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GONNET_2003
TRACTION
SOMMAIRE
1. DEFINITION............................................................................................................................................................................................4
2. EFFORT NORMAL N ...........................................................................................................................................................................5
3. CONTRAINTE NORMALE σ ............................................................................................................................................................6
4. CONDITION DE RESISTANCE........................................................................................................................................................7
5. DEFORMATIONS ..................................................................................................................................................................................7
5.1 A LLONGEMENTS................................................................................................................................................................................. 7
5.2 CONTRACTION LATERALE – COEFFICIENT DE POISSON ν............................................................................................................ 8
6. RELATION CONTRAINTES - DEFORMATIONS .....................................................................................................................9
6.1 LOI DE HOOKE .................................................................................................................................................................................... 9
6.2 EXEMPLES DE VALEURS DE MODULE D’YOUNG ............................................................................................................................ 9
6.3 ESSAI DE TRACTION......................................................................................................................................................................... 10
7. CONCENTRATION DE CONTRAINTES ....................................................................................................................................10
8. CONTRAINTES DANS UNE SECTION INCLINEE................................................................................................................13
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1. Définition
Une poutre droite est sollicitée en traction chaque r r
fois que les actions à ses extrémités (A et B) se réduisent à
r r −F F
deux forces égales et opposées ( F et − F ), de direction la Lm
ligne moyenne (Lm).
A B
Exemple : les deux figures ci-dessous représentent une potence murale à flèche triangulée, utilisée en
manutention pour lever et déplacer des charges.
Tirant 2
D
Poutre-rail 3
B
Palan 4
Fût pivotant 1
Cette potence se compose d’un palan 4, d’une poutre rail 3, d’un fût pivotant 1 et d’un tirant 2. Le tirant 2 est
r r
soumis à une sollicitation de traction : il est soumis à l’action des deux forces B3 2 et D1 2 , égales et
opposées, de direction BD, d’intensité maximale 6 200 N (intensité atteinte lorsque le palan est à l’extrême
droite.
2. Effort normal N
Faisons une coupure fictive r
dans la poutre précédente (section
−F r
droite S, située à une distance x du G Lm F
point A) entre les deux extrémités A
et B, de façon à faire apparaître les A B
efforts intérieurs dans la poutre.
x
Cette coupure S divise la poutre en
r r ∆f1
deux tronçons AG et GB.
−F G
N G
∆f n
A
r r ∆f 2
−N G
F
A
Si on isole le tronçon AG, la résultante des actions ∆f 1 , ∆f 2 , …, ∆f n qui s’exercent en chaque point
r
de la coupure par le tronçon GB se réduit au seul effort normal N en G (centre de gravité de la section S).
r r
N = ∆f1 + ∆f 2 + ... + ∆f n = F (direction AGB)
On a donc N =F ∀x
r
D1 2 G r
N
x
3. Contrainte normale σ
Divisons la section S précédente en n petites surfaces élémentaires ∆S 1 , ∆S 2 , …, ∆S n telles que :
∆S = ∆S 1 + ∆S 2 + ... + ∆S n
Chaque élément de surface supporte un effort de traction ∆f 1 , ∆f 2 , …, ∆f n parallèle à la ligne moyenne AB.
Contrainte
normale
uniforme
∆f1
∆S1 M1
M1 σ1 M1
∆S 2 M2 ∆f 2 M2 σ2 M2
σ=
N
∆S n Mn
Mn σn Mn S
∆f n
Si M1 , M1 , M1 , sont les centres des petites surfaces ∆S, en chaque point, la contrainte σ est définie comme la
limite du rapport de ∆f sur ∆S lorsque ∆S tend vers 0 :
∆f ∆f ∆f
σ 1 = lim 1 ; σ 2 = lim 2 ; … ; σ n = lim n
∆S 1 →0 ∆S ∆S 2 →0 ∆S ∆S n →0 ∆S
1 2 n
Contrainte normale uniforme : dans le cas général, et sauf cas particulier de concentrations de contraintes,
on admettra que toutes les contraintes précédentes sont identiques.
On dit qu'il y a répartition uniforme des contraintes dans la section droite S. Il en résulte que :
N
σ =
S
r D1 2 = 6 200 daN
D1 2 φd π × 202
S= = 314 mm2
4
N D1 2 62 000
σ = = = = 197 N .mm− 2
S S 314
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4. Condition de résistance
Pour des conditions de sécurité liées à l’usage de l’appareil, la contrainte σ précédemment
déterminée doit rester inférieure à une contrainte limite admissible, appelée résistance pratique à
l’extension Rpe.
La résistance pratique Rpe est fixée par des normes ou par le constructeur. Dans le cas général, Rpe
est définie à partir de la limite élastique Re du matériau, déterminée par l’essai de traction.
