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Machine électrique

UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH


ÉCOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUÉES

TRAVAUX DIRIGE :

1ère année Ingénieur Génie Industriel et Génie Mécanique & Système Automatisé
Genie Enérgitique et Systèmes Intéligents

Prof : MOHAMED OUAHI

Sommaire :

TD1 : Réseau alternatif monophasé……….2


TD2 : Réseau triphasé équilibré…………...6
TD3 : Réseau triphasé déséquilibré………12
TD4 : Transformateur…………………….17
TD5 : Machine A Courant continu…….…25
TD6 : Machine Synchrone Triphasée….....33
TD7 : Machine Asynchrone Triphasée…...42

Prof : M. OUAHI
Machine électrique

TD 1

Réseau alternatif monophasé

Exercice 1 :

On applique entre les bornes A et B d'un circuit électrique une tension alternative sinusoïdale
de fréquence 50 Hz et de valeur efficace 220 V.
1) On dispose en série entre les bornes A et B une bobine de résistance R=10 et
d’inductance L= 0,1H20.
Déterminer :
a) L’impédance complexe.
b) L'intensité efficace du courant.
c) Les puissances active et réactive consommés.

2) On ajoute entre les bornes A et B, en série avec la une bobine précédente, une
capacité C= 200 F. Calculer la nouvelle valeur de l’impédance complexe,
l'intensité efficace du courant, les puissances active et réactive consommés.
3) Calculer la d.d.p. entre la borne de la bobine et la borne du condensateur.

Exercice 2 :

On veut étudier une installation électrique, qui alimenté sous une tension sinusoïdale de
valeur efficace 230 V/50 Hz. Cette installation monophasée comporte :
 Dix lampes de puissance 75 W chacune ;
 Un four résistif de de puissance 1,875 kW ;
 Trois moteurs électriques identiques absorbant chacun une puissance de 1,5 kW
avec un facteur de puissance de 0,80.
1) Proposer un schéma pour cette installation.
2) Quelles sont les puissances active et réactive consommées par l’installation.
3) Calculer son facteur de puissance.
4) Quelle est l’intensité efficace du courant dans le câble de ligne ?
On ajoute un condensateur en parallèle avec l’installation.
5) Quel doit être la capacité du condensateur pour relever le facteur de puissance à 0,93

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6) Calculer la puissance apparente et le courant de ligne.

Exercice 3 :

Un atelier dans une usine est constitué de trois ensembles de machines monophasés,
constituant les charges 1, 2 et 3, mises en parallèle sur la même tension sinusoïdale à V=230
V- 50 Hz. Les mesures faites sur chacune de ces charges est donné par le tableau suivant.
 Charges 1 de puissance P1=20 KW et Q1= 15 KVAR;
 Charges 2 de puissance S2=45 KVA et de facteur de puissance cosϕ2=0.6 ;
 Charges 3 de puissance S3=10 KVA et Q3= -5 KVAR.
1) Calculer pour chaque charge l’ensemble des grandeurs électriques la caractérisant : courant
absorber, puissances actives, réactives et apparente, facteur de puissance.
2) Calculer la valeur de la puissance active totale P et de la puissance réactive totale Q
consommées par la charge totale. Déduire la puissance apparente totale S, le facteur de
puissance global ainsi que le courant total absorbé I.
3) On désire améliorer le relever le facteur de puissance à la valeur cosϕ=0.9 AR, en plaçant
un condensateur C’ en parallèle sur l’installation. Calculer la valeur de C’.
4) Calculer la valeur C’’ d’un condensateur permettant d’obtenir un facteur de puissance à
cosϕ =0, 9 AV
5) Conclure pour choix du condensateur en pratique.

Correction (Exercice 1)

1) bobine

a) L’impédance complexe
Z== (R² + (Lw)²)1/2 =33 
Le déphasage ϕ= artan(Lw/R) =72,34°

b) L'intensité efficace du courant


U=Z I I=U/Z =6,67 A
c) Les puissances active et réactive consommés

P=UIcosϕ = R I² = 445 W
Q=UIsinϕ = Lw I² = 1,4 KVAR

2) La nouvelle valeur de l’impédance complexe, l'intensité efficace du courant, les


puissances active et réactive consommés.
Z’== (R² + (Lw-1/Cw)²)1/2 =18,45 
Le déphasage ϕ’= artan((Lw-1/Cw)/R) =57,17°

U=Z’ I’ I’=U/Z’ =11,92 A

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P’=UIcosϕ’ = R I’² = 1,4 KW
Q’=UIsinϕ’ = (Lw-1/Cw) I’² = 2,2 KVAR

3) La d.d.p. entre la borne de la bobine et la borne du condensateur


UB =Z I = 393,4 V et UC =Z’ I’= 189,7 V

Correction (Exercice 2)

1) Ces différents appareils fonctionnent simultanément.

2) Les puissances active et réactive consommées par l’installation

La puissance active consommée par les lampes est

PL= 10×75 = 750 W

La puissance réactive consommée par un moteur

Ona le facteur de puissance est cosϕ = 0,80 d’où tan ϕ = 0,75

Qm = PL tanϕ = 1500×0,75 = 1125 VAR.

Les puissances active et réactive consommées par l’installation

P = PL + Pr + PL =750 + 1875 + 3×1500 = 7,125 kW

Q = QL + Qr+ Qm =0 + 0 + 3×1125 = 3,375 kVAR

3) Le facteur de puissance

Puissance apparente de l’installation : S = (7,125² + 3,375²)1/2 = 7,884 kVA

Facteur de puissance : cosϕ = 7,125/7,884 = 0,904

4) Intensité efficace du courant dans le câble de ligne

I = S/U = 7884/230 = 34,3 A

5) La capacité du condensateur

Un condensateur ne consomme pas de puissance active donc l’installation consomme toujours

P’= P = 7,125 kW.


Facteur de puissance est cos ϕ’ = 0,93
4

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d’où tanϕ’ = 0,4  Q’ = P’tanϕ’ = 7,125×0,4 = 2,85 KVAR

Le condensateur consomme la puissance Q


QC = -CwU²= Q’ – Q = 2850 – 3375 = - 525 VAR d’où C = 32 µF

6) La puissance apparente et le courant de ligne

S’ = (P’² + Q’²)1/2 = (7,125² + 2,85²)1/2 = 7,674 kVA


I’ = S’/U = 7674/230 = 33,4 A

N.B. : Le condensateur permet à l’installation, de consommer moins de puissance réactive


pour une même puissance active.

Correction (Exercice 3)

1) Le courant absorber, les puissances actives, réactives et apparentes, le facteur de puissance


pour chaque charge l’ensemble est résumé par le tableau suivant :

2) Les puissance P, Q et S ainsi que le courant total absorbé I.


P= P1 + P2 +P3 = 55,66 W
Q=Q1 + Q2 +Q3 = 46 KVAR
S2 = (P² + Q²) S= 72,2 KVA
Kp=P/S = 0,77
I=S/V = 314 A
4) La valeur de C’.
On a Q’ = P tanϕ’ = Q + QC’ avec Q= P tanϕ

Le condensateur consomme la puissance Q


QC’ = -C’wU²= Q’ – Q d’où C’ = 1,2mF.

5)La valeur de C’’


QC’ = -C’’wU²= P tanϕ’’ - Q d’où C’’ = 4,2mF.
7) On choisit en pratique le condensateur de valeur la plus faible par économie et afin
d’éviter un surdimensionnement inutile.
5

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TD 2

Réseau triphasé équilibré

Exercice 1 :

On Considère d’un système triphasé équilibré de tension de phase (v1, v2, v3), de sens direct et
sinusoïdale, relatifs aux tensions composées (u12, u23, u31), de valeurs efficaces 220/380 V et
de fréquence 50 Hz.
Ce réseau alimente un récepteur, inductif triphasé équilibré, monté en étoile, d’impédance
complexe (Z est le module de l’impédance ;  est son argument).

I) On mesure la puissance par la méthode des deux wattmètres notés respectivement P1


et P2.
(v1) A1 i1 Z
1 P1

u12
(v2) A2 i2 Z
2 P2

(v3) A3 i3 Z
3
1) Donner la représentation vectorielle des grandeurs ci-dessous :(v1, v2, v3), (u12, u23,
u31) et (i1, i2, i3).
   
2) Etablir que P1  U  I  cos     et P2  U  I  cos    
 6  6
3) En déduire les expressions de la puissance active P et de la puissance réactive Q en
fonction de P1 et P2.
4) Sachant que la mesure des deux puissances est : P1 = 1041 W P2 = 279 W.
Calculer le facteur de puissance cos, le courant de ligne I et le module de
l’impédance Z.

II) On désire ramener le facteur de puissance à 1. Pour cela, on dispose trois


condensateurs identiques, montés en triangle aux bornes du récepteur, comme le
montre la figure suivante.
5) Déterminer la capacité C d’un condensateur.
6) Calculer valeur efficace I’ du courant en ligne.
7) Donner les valeurs des indications P’1 et P’2 des deux wattmètres.

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i'1 A1 Z
1 P'1
C
u12
i'2 A2 Z
2 P'2
C C
i'3 A3 Z
3

Exercice 2 :

I) Sur une distribution triphasé équilibré 220/380 V – 50 Hz avec fil neutre, on branche en
dérivation entre phase et neutre, trois groupes de 16 lampes à incandescence de 100 W
chacune.

1) Proposer un schéma pour cette installation.


2) Calculer le courant absorbé.

II) En remplaçant dans l’installation précédente les lampes par :

 150 lampes de 100 W montées entre phases et neutre de façon à équilibrer les trois
ponts;
 Un moteur produisant à 1450 tours par minute un couple utile de 98 N.m avec un
rendement de 0,9 et un cos  égal à 0,85;
 Une batterie de neuf condensateurs associés par trois en parallèle, puis montés en
triangle. Capacité unitaire : 20 F.
 Un four monté en triangle, ayant chacune pour résistance R = 5  et pour
inductance L = 0,01H.

1) Proposer un schéma pour cette installation.


2) Déterminer les puissances actives et réactives consommées dans les lampes, le
moteur, les condensateurs et le four.
3) Calculer le courant de ligne et le facteur de puissance de l'installation.
4) On souhaite remonter le cos à une valeur de 0,98 en branchant une batterie de
condensateurs entre fils de phase. Si les condensateurs sont montés en triangle, quelle
doit être leur valeur ? Même question dans le cas d’un montage étoile ? Quelle est la
valeur de l’intensité absorbée sur les lignes désormais ?

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Exercice 3 :

Pour alimenter une installation électrique on dispose d’un réseau triphasé 220/380V, 50Hz. Le
réseau est utilisé pour alimenter une installation électrique comprenant :
 60 lampes de 500W chacune (cos=1), réparties de façon à équilibrer les trois
phases
 un groupe moteur aux bornes duquel la méthode des deux wattmètres a donné les
indications suivantes : P1 = 60kW P2 = 200kW
 un four thermique absorbant une puissance 1500W

1) Déterminer les puissances active, réactive et apparente absorbées par le groupe moteur.
2) Quels sont l’intensité du courant et le facteur de puissance à l’entrée de la dérivation du
groupe moteur.
3) Calculer l’intensité du courant et le facteur de puissance en tête de réseau.

