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Unité 1
La géologie (géo = terre, logos = science,) est la science qui s'intéresse à la planète
Terre, aux roches qui la composent, aux phénomènes, internes et externes qui
l'affectent, ainsi qu'à son histoire.
La Terre est une planète active : elle est soumise à des phénomènes géologiques
d’origine interne d’une part qui se traduisent par des éruptions volcaniques et des
tremblements de terre qui donnent naissance à des roches magmatiques, proviennent du
refroidissement d'un magma et à des phénomènes géologiques d’origine externe d’une
autre part qui se traduisent par l’érosion, le transport, la sédimentation et diagenèse et
qui donnent naissance à des roches dites roches sédimentaires, naissent à la surface
terrestre (Grès, Calcaire et Gypse, Houille, Pétrole)dans des milieux ou bassins
sédimentaires (milieu saharien, plage, court d’eau, milieu marin, milieu glacial)
Elles demeurent très variées, du fait de la diversité des conditions de leurs diagenèse (un
grand nombre de facteurs affectant leur genèse : nature des matériaux désagrégés et
altérés, mode et type d'altération et d'érosion, mode de transport, modalités de
la diagenèse) ce qui revient aux différentes zones de dépôts ou bassins sédimentaires.
L’étude de ces roches sédimentaires à permet de reconstituer la paléogéographie
(l’environnement existait dans la région étudiée il y’a très longtemps) dans laquelle les
sédiments se sont déposés.
II- les conditions de sédimentation dans les principaux milieux de sédimentation
actuels :
1- le domaine continental :
1.1-milieux aquatiques :
1.1.1- les cours d’eaux :
La figure ci-dessous montre le profil longitudinal des sédiments dans un cours d’eau :
1)- Dégager les caractères des sédiments fluviatiles et expliquer leur répartition de l’amont vers
l’aval.
2)- Représenter sur la figure le sens du courant.
Réponse :
1)- Les sédiments fluviatiles sont de tailles différentes, mais on constate qu’ils sont classés de
l’amont vers l’aval selon leur diamètre et ceci dans un ordre décroissant.
On peut expliquer cette répartition par la dynamique de l’agent de transport (courant d’eau).
En amont où la pente est raide, la vitesse du courant est forte, ce qui provoque le transport même
des éléments grossiers. En s’approchant de l’aval, la vitesse du courant s’affaiblit à cause de la
pente faible provoquant la sédimentation même des éléments fins.
➢ Remarque :
Le transport des sédiments dans les cours d’eau est soumis aux deux
facteurs : la vitesse du courant aquatique et les caractères des sédiments
(taille, forme, densité) ; le transport de chaque particule est
lié à sa force de pesanteur (P) et la force du courant
aquatique (F).
De ce fait, on peut assister à :
* Une sédimentation si P˃F
* Un transport si P˂F
* Une érosion si P est négligeable devant F
- le diagramme de Hjulström (1935) illustre bien le comportement
des particules en fonction de leur taille et de la vitesse du courant.
Ce diagramme a été basé sur des expériences en laboratoire afin
de déterminer la vitesse minimale d’un courant nécessaire pour mobiliser, transporter et déposer des
grains.
3)- Avec une vitesse de 10cm/s, à partir de quelle taille les particules détritiques subissent une
sédimentation.
4)- Déterminer la vitesse minimale permettant l’érosion d’une particule de 0.01 de diamètre.
5)- à partir de ce diagramme déterminer le comportement de particules très fines (argile).
6)- Expliquer la sédimentation de ces particules dans les milieux naturels.
Réponse :
3)- à partir de 1mm
4)- V= 65 cm/s
5)- les particules très fines comme les argiles sont en
permanant transportées (en suspension).
6)- ces particules ne se sédimentent sauf lorsque l’eau
s’évapore et forment une figure sédimentaire appelée
« fentes de dessiccations »
Déduction :
Une fois détachés, les particules sédimentaires sont déplacées par différents agents de transport en
fonction de leurs tailles. On distingue différents modes de transport :
Roulement et glissement pour les sédiments de grande taille.
