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MODULE DE DESSIN

BATIMENT

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THEME 2 : PRINCIPES DU DESSIN

Leçon 1 : Convention du dessin

1.1. Introduction

C'est un outil de communication, qualifié même de langage international, entre différents intervenants,
qui permet à un projet
de passer du stade de besoin ou stade de réalisation, d'exploitation, voire d 'élimination de
l'ouvrage.

Le dessin lechnique ou de construction permet la représentation d'une solution technologique à un


problème posé {objets, ouvrages ... ) sur une surface plane. Un des plus anciens connus nous vient
d'Égypte: 2 vues d'un tombeau, sans cotes, sur papyrus.
Ce langage technique est composé :
 de lignes en tra its fins, forts, renforcés, continus, interrompus ;
 de cotations ;
 d'écritures : nomenclature, cartouche ... ;
 de symboles : réseaux, appareillage électrique ..
Inclut 3 champs complémenta ires :
 le champ de Io mesure (respect du réel, échelle .. ) et de la géométrie {parallèle,
perpendiculaire, tangente .. ) ;
 le champ du codage (type de Irait, des hachures ... ) ;
 le champ technique (la circula tion dans un bâtiment : horizontale et verticale ; le système
parleur : poteaux, poutres, porte-à-faux ... ).
La représenlalion des dessins d'architecture, de bâtiment et de génie civil fait l'objet d 'une norme NF
P 02-00 1. Elle est complétée par d'autres normes : N F P 02-005 pour les cotations, N F P 02-
006 pour les formats.

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1.2. Les traits

TRAITS DESIGNATION UTILISATIONS


Contours et arêtes vues
Continu fort

Contours des sections, des zones


Continu renforcé coupées

Arêtes fictives vues


Lignes de cote, d'attache, de rappel
Lignes de repères
Continu fin
Hachures
Constructions géométriques
Contours de sections rabattues
Continu fin ‶ ligne à main levée″ Limites de vues ou coupes partielles
Continu fin droit avec zigzag
Contours cachés, arêtes cachées (l'un
Interrompu fort ou ou l'autre sur un même dessin.
interrompu fin

lution, tracé du plan de symétrie,


Mixte fin trajectoire, fibre moyenne.

Lignes ou surfaces particulières, tracé


Mixte fort de plan de référence

Tracé de plan de coupe continu ou


Mixte fin avec éléments forts brisé

Contours situés en avant du plan de


Mixte à deux tirets aussi désignés
coupe (coverture sur une vue en plan)
par ″fantômes‶ dans les logiciels
Contours d'éléments voisins, demi-
de DAO rabattement.

REMARQUES : l'épaisseur des traits est ou moins doublée du trait fin ou trait fort et du trait fort
ou trait renforcé :
- trait fin : de 0 , 13 mm à 0 ,20 mm;
- trait fort : de 0 ,25 mm à 0,50 mm;
- trait renforcé: de 0,50 mm à l mm .
Un Irait mixte se termine par des éléments longs.
Les traits interrompus sont raccordés aux extrémités.

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Figure 1 : Exemple de type de traits

1.3. Les hachures et trames

Les hachures sont des traits fins qui matérialisent la matière coupée par le plan de coupe lors
de la représentation des sections et des coupes. L'aspect de ces hachures varie en fonction de la
nature des matériaux coupés.

Les trames (ou motifs) donnent un aperçu des matériaux employés sur une vue qui n'est pas le
résultat d'une coupe (couverture sur une façade ... ).

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1.4. Les écritures

La norme N F E 04-505 traite de l'écriture normalisée. Aujourd'hui, les dessins informatisés utilisent
des polices et des tailles de caractère qui améliorent Io lisibilité des pions. Les écritures et cotations
manuelles sont toujours très utilisées sur les relevés d'architecture malgré le développement des
tablettes graphiques.

1.5. Les formats

Autant que foire se peul, les dessins sont imprimés sur des formats normalisés mois, très souvent, les
pions du BTP ont des dimensions qui imposent l'utilisation de rouleaux.

Le formol de base est le A4 (210 mm x 297 mm) pris horizontalement (mode portrait) ou
verticalement (mode paysage). Les autres formats sont déduits du format inférieur en multipliant
sa plus petite dimension par deux.

Figure 2 : Les formats A4 et A3 (cotes en mm)

1 : Format A4 horizontal ou mode paysage, 2 : Format A4 vertical ou mode portrait,

3 : Format A3 vertical ou mode portrait, 4 : Format A3 horizontal ou mode paysage

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REMARQUES : Pour des raisons techniques d'impression et de reproduction, le dessin n'occupe
pas toute Io feuille. Un cadre intérieur situé à l 0 mm du bord de la feuille définit les limites du
dessin.

Le ropport entre les 2 dimensions d'une feuille est de l'ordre de 2 (la diagonale du carré), par
exemple pour le A4, 210 √2≈297.

Figure 3 : Du format A4 au format AO

1.6. Le cartouche

C'est un cadre, visible après pliage de la feuille, en gènéral en bas et à droite du dessin, de format A4
pour les grands plans mais plus réduit sur un dessin déjà au format A4, qui mentionne :

 le litre du dessin ;
 l'échelle (ou les échelles), la date el l'auteur du dessin ;
 un numéro de classement el un indice de modification ;
 le maître d 'ouvrage, le maître d'œuvre, le bureau d'études.
 la phase du projet, esquisse, APS pour avant-projet sommaire, APD pour avant-projet définitif,
DCE pour dossier de consultation des entreprises, PEO pour le plan d'exécution des ouvrages.