On dispose de trois condensateurs ayant chacun une capacité de C=150 µF. Afin de diminuer
le courant sur le réseau et d’augmenter le facteur de puissance on les connecte en triangle.

4) Justifier le choix de la connexion.


5) Calculer la puissance réactive fournie par cette batterie de condensateurs.
6) En déduire les nouvelles valeurs de courant et de facteur de puissance en tête de réseau.
7) La mesure des puissances en tête de réseau étant faite par la méthode des deux wattmètres,
quelles sont les indications des wattmètres dans ce cas.

Correction (Exercice 1)

I) Pour les questions 1, 2 et 3 voir le cours.

4) Le facteur de puissance cos, le courant de ligne I et le module de l’impédance Z.


On a P =P1 + P2 ; Q   P1  P2  3  P = 1320 W ; Q = 1320 VAR
Et ona tan= Q/P  =45°  cos  = 0,70

Le courant de ligne I
On a S = (P² + Q²)1/2 =3VI  I=S/3V = 4,90 A

Le module de l’impédance

On a V=Z   Z = V/I = 25,9.

II)
5) La capacité C d’un condensateur

On a Q’ = P tanϕ’ = Q + QC avec Q= P tanϕ (avec tanϕ’=0 puisque cos  = 1 Q’=0 )

Le condensateur consomme la puissance

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QC = -3CwU²= – Q d’où C=Q/3wU2  C = 28,9 µF

6) La valeur efficace I’ du courant en ligne


On a S= 3 V’ = P  ’ = P/3V= 3,46 A

7) Les valeurs des indications P’1 et P’2 des deux wattmètres.

   
On a P1  U  I  cos     et P2  U  I  cos     avec  = 0 d’ou P’1 = 660 W ; P’2 =
 6  6
660

Correction (Exercice 2)

I) 1) le schéma de l’installation
I1
I2
I3
Ineutre

III) Le courant absorbé


Première méthode :
Chaque groupe de lampes connecté entre une phase et le neutre est un récepteur monophasé
absorbant une puissance de 1600 W (16 fois 100 W) et cos =1.

P P P 1600
P=UIcos  I= I=    7,3A
Ucos Ucos U 380 3

Deuxième méthode :
On considère les 3 groupements de lampes comme les 3 dipôles d'un récepteur triphasé
absorbant une puissance de 3×1600=4800 W
P 4800 3 1600 1600
I=     7,3 A
P= 3UIcos 3U 3  380 3  3  220 220
II) 1) le schéma de l’installation

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2) les puissances actives et réactives consommées dans les lampes, le moteur, les
condensateurs et le four.
P(W) Q(vars) S(VA)
lampes :15000
moteurs : 16600 16600xtg  = 16600x0,62 =
10292
condensateur : 0 3CU2 = 3x60x314x1202x10-
6
= - 815
four : 3x5x20,32 = 6180 3lI = 3x3,14x20,42 = 3880
2

total : 37780 10292 - 815 + 3880 = 13377 37780 2  13377 2  40078

S 40190
3) Courant résultant : I    193 A
3 U 3  120

P 37780
Facteur de puissance : cos     0,94 .
S 40190
4)Après relèvement du facteur de puissance :

P(W) Q(vars)
avant : 37780 13377
après : 37780 37780xtg(arccos0,98) =
7671,6
Q = - 5705,4

Q 5705,4
En étoile : Q  5705,4  CY   1, 26 mF
3 U 3 3  314 1202 3
2

5705,4
En triangle C   420  F .
3  314 1202

Correction (Exercice 3)

1) Puissances moteurs : Pm = P1 + P2 = 260kW


Qm  3  P1  P2   242, 48 kvars
Sm  Pm2  Qm2  355,5 kvars

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2) courant-facteur de puissance :
S P
I m  m  540 A cos m  m  0, 73
3U Sm
3) Courant et facteur de puissance totaux :
Pt = Pm+ Pl + Pf = 291,5kW Qt = Qm = 242,48kVAR

St  Pt 2  Qt2  372 kVA


St Pt
It   576 A cos t   0, 768
3U Qt

4) Justification :
Puissance réactive 3 fois plus importante en triangle qu’en étoile :

5) Puissance réactive : Qc=-3CwU2=20,414KVAR

6) Courant et facteur de puissance :

Pt = Pm+ Pl + Pf = 291,5kW Qt = Qm - Qc= 222,06kvars

St  Pt 2  Qt2  366 kVA


S P
I t  t  557, 6 A cos t  t  0, 795
3U St

6) Méthode des deux wattmètres :

P1= 209,85kW P2 = 81,65kW.

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TD 3

Réseau triphasé déséquilibré


Exercice 1 :

Le système d’alimentation est triphasé équilibré direct de tension efficace V=230 V alimente le
montage étoile d’impédances :

Za  R 
Zb  R 1  j 3  
Zc  R 1  j 3 
avec R= 230 

1) Calculer les valeurs efficaces des courants de lignes.


2) Calculer la puissance active fournie par chaque phase et la puissance totale absorbée
par la charge.
3) la puissance réactive fournie par chaque phase et la puissance réactive totale absorbée
par la charge.

Exercice 2 :

L'installation est alimentée par un réseau triphasé équilibré de valeur efficace 200 V (entre
phases) avec neutre. Entre les fils de phase 1, 2, 3 et le neutre se trouvent respectivement
branchées à un certain moment :
 30 lampes à incandescence de 100 W ;
 20 lampes à incandescence de 100 W ;
 10 lampes à incandescence de 100 W.
1) Calculer les courants dans les fils de phase.
2) Déterminer par le représentation vectorielle le courant du fil neutre.
3) A ce moment se produit, à l'entrée de l'immeuble, une rupture du fil neutre. Calculer
les impédances présentes sur chaque fils de phase.

Exercice 3 :

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I) Une résistance de chauffage permettant d'obtenir une


puissance P = 104 kW est branchée entre les phases R et S
(figure 1), d'un réseau triphasé 230/400 V, 50 Hz. R iR1 jRS

uRS R
1) Calculer le déphasage  du courant jRS dans la résistance R par S iS1
rapport à la tension uRS.
2) Calculer les intensités efficaces iR1, iS1, iT1. T iT1
3) Donner le diagramme de Fresnel des tensions de phases et figure 1
composées. Puis placer les courants iR1, iS1, iT1 sur ce. On notera
R1 la phase de iR1 et S1 celle de iS1.

II) On utilise le circuit d'équilibrage de la figure 2 : une


inductance L entre les phases R et T et une
capacité C entre les phases S et T. Dans les
questions 1 et 2 seuls ces éléments sont branchés
sur le réseau. Les valeurs de C et de L sont
choisies de manière à ce que les puissances
réactives mises en jeu dans ces deux dipôles
soient égales entre elles en valeur absolue Q = 60 R iR2
kVAR.
S iS2
1) Déterminer les valeurs de C et de L. C L
2) Calculer l'intensité du courant iS2 et son déphasage T iT2
S2 par rapport à uST. Calculer l'intensité efficace du figure 2
courant iR2 et son déphasage par rapport à uRT, puis sa
phase R2 par rapport à uTR.
3) Placer ces courants sur un diagramme de Fresnel.
4) En déduire l'intensité du courant iT2 et sa phase par
rapport à uRS.
5) Calculer les composantes de Fortescue des 3 courants

6) On ajoute ce circuit de compensation à la résistance


de la première question. Déterminer les intensités R iR3
efficaces et les phases des trois courants de ligne iR3, R
iS3, iT3. Placer ces courants un diagramme de Fresnel. S iS3
7) Donner une conclusion pour le système obtenu. C L
8) Calculer la puissance active P et la puissance réactive T iT3
Q fournies par le réseau R, S, T. figure 3

Correction (Exercice 1)

1) Calculer les valeurs efficaces des courants de lignes


V V V
Ia  ; Ia   ; Ia   ; Ia= 1 A : Ib = Ic = 0,5 A
R 2R 2R

2) Les puissances actives fournies par chaque phase et la puissance totale absorbée par la
charge.
Pa =230 W ; Pb = Pc = 57.5 W ; PT=345 W

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3) Les puissances réactives fournies par chaque phase et la puissance réactive totale
absorbée par la charge.

Qa = 0 VAR ; Qb = 100 VA; Qc = -100 VAR ; QT = 0 VAR.

Correction (Exercice 2)

1) Les courants dans les fils de phase

P1 3000 P2 2000
I1    25.98 A I 2    17.32 A
V cos  200 1 V cos  200 1
3 ; 3 ;
P3 1000
I3    8.66A
V cos  200 1
3

2) Le courant du fil neutre


I3

I1

In

I2 I3 I2

3) Les impédances présentes sur chaque ligne

A partir des puissances actives, on a


2 2 2
 200   200   200 
2   2   2  

3

3

V V V 3
Z1   4.44 Z 2   6.66 Z 3   13.33
P1 3000 ; P 2 2000 ; P 3 1000 ;

Correction (Exercice 3)

I)
1) Le déphasage est  = 0 (déphasage entre tension et courant dans une résistance)
P 104 103
2) Les intensités efficaces J RS    260 A donc I R1  I S1  260 A et
U RS 400
IT 1  0 A
3) diagramme de Fresnel

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U TR
VTN

I S1 I R1
U RS

VSN
VRN

U ST
II)

1) Les valeurs de C et de L
2
U
 60 kVar et CU 2  60 kVar donc L  2, 67  et C  0,375 Siemens
L

2) La valeur efficace du courant et le déphasage

 
S 2 I S 2 ,U ST   2 et I S 2  CU  150 A

  
R 2 I R 2 ,U RT    2 donc  R 2 I R 2 ,UTR    2 et I R 2  U RT
L
 150 A

3) Diagramme de Fresnel 4) La valeur efficace du courant et le


déphasage
U TR
VTN

IT 2   I S 2  I R 2 
U TR
VTN

I S 2
IT 2
U RS I R2
U RS
IR2 IS 2
VSN
VRN
VSN
VRN

U ST
U ST
IT 2  260 et  IT 2  

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5)
 I R 3  I R1  I R 2

 I S 3  I S1  I S 2

 IT 3  IT 1  IT 2

U TR
VTN

IT 3

I S1 I R1 U RS
IS 2 IR2
IS3 I R3
VSN
VRN

U ST

6) Le système est alors équilibré


7) Les courants sont en phase avec les tensions simples donc
Q=0
P  3  400 150 1  104 kW .

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TD 4

Transformateur

Exercice 1 :
On considère un transformateur monophasé qui porte les indications suivantes sur sa plaque
signalétique :
Sn = 2 200 VA, rendement 95 %, Primaire V1n = 220 V, Secondaire V2n = 127 V.

1) Calculer le courant primaire nominal I1n


2) Calculer le courant secondaire nominal I2n
3) Calculer la somme des pertes fer et cuivre dans le transformateur tel que le facteur de
puissance est cos  = 0,8.

