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Hydrodynamique marine
Houle Marée
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Processus hydraulique en mer
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Processus hydrauliques en mer
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Processus hydrauliques en mer
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Processus hydrauliques en mer
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
syms y(x)
Dy = diff(y);
Ce nombre de courant (CFL) consiste a une condition de convergence pour résoudre certaines équations aux dérivées
partielles (notamment les équations aux dérivées partielles hyperboliques). Dans la pratique, il sert à donner le seuil
dimensionnel sous lequel, pour un schéma numérique explicite, on observe une instabilité de calcul.
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
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Processus hydrauliques en mer
Equation d’une onde progressive
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Ondes de marée : La marée océanique d’origine astronomique est définie comme étant la variation périodique du
niveau des océans due aux seules actions des corps célestes qui se déplacent autour de la terre. Ce sont des grandes
ondes dont la fréquence dominante généralement observée est de 12 heures. Elles sont déformées par la réfraction,
les frottements au fond (amortissement), la réflexion aux limites et la différence de vitesse de propagation au sommet
et au creux de l'onde.
Elle résulte de l'attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur les océans. Pour comprendre vraiment cet effet il
est nécessaire de faire un petit détour par l'astronomie.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Après que la terre parcourue 180° a ce moment la, un deuxième bourrelet se forme alors que la lune se trouve aux
antipodes: Ce deuxième bourrelet est du au mouvement de la terre au tour de son axe qui donne naissance à une force
centrifuge. Donc chaque point de la terre subit une force vers l’extérieur du cercle crée par le mouvement de la terre,
c’est cette force qui donne naissance à la création du bourrelet de l’autre coté de la terre.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
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Processus hydrauliques en mer
Marée
On observe de fortes amplitudes lorsque la lune et le soleil sont en conjonction (nouvelle lune) ou en opposition (pleine
lune), on parle alors de grandes marées ou marées de vives eaux. A l'inverse, lorsque la lune et le soleil exercent leur force
dans des directions perpendiculaires au cours du premier et dernier quartier, le marnage est faible. On parle alors de
marées de mortes eaux.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Les principales forces motrices des mouvements de marée sont astronomiques, ce qui permet de prévoir avec
précision le niveau des marées et les courants associés.
https://maree.shom.fr/
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Composantes harmoniques
Les constituants harmoniques sont les éléments harmoniques dans une expression mathématique de la force produisant
la marée et dans la formule correspondante pour la courbe des marées. Chaque constituant représente un changement
ou une variation périodique des positions relatives de la terre, de la lune et du soleil.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Composantes harmoniques
Il y a plus de 390 composantes de marée actives ayant des périodes allant de 8 heures à 18,6 ans. Celles-ci sont extraites
des données mesurées. La période de temps de chaque composant est déterminée à partir d'une analyse astronomique.
L'angle de phase et l'amplitude dépendent des conditions locales et donc généralement déterminés empiriquement.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Composantes harmoniques
L'analyse harmonique décrit la variation du niveau d'eau comme la somme d'un niveau moyen constant et des
contributions d'harmoniques spécifiques (composantes de marée);
Où, η est le niveau d'eau, Z0 est le niveau d'eau moyen par rapport au datum, Ωi est la fréquence angulaire de la nième
harmonique (obtenue à partir de la théorie astronomique), ai est l'amplitude nième harmonique (obtenue à partir de
théorie astronomique), ϕi est la phase de la nième harmonique, n est le nombre d'harmoniques utilisées pour générer la
marée, t est le temps.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Composantes harmoniques: TD
Exemple: La fréquence, l'amplitude et l'angle de phase des principaux constituants de la marée sont donnés dans le
tableau ci-dessous :
Définitions à retenir
Le terme de "marée" désigne le mouvement montant (flux ou flot) puis descendant (reflux ou jusant) des eaux des
mers et des océans.
Le phénomène des marées est dû à la déformation de la surface des océans sous l’effet combiné de l’attraction
gravitationnelle de la Lune et du Soleil et de la force centrifuge de la terre.
Le Soleil a une masse beaucoup plus importante que la Lune mais il est beaucoup plus éloigné de la Terre, de telle
sorte que sa force d’attraction est environ la moitié de celle de la Lune.
La marée est un phénomène qui se prête très bien à la prédiction. Elle est en effet constituée d'harmoniques très
précises.
Le marnage correspond à la différence de hauteur d'eau entre le niveau de la pleine mer et celui de la basse mer. La
zone alternativement couverte et découverte par la mer est appelée l'estran ou zone de marnage.
