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SUPPORT DE COURS DE METHODES D’EXPLORATION MINIERE

 Représentation d’un permis de recherche dans une grille ou carte en coordonnées UTM

Dans le système de coordonnées UTM, un point est représenté par son Easting (E) en
abscisse et son Northing (N) en ordonnées qui sont des distances exprimées en mètre (m). Par
conséquent, les coordonnées d’un point dans ce système peuvent s’écrire de la manière suivante : A
(XE / YN) avec X et Y distances exprimées en m. Le globe terrestre hormis le système de coordonnées
géographiques possède des coordonnées UTM et UPS (Universel Polar System). Toute la zone UTM
est délimitée par les longitudes 180°W et 180°E et les latitudes 84°N et 80°S qui sont subdivisées
respectivement en bandes verticales et en bandes horizontales.

90° UPS

84°

ZONE UTM

180° 180°

ZONE UTM

80°

Figure 3 : Zones UTM du globe terrestre

 Les bandes verticales

Chaque bande verticale est délimitée par une subdivision de l’axe des Easting en intervalles
de 6° de longitude à partir du Méridien de GREENWICH. On dénombre ainsi 60 bandes verticales
numérotées par des nombres numériques allant de 1 à 60 de la gauche vers la droite. La CI se situe
dans les bandes 29 et 30, séparées par la longitude 6°W. L’intervalle de la bande 660.000m (0m –
660.000m).

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0m 660.000m: syst. UTM


0<X<660.000m
GMT 6°W 0°: syst. Géograph

180°W 18° 12° 8° 6° 0° 6° 12° 18° 180°E

28 29 30 31 32 33

 Les bandes horizontales

Chaque bande horizontale est délimitée par une subdivision de l’axe des Northing en
intervalles de 8° de latitude à partir de l’EQUATEUR. La numérotation de ces bandes se fait dans un
ordre alphabétique avec des lettres écrites en majuscule du bas vers le haut. Les lettres A et B sont
réservées à UPS sud alors que les lettres Y et Z à l’UPS nord. Les bandes O et I n’existent pas. Le
reste de l’alphabet est utilisé pour désigner les 20 autres bandes horizontales. La CI appartient aux
bandes horizontales N et P, séparées par la latitude 8°N. L’intervalle mesure 880.000m (0m –
880.000m).

880.000m 8°N

N (bande)

0m 0°
Syst. UTM syst. Géographique

 Numérotation d’une zone UTM

Pour numéroter une zone UTM, on associe respectivement une bande verticale à une bande
horizontale, ce qui met en évidence l’autonomie de chaque zone UTM.
Exemple : détermination des zones UTM de la CI avec ses coordonnées géographiques.

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16°N
P 10°N
29P 30P 8°N

29N 30N N 5°N

0° N

24°W 18°W 12° 8° 6° 3° 0°W

Figure 4 : Zones UTM couvrant la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est couverte par les zones UTM 29N, 30N, 29P et 30P dont les coordonnées
géographiques sont :

6°W – 12°W 6°W – 12°W 0° - 6W° 0° – 6°W


29N 29P 30N 30P
0° - 8°N 8°N – 16°N 0° - 8°N 8°N – 16°N

 Conversion des coordonnées d’un point du système géographique au système UTM et


vis- versa

La représentation des coordonnées UTM sur une carte d’un point, nécessite que les
coordonnées géographiques soient traduites en coordonnées UTM, c'est-à-dire les longitudes en
Easting et les latitudes en Northing. Cette conversion est donnée par le GPS pendant les opérations
de terrain. Pour la théorie, on aura :

E = (Lmax – L) x 110 000 N = (l – lmin) x 110 000

Exercices d’application

1. Soit A (4°15’W/8°N) et B (4°15’W /5°30’N). Pour chaque point, déterminer les zones UTM
auxquelles ils appartiennent puis indiquer leurs coordonnées dans ces zones.

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2. Soit un permis de recherche délimité par les points A, B, C et D exprimés en coordonnées


UTM suivantes : A (110.000E / 660.000N) ; B (165.000E / 550.000N) ; C (220.000E /
605.000N) et D (192.000E / 770.000N).
a) Représenter ce permis dans une grille de dimensions 10 cm x 10 cm en coordonnées UTM.
b) Sachant que ce permis se trouve dans la zone UTM 30N, déterminer le nombre de degrés
carrés qui couvrent ce permis. A l’aide de la carte de découpage de la CI en degré carré,
identifier le ou les degrés carrés dans le (ou lesquels) se trouve(nt) chaque borne du permis.
En déduire les degrés carrés qui couvrent le permis.

 Détermination des cartes à différentes échelles

Après avoir représenté la permis minier sur la carte topographique ou géologique, il est
important voir nécessaire de déterminer les différentes cartes à différentes échelles utilisables sur le
terrain pour l’exécution des travaux de recherche d’indices ou d’anomalies. Les étapes suivantes sont
des préalables à cet exercice.
- subdiviser la grille ou carte en degré carré ;
- subdiviser chaque degré en feuilles ou coupures ;
- numéroter les cartes obtenues (numérique et alphabétique) ;
- nommer les différentes cartes à différentes échelles.

 Subdivision d’une carte ou grille en degrés carrés

Dans le découpage de la CI, une carte d’un degré carré a une échelle 1/200.000.

 Subdivision de chaque degré carré en feuilles ou coupures

Une carte 1/200.000 peut être subdivisée en quatre feuilles ou coupures de 30’ de côté.
Chaque carte obtenue a une échelle de 1/100.000. De même, une carte à 1/100.000 peut être
subdivisée en 4 feuilles ou coupures de 15’ de côté. Chaque carte a une échelle de 1/50.000.
Conclusion : un degré carré contient 4 cartes à l’échelle de 1/100.000 et 16 cartes à 1/50.000.

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4°W
6°N
c d c b
3 4 5°45’
a b a b

d
5°30’
c d c
1 2 5°15’
a b a b
5°N
5°W 4°45’ 4°30 4°15’ 4°W

Figure 5 : Subdivision d’une carte de 1/200.000 en cartes à 1/100.000 (1, 2, 3 et 4) et en cartes à


1/50.000 (a, b, c et d)

 Nomination d’une carte à différente échelle

Pour nommer une carte à l’échelle de 1/100.000, on associe respectivement le nom du degré
carré dans lequel se trouve la carte et son numéro correspondant dans le degré carré. Ex : Gagnoa
4.
Pour nommer une carte à l’échelle de 1/50.000, on associe respectivement le nom de la carte à
1 /100.000 dans laquelle elle se trouve et sa lettre alphabétique correspondante dans cette carte. Ex :
Gagnoa 4a.

Conclusion : on a Gagnoa à 1/200.000, Gagnoa 4 à 1/100.000 et Gagnoa 4c à 1/50.000.


Une carte à 1/200.000 a un côté de 1° = 110 km = 1110.000m = 60’, soit 12100km2.
Une carte à 1/100.000 a un côté de 30’ = 55km = 55000m = 0,5°, soit 3025km2 (12100/4).
Une carte à 1/50.000 a un côté de 15’ = 0,25° = 27500m = 27,5km, soit 756,25km2 (3025/4).

II.4. Procédures d’obtention des titres miniers

Etape 1 : Dépôt du dossier à la Direction des Mines

Cet organe vérifie la complémentarité du dossier et procède à son positionnement au cadastre


minier, le tout assorti d’un quitus attestant de la recevabilité du dossier dans sa forme et dans son
fond.

Etape 2 : Transmission du dossier au CEPICI

Le CEPICI enregistre et délivre un récépissé attestant la réception du dossier et la date à


partir de laquelle, court le délai d’instruction de la demande. Le CEPICI retransmet le dossier

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enregistré au Directeur des Mines qui procédera à son instruction technique dans les délais prescrits.
Celle-ci est effectuée par une visite de site pour vérifier la réalité du terrain.

Etape 3 : Examen de la recevabilité du dossier

Après la réception du dossier en provenance du CEPICI, il sera soumis à un examen de sa


recevabilité par la Commission minière interministériel (COMINE) pour une étude des documents
produits et de leur crédibilité.
Cette commission a pour mission de procéder à l’examen technique des demandes de PR, de
répondre à toute saisine du Gouvernement relative à l’application du Code minier en ce qui concerne
les problèmes fiscaux ou monétaires et les questions environnementales. La COMINE est aussi
chargée d’agréer les équipements miniers en exonération conformément à la réglementation minière.
En ce qui concerne le PE, des instructions technique et administrative (enquête de commodo et
incommodo) précèdent sa soumission à la COMINE pour avis favorable avant sa proposition au
Conseil des Ministres pour attribution définitive du PE.

Etape 4 : Attribution définitive des titres miniers

La décision d’octroi des titres miniers lorsqu’elle est adoptée par la COMINE, est proposée au
Gouvernement. En définitive, c’est le Conseil des Ministres qui va attribuer ou non les Permis de
Recherche ou d’exploitation au demandeur.
A la Direction des infrastructures économiques, l’instruction se poursuit avec la vérification de la
position du site par rapport à d’éventuels projets de développement. Elle est sanctionnée par avis sur
la faisabilité du projet.

 Partie administrative

Un exemplaire du dossier est transmis à Monsieur le Préfet de la localité abritant le site pour
avis. Celui-ci le transmet au Sous-préfet ou au Maire selon la position du site en vue d’une enquête
administrative appelée "enquête de commodo et incommodo". Elle est sanctionnée par un procès
verbal qui détermine l’avis du Préfet sur la faisabilité du projet. L’ensemble des avis favorables est
joint au dossier et permettent à l’administration des mines, de préparer et de soumettre à la signature
de Monsieur le Ministre chargé des Mines, le projet d’Arrêté portant sur l’activité sollicitée.