Exercice 2 :

La ligne d’un train exploité en traction électrique 25 kV, 50 Hz, pour permettre la circulation
sur les lignes.

Etude du transformateur d’alimentation A1 i1


a1
Le schéma de principe est représenté ci-contre.
- Le primaire A1B1 est alimenté par la haute tension et le u2
secondaire est constitué de 3 enroulements identiques (a1 b1
,a2 b2, a3 b3). b1
Les essais ont donné les résultats suivants : a2
 A vide : U1N = 25 kV ; f = 50 Hz ; Ua1b1 = Ua2b2 = Ua3b3 = 1410
V. u1
 En court-circuit : Les trois secondaires sont court-circuités I2CC b2
= 910 A, la tension d'alimentation est égale à 11,34 % de U 1N, la a3
puissance consommée est PCC = 86,5 kW.
 Le nombre de spires primaires est de 852. B1 b3
1) Calculer le nombre de spires d'un secondaire.
2) Calculer la section du noyau magnétique permettant d'obtenir un champ
magnétique maximal de 1,56 T.
3) On considère le réseau 25 kV, 50 Hz.
a) Exprimer les pertes cuivre totales du transformateur en fonction de R1
résistance de l'enroulement primaire, I1 intensité efficace du courant primaire, r2
résistance d'un enroulement secondaire et I2 intensité efficace du courant secondaire ;
on suppose ici les charges des 3 secondaires identiques.
b) En négligeant le courant appelé à vide par le transformateur, donner la relation
entre I1 et I2.
c) Déduire les pertes cuivre.

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d) Déduire de l'essai en court-circuit la valeur de la résistance totale ramenée au
secondaire.
4) Déduire de l'essai en court-circuit la valeur de réactance totale ramenée au
secondaire.
5) Pour un courant secondaire d'intensité I 2 = 1060 A dans chaque secondaire,
calculer la tension de sortie U2 pour :
a) cos  = 1.
b) cos  = 0,5, fonctionnement inductif.

Exercice 3 :
Soit un transformateur monophasé 10000 V/220V; 50Hz. Le circuit magnétique est tel que:
- longueur de ligne de champ moyenne : 2,2m
- section: 0,018 m2
- Au fonctionnement nominal, B max =1,6 T et Hmax correspondant 250 A/m.
- Les différents joints magnétiques sont pris en considération par l’équivalent
d’une f.m.m. de 41 Ampères.Tours.
L'enroulement primaire a une résistance R1 = 2,7  et réactance de fuite X1=1. = 6,22

Essai à vide:
U10= 10000 V P10 =1200 W V20 = 224 V
Essai en court-circuit:
V1CC= 600 V I2cc = 500 A P1cc = 720 W

A)
1) Déterminer les nombres de spires N1 et N2 des enroulements primaire et secondaire.
2) a) Déterminer la composante active I10a du courant sinusoïdal I10s équivalent au courant
à vide
b) Déterminer la composante réactive I10m du courant sinusoïdal I10s équivalent au
courant à vide.
Pour la suite du problème, on pendra I 10a = 0.12 A et I10m = 0.275 A.
c) En déduire la valeur efficace du courant I10s ainsi que le facteur de puissance à vide.
3) Déterminer la résistance R0 et la réactance L0  de l'impédance équivalente au
transformateur fonctionnant à vide.
4) Déterminer la résistance RS et la réactance XS de fuite de l’enroulement secondaire en se
plaçant dans l’hypothèse de Kapp.
5) Toujours dans cette hypothèse, donner les éléments du schéma équivalent ramené au
primaire de ce transformateur.
6) Utiliser ce schéma pour calculer la tension U2 au secondaire, lorsque sous tension
primaire U1= 10000 V, il débite un courant I2= 500 A dans une charge purement
résistive.
7) Calculer le rendement.

B) Avec trois transformateurs monophasés identiques, de même rapport de transformation que


celui du transformateur étudié en A), et supposés parfaits, on réalise un transformateur
triphasé Dy, alimenté par une distribution triphasé 10000 V, 50 Hz.
On alimente un four triphasé monté en triangle de puissance nominale 336kW.
1) Déterminer pour cette puissance, les valeurs efficaces des courants dans les résistances
du four, dans les enroulements secondaires et dans les fils d’alimentation du
transformateur.
2) Même question si on suppose qu'une des résistances du four est accidentellement
supprimée.

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Exercice 4 :
Les caractéristiques du transformateur triphasé servant à l'alimentation d’une usine sont :
- puissance apparente secondaire nominale S2n =250 kVA
- tension composée primaire nominale U1n = 20 kV à la fréquence f = 50
Hz
- tension composée secondaire nominale U2n = 400 V
- couplage: Dyn
Des essais ont été réalisés :
- essai à vide, sous la tension U10=U1n
Puissance absorbée au primaire P10 = 0,65 kW
Tension composée secondaire : U20 = 410 V
- essai en court-circuit, sous la tension U 1cc =4% de U1n
Puissance absorbée au primaire: P1cc = 3,25 kW
Intensité du courant de ligne secondaire : I2cc = I2n

1) Déterminer la valeur efficace nominale I2n de l'intensité du courant de ligne secondaire.


2) Déterminer le rapport de transformation.
3) On souhaite déterminer le schéma équivalent par phase ramené au secondaire,
conformément à la figure ci-dessous :
a) A l'aide de l'essai en court-circuit réalisé sous tension primaire réduite, déterminer Zs.
b) Que représente la puissance P1cc absorbée dans l'essai en court-circuit.
c) En déduire Rs puis Xs.

4) On prendra Rs = 8,3 m et Xs = 25 m. On imagine pour l'instant un fonctionnement du


transformateur, alimenté sous sa tension primaire nominale, qui débite une intensité I 2 = I2n en
alimentant directement une charge triphasée équilibrée de nature inductive, caractérisée par
un facteur de puissance de 0,80.
a) Quelle est la tension disponible entre phases aux bornes de la charge.
b) Quel est alors le rendement du transformateur.

Correction (Exercice 1)

1) Le courant primaire nominal I1n


Sn 2200
Sn  V1n I1n  V2 n I 2 n donc I1n    I1n  10 A
V1n 220

2) Le courant primaire nominal I2n


S 2200
I 2n  n   I 2 n  17,3A
V2 n 127

3) La puissance des pertes


Putile  Pch arg e  V2 n  I 2 n  cos   127 17,3  0,8  Putile  1760 W
Par ailleurs le rendement s’écrit :

Putile 1  1  0,95
  Ppertes  Putile  1760    92,6 W .
Putile  Ppertes  0,95

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Correction (Exercice 2)

U ab 1410
1) Nombre de spires du secondaire n2  n 1  852   48 donc chaque
U1 N 25000
secondaire comporte n2 = 48 spires.

2) Section du noyau magnétique


U 25000
U  4.44  N  f  S  Bˆ  S    0, 0847
ˆ
4.44  N  f  B 4.44  852  50 1,56
Donc la section est de S = 847 cm².

3)
a) Pertes cuivre totales du transformateur : PJT  R1 I12  3R2 I 22
I1 n
b) Relation entre I1 et I2 : 3 2
I2 n1
2
 n 
c) Pertes cuivre PJT  R I  3R I  R1  3 2 I 2   3R2 I 22
1 1
2 2
2 2
 n1 
Et l’on factorise par 3I2 donc avec
2

 
2
 n2  2 n 
PJT  3 R1   I 2  3R2 I 22  3I 22  3R1  2   R2 
2

 n1    n1  
RS
2
n 
Donc RS  R2  3  R1   2 
 n1 
d) Résistance totale ramenée au secondaire rt2.
P 86,5 10 3
RS  1CC2   34,8 m donc RS =34,8 m.
3I 2 3  9102
.
4) Réactance totale ramenée au secondaire
mU1CC 0,1134 1410
Zs    0,175 et
I 2CC 910
X s  Zs2  Rs2  0,1752  0,03482  171,5 m
Donc XS =172 m.

5) Tension U2
a) U 2  RS I 2 cos   X S I 2 sin   36.8 donc U2 = 1373 V pour cos  = 1 ;
b) U 2  RS I 2 cos   X S I 2 sin   176.34 U2 = 1234 V pour cos  = 0,5
(inductif).

Correction (Exercice 3)

A)
1) Nombres de spires N1 et N2 des enroulements primaire et secondaire :

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On a U  4.44 NfSBˆ 
U1 10000
 N1    1564 spires donc N1  1564 spires
4.44 fSBˆ 4.44  50  0, 018  1, 6
U2 220
 N2    35 spires donc N2  35 spires
4.44 fSBˆ 4.44  50  0, 018 1, 6
N 35
Donc m  2   0, 0224
N1 1564
2)
f1 r2 f2
I1 r1 mI2 I2 N1 spires
r1 résistances
N1 spires
r1 résistances
f1 fuites

I10s
f1 fuites

I10a I10m
U’2 U2
U1 R0 L0 U1

N1 N2

a) Composante active I10a


P10 1200
P10 = U1I10a donc I10 a    0,12 A donc I10 a  0,12 A .
U1 10000

b) Composante active I10m


 H  NI donc
H max 250
Comme H   et les joints magnétiques sont des pertes de flux et
2 2
sont donc comptés négativement.
250
 2.2  41
250 2
Donc  2.2  N1 I10 m  41 donc I10 m   0.275 A donc
2 1564
I10m  0, 275 A .

c) Courant efficace :
I10 s  I102 a  I102 m  0.122  0.2752  0.293 A donc I10 s  0, 293 A

Facteur de puissance :
I
cos   10 a  0.41
I10 s

3) Résistance R0 et la réactance L0  :
P U U
R0  210  10  83.3 k  et L0  10  36.3 k  .
I10 a I10 a I10 m

4) Résistance RS et la réactance XS :
P 720
RS  12CC   2,88 m
I 2 cc 5002
mU1CC 0.0224  600
ZS    26,8 m
I 2 cc 500

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donc X s  Z s2  Rs2  26.82  2.82  26,6 m .

5) Les éléments du schéma équivalent ramené au primaire du transformateur :


RS 2,8 103 X S 26,8 103
Rp  2   5,58  et X p  2   53, 4  .
m 0.02242 m 0.02242

6) Tension U2
U 2  U 20  U 2  RS I 2 cos 2  X S I 2 sin 2
1 0
0

donc U 2  U 20  RS I 2  mU1  RS I 2  0.0224 10000  2,88 103  500  222,56V .


