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ORGANISATION TERRITORIALE

DE OUAGADOUGOU 1983-1987
Membres du groupe
• KONSEIBO Gwladys Wendyam
• SORE Abdoul Jalil Hamza Mastour
• TAKAM DJONTOU Freud Fresnel
• YELEMOU Armel Ghislain
SOMMAIRE
❑ Introduction
❑ Constat de la ville de Ouagadougou avant le coup d’Etat de 1983
❑ L’organisation de Ouagadougou de 1983 à 1987
❑ Conclusion
Introduction
Après le coup d’Etat de 1983, la volonté du nouveau président Thomas Sankara et de son
gouvernement va décider d’un nouveau profil pour Ouagadougou et concourir à la définition
des grandes lignes de son évolution future.
La ville de Ouagadougou avant le coup d’Etat
A la suite du coup d’Etat, le nouveau pouvoir se trouve face à une capitale ingérable. En
effet, la ville manquait d’un plan concret d’aménagement du territoire urbain. Ainsi, en
l’absence de toute règle d’urbanisme, la ville ne cessa de croitre spatialement et
démographiquement contribuant à son extension irrégulière. Après la longue période de
«laisser-faire» qui a suivi l’Indépendance, le bilan est dramatique : le nombre d’unités loties
s’élève à 22 911 et le périmètre loti ne dépasse pas 2 380 hectares si l’on compte les routes, le
camp militaire, les canaux etc. alors que les périmètres non-lotis s’étendent sur 4 525
hectares. La ville irrégulière a pris le pas sur la ville régulière.
La population de Ouagadougou est estimée à ce moment à 445 000 personnes dont 60 %
vivent dans les espaces urbains non-lotis. Les fronts d’urbanisation irrégulière cernent
l’ensemble de la ville lotie, à l’exception de l’extrême ouest, derrière le camp militaire de
Gounghin. Les espaces non lotis se sont beaucoup développés à l’est, au sud-ouest et au nord
de la ville, au point qu’ils y ont en partie englobé les villages.
La nouvelle organisation de Ouagadougou de 1983 à 1987
Pour une meilleure réorganisation territoriale de Ouagadougou, le nouveau
gouvernement veut recourir au lotissement et à la restructuration rapide de tous les
quartiers pour permettre à toute la population d’accéder à un logement selon le principe « un
ménage, une parcelle , un toit ». Il compte maîtriser la croissance urbaine en réalisant des
logements modernes regroupés en cités destinés aux classes moyennes. Le pouvoir pense
qu’une gestion urbaine efficace ne peut s’appliquer que si l’État est propriétaire du sol.
L’ordonnance 84-0580 du 4 août 1984 annonce ainsi la Réforme agraire et foncière (RAF) qui
nationalise toutes les terres du Burkina Faso. L’espace tout entier de Ouagadougou,
appartient désormais à l’État avec pour objectif l’affaiblissement du système de
territorialisation mossi.
Le second volet de la réforme est l’adoption d’un nouveau découpage de la ville en secteurs.
Ouagadougou comptait soixante-six quartiers que les révolutionnaires décident brutalement de
supprimer. Ce découpage représentait le fruit de la sédimentation d’historiques urbains avec
toujours un Naaba mossi traditionnel dans chaque quartier, et il était en même temps producteur
de repères toponymiques et parfois lignagers, facilement identifiables par les Ouagalais.
Ouagadougou se retrouve découpée en trente secteurs, désignés par des numéros et perdant
ainsi toute identité. L’ordre de numérotation suit le mouvement principal d’une spirale, partant du
centre vers la périphérie. D’un point de vue géographique, les limites des secteurs viennent
découper les quartiers traditionnels, procédé très efficace pour effacer les représentations
spatiales et perturber l’ordre traditionnel. En termes de superficie, les secteurs centraux sont
plus petits que les périphériques qui peuvent s’étendre sur les fronts d’urbanisation irréguliers et
la brousse. Pour exemple, le secteur 2 a une superficie de 110 hectares tandis que le secteur 17
s’étend sur 3 200 hectares générant de fait des inégalités spatiales.
La Méthode d’aménagement progressif (MAP) est choisie pour mettre en place le schéma
directeur d’aménagement urbain (SDAU). La concessions des quartiers non-lotis et leurs
populations résidentes sont recensés avant que les parcelles fraîchement tracées,
conformément au plan de lotissement, soient attribuées selon de stricts critères comme être
propriétaire de la parcelle non-lotie par exemple. Les ménages bénéficiaires d’une nouvelle
parcelle et doivent borner leurs terrains et payer des taxes de recouvrement et de jouissance
qui serviront ensuite à viabiliser les espaces en cours d’aménagement. Ils ont aussi des
obligations et des délais de mise en valeur de la parcelle par la construction en dur.
Conclusion
En somme, de 1983 à 1987 la révolution a considérablement changé le visage de
l’organisation territoriale de Ouagadougou à travers ses différentes politiques. On retient
principalement que la ville a été divisée en secteurs.

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