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Marée
Définitions à retenir
Lorsque le marnage (dénivellation entre la pleine mer et la basse mer) passe par un maximum, la marée est dite de vive-
eau. Elle correspond aux phases de nouvelle lune et de pleine lune appelées syzygies. Elle s'explique par les effets
conjugués de la Lune et du Soleil.
Lorsque le marnage passe par un minimum, la marée est dite de morte-eau. Elle correspond aux phases de premier et de
dernier quartiers de la Lune, appelées quadratures. Elle s'explique par les effets opposés de la Lune et du Soleil.
Donc, à chaque pleine lune et à chaque nouvelle lune, environ tous les quinze jours, les amplitudes de marée passent par
un maximum. A chaque premier quartier et dernier quartier, les amplitudes de marée passent par un minimum.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Définitions à retenir
Les vives eaux et mortes eaux interviennent avec un certain retard par rapport aux syzygies et aux quadratures. Ce retard
est l'âge de la marée.
Le revif est la période pendant laquelle le marnage augmente. A l’inverse, le déchet est la période pendant laquelle le
marnage diminue. Ces deux périodes durent chacune une huitaine de jours.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Définitions à retenir
Marée du siècle : L’événement est certes exceptionnel, mais il se répète tous les 18 ans et demi". Et ceci, grâce à une rare
conjonction de plusieurs phénomènes liés à la mécanique céleste.
• Le premier phénomène, à jouer sa partition dans la marée du siècle: un cycle de vives eaux eaux qui se répète deux
fois par lunaison.
• Deuxième phénomène : les marées d’équinoxe, au rythme de deux par an, à l’automne et au printemps. Alors, le soleil
étant, à son zénith, exactement au niveau de l’équateur, son effet d’attraction et donc la marée sont au plus fort.
• Le troisième phénomène est lié au plan de révolution de la lune autour de la terre. Il est habituellement différent de
celui de la terre autour du soleil. Mais il arrive que les deux coïncident. Ce qui augmente, à nouveau, l’attraction
gravitationnelle.
• Le quatrième et dernier phénomène tient, quant à lui, à la course de la lune. Elle ne dessine pas, autour de la Terre, un
beau cercle concentrique mais une ellipse. Au plus proche, elle attire d’avantage l’eau terrestre
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Définitions à retenir
Le zéro hydrographique – ou zéro des cartes marines – est le niveau de référence des cartes marines. C’est
l’équivalent en mer de la surface de référence des altitudes à terre portées sur les cartes qui est le NGM au Maroc .
Le zéro hydrographique est voisin du niveau des plus basses mers astronomiques.
Ce choix est commode, car le marin est assuré de disposer d’au moins autant d’eau que ce qui est indiqué sur la
carte marine quelle que soit l'amplitude de la marée.
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Processus hydrauliques en mer
Marée
Instruments de mesure
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Processus hydrauliques en mer
Marée
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Processus hydrauliques en mer
Niveau moyen de la mer : Il s'agit du niveau moyen de la mer dans tous les états d'oscillation et est considéré comme
le niveau moyen qui existerait en l'absence de toutes les forces de marée. Pour l’utiliser comme donnée, il est souvent
déterminé en pratique en prenant la moyenne des hauteurs des horaires de la marée sur une période d’au moins 19
ans.
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Processus hydrauliques en mer
Niveau moyen de la marée: Il s’agit de la moyenne de toutes les hauteurs d’eau, hautes et basses, que l’on appelle
parfois demi-marée.
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Processus hydrauliques en mer
Moyenne des pleines mers et basses mers des vives eaux : La moyenne des hauteurs de chaque paire de hautes eaux
successives et de chaque paire de basses eaux successives pendant une période d'environ 24 heures à chaque demi-
lunaison (environ tous les 14 jours), lorsque l'amplitude de la marée est la plus grande.
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Processus hydrauliques en mer
Moyennes des hautes et basse mers : elles sont les hauteurs moyennes de tous les hauts niveaux d'eau et de tous les
bas niveaux d'eau, respectivement.
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Processus hydrauliques en mer
Marée astronomique la plus basse – La marée la plus basse qui puisse être prédite. Certaines cartes utilisent cela
comme le zéro des cartes. Notez que dans certaines conditions météorologiques, l'eau peut tomber plus bas que le
zéro de la carte marine, ce qui signifie qu'il y a moins d'eau que ce qui est indiqué sur les cartes.
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Processus hydrauliques en mer
Marée astronomique la plus haute – La marée la plus haute qui puisse être prédite. Elle ne représente pas le niveau le
plus extrême pouvant être atteint par la marée, car les surcotes dus aux tempête peuvent entraîner des niveaux
beaucoup plus élevés.
