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Trace écrite du cours

I- Comment expliquer la participation électorale et


l’abstention ?
a) Comment mesurer la participation électorale et l’abstention ?

 Être capable d’interpréter des taux d’inscription sur les listes électorales, des taux de participation et
d’abstention aux élections.

b) Quels facteurs sociaux économiques influencent la participation


électorale ?
 Comprendre que la participation électorale est liée à divers facteurs inégalement partagés au
sein de la population (degré d’intégration sociale, intérêt pour la politique, sentiment de
compétence politique)

Définition : Les quartiles d’une variable (ici le niveau de vie) sont les valeurs seuils de cette variable qui
partagent en 4 groupes de tailles identiques une population statistique dans laquelle les individus ont été
classés par ordre de niveau de vie croissant.
Lecture : 28.5% des 25% les plus pauvres se sont abstenus.

c) La participation électorale dépend aussi de variable contextuelle.


 Comprendre que la participation dépend de variables contextuelles (perception des enjeux
de l’élection, types d’élection).
Document 6- La participation électorale dépend du type d’élection

Bilan
II- Comment les électeurs décident-ils de leur vote ?
a) Le vote, un acte individuel
1) Le vote comme expression de préférences individuelles en fonction
d’une offre électorale.
2) Le vote comme expression de préférences individuelles en fonction du
contexte.
b) Le vote est un acte collectif

Bilan – Montrer que le vote est un acte individuel et collectif.


Remplissez avec les mots suivants : collectif x3 ; contexte électoral ; socio-économiques ;
famille ; individuel x 3 ; appartenance social ; niveau de revenus ; offre électorale
Le vote est un acte individuel et collectif.
Le vote est un acte individuel au sens où il est l’expression d’une préférence en fonction
d’une offre électorale. Les individus choisissent de voter pour le candidat qui leur convient le
mieux à eux seul à un moment précis. Ils votent pour le candidat leur offrant le plus
d’avantages personnels et le moins de désagréments. Le vote est également l’expression
d’une préférence en fonction du contexte électoral. Il dépendra alors de l’actualité et des
inquiétudes des votants. Le vote est l’expression d’une décision personnelle dépendant de
l’offre et du contexte électoral : c’est un acte individuel.
Cependant, certaines variables socio-économiques vont influencer le vote. Le vote devient
un acte davantage collectif : on ne vote pas seul, on vote en fonction d’où l’on vient. Ainsi,
les positions politiques de la famille vont fortement orienter le vote des individus mais ce ne
sont pas les seules variables. Bien que moins impactantes que la famille, l’âge des individus,
la situation géographique, la PCS, le niveau de revenus, le niveau du diplôme ou encore la
pratique religieuse sont toutes des variables qui vont guider le vote. Dans ce cas, le vote est
l’expression d’une appartenance sociale : c’est un acte collectif.
Ainsi, le vote est un acte individuel et collectif.

III- Comment expliquer l’accroissement de la


volatilité électorale ?
a) Qu’est-ce que la volatilité électorale ?
b) Quelles sont les causes de l’accroissement de la volatilité
électorale ?
1) L’identification politique est en déclin
2) Certaines variables s’affaiblissent ou se recomposent
3) Le poids des variables contextuelles se renforcent.
Bilan
La volatilité électorale correspond aux changements d'attitude politique des individus. On en
distingue deux types. La première forme de volatilité électorale est l'abstentionnisme
intermittent, c'est à dire le fait d'alterner entre vote et abstention selon les élections. La
seconde forme de volatilité est le vote en fonction de l'offre électorale. Dans ce cas, les
individus changent de parti entre les élections que ce soit au sein d'un même bord (au sein
de la droite ou de la gauche) ou d'un bord à l'autre (de la gauche à la droite et inversement).
Différents facteurs sont à l'origine de l'augmentation de cette volatilité : le déclin de la
proximité partisane, l'affaiblissement du poids des variables socio-économiques, le
renforcement du poids des variables contextuelles. 

Le déclin de la proximité partisane est un facteur de volatilité électorale. En effet, la


proximité partisane correspond au fait de s'identifier à un parti politique. Cette identification
faiblit depuis quelques années, si bien que la part des individus se déclarant appartenir a
aucun parti a été multiplié par 3 depuis 2008. Les individus ne s'identifiant plus à un parti en
particulier sont plus enclins à changer leur vote d'une élection à l'autre. Cela explique
l'augmentation de la volatilité électorale. Ainsi, suite à l'élection de François Hollande en
2012, les individus se sont de moins en moins identifiés à la gauche (déception du mandat)
et ont davantage exprimé appartenir à aucun parti. Ils sont devenus moins fidèles à leur
identification politique et ont davantage alterné leurs vote. Le déclin de la proximité
partisane permet d’expliquer en partie l'augmentation de la volatilité électorale. 

L'affaiblissement du poids des variables socio-économiques sur le vote explique également


l'augmentation de la volatilité électorale. En effet, les variables socio-économiques comme le
niveau de diplôme, le niveau de revenu, l'origine social ou encore la CSP ont une forte
influence sur le vote. Or, elles ont un impact de moins en moins marqué sur les choix de vote
des individus qui prennent davantage leur décision en fonction de l'offre électorale. Ainsi, les
individus ont un vote moins régulier pour un parti et son plus enclin à changer leur vote
d'une élection à l'autre. C'est le cas des ouvrier depuis 1970. Alors qu'avant ces années on
pouvait parler d'un vote de classe à gauche, la classe ouvrière s'est éclatée à cause des
changements économiques (tertiarisation, désindustrialisation ...), est devenue de moins en
moins homogène et son vote s'est diversifié (moins de 50 % de vote à gauche aujourd’hui).
C'est un exemple de l'affaiblissement du poids d'une variable socio-économique pouvant
expliquer la volatilité électorale. 

Enfin, le renforcement des variables contextuelles est également un facteur explicatif de


l'augmentation de la volatilité électorale. En effet, les électeurs, comment on l'a dit
précédemment, votent de moins en moins en fonction de leur origine sociale et de plus en
plus en fonction du contexte de l'élection. C'est à dire qu'ils adaptent leur vote en fonction
du type d'élection (scrutin utilisé, importance qu'on leur donne, médiatisation) et des enjeux
de cette élection. On parle alors d'électeur stratège, c'est à dire un électeur capable
d'adapter son vote selon le contexte. Il ne fait plus preuve d'une fidélité électorale, ce qui
explique sa capacité à changer de parti d'une élection à l'autre donc l'augmentation de la
volatilité électorale. C'est le cas par exemple d'un jeune capable de voter centre droit pour
les élections municipales parce qu’il considère que le maire centre droit à une bonne gestion
locale, puis qui votera centre gauche à la présidentielle parce que le candidat sera plus en
accord avec ses valeurs générales. Ainsi, l’électeur est davantage volatile ce qui explique
l’accroissement de la volatilité électorale.

Pour conclure, l’augmentation de la volatilité électorale soit du changement de vote des


électeurs selon les élections s’explique par différents facteurs : le déclin de l’appartenance
partisane, l’affaiblissement du poids des variables socio-économiques et le renforcement du
poids des variables contextuelles.

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