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CHAPITRE III : TELEDETECTION EN EXPLORATION MINIERE

INTRODUCTION

Les éléments constitutifs de l’écorce terrestre (lithosphère, hydrosphère, biosphère et


atmosphère) absorbent, réfléchissent ou émettent de l’énergie sous forme électromagnétique. La
quantité de celle-ci dépend de la longueur d’onde, de l’intensité du rayonnement incident, des
caractéristiques optiques intrinsèques aux objets et de leur orientation par rapport aux rayons incidents
des sources naturelles (soleil, lune) ou artificielles (éclairement par projecteur lumineux des satellites).
Ces divers objets sont détectables et identifiables sur les photos aériennes grâce à leur signature
propre et unique. Cependant, la télédétection au sens strict obéit aux conditions suivantes :
- l’utilisation des radiations comprises entre UV (0.4µ) et les micro-ondes (visibles+infrarouge) ;
- les caractéristiques optiques captées sont celles émanant de la surface ou de la presque
surface ;
- les films numériques obtenus par enregistrement ne sont rien d’autres que les résultats de
cette détection.

III.1. Définition

La photo interprétation est la technique qui consiste à faire un décryptage ou décodage visuel
des photos aériennes par l’identification des objets au moyen de leur signature propre et à leur donner
une signification. Par conséquent, la télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent par
l’acquisition d’images, d’obtenir des informations sur la surface de la terre sans contact direct avec
celle-ci. Télé signifiant « à distance » et détection « découvrir, savoir ».

III.2. Principe

Le principe de la télédétection repose sur les propriétés que possède chaque objet de réfléchir
et de diffuser des rayonnements. Un satellite de télédétection capte ces rayonnements dans la totalité
ou dans une partie du spectre électromagnétique de l’IR à l’UV. Ces informations qu’il recueille sont
transmises depuis le sol sous forme de données numériques.
C’est donc l’interaction entre trois éléments fondamentaux :
- une source d’énergie (naturelle ou artificielle) ;
- une cible (lithosphère, biosphère, hydrosphère et atmosphère) ;
- un vecteur (capteur actif ou passif).

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Source émettrice

Vecteur
Cible
Figure 6 : Principe d’action du satellite

 La cible est la portion terrestre observée par le satellite. Elle varie de la dizaine de Km2 à
plusieurs milliers.
 La source est l’élément qui éclaire la cible en émettant une onde électromagnétique. Il s’agit
du soleil pour la télédétection passive ou d’un émetteur embarqué (infrarouge thermique) sur
satellite pour la télédétection active.
 Le vecteur ou plate-forme de télédétection mesure l’énergie solaire (REM) réfléchie par la
cible. La distance vecteur-cible varie de quelques centaines de m à 36000Km.
Au demeurant quatre types de rayonnements sont mis en jeux :
- le rayonnement solaire (naturel, source la plus utilisée en télédétection passive), réfléchi dans
le visible et le PIR (proche infrarouge) ;
- le rayonnement émis et réfléchi par la surface dans le MIR (moyen infrarouge) ;
- le rayonnement émis par la surface terrestre (T. passive) dans le MIR et IRT et les
hyperfréquences passives ;
- le rayonnement d’origine artificiel (radar, laser) réfléchi par la surface (T. active).

III.3. Spectre électromagnétique

Le rayonnement électromagnétique est une forme de propagation de l’énergie dans le vide et


dont la forme qui nous est familière est la lumière visible perçue par l’œil humain. Qu’il soit naturel ou
artificiel, il existe pour une gamme étendue de fréquences ou longueurs d’ondes (10 -9m à 105m), et
constitue le spectre électromagnétique.
 Le visible : c’est une infime partie du spectre entre 0,390 µm (390 nm) et 0,7µm (700 nm).
C’est la lumière visible sensible à l’organe de vue humain. Elle est appelée lumière blanche

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et se compose du violet (390 à 450 nm), bleu (450 à 490 nm), vert (490 à 580 nm), jaune (580
à 600 nm), orange (600 à 620 nm) et le rouge (620 à 700 nm).
 L’ultraviolet : ce sont les longueurs d’ondes en deçà de 390 nm, non perçues par l’œil
humain. Ce sont les rayonnements ultraviolets plus petits utilisés en télédétection et dont
certains éléments de la surface terrestre (roches, minéraux) n’émettent de façon visible que
lorsqu’ils sont illuminés par ces rayonnements.
 L’infrarouge : ce sont les longueurs d’ondes au-delà de 700 nm, non perçues par l’œil
humain. De 700 nm à 100.000 nm, il est environ 100 fois plus large que le presque visible. On
y a l’IR réfléchi et l’IR émis ou thermique très différent du spectre du visible et l’IR réfléchi qui
ont le même usage en télédétection. Il est émis sous forme de chaleur par la surface terrestre.
Ces spectres émettent des ondes électromagnétiques qui correspondent à la vibration simultanée
dans l’espace et le temps d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Une onde
électromagnétique est une onde progressive et transversale qui vibre perpendiculairement à la
direction de propagation.
Les grandeurs suivantes la caractérisent : la période, la longueur d’onde, l’amplitude et la polarisation.

III.4. Effets de l’atmosphère

En télédétection visible et PIR, la source du rayonnement est le soleil. Le rayonnement doit


traverser l’atmosphère au cours de son trajet afin d’atteindre la cible terrestre. De même, les émissions
terrestres doivent traversées l’atmosphère avant d’atteindre le capteur.
Bien que l’absorption soit limitée (longueurs d’ondes se plaçant en dehors des pics d’absorption
gazeuse), la diffusion a toute de même des effets non négligeables. En effet, une partie du
rayonnement diffusé depuis la source rebrousse chemin vers le capteur sans avoir atteint la surface.
Le capteur reçoit de ce fait la luminance propre de l’atmosphère, qui s’ajoute au rayonnement réfléchi
par la surface terrestre. Ensuite, une partie du rayonnement est perdue par diffusion au cours des
trajets ascendant et descendant et inversement ; la portion de la surface visée par le radiomètre reçoit
en plus du rayonnement direct, un éclairement supplémentaire dû au rayonnement diffus. Enfin, dans
le cas d’une surface hétérogène, la diffusion à proximité de la surface aboutit à effacer en partie les
contrastes de réflectance entre les surfaces sombres et claires (couverture végétale par exemple).

III.5. Photogéologie ou Photo-interprétation

III.5.1. Principe et mode d’acquisition des images

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Elle est basée sur le principe de la reconstitution du relief qui est obtenue en utilisant deux
prises de vue d’une même scène (objet) et ce, depuis deux points de vue différents.
On monte sur un vecteur ou plate-forme (un avion) ayant la capacité de voler correctement à basse
altitude (en dessous des nuages), un capteur RVB. L’avion doit se déplacer suivant une trajectoire
rectiligne, à la même altitude. La vitesse doit être constante. Les photos sont prises selon un pas
(distance) qui est défini par l’angle de vue et la vitesse de l’avion. Ces paramètres sont ajustés de
sorte qu’entre deux photos consécutives, il puisse exister une zone commune de balayage ou zone
de recouvrement. Ceci permet une couverture totale de la région. Ce couple de photos 1 et 2
s’appelle un stéréogramme. Il permet la perception du relief en trois dimensions. Les appareils de
restitution de ces images (vision stéréoscopique) sont les stéréoscopes.

V D

Z
Photo Zr
V : vitesse de vol constante ; D : distance ou pas entre deux prises de vue consécutives, constant ;
α : angle de vue, constant ; Z : altitude ; Zr : zone de recouvrement et Ph : photographie.

III.5.2.Traitement et utilisation des données photographiques

La base de cette méthode thématique est la lecture des photos aériennes. Cette lecture
permet d’analyser les paysages, de délimiter les morphologies et de leur trouver une signification
géologique. L’analyse est basée sur : les tonalités et couleurs, les textures et structures, et les formes.
La tonalité est fonction de l’intensité de la réflectance lumineuse caractéristique des objets, tandis que
la couleur fait appel à la notion de spectre visible.
La texture sur une photo ou une image peut être définie comme étant de petits éléments homogènes
de même Radiométrie. Elle est caractérisée par un contenu homogène, uniforme dans un
environnement spécifique donné. Elle est fonction de l’échelle et de la résolution du capteur.
L’agencement spatial des textures constitue la structure. Lorsque les roches affleurent, les textures

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les plus fréquentes sont : lisse (dalle, calcaire), grains fins (micro-granite, grès), grains moyens et
grains grossiers.
Le plus souvent, les roches n’affleurent pas, texture et structure dépendent d’un agencement des
objets composant le recouvrement en déterminant des réseaux texturaux. Ils constituent un élément
important de l’interprétation car ils reflètent la lithologie du substratum (tectonique et pédologie). En
effet, la plupart des paysages topographiques sont les fruits d’actions conjuguées telles la tectonique
et l’érosion. Selon leur intensité, les roches auront une certaine apparence sur les images et peuvent
être résistantes ou dégradées, massives ou stratifiées, schisteuses, tabulaires, inclinées, plissées,
fracturées ou non.
Leur interprétation permet de mettre en évidence les limites entre ensemble lithologique, de
déterminer certains traits tectoniques, de mettre en évidence des anomalies et d’étudier l’évolution du
paysage. Ainsi, cette technique permet-elle une approche prévisionnelle gîtologique, et est
d’importance en exploration minière.