Figure 4 : Exemples de cartouches (complet et simplifié)


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Leçon 2 : Représentation des objets

2.1. Introduction

La représentation des ouvrages de quelques arts ou sciences auxquels ils appartiennent pose 2
problèmes. le plus simple est relatif à leurs dimensions. Dans le BTP, une parcelle, un bâtiment, une
porte, etc. ne peuvent pas être représentés selon leurs dimensions réelles (vraie grandeur ou échelle
1) sur une feuille de papier. Pour être dessinées, les dimensions réelles sont réduites en les multipliant
par un nombre sans unité appelé «échelle», inférieur à 1. Réciproquement, s'il manque une cote sur
un plan, l'échelle permet le calcul de la dimension réelle, ma is avec une imprécision liée à la mesure
el au facteur d'échelle.

REMARQUE : Avec les logiciels de CAO DA0, toutes les dimensions du projet sont saisies à l'échelle l.
Par conséquent, le facteur d'échelle n'intervient qu'à l'impression des plans. Mais le principe de
retrouver une dimension réelle demeure.

L'autre problème, bien plus complexe, est lié à la représentation et la définition des objets, un ensemble
de formes issu de volumes de sections constantes ou variables, de surfaces planes ou gauches, de
lignes d'intersection ..

Leurs représentations en perspective, au trait ou en image de synthèse, ne donnent qu'une allure


générale qui ne permet pas leur fabrication.

Pour définir précisément ces objets, la technique des projections orthogonales sur des plans particuliers
(horizontoux, verticoux, etc.) permet de produire des vues extérieures, des coupes horizontales ou
verticoles, des détails, pour :

 une définition complète {forme, vraie grondeur, dimension et cotation) ;


 l'intervention des divers corps d'état (le maçon et l'électricien n'ont pas besoin
des mêmes informations) ;
 la réalisation sur le chantier .. .

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La pratique d'un métier lié à la technique nécessite à la fois de :

 lire des plans : associer les différentes représentations planes 2D pour en construire une
image spatiale 3D;
 produire des plans pour traduire des idées, de l'espace ou plan.

2.2. Les échelles

À port pour les plans sur règle et les épures à l'atelier, il est rare que les sorties papier des dessins
nécessaires à la réalisation des ouvrages soient à l'échelle réelle l ( l cm dessiné pour l cm réel ou
l m dessiné pour l m réel).

Les ouvrages du BTP sont reproduits sur des plans à échelle réduite :

• de l /2 { l cm dessiné pour 2 cm réels) pour un détail d'assemblage ;

• à l / 5 000 ( l cm dessiné pour 5 000 cm = 50 m réels) pour les plans de situation ou même
davantage pour les routes et autoroutes (cartes routières).

L'échelle est un nombre sans dimension, rapport entre la dimension dessinée et la dimension réelle
exprimée dons la même unité.

Dans une égalité composée de 3 voleurs, une valeur est déterminée à partir du moment où les 2
autres sont définies. Cela permet le calcul, soit de l'échelle, soit de la dimension à dessiner
(impression des plans), soit de la dimension réelle (trouver une cote manquante d'un plan).

2.3. Les projections orthogonales

Elles permettent de définir un objet volumique (3D) à partir d'un ensemble de projections (2D)
selon des directions perpendiculaires aux plans préférentiels. Deux exemples illustrent ce
paragraphe, avec des approches différentes.

2.3.1 Le cube de projection

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C'est un procédé qui permet d'expliquer le nom et la position des différentes mises en plan
(projections orthogonales) d 'un objet qui est en 3 dimensions.

Figure 5 : Les 6 faces du cube de projection (vue d'arrière non mentionnée)

2.3.2. Exemple une maison

Figure 6 : Perspective d'une maison schématisée, à représenter en projections orthogonales

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Figure 7 : Maison insérée dons /e cube de projection

REMARQUES : la vue de face est arbitraire, mais choisie par le projeteur, comme la plus
significative de l'objet à représenter. Seules les surfaces parallèles au plan de projection sont
représentées en vraie grandeur.

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REMARQUE: il y a correspondance entre les vues. Si, dans la mise en page, l'espacement « vue
de face, vue de dessus » est égal à l'espacement « vue de face, vue de droite »,alors seulement
cette droite passe par l'intersection des lignes de correspondance sur Io vue de face.

2.3.3. Représentations des projections orthogonales

Figure 8 : Représentation aux traits, lignes vues et cachées

REMARQUE : les arêtes vues sont représentées en traits continus. les arêtes cachées, en traits
interrompus, ne sont pas toujours toutes représentées car elles peuvent réduire la clarté du dessin.

2.3.4. Travaux pratiques 1

Reproduir les différentes vues ci-dessous à l’échelle 1/100e tout en ressortissant les lignes de
projection orthogonale des vues. Nb : Donner une marge au choix d’espacement entre les vues

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2.3.5. Exemple balcon préfabriqué

Figure 9 : Perspective du balcon avec garde-corps, en mode image (bitmap) et vectoriel

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REMARQUE : ces représentations sont simplifiées car ne figurent ni les douilles de levage pour la
manutention, ni les armatures en attente, ni le larmier en sous-face de la dalle, ni la pente pour
évacuer l'eau de pluie.

Figure 10 : Balcon seul en perspective, et selon 3 projections orthogonales

2.3.6. Travaux pratiques 2 (même question du TP 1)

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