Saltation pour les sédiments de taille moyenne.
En suspension pour les sédiments les plus fins.
La vitesse du courant contrôle la morphologie des cours d’eau, provoquant une sédimentation dans les
méandres convexes et une érosion dans les méandres concaves.
Remarque :
La taille des dunes peut atteint des mesures énormes par exemple : la hauteur des dunes dans le Sahara
algérien atteint plus de 500m.
1.2.2- le milieu glacier :
Les glaciers constituent un puissant agent de transport, les formes d’accumulation sont
particulièrement développées à l’aval des glaciers ; ces dépôts glaciaires, constitués par les moraines
(sont des accumulations détritiques très complexes et variées (des argiles jusqu’aux rochers de plusieurs
dizaines de tonnes) disposées en croissant parfois emboités les uns dans les autres formant des collines).
2- le domaine intermédiaire :
C’est les milieux situés aux limites du domaine marin et du domaine continental et ont des caractères
mixtes en distingue : embouchure, plages, lagunes.
2.1- l’embouchure :
Une embouchure est le lieu où un cours d’eau se jette dans une mer ou un océan, c’est un domaine
intermédiaire où s’affrontent les influences marines et fluviatiles.
Lorsque le fleuve a une action dominante sur les marées, il forme un delta (a) qui se caractérise par une
sédimentation abondante et variée, formée de sables surmontés par des argiles mais dans le cas
contraire l’embouchure est un estuaire (b) qui ce caractérise par la sédimentation des boues ; suite à
l’interaction des ions Na+ avec les particules argileuses, se forme des complexes argileux riches en
matière organique et qui portent les traces d’activités des êtres vivants (os, coquilles..).
2.2- la plage :
La plage est une zone côtière limitée par le flux et le reflux caractérisée par l’accumulation de sables. La
sédimentation littorale dépend des apports fluviatiles et des courants littoraux (marées, vagues).
Le sable du milieu littoral est riche en éléments calcaires résultant de la destruction des coquillages
marins. Les rides (rippel marks) sont les figures sédimentaires qui caractérisent les plages.
2.3- la lagune :
Une lagune est une étendue d’eau généralement peu profonde séparée de la mer par un cordon littoral.
Souvent constitué de sable fin, ce cordon ce modifie naturellement. La communication avec la mer se
fait par des ouvertures plus ou moins nombreux dans le cordon.
A climat chaud, la concentration saline des lagunes augmente suite au lessivage des reliefs par les eaux
pluviales autour de ces bassins et par la forte évaporation provoquée par la chaleur. Lorsque la
saturation est atteinte, les sels cristallisent et se déposent au fond du bassin formant des évaporites.
La sédimentation lagunaire du canal vers la partie distale se répartie comme suit :
✓ Sédiments carbonatés (calcite (CaCO3))
✓ Evaporites (gypse (CaSO4, 2H2O) puis halite (NaCl) et sylvite (KCl))
3- le domaine marin :
Les fleuves apportent aux milieux marins (océan et mer) des éléments détritiques provenant de la
dégradation du continent et aussi des éléments dissouts, ces milieux sont formés par plusieurs zones
dont la sédimentation est régie par les apports terrigènes, l’activité des êtres vivants, la profondeur, le
climat, la morphologie et les mouvements des masses d’eau. Dans le domaine marin en peut distinguer
deux zones : la zone néritique et la zone pélagique.
3.1- la zone néritique :
C’est une zone qui s’étend du littoral jusqu’à une profondeur de 200m, elle englobe la zone littoral et le
plateau continental.