III.6. Imageries satellitaires

III.6.1. Principaux satellites

III.6.1.1. LANDSAT

Le programme d'observation de la surface terrestre "Landsat" est le plus ancien des Etats
Unis. Plusieurs satellites Landsat ont été lancés depuis juillet 1972. Landsat 7 marque une nouvelle
orientation dans le programme afin de réduire le coût des données et d'augmenter la couverture globale de
la Terre, ceci dans la perspective de recherches concernant le changement global ("Global Change").

 Caractéristiques orbitales : les satellites Landsat 4, 5 et 7 évoluent à une altitude moyenne de


705 Km, sur des orbites circulaires quasi polaire caractérisées par une inclinaison de 98,2° (ce qui
permet l’héliosynchronisme). Un tour de la terre leur prend 98.6 mn, si bien qu’ils décrivent 14,5
révolutions par jours. Un cycle orbital complet dure 16 jours.

 Systèmes embarqués : l'instrumentation embarquée a évolué au fil des satellites depuis la


caméra RBV (Return Beam Vidicon) et le radiomètre multispectral MSS (Multi Spectral Scanner)
de 1972 jusqu'au radiomètre ETM+ (Enhanced Thematic Mapper Plus) de 1999. La résolution
spatiale est passée de 80 m à 30 m (ou 15 m en mode panchromatique) et les domaines spectraux
explorés concernent le visible, l'infrarouge proche et moyen ainsi que l'infrarouge thermique. Le
radiomètre ETM+ permet ainsi d'offrir des images couvrant un champ d'observation de 185 km

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avec une résolution spatiale de 30 m en mode multi spectral. Ce scanner est une évolution des TM
précédents. Il comporte maintenant une large bande panchromatique à haute résolution.

III.6.1.2. SPOT

Initié par la France à la fin des années 1970, le programme SPOT (Satellite Pour l'Observation
de la Terre) s'est concrétisé depuis février 1986 par la mise sur orbite d’une série de satellites équipés
de capteurs à haute résolution. La série SPOT 5 a été mise sur orbite le 4 mai 2002 depuis la base de
lancement de Kourou par un lanceur Ariane 4.

 Caractéristiques orbitales : tous les satellites SPOT évoluent à une altitude de 820 km, sur
des orbites quasi polaires, caractérisées par une inclinaison de 98,7° (ce qui permet
l'héliosynchronisme). La période de révolution des satellites SPOT est de 101, 4 min et le cycle
orbital a une durée de 26 jours.

 Systèmes embarqués : l'instrumentation embarquée a évolué au fil des satellites, avec pour
objectif majeur d'obtenir de l'imagerie haute résolution de plus en plus performante. Tous les
satellites SPOT sont équipés de capteurs jumelés offrant, dans les domaines spectraux du
visible et de l'infrarouge proche, une résolution spatiale de 5 à 20 m selon les satellites et selon
le mode de fonctionnement. Les satellites SPOT 4 et 5 disposent également d'un "instrument
végétation" qui opère dans 4 bandes spectrales et permet de couvrir chaque jour la quasi-
totalité des terres émergées, avec une résolution spatiale de l'ordre du km. SPOT 5 dispose en
plus d'un instrument destiné à l'imagerie stéréoscopique.

III.6.2. Radar géologique

III.6.2.1. Principe

Le radar géologique utilise la propagation et la réflexion d'ondes électromagnétiques hautes fréquences


pour l'exploration des couches superficielles ce qui le rend d'une certaine façon analogue à la sismique,
profondeur de pénétration mise à part. Une antenne émettrice envoie dans le sol des implusions de très brève

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durée, à des fréquences variant de 50 MHz à 1 GHz. Quand les ondes rencontrent un contact entre deux milieux
de constante diélectrique différente, une partie de leur énergie est réfléchie, tandis que l'autre pénètre plus
profondément. Les ondes réfléchies sont captées en surface par l'antenne de réception, et reproduites en temps
réel sur différents supports.

III.6.2.2. Dispositif de mesure

Durant la prospection, les antennes sont déplacées le long de profils et cela permet d'obtenir une pseudo-
coupe du sous-sol. La profondeur d'investigation dépend de beaucoup de facteurs. Le tableau ci-dessous
présente ces facteurs ainsi que les caractéristiques des radars géologiques.

 La fréquence centrale d'émission : les antennes hautes fréquences explorent le


premier mètre avec une excellente résolution, les antennes basses fréquences les 20
à 30 premiers mètres, avec une résolution plus faible.
Profondeur  Sophistication du traitement du signal.
d'investigation  Puissance d'émission.
 Constante diélectrique des terrains : plus basse est la constante, plus grande est la
pénétration. Ses valeurs extrêmes sont de 1 pour l'air et 81 pour l'eau. Elle est voisine
de 1 pour les roches, mais atteint 15 pour les argiles et les aquifères très poreux.
 Résolution de structures superficielles.
 Détection de cavités.
Applications classiques
 Archéologie.
 Pédologie, Génie civil.
 Interprétation qualitative immédiate.
 Facilité d'emploi.
Avantages de la méthode
 Excellente résolution.
 Haut rendement.
 Interprétation quantitative délicate.
Limites de la méthode  Appareillage complexe.
 Faible profondeur de pénétration dans les milieux argileux.

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III.6.2.3. Principe et mode d’acquisition des images

Sur les satellites sont embarqués des capteurs qui sont des radiomètres dont la taille des
pixels varie d’un satellite à l’autre et d’une génération de satellite à l’autre. Cette taille est appelée
résolution du capteur. Exemple : capteur ETM+ ; résolution 30mx30m, ce qui signifie que les objets
sont fixés en images numériques depuis l’espace dans un rayon de 15m. La taille du pixel dénote de
la performance du satellite. Les images sont obtenues par le principe décrit plus haut et leur traitement
se fait de façon numérique par des spécialistes en télédétection. Ce traitement consiste à purger la
photo des artéfacts (perturbations causées par l’atmosphère) grâce à des techniques comme le
transformé de Fourrier et la corrélation linéaire. Comme les images héliportées, les images satellitaires
aident en prospection minière, car elles offrent des paysages souvent inaccessibles et d’une précision
énorme. On peut les utiliser aux premières étapes de l’exploration minière.

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CHAPITRE IV : EXPLORATION GEOPHYSIQUE

INTRODUCTION

La géophysique est la science qui s’occupe de la physique du sol. Cette méthode permet de
mettre en évidence les différentes discontinuités ainsi que les paramètres physiques du gisement, et
vient en appui à la géochimie à travers la gravimétrie, la magnétique, l’électricité, la sismique et la
radiométrie.

IV.1. Différentes méthodes d’exploration géophysique

IV.1.1. Méthode gravimétrique

IV.1.1.1. Principe

La méthode de prospection gravimétrique appliquée aux études de subsurface s'attache à


détecter les variations de densité des terrains. Pour calculer l'effet purement géologique des variations
de densités, les mesures doivent être corrigées de tous les effets non géologiques. On citera les
corrections suivantes : correction à l'air libre, de plateau, du relief, de latitude, luni-solaire et enfin
instrumentale. Dans certaines conditions, on peut s'affranchir d'un certain nombre de corrections. On
parle alors de « gravimétrie expéditive ».

IV.1.1.2. Dispositif de mesure

L’opérateur occupe successivement les points de mesure définis en revenant régulièrement


à un point de référence. Les caractéristiques de ce type de méthode sont indiquées dans le tableau
ci-dessous.

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Cette méthode intègre elle aussi toutes les


anomalies sous la surface.
De façon analogue au magnétisme, les
Profondeur d'investigation
anomalies superficielles
présenteront une longueur d'onde plus réduite.

 Détermination des épaisseurs de


remplissage de vallées fossiles
 Détection des cavités
 Archéologie
Exemples d'application classiques
 Repérage des structures géologiques
 Géologie minière
 Hydrogéologie.

 Mesures précises
 Echelle d'étude étendue
 Aucune limitation d'utilisation (zone
Avantages de la méthode urbaine, relief accidenté)
 Paramètres de densité souvent en
relation avec la porosité.

 Corrections fastidieuses
Limites de la méthode  Appareillage délicat
 Interprétation délicate.

IV.1.2. Méthode magnétique

IV.1.2.1. Principe

La méthode de prospection magnétique au sol s'appuie sur la mesure des composantes du


champ magnétique terrestre et les variations occasionnées localement par les différences de
susceptibilité magnétique des terrains et des roches. Une des méthodes les plus utilisées est celle qui
mesure le vecteur champ magnétique total en un point. La valeur obtenue au point de mesure est
soustraite de la valeur mesurée à la station de référence au même instant ; cette différence est le reflet
de la déformation des lignes de champ au point de mesure.

IV.1.2.2. Dispositif de mesure

On utilise deux magnétomètres synchronisés l'un étant fixé à la station de référence, l'autre
se déplaçant avec l'opérateur selon les profils, les mesures étant prises avec un pas préalablement
choisi en fonction de la taille de l'anomalie recherchée.

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Cette méthode est utilisée aussi bien en géologie minière qu’en géologie pétrolière, pour la
cartographie géologique et en hydrogéologie.

