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Bobinages Des Machines À Courant Alternatif: o Éle Méc
Bobinages Des Machines À Courant Alternatif: o Éle Méc
On peut effectuer le bobinage d’une machine tournante de plusieurs façons, mais on utilise
habituellement trois types d’enroulements : l’enroulement imbriqué, l’enroulement concentrique et
l’enroulement ondulé. Chaque type présente des avantages dans certaines applications. Pour le bobinage
des stators des machines asynchrones et des induits des machines synchrones de quelques dizaines de
kilowatts et plus, on utilise habituellement un enroulement du type imbriqué à double couche avec un pas
fractionnaire (raccourci), des encoches ouvertes et de section du fil rectangulaire (méplat). Dans le
cas de petites machines asynchrones et synchrones, particulièrement lorsque le bobinage est mécanisé, on
utilise généralement l’enroulement concentrique avec des encoches semi – ouvertes et de section du
fil ronde. L’enroulement ondulé est idéal pour les rotors des machines asynchrones à bagues.
Leur disposition dans les encoches différencie ces types d’enroulements. L’enroulement
concentrique est un bobinage obligatoirement à couche unique, par contre l’enroulement imbriqué et
l’enroulement ondulé peuvent être des bobinages à simple couche, mais sont plus souvent à double
couche.
Enroulement imbriqué à simple couche
L’enroulement est dit imbriqué (enchevêtré) lorsqu’on relit les sections d’une bobine de telle sorte
qu’ils auront la même section mais d’axes différents (figure 1).
a)
b)
N e 12
Nombre total d’encoches : N e = 12 ; Nombre d’encoches par pôle : p = = = 6 ; Nombre
2.p 2.1
Ne 12
d’encoches par pôle et par phase : q = = =2
2.p.m 2.1.3
+ p + p
Phase A : 01 ⎯⎯
⎯→ 07, 02 ⎯⎯
⎯→ 08 : X
+ 2.q
+ p + p
Phase B : 05 ⎯⎯
⎯→11, 0 6 ⎯⎯
⎯→12 : Y
+ 2.q
+ p + p
Phase C : 09 ⎯⎯
⎯→ 03, 10 ⎯⎯
⎯→ 04 : Z
Avec : A ; B ; C : Rentrées ; X ; Y ; Z : Sorties.
N.B. : En ajoutant +(2.q) et +(q) pour le nombre de phase impaire (m = 3, 5, 7, etc.) et le nombre
de phase paire (m = 2, 4, 6, etc.) ,respectivement pour passer d’une phase vers une autre phase.
La figure 3 présente le cas d’un enroulement imbriqué à simple couche d’un moteur asynchrone
triphasé à 2 pôles (p = 1) dont le stator a 24 encoches. On compte huit (08) encoches par phases, ce qui
Ne 24
indique qu’il faut deux (04) bobines par enroulement ( q = = = 4 ) et le pas polaire
2.p.m 2.1.3
N e 24
( p = = = 12 ).
2.p 2.1
Bobinages des Machines à Courant Alternatif Page 9
Fig. 3 – Enroulement imbriqué triphasé pour les trois phases
d’une machine à 2 pôles, 24 encoches avec un pas entier (pas diamétral)
+ p + p + p + p
Phase A : 01 ⎯⎯
⎯→13, 02 ⎯⎯
⎯→14, 03 ⎯⎯
⎯→15, 04 ⎯⎯
⎯→16 : X
+ 2.q
+ p + p + p + p
Phase B : 09 ⎯⎯ ⎯→ 21, 10 ⎯⎯⎯→ 22, 11 ⎯⎯⎯→ 23, 12 ⎯⎯⎯→ 24 : Y
+ 2.q
+ p + p + p + p
Phase C : 17 ⎯⎯ ⎯→ 05, 18 ⎯⎯⎯→ 06, 19 ⎯⎯⎯→ 07, 20 ⎯⎯⎯→ 08 : Z
La figure 4 illustre le cas d’un enroulement imbriqué à simple couche d’un moteur asynchrone
triphasé à 4 pôles (p = 2) dont le stator a 24 encoches. Avec le nombre d’encoches par pôle et par phase
Ne 24 N 24
q= = = 2 ) et le pas polaire p = e = =6.
2.p.m 2.2.3 2.p 2.2
a)
b)
La figure 6 montre le cas d’un enroulement concentrique à simple couche d’un moteur asynchrone
triphasé à 2 pôles (m = 3 et p = 1) dont le stator a 12 encoches. Avec le nombre d’encoches par pôle et par
Ne 12 N 12
phase q = = = 2 ) et le pas polaire p = e = = 6.