3.1.1- la zone littorale :
Dans cette zone s’accumule généralement un sable bioclastique [calcique d’origine biologique], formé
de débris de squelettes et coquilles calcaires. Elle se caractérise par une variété d’espèces benthique :
échinodermes, crustacés et aussi les mollusques [ce qui explique l’existence de sédiments riches en
matière organique et calcique].
3.1.2- le plateau continental :
Est un replat marin à pente faible située entre 10m et 200m de profondeur, soumis à l’effet des
tempêtes, les marées, vagues… . En plus des sédiments terrigènes qui se répartissent d’une façon
décroissante en s’éloignant des côtes [le sable est limité aux zones d’eaux peu profondes en perpétuelle
agitation sous l’action des vagues, tandis que le limon et l’argile se déposent dans les eaux plus
profondes et plus calmes situé plus au large], il existe des sédiments bioclastiques provenant des êtres
vivants benthiques (récifs coralliens)
Remarque :
Le récif corallien représente un bio-construction complexe dont la charpente est constituée par les
coraux eux-mêmes auxquels s’adjoignent des éponges, des bryozoaires, des algues…, il s’installe
généralement sur un support solide, dans les eaux chaudes, agitées, limpides et de faible profondeur [:
la lumière est indispensable à la photosynthèse des algues symbiotiques que renferment les polypes].
3.2- la zone pélagique :
C’est une zone qui s’étend de 200m jusqu’à des profondeurs qui dépassent 5000m, cette zone englobe le
talus continental, la plaine abyssale et les grands fonds océanique.
3.2.1- le talus continental :
C’est la zone située entre 200m et 2000m de profondeur, présente une pente généralement comprise
entre 4 et 5° et caractérisée par une grande instabilité sédimentaire résultant d’activité sismique. Les
sédiments dans le talus continental et qui proviennent de la plate-forme (les détritiques et les
carbonates) subissent un déplacement gravitaire vers le pied du talus formant le glacis continental [zone
sous-marine de la plaine abyssale bombée, formé par les sédiments qui descendent avec des vitesses
variables le long du talus continental]. Le glissement et l’effondrement des sédiments provoquent un
dépôt de turbidites assez mal granoclassé, l’empilement de ces derniers forme progressivement un cône
sédimentaire appelé éventail abyssal.
Remarque :
* les microorganismes marins possèdent des squelettes
siliceux (diatomées, radiolaires) ou calcaires (foraminifères,
coccolithes), après leurs morts les tests et les coquilles
subissent une dissolution qui varie en fonction de la
profondeur comme le décrit le document ci-contre :
✓ La dissolution du calcaire augmente avec la
profondeur : ce phénomène due à la teneur en CO2 qui
est grande à basse température et sous une forte
pression. Au-delà d’une profondeur de 5 Km, tous les
débris carbonatés sont dissous et le sédiment ne
contient pas du carbonate.
CaCO3 + CO2 + H2O → Ca2+ + 2HCO3-
✓ La dissolution des tests siliceux est grande dans les eaux
superficielles sous saturées en silice et elle diminue avec
la profondeur.
SiO2 + 2H2O → H4SiO4
A grandes profondeurs au-dessous de CCD, la sédimentation siliceuse domine.
Le phosphate : est une roche sédimentaire constituée généralement du phosphore (p) et se trouve
sous trois types de faciès :
• Le phosphate sableux
• Le calcaire phosphatique
• Le silex phosphatique
1.3- répartition spatio-temporelle des sédiments phosphatés au sein du « bassin du nord » :
Doc : colonne stratigraphique et les fossiles du gisement de phosphate d’Oulad Abdoun
Question :
En se basant sur le doc 1 et l’analyse de la colonne stratigraphique, déterminer la période de formation
du phosphate au Maroc et ses caractéristiques sédimentaire et paléontologique.
Réponse :
La colonne stratigraphique montre l’alternance de trois séries :
Série prés-phosphatée
Série phosphatée
Série post-phosphatée
La formation du phosphate au Maroc a été faite du Maastrichtien à l’Yprésien supérieur, en couches
horizontales de faible épaisseur et en alternance avec des couches siliceuses, argileuses, marneuses et
calcaires.
