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Représentation d’un permis de recherche dans une grille ou carte en coordonnées UTM
Dans le système de coordonnées UTM, un point est représenté par son Easting (E) en
abscisse et son Northing (N) en ordonnées qui sont des distances exprimées en mètre (m). Par
conséquent, les coordonnées d’un point dans ce système peuvent s’écrire de la manière suivante : A
(XE / YN) avec X et Y distances exprimées en m. Le globe terrestre hormis le système de coordonnées
géographiques possède des coordonnées UTM et UPS (Universel Polar System). Toute la zone UTM
est délimitée par les longitudes 180°W et 180°E et les latitudes 84°N et 80°S qui sont subdivisées
respectivement en bandes verticales et en bandes horizontales.
90° UPS
84°
ZONE UTM
180° 180°
ZONE UTM
80°
Chaque bande verticale est délimitée par une subdivision de l’axe des Easting en intervalles
de 6° de longitude à partir du Méridien de GREENWICH. On dénombre ainsi 60 bandes verticales
numérotées par des nombres numériques allant de 1 à 60 de la gauche vers la droite. La CI se situe
dans les bandes 29 et 30, séparées par la longitude 6°W. L’intervalle de la bande 660.000m (0m –
660.000m).
28 29 30 31 32 33
Chaque bande horizontale est délimitée par une subdivision de l’axe des Northing en
intervalles de 8° de latitude à partir de l’EQUATEUR. La numérotation de ces bandes se fait dans un
ordre alphabétique avec des lettres écrites en majuscule du bas vers le haut. Les lettres A et B sont
réservées à UPS sud alors que les lettres Y et Z à l’UPS nord. Les bandes O et I n’existent pas. Le
reste de l’alphabet est utilisé pour désigner les 20 autres bandes horizontales. La CI appartient aux
bandes horizontales N et P, séparées par la latitude 8°N. L’intervalle mesure 880.000m (0m –
880.000m).
880.000m 8°N
N (bande)
0m 0°
Syst. UTM syst. Géographique
Pour numéroter une zone UTM, on associe respectivement une bande verticale à une bande
horizontale, ce qui met en évidence l’autonomie de chaque zone UTM.
Exemple : détermination des zones UTM de la CI avec ses coordonnées géographiques.
16°N
P 10°N
29P 30P 8°N
0° N
La Côte d’Ivoire est couverte par les zones UTM 29N, 30N, 29P et 30P dont les coordonnées
géographiques sont :
La représentation des coordonnées UTM sur une carte d’un point, nécessite que les
coordonnées géographiques soient traduites en coordonnées UTM, c'est-à-dire les longitudes en
Easting et les latitudes en Northing. Cette conversion est donnée par le GPS pendant les opérations
de terrain. Pour la théorie, on aura :
Exercices d’application
1. Soit A (4°15’W/8°N) et B (4°15’W /5°30’N). Pour chaque point, déterminer les zones UTM
auxquelles ils appartiennent puis indiquer leurs coordonnées dans ces zones.
Après avoir représenté la permis minier sur la carte topographique ou géologique, il est
important voir nécessaire de déterminer les différentes cartes à différentes échelles utilisables sur le
terrain pour l’exécution des travaux de recherche d’indices ou d’anomalies. Les étapes suivantes sont
des préalables à cet exercice.
- subdiviser la grille ou carte en degré carré ;
- subdiviser chaque degré en feuilles ou coupures ;
- numéroter les cartes obtenues (numérique et alphabétique) ;
- nommer les différentes cartes à différentes échelles.
Dans le découpage de la CI, une carte d’un degré carré a une échelle 1/200.000.
Une carte 1/200.000 peut être subdivisée en quatre feuilles ou coupures de 30’ de côté.
Chaque carte obtenue a une échelle de 1/100.000. De même, une carte à 1/100.000 peut être
subdivisée en 4 feuilles ou coupures de 15’ de côté. Chaque carte a une échelle de 1/50.000.
Conclusion : un degré carré contient 4 cartes à l’échelle de 1/100.000 et 16 cartes à 1/50.000.
4°W
6°N
c d c b
3 4 5°45’
a b a b
d
5°30’
c d c
1 2 5°15’
a b a b
5°N
5°W 4°45’ 4°30 4°15’ 4°W
Pour nommer une carte à l’échelle de 1/100.000, on associe respectivement le nom du degré
carré dans lequel se trouve la carte et son numéro correspondant dans le degré carré. Ex : Gagnoa
4.
Pour nommer une carte à l’échelle de 1/50.000, on associe respectivement le nom de la carte à
1 /100.000 dans laquelle elle se trouve et sa lettre alphabétique correspondante dans cette carte. Ex :
Gagnoa 4a.
enregistré au Directeur des Mines qui procédera à son instruction technique dans les délais prescrits.
Celle-ci est effectuée par une visite de site pour vérifier la réalité du terrain.
La décision d’octroi des titres miniers lorsqu’elle est adoptée par la COMINE, est proposée au
Gouvernement. En définitive, c’est le Conseil des Ministres qui va attribuer ou non les Permis de
Recherche ou d’exploitation au demandeur.
A la Direction des infrastructures économiques, l’instruction se poursuit avec la vérification de la
position du site par rapport à d’éventuels projets de développement. Elle est sanctionnée par avis sur
la faisabilité du projet.
Partie administrative
Un exemplaire du dossier est transmis à Monsieur le Préfet de la localité abritant le site pour
avis. Celui-ci le transmet au Sous-préfet ou au Maire selon la position du site en vue d’une enquête
administrative appelée "enquête de commodo et incommodo". Elle est sanctionnée par un procès
verbal qui détermine l’avis du Préfet sur la faisabilité du projet. L’ensemble des avis favorables est
joint au dossier et permettent à l’administration des mines, de préparer et de soumettre à la signature
de Monsieur le Ministre chargé des Mines, le projet d’Arrêté portant sur l’activité sollicitée.