IV.1.3. Méthode électrique

IV.1.3.1. Principe

La méthode électrique est basée sur la mesure en surface de l'intensité et de la différence de


potentiel existantes entre les différentes électrodes du dispositif de mesure. Le rapport de ces deux
paramètres permet de calculer la résistivité des terrains sous-jacents.

IV.1.3.2. Dispositif de mesure

Ces dispositifs sont nombreux et s'adaptent au problème posé. On peut les classer en 2
groupes principaux :
- les traînées électriques : elles permettent d'obtenir des profils et des cartes de résistivités
apparentes. Plus la longueur de ligne sera grande, plus la profondeur d'investigation
augmentera ;
- les sondages électriques : ils permettent d'obtenir la succession verticale des résistivités. Les
géométries sont très variées, la plus connue étant la géométrie Schlumberger. Plus
récemment, des dispositifs multi-électrodes sont utilisés.

Elle est proportionnelle à la longueur de la ligne :


pour être sûr d'estimer le minimum de
pénétration, il faut diviser la longueur de la ligne
Profondeur d'investigation maximale utilisée par un facteur 10.
La quantité de courant injectée est aussi un
facteur limitant la pénétration

 Quantification des volumes de terrains


 Intrusions salées
Exemples d'application classiques  Cartographie des résistivités
apparentes.

 Flexibilité des géométries possibles


 Bonne résolution des terrains
Avantages de la méthode
Superficiels.

 Mise en œuvre assez lourde


Limites de la méthode  Difficulté d'injection du courant dans les
terrains très secs

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 Interprétation délicate sans donnée de


puits ou de forage
 Influence importante des
hétérogénéités des résistivités en
surface
 Temps de mesure important et grande
longueur de ligne.

IV.1.4. Méthode sismique

IV.1.4.1. Principe

La méthode de prospection sismique utilise une source d'ébranlement pouvant être créée par
un coup de masse sur une plaque métallique, l'explosion de dynamite, les vibrations cohérentes d'un
camion vibreur, etc...
La source produit une onde de choc qui se propage dans le sous-sol à des vitesses différentes et
selon des trajets qui suivent des lois analogues á celles de l'optique. Il se produit ainsi des réflexions,
des réfractions et des guidages d'onde. Les vibrations sont enregistrées à la surface du sol par des
capteurs sensibles à la vitesse de déplacement du sol : les géophones. En fonction du dispositif de
terrain utilisé, l'analyse des temps d'arrivée des ondes directes, réfléchies ou réfractées permet de
calculer les vitesses sismiques et les épaisseurs des terrains.

IV.1.4.2. Dispositif de mesure

Ils sont nombreux mais ceux utilisés pour des prospections légères permettent d'analyser les
réfractions des ondes. La profondeur d'investigation dépend essentiellement de la source sismique
utilisée et du dispositif mis en place.

 masse entre 0 et 30 mètres


 explosif entre 0 et plus d'1 km.
L'autre facteur qui peut limiter la pénétration est
Profondeur d'investigation la présence d'une couche de terrain à faible
vitesse ; pour "passer" ce terrain, il faut allonger
le dispositif d'autant plus que l'épaisseur de ce
terrain est grande.
Exemples d'application classiques (étude  Repérage de la profondeur du substratum
 Repérage d'intrusions
des structures)  Détermination de la compacité des terrains

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 Calcul des paramètres vitesse


sismique, indicateur de dureté, qualité
des massifs rocheux etc...
Avantages de la méthode  Etudes fines des structures à toutes les
échelles
 Bonne résolution verticale et
horizontale
 Souplesse des dispositifs.
 Peu efficace en cas de recherche de
structures verticales
Limites de la méthode  Emploi d'explosifs
 Interprétation délicate
 Méthode assez lourde à mettre en
œuvre dans certains cas.

IV.1.5. Méthode radiométrique

IV.1.5.1. Principe

La désintégration d’un élément radioactif produit trois types de rayonnement α, β,Ƴ ; les deux
premiers sont absorbés par l’air, tandis le troisième qui est pénétrant peut être capté. Les roches sont
plus ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs. La mesure de Ƴ au-dessus
des affleurements permet d’obtenir des informations sur la géologie et la présence de minerais
radioactifs.

IV.1.5.2. Dispositif de mesure

Les appareils utilisés sont :


- le gammamètre peu utilisé en prospection au sol ;
- le scintillomètre qui détecte les rayons gamma. Il possède un cristal qui scintille lorsqu’il les
absorbe. Ce scintillement est transformé en impulsion électrique. Un système de comptage
permet d’afficher l’intensité du rayonnement ;
- le spectromètre qui est un scintillement qui sépare les photons gamma en fonction de l’énergie
lorsque ceux-ci proviennent de la désintégration des éléments suivants : U238, Th232 et K40.
Cette méthode est utilisée pour la cartographie géologique, en gîtologie, en recherche minière et pour
les études environnementales.

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IV.2. Présentation des résultats géophysiques

La géophysique peut se faire au sol (de façon terrestre), dans l’air (aéroportée), et dans
l’espace (spatiale). Les résultats obtenus se présentent sous deux formes en fonction de l’objectif :
- sous forme de profil ou courbe en cloche dont l’interprétation permet de déterminer les
paramètres du gisement ;
- sous forme de courbe d’isovaleurs appelée carte d’anomalies géophysiques dont
l’interprétation permet d’identifier les formations géologiques.

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CHAPITRE V : EXPLORATION GEOLOGIQUE

INTRODUCTION

L’exploration géologique ou prospection géologique au marteau consiste à la recherche


d’indice de minéralisation à partir de levés (mesures) géologiques opérés sur le terrain à l’aide d’un
marteau de géologue. En phase stratégique, cette prospection se déroule sur une grande étendue
(surface) et se fait à partir d’itinéraires choisis sur la carte topographique et géologique auxquels
s’ajoutent les informations reçues des riverains.

V.1. Utilité de la boussole

La boussole est un instrument de mesure de direction d’un plan et d’une ligne (azimut), du
pendage d’un plan et du plongement d’une ligne, du pitch d’une ligne ou d’une linéation. Elle est aussi
utilisée comme instrument de visée (orientation), mais la boussole sert plus comme instrument de
mesure. Mais avant toute mesure, un certain nombre de précaution est à prendre pour effectuer de
bonnes mesures à la boussole :
- calibrer correctement la boussole (mesure effectuée = NG) ;
- se débarrasser de tout objet métallique et se tenir à une hauteur convenable pour des
mesures sur un affleurement basique (riche en FeMg) ;
- plaquer la boussole horizontale pour la mesure des directions et de façon verticale pour la
mesure de pendage et du plongement.

V.1.1. Mesure de la direction d’un plan (schistosité, foliation)

La direction d’un plan est l’angle que fait une horizontale quelconque de ce plan avec le NG.
Elle varie de 0° à 180°.

 Technique de mesure

On plaque uniformément la boussole contre le plan de façon horizontale, de sorte que l’aguille
ou le disque mobile soit libre.
La direction mesurée est donnée par la valeur numérique coïncidant avec le trait rouge de la boussole
à l’Est du repère NG.

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NG

Β=45°

Boussole plaquée sur l’horizontal

Plan ayant une direction de N45°

V.1.2. Mesure de la direction d’une ligne

C’est la direction du plan vertical contenant la ligne, c'est-à-dire l’angle que fait ce plan passant
par cette ligne avec le NG. Elle varie de 0° à 360°.

 Technique de mesure

On se place à l’aplomb (au-dessus) de la ligne en maintenant la boussole bien horizontale et


faire coïncider le repère rouge avec cette ligne.
NG

Β=35°

Ligne

V.1.3. Mesure du pendage d’un plan

C’est l’angle que fait la ligne de plus grande pente de ce plan avec l’horizontale. Par
construction, cette ligne de plus grande pente est toujours perpendiculaire à l’horizontale. Il varie de
0° à 90°.

 Technique de mesure

La boussole doit être placée de façon verticale de sorte que le clinomètre puisse librement
tourner tout en maintenant le bord de la boussole // au repère 90° en contact avec la ligne de plus
grande pente. EX : un plan de foliation de direction N45° et de pendage 35° vers le SE, se note N45°,
35°SE ou N45°-35°SE (au carnet) et sur la carte par : N45°.
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35°SE

N45°

α=35
°

V.1.4. Mesure du plongement d’une ligne

C’est l’angle que fait cette ligne avec l’horizontale du plan vertical qui la contient. Le
plongement correspond au pendage de la ligne. Il varie de 0° et 90°.
 Technique de mesure

On plaque la boussole contre la ligne de telle sorte que le repère 90° du clinomètre soit // à la
ligne mais tout en maintenant la boussole de façon verticale. Ex : une ligne de direction N135° avec
un plongement de 40° vers le SE, s’écrit N135°, 40°SE.