Les terrains de phosphates se caractérisent par leur richesse en fossiles marins spécifiquement les dents
des requins.
1.4- conditions de sédimentation des roches phosphatées :
Pour expliquer la formation des phosphates, plusieurs théories ont été émises :
➢ Théorie minérale (1952) : l’origine du phosphate dans les roches phosphatées est due aux coulées
volcaniques ainsi qu’à l’altération et au lessivage des roches volcaniques continentales riches en
Apatite.
➢ Théorie bio-lithique 1936) : fait de la richesse des sédiments phosphatés en fossiles de vertébrés,
cette théorie considérait que l’origine du phosphore dans ces sédiments est due à l’altération
chimique et biochimique des restes d’animaux au fond des bassins sédimentaire. Le phosphore
libéré réagit avec d’autres minéraux pour donner le phosphate.
➢ Théorie moderne de Kazakov (1937) : la source principale du phosphore contenu dans les roches
phosphatées est l’apatite, minéral présent en grandes quantités dans les roches éruptives.
L’altération de ces roches par les eaux météoriques libère le phosphore minéral qui est
transporté par les eaux superficielles vers la mer.
Au niveau des eaux marines, le phosphore est intégré dans le cycle biologique, essentiellement
par le plancton qui, après leur mort, restituent le phosphore de nouveau aux eaux marines par
l’action des bactéries au fond qui minéralisent la matière vivante, ce qui assure la libération du
phosphore et du CO2.
La sédimentation du phosphate nécessite la remontée des eaux profondes riches en phosphore et
CO2 vers la surface du plateau continentale
grâce à des courants froids ascendants ou
Upwelling.
Avec échauffement des eaux, il y’a
augmentation du PH et diminution de la
pression partielle de CO2, ce qui amène à
une précipitation de CaCO3 puis de
phosphate de calcium.
En résumé, la sédimentation chimique des
phosphates ne peut se produire dans les régions profondes où la pression partielle du CO2 est
trop élevée, ni dans la zone de photosynthèse où le phosphore est consommé. C’est donc entre 50
et 200m environ que la phosphorite précipitera.
Pour cela, il faut une communication facile avec la mer ouverte et des courants ascendants.
2- réalisation de la carte paléogéographique du bassin de phosphates :
2.1- la géographie actuelle du bassin de phosphate au Maroc : (voir la carte géographique du Maroc
le doc :)
Question qui se pose :
Comment était le Maroc à l’époque de la sédimentation du phosphate ?
2.2- la géographie ancien du bassin de phosphate au Maroc :
L’étude des faciès minéraux et fossilifères des phosphates a permis de reconstituer l’environnement
sédimentaire dans lequel s’est formé le phosphate. La représentation de ces environnements ainsi que
leur évolution au cours des temps géologiques se fait sous forme des cartes paléogéographiques.
La comparaison de la géographie actuelle du Maroc avec les conditions sédimentaires
environnementales de la phosphatogenèse, montre que la ligne littorale à l’époque était à l’Est de la
ligne actuelle distant de quelque kilomètre, pour cela deux modèles théoriques ont été proposées afin de
reconstituer la géologie passée de ces bassins :
➢ Théorie 1 : modèle de Trappe (1994) : le centre et l’Ouest Marocain étaient submergés par une
mer épicontinentale en liaison avec l’océan Atlantique. Les sédiments phosphatés se sont
déposés sur des fonds de faible profondeur alors que les zones profondes ne connaissaient
aucune sédimentation du phosphate.
➢ Théorie 2 : modèle de Boujo (1976) : la mer de phosphate était sous forme de golfs de faible
profondeur en liaison avec l’océan Atlantique et séparés par des terrains émergeants.