INTRODUCTION
III.1. Définition
La photo interprétation est la technique qui consiste à faire un décryptage ou décodage visuel
des photos aériennes par l’identification des objets au moyen de leur signature propre et à leur donner
une signification. Par conséquent, la télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent par
l’acquisition d’images, d’obtenir des informations sur la surface de la terre sans contact direct avec
celle-ci. Télé signifiant « à distance » et détection « découvrir, savoir ».
III.2. Principe
Le principe de la télédétection repose sur les propriétés que possède chaque objet de réfléchir
et de diffuser des rayonnements. Un satellite de télédétection capte ces rayonnements dans la totalité
ou dans une partie du spectre électromagnétique de l’IR à l’UV. Ces informations qu’il recueille sont
transmises depuis le sol sous forme de données numériques.
C’est donc l’interaction entre trois éléments fondamentaux :
- une source d’énergie (naturelle ou artificielle) ;
- une cible (lithosphère, biosphère, hydrosphère et atmosphère) ;
- un vecteur (capteur actif ou passif).
Source émettrice
Vecteur
Cible
Figure 6 : Principe d’action du satellite
La cible est la portion terrestre observée par le satellite. Elle varie de la dizaine de Km2 à
plusieurs milliers.
La source est l’élément qui éclaire la cible en émettant une onde électromagnétique. Il s’agit
du soleil pour la télédétection passive ou d’un émetteur embarqué (infrarouge thermique) sur
satellite pour la télédétection active.
Le vecteur ou plate-forme de télédétection mesure l’énergie solaire (REM) réfléchie par la
cible. La distance vecteur-cible varie de quelques centaines de m à 36000Km.
Au demeurant quatre types de rayonnements sont mis en jeux :
- le rayonnement solaire (naturel, source la plus utilisée en télédétection passive), réfléchi dans
le visible et le PIR (proche infrarouge) ;
- le rayonnement émis et réfléchi par la surface dans le MIR (moyen infrarouge) ;
- le rayonnement émis par la surface terrestre (T. passive) dans le MIR et IRT et les
hyperfréquences passives ;
- le rayonnement d’origine artificiel (radar, laser) réfléchi par la surface (T. active).
et se compose du violet (390 à 450 nm), bleu (450 à 490 nm), vert (490 à 580 nm), jaune (580
à 600 nm), orange (600 à 620 nm) et le rouge (620 à 700 nm).
L’ultraviolet : ce sont les longueurs d’ondes en deçà de 390 nm, non perçues par l’œil
humain. Ce sont les rayonnements ultraviolets plus petits utilisés en télédétection et dont
certains éléments de la surface terrestre (roches, minéraux) n’émettent de façon visible que
lorsqu’ils sont illuminés par ces rayonnements.
L’infrarouge : ce sont les longueurs d’ondes au-delà de 700 nm, non perçues par l’œil
humain. De 700 nm à 100.000 nm, il est environ 100 fois plus large que le presque visible. On
y a l’IR réfléchi et l’IR émis ou thermique très différent du spectre du visible et l’IR réfléchi qui
ont le même usage en télédétection. Il est émis sous forme de chaleur par la surface terrestre.
Ces spectres émettent des ondes électromagnétiques qui correspondent à la vibration simultanée
dans l’espace et le temps d’un champ électrique et d’un champ magnétique. Une onde
électromagnétique est une onde progressive et transversale qui vibre perpendiculairement à la
direction de propagation.
Les grandeurs suivantes la caractérisent : la période, la longueur d’onde, l’amplitude et la polarisation.
Elle est basée sur le principe de la reconstitution du relief qui est obtenue en utilisant deux
prises de vue d’une même scène (objet) et ce, depuis deux points de vue différents.
On monte sur un vecteur ou plate-forme (un avion) ayant la capacité de voler correctement à basse
altitude (en dessous des nuages), un capteur RVB. L’avion doit se déplacer suivant une trajectoire
rectiligne, à la même altitude. La vitesse doit être constante. Les photos sont prises selon un pas
(distance) qui est défini par l’angle de vue et la vitesse de l’avion. Ces paramètres sont ajustés de
sorte qu’entre deux photos consécutives, il puisse exister une zone commune de balayage ou zone
de recouvrement. Ceci permet une couverture totale de la région. Ce couple de photos 1 et 2
s’appelle un stéréogramme. Il permet la perception du relief en trois dimensions. Les appareils de
restitution de ces images (vision stéréoscopique) sont les stéréoscopes.
V D
Z
Photo Zr
V : vitesse de vol constante ; D : distance ou pas entre deux prises de vue consécutives, constant ;
α : angle de vue, constant ; Z : altitude ; Zr : zone de recouvrement et Ph : photographie.
La base de cette méthode thématique est la lecture des photos aériennes. Cette lecture
permet d’analyser les paysages, de délimiter les morphologies et de leur trouver une signification
géologique. L’analyse est basée sur : les tonalités et couleurs, les textures et structures, et les formes.
La tonalité est fonction de l’intensité de la réflectance lumineuse caractéristique des objets, tandis que
la couleur fait appel à la notion de spectre visible.
La texture sur une photo ou une image peut être définie comme étant de petits éléments homogènes
de même Radiométrie. Elle est caractérisée par un contenu homogène, uniforme dans un
environnement spécifique donné. Elle est fonction de l’échelle et de la résolution du capteur.