N135°
40SE
Boussole
Plan vertical
Ω=40° Ligne

V.1.5. Mesure du pitch d’une ligne ou de la linéation

C’est l’angle que fait cette ligne ou linéation avec l’horizontale du plan porteur. La mesure du
pitch se fait essentiellement dans le cas d’une faille qui montre un plan de faille avec des stries
indiquant le sens de déplacement d’un des compartiments. En effet, le pitch nous renseigne sur le
rejet total d’une faille. Il varie entre 0° et 90°.
 Technique de mesure

Sur le plan de faille, à l’aide d’un marqueur indélébile, matérialiser une horizontale et une ligne
préférentielle de stries, puis à l’aide d’un rapporteur déterminer l’angle matérialisé par les deux
tracées. La valeur mesurée est le pitch. Ex : un plan de faille de direction N45°, 60°SE avec un pitch
de stries de 35°E s’écrit de la façon suivante :

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N45°
35E

60°SE

35°

Β=60°

V.2. Utilité du GPS (global positionning system)

Le GPS est un instrument de positionnement et de navigation à l’échelle mondiale qui


fonctionne grâce à des satellites émetteurs lancés sur orbite par les USA qui sont les seuls à contrôler
la précision de cet appareil. On distingue plusieurs types de GPS de marque GARMIN dont : GARMIN
75 (précision +/- 100m), GARMIN 45 (+/- 50m), GARMIN 24 (+/- 10m), GARMIN 12 (+/- 5m), GARMIN
Etrox, GARMIN 76Csx (+/- 3m).

Photo 1 : GPS

Remarque :

Le GPS possède les deux systèmes de coordonnées (UTM et Géographiques). Le passage


de l’un à l’autre se fait par simple manipulation. En outre il possède les deux types de Nord (NG, NM).

V.3. Différentes étapes de l’exploration géologique

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 Levés géologiques : sur le terrain, l’on procédera à des levés géologiques portant
notamment sur la direction et le pendage des plans d’affleurements, de l’azimut et du
plongement des linéations, du pitch des plans de failles. Pour les mesures de direction et
d’azimut, la boussole sera placée horizontalement, alors que pour les pendages et les
plongements, elle sera placée à la verticale.

 Recherche d’affleurement : pour localiser facilement les affleurements, une enquête auprès
des villageois est nécessaire. Seulement, la qualité de l’interlocuteur à faire la différence entre
affleurement de roche et caillou/pierre/ cuirasse latéritique est importante. Les cuirasses
latéritiques sont à proscrire dans cette phase.

 Observation et description d’un affleurement et des éléments structuraux associés


(fractures, diaclases) : elle se fait dans un carnet de terrain ou sur une fiche préalablement
établie à cet effet. Les critères de description sont :
- localisation de l’affleurement (coordonnées ou position géographique exacte de l’affleurement
à l’aide du GPS)
- mode de l’affleurement (manière dont se présente l’affleurement : boule, dalle, filon)
- extension de l’affleurement (vaste, petit)
- pétrographie suivie si possible de la minéralogie (différents faciès et les minéraux constitutifs
des roches)
- structurale qui donnent les différents éléments structuraux et leurs caractéristiques (failles :
direction, pendage, nature et pitch si possible, fracture/plis : direction, pendage, type de
fracture : foliation/schistosité, direction, pendage).

 Prélèvement d‘échantillons ou échantillonnage : il se fait au terme de la description dans


la roche saine compacte ou peu altérée. L’échantillon doit être représentatif de l’affleurement.
Il faut les numéroter en les rattachant au secteur de leur prélèvement.

 Report des données et élaboration d’une carte d’affleurement et d’une esquisse


géologique : elle se fait à l’aide d’un support calque ou d’une carte topographique, sur ce
support, on reporte les affleurements précédemment décrits. Les composantes de la carte
d’affleurement sont : la position de l’affleurement avec son nom symbolisé, les cours d’eau
éventuels dans la zone d’étude, les pistes ou les routes, les villages ou campements et les
éléments structuraux mesurés sur l’affleurement.

Légende Légende
++++ Granite
SUPPORT DE COURS MEM EST-LOKO ------ Basalte
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® Affleurement
vvvvv Granodiorite
Cours d’eau
Faille
Campement village
<<<<< Thalweg
Faille
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Figure 7 : Esquisses de cartes géologique et d’affleurement

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CHAPITRE VI : EXPLORATION GEOCHIMIQUE

VI.1. Généralités

La plupart des indices de minéralisation directement observables à l’affleurement, sont de nos


jours connus, du moins dans les pays européens qui ont vu très tôt se développer la recherche des
gîtes métallifères. Certains le sont souvent depuis l’Antiquité ; c’est le cas en France où de nombreux
travaux miniers avaient été effectués pour les romains. Il devient donc de plus en plus nécessaire de
trouver des minéralisations en l’absence d’indices évident et accessible à la prospection géologique
classique. D’où le développement qu’ont pris depuis déjà quelques années, les techniques de
prospection géophysique et géochimique.
La prospection géochimique revêt divers aspects selon les types de matériaux utilisés pour l’analyse.
Mais, dans tous les cas elle est fondée sur la notion d’anomalie géochimique. Il y a anomalie
géochimique positive lorsque la teneur du métal recherché s’élève brusquement par rapport à la valeur
moyenne de la zone prospectée, dite fond régional. Cette valeur n’est évidemment assez stable que
si l’on s’adresse à une formation géologique homogène. L’anomalie se traduira sur un profil
géochimique par un pic se détachant sur le fond de teneur. Le tracé de différents profils géochimiques
permet de cartographier l’anomalie grâce à des courbes d’isoteneurs mettant en relief une auréole à
teneurs plus élevées. Cette auréole n’épouse jamais exactement la forme de la zone minéralisée
exploitable éventuelle. Mais elle résulte d’une dispersion à partir de celle-ci, que cette dispersion soit
primaire ou secondaire, due à des processus de diffusion postérieurs à la minéralisation.

VI.2. Traçage des layons

Un layon est un sentier ouvert sur le terrain en vue de couvrir un espace par des travaux de
recherches envisagées.
Le layonnage commence par la conception de la grille de prospection dont les paramètres suivants
entrent en ligne de compte dans son élaboration. Ce sont :
- l’aire à couvrir ;
- la maille de la grille de prospection ;
- l’échelle de travail ;
- la longueur de chaque layon ;
- le point origine de la grille ;
- la direction des structures géologiques ou de l’anomalie.
Une fois ces paramètres connus on procède à la réalisation de la grille par :

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- dessiner le cadre (prospect) à l’échelle et positionner le point origine ;


- tracer le layon de base et le layon transversal origine ;
- tracer de part en part les autres layons transversaux selon l’intervalle et l’échelle de travail ;
- indiquer le nord géographique et orienter les cotés de la grille avec une rose des vents ;
- numéroter les divers layons et les stations ;
- inscrire sur la carte l’échelle, la légende et le titre.

VI.2.1. Différents types de layons

Il existe deux types de layons :


- le layon de base ou ligne de base (LB) ou Base Line ;
- les layons transverses ou transversaux (LT) ou Cross line.
 Les layons de base ou ligne de base ou base line (LB) : le layon de base est toujours //
à la direction générale des formations géologiques ou des structures géologiques ou
de l’anomalie de la zone à prospecter.
 Les layons transverses ou transversaux ou cross line (LT) : ils sont toujours
perpendiculaires au layon de base. Leur nombre est fonction de la longueur du layon de
base et de la distance entre deux layons transverses consécutifs.

Nbre de LT = (LLB/D) +1 avec LLB : longueur LB ; D : intervalle ente 2LT.

Sur chaque layon transverse, des points de prélèvement seront implantés à des distances régulières
appelées « pas » d’échantillonnage. Ce qui permet de définir la maille de la grille de prospection.
Exemple : grille à maille 100m x 50 m, signifie : D = 100 m (intervalle ente 2LT) et pas = 50 m (distance
entre 2 prélèvements).

VI.2.2. Conception d’une grille de prospection et application de la technique de


layonnage sur le terrain

La conception d’une grille de prospection nécessite obligatoirement le choix d’un point origine
ou point de référence. Ce point origine constitue le point de départ de nos layons. Il doit être un repère
géographique stable et choisi sur la carte topographique. Les coordonnées de ce point sont
enregistrées et mémorisées par le GPS pour en faire un Wag point. La touche GO TO du GPS permet
de retrouver ce point sur le terrain si besoin est. Il donne l’azimut de notre position par au NG.

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Une fois ce point retrouvé, le GPS affiche les valeurs nulles. On implante un monopied à
l’emplacement de ce point lorsqu’on utilise une boussole pour faire des visées. A partir ce point, on
ouvre notre LB et le LT origine, suivi des autres layons transversaux en tenant compte de la maille. Sur
chaque LT ouvert, on positionne nos différents points de prélèvement à des pas réguliers. Exemple
de grilles :

On distingue la grille oblique qui respecte exactement la direction du LB par rapport au NG et


la grille horizontale où le LB est toujours représenté horizontalement et les LT verticalement.

LTN315°
LTN315° LBN225°
LBN45° LBN225°
0
0

LBN45° LTN135°
LTN135°

VI.2.3. Numérotation des layons transversaux et des stations

L’identification des layons transverses (LT) peut se faire à partir de 3 types de numérotation :
- une numérotation basée sur le nombre de LT défini par rapport au LT0 suivi du domaine
géographique dans lequel il se trouve le layon.

N45°NE

0
L02NE
L00 L01NE
SW L01SW
L02SW

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- Numérotation utilisant la distance entre deux layons transversaux consécutifs (intervalle)


séparant LT0 du layon transverse considéré écrite avec quatre chiffres séparés 2 à 2 par le
signe + suivi du domaine où se situe le layon

LT02+00SW Lt00+00 Lt01+00NE


-Numérotation utilisant la distance (nombre d’intervalle x intervalle) entre le LT0 et le layon considéré
suivi de son domaine de localisation.