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Processus hydrauliques en mer
Surcote
Les variations de niveaux d’eau sont également induites par le vent et la pression barométrique; Phénomène de
surcote.
Une surcote est un dépassement « anormal » du niveau de la marée haute ou du recul de la marée basse. Ce
dépassement est induit par des conditions météorologiques inhabituelles combinant leurs effets à ceux des
marées induites par la lune et le soleil. Les surcotes peuvent être responsables d'inondations et de submersion
marine importantes en zone portuaire
Surcote statique
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Processus hydrauliques en mer
Réchauffement climatique
En raison de divers facteurs, un desquels le réchauffement de l'atmosphère joue un rôle très important, il est démontré En
effet, que le long du XXème siècle le niveau de la mer a augmenté de l’ordre de 10 à 25 cm.
à partir de l'analyse systématique de la longue série d'observations marégraphiques disponibles pour certains sites du
Globe, il a été conclu que le niveau de la mer est dans une phase d'ascension, avec une tendance d'environ 1,75 ± 0,13 mm
/ an.
Toutefois, ce réchauffement de l'atmosphère s'est aggravée au cours des deux dernières décennies ce qui mène à la peur
que les conséquences en termes d'élévation du niveau de la mer seront très importants au cours du siècle actuel.
On peut référer aux conclusions sur cette question contenues dans le 5éme rapport “Climate Change 2013” (Fifth
Assessment Report), produite par l’ « Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) 2013»
Selon les projections faites à partir d'une analyse de plusieurs modèles climatiques pour des scénarios optimiste (low
scenario), moyen (medium scenario) et pessimiste (high scenario) il est estimé l’ordre de grandeur de l’élévation du niveau
de la mer dues à la hausse des températures moyennes mondiales à la fin du présent siècle et pour les siècles suivants.
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Processus hydrauliques en mer
Réchauffement climatique
On peut conclure qu'au cours du siècle actuel l’élévation du niveau de la mer pourra être de l'ordre de grandeur
suivante :
• Hypothèse optimiste (“low scenario”) 0,26 à 0,53 m (2,6 à 5,3 mm/an);
• Hypothèse pessimiste (“high scenario”) 0,21 à 0,83 m (2,1 à 8,3 mm/an).
Ainsi, pour une période de retour de 100 ans, ce qui correspond à la période de ce siècle, il est admis que le niveau de la
mer pourrait augmenter d'environ 0,50 m.
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
• Les vagues sont des ondes de surface périodiques qui se propagent sans transporter de matière mais avec un transport
d'énergie considérable. Par vent faible, il y a tout d'abord apparition de rides, qui sont essentiellement contrôlées par la
tension superficielle et l'inertie. Lorsque le vent forcit, on passe progressivement des rides aux vagues, dont l'amplitude
augmente avec la vitesse du vent. Le mouvement ondulatoire est alors essentiellement contrôlé par la gravité et l'inertie
(ondes de gravité). Aux grandes ondulations, il y a superposition des ondulations de plus petites amplitudes et de plus
faibles longueurs d'ondes. Lorsque le vent s'arrête et que la vague persiste, on parle alors de houle, pouvant être
ramenée schématiquement à un profil sinusoïdal.
• La houle : est un mouvement ondulatoire de la surface de la mer qui est formé par un champ de vent éloigné de la zone
d'observation. La zone de formation de la houle est appelé le fetch.
• le fetch : est la distance en mer ou sur un plan d'eau au-dessus de laquelle souffle un vent donné sans rencontrer
d'obstacle
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
• On peut décrire avec précision l'énergie transportée par une vague en eau profonde
compte tenu de ses principales caractéristiques: sa hauteur, entre crête et creux, et
sa période: le temps nécessaire à la vague pour se propager sur la distance entre
deux crêtes.
où ρ est la densité de l'eau g
l'accélération gravitationnelle et
• Compte tenu du potentiel de vitesse (qui peut être obtenu par la théorie des ondes A est l'amplitude de l'onde
(c'est-à-dire la moitié de sa
linéaires), on peut dériver l'énergie cinétique et potentielle d'une onde par mètre de
hauteur H).