1,44

7) Rendement :
P2 U2 I2 222,56  500
    0,983
P2  Pfer  Pj U1 2
222,56  500  1200  720
U2 I2   RS I 2
2

R0
P2 U2 I2 222,56  500
    0,983 .
P2  Pfer  Pj U12
222,56  500  1200  720
U2 I2   RS I 2
2

R0
B)
V2 N 2
1) Sachant que  alors le rapport de transformation d’un transfo Dy est
V1 N1
U2 3V2 N N
  3 2 Donc U 2  3 2 U1  387, 61 V
U1 V1 N1 N1
Comme la puissance du four PF  3 U 2  J F
PF PF 336 103
Donc J F     289 A
3  U 2 3  3 N 2  U 3  387.61
1
N1
Et I 2  3  J F  500 A
U2 N I N
Donc comme  3 2  1 alors I1  3 2 I 2  19.38 A
U1 N1 I 2 N1
2)
I1 Jp I21
N1 N2
U1 =10 000 V U2
I22 Jf23

I23 Jf31

V1 V2
Transfo Dy Four

On suppose que la résistance entre les lignes 1 et 2 est enlevée


Jf23 = Jf31 = 289 A ; Jf12 =0
I21 = 289 A ; I22 = 289 A et I23 = 500 A (somme vectorielle des 2 courants précédents)
N
Donc comme le rapport entre primaire et secondaire est J p1  2 I 2
N1
Jp1 = 6,46 A ; Jp2 = 6,46 A ; et Jp3 = 11,18 A

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Donc par construction vectorielle I11 = 17A ; I12=6,46 A ; I13= 17 A.

Correction (Exercice 4)

1) Courant nominal :
La puissance apparente secondaire nominale S n est reliée à I2n par la relation :
Sn  3U 2n I 2n . On obtient alors pour le courant nominal secondaire :
Sn 250000
I 2n    360
3U 2 n 3  400
donc I2n= 360 A.

2) Rapport de transformation :
410
A partir de l'essai à vide, on détermine m : m   0, 02 donc m = 0,02.
20000
3) Lors de l'essai en court circuit, la tension primaire étant réduite, on peut négliger les
pertes fer et le courant magnétisant. Toute la puissance absorbée sera donc dissipée dans les
trois résistances RS. Le schéma équivalent monophasé (étoile donc il faudra prendre la
tension simple) devient :

a. On peut alors écrire mV1CC  E2CC   RS  jX S  I2CC  ZS I2CC soit en valeurs efficaces
mV1CC
: mV1CC  Z S I 2CC . L'impédance Zs vaut donc : Z S  soit
I 2CC
0, 02  0, 04  20000
ZS   0, 0256 donc ZS = 25,6 m
3  360
b. P1CC est la puissance absorbée dans les trois résistances RS donc : P1CC  3RS I 22CC
P
c. On en déduit RS : RS  1CC et X S  Z S2  RS2 .
3I 22CC
3250
RS   0, 0083  soit RS = 8,3 m
3  3602
X S  0,02562  0,00832  0,024  soit XS = 24 m.

4) a) Tension U2 :
On va utiliser l'expression approchée de la chute de tension en charge :
U 2  U 20  U 2  3  RS I 2 n cos 2  X S I 2 n sin 2  où  2 est le déphasage entre la
tension simple aux bornes de la charge et le courant i2, cos 2 vaut ici 0,8.
La tension disponible entre phases est alors :
U 2  U 20  3  RS I 2 n cos 2  X S I 2 n sin 2 

 
U 2  410  3 8,3 103  360  0,8  25 103  360  1  0,82  396 V

Donc U2 = 396 V.

b) Rendement :
Faisons le bilan des pertes. On est sous courant nominal secondaire donc les pertes
Joule dans les enroulements sont les mêmes que celles de l'essai en court circuit (c'est
l'intérêt de faire cet essai sous courant nominal secondaire) soit P1CC. On est de plus
sous tension nominale primaire donc les pertes fer sont les mêmes que lors de l'essai à

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vide soit P10.
La puissance dissipée dans la charge vaut 3U2n I 2n cos 2 .
L'expression du rendement est donc ici :
3U 2 n I 2 n cos 2 3  396  360  0,8
   98% .
3U 2 n I 2 n cos 2  P1CC  P10 3  396  360  0,8  3250  650

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TD 5

Machine A Courant continu


Exercice 1 :

La plaque signalétique d’un moteur à excitation indépendante porte les indications suivantes :
U = 240 V I = 35 A P = 7 kW n = 800 tr/min

Calculer (à la charge nominale) :


1) Le rendement du moteur sachant que les pertes Joule inducteur sont de 150 w.
2) Les pertes Joule induit sachant que l’induit a une résistance de 0,5 .
3) La puissance électromagnétique et les pertes.
4) Le couple électromagnétique, le couple utile et le couple des pertes « constantes ».

Exercice 2 :

Un système de levage par palans utilise un moteur de type « courant continu ». On lit sur sa
plaque signalétique les grandeurs nominales suivantes :

INDUIT : U=24 V, I= 50 A, n = 500tr.min-1.


INDUCTEUR: U=24V, Iexe=2A. L'excitation indépendante assure un flux constant.

1) Donner le schéma équivalent de l'induit du moteur en précisant l'orientation du courant


.et des tensions. Calculer la f.é.m. du moteur en régime nominal sachant que la
résistance de l’induit est R = 0,08 .
2) On admet la relation E = k dans laquelle  représente la vitesse angulaire de l’induit.
En déduire le coefficient k.
3) Calculer le moment du couple électromagnétique nominal Tem.
4) Calculer la puissance nominale totale Pa absorbée par le moteur.
5) En déduire la puissance utile nominale Pu sachant que le rendement nominal du
moteur est de 62 %.
6) Calculer le couple utile nominal .
7) Calculer le couple du perte.

Exercice 3 :

Une machine à courant continu hexapolaire possède 4 voies d'enroulement et fonctionne à


flux constant. Son induit comporte 860 conducteurs et tourne à la fréquence de 1200 tr /min.
Sa résistance de 0,5 .
1) La machine fonctionne en moteur. Elle est alimentée sous 240 V et l'induit est traversé par
un courant de 16A. Calculer:
a) la fem de la machine.
b) le couple électromagnétique.
c) le flux utile sous un pôle.

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2) Si le courant appelé par le moteur est de 24 A, calculer :
a) le couple électromagnétique.
b) la fréquence de rotation.
3) La machine fonctionne en génératrice. Elle alimente une charge sous une tension 228 V.
L'induit fournit un courant de 24 A. Calculer
a) la fréquence de rotation du moteur
b) le couple électromagnétique.

Exercice 4 :

Le moteur étudié est un moteur à aimant permanent. Son rotor est constitué d’un disque
isolant sur lequel sont collés des conducteurs en lamelles. L’induit ne comportant pas de fer,
les pertes ferromagnétiques sont négligeables.

Caractéristiques du moteur :
Résistance d’induit : R = 1,5 ; inductance d’induit négligeable ;
Moment d’inertie : J = 2,35 10-4 kg.m2

Valeurs nominales :
Tension : U = 65 V
Courant absorbé : I = 8 A
Vitesse : 3000 tr/mn

Le moteur étudié doit vaincre dans tous les cas un couple de frottement mécanique dont le
moment est donné par la relation :
Tp = Tf + Kd où Tf = 2,6 10-2 N.m
et Kd = 1,43 10-4 N.m/rad.s-1
 représente la vitesse angulaire du rotor exprimée en radians par seconde.

1)Pour le fonctionnement nominal, calculer :


a) les pertes mécaniques.
b) la puissance utile.
c) le rendement du moteur.
2) Calculer la constante k liant la f.é.m E à la fréquence  par E = k
Montrer que le moment Tem du couple électromagnétisme est égal à kI ( I : intensité
du courant dans l’induit)
3) Calculer la vitesse  v du moteur et l’intensité Iv du courant dans son induit, à vide sous la
tension nominale U = 65 V.
4) Le moteur étant à vide et à l’arrêt, on applique brusquement la tension U = 65 V .
a) Ecrire la relation fondamentale de la dynamique pour le moteur en mouvement.
b) Etablir la relation donnant le moment du couple T em en fonction de U,  et k
c) En déduire l’équation différentielle vérifiée par .
d
d) Mettre cette expression sous la forme a    b . Exprimer a et b.
dt
e) En déduire la constante de temps mécanique m et la vitesse finale  vf atteinte
par le moteur

Correction (Exercice 1)

1) Le rendement du moteur sachant que les pertes Joule inducteur sont de 150 watts.

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Puissance utile : 7 kW
Puissance absorbée par l’induit = UI = 8,4 kW
Puissance absorbée par l’inducteur = pertes Joule à l’inducteur = 150 W
Puissance absorbée = puissance absorbée par l’induit + puissance absorbée par l’inducteur
= 8400 + 150 = 8,55 kW
Rendement = 7000/8550 = 81,9 %

2) Les pertes Joule induit


RI² = 0,61 kW

3- La puissance électromagnétique et les pertes


Fem induite : E = U – RI = 222,5 V
EI= 7,79 kW
Autre méthode : bilan de puissance
Puissance électromagnétique = puissance absorbée – pertes Joule totales
= 8,55 – (0,15 + 0,61) = 7,79 kW
Bilan de puissance :
Pertes (ou pertes collectives) = puissance électromagnétique – puissance utile = 7,79 – 7 =
0,79 kW.

4- Le couple électromagnétique, le couple utile et le couple des pertes « constantes ».


Couple électromagnétique = 93 Nm
Couple utile = 83,6 Nm
Couple des pertes constantes = 93 – 83,6 = 9,4 Nm.

Correction (Exercice 2)

1)
On pose des questions sur le régime nominal donc on peut considérer que l’on est en en
régime permanent (ou statique) donc la chute de tension dans L n’intervient pas.
E  U  RI  24  0, 08  50  20 V
R L
I

Ri di U
L
E dt

Modèle de l’induit (rotor)


Fonctionnement en moteur

2) Comme le flux sous l’inducteur est constant on peut donc écrire E  k '  ie    k 
k
E 20
donc k    2
 0,382 V×rad -1×s
500 
60
3) Le couple électromagnétique
Tem  k '  ie  I  k  I  0,382  50  19,1 Nm
k
Pem E  I 20  50
Ou Tem      2
 19,1 Nm
500 
60
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4) Puissance absorbée :
Pan  U  I  U  I exc  24  50  24  2  1248 W
5) Puissance utile :
Pun    Pan  0,62 1248  774 W
6) Couple utile :
P 774
Tun  un   14, 7 Nm
 500  2
60
7) Couple de pertes :
Tp  Tem  Tu  19,1  14, 7  4, 4 Nm

Correction (Exercice 3)

1) a) En appliquant la loi des maille sur le modèle équivalent du moteur la fem est donnée
par
E1  U  RI1
E1  240  16  0,5  232 V
Donc E1  232 V
EI
b)L’expression du couple est Tem 

232 16
Donc Tem1  soit Tem1  29,5 Nm
2
1200 
60
c) La fem étant fonction du flux sous les pôles et de la vitesse de rotation, on se souvient
de la forme à utiliser pour retrouver le flux sous un pôle.
p 
E  N
a 2
E
On ré écrit cette formule afin de déterminer le flux :  
p 
N
a 2
232
Soit  
2
1200 
3 60
860
4 2
Donc un flux   1,8 102 Wb
2) a) Le couple est proportionnel au courant I donc si I=24 A
Comme
1°)b) 2°)
Tem 29,5 X?
I 16 24
29,5  24
Donc Tem  16
Tem 2  44, 2 Nm

b) Vitesse de rotation :
E2  U  RI 2

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E2  240  24  0,5  228 V
Donc E2  228 V
Comme E  k 
Cte
E E E
Alors  2  1   2  1 2
 2 1 E1
228 1200
 2 
232
 2  1179 tr / min
3) En génératrice
a) La génératrice fournit du courant : c’est que l’on considère la convention générateur
Il faut alors appliquer la loi des mailles en convention générateur :
E3  U 3  RI3
E3  228  24  0,5  240 V
Donc E3  240 V
E E E
Alors  3  1  3  1 3
3 1 E1
240 1200
 3 
232
 2  1241 tr / min
EI
b) L’expression du couple est Tem 