L’agencement spatial des textures constitue la structure. Lorsque les roches affleurent, les textures
les plus fréquentes sont : lisse (dalle, calcaire), grains fins (micro-granite, grès), grains moyens et
grains grossiers.
Le plus souvent, les roches n’affleurent pas, texture et structure dépendent d’un agencement des
objets composant le recouvrement en déterminant des réseaux texturaux. Ils constituent un élément
important de l’interprétation car ils reflètent la lithologie du substratum (tectonique et pédologie). En
effet, la plupart des paysages topographiques sont les fruits d’actions conjuguées telles la tectonique
et l’érosion. Selon leur intensité, les roches auront une certaine apparence sur les images et peuvent
être résistantes ou dégradées, massives ou stratifiées, schisteuses, tabulaires, inclinées, plissées,
fracturées ou non.
Leur interprétation permet de mettre en évidence les limites entre ensemble lithologique, de
déterminer certains traits tectoniques, de mettre en évidence des anomalies et d’étudier l’évolution du
paysage. Ainsi, cette technique permet-elle une approche prévisionnelle gîtologique, et est
d’importance en exploration minière.
III.6.1.1. LANDSAT
Le programme d'observation de la surface terrestre "Landsat" est le plus ancien des Etats
Unis. Plusieurs satellites Landsat ont été lancés depuis juillet 1972. Landsat 7 marque une nouvelle
orientation dans le programme afin de réduire le coût des données et d'augmenter la couverture globale de
la Terre, ceci dans la perspective de recherches concernant le changement global ("Global Change").
avec une résolution spatiale de 30 m en mode multi spectral. Ce scanner est une évolution des TM
précédents. Il comporte maintenant une large bande panchromatique à haute résolution.
III.6.1.2. SPOT
Initié par la France à la fin des années 1970, le programme SPOT (Satellite Pour l'Observation
de la Terre) s'est concrétisé depuis février 1986 par la mise sur orbite d’une série de satellites équipés
de capteurs à haute résolution. La série SPOT 5 a été mise sur orbite le 4 mai 2002 depuis la base de
lancement de Kourou par un lanceur Ariane 4.
Caractéristiques orbitales : tous les satellites SPOT évoluent à une altitude de 820 km, sur
des orbites quasi polaires, caractérisées par une inclinaison de 98,7° (ce qui permet
l'héliosynchronisme). La période de révolution des satellites SPOT est de 101, 4 min et le cycle
orbital a une durée de 26 jours.
Systèmes embarqués : l'instrumentation embarquée a évolué au fil des satellites, avec pour
objectif majeur d'obtenir de l'imagerie haute résolution de plus en plus performante. Tous les
satellites SPOT sont équipés de capteurs jumelés offrant, dans les domaines spectraux du
visible et de l'infrarouge proche, une résolution spatiale de 5 à 20 m selon les satellites et selon
le mode de fonctionnement. Les satellites SPOT 4 et 5 disposent également d'un "instrument
végétation" qui opère dans 4 bandes spectrales et permet de couvrir chaque jour la quasi-
totalité des terres émergées, avec une résolution spatiale de l'ordre du km. SPOT 5 dispose en
plus d'un instrument destiné à l'imagerie stéréoscopique.
III.6.2.1. Principe
durée, à des fréquences variant de 50 MHz à 1 GHz. Quand les ondes rencontrent un contact entre deux milieux
de constante diélectrique différente, une partie de leur énergie est réfléchie, tandis que l'autre pénètre plus
profondément. Les ondes réfléchies sont captées en surface par l'antenne de réception, et reproduites en temps
réel sur différents supports.
Durant la prospection, les antennes sont déplacées le long de profils et cela permet d'obtenir une pseudo-
coupe du sous-sol. La profondeur d'investigation dépend de beaucoup de facteurs. Le tableau ci-dessous
présente ces facteurs ainsi que les caractéristiques des radars géologiques.
Sur les satellites sont embarqués des capteurs qui sont des radiomètres dont la taille des
pixels varie d’un satellite à l’autre et d’une génération de satellite à l’autre. Cette taille est appelée
résolution du capteur. Exemple : capteur ETM+ ; résolution 30mx30m, ce qui signifie que les objets
sont fixés en images numériques depuis l’espace dans un rayon de 15m. La taille du pixel dénote de
la performance du satellite. Les images sont obtenues par le principe décrit plus haut et leur traitement
se fait de façon numérique par des spécialistes en télédétection. Ce traitement consiste à purger la
photo des artéfacts (perturbations causées par l’atmosphère) grâce à des techniques comme le
transformé de Fourrier et la corrélation linéaire. Comme les images héliportées, les images satellitaires
aident en prospection minière, car elles offrent des paysages souvent inaccessibles et d’une précision
énorme. On peut les utiliser aux premières étapes de l’exploration minière.
INTRODUCTION
La géophysique est la science qui s’occupe de la physique du sol. Cette méthode permet de
mettre en évidence les différentes discontinuités ainsi que les paramètres physiques du gisement, et
vient en appui à la géochimie à travers la gravimétrie, la magnétique, l’électricité, la sismique et la
radiométrie.
IV.1.1.1. Principe
Mesures précises
Echelle d'étude étendue
Aucune limitation d'utilisation (zone
Avantages de la méthode urbaine, relief accidenté)
Paramètres de densité souvent en
relation avec la porosité.
Corrections fastidieuses
Limites de la méthode Appareillage délicat
Interprétation délicate.
IV.1.2.1. Principe
On utilise deux magnétomètres synchronisés l'un étant fixé à la station de référence, l'autre
se déplaçant avec l'opérateur selon les profils, les mesures étant prises avec un pas préalablement
choisi en fonction de la taille de l'anomalie recherchée.