Introduction :
La reconstitution des évènements géologiques qui se succède dans une région donnée, exige la
détermination de l’évolution des dépôts dans l’espace et dans le temps. La datation géologique est basée
sur deux outils qui sont : la datation absolue et la datation relative.
• La datation absolue : permet de déterminer l’âge des structures géologiques en million d’années
par l’analyse des isotopes radioactifs (souvent le Carbonne 14 C14) existants dans les composants
des roches
• La datation relative : cette méthode de datation permet d’ordonner les uns par rapport aux
autres, des structures et des évènements géologiques en se basant sur plusieurs principes
stratigraphiques.
➢ Qu’est-ce que signifie la stratigraphie ?
➢ Quels sont les principes stratigraphiques utilisés dans la datation des évènements géologiques ?
I- les principes stratigraphiques et la datation relative des formations géologiques.
1- définition des termes : stratigraphie et strate :
1.1- stratigraphie :
Stratigraphie vient de : stratum : couverture, graphein : écrire
La stratigraphie est la science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires organisés en Strates où
est inscrite l’histoire de la terre. Elle étudie donc l’agencement dans le temps et dans l’espace des
terrains et des événements qu’ils ont enregistrés.
1.2- strate :
C’est un dépôt sédimentaire continu, limité par deux surfaces approximativement parallèles, dont
l’épaisseur peut atteindre la centaine de mètres. La limite supérieure est dénommée le toit, et la limite
inférieure, le mur.
Ces limites de couches marquent un changement lithologique ; c’est-à-dire de la nature de la roche
(calcaire, argiles, grès…) ou encore un changement de faciès.
*Le faciès c’est l’ensemble des caractères lithologiques (nature pétrographique) et paléontologiques
(présence de fossiles animaux et végétaux) d’un dépôt sédimentaire.
2- les principes stratigraphiques :
2.1- principe de superposition :
➢ Exercice :
Le document suivant représente un affleurement de couches
sédimentaires dans une région :
Remarque :
La figure suivante présente certains cas qui constituent des exceptions au principe de superposition.
Montrer pourquoi ce principe ne peut pas être appliqué pour ces cas.
Réponse :
Les terrasses fluviatiles étagées sont ordonnées inversement, la strate en bas est la plus récente et
celle en haut est la plus ancienne.
Le pli couché : les strates peuvent être ordonnées différemment dans les zones X et Y.
La faille inverse : les strates subissent des glissements permettant de changer leurs positions
initiales.
2.2- principe de continuité :
Exercice :
L’étude stratigraphique de deux régions distantes de quelques Km a permis de réaliser la coupe
géologique ci-contre.
1)- déterminer l’âge relatif de la couche B dans la région X et de la couche B’ de la région Y.
2)- comparer l'âge relatif de la couche B avec celui de la couche B’. Que constatez-vous ?
Réponses :
1)- en appliquant le principe de superposition on a :
• Dans la région X, la couche B est plus récente que la couche C et elle est plus ancienne que la
couche A.
• Dans la région Y, la couche B’ est plus récente que la couche C’ et elle est plus ancienne que la
couche A’.
2)- la couche B et la couche B’ ont le même faciès et elles sont limitées par les mêmes joints
stratigraphiques, elles ont donc le même âge, chacune d’elles est la continuité de l’autre ; en réalité elles
constituent toutes les deux la même couche.
Déduction :
Le principe de continuité est la deuxième loi des principes stratigraphiques et qui annonce qu’une strate
limitée par le même toit et le même mur a de même âge sur toute son étendue, à condition que deux
régions ne soient pas distantes plus de 25Km.
Remarque :
La figure ci-dessous montre la stratigraphie de deux régions différentes en France :
Ere IV + + - -
Ere III + + - -
Ere II + + - +
Ere I + + + -
+ : existe - : absent
➢ L’oursin est un animal qui vit dans la zone littorale du milieu marin.
➢ Corail : vit dans le plateau continental sous des conditions précises (des eaux peu profondes,
lumineuses, riche en CO2, chaudes).