crête et unité de surface. On constate que la somme de ces deux énergies est
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
L’expression mathématique des modèles des houles est assez simple. Par contre, d'une manière générale, un certain nombre
d’hypothèses sont faites selon les modèles étudiés. Notamment:
On prend une coupe verticale, dans la mer, et on définit un écoulement bidimensionnel dans ce plan oxz, ox étant dirigé
dans le sens de propagation de la houle, et oz étant orienté vers le haut
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
La connaissance de trois de ces quatre (H,L,T) paramètres suffit à déterminer complètement la houle et sa cinématique. Par
contre, pour étudier l'ensemble des houles, les notions suivantes sont aussi nécessaires:
• (NSL) niveau au repos correspondant au niveau de la mer calme;
• (NSM) niveau moyen, défini par la mi-distance entre un creux et une crête; il ne coïncide pas nécessairement avec le
niveau au repos;
• a amplitude de la houle, égale à la mi-hauteur (H/2) de la houle et définit donc le niveau moyen (NSM).correspond au
niveau de la mer;
• Sigma σ ou Oméga ω (= 2.π/T) la fréquence de la houle et la réciproque de la période T représentant le nombre de
houles passant en un endroit par unité de temps;
• k le nombre d'ondes défini par la relation k = 2 π/L;
• c la célérité, qui est la vitesse de propagation de la houle dans un milieu liquide, elle est définie par la relation c = L/T.
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
Pour étudier le comportement des houles et comparer les différents modèles, on définit les paramètres suivants sans
dimension :
γ (=H/L) la cambrure, qui est le rapport entre la hauteur et la longueur d'onde. Celle-ci a une limite supérieure qui
correspond à la stabilité propre de la houle, au-delà de laquelle l'instabilité se produit sous forme de déferlement. La
cambrure limite pour la houle de Stokes est de 0,14 selon Michell; 0,13 selon Gwyther et 0,148 selon Havelock. Pour des
faibles profondeurs la cambrure de déferlement est donnée par le critère de Miche, γd=H/L = 0,14. th (kd);
H/d est la hauteur relative de la houle;
d/L est la profondeur relative. Aux très petites valeurs de ce paramètre correspondent les faibles profondeurs. (d/L « 0,05).
Lorsque les valeurs de ce paramètre sont faibles (0,05 < d/L < 0,5), on doit tenir compte de la profondeur d'eau. Par contre
pour (d/L > 0,5), la présence du fond ne modifie aucunement les caractéristiques des houles et la profondeur d'eau peut
être considérée comme infinie.
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
Dans le cas des ondes gravitationnelles, l’écoulement généré par les vagues est assez particulier. A l’image du
bouchon ou du baigneur qui flotte, les particules sont globalement stationnaires (hors courant) et sont régies
par des mouvement oscillatoires locaux.
En pratique, la détermination du champ de vitesse fournit une composante verticale sinusoïdale et une
composante horizontale également sinusoïdale déphasée de 90 degrés, ce qui donne une trajectoire circulaire
pour chaque particule. L’intégration autour d’un centre (x 0; z0) donne les équations paramétrique suivantes.
H/2
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
La houle de stokes
Partant des mêmes hypothèses, Stokes introduit un modèle prenant en compte la faible profondeur. Ce
modèle est basé sur l’intégration par développement limité des équations différentielles déterminées avec
l’hypothèse selon laquelle les vitesses dérivent de potentiels (irrotationalité).
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
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Processus hydrauliques en mer
Houle : Généralités
La houle de stokes
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Processus hydrauliques en mer
La houle réelle n’est pas monochromatique, c’est à dire définie par une seule période et/ou une seule hauteur. Elle se
propage aussi selon plusieurs directions plus ou moins proches. La représentation dite régulière de la houle n’est donc
pas toujours réaliste. Il faut donc utiliser une représentation irrégulière de la houle que l’on appelle encore houle
aléatoire ou houle réelle.
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Processus hydrauliques en mer
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Processus hydrauliques en mer
L’approche la plus simple pour représenter une série de vagues est la houle régulière à longue crête. Dans cette
représentation de base, les vagues se répètent indéfiniment, chacune étant identique aux autres, avec une même
hauteur H. Elles sont monochromatiques, périodiques dans le temps (période, T (s)) et dans l'espace (longueur d'onde, L
(m)), et unidirectionnelles (direction de propagation, θ (°)). On peut également utiliser la fréquence, f = 1/T (Hz ou s-1),
ou la fréquence angulaire (pulsation), ω = 2π f = 2π/T (rad/s), pour décrire la périodicité temporelle, et le nombre
d'onde, k = 2π/L (rad/m), pour décrire la périodicité spatiale.
Les paramètres qui décrivent la périodicité spatiale (k ou L) sont liés aux paramètres qui décrivent la périodicité
temporelle (T, f ou ω), ainsi qu’à la hauteur d’eau, h, par ce que l’on appelle la relation de dispersion.
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Processus hydrauliques en mer
On peut également utiliser la formule explicite simplifiée de Fenton et McKee (1990). Bien qu’elle soit moins précise
que la première formule (Erreur relative maximale de 1.5 %).