Cette méthode est utilisée aussi bien en géologie minière qu’en géologie pétrolière, pour la
cartographie géologique et en hydrogéologie.
IV.1.3.1. Principe
Ces dispositifs sont nombreux et s'adaptent au problème posé. On peut les classer en 2
groupes principaux :
- les traînées électriques : elles permettent d'obtenir des profils et des cartes de résistivités
apparentes. Plus la longueur de ligne sera grande, plus la profondeur d'investigation
augmentera ;
- les sondages électriques : ils permettent d'obtenir la succession verticale des résistivités. Les
géométries sont très variées, la plus connue étant la géométrie Schlumberger. Plus
récemment, des dispositifs multi-électrodes sont utilisés.
IV.1.4.1. Principe
La méthode de prospection sismique utilise une source d'ébranlement pouvant être créée par
un coup de masse sur une plaque métallique, l'explosion de dynamite, les vibrations cohérentes d'un
camion vibreur, etc...
La source produit une onde de choc qui se propage dans le sous-sol à des vitesses différentes et
selon des trajets qui suivent des lois analogues á celles de l'optique. Il se produit ainsi des réflexions,
des réfractions et des guidages d'onde. Les vibrations sont enregistrées à la surface du sol par des
capteurs sensibles à la vitesse de déplacement du sol : les géophones. En fonction du dispositif de
terrain utilisé, l'analyse des temps d'arrivée des ondes directes, réfléchies ou réfractées permet de
calculer les vitesses sismiques et les épaisseurs des terrains.
Ils sont nombreux mais ceux utilisés pour des prospections légères permettent d'analyser les
réfractions des ondes. La profondeur d'investigation dépend essentiellement de la source sismique
utilisée et du dispositif mis en place.
IV.1.5.1. Principe
La désintégration d’un élément radioactif produit trois types de rayonnement α, β,Ƴ ; les deux
premiers sont absorbés par l’air, tandis le troisième qui est pénétrant peut être capté. Les roches sont
plus ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs. La mesure de Ƴ au-dessus
des affleurements permet d’obtenir des informations sur la géologie et la présence de minerais
radioactifs.
La géophysique peut se faire au sol (de façon terrestre), dans l’air (aéroportée), et dans
l’espace (spatiale). Les résultats obtenus se présentent sous deux formes en fonction de l’objectif :
- sous forme de profil ou courbe en cloche dont l’interprétation permet de déterminer les
paramètres du gisement ;
- sous forme de courbe d’isovaleurs appelée carte d’anomalies géophysiques dont
l’interprétation permet d’identifier les formations géologiques.
INTRODUCTION
La boussole est un instrument de mesure de direction d’un plan et d’une ligne (azimut), du
pendage d’un plan et du plongement d’une ligne, du pitch d’une ligne ou d’une linéation. Elle est aussi
utilisée comme instrument de visée (orientation), mais la boussole sert plus comme instrument de
mesure. Mais avant toute mesure, un certain nombre de précaution est à prendre pour effectuer de
bonnes mesures à la boussole :
- calibrer correctement la boussole (mesure effectuée = NG) ;
- se débarrasser de tout objet métallique et se tenir à une hauteur convenable pour des
mesures sur un affleurement basique (riche en FeMg) ;
- plaquer la boussole horizontale pour la mesure des directions et de façon verticale pour la
mesure de pendage et du plongement.
La direction d’un plan est l’angle que fait une horizontale quelconque de ce plan avec le NG.
Elle varie de 0° à 180°.
Technique de mesure
On plaque uniformément la boussole contre le plan de façon horizontale, de sorte que l’aguille
ou le disque mobile soit libre.
La direction mesurée est donnée par la valeur numérique coïncidant avec le trait rouge de la boussole
à l’Est du repère NG.
NG
Β=45°
C’est la direction du plan vertical contenant la ligne, c'est-à-dire l’angle que fait ce plan passant
par cette ligne avec le NG. Elle varie de 0° à 360°.
Technique de mesure
Β=35°
Ligne
C’est l’angle que fait la ligne de plus grande pente de ce plan avec l’horizontale. Par
construction, cette ligne de plus grande pente est toujours perpendiculaire à l’horizontale. Il varie de
0° à 90°.
Technique de mesure
La boussole doit être placée de façon verticale de sorte que le clinomètre puisse librement
tourner tout en maintenant le bord de la boussole // au repère 90° en contact avec la ligne de plus
grande pente. EX : un plan de foliation de direction N45° et de pendage 35° vers le SE, se note N45°,
35°SE ou N45°-35°SE (au carnet) et sur la carte par : N45°.
2ANNEE MGP Page 35
SUPPORT DE COURS DE METHODES D’EXPLORATION MINIERE
35°SE
N45°
α=35
°
C’est l’angle que fait cette ligne avec l’horizontale du plan vertical qui la contient. Le
plongement correspond au pendage de la ligne. Il varie de 0° et 90°.
Technique de mesure
On plaque la boussole contre la ligne de telle sorte que le repère 90° du clinomètre soit // à la
ligne mais tout en maintenant la boussole de façon verticale. Ex : une ligne de direction N135° avec
un plongement de 40° vers le SE, s’écrit N135°, 40°SE.
N135°
40SE
Boussole
Plan vertical
Ω=40° Ligne
C’est l’angle que fait cette ligne ou linéation avec l’horizontale du plan porteur. La mesure du
pitch se fait essentiellement dans le cas d’une faille qui montre un plan de faille avec des stries
indiquant le sens de déplacement d’un des compartiments. En effet, le pitch nous renseigne sur le
rejet total d’une faille. Il varie entre 0° et 90°.