➢ Trilobite et ammonite sont des animaux marins.
1)- quels sont les fossiles les plus importants dans la datation relative des strates ? Justifier votre
réponse.
2)- quelle est l’importance des autres fossiles ?
Réponses :
1)- l’ammonite et le trilobite sont les bons fossiles pour la datation relative des strates puisque elles sont
des fossiles stratigraphiques qui ont vécu pendant une période brève : le trilobite a vécu pendant l’ère
primaire et son existence dans une strate donnée veut dire que cette dernière a été formée pendant cette
époque. L’ammonite a vécu pendant l’ère secondaire alors chaque strate contienne ce fossile, a été
formée pendant cet ère. Ce type de fossile qui permet de définir l’âge relatif des couches, appelé : un bon
fossile stratigraphique.
2)- les autres fossiles donnent une information sur les conditions sédimentaires des strates, par exemple :
lorsqu’il existe des fossiles d’oursin dans une strate, cela signifie que cette dernière a été formée dans un
milieu marin exactement dans le littoral et la même chose pour le corail qui signifie que les strates sont
subit une sédimentation dans le plateau continental sous des contions spécifiques. Ce type de fossile qui
permet de donner une idée sur la nature du milieu sédimentaire, nommé : fossile de faciès.
Remarque :
Les fossiles stratigraphiques se caractérisent par :
• Une large répartition géographique
• Une évolution rapide dans le temps
Les fossiles de faciès se caractérisent par :
• Une répartition géographique restreinte
• Une évolution lente dans le temps
2.4- principe de recoupement :
* la faille est plus récente que le dépôt d’argile et plus ancienne que la mise en place du basalte.
* la mise en place du granite G est plus récente que la couche C et plus ancienne que le dépôt de la
couche D.
Conclusion :
✓ Les couches sédimentaires sont plus anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent.
Les événements les plus jeunes affectent les éléments les plus vieux.
Parmi deux évènements géologiques, le plus récent est celui qui recoupe l’autre
2.5- principe d’inclusion :
* L’inclusion du R, est contenue dans la strate 2, elle est donc plus ancienne que la strate.
Conclusion :
Un objet inclus dans une couche sédimentaire est antérieur (plus ancien) à cette couche.
II- la recherche des subdivisions géochronologiques
[Sur la base des principes stratigraphiques, les géologues se sont intéressés à la succession des différents
séries sédimentaires afin d’effectuer des corrélations régionales, et par la suite mondiales, ce qui permet
de définir des subdivisions géochronologiques]
[L’échelle des temps géologiques : il s’agit d’une sorte de calendrier géologique qui débute avec la
naissance de la terre et se poursuit au temps actuel, ou « zéro ».]
1- notion de stratotype
Est une séquence sédimentaire qui affleure dans une région donnée, servant de référence mondiale suite à ces
caractéristiques lithologiques et paléontologiques. La stratotype permet de déterminer un étage dans l’échelle
stratigraphique et parmi ces caractéristiques en trouve :
o L’absence de déformations tectoniques ;
o La richesse en fossiles stratigraphiques marins ;
o Limites faciles à distinguer (il s’agit le plus souvent de discontinuités de sédimentation comme les
lacunes).
o Connue par le nom du local géographique où elle existe.
2- notion d’étage
L’étage est une unité chronostratigraphique fondamentale, correspond à un âge donné dans l’échelle
géologique, il prend le nom du stratotype en ajoutant le suffixe « ien » à son local géographique.
Exemple : le pliensbachien dont le stratotype est à pliensbach en Allemand et le maastrichtien dont le
stratotype a été défini à Maastricht, aux Pays-Bas en 1849.
3- limites de l’étage
3.1- lacune stratigraphique
Exercice :
1)- comparer la succession des strates dans les localités X et Y de la figure 1 et 2, que constatez-vous ?