N Re
σ Maxi = ≤ Rpe =
S s
Exemple : reprenons le cas du tirant. Si on impose une contrainte admissible de 100 MPa, déterminons le
diamètre d minimal pour la construction de celui-ci, ainsi que le coefficient de sécurité adopté. Rappel :
effort N = 62 000 N.
N 62 000
v Détermination du diamètre d : σ Maxi = = ≤ 100 d’où d ≥ 28.1 mm
S π d2
4
Re Re 300
Rpe = ou s= = =3
s Rpe 100
5. DEFORMATIONS
5.1 Allongements
L0 ∆L
L0 : longueur initiale de la poutre
L : longueur finale de la poutre A0 (S) B0
∆L : allongement total de la poutre
x0 : longueur initiale du tronçon x0 ∆x
x : longueur finale du tronçon
∆x : allongement du tronçon A (S) B
r r
−F x F
L
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L’expérimentation montre que les allongements sont proportionnels aux longueurs initiales. L’allongement
relatif (déformation ε) traduit cette propriété :
∆L ∆x
ε= =
L0 x0
Exemple : reprenons le cas du tirant. Sous charge, le tirant s’allonge de 4 mm. Déterminons la déformation ε
et l’allongement d’un tronçon de longueur 1m.
2 800 mm 4
∆x ∆x
D0 B0
∆x 1 000 mm ∆x ∆x
∆x x
r r
D1 2 ∆x B3 2
D B
2 804 mm
∆x ∆x
∆x
4
v Déformation ε : ε = = 0.00143
2 800
∆x
v Allongement : ε = = 0.00143 d’où ∆ x = 0.00143 × 1000 = 1.43 mm
1 000
On a donc x = 1 001.43 mm
∆d
2 ∆d ∆L
εd = et εL =
d0 L0
A d0 B0 d B
r r εd
−F F alors ν =−
εL
∆d
2 L0 ∆L
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σ =Eε
Remarques : le module d’élasticité longitudinale E est une caractéristique (propriété mécanique intrinsèque)
du matériau. La loi de Hooke est à la RDM ce que la loi d’Ohm est à l’électricité.
Exemple : reprenons le cas du tirant. (d = 28 mm, σ = 100 MPa, E = 200 GPa, L = 2.8 m). Déterminons
l’allongement du tirant :
∆L σ 100
ε = = = = 0.0005
L E 200 000
7. Concentration de contraintes
Lorsque les poutres étudiées présentent de brusques variations de sections (trous, gorges,
épaulements…), la relation σ = N S n’est plus applicable. En effet, au voisinage du changement de section, la
répartition des contraintes n’est plus uniforme et présente des extremums. Le maximum est atteint pour les
points situés à proximité des variations : on dit qu’il y a concentration de contraintes en ces points. La valeur
de la contrainte est alors donnée par :
F N
σ Maxi = K t ⋅ σ 0 avec σ0 = =
S S
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5 (S)
r r
F φ 30 φ 20 F
3 141 daN 3 141 daN
r=5
(S) (S)
r r
F F
3 141 daN 3 141 daN
σ 0 = 100 MPa σ Maxi = 150 MPa
F 31 410 F 31 410
σ0 = = = 100 N .mm− 2 σ0 = = = 100 N .mm− 2
S π × 20 2 S π × 20 2
4 4
σ Maxi = K t ⋅ σ 0
r D
= 0.25 et = 1 .5
d d
Conclusion : la contrainte est maximale à la périphérie de (S), pour le diamètre de 20 et a pour valeur
σ Maxi = 150 N .mm −2
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r r
t Efforts
t r
r intérieurs
n
n Nα
A α B A α
r G r r G r r
−F F −F RG = F
Coupure oblique Tα
Contraintes
Effort normal Nα
r
N α = RG cos α = F cos α
r
A σn
Effort tangentiel Tα
−F
Tα = RG sin α = F sin α
r r
L’équilibre statique du tronçon AG montre que les efforts intérieurs se réduisent à RG = F au point G,
r r r
barycentre de la section inclinée. La projection de RG sur n et t donne respectivement l’effort normal N α
et l’effort tranchant Tα dans la coupure.
r
t r
n
cosα = 0
σα F
σ0 =
α S0
r
M σn
τ0 = 0
τα S0
r
Les contraintes σ n dans la section sont identiques en tout point et parallèles à l’axe (ligne moyenne) de la
r r r
poutre. La projection de σ n sur n et t donne respectivement la contrainte normale à la coupure σ α et la
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Nα Nα F
σα = = cos α = cos 2 α = σ 0 cos 2 α
S S0 S0
Tα F sin α cos α
τα = = = σ 0 sin α cos α
S S0
Remarque : lorsque les matériaux ont une résistance au cisaillement plus faible, la rupture par traction ou
compression se produit dans un plan incliné à 45°, plan où les contraintes de cisaillement τ α sont maximales.
En revanche, si la résistance à la traction est proportionnellement plus faible, la rupture se produit dans une
section droite (α = 0).
r r
−F
90°
F
Cassures types
45°