Technique de mesure
Sur le plan de faille, à l’aide d’un marqueur indélébile, matérialiser une horizontale et une ligne
préférentielle de stries, puis à l’aide d’un rapporteur déterminer l’angle matérialisé par les deux
tracées. La valeur mesurée est le pitch. Ex : un plan de faille de direction N45°, 60°SE avec un pitch
de stries de 35°E s’écrit de la façon suivante :
N45°
35E
60°SE
35°
Β=60°
Photo 1 : GPS
Remarque :
Levés géologiques : sur le terrain, l’on procédera à des levés géologiques portant
notamment sur la direction et le pendage des plans d’affleurements, de l’azimut et du
plongement des linéations, du pitch des plans de failles. Pour les mesures de direction et
d’azimut, la boussole sera placée horizontalement, alors que pour les pendages et les
plongements, elle sera placée à la verticale.
Recherche d’affleurement : pour localiser facilement les affleurements, une enquête auprès
des villageois est nécessaire. Seulement, la qualité de l’interlocuteur à faire la différence entre
affleurement de roche et caillou/pierre/ cuirasse latéritique est importante. Les cuirasses
latéritiques sont à proscrire dans cette phase.
Légende Légende
++++ Granite
SUPPORT DE COURS MEM EST-LOKO ------ Basalte
2ANNEE MGP Page 38
® Affleurement
vvvvv Granodiorite
Cours d’eau
Faille
Campement village
<<<<< Thalweg
Faille
SUPPORT DE COURS DE METHODES D’EXPLORATION MINIERE
VI.1. Généralités
Un layon est un sentier ouvert sur le terrain en vue de couvrir un espace par des travaux de
recherches envisagées.
Le layonnage commence par la conception de la grille de prospection dont les paramètres suivants
entrent en ligne de compte dans son élaboration. Ce sont :
- l’aire à couvrir ;
- la maille de la grille de prospection ;
- l’échelle de travail ;
- la longueur de chaque layon ;
- le point origine de la grille ;
- la direction des structures géologiques ou de l’anomalie.
Une fois ces paramètres connus on procède à la réalisation de la grille par :
Sur chaque layon transverse, des points de prélèvement seront implantés à des distances régulières
appelées « pas » d’échantillonnage. Ce qui permet de définir la maille de la grille de prospection.
Exemple : grille à maille 100m x 50 m, signifie : D = 100 m (intervalle ente 2LT) et pas = 50 m (distance
entre 2 prélèvements).
La conception d’une grille de prospection nécessite obligatoirement le choix d’un point origine
ou point de référence. Ce point origine constitue le point de départ de nos layons. Il doit être un repère
géographique stable et choisi sur la carte topographique. Les coordonnées de ce point sont
enregistrées et mémorisées par le GPS pour en faire un Wag point. La touche GO TO du GPS permet
de retrouver ce point sur le terrain si besoin est. Il donne l’azimut de notre position par au NG.
Une fois ce point retrouvé, le GPS affiche les valeurs nulles. On implante un monopied à
l’emplacement de ce point lorsqu’on utilise une boussole pour faire des visées. A partir ce point, on
ouvre notre LB et le LT origine, suivi des autres layons transversaux en tenant compte de la maille. Sur
chaque LT ouvert, on positionne nos différents points de prélèvement à des pas réguliers. Exemple
de grilles :
LTN315°
LTN315° LBN225°
LBN45° LBN225°
0
0
LBN45° LTN135°
LTN135°
L’identification des layons transverses (LT) peut se faire à partir de 3 types de numérotation :
- une numérotation basée sur le nombre de LT défini par rapport au LT0 suivi du domaine
géographique dans lequel il se trouve le layon.
N45°NE
0
L02NE
L00 L01NE
SW L01SW
L02SW
0 L200NE
Les stations sont les points situés sur les LT où s’effectuent les prélèvements. La numérotation des
stations utilise la distance entre deux points de points de prélèvements consécutifs, écrite avec 4
chiffres séparés 2 à 2 par le signe +, suivi du domaine où il se situe sur la ligne de prélèvement par
rapport au LB.
NW
02+00NW
LBNE
01+50NW
01+00NW P
00+50NW
00+00 G
00+50SE
01+00SE
01+50SE SE
Echelle : (I x P) = 100m x 50m
02+00SE K
Remarque :
Les coordonnées arbitraires sont écrites sur les piquets placés aux différents points de
prélèvement. Celles-ci sont toujours précédées des lettres LB et L ou LT selon que la station soit sur le
layon de base ou sur un layon transverse.
Exemple : K LT (02+00SW/02+00SE) ; G LB (02+00SW/00+00)
Exercice d’application
Soit un prospect rectangulaire de 800m x 400m. Ce terrain est à couvrir par une grille de
prospection à maille 100m x 50m. Le point O, centre du prospect, est l’origine de la grille de
prospection. Le layon de base de direction N00°, passe par le point O et divise le prospect en deux
parties égales dans le sens de la longueur. Echelle 1cm = 100m.
Calculer le nombre d’échantillons dans les cas suivants :
a) le layon de base est échantillonné ;
b) le layon de base n’est pas échantillonné.
En phase tactique, le matériel prélevé est le sol résiduel. Il faut éviter de prélever le matériau
non en place (alluvions, colluvions, éluvions). On prélève entre 200 g et 500 g de matériau dans
l’horizon B (entre 20 et 50 cm). L’échantillon est mis dans un sachet portant son numéro. Au cours
de cette opération, il est nécessaire de procéder au levé topographique à faire figurer à la légende
de la carte. (piste, hydrographie, villages, reliefs….).
Lors de l’établissement des layons (LB par exemple), un obstacle peut subvenir. Il devient nécessaire
de procéder à sa déviation rapide. Cela suppose que l’obstacle est dévié dans sa petite partie en
considérant le point d’impact (endroit où bute le layon) du layon concerné.