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Processus hydrauliques en mer
Dans le cas d’un état de mer composé de vagues ayant des caractéristiques différentes mais appartenant au même
processus aléatoire (conditions physiques constantes), on utilise deux approches pour décrire le champ de houle :
i) Approche statistiques : Consiste à déterminer les distributions statistiques des hauteurs, périodes, directions de la
houle
ii) Approche spectrale : Basée sur la détermination et l’utilisation du spectre énergétique de la houle
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Processus hydrauliques en mer
Approche statistique :
En ingénierie côtière portuaire, les statistiques relatives à la houle jouent un rôle majeur dans la détermination des
actions de dimensionnement et dans l’évaluation des risques et, de ce fait, dans le dimensionnement global des
ouvrages. Il est donc nécessaire d’expliquer certaines des propriétés statistiques de base ainsi que les paramètres
représentatifs de la houle.
Approche statistique :
• D’un autre côté, pour que les statistiques soient justes, il faut
un nombre minimal de vagues dans l’enregistrement,
généralement au moins 200 à 300,mais de préférence 500.
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Processus hydrauliques en mer
Approche statistique :
À partir des enregistrements, les séries de N vagues (Hj , Tj ) (j = 1, ...,N) sont triées par hauteurs de houle
décroissantes et l’on peut alors déterminer un certain nombre de hauteurs et périodes caractéristiques de la houle
En particulier, on utilise deux définitions pour calculer certaines hauteurs de houle représentatives d’un état de mer
d’une durée donnée :
• H1/Q correspond à la valeur moyenne des 1/Q supérieurs des hauteurs de vagues de l’état de mer. Pour le
dimensionnement, les hauteurs de ce type les plus importantes sont la hauteur significative de la houle H1/3 = Hs
(moyenne du 1/3 supérieur des hauteurs de vagues de l’état de mer), H1/10, H1/100 et H1/250.
• HP% est la hauteur dépassée par P % des hauteurs des vagues de l’état de mer. On utilise en particulier H2% dans le
processus de dimensionnement d’une digue (en particulier pour prévoir le run-up et le franchissement) ;
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Processus hydrauliques en mer
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Processus hydrauliques en mer
Dans le cas d’un état de mer composé de vagues ayant des caractéristiques différentes mais appartenant au même
processus aléatoire (conditions physiques constantes), on utilise deux approches pour décrire le champ de houle :
i) Approche statistique: Consiste à déterminer les distributions statistiques des hauteurs, périodes, directions de la
houle.
ii) Approche spectrale : Basée sur la détermination et l’utilisation du spectre énergétique de la houle.
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Processus hydrauliques en mer
En règle générale, un champ de houle observé peut être décomposé en un certain nombre de composantes
sinusoïdales individuelles, chacune avec leur propre hauteur, H, fréquence, f, et direction, θ. La densité spectrale
unidimensionnelle de l’énergie de la houle (symbolisée par Eηη(f)) est la représentation de la distribution de l’énergie
de la houle en fonction de la fréquence de la houle.
On obtient une estimation du spectre de densité de l’énergie de la houle à partir d’un enregistrement des fluctuations
de l’élévation de la surface de la mer.
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Processus hydrauliques en mer
• Une sélection adéquate de la fréquence d’échantillonnage et de la longueur des enregistrements qui déterminent la
précision de l'analyse : on recommande 2 à 4 Hz, avec une durée minimale de 20 min, de préférence 30 à 60 min ;
• Une sélection appropriée de la largeur de bande spectrale ou des degrés de liberté à utiliser dans l’analyse spectrale :
une sélection appropriée des limites fmin et fmax pour le calcul des moments spectraux.
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Processus hydrauliques en mer
Un exemple de spectre de densité d'énergie des houles est donné dans la figure ci-dessous.
A partir aussi des moments du spectre de densité d'énergie de la houle m1, m2 et m3, plusieurs périodes de houles
peuvent être calculées.
Il est à noter qu’il existe de nombreuses estimations de la période moyenne de la houle, parmi lesquelles la période
moyenne énergétique, TE ou Tm-1,0 (résumée par T-10), qui a récemment été appliquée au dimensionnement des
ouvrages. Il s’agit simplement de la période moyenne pondérée par le spectre énergétique. Il a été observé qu’en houle bi-
modale ou en cas de spectres très plats sans pic, dus à un fort déferlement de la houle, la période moyenne énergétique,
Tm-1,0, est un meilleur paramètre, dans la mesure où il est difficile de déterminer Tp dans ce type de cas.