240  24
Donc Tem3  soit Tem1  44,3 Nm
2
1241
60
Correction (Exercice 4)

1)Le couple de frottement mécanique est donné par


2
T p  T f  K d    2, 6 102  1, 43 104   3000  0, 071 Nm
60
Où Tf est le couple de frottement sec et Kd un coefficient de frottement visqueux (lié à
la vitesse)
Tp  0,071 Nm
a)Le moteur doit fournir l’énergie des pertes mécaniques
2
Pm  Tp    0, 071  3000  22,3 W
60
Le moteur absorbe
.
Pa  U  I  65  8  520 W
b)La puissance utile :
Pu  Pa  Pm  PJ
Pu  Pa  Pm  R  I 2
Pu  520  22,3  1,5  82  401, 7 W
96

Donc Pu  401,7 W .
29

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c)Le rendement :
P 401, 7
 u   0, 77 soit 77% soit un rendement de 77%.
Pa 520

2)La constante k liant E à  est donnée par


E  K 
k
Or E est donné par la loi d’Ohm
E  U  RI  65  1,5  8  53V
E 53
k   0,168 V×rad -1×s
 3000  2
60
Donc k  0,168 V×rad-1×s
Tem  K I car le flux dans l’inducteur est constant (aimant permanent)
k

3)On cherche les valeurs prises à vide :


Lorsqu’on est à vide le couple électromagnétique lutte uniquement contre les
frottements :
Tem  K I v  Tp Tu  T f  K d v
k 0:à vide

Donc
T  K d v
Iv  f : cette équation dépend de  v que l’on ne connaît pas
k
On peut écrire une autre équation E  K
E U  RI v
v  
K K
k k
On se retrouve avec 2 équations 2 inconnues
 U  RI v
v  k

 I  T f  K d v
 v k
On fait passer k de l’autre côté dans la première équation
 T  K d v
 U R f
 v  k
 k
 T  K d v
Iv  f
 k
on ne travaille maintenant que sur la première équation qui ne comporte qu’une
inconnue
T  K d v
k v  U  R f
k
RT RK d v
k v  U  f 
k k
On rassemble les  v afin de les factoriser

30

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RK d v RT
k v  U  f
k k
Factorisons
 RKd  RT f
v  k   U 
 k  k
RT 1,5  2, 6 102
U f 65 
k  0,168
Donc v   382, 6 rad/s
 RK d  1,5 1, 43 104
k   0,168 
 k  0,168
T f  Kd v 2,6 102  1, 43 104  382,6
On en déduit I v    0, 48 A
k 0,168
A vide le moteur tourne à 382,6 rad/s soit 3660 tr/min et consomme 0,48 A
d
4)a)La relation fondamentale de la dynamique est J  Tem  TR avec TR  T f  K d v
dt
U E U  k
b)L’expression du couple est donnée par Tem  kI  k k
R R
c)L’équation différentielle est donnée en combinant les deux équations
d U  k
J k  T f  K d  
dt R
d
d)On met cette expression sous la forme demandée a  b
dt
d U  k
J k  T f  K d  
dt R
On va rassembler les termes en 
d  kU k 2
J     Tf  Kd 
dt R R
d  k 2  kU
puis on factorise J    Kd     Tf
dt  R  R
On s’aperçoit que le coefficient devant  est 1 donc pour cela il faut tout diviser par
 k2 
  Kd 
R 
kU
 Tf
J d R
  2
 k2  dt k 
  Kd    Kd 
R  R 
a b

 J 2,35 104
 a  ¨  0, 012s
  k 2
 0,168 2
4
  Kd   1, 43 10
 R  1,5

Donc  kU 0,168  65
  Tf  2, 6 102
1,5
b  R2   382, 6 rad/s
 k  0,1682 4
  Kd   1, 43 10

 R  1,5

31

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d
Donc 0, 012    380
dt
La constante de temps est  m  0,012 s
Et la vitesse finale est  vf  380 .

32

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TD 6

Machine Synchrone Triphasée

Exercice 1 :

Chaque turbine est accouplée à un alternateur triphasé raccordé au réseau 20kV-50Hz par
l'intermédiaire d'un transformateur élévateur.

Les alternateurs ont comme caractéristiques :


Tension nominale entre phases : Un = 6,6 kV- f = 50Hz
Puissance apparente utile nominale : Sn = 3 MVA
Fréquence de rotation nominale : nn = 1000 tr/min
Courant d'excitation maximal : lexmax = 20 A
Couplage des enroulements statoriques : étoile
La résistance des enroulements statoriques est négligée

Essai à vide :
pour n = 1000 tr/min on obtient la relation : Ev = 300.Iex
avec : Ev valeur efficace de la tension simple à vide
Iex intensité du courant d'excitation

Essai en court-circuit:
Pour n = 1000 tr/ min, on obtient la relation Icc =170.Iex.

Étude de l’alternateur couplé au réseau

33

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1) Calculer le nombre p de paires de pôles.
2) Calculer la valeur efficace In de l'intensité
nominale.
3) Le schéma équivalent d'une phase de la
machine est donné ci-contre. Calculer la valeur X
de la réactance synchrone d'une phase de
l'alternateur.

Le contrat du producteur précise que chaque alternateur doit pouvoir à tout moment, fournir
au réseau une puissance réactive Qal, telle que tan  = 0,49.
Pour une puissance électrique fournie de Pal= 2,25 MW :
4) Calculer le facteur de puissance fp.
5) Calculer la valeur efficace I du courant débité i(t).
6) Représenter le diagramme de Fresnel (ou diagramme bipolaire) des tensions (on pourra
prendre une échelle de 250 V par cm).
7) La machine est-elle sur-excitée ou sous-excitée ? Justifier.
8) Calculer la fem E et en déduire le courant d'excitation lex
9) Donner la valeur de l'angle de décalage interne .
10) Calculer le rendement a de l'alternateur, sachant que l'ensemble des pertes vaut pt =
0,25MW.

Exercice 2 :

En vol d'un Airbus A320, la génération électrique est assurée par deux alternateurs principaux
de 90 kVA qui délivrent un système triphasé de tensions 115V/200V, 400Hz. La fréquence
est maintenue constante grâce à une régulation hydraulique de la vitesse de rotation des
alternateurs.

On s'intéressera à l’étude de l’alternateur non saturé

Le réseau de bord d'un avion est alimenté en 400 Hz.


Pour l'Airbus A320 le constructeur donne :
Tension nominale VN/UN 115 V / 200 V

Nombre de phases 3

Puissance apparente nominale SN 90 kVA

Fréquence nominale fN 400 Hz

Vitesse de rotation nominale n N 12,0  103 tr/min

Facteur de puissance 0,75 < cos < 1

Résistance d'induit (par phase ) R S 10 m

L'induit est couplé en étoile.


On a effectué deux essais à vitesse nominale constante : nN

34

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- essai en génératrice à vide : la caractéristique à vide E V I e  où E V est la valeur de la f.e.m. induite à vide
dans un enroulement et I e l'intensité du courant inducteur, la caractéristique tracée est une droite tracée telle
que à Ie=0 correspond EV=0 et à Ie=92 A correspond EV=400 V.
- essai en court circuit : dans le domaine utile, la caractéristique de court circuit est la droite d'équation
I cc  3,07 I e , où I cc est la valeur efficace de l'intensité de court circuit dans un enroulement du stator.
1. On s’intéresse au fonctionnement nominal :
a. Calculer la pulsation des tensions de sortie de l'alternateur.
b. Déterminer le nombre de paires de pôles de la machine.
c. Calculer la valeur efficace du courant d'induit nominal IN .

2. On suppose l'alternateur non saturé. Pour décrire son fonctionnement on utilise le modèle équivalent
par phase représenté ci-dessous (figure 2).
i

LS RS
eV v

Figure 2
a. Calculer l'impédance synchrone Z S de l'alternateur.
b. En déduire la réactance synchrone X S  LS.

3. Dans toute la suite du problème, on néglige l'influence des résistances statoriques RS.
a. Déterminer l'intensité I e 0 du courant inducteur pour un fonctionnement à vide sous tension
nominale.
b. La charge est triphasée équilibrée, l'alternateur fonctionne dans les conditions nominales, il
débite son courant nominal IN, en retard sur la tension.
Pour cos = 0,75, représenter le diagramme vectoriel des tensions et en déduire la valeur de
la f.e.m. induite Ev.

4. On s'intéresse au réglage de l'excitation de l'alternateur lorsqu'il débite son courant nominal I N.


Déterminer la valeur du courant d'excitation qui permet de maintenir V  115 V pour un
fonctionnement à cos   0,75 .

Exercice 3 :

Pour fonctionner, de nombreuses charges nécessitent que le courant qui les traverse
soit en retard sur la tension à leurs bornes, on dit alors qu'elles consomment de la puissance
réactive. L'étude suivante porte sur un moteur synchrone, utilisé pour compenser l'énergie
réactive consommée par l'éclairage d'un immeuble de bureaux.

1. ETUDE DES PERTURBATIONS


Dans une entreprise, les bureaux sont situés dans un bâtiment, qui se trouve à 850 m
du local technique contenant le transformateur d'alimentation générale. La liaison s'effectue
en 230 V/400 V triphasé, par l'intermédiaire de 3 câbles de 35 mm² de section pour les phases
et de 10 mm² de section pour le neutre. L'éclairage est réalisé par des lampes fluorescentes qui
correspondent en régime permanent à une charge triphasée équilibrée de 50 kW avec un
facteur de puissance k = 0,76 inductif. On rappelle que les courants seront considérés comme
sinusoïdaux.

Etude des pertes en ligne


1.1. Intensités

35

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On suppose que la chute de tension dans les câbles a été prise en compte et que la
tension composée pour le bâtiment de bureaux est bien de 400 V.
 Déterminer l'intensité efficace I dans chaque conducteur de phase.
 Quelle est l'intensité efficace du courant IN dans le conducteur de neutre ?
1.2. Résistance des câbles
Les câbles sont des conducteurs cylindriques en aluminium, de résistivité en
conditions normales de fonctionnement :  = 2,7 x 10-8 .m. Calculer la résistance
totale de chacun des câbles.
Par la suite on prendra les valeurs suivantes, qui prennent en compte les résistances
des connexions : phase : 1,0 , neutre : 2,5 .
1.3. Pertes par effet Joule
Déterminer les pertes totales pour l'ensemble des câbles qui alimentent le bâtiment
pour cette valeur du facteur de puissance.