Obstacle D
N45° A D N45°
N45-90°
N45+90° B C
N45°
Soit un layon de base de direction N45°, rencontrant un obstacle à 2 000 m. Sa déviation à droite est
plus rapide que vers la gauche. Alors on trace un segment AB de direction N135° jusqu’à atteindre la
fin de l’obstacle, ensuite on enjambe l’obstacle d’un segment BC de direction N45°. A ce stade on
trace un segment CD de même dimension qu’AB vers la gauche de direction N315°. On atteint la
direction originelle N45° et on poursuit la tracée.
Le fonçage des tranchées et des puits constitue les premières techniques de vérification en
subsurface et en profondeur de l’anomalie géochimique mise en évidence pendant l’étude au sol. Il a
pour objet les valeurs élevées des auréoles de dispersion géochimique appelées top d’anomalie.
Le fonçage d’une tranchée vise à intercepter, voir circonscrire l’horizon minéralisé. Il permet
ainsi de vérifier l’extension ou l’étendue de la minéralisation de façon latérale et horizontale.
Les tranchées se présentent toujours sous la section rectangulaire ; elles ont une largeur de 0,75 m,
une hauteur ou profondeur variant de 2,10 m à 4,10 m et une longueur variable.
l = 0,75m
H(p)=2,10 à 4,10m
L variable
TRANCHEE
Le fonçage du puits vise le même objectif que la tranchée, mais à la seule différence que la
vérification de l’anomalie va plus en profondeur. Il permet ainsi de vérifier l’évolution verticale de la
minéralisation dans le profil d’altération.
Les puits peuvent être foncés sous 2 sections de dimensions variables selon la profondeur.
Section rectangulaire pour h = 0,6m , L = 0,8m et l = 0,5m.
Pour 0,6m < h < 3m : L = 1,5 m à 1,8 m ou 0,7 m à 0,8 m.
Pour h > 3m : L = 3,6 m, l = 0,8 m avec un ou deux gradients.
Section circulaire
On use de telles sections lorsque h > 3m. Dans ce cas, on adopte un diamètre d = 0,7 m. Toutefois la
profondeur ne peut excéder la dizaine de mètre.
Diamètre puits
diamètred
h ou profondeur
Dans une tranchée, l’échantillonnage se fait à l’aide d’un marteau de géologue ou d’un burin
par rainurage métrique de façon horizontale. Ainsi, chaque échantillon est prélevé à intervalle régulier
d’un mètre. Il en va de même pour l’échantillonnage dans les puits (prélèvement vertical et horizontal).
VI.4.3. Levé et représentation d’une tranchée
Exercice d’application1 :
Tracez la coupe horizontale d’une tranchée de longueur 10 m, de profondeur 2,10m et de regard NE
(N45°).
La 1ère horizontale au point 0 touche le fond de la tranchée à une longueur de 3,5m ; la 2ème
horizontale commence à la fin de la 1ère et touche aussi le fond de la tranchée à une longueur de
4,5m ; la 3ème horizontale touche la fin de la tranchée à une hauteur de 1,2 m. Echelle 1/100.
Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Hauteur (m) 0 0,5 0,8 0,4 0,24 0,5 1 1,6 x 0,8 1,2
Exercice d’application2 :
Points 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Hauteur
1,3 1,2 1 0,7 0,5 0,3 X 2,3 1,8 1,3 0,8 0,3 2,9 2,5 2,2 y
(m)
Orientez cette coupe, puis donnez la longueur de la 3ème horizontale.
Donnez les valeurs de h aux points 6 et 15, et déterminez l’azimut du layon porteur de la tranchée à
partir de la représentation du NG.
Au cours d’une phase de prospection minière, une équipe réalise sur un layon transverse, le
fonçage d’une tranchée de longueur 10 m, largeur 0.75m, de profondeur 2.10m et d’orientation NW
– SE.
a) Nommer la phase de prospection minière dont il s’agit.
b) Donner l’objectif du fonçage d’une tranchée pendant cette phase.
Outre celles précitées, cette tranchée présente d’autres caractéristiques.
SE
T (L200SW/50SE-150SE)
de zinc, l’ensemble est porté à feu dans lequel on adjoint successivement l’acide chlorhydrique et
l’acide nitrique. Enfin, le mercure y est injecté à froid pour amasser la substance utile.
Ce sont les logiciels dédiés qu’on utilise pour le traitement statistique des données de terrain.
On cite entre Géo soft, STATISTICA, Map Info…etc. Ces logiciels permettent non seulement de
calculer un certain nombre de grandeurs telles, la moyenne géométrique et arithmétique, l’écart type
et d’élaborer des cartes d’anomalie géochimique (carte d’isovaleur ou d’isoteneur, les plages
d’anomalies, les courbes de teneurs en fonction de la profondeur). Au besoin on peut réaliser des
lames minces pour des études métallogéniques au microscope (voir cours de géochimie).
VII.1. Principe
Lutites
Arénites
Rudites
Le niveau minéralisé qui présente un grand intérêt est la zone des graviers.
Les zones d’intérêt sont les zones de courbures des cours d’eau (méandres) surtout les
parties convexes. L’alluvionnement dépend de 3 facteurs essentiels : vitesse d’écoulement (forte),
courbure du méandre (resserrée), pente du lit (faible).
Des puits sont implantés dans ces zones pour extraire les graviers en vue de leur exploitation. Au delà
d’un mètre de profondeur, les graviers ne sont plus intéressants. De plus, les galets et les quartzs sont
les bons indicateurs de graviers.