Processus hydrauliques en mer
Il est également possible d'avoir un modèle de spectre de densité d'énergie des houles prévu par une tempête ou un état
de mer. Plusieurs modèles de spectres d'ondes unidimensionnels ont été proposés.
Les spectre les plus utilisés pour donner une description d’un état de mer sont:
• I. Bretschneider Spectrum
• II. Pierson-Moskowitz Spectrum
• III. JONSWAP Spectrum
• IV. Shallow water TMA Spectrum
Processus hydrauliques en mer
Pierson et Moskowitz (1964) ont donné une expression de la fonction de densité spectrale E (f) pour décrire les houles
dans un champ correspondant à une mer pleinement développée pour une vitesse du vent variant de 20 à 40 nœuds.
Une autre expression de E (f) incorporant la fréquence de pic est donnée par:
Processus hydrauliques en mer
Paramètres de houle
H1/3 : Hauteur significative, valeur moyenne du tiers supérieur des hauteurs des vagues observées sur une durée
de 30 minutes.
H1/10 : Valeur moyenne du dixième supérieur des hauteurs des vagues observées sur une durée de 30 minutes.
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Processus hydrauliques en mer
Paramètres de houle
Hm0 et H1/3
L’élévation de la surface de l’eau en eau profonde suive un processus gaussien stationnaire, et par conséquent les hauteurs de
la houle suivent une distribution de Rayleigh, les Équations 1 et 2 donnent la relation entre les paramètres statistiques et les
paramètres spectraux.
Il faut souligner le fait que l’Équation 1 s’applique en eau profonde, mais qu’elle ne convient pas en eau peu profonde.
Dans les conditions de shoaling et de pré-déferlement, le rapport H1/3/Hm0 dépasse 1 et peut même atteindre des
valeurs allant jusqu’à 1.3 voire 1.5 (Thompson et Vincent, 1985 ; Hamm, 2001).
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
La propagation des vagues prés des rivages en présence des hauts fonds est fortement influencée par la bathymétrie du
fond, les courants et la pente qui peuvent entraîner de grands changements dans la hauteur et la direction de propagation
des vagues.
La magnitude de ces comportements est particulièrement sensible à la période et la direction de propagation des vagues
et de même qu'à la manière dont l'énergie des vagues se disperse en fréquences et directions. Les phénomènes de
transformation et de déformation que subissent les vagues au cours de leur propagation de large (eau profonde) vers les
rivages (eau de faible profondeur) peuvent être résumés en quatre groupes.
1. Réfraction
2. Diffraction
3. Shoaling
4. Déferlement
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
1. Réfraction
2. Diffraction
3. Shoaling
4. Déferlement
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réfraction
Parmi les phénomènes principaux concernant la transformation des vagues, à savoir: la réfraction, diffraction et
réflexion, c’est la réfraction qui est la plus manifeste. Il s’agit de la déviation des orthogonales (rayons) au front de
vagues en fonction du relief qui fait varier la vitesse de phase de l’onde.
Lorsque la houle arrive près des côtes, les crêtes des vagues (lignes de phase) ont tendance à s'aligner avec les lignes
d'iso profondeur (isobathes). Ce phénomène de réfraction se généralise à toutes les ondes qui se propagent dans un
milieu inhomogène lentement variable. Les fronts de vagues sont alors ralentis et leur longueur d’onde décroît. Ceci
est dû aux frottements de l’eau sur le fond marin. Ces frottements s’amplifient avec la diminution de la profondeur ce
qui explique que, sur un sol non uniforme, les trains de vagues sont déformés.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réfraction
D’autre part, la réfraction induit aussi des variations d’amplitude de la vague. Lorsque les orthogonales convergent, il
y a concentration de masse d’eau et l’amplitude augmente. Lorsqu’elles s’écartent, la masse d’eau est alors répartie
sur une plus grande surface de sol et l’amplitude diminue
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réfraction
La réfraction est la variation de la vitesse de propagation de la houle et, par conséquent, de la direction de propagation
de la houle, lorsque la houle se propage dans des hauteurs d'eau qui varient. Ceci implique habituellement que les
crêtes des vagues tendent à être plus parallèles au trait de côte lorsqu'elles approchent les eaux moins profondes.