2)- à l’aide des schémas de la figure 3, expliquer la formation d’une lacune stratigraphique.
3)- dégager l’importance des lacunes stratigraphiques de point de vue géochronologique.
o
o
o
o
o
o
o
o
4)- en se basant sur la figure ci-dessus et les données précédentes, décrire les caractéristiques d’un cycle
sédimentaire. Montrer l’importance de ce cycle dans les subdivisions chronologiques.
Réponses :
Remarque :
On trouve souvent les couches d’une séquence transgressive en discordance avec les couches d’un socle
ancien.
3.3- discordance géologique
Exercice :
• La figure 1 représente deux coupes géologiques de deux régions différentes.
2)- les discordances géologiques correspondent à des discontinuités de sédimentations, ce qui facilite la
détermination des limites des étages, des systèmes…
[…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….]
[une discordance est un contact anormal entre deux couches géologiques ; la couche la plus récente
repose horizontalement sur des couches plissées et érodées antérieurement à son dépôt.]
4- les grandes subdivisions géochronologiques
Etage : est définis à partir d’affleurements et de coupes de référence : la stratotype (ex :
Stéphanien)
Système : est formé de plusieurs séries d’étages qui ont le même faciès (ex : Carbonifère)
Ere : ou érathème est formé par plusieurs systèmes. L’échelle stratigraphique est subdivisé en
cinqs ères : Paléozoïque (primaire), Mésozoïque (secondaire), Cénozoïque (tertiaire) et
Anthropozoïque (quaternaire).
En plus des critères stratigraphiques, les géologues sont basés sur des critères paléontologiques et
tectoniques pour établir l’échelle stratigraphique.
❖ Critère paléontologique :
Les anciens géologues ont remarqué l’absence de fossiles dans tous les terrains antérieurs à l’étage
Géorgien (-570 Ma), ils ont alors divisé le temps géologique en deux grandes périodes qui sont le
Cryptozoïque et le phanérozoïque :
✓ Cryptozoïque : ou période de la vie cachée, correspond aux terrains antérieurs au Géorgien (de -
4500 Ma à - 570 Ma) et qui se caractérisent par léabsence totale des fossiles.
✓ Phanérozoïque : ou période de la vie apparente, correspond aux terrains qui contiennent des
fossiles et qui se sont formées depuis le Géorgien jusqu’à nos jours (de - 570 Ma à nos jours). Cette
période est subdivisée en cinqs ères géologiques :
Eon Age en Ma Eres Caractéristiques
- 1,8 Quaternaire L’apparition de l’Homme
Présence de fossiles d’organismes ayant des
Cénozoïque
- 65 représentants actuellement (Mammifères)
Présence de fossiles d’organismes éteints
Phanérozoïque (Dinosaures et les Ammonites) et
Mésozoïque
d’organismes ayant des représentants
actuellement (Requins)
- 245
Présence de fossiles d’organismes éteints
Paléozoïque
- 570 (Trilobites)
Cryptozoïque Précambrien Absence de fossiles
- 4500
❖ Critère tectonique :
Les cycles orogéniques et les discordances majeures constituent les principaux critères tectoniques
utilisés dans la géochronologie.
Un cycle orogénique ou cycle tectonique est la succession des événements correspondant à la formation
puis à la destruction d’une chaȋne montagneuse.
On distingue en général quatre cycles orogéniques majeurs :
le cycle cadomien, il date le Précambrien ;
le cycle calédonien, il caractérise une partie du paléozoïque (s’etend du début du Cambrien au
dévonien) ;
le cycle hercynien, il caractérise autre partie du Paléozoïque (s’etend du Dévonien au Permien)
pendant laquelle sont formés les montagnes d’Atlas au Maroc ;
le cycle alpin, s’étend du début du Mésozoïque au Quaternaire, pendant laquelle sont formés les
montagnes d’Alpe en Europe et de Rif au Maroc.