Zone d’alluvionnement
Zone d’alluvionnement
Cours d’eau zone d’alluvionnement
C’est l’estimation des réserves contenues dans un placer. Les paramètres nécessaires pour
évaluer les volumes des gisements alluvionnaires sont les suivants : épaisseur du gravier, épaisseur
du stérile et la longueur et la largeur de chacun d’eux.
Ces différents paramètres vont nous permettre de calculer le volume du gravier et du stérile. En plus
de ces paramètres, la connaissance de la densité du matériau et de la teneur moyenne de la
substance utile est nécessaire pour déterminer le tonnage ou la quantité de minerai et de la substance
utile dans un gisement.
Vg = Lg x lg x eg Vg = Sg x eg
Vs = Ls x ls x es Vs = Ss x es
n n
Tmg = (S1e1t1 + S2e2t2 + ………… + Snentn) / (S1e1 +S2e2 + ……….+ Snen) = ∑Sieiti / ∑Siei
i=1 i=1
n n
- si la surface est uniforme (S1= S2 = …….=Sn) Tmg ∑eiti / ∑ei
i=1 i=1
n
- si le volume est uniforme (V1 =V2 = ……=Vn) = 1/n ∑ti
i=1
Les réserves probables sont aussi appelées réserves géologiques. Il s’agit ici de déterminer
la quantité de substance utile contenue dans un gisement à partir de calculs. Pour cela, il faut connaître
un certain nombre de paramètres, à savoir la longueur, la largeur et l’épaisseur du gisement
(volume), la teneur de la substance utile contenue dans le gisement et la densité du matériau.
Ainsi le tonnage ou la quantité de minérai s’exprime par la formule suivante : Tm (Qm) = v x d où
Qs = v x d x t m Quantité de substance utile : Qs = Tm x tm
VII.3.1. Principe des zones d’influences d’un trou ou d’une ligne de prospection
La zone d’influence d’un trou de prospection s’étend jusqu’à la mi-distance des trous voisins
ou des lignes voisines situées immédiatement en amont et en aval. Ainsi un échantillon prélevé dans
cette zone d’influence est représentatif d’un gisement pour la surface conventionnelle qui entoure le
point de prélèvement.
Exemple : Zone d’influence de dimension 25 m x 50 m, Maille 100 m x 50 m
Pour déterminer la teneur moyenne à partir d’une zone d’influence, on utlise quatre (4)
méthodes dont :
- la méthode des rectangles ;
- la méthode des trapèzes ;
- la méthode des zones ou méthode trigonométrique ;
- la méthode des courbes d’isoteneurs.
Nous nous limiterons à la méthode des rectangles qui donne des résultats assez voisins de la réalité.
Conformément au principe des zones d’influences, on délimite la zone minéralisée sur la carte et les
parties exploitables du gisement se présenteront finalement sous forme de rectangle comprenant
tous les ouvrages à teneur payant.
Application
P1 P2 P3 P4 P5
1- Déterminer la zone d’influence de chaque trou payant sachant que la teneur limite est
de 8g/m3 et la maille de 100m x 50m.
2- Les résultats des levées des trous de prospection sur chaque layon sont consignés
dans le tableau ci-dessous.
Trous 1 2 3 4 5
E
L S G S G S G S G S G
(m)
L1 0,5 0,2 0,8 0,2 0,5 0,6 0,7 0,3 0,8 0,3
L2 0,8 0,5 0,9 0,1 2 2 1 0,5 2,5 0,7
L3 1 0,5 0,6 0,4 1 0,9 0,8 0,4 0,5 0,6
L4 0,5 0,2 0,8 0,7 0,5 0,4 0,5 1 2 0,7
L5 0,9 1 0,5 0,8 1 0,9 2 0,8 0,6 0,3
Un sondage est un trou ou forage qui permet d’apprécier ou de déterminer l’évolution verticale
de la minéralisation en de très grande profondeur. En effet, la carte de la minéralisation en profondeur
est obtenue à l’aide de prélèvement interne.
Le but du sondage est de recouper de façon verticale la minéralisation en profondeur. Cela suppose
une bonne connaissance des pendages des formations géologiques de la zone d’étude car le pendage
ou plongement du corps minéralisé conduit à l’implantation du sondage en vue de son interception.
EX : les formations birimiennes de la CI ont un pendage subvertical, l’angle d’inclinaison du sondage
est de 45°.
En définitive, le sondage s’exécute principalement à la phase ponctuelle dans le but de reconnaître le
corps minéralisé c’est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante.
Les sondages sont réalisés à l’aide de dispositif appelé sondeuse. En fonction de la nature
(poudreuse, carotte) des échantillons récupérés en surface, on distingue deux principaux types de
sondages :
- le sondage destructif ou sondage percutant ou sondage RC (reverse circulation) où
l’échantillon récupéré est sous une forme broyée (débris) ;
- le sondage carotté ou sondage de diamant ou sondage DD (diamond drilling).
Il est utilisé aussi bien au stade de reconnaissance du corps minéralisé que pour l’étude du
gisement.
Composé d’une sondeuse et d’un compresseur reliés par un tube flexible, le tout monté sur
un camion, la sondeuse est à implanter à l’emplacement du trou à forer. La sondeuse comprend une
tige métallique reliée à une cuve à air comprimé du compresseur. Cette tige se termine par une tête
de forage appelée trépan dont la base est dotée de dents. La nature des dents varie selon la dureté
de la roche à forer.
Les tiges métalliques utilisées sont de différents diamètres et nous pouvons citer les tiges BQ, NQ,
HQ et PQ. Et chaque type de tiges comporte des variantes.