0 L200NE

Lt200SW Lt00 L100NE

Les stations sont les points situés sur les LT où s’effectuent les prélèvements. La numérotation des
stations utilise la distance entre deux points de points de prélèvements consécutifs, écrite avec 4
chiffres séparés 2 à 2 par le signe +, suivi du domaine où il se situe sur la ligne de prélèvement par
rapport au LB.
NW
02+00NW
LBNE
01+50NW
01+00NW P
00+50NW

00+00 G
00+50SE
01+00SE
01+50SE SE
Echelle : (I x P) = 100m x 50m
02+00SE K

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VI.2.4. Attribution de coordonnées arbitraires à un point de prélèvement

La désignation des coordonnées arbitraires d’un point d’échantillonnage s’obtient en


associant une des numérotations du LT sur lequel se trouve le point de prélèvement et sa station
(distance sur le layon par rapport au LB). Ainsi, les points K, G, P et M ont les coordonnées suivantes :
K (L02+00SW/02+00SE) ; G (L02+00SW/00+00) ; P (L02+00SW/01+00NW) et
M (L02+00SW /02+00NW).

Remarque :

Les coordonnées arbitraires sont écrites sur les piquets placés aux différents points de
prélèvement. Celles-ci sont toujours précédées des lettres LB et L ou LT selon que la station soit sur le
layon de base ou sur un layon transverse.
Exemple : K LT (02+00SW/02+00SE) ; G LB (02+00SW/00+00)

Exercice d’application

Soit un prospect rectangulaire de 800m x 400m. Ce terrain est à couvrir par une grille de
prospection à maille 100m x 50m. Le point O, centre du prospect, est l’origine de la grille de
prospection. Le layon de base de direction N00°, passe par le point O et divise le prospect en deux
parties égales dans le sens de la longueur. Echelle 1cm = 100m.
Calculer le nombre d’échantillons dans les cas suivants :
a) le layon de base est échantillonné ;
b) le layon de base n’est pas échantillonné.

VI.3. Etude au sol

En phase tactique, le matériel prélevé est le sol résiduel. Il faut éviter de prélever le matériau
non en place (alluvions, colluvions, éluvions). On prélève entre 200 g et 500 g de matériau dans
l’horizon B (entre 20 et 50 cm). L’échantillon est mis dans un sachet portant son numéro. Au cours
de cette opération, il est nécessaire de procéder au levé topographique à faire figurer à la légende
de la carte. (piste, hydrographie, villages, reliefs….).
Lors de l’établissement des layons (LB par exemple), un obstacle peut subvenir. Il devient nécessaire
de procéder à sa déviation rapide. Cela suppose que l’obstacle est dévié dans sa petite partie en
considérant le point d’impact (endroit où bute le layon) du layon concerné.

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Obstacle D
N45° A D N45°
N45-90°
N45+90° B C
N45°
Soit un layon de base de direction N45°, rencontrant un obstacle à 2 000 m. Sa déviation à droite est
plus rapide que vers la gauche. Alors on trace un segment AB de direction N135° jusqu’à atteindre la
fin de l’obstacle, ensuite on enjambe l’obstacle d’un segment BC de direction N45°. A ce stade on
trace un segment CD de même dimension qu’AB vers la gauche de direction N315°. On atteint la
direction originelle N45° et on poursuit la tracée.

VI.4. Etude approfondie

VI.4.1. Fonçage des tranchées et des puits

Le fonçage des tranchées et des puits constitue les premières techniques de vérification en
subsurface et en profondeur de l’anomalie géochimique mise en évidence pendant l’étude au sol. Il a
pour objet les valeurs élevées des auréoles de dispersion géochimique appelées top d’anomalie.

VI.4.1.1. Objectif et caractéristiques d’une tranchée.

Le fonçage d’une tranchée vise à intercepter, voir circonscrire l’horizon minéralisé. Il permet
ainsi de vérifier l’extension ou l’étendue de la minéralisation de façon latérale et horizontale.
Les tranchées se présentent toujours sous la section rectangulaire ; elles ont une largeur de 0,75 m,
une hauteur ou profondeur variant de 2,10 m à 4,10 m et une longueur variable.
l = 0,75m
H(p)=2,10 à 4,10m
L variable
TRANCHEE

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VI.4.1.2. Objectif et caractéristiques d’un puits

Le fonçage du puits vise le même objectif que la tranchée, mais à la seule différence que la
vérification de l’anomalie va plus en profondeur. Il permet ainsi de vérifier l’évolution verticale de la
minéralisation dans le profil d’altération.
Les puits peuvent être foncés sous 2 sections de dimensions variables selon la profondeur.
 Section rectangulaire pour h = 0,6m , L = 0,8m et l = 0,5m.
Pour 0,6m < h < 3m : L = 1,5 m à 1,8 m ou 0,7 m à 0,8 m.
Pour h > 3m : L = 3,6 m, l = 0,8 m avec un ou deux gradients.
 Section circulaire
On use de telles sections lorsque h > 3m. Dans ce cas, on adopte un diamètre d = 0,7 m. Toutefois la
profondeur ne peut excéder la dizaine de mètre.
Diamètre puits

diamètred

h ou profondeur

VI.4.2. Echantillonnage dans les tranchées et les puits

Dans une tranchée, l’échantillonnage se fait à l’aide d’un marteau de géologue ou d’un burin
par rainurage métrique de façon horizontale. Ainsi, chaque échantillon est prélevé à intervalle régulier
d’un mètre. Il en va de même pour l’échantillonnage dans les puits (prélèvement vertical et horizontal).
VI.4.3. Levé et représentation d’une tranchée

Le levé d’une tranchée regroupe le levé géologique, géochimique et pédologique. Par


ailleurs, la réalisation d’une tranchée nécessite obligatoirement un levé topographique qui se fait à
l’aide d’un altimètre ou à défaut un fil à plomb. La tranchée est représentée par une coupe longitudinale
qui est un plan qui passe par sa longueur tout en conservant un parallélisme. Sur cette coupe, il est
nécessaire de préciser la face observée (regard) qui permet de déterminer l’orientation de la tranchée.
Pour une campagne de tranchée, on fixera un seul regard afin de réussir les corrélations géologiques.
Les différents niveaux pédologiques seront représentés à leur hauteur exacte.

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Exercice d’application1 :
Tracez la coupe horizontale d’une tranchée de longueur 10 m, de profondeur 2,10m et de regard NE
(N45°).
La 1ère horizontale au point 0 touche le fond de la tranchée à une longueur de 3,5m ; la 2ème
horizontale commence à la fin de la 1ère et touche aussi le fond de la tranchée à une longueur de
4,5m ; la 3ème horizontale touche la fin de la tranchée à une hauteur de 1,2 m. Echelle 1/100.

Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Hauteur (m) 0 0,5 0,8 0,4 0,24 0,5 1 1,6 x 0,8 1,2

Orientez cette coupe et déterminez l’azimut du layon porteur de la tranchée à partir de la


représentation du NG, puis donnez la valeur de x.

Exercice d’application2 :

Tracez la coupe horizontale d’une tranchée de longueur 15 m, de profondeur 3,10 m et de regard SW


(N225°).
La 1ère horizontale au point 0 touche le haut de la tranchée à une longueur de 6m ; la 2ème horizontale
commence à la fin de la 1ère et touche aussi le haut de la tranchée à une longueur de 5,5m ; la 3ème
horizontale touche la fin de la tranchée à une hauteur de 2,5m. Echelle 1/100.

Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Hauteur
1,3 1,2 1 0,7 0,5 0,3 X 2,3 1,8 1,3 0,8 0,3 2,9 2,5 2,2 y
(m)
Orientez cette coupe, puis donnez la longueur de la 3ème horizontale.
Donnez les valeurs de h aux points 6 et 15, et déterminez l’azimut du layon porteur de la tranchée à
partir de la représentation du NG.

Exercice BTS 2009

Au cours d’une phase de prospection minière, une équipe réalise sur un layon transverse, le
fonçage d’une tranchée de longueur 10 m, largeur 0.75m, de profondeur 2.10m et d’orientation NW
– SE.
a) Nommer la phase de prospection minière dont il s’agit.
b) Donner l’objectif du fonçage d’une tranchée pendant cette phase.
Outre celles précitées, cette tranchée présente d’autres caractéristiques.

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- la première horizontale commence à partir du point origine et touche le fond de la tranchée à


une longueur de 3.5m ;
- la deuxième horizontale commence à la fin de la 1ere et touche le fond de la tranchée à une
longueur de 4.5m ;
- la troisième commence à la fin de la seconde et touche la fin de la tranchée à une hauteur
de 1m.
Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
H(m) 0 0.5 0.8 0.4 0.2 0.5 1 1.5 x 0.8 y

c) Faire la coupe longitudinale (E=1/100).


d) Déduire le regard de la tranchée.
e) Déterminer l’azimut du layon porteur de la tranchée.
f) Donner les hauteurs x et y par rapport aux horizontales respectives aux points 8 et 10.

VI.4.4. Détermination des coordonnées d’une tranchée

La détermination des coordonnées d’une tranchée se fait à partir de la formule suivante :


T (X / Y-Z) avec X layon sur lequel se trouve la tranchée, Y distance entre LB et le début de la
tranchée suivi du domaine où il se situe, Z distance entre LB et la fin de la tranchée suivi du
domaine où elle se situe.
N45°
NW

SE

T (L200SW/50SE-150SE)

VI.4.2. Dosage des échantillons

Le dosage consiste à l’utilisation de réactifs spécifiques permettant de mettre en évidence la


substance recherchée et d’en évaluer le cas échéant sa teneur. Il n’existe pas de réactif passe partout
mais des réactifs. Pour le dosage d’échantillon à la recherche d’or, on utilise du cyanure pour
dissoudre le minerai ; cette solution est recueillie dans un récipient contenant une solution de sulfate

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de zinc, l’ensemble est porté à feu dans lequel on adjoint successivement l’acide chlorhydrique et
l’acide nitrique. Enfin, le mercure y est injecté à froid pour amasser la substance utile.