2. CORRECTION DES PERTURBATIONS


Pour améliorer le facteur de puissance du bâtiment on décide d'utiliser un moteur
synchrone placé dans le bâtiment. Ce moteur fonctionnera en compensateur
synchrone automatique, de manière à ce qu'à chaque instant, le
facteur de puissance du bâtiment soit égal à 1. XS R I
Les caractéristiques électriques du moteur sont les suivantes : 4
pôles, couplage étoile pour un fonctionnement sur le réseau triphasé Ev V
230 V/400 V, Pnominale = 50 kW. Pour l'étude il sera modélisé
suivant la méthode de la réactance synchrone (modèle linéaire dit de
"Behn-Eschenburg"), conformément à la figure 4 correspondant à figure 4
une phase de la machine dont les enroulements sont supposés
couplés en étoile ; dans cette hypothèse on peut écrire Ev =  Ie avec  = 0,83 x 103
V.A-1.

2.1. Paramètres du modèle


Pour déterminer les paramètres du modèle de la machine synchrone, on a réalisé les
essais suivants en fonctionnement alternateur.

2.1.1. Caractéristique à vide


On a relevé la valeur efficace de la tension à vide Ev entre phase et neutre en
fonction du courant dans le circuit d'excitation Ie.
Ie(A) 0 0,05 0,10 0,15 0,200,25
Ev(V) 0 41,5 83 124 166 207
A partir de ce tableau de mesures justifier la valeur du coefficient  = 0,83 x 103
V.A-1.

2.1.2 Essais en court-circuit


On effectue un court-circuit symétrique sur les trois phases, on obtient les deux
essais suivants :
Ie = 0 A, Icc = 0 A, Ie = 0,38 A, Icc = 70 A.
Par ailleurs, une mesure de la résistance entre phase et neutre a donné R = 0,1 .
A partir de ces résultats, justifier la valeur de XS = 4,5 .

Pour la suite, on négligera la résistance R devant la réactance synchrone X S, ainsi que les pertes mécaniques
et les pertes dans le fer.

2.2. Compensateur synchrone


La machine fonctionne en compensateur synchrone : elle ne fournit aucune
puissance mécanique mais elle fonctionne à vide en absorbant un courant en avance

36

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de /2 rad sur la tension simple correspondante. Elle fournit donc une puissance
réactive qui compense celle consommée par les lampes.
2.2.1. Déterminer à l'aide des hypothèses du 1 la puissance réactive totale
consommée par les lampes. En déduire la valeur efficace de l'intensité du
courant qui doit circuler dans la machine pour fournir cette même puissance
réactive.
2.2.2. Donner la relation entre V, Ev et I, puis représenter ces grandeurs sur un
diagramme de Fresnel.
2.2.3. Déterminer la valeur du courant d'excitation correspondant à ce
fonctionnement.

2.3.Amélioration du facteur de puissance à l'aide de la machine synchrone


2.3.1. La tension composée d'alimentation à 400 V est maintenue. La machine
fonctionnant en compensateur synchrone, en parallèle avec la charge
(l'ensemble du bâtiment) elle fournit, comme précédemment, une puissance
réactive égale à celle qui est consommée par les lampes. Déterminer la
nouvelle valeur du courant dans les câbles de phase.
2.3.1. Déterminer la nouvelle valeur des pertes en ligne.
2.3.1. Proposer une ou plusieurs solutions pour diminuer encore ces pertes en
ligne.

Correction (Exercice 1)

f 50
1). p   3
n 1000
60
S 3 106
2) I n    262, 4 A
3U n 3  6, 6 103
3) Pour le calcul de la réactance synchrone :
EV  iexc  300  iexc
X   1, 76 
I CC  iexc  170  iexc
:
4)
Pal Pal
f P  cos(arctan0, 49)    0,898
Sal P  Qal2
2
al

5)
Pal
I  219 A
.
3U cos 
6)

Si
  arctan 0, 49  26
6, 6 103
V  3810 V
3
XI  ZI  1, 76  219  385 V et orienté à +90° par rapport à I
V  XI  E
7)

37

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 E
XI=385 V
=+26° V=3810

I=219 A

E
(a cause de XI ajouté à V) est plus grand que V donc il est nécessaire de surexciter
l’alternateur pour qu’il crée une fem E assez grande (la RMI sous excite l’alternateur).
la fem E vaut 4000 V mesuré par Fresnel

8)

Ou par le calcul
E V  XI sin     XI cos     3810  385sin     385cos    3993 V
2 2 2 2

E 3993
iexc    13,3 A
300 300
9) Angle de décalage interne V/E mesuré sur la courbe -5,16°
 XI cos  
   Arc tan    5,17
 V  XI sin  
2, 25 106
10)    0,9
2, 25 106  0, 25 106

Correction (Exercice 2)

1.1.1.   2 f  25,1102 rd/s



1.1.2.   p2
p
90 103
1.1.3. Sn  3 Vn  I n  3 U n  I n  I n   260 A
3 115
EVCC
1.2.1. V  EV  Z S  I et Z S  et
I CC
400
La tension EV évolue linéairement avec ie et son équation est : EV  Ie
92
Et comme I CC  3,07  I e

38

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EVCC
Vu que Z S  avec EVCC et ICC déterminés pour le même courant ie
I CC
400 400
Ie
EVCC
Donc Z S   92  92  1, 4
I CC 3, 07  I e 3, 07
1.2.2. X S  Z S2  RS2  1, 4 
1.3.1. On souhaite avoir la tension nominale à vide : soit V=115 V
400 92
Donc V  EV  115V d’où comme EV  I e alors I e  115  26,5 A
92 400
1.3.2. Comme
Vn  115V
X S I N  1, 4  260  364V
cos   0, 75  V / I  41,5

Sur le diagramme on lit EV = 450 V


On peut vérifier par le calcul

EV  V cos    V sin   X S I 
2 2

EV  115cos 41,5  115sin 41,5  364   448V


2 2

XS  I
EV

I
400 92
1.3.3. EV  450V et comme EV  I e alors I e  450  102 A
92 400

Correction (Exercice 3)

1.1. Intensité : Une charge équilibrée consommant P=50 kW avec un facteur de puissance k alimentée en
P 50 103
triphasé absorbe un courant I    95 A
3 U  k 3  400  0, 76
Comme le système est triphasé équilibré et les courants sinusoïdaux le courant IN = 0
1.2. Résistance des câbles
La résistance des câbles est R  
S
850
Donc les câbles constituent les conducteurs de ligne R  2, 7 108  0, 656 
35 106
850
Pour le neutre R  2, 7 108  2,3 
10 106
1.3. Pertes Joules
PJ  3Rph I 2  27,1kW
Dans le neutre : pas de courant donc pas de pertes
Remarque : pertes très importantes par rapport à la charge utile de 50kW ce que l’on va faire en
abaissant le facteur de puissance

39

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2. Correction des perturbations


2.1. Paramètres du modèle
2.1.a. Coefficient 
Puisque le modèle retenu est celui de Behn-Eschenburg par définition de ce modèle, sa caractéristique à
vide coïncide avec la tangente à l’origine de la caractéristique à vide de la machine réelle. Lorsque cette
caractéristique est décrite par un tableau de valeurs , on convient que la tangente à l’origine est la droite
passant par l’origine des axes et le premier point du tableau de valeurs (après 0) Donc ici la tangente
41,5
passe par les points de coordonnées [0 ;0] et [0,05A ; 41,5V]. Alors    0,83 103 VA1
0, 05

Rq : ici tous les points sont alignés


2.1.b. Valeur de XS
XS Si on réalise un court circuit symétrique entre les 3 phases, on
R I peut utiliser le schéma ramené à une phase pour étudier le court
circuit. En appelant EVCC la fem correspondant à Ie =0,38 A on
Ev V sait alors que le courant I vaut ICC = 70A .
Comme alors V=0 on obtient, d’après le schéma de la figure 4 :
EVCC
ZS   X S2  RS2
figure 4 I CC

Avec EV (ie 0,38)  EVCC    0,38


EVCC   0,38 830  0,38
 ZS     X S2  R 2  4,51
I CC I CC 70
Et comme ZS  X S2  R2
Donc avec R  0,1   X S  Z S2  R2  4,512  0,12  4,5 
Ce qui justifie bien la valeur de l’énoncé : X S  4,5 
2.2. Si la machine vue en convention récepteur absorbe un courant en avance de /2 sur la tension simple, elle
est donc vue comme une batterie de condensateurs en étoile par le réseau.
La machine ne consomme effectivement donc pas de puissance active
P  3UI cos   3VI cos   0
 /2

Elle fournit la puissance réactive Q  3UI sin   3VI sin   3VI


2.2.1. Si les lampes absorbent 50 kW avec fP= 0,76 inductif alors elles consomment la puissance réactive :
Qlampes  P  tan(arcos0, 76)  42,8 kVAr
La machine synchrone doit fournir cette puissance donc 3VI  42,8 103  I  61,7 A
2.2.2.
D’après la figure 4 en négligeant R, il vient en écrivant la loi des mailles
V  EV  jX S  I soit V  EV  j 4,5  I
Diagramme de Fresnel :

I en avance sur V de .
2

X S  I sera en avance de sur I on aura donc X S  I  4,5  61,7  278V
2
40

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Et V=230 V et en retard de par rapport au courant
2
Donc EV  V  jX S  I

EV

V XS  I
2.2.3. Valeur de Ie
D’après le diagramme de Fresnel, on a , en module V  EV  X S  I donc avec V  230V et
X S  I  4,5  61,7  278V alors I  61,7 A  EV  508 V  I e  0,612 A
2.3. Amélioration du facteur de puissance avec la machine synchrone
2.3.a. Courant dans les câbles de phase.
L’ensemble vu par le réseau (lampes+ MS ) va consommer 50kW , sans mettre en jeu de réactif puisque
la puissance réactive fournie par la machine synchrone égale exactement la puissance réactive absorbée
par les lampes et que la MS fonctionnant à vide et n’ayant pas de pertes ne met en jeu aucune puissance
active.
Le réseau « voit » donc un récepteur (lampes consomme P et Q et MS consomme pas de P et compense
Q) de facteur de puissance = 1
Le nouveau courant en ligne I’ est donc donné par :
50000
P  3 U  I   cos    50000  I    72, 2 A
0 3  400
1
2.3.b. Nouvelles pertes en ligne
L’ensemble est toujours équilibré, le courant dans le neutre est donc toujours nul. Alors
pJ  3  Rphase  I 2  pJ  15,6 kW
On remarque bien que ces pertes sont inférieures à celles trouvées précédemment.
2.3.c. Diminution des pertes en ligne

En laissant de côté l’aspect économique puisque pJ  3  I 2 on peut diminuer pJ en diminuant 
S
(Cu à la place de l’Al) en diminuant l ou surtout en augmentant S.

41

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TD 7

Machine Asynchrone Triphasée

Exercice 1 :

On considère un réseau triphasé équilibré230/400V, qui alimente une machine asynchrone


dont la plaque signalétique comporte les indications suivantes : 400V/693V - 50Hz.

Essai en continu : tension entre 2 phases = 5.80V ; courant de ligne = 3.30A.