En appliquant la théorie de la houle linéaire à une houle régulière avec un nombre d'onde, k, et une direction, βo, au
large, on déduit de l’Équation ci dessous la direction locale de la houle, β, à la hauteur d'eau, h.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réfraction
Quand la profondeur change, la vitesse de propagation de
l’onde se modifie. Ainsi, en se rapprochant des régions peu
profondes, la profondeur diminue, l’onde se déforme, se
réfracte : la longueur d’onde diminue et la vitesse de
propagation n’est plus la même tout le long du front d’onde.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réfraction
Equation de dispersion
Lorsque celle-ci se propage dans un milieu à profondeur variable, sa célérité varie. L'expression générale est la suivante :
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Diffraction
Le phénomène de diffraction, comme celui de réflexion, est essentiel lorsque les trains de vagues rencontrent des
obstacles émergés accompagnés d’une rupture brutale de la pente du sol. C'est le cas notamment, lorsqu'un train de
vagues rencontre une digue à l’entrée d’un port. La simulation de ce phénomène est un atout pour la conception
d’ouvrages portuaires
Le processus de diffraction d’une onde est le changement dans la direction de propagation de celle-ci en l’absence de
toute variation de la vitesse de propagation. Lorsque un ouvrage n’arrête qu’une partie du front d’onde, des oscillations
se manifestent derrière cet ouvrage ; la houle contourne cet obstacle : elle diffracte.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Diffraction
On effectue souvent une analyse de la diffraction à l’aide de modèles numériques dans la mesure où les autres options ne
sont disponibles que pour des géométries très simples, par exemple alignement et section transversale de digues et d’épis.
Le principe des méthodes numériques repose sur la résolution de l'équation stationnaire de Laplace pour le potentiel de
vitesse de la houle lorsque la hauteur d'eau est constante (Sommerfield, 1896). Les conditions aux limites classiquement
appliquées sont des ouvrages imperméables dotés d'un mur vertical. Des modèles plus sophistiqués sont fondés sur
l’équation de Berkhoff (également appelé « mild slope equation » en anglais) (Berkhoff, 1972) qui représente les effets
combinés de la réfraction, du shoaling, de la diffraction et de la réflexion sur les ouvrages.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Diffraction
Wiegel (1962) a proposé une méthode approximative pour calculer la hauteur de la houle diffractée. ceci ne constitue
qu’une approche; si on désir avoir des valeurs plus réelles et représentatives il faut recourir à une modélisation
mathématique-numérique (par exemple écoulement à potentiel de vitesse 3D…Etc.) ou physique en représentant
simultanément les phénomènes de déformation de l’onde en tenant compte des conditions aux limites ; la géométrie du
bassin et les bord réfléchissants.
Le coefficient de diffraction:
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Diffraction
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Diffraction
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Réflexion
Ce phénomène intervient lorsque la houle aborde une paroi sans déferler. Il peut être comparé à la réflexion d'onde
électromagnétique tel que la lumière. Dans notre cas, l'onde progressive est la houle et la réflexion se fait comme pour
l'onde électromagnétique au niveau de l'interface, ici fluide/paroi.
Lorsque l’onde incidente touche un obstacle, une onde réfléchie est générée obéissant aux lois de Snel (égalité des angles
d’incidence et de réflexion). La composée de ces deux ondes s’appelle houle gaufrées. Toutefois, lorsque l’angle
d’incidence est de 0°, il se crée devant la digue un état d’agitation stationnaire appelé clapotis. Dans ce cas, on ne parle
plus d’onde gaufrée puisque l’intersection entre l’onde incidente et l’onde réfléchie n’est plus visible. Les trajectoires des
particules d’eau ne sont alors plus des cercles ou des ellipses mais des segments verticaux.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Shoaling
Le shoaling, également appelé « levée » est une variation de la hauteur de la houle lorsque celle ci se propage dans des
hauteurs d'eau variables. L’effet de shoaling est normalement exprimé par le coefficient de shoaling, KS, qui est défini
comme étant la hauteur locale de la houle par rapport à Ho. Dans le cadre des limites habituelles liées à la théorie de la
houle linéaire, l’équation ci-dessus donne des estimations qui conviennent à l'ingénierie. Elle peut également être
appliquée à des états de mer irréguliers, si l'on utilise Hm0 et Tp.
Classiquement, la zone côtière, est divisée en trois parties : la zone de " shoaling " (avant le déferlement), la zone de " surf
" (zone de dissipation d’énergie) et la zone de " swash " (située au niveau de la plage et alternativement couverte ou
découverte). La zone de " shoaling ", correspond à une zone de propagation en eaux relativement peu profondes (on
admet qu’une onde de surface se propage dans un milieu peu profond lorsque la profondeur du milieu considéré est
inférieure à une demie longueur d’onde).
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
Le creux de la houle ne peut pas prendre une valeur trop élevée, les vagues ne sont plus stables lorsque leur cambrure
atteint une valeur limite. Cette valeur critique peut-être atteinte soit par accroissement local du creux soit par réduction de
la longueur d'onde par suite de la diminution de la profondeur. Alors la vague est partiellement ou totalement détruite: la
houle déferle.