VI.4.3. Traitement statistique des données

Ce sont les logiciels dédiés qu’on utilise pour le traitement statistique des données de terrain.
On cite entre Géo soft, STATISTICA, Map Info…etc. Ces logiciels permettent non seulement de
calculer un certain nombre de grandeurs telles, la moyenne géométrique et arithmétique, l’écart type
et d’élaborer des cartes d’anomalie géochimique (carte d’isovaleur ou d’isoteneur, les plages
d’anomalies, les courbes de teneurs en fonction de la profondeur). Au besoin on peut réaliser des
lames minces pour des études métallogéniques au microscope (voir cours de géochimie).

VI.4.4. Elaboration de la carte géochimique

Les résultats se présentent sous forme de courbes d’isoteneurs ou d’isovaleurs en géochimie


sol. Ce sont les points ou figurés et sous forme de plage qui traduisent mieux les résultats de la
géochimie des tranchées, alors que dans les puits les résultats se présentent sous forme d’un
diagramme ayant en ordonnées la profondeur et en abscisse la teneur du métal. Plusieurs résultats
peuvent figurer sur le même diagramme.

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CHAPITRE VII : EXPLORATION MINERALOGIQUE

VII.1. Principe

Elle consiste à prélever et à séparer de façon densimétrique à travers un lavage des


échantillons d’alluvions (sédiments des cours d’eau) pour en extraire les minéraux lourds (or, diamant,
pyrite, chalcopyrite, wolframite, arsénopyrite). Les alluvions sont des accumulations de sédiments
dans les cours d’eau généralement déposés dans les thalwegs. Cette sédimentation se fait suivant
une séquence appelée granoclassement vertical qui se présente comme suit :
- à la base, on a les rudites (diamètre > 2 mm) composés de blocs, de galets et de graviers ;
- au-dessus des rudites, on a les arénites (0,2 mm < diamètre < 2 mm) constitués
essentiellement de sables ;
- au sommet, les lutites (diamètre < 0,2 mm) composés d’argiles, de vases, boues et silts.

Lutites

Arénites

Rudites

Figure 9 : Granoclassement vertical

Le niveau minéralisé qui présente un grand intérêt est la zone des graviers.

 Recherche d’indice ou d’anomalie en prospection alluvionnaire

Les zones d’intérêt sont les zones de courbures des cours d’eau (méandres) surtout les
parties convexes. L’alluvionnement dépend de 3 facteurs essentiels : vitesse d’écoulement (forte),
courbure du méandre (resserrée), pente du lit (faible).
Des puits sont implantés dans ces zones pour extraire les graviers en vue de leur exploitation. Au delà
d’un mètre de profondeur, les graviers ne sont plus intéressants. De plus, les galets et les quartzs sont
les bons indicateurs de graviers.

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Zone d’alluvionnement

Zone d’alluvionnement
Cours d’eau zone d’alluvionnement

Figure 10 : Zones d’intérêt en prospection alluvionnaire

VII.2. Calcul des réserves

VII.2.1. Cubage (volume) des gisements alluvionnaires

C’est l’estimation des réserves contenues dans un placer. Les paramètres nécessaires pour
évaluer les volumes des gisements alluvionnaires sont les suivants : épaisseur du gravier, épaisseur
du stérile et la longueur et la largeur de chacun d’eux.
Ces différents paramètres vont nous permettre de calculer le volume du gravier et du stérile. En plus
de ces paramètres, la connaissance de la densité du matériau et de la teneur moyenne de la
substance utile est nécessaire pour déterminer le tonnage ou la quantité de minerai et de la substance
utile dans un gisement.

VII.2.1.1. Calcul du volume du gravier et du volume du stérile (Vg et Vs)

Vg = Lg x lg x eg Vg = Sg x eg

avec Vg : volume du gravier ; Sg : surface du gravier et eg : épaisseur du gravier.

Vs = Ls x ls x es Vs = Ss x es

avec Vs : volume su stérile ; Ss : surface du stérile et es : épaisseur du stérile.

VII.2.1.2. Calcul de la teneur moyenne du gravier

n n
Tmg = (S1e1t1 + S2e2t2 + ………… + Snentn) / (S1e1 +S2e2 + ……….+ Snen) = ∑Sieiti / ∑Siei
i=1 i=1

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n n
- si la surface est uniforme (S1= S2 = …….=Sn) Tmg ∑eiti / ∑ei
i=1 i=1
n
- si le volume est uniforme (V1 =V2 = ……=Vn) = 1/n ∑ti
i=1

VII.2.2. Calcul des réserves probables

Les réserves probables sont aussi appelées réserves géologiques. Il s’agit ici de déterminer
la quantité de substance utile contenue dans un gisement à partir de calculs. Pour cela, il faut connaître
un certain nombre de paramètres, à savoir la longueur, la largeur et l’épaisseur du gisement
(volume), la teneur de la substance utile contenue dans le gisement et la densité du matériau.
Ainsi le tonnage ou la quantité de minérai s’exprime par la formule suivante : Tm (Qm) = v x d où
Qs = v x d x t m Quantité de substance utile : Qs = Tm x tm

VII.3. Vérification de la continuité de la minéralisation

VII.3.1. Principe des zones d’influences d’un trou ou d’une ligne de prospection

La zone d’influence d’un trou de prospection s’étend jusqu’à la mi-distance des trous voisins
ou des lignes voisines situées immédiatement en amont et en aval. Ainsi un échantillon prélevé dans
cette zone d’influence est représentatif d’un gisement pour la surface conventionnelle qui entoure le
point de prélèvement.
Exemple : Zone d’influence de dimension 25 m x 50 m, Maille 100 m x 50 m

L1 0,5g/t 2g/t 3g/t

L2 4g/t 5g/t 1g/t teneur seuil 5g/t

L3 3,5g/t 2,8g/t 1,5gT

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VII.3.2. Méthode de calcul de la teneur moyenne à partir d’une zone d’influence

Pour déterminer la teneur moyenne à partir d’une zone d’influence, on utlise quatre (4)
méthodes dont :
- la méthode des rectangles ;
- la méthode des trapèzes ;
- la méthode des zones ou méthode trigonométrique ;
- la méthode des courbes d’isoteneurs.
Nous nous limiterons à la méthode des rectangles qui donne des résultats assez voisins de la réalité.
Conformément au principe des zones d’influences, on délimite la zone minéralisée sur la carte et les
parties exploitables du gisement se présenteront finalement sous forme de rectangle comprenant
tous les ouvrages à teneur payant.

Application

P1 P2 P3 P4 P5

L1 5g/t 8g/t 11g/t 3g/t 4, 5g/t

L2 9g/t 10g/t 7g/t 5g/t 8,5g/t

L3 10g/t 7g/t 1g/t 2g/t 0,9g/t

L4 3g/t 6g/t 9,5g/t 6g/t 3,7g/t

1- Déterminer la zone d’influence de chaque trou payant sachant que la teneur limite est
de 8g/m3 et la maille de 100m x 50m.
2- Les résultats des levées des trous de prospection sur chaque layon sont consignés
dans le tableau ci-dessous.

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Trous 1 2 3 4 5
E
L S G S G S G S G S G
(m)
L1 0,5 0,2 0,8 0,2 0,5 0,6 0,7 0,3 0,8 0,3
L2 0,8 0,5 0,9 0,1 2 2 1 0,5 2,5 0,7
L3 1 0,5 0,6 0,4 1 0,9 0,8 0,4 0,5 0,6
L4 0,5 0,2 0,8 0,7 0,5 0,4 0,5 1 2 0,7
L5 0,9 1 0,5 0,8 1 0,9 2 0,8 0,6 0,3

L = layon et E = épaisseur, G = gravier et S = stérile


Déterminer la Tm du gisement. Densité = 1.

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CHAPITRE VIII : SONDAGE

VIII.1. Définition et but d’un sondage

Un sondage est un trou ou forage qui permet d’apprécier ou de déterminer l’évolution verticale
de la minéralisation en de très grande profondeur. En effet, la carte de la minéralisation en profondeur
est obtenue à l’aide de prélèvement interne.
Le but du sondage est de recouper de façon verticale la minéralisation en profondeur. Cela suppose
une bonne connaissance des pendages des formations géologiques de la zone d’étude car le pendage
ou plongement du corps minéralisé conduit à l’implantation du sondage en vue de son interception.
EX : les formations birimiennes de la CI ont un pendage subvertical, l’angle d’inclinaison du sondage
est de 45°.
En définitive, le sondage s’exécute principalement à la phase ponctuelle dans le but de reconnaître le
corps minéralisé c’est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante.

VIII.2. Différents types de sondages

Les sondages sont réalisés à l’aide de dispositif appelé sondeuse. En fonction de la nature
(poudreuse, carotte) des échantillons récupérés en surface, on distingue deux principaux types de
sondages :
- le sondage destructif ou sondage percutant ou sondage RC (reverse circulation) où
l’échantillon récupéré est sous une forme broyée (débris) ;
- le sondage carotté ou sondage de diamant ou sondage DD (diamond drilling).