2.p.m 2.1.3 2.p 2.1
(
+ p + q −1 ) (
+ p + q −3 )
Phase A : 01 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→ 08, 02 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→ 07 : X
+ 2.q
( )
+ p + q −1 (
+ p + q −3 )
Phase B : 05 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→12, 0 6 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→11 : Y
+ 2.q
(
+ p + q −1 ) (
+ p + q −3 )
Phase C : 09 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→ 04, 10 ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→ 03 : Z
Bobinages des Machines à Courant Alternatif Page 11
Fig. 6 – Enroulement concentrique triphasé pour les trois phases
d’une machine à 2 pôles, 12 encoches avec un pas entier
La figure 7 montre le cas d’un enroulement concentrique à simple couche d’un moteur asynchrone
triphasé à 2 pôles (m = 3 et p = 1) dont le stator a 24 encoches. Avec le nombre d’encoches par pôle et par
Ne 24 N 24
phase q = = = 4 ) et le pas polaire p = e = = 12 .
2.p.m 2.1.3 2.p 2.1
(
+ +q −1 ) (
+ +q −3 ) (
+ +q −5 ) (
+ +q −7 )
Phase A : 01 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→16, 02 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→15, 03 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→14, 04 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→13 : X
+ 2.q
(
+ +q −1 ) (
+ +q −3 ) (
+ +q −5 ) (
+ + q −7 )
Phase B : 09 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 24, 10 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 23, 11 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 22, 12 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 21 : Y
+ 2.q
( )
+ +q −1 (
+ +q −3 ) (
+ +q −5 ) (
+ +q −7 )
Phase C : 17 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 08, 18 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 07, 19 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 06, 20 ⎯⎯p⎯⎯
⎯→ 05 : Z
Enroulement imbriqué triphasé à double couche, Enroulement imbriqué triphasé à double couche,
développé pour les trois phases d’un MAS à 4 développé pour les trois phases d’un MAS à 4
pôles, 36 encoches. L’enroulement à pas diamétral pôles, 36 encoches. L’enroulement a pas fractionnaire
(Figure 11) de 7/9, c.-à-d. 140o (Figure 12)
Enroulement ondulé
Tout comme l’enroulement imbriqué, l’enroulement ondulé est un bobinage simple couche
(figures 13 et 14) ou à double couche (figure 15). Il doit être équilibré au point de vue électrique,
c.-à-d. que le nombre d’encoches actives doit êtres un multiple du produit du nombre de pôles et
du nombre de phases.
Dans ce type d’enroulement, les conducteurs qui occupent des places analogues sous deux
pôles consécutifs sont connectés en série. Le circuit fait le tour du stator ou du rotor une ou
plusieurs fois, allant d’un pôle à l’autre, sans jamais revenir en arrière. On nomme tronçon le
circuit formé lorsque toutes les encoches d’une même phase contiennent un conducteur. Comme
l’enroulement ondulé est à double couche, il est possible de superposer un deuxième tronçon au
premier, mais ce deuxième tronçon doit être bobiné en sens inverse (figure 15).
