2 g de curcuma sous forme phospholipidique (2 gélules)
est plus efficace que le paracétamol et n'a pas d'effet se-
condaire. Pour les douleurs chroniques on peut aussi uti-
liser le même curcuma (3 gélules, réparties au long de la
journée), mais aussi l'harpagophytum (griffe du diable), la
boswellia, etc.

Fatigue hivernale ? Buvez des racines !

Au cœur de l’hiver, les plantes reconstituent discrètement leurs réserves énergétiques… dans leurs racines.
Les substances de ces parties souterraines sont pour nous aussi un excellent carburant pour l’hiver.
Voici un mélange à boire. Vous trouverez ces plantes en pharmacie, en magasin bio ou en herboristerie. Essayez de
trouver des racines coupées à la même taille pour un mélange homogène.

• Mélanger à parts égales les Les plantes en détail

racines des plantes suivantes :
astragale, éleuthérocoque,
ortie, angélique, aunée
• Mettez ½ cuillère à soupe
dans l’équivalent d’un bol
d’eau froide. Faites chauffer
jusqu’à frémissement et lais-
sez frémir à feu doux 1 à 2
minutes.
L’ astragale stimule le foie. En médecine chinoise, on dit que cet effet est dû
à une élévation de l’énergie yang qui vient jusqu’à la surface de la peau. Elle
nous protège ainsi des refroidissements et stimule notre énergie générale. Elle
donnera un bon goût à la tisane.
L’ éleuthérocoque est un excellent antifatigue physique et psychique. On
sait qu’il stimule les hormones sexuelles et l’activité des surrénales, ces
précieuses glandes qui fabriquent les hormones de l’énergie (adrénaline,
noradrénaline etc.).
La racine d’ortie est surtout connue pour traiter l’hypertrophie bénigne de la
prostate mais c’est aussi une plante qui renforce le système nerveux.
Crédits photos : © jiangdi/Shutterstock.com | © Fdutil

• Coupez le feu puis couvrez
durant 10 à 15 minutes.
• Filtrez et buvez de préférence
le matin. La prise idéale est de
1 à 2 bols par jour durant 1 à
2 mois, à renouveler si besoin.
(On évitera cette tisane chez
les enfants, la femme enceinte
et allaitante).
L’ angélique est une plante imposante dont la prestance évoque force et
vitalité. Sa racine est stimulante générale et régulatrice des sphères nerveuse
et digestive.
L’ aunée est bénéfique à la digestion et elle apaise aussi le système nerveux.
Loin de nous endormir, elle permet justement au corps de reconstituer plus
facilement ses réserves énergétiques.
Cette décoction est idéale pour extraire les principes actifs des racines, mais
si ce procédé est trop contraignant pour vous, optez pour cette autre solution :
associez l’ éleuthérocoque, l’ astragale et l’ ortie que vous trouverez facilement
sous forme de gélules. Vous prendrez alors entre 300 et 700 mg par jour de
chaque plante, seulement le matin.

Révélations Santé & Bien-être n° 3
Décembre 2016
Directeur de la publication : Gabriel Combris
Adresse : SNI Éditions - Am Bach 3, 6072 Sachseln – Suisse
Mise en garde : Les conseils et informations donnés ici par les auteurs ne rem-
placent pas une consultation chez un médecin ou autre praticien de santé. En cas
d'élément manquant (problème de santé, grossesse, etc) ils peuvent ne plus être
valables. Il est fortement recommandé au lecteur de consulter un professionnel de
santé dument accrédité pour toute question relative à sa santé ou son bien-être.