Essai en charge : méthode des 2 wattmètres : L1 = 2.74KW ; L2 = 1.17KW ; 1365 tr/min ;


Cosφ 0.820 inductif ; 7.25A en ligne.

Essai à vide : méthode des 2 wattmètres : L10 = 1.44KW ; L20 = -730W ; 1495 tr/min ; Cosφ0
0.185 inductif ; 5.80A en ligne.

La valeur du couple lié aux pertes mécaniques reste constante et indépendante de la valeur de
la fréquence de rotation.
La valeur des pertes fer au stator est la même que celle des pertes mécaniques.

1) Justifier le couplage à effectuer.


2) Donner la valeur de la résistance interne d’un enroulement.
3) Donner le nombre de paires de pôles. En déduire la valeur du glissement en charge.
4) Calculer la valeur des pertes fer au stator. En déduire celle des pertes mécaniques.
5) Calculer le couple lié aux pertes mécaniques.
6) Calculer la nouvelle valeur des pertes mécaniques en charge. En déduire les valeurs
de la puissance électromagnétique transmise, les pertes joules au rotor, la puissance
mécanique utile, le moment de couple utile et la valeur du rendement.
7) Au lieu de recalculer la nouvelle valeur des pertes mécaniques en charge, on décide de
garder la valeur obtenue lors de l’essai à vide. En déduire les valeurs de la puissance
transmise du stator au rotor, les pertes joules au rotor, la puissance utile, le couple
utile et la valeur du rendement.
8) Comparez les valeurs de la puissance mécanique utile, du couple utile, des rendements
entre elles.

Exercice 2 :

Sur la plaque signalétique du moteur asynchrone, on peut lire les indications suivantes :
Puissance utile nominale : 9,0 kW
Vitesse nominale: 1425 tr/min
Fréquence nominale : 50 Hz
Y : 400V –17 A

42

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 : 230 V- 29 A.

-Essai à vide, sous la tension nominale UN = 400V :


 Courant absorbé : Iv = 7,0 A ;
 Puissance absorbée : Pv = 570W ;
Cet essai est réalisé à une vitesse très proche du synchronisme, On admet en outre que les
pertes mécaniques sont négligeables.

-Essai avec rotor bloqué :


 Tension d'alimentation : UCC = 71 V ;
 Courant par phase : ICC = 17 A ;
 Puissance absorbée : PCC = 603 W.

Dans tout le problème, on néglige :


- les inductances de fuite et les résistances statoriques
- les pertes fer rotoriques
- les pertes mécaniques.

1) Sachant que le moteur est alimenté par un réseau dont la tension entre phases a pour valeur
efficace 400 V, comment doit-on coupler les enroulements statoriques du moteur.
2) Pour le point de fonctionnement nominal, déterminer :
o les pertes fer stator, Pfs ;
o le glissement, g ;
o la puissance transmise au rotor, Ptr ;
o le couple électromagnétique, Tem ;
o les pertes joules rotoriques, Pjr ;
o la puissance absorbée, Pabs
o le facteur de puissance, fp ;
o le rendement, .

Pour chaque phase du moteur on adopte le modèle simplifié représenté à la figure 1.

r2 et l2 représentent les résistance et inductance de fuites rotoriques ramenées au stator. On


notera X0= L0  et X2= L2.

3) Calculer Ro et X0.
4) En utilisant l'essai à rotor bloqué et en négligeant I0 devant I, déterminer une valeur
approchée des autres éléments du modèle, soit r 2 et X2.

Exercice 3 :

43

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Le schéma suivant sera utilisé pour modéliser chaque phase du moteur asynchrone pour
différents régimes de fonctionnement établi. Ce modèle est ramené du côté stator. La tension est
de valeur efficace V = 230V et une fréquence de 50 Hz. I est le courant de ligne.
En régime nominal n= 945 tr/min

On donne: Xm=7,6. à 50Hz Xr = 0,033 à 50 Hz.

La résistance Rr représente la résistance équivalente d'une phase rotorique, ramenée côté stator.
Selon les phases de fonctionnement, Rr peut prendre différentes valeurs comme l'indique le
tableau suivant :
Début de démarrage Rr =17
Régime établi Rr =4 
Début de freinage Rr =17 
en contremarche
A)
1) Calculer la vitesse de synchronisme  s.
2) Exprimer la valeur efficace du courant Ir en fonction des éléments Rr,g, Xr et V du schéma
équivalent par phase.
3) Calculer les valeurs efficaces du Courant Ir :
a) au démarrage (g=100%)
b) au moment où l'on débute le freinage en contremarche (g=200%).
4) Étude du couple :
a) Exprimer le moment du couple électromagnét ique Tem du moteur en
fonct ion de Rr, Ir, g et s.
b) Calculer les valeurs de Tem au démarrage et au freinage.

Pour éviter les problèmes de patinage des galets sur les rails, le moment du couple
électromagnétique doit rester inférieur à 200 Nm. Pour que la durée de démarrage puisse passer
à td = 3,5 s, il est nécessaire de prendre Rr =10  au démarrage comme au freinage.

5) Calculer les couples de démarrage et de freinage pour td =3,5s.

On se propose de vérifier que le dimensionnement des moteurs de translation peut être revu à
la baisse pour le régime établi. On souhaite également déterminer la puissance perdue par
chaque moteur pour ce régime établi.
On négligera les pertes mécaniques et magnétiques ainsi que les pertes par effet Joule au
stator. On s'intéresse à l'un des moteurs de translation horizontale du pont.

 Alimentation du moteur : 230V / 400V - 50 Hz ;


 Fréquence de rotation du moteur : 945 tr/min
B)
1) Déterminer le nombre de pôles du moteur
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2) Calculer le glissement nominal
3) La puissance utile nominale du moteur est de 22kW. Calculer le moment du
couple utile nominal de ce moteur.

Les besoins en régime établi correspondent à un couple résistant Tr = 19 Nm.


4) Que peut-on en déduire quant au régime de fonct ionnement du moteur.
5) Calculer la puissance utile nécessaire pour le mouvement de translat ion du pont
roulant en régime établi.
6) En déduire la puissance transmise au rotor.
7) Déterminer la puissance active Pa absorbée par le moteur.
8) Calculer l'ensemble des pertes en régime établi.

Exercice 4 :

Une éolienne de puissance nominale 300 kW alimente un site isolé (une île) en électricité.
Son rotor équipé de trois pales longues de 15 m est situé à l'extrémité d'un mât haut de 40 m.
Elle peut fournir sa puissance nominale quand la vitesse du vent est comprise entre 50 km/h et
80 km/h ce qui est souvent le cas sur ce site.
Machine
Multiplicateur asynchrone
de vitesse fonctionnant
mécanique à en génératrice
engrenage s
, T G
Charge
3 ph

v, Tv
Commande de Commande des
Onduleur
l'orientation des interrupteurs
autonome
pales
Elaboration des
commandes
Batterie
figure 1 Niveau de charge

Les pales de l’éolienne mises en mouvement par le vent entraînent le rotor d’une machine
asynchrone par l’intermédiaire d'un multiplicateur de vitesse à engrenage.

Les enroulements du stator de la machine asynchrone sont soumis à un système triphasé de


tensions produit par un onduleur autonome alimenté par une batterie.
L’onduleur impose donc la fréquence de synchronisme de la machine.

L'énergie électrique absorbée par la charge est fournie par la machine asynchrone qui
fonctionne en génératrice quand le couple exercé par le vent sur les pales du rotor suffit.
La vitesse de rotation des pales  v est imposée par la machine asynchrone au glissement près.
Le couple Tv exercé par les pales sur l'axe du rotor dépend de la vitesse du vent. Un système
de contrôle l’ajuste en fonction des besoins en puissance en agissant sur l'orientation des
pales.

Dans le cas où la vitesse du vent est insuffisante, la batterie prend le relais de la génératrice
pour assurer la continuité de service.

L’onduleur doit être réversible en courant pour que la batterie puisse être rechargée.

45

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A) Etude de la machine asynchrone fonctionnant en moteur

Il s'agit uniquement dans cette partie d’élaborer le schéma électrique équivalent d’une phase
de la machine asynchrone en fonctionnement moteur à partir des informations délivrées par
le constructeur.

Caractéristiques nominales du moteur

- 4 pôles (p = 2), rotor à cage


- alimentation 230 V / 400 V - 50 Hz
- puissance utile nominale : Pu = 300 kW
- vitesse nominale N = 1485 tr.min-1
- rendement nominal  = 96 %
- les pertes mécaniques sont supposées constantes et égales à p m = 1,0 kW.
- les pertes fer rotoriques et les pertes Joule statoriques sont négligées.

1) Calculer la vitesse de synchronisme quand la machine est alimentée par le réseau 50


Hz. Exprimer cette grandeur en rad.s-1(  s), puis en tr.min-1( Ns). En déduire la valeur
nominale du glissement.

2) Calculer les couples :


a) Utile nominal Tu.
b) Pertes mécaniques Tm.
c) Ectromagnétique Tem.

3) Calculer la puissance nominale transmise au rotor Ptr. En déduire les pertes par effet
Joule au rotor Pjr .Calculer la puissance active absorbée par le moteur Pabs. En déduire
les pertes fer pf.

4) On admet qu'on peut modéliser chaque phase de la machine asynchrone fonctionnant


en moteur par le schéma électrique suivant.
i ir
Rf modélise les pertes fer
i0 Xm est la réactance magnétisante du stator
X R est la résistance du rotor ramenée au stator
v Rf Xm X est la réactance totale de fuites vue du stator
R g est le glissement
g
v est une tension simple du réseau de valeur efficace V =
figure 2 230 V et de fréquence 50 Hz.
i est l'intensité du courant de ligne ; ir est l’intensité du
courant rotorique ramené au stator.

On se propose de vérifier la cohérence de ces valeurs avec les résultats obtenus


précédemment.

a) Exprimer les pertes fer statoriques Pf en fonction de Rf et V. En déduire la valeur de


Rf.

46

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Dans la suite du problème, on prendra les valeurs approchées suivantes :
Rf = 19  Xm = 1,3  X = 0,13  R = 5,0 m

b) Exprimer la valeur efficace r du courant ir en fonction de V, X, R et g. Donner sa


valeur numérique pour g = 1%.
c) La puissance nominale transmise au rotor Ptr a pour expression Ptr  3  R  r2 . Calculer
g
la valeur de Ptr pour g = 1%.

B) Machine fonctionnant en génératrice hypersynchrone

Le stator de la machine asynchrone est alimenté par un système triphasé de tensions 230 V /
400 V – 50 Hz.

Le rotor est entraîné en rotation par les pales de l'éolienne par l'intermédiaire d'un
multiplicateur de vitesse mécanique dont le rapport de multiplication m est égal à 35.

Conventions de signe

On conserve les conventions de signes représentées sur le schéma (figure 2) du modèle


équivalent par phase de la machine (convention récepteur).
Quand l'éolienne fonctionne normalement, la machine fonctionne en génératrice : elle fournit
de la puissance active qui prend alors une valeur négative.
Les vitesses de rotation restant positives, les moments des couples deviennent négatifs.