+q
+ + + + + +
Phase B : B1 : 03 ⎯⎯
⎯p
→ 07 ⎯⎯
⎯p
→11 ⎯⎯
⎯p
→15 ⎯⎯
⎯p
→19 ⎯⎯
⎯p
→ 23 ⎯⎯
⎯p
→ 03
Y1 :
+ p + p + p + p + p +
B 2 : 04 ⎯⎯
⎯→ 08 ⎯⎯
⎯→12 ⎯⎯
⎯→16 ⎯⎯
⎯→ 20 ⎯⎯
⎯→ 24 ⎯⎯
⎯p
→ 04
Y2 :
+ + + + + +
A 3 : 14 ⎯⎯
⎯p
→ 20' ⎯⎯
⎯p
→ 26 ⎯⎯
⎯p
→ 32' ⎯⎯
⎯p
→ 02 ⎯⎯
⎯p
→ 08' ⎯⎯
⎯p
→14
X3 :
− − − − − −
A 4 : 14' ⎯⎯
⎯p
→ 08 ⎯⎯
⎯p
→ 02' ⎯⎯
⎯p
→ 32 ⎯⎯
⎯p
→ 26' ⎯⎯
⎯p
→ 20 ⎯⎯
⎯p
→14'
X4 :
+2q
+ + + + + +
Phase B : B1 : 17 ⎯⎯
⎯p
→ 23' ⎯⎯
⎯p
→ 29 ⎯⎯
⎯p
→ 35' ⎯⎯
⎯p
→ 05 ⎯⎯
⎯p
→ 11' ⎯⎯
⎯p
→17
Y1 :
−p −p − p −p − p −
B 2 : 17' ⎯⎯
⎯→11 ⎯⎯
⎯→ 05' ⎯⎯
⎯→ 35 ⎯⎯
⎯→ 29' ⎯⎯
⎯→ 23 ⎯⎯
⎯p
→17'
Y2 :
+ + + + + +
B 3 : 18 ⎯⎯
⎯p
→ 24' ⎯⎯
⎯p
→ 30 ⎯⎯
⎯p
→ 36' ⎯⎯
⎯p
→ 06 ⎯⎯
⎯p
→ 12' ⎯⎯
⎯p
→18
Y3 :
−p − p − p −p − p −
B 4 : 18' ⎯⎯
⎯→12 ⎯⎯
⎯→ 06' ⎯⎯
⎯→ 36 ⎯⎯
⎯→ 30' ⎯⎯
⎯→ 24 ⎯⎯
⎯p
→18'
Y4 :
+2q
+ + + + + +
Phase C : C1 : 21 ⎯⎯
⎯p
→ 27' ⎯⎯
⎯p
→ 33 ⎯⎯
⎯p
→ 03' ⎯⎯
⎯p
→ 09 ⎯⎯
⎯p
→ 15' ⎯⎯
⎯p
→ 21
Z1 :
−p −p − p − p − p −
C 2 : 21' ⎯⎯
⎯→15 ⎯⎯
⎯→ 09' ⎯⎯
⎯→ 03 ⎯⎯
⎯→ 33' ⎯⎯
⎯→ 27 ⎯⎯
⎯p
→ 21'
Z2 :
+ + + + + +
C 3 : 22 ⎯⎯
⎯p
→ 28' ⎯⎯
⎯p
→ 34 ⎯⎯
⎯p
→ 04' ⎯⎯
⎯p
→10 ⎯⎯
⎯p
→ 16' ⎯⎯
⎯p
→ 22
Z3 :
− p − p − p −p −p −
C 4 : 22' ⎯⎯
⎯→16 ⎯⎯
⎯→10' ⎯⎯
⎯→ 04 ⎯⎯
⎯→ 34' ⎯⎯
⎯→ 28 ⎯⎯
⎯p
→ 22'
Z4 :
Distribution du courant dans les barres et dans les anneaux rotoriques
Le courant qui traverse chaque barre se divise en deux dans les anneaux ; une moitié revient
par le conducteur situé à un pas polaire en avant et l’autre moitié revient par le conducteur situé à
un pas polaire en arrière. Si la valeur maximale du courant dans chaque barre est I m et que ce
courant est à son maximum dans toutes les barres en même temps, le courant maximal dans les
anneaux correspond à :
I N
Ia m = m . b ,
2 2p
Où : Nb : Nombre de barres.
Toutefois, le courant n’est pas maximal dans toutes les barres au même instant ; il varie de
façon sinusoïdale. On obtient la valeur maximale du courant dans les anneaux en posant :
I N 2
Ia m = m . b .
2 2p
Puisque le courant est sinusoïdal, sa valeur efficace dans les anneaux correspond à :
I N 2
Ia = m . b .
2. 2 2p
Isolation
Participant de façon minime dans la transformation de l’énergie dans une machine
électrique, les isolants sont néanmoins indispensables dans la constitution de celle-ci. Leur
évolution en termes de tenue d’électrique et de facilité de mise en œuvre rentre directement dans
le calcul de ces machines et dans leurs performances massiques et volumiques.
Le tableau ci-dessous illustre une partie des températures normalisées qui concernent
directement des machines électriques avec le type isolant utilisé. La température est un facteur de
vieillissement essentiellement important, on estime que la durée d’une machine est divisée par 2
chaque fois que la température augmente de 10 oC. D’autres facteurs de vieillissement aussi :
fragilisation de l’isolant par évolution de sa constitution même par oxydation, décharges
partielles, environnement chargé (produit chimiques, eau, radiations, poudres abrasives)
vibrations mécaniques, courbure lors de la mise en œuvre, cyclage thermique.