VIII.2.1. Sondage destructif ou sondage percutant ou sondage RC

Il est utilisé aussi bien au stade de reconnaissance du corps minéralisé que pour l’étude du
gisement.

VIII.2.1.1. Description sommaire du dispositif

Composé d’une sondeuse et d’un compresseur reliés par un tube flexible, le tout monté sur
un camion, la sondeuse est à implanter à l’emplacement du trou à forer. La sondeuse comprend une
tige métallique reliée à une cuve à air comprimé du compresseur. Cette tige se termine par une tête
de forage appelée trépan dont la base est dotée de dents. La nature des dents varie selon la dureté
de la roche à forer.

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Les tiges métalliques utilisées sont de différents diamètres et nous pouvons citer les tiges BQ, NQ,
HQ et PQ. Et chaque type de tiges comporte des variantes.

Type de tiges, Volumes et Diamètres


Diamètre de la Volume de la tige Diamètre du Volume du trou
Tiges
tige (mm) (m3x10-3) Par mètre trou (mm) (m3x103) par mètre
BQ 36.5 1.04 60.0 2.82
BQ3 33.5 0.88 59.9 2.82
NQ 47.6 1.78 75.8 4.50
NQ2
NQ3 45.1 1.60 75.7 4.50
HQ 63.5 3.17 96.1 7.25
HQ2
HQ3 61.1 2.93 96.1 7.25
PQ 85.0 5.67 122.6 11.81
PQ3 83.1 5.42 122.6 11.81

Tube flexible
Tige métallique

Support

Cuve à air
Trépan muni de dents comprimé

Figure 11 : Schéma du dispositif d’un sondage RC

VIII.2.1.2. Principe de fonctionnement du dispositif

Pendant l’exécution du sondage (forage) RC, une pression d’air est injectée dans la tige
métallique qui va ramollir la structure à forer (roche) facilitant son broyage. Les débris sont ensuite
aspirés à l’intérieur de cette tige par la circulation inverse de l’air d’où son nom de reverse circulation.

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Sachet en plastique ou calicot Tige métallique

Echantillons broyés

Roche à forer

Trépan

Figure 12 : Schéma de fonctionnement d’un sondage RC

VIII.2.1.3. Echantillonnage dans un sondage RC

Dans le sondage RC, la récupération des échantillons broyés au cours d’un sondage RC se
fait dans des sachets d’échantillonnage calicot ou en plastique. Lorsque la quantité est importante, on
procède d’abord par une disposition par ligne comprenant chacune 20 échantillons. Chaque quantité
importante va subir un quartage en trois échantillons. Le premier mis en sachet numéroté et expédier
au laboratoire pour analyse, le second de masse supérieure au premier est aussi ensaché, numéroté
et conservé comme témoin et le troisième de masse 2 fois supérieure aux premiers va subir des
opérations de description et de tamisage. Le refus est examiné à la loupe pour en ressortir des
informations d’ordre géologique, tandis que le passé ou passant est lavé pour examiner le concentré.
La longueur à forer par passe d’échantillonnage est fixée à l’avance par le géologue selon la nature
des terrains traversés. En général, l’échantillonnage s’effectue dans une zone minéralisée à chaque
mètre et à chaque ajout d’une tige métallique dans une zone non minéralisée. A la fin de chaque passe
d’échantillonnage, la machine s’arrête pour permettre la récupération de la totalité de l’échantillon
dans des sachets ou bacs prévus à cet effet. Pour éviter toutes contaminations au niveau d’une passe,
il est nécessaire de nettoyer le trou de l’appareil avant la passe suivante. Sur les sachets sont portées
les informations suivantes :
- le nom du chantier ou du prospect ;
- le numéro de l’échantillon ;
- la côte de début et de fin de la passe.

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VIII.2.2. Sondage carotté ou sondage DD

VIII.2.2.1. Description sommaire du dispositif

Dans ce sondage, les échantillons prélevés se présentent sous forme de carotte (forme
cylindrique). Le dispositif d’un tel sondage s’apparente à celui d’un sondage RC à la seule différence
que la cuve à air comprimé est remplacée par un système hydraulique qui permet d’alimenter de façon
permanente le dispositif.

VIII.2.2.2. Principe de fonctionnement du dispositif

Lors de l’exécution d’un tel sondage, l’eau qui est injectée dans le tube métallique arrive au
contact de la roche qui se refroidit. Cette eau sera en permanence coupée par un mouvement rotatif
du trépan et va faire ressortir les carottes.

VIII.2.2.3. Echantillonnage dans un sondage DD

Les échantillons récupérés à la surface sont disposés dans des caisses appelés casiers de
rangement ou caisse de rangement. La disposition dans ces caisses se fait dans le coin gauche
supérieur vers la droite en commençant par le haut ou la tête de la carotte. Sur chaque caisse de
rangement, le sens est indiqué par la mention haut et bas (start et end) marqué sur les bordures de la
caisse. Les échantillons sont récupérés par passe (toutes les carottes dans un tube de forage).
Chaque passe dans la caisse est séparée par un bois (taquet) sur lequel on note les informations
suivantes : la longueur de la passe et la profondeur du sondage.
Avant de refermer la caisse, il faut inscrire sur l’une des faces visibles :
- le nom du chantier ou du prospect ;
- le numéro et l’année de sondage ;
- le numéro d’ordre de la caisse ;
- la côte de début et de fin de la passe ; taquet
- la profondeur de prélèvement.
Start -progrès -S1 2010
carotte -0-6m -10m N°1

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VIII.2.3. Description des carottes et établissement d’un log de sondage

Après avoir disposé les carottes dans les caisses de rangement, on procède à l’examen
pétrographique de ces carottes pour chaque passe d’échantillonnage ce qui permet d’élaborer une
coupe géologique du sondage appelée log de sondage. On appelle ainsi une représentation verticale
des successions lithologiques des couches en fonction de la profondeur.

---------- 0m
----------
----------
----------
----------
---------- Argile
----------
----------
++++++
++++++ 2m
++++++
++++++
++++++ Granite
++++++
++++++
++++++
++++++
vvvvvvv
vvvvvvv 5m
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv
Schiste
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv 10m

Figure 13 : Exemple d un log de sondage

Après l’examen des carottes, on établira une coupure de celles-ci en deux parties égales. Une
moitié est mise en sachet et envoyée au laboratoire pour subir une analyse, l’autre est conservée dans
la caisse comme témoin.

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Figure 14 : Sciage de carottes

Figure 15 : Log de carottes

VIII.3. Travaux préparatoires avant l’implantation d’un sondage

Des travaux au laboratoire et sur le terrain précèdent l’implantation du sondage.

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VIII.3.1. Travaux au laboratoire

- Etablir une carte de surface réalisée à partir de la superposition de la carte topographique,


géochimique et de la carte de tranchée ;
- établir la coupe longitudinale de toutes les tranchées ;
- déterminer le pendage et la direction des corps minéralisés dans les tranchées ;
- positionner tous les points de sondage sur la carte de surface ;
- faire le levé topographique des trous de forage en le positionnant sur la coupe de tranchée.

VIII.3.2.Travaux sur le terrain

A l’emplacement du sondage, un piquet portant les mentions suivantes y est placé :


- le nom du prospect ;
- la date le numéro du sondage ;
- l’orientation ou azimut du sondage ;
- l’inclinaison du sondage ;
- la profondeur ou longueur du sondage ;
- la localisation su sondage.
En plus, une plate forme est à établir à l’endroit de l’implantation du sondage avec une aire dont la
taille est fonction de la logistique à installer pour le sondage.

VIII.4. Rôle du prospecteur pendant l’exécution d’un sondage

Son rôle est double, car non seulement il surveille l’exécution du sondage en notant toutes les
informations géologiques minières nécessaires pour une bonne corrélation géologique, mais il
récupère les échantillons les plus représentatifs des terrains traversés.

VIII.4.1. Surveillance technique d’un sondage

Tout sondage est sous la surveillance du chef sondeur qui doit cependant rendre compte au
prospecteur des problèmes qui se présentent. La nécessité de prise correcte d’échantillons impose
au sondeur des contraintes qu’il appartient au prospecteur de les lui expliquer, voir imposer. Les
informations nécessaires pour l’exécution d’un sondage sont :
- s’assurer que la machine est techniquement adaptée à l’étude (objectif visé) ;
- contrôler l’implantation du sondage ;

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- vérifier que le système d’échantillonnage est bien en place avant le début du sondage ;
- faire respecter les passes d’échantillonnages ;
- s’assurer que le trou est parfaitement nettoyé entre deux prises d’échantillons et insister pour
qu’il en soit ainsi.

VIII.4.2. Récupération des échantillons

La récupération des échantillons est fonction du type de sondage exécuté. L’échantillonnage a lieu
dans une zone non minéralisée à chaque ajout d’une tige métallique. Tandis que dans une zone non
minéralisée, il s’effectue chaque mètre. Pour éviter toute contamination, il est nécessaire après
chaque prise d’échantillon de nettoyer l’appareillage et le trou.

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SONDEUSES

Tiges en acier pour le forage

Photo 2 : Matériel pour la réalisation d’un forage minier (Source BEEMG, 2012)

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Photo 3 : Installation du matériel de forage

Photo 4 : Opération de réalisation d’un sondage minier carotté (Source BEEMG, 2012)

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Photo 5 : Caisse de carottes avec les inscriptions nécessaires

Photo 6 : Géologues analysant des carottes

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