Tube flexible
Tige métallique
Support
Cuve à air
Trépan muni de dents comprimé
Pendant l’exécution du sondage (forage) RC, une pression d’air est injectée dans la tige
métallique qui va ramollir la structure à forer (roche) facilitant son broyage. Les débris sont ensuite
aspirés à l’intérieur de cette tige par la circulation inverse de l’air d’où son nom de reverse circulation.
Echantillons broyés
Roche à forer
Trépan
Dans le sondage RC, la récupération des échantillons broyés au cours d’un sondage RC se
fait dans des sachets d’échantillonnage calicot ou en plastique. Lorsque la quantité est importante, on
procède d’abord par une disposition par ligne comprenant chacune 20 échantillons. Chaque quantité
importante va subir un quartage en trois échantillons. Le premier mis en sachet numéroté et expédier
au laboratoire pour analyse, le second de masse supérieure au premier est aussi ensaché, numéroté
et conservé comme témoin et le troisième de masse 2 fois supérieure aux premiers va subir des
opérations de description et de tamisage. Le refus est examiné à la loupe pour en ressortir des
informations d’ordre géologique, tandis que le passé ou passant est lavé pour examiner le concentré.
La longueur à forer par passe d’échantillonnage est fixée à l’avance par le géologue selon la nature
des terrains traversés. En général, l’échantillonnage s’effectue dans une zone minéralisée à chaque
mètre et à chaque ajout d’une tige métallique dans une zone non minéralisée. A la fin de chaque passe
d’échantillonnage, la machine s’arrête pour permettre la récupération de la totalité de l’échantillon
dans des sachets ou bacs prévus à cet effet. Pour éviter toutes contaminations au niveau d’une passe,
il est nécessaire de nettoyer le trou de l’appareil avant la passe suivante. Sur les sachets sont portées
les informations suivantes :
- le nom du chantier ou du prospect ;
- le numéro de l’échantillon ;
- la côte de début et de fin de la passe.
Dans ce sondage, les échantillons prélevés se présentent sous forme de carotte (forme
cylindrique). Le dispositif d’un tel sondage s’apparente à celui d’un sondage RC à la seule différence
que la cuve à air comprimé est remplacée par un système hydraulique qui permet d’alimenter de façon
permanente le dispositif.
Lors de l’exécution d’un tel sondage, l’eau qui est injectée dans le tube métallique arrive au
contact de la roche qui se refroidit. Cette eau sera en permanence coupée par un mouvement rotatif
du trépan et va faire ressortir les carottes.
Les échantillons récupérés à la surface sont disposés dans des caisses appelés casiers de
rangement ou caisse de rangement. La disposition dans ces caisses se fait dans le coin gauche
supérieur vers la droite en commençant par le haut ou la tête de la carotte. Sur chaque caisse de
rangement, le sens est indiqué par la mention haut et bas (start et end) marqué sur les bordures de la
caisse. Les échantillons sont récupérés par passe (toutes les carottes dans un tube de forage).
Chaque passe dans la caisse est séparée par un bois (taquet) sur lequel on note les informations
suivantes : la longueur de la passe et la profondeur du sondage.
Avant de refermer la caisse, il faut inscrire sur l’une des faces visibles :
- le nom du chantier ou du prospect ;
- le numéro et l’année de sondage ;
- le numéro d’ordre de la caisse ;
- la côte de début et de fin de la passe ; taquet
- la profondeur de prélèvement.
Start -progrès -S1 2010
carotte -0-6m -10m N°1
Après avoir disposé les carottes dans les caisses de rangement, on procède à l’examen
pétrographique de ces carottes pour chaque passe d’échantillonnage ce qui permet d’élaborer une
coupe géologique du sondage appelée log de sondage. On appelle ainsi une représentation verticale
des successions lithologiques des couches en fonction de la profondeur.
---------- 0m
----------
----------
----------
----------
---------- Argile
----------
----------
++++++
++++++ 2m
++++++
++++++
++++++ Granite
++++++
++++++
++++++
++++++
vvvvvvv
vvvvvvv 5m
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv
Schiste
vvvvvvv
vvvvvvv
vvvvvvv 10m
Après l’examen des carottes, on établira une coupure de celles-ci en deux parties égales. Une
moitié est mise en sachet et envoyée au laboratoire pour subir une analyse, l’autre est conservée dans
la caisse comme témoin.
Son rôle est double, car non seulement il surveille l’exécution du sondage en notant toutes les
informations géologiques minières nécessaires pour une bonne corrélation géologique, mais il
récupère les échantillons les plus représentatifs des terrains traversés.
Tout sondage est sous la surveillance du chef sondeur qui doit cependant rendre compte au
prospecteur des problèmes qui se présentent. La nécessité de prise correcte d’échantillons impose
au sondeur des contraintes qu’il appartient au prospecteur de les lui expliquer, voir imposer. Les
informations nécessaires pour l’exécution d’un sondage sont :
- s’assurer que la machine est techniquement adaptée à l’étude (objectif visé) ;
- contrôler l’implantation du sondage ;
- vérifier que le système d’échantillonnage est bien en place avant le début du sondage ;
- faire respecter les passes d’échantillonnages ;
- s’assurer que le trou est parfaitement nettoyé entre deux prises d’échantillons et insister pour
qu’il en soit ainsi.
La récupération des échantillons est fonction du type de sondage exécuté. L’échantillonnage a lieu
dans une zone non minéralisée à chaque ajout d’une tige métallique. Tandis que dans une zone non
minéralisée, il s’effectue chaque mètre. Pour éviter toute contamination, il est nécessaire après
chaque prise d’échantillon de nettoyer l’appareillage et le trou.
SONDEUSES
Photo 2 : Matériel pour la réalisation d’un forage minier (Source BEEMG, 2012)
Photo 4 : Opération de réalisation d’un sondage minier carotté (Source BEEMG, 2012)