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Pour Fukuyama : « L’Occident a gagné la guerre froide, et la guerre entre les

nations est terminée : l’idéologie communiste a échoué et le libéralisme deviendra


l’idéologie universelle ». Cette vision est confirmée par la réalité et surtout par
l’évolution des relations internationnales depuis la chute du mur de Berlin.
La disparition du spectre de l’équilibre de la terreur a permis à la mondialisation
et au libéralisme de supplanter toutes les idéologies. C’est un fait historique unique
puisque le monde entier sa façonne désormais dans le meme moule. Aucun pays n’y
oppose une réelle résistence pour se singulariser ou mettre en cquse des régles du jeu
devenues universelles. C’est un tournant décisif de l’histoire de l’humanité. La
mondialisation et le libéralisme façonnent le monde, ce qui ne manquera pas de donner
un nouveau cours aux relations internationnales. En effet, la démocratisation des
systèmes politiques et l’émergence de la société civile (ONG, médias et autres garde-
fous) confrontent la démocratie dans l’ensemble de la planète, à l’exception d’une
poignée de pays. En outre, les quelques rares cas d’ersatz de démocratie finiront par
bien se fondre et donner naissance à des systèmes politiques plus démocratiques. Les
turbulences du monde arabe confirment cette assertion.
L’économie de marché s’est solidement installée, transformant la planète en un
immense marché. Donc, seuls dominent la démocratie et l’économie de marché
rapprochant ainsi les pays et les pauples. Dans ce contexte, les risques de conflits
majeurs pouvant mettre en péril la paix et la sécurité mondiales s’estompent
considérablement. C’est ce que suggère la lecture des travaux de Michael Doyle dont il
faut retenir surtout cette hypothèse, à savoir que la guerre est impossible entre les
démocraties libérales. Emmanuel Todd abonde dans ce sens puisqu’il conclut, lui
aussi, que la démocratie libérale penche vers la paix. Il en tire meme une synthèse
globale en écrivant que : « Le
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simple bon sens suggère qu’un pauple de niveau d’éducation élevé et de niveau de vie
satesfésant aure du mal à produire une majorité parlementaire élue capable de déclarer
une guerre majeure. Deux peuples semblent organisés trouveront inévitablement une
solution pacifique à leur différend. Mais la clique incontrôle qui dirige, par définition,
un système non démocratique et non libéral, a beaucoup plus de latitude de l’action
d’ouvrir des hostilités, contre le désir de paix qui habite généralement la majorité des
hommes ordinaires…Si nous ajoutons à l’universalisation de la démocratie libérale
(Fukuyama), l’impossibilité de la guerre entre les démocraties (Doyles), nous obtenons
une planète installée dans la paix perpétuelle »
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Todd. Emmanuel, « Après l’empire. Essai sur la décomposition du système américain », Gallimard, p. 9-11.

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