Dans les conditions de fonctionnement nominal, la vitesse de rotation des pales est N = 43,3
tr.mn-1.
1) Déterminer la vitesse de rotation N du rotor de la machine asynchrone.
2) En déduire la valeur du glissement g. Justifier l'appellation génératrice hypersynchrone.
3) Déduire une expression approchée du couple électromagnétique T em en fonction de ,
 s, V et R. Calculer la valeur numérique de Tem pour les valeurs suivantes de  :
0,99  s ;  s ; 1,01  s.

Correction (Exercice 1)

1) On a le réseau triphasé 230/400V


Pour le Machine Asynchrone
triangle étoile
U 400 693
I 5,8 3,3
Les valeurs les plus faibles de la tension et du courant sont celles qui parcourent un
enroulement
Donc si on veut 400 V sur un enroulement avec un réseau 400 V entre phase, il faut
donc faire un couplage triangle
2) Résistance interne d’un enroulement :

uDC 5,8
RB    1, 75 
iDC 3,3
3 3
 r  RB  1, 75  2, 625 
2 2

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3°) Nombre de paires de pôles et la valeur du glissement en charge
n= 1365 tr/min juste inférieur à 1500 tr/min donc p=2
n  n 1500  1365
g S   9%
nS 1500
4) A vide L10=1,44 kW et L20=-730W donc P10  1440  730  710 W

P10 PA Ptr Pu=0

Pjr = 0 Pm
Pjs0 Pfs

PA  Pfs  Pm  2 Pfs
PA  Pfs  Pm  2 Pfs
3 3
Et PA  P10  PJS 0  710  RB I 02  710  1, 75  5,82  621 W
2 2

PA
Donc Pfs  Pm   310,5W
2
5) Couple des pertes mécaniques :
P 310,5
Tp  m   1,98 Nm
 1495  2
60
6) Le couple de pertes mécaniques ne change pas, seule la vitesse change
2
Donc en charge : Pm  Tp    1,98 1365   283,5 W
60
7) Les Puissances et le rendement :
Pabs PA Ptr ou Pem Pu

Pjr Pm
Pjs=(3/2)RbI² Pfs

Pabs  L1  L2  2740  1170  3910 W


3 3
Pjs  Rb I 2  1, 75  7, 252  138 W
2 2
V2
Pfs  310W car la tension d’alimentation est inchangée et Pfs  3
Rf
Pem  3910  138  310  3462 W
1500  1365
Pjr  gPem   3462  311, 6 W
1500
9%

Pu  Pem  Pjr  Pm  3462  311, 6  283,5  2867 W


Pu 2867
Tu    20 Nm
 1365  2
60
P 2867
 u   73,3%
Pabs 3910
8) Les puissances et le rendement :

48

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Pabs  3910 W 

Pjs  138 W  Pem  3910  138  310  3462 W

Pfs  310 W 
Pjr  gPem  311, 6 W
Pu  Pem  Pjr  Pm  3462  311, 6  310  2840 W
Pu 2840
Tu    19,87 Nm
 1365  2
60
P 2840
 u   72, 6%
Pabs 3910
Les résultats varient peu, on peut donc approximer que la valeur des pertes mécaniques à vide
ou en charge sont constantes.

Correction (Exercice 2)

1) D’après la plaque signalétique 230 V sont attendus par enroulement. Le réseau


présentant une tension de 400V entre phase, il faut appliquer une tension simple de ce
réseau pour que chaque enroulement soit soumis à 230 V donc il faut un couplage
étoile.
2) Les puissances et le rendement /
A vide

Pabs Ptr PM =0 Pu =0

gPtr =0 pm = 0
Pfs Pjs = 0
PabsV = Pfs = 570 W
En prenant nS=1500 tr/min donc p=2
1500  1425
Le glissement vaut g   5% soit g=5%
1500

Puissance transmise :
Ptr  Pjr  Pu
 Ptr  gPtr  Pu
 Ptr  gPtr  Pu
 Ptr 1  g   Pu
Pu
 Ptr   9474W soit Ptr = 9,47 kW
1 g
P 9474
Couple Electromagnétique : Tem  tr   60,3 Nm soit Tem=60,3 Nm
 S 2  1500
60
Autre méthode : comme

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Tu  Tem  Tp
0

Pu 9000
Tu  Tem    60,3 Nm
 2  1425
60
Pjr  g  Ptr  474 W ou Pjr  Ptr  Pu  474 W soit Pjr = 474 W
Puissance absorbée : Pabs  Ptr  Pfs  9474  570  10044 W soit Pabs =10,044 kW
Pa 10044
Facteur de puissance f P    0,853 donc fP=0,853
3 U  I 3  400 17
Pu 9000
Rendement     0,896 donc =0,896
Pabs 10044

4) Essai à vide
iv V= 230 V
i0
PV= 570 W
iLf
v R0 L0 IV= 7A

Il apparait qu’un bilan des puissances à vide permet de dissocier la


puissance active modélisée par R0 de la puissance réactive associée à
L0

La puissance active à vide consommée par R0 est telle que

3 V 2 3  V 2 3  2302
Pv   R0    278  donc R0 = 278 
R0 Pv 570

Puis comme on connait V et IV on détermine S V = 3VIV puis on calcule


Qv  S 2  Pv2  9 V 2  I v2  Pv2  4816 VAr
3 V 2 3 V 2
Donc comme pour les 3 enroulements Qv  alors X 0   33  donc X0
X0 Qv
= 33 
4) Essai rotor bloqué
i2 P 603
r2  CC2   0, 696  donc r2 = 0,696 
3  I CC 3 17 2
X2
vcc 71
VCC   41V
3
R2
VCC
Z2   2, 41 
I CC

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L2  Z22  R22  2, 2  donc X2 = 2,2 

Autre méthode : comme précédemment un bilan des puissances est possible.


QCC  3 X 2 I CC
2

 
2
QCC  SCC
2
 PCC
2
 3 17  71  6032  2002 VAr
QCC 2002
X2    2,3 
3  I CC 3 17 2
2

Correction (Exercice 3)

A)
1) Vitesse de synchronisme dépend du nombre de paire de pôles. Un résultat juste supérieur à

 sera cohérent après divers essais pour p =3 s   104, 7 rad/s .
p
V1
2) Le dipôle associé à jXr et Rr/g en série I r 
2
 Rr 
 g    Xr 
2

 
3) Courant Ir :

V1 230 230
a) au démarrage g=1 donc I r     13,5 A .
 Rr 
2
17 2  0, 0332 17
 g    Xr 
2

 
Pour le démarrage Ir = 13,5 A
V 230 230
b) Pour le freinage : g=2 donc I r     27 A
2 2 17
 Rr   17 
    Xr 
2
   0, 033
2
2
 2   2
Pour le freinage Ir = 27 A
4) Étude du couple :
R
3 r  I r2
P g
a) Tem  tr  On peut aboutir à une expression faisant intervenir V ce
s s
qui évitera que l’on oublie de recalculer I r par la suite. En effet
2
R  gV 
3 r  
V V g  Rr  3gV 2 3 gV 2
Ir   donc Tem   soit Tem 
 Rr 
2 Rr s  s Rr  s Rr
    Xr 
2
g
 2 
b) au démarrage g=1
R V2 V2 2302
Tem  3 r 2  3  3  89 Nm donc Tem  89 Nm
s Rr  X s2  s Rr 104, 7 17
Au freinage

51

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2  2302
Tem  3  178,3 Nm donc Tem  178,3 Nm
s Rr
3 gV 2
5) td= 3,5 s et Rr = 10 , en reprenant l’expression trouvée précédemment Tem 
 s Rr
Au démarrage g=1
gV 2 2302
Tem  3 3  151, 6 Nm donc Tem  89 Nm
s Rr 104, 7 10
Au freinage g=2
gV 2 3  2  2302
Tem  3   303 Nm donc Tem  303 Nm
s Rr 104, 7 10

Cette solution ne convient pas car le couple de freinage dépasse de 200 Nm

B)

1) Le moteur a trois paires de pôles car la vitesse de synchronisme est de 1000 tr/min donc 6
pôles
n  n 1000  945
2) Le glissement est donné par g  S   0, 055  5,5% donc g=5,5%
nS 1000
P 2200
3) Le couple utile est donné par Tu    22, 2 Nm . Donc Tu=22,23 Nm
 2  945
60
4) Le moteur fonctionne donc en sous régime
945
5) En régime établi Pu  Tu r avec Tu=Tr donc Pu  19  2   1880 W donc Pu=1880W
60
P
6) Puissance transmise Ptr  u  1990 W donc Ptr= 1990 W
1 g
7) Pa=Ptr car on néglige les pertes fer et les pertes Joules stator ( non considérées dans le
modèle équivalent) Pa= 1990 W
8) La somme des pertes est 110 W .
Ce sont les pertes Joules rotor. La puissance utile sert à compenser les frottements lors du
déplacement du pont.

Correction (Exercice 4)
A) Etude de la machine asynchrone fonctionnant en moteur

1) Vitesse et glissement :
sous réseau 50 Hz avec p=2
 nS =60f/p = 1500 tr /min
donc  S =1 57 rad/s
n n
g S  1%
nS

2) Couples nominaux :

52

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Pu 300 103
a) Utile : Tu    1,93 kNm
 1485  2
60
pm 1103
b) Perte mécanique : Tm    6, 43 Nm
 1485  2
60
Ptr
c) Electromagnétique : Te  mais aussi Te  Tm  Tu  1,94 kNm
S
3) Calcul des puissances nominales :
Ptr  Te  S et p jr  gPtr donc Ptr  304 kW et p jr  1%  304  3, 04 kW
Pu
Pabs  et p fs  Pabs  Ptr donc Pabs  313 kW et p fs  313  304  8, 46 kW

4) Modèle électrique équivalent d’une phase de la machine asynchrone
V2 V2
a) Les pertes fers statorique : p fs  3 donc R f  3  18,8 
Rf p fs
b) Courant :
i ir V
Ir  donc I r  445 A
i0 2
R
X   
2
X
g
v Rf Xm
R
g

figure 2
R 2
d) Puissance transmise du stator au rotor : Ptr  3I r donc Ptr  297 kW
g
L’écart est de 2,4 % ce qui correspond bien à la précision liée aux 2 chiffres significatifs
utilisés

B) Fonctionnement en génératrice hypersynchrone


1) Si la vitesse de rotation des poles est nr= 43,3 tr/min avec le multiplieur de vitesse de
rapport m= 35 donc n = m.nr = 1516 tr/min
n  n 1500  1516
2) Le glissement : g  S   1, 03% la vitesse de rotation est supérieur à la
nS 1500
vitesse du synchronisme.
3) Caractéristique couple vitesse de la machine
R V 3 R g 2V 2
Pem  Ptr  Te  S  3  I r2 et si I r  g  Te 
g R S g R 2
 3V 2   
Avec g  1   Te  1  
S RS  S 
Alors
 0,99  S S 1,01 S
Te 3  2302  155, 4  0 3  2302  158,6 
Te  1    2020 Te  1    2020
5 103 157  157  5 103 157  157 

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Prof : M. OUAHI

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