Le déferlement de la houle survient principalement à cause de deux phénomènes : lorsque la cambrure (s = H/L) ou la
hauteur relative de la houle (H/h) deviennent trop importantes. La hauteur maximale de la houle est donc limitée par la
profondeur et par la cambrure.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
Le déferlement survient lorsque la houle arrive près de la côte (phénomène de réfraction). En effet, lorsque la houle
se rapproche du rivage, sa célérité ne dépend que de la profondeur locale et diminue avec cette dernière. La
longueur d'onde de la houle, étant liée à la célérité diminue aussi avec la profondeur locale. Par conséquent, ces
lignes de crêtes ont tendance à se resserrer près de la côte. Ainsi, la densité d'énergie par unité de surface augmente
(par conservation de l'énergie), ce qui entraîne l'augmentation de la hauteur de la vague.
Pour une houle de période T qui se propage par une profondeur d'eau d, il existe une valeur limite de l'amplitude H
au-delà de laquelle il n'y a plus stabilité de l'onde : C'est le déferlement. La relation proposée par Sunamura et
Horikawa (1974) de calcul de la hauteur de déferlement (Hb) donne les meilleurs résultats puisque la pente de
l'avant-côte (β) est considérée.
L0 = (g*T*T) / (2*π)
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
En eau peu profonde, on peut distinguer différents types de déferlement de la houle selon la valeur de la pente du fond et
les caractéristiques de la houle incidente (hauteur et période en particulier). Le déferlement engendré par la limitation de
profondeur va du déferlement glissant (le type de déferlement le plus progressif) au déferlement frontal en passant par le
déferlement plongeant et à effondrement (le plus spectaculaire).
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
Le paramètre de déferlement, ξ (également connu en tant que nombre d'Iribarren Ir) sert à caractériser de nombreux
phénomènes liés à la houle en eau peu profonde, tels que le déferlement, le run-up ou le franchissement. Il s’agit du rapport
entre la pente du fond et la cambrure nominale de la houle, So :
Il permet de classifier le déferlement en deux types: déferlement glissant (spilling) pour (IB < 0,4), déferlement plongeant
(plunging) pour (0,4 < IB < 2)
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
Dans le cas d’une houle stable et progressive au-dessus d’un fond plat, γbr (Gamma breaking) a une valeur maximale
théorique de 0.78 (McCowan, 1894). Toutefois, il faut noter que γbr n’est pas constant, mais qu’il peut atteindre des
valeurs allant jusqu’à 1.5 selon la pente du fond et la période de la houle incidente.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Le déferlement dans une zone irrégulière est difficile à décrire par de simples méthodes manuelles. Dans ce cas, seuls des
modèles numériques sophistiqués ou des modèles physiques peuvent donner une réponse fiable. Par ailleurs, Une autre option,
plus fiable quoique toujours manuelle, est décrite par l’article de van der Meer, 1990 valable pour des fonds à pente constante ;
elle est fondée sur les graphiques ci dessous. Cinq graphiques sont présentés pour différentes valeurs de la cambrure de la houle
en eau profonde Sop = 0.01, 0.02, 0.03, 0.04 et 0.05 (avec Sop = Hso / Lop (où Lop = g Tp2/(2π)).
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Les Figures de (van der Meer, 1990) présentent les résultats obtenus à partir d’un modèle
numérique simple en 1D de la décroissance énergétique (van der Meer, 1990) dans lequel
est incluse l’influence du déferlement de la houle. Des essais ont montré que les
estimations de hauteur de la houle qui utilisent les graphiques de dimensionnement tirés
de ce modèle sont précises pour des pentes allant de 10/1 à 100/1.
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Pour des applications en eau peu profonde dans des conditions de shoaling et de pré-déferlement, le rapport
H1-3/Hm0 dépasse 1 et peut même atteindre des valeurs allant jusqu’à 1.3 voire 1.5 (Thompson et Vincent, 1985 ;
Hamm, 2001). En particulier, Thompson et Vincent (1985) ont proposé l’Équation ci-dessous pour l’enveloppe du
rapport ci-dessus dans le cas du pré-déferlement :
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Il faut souligner le fait que H1/3=Hm0 s’applique en eau profonde, mais qu’elle ne convient pas en eau peu profonde.
Dans les conditions de shoaling et de pré-déferlement, le rapport H1/3/Hm0 dépasse 1 et peut même atteindre des valeurs
allant jusqu’à 1.3 voire 1.5 (Thompson et Vincent, 1985 ; Hamm, 2001).
La distribution CWD (Distribution composite de Weibull) reproduit cet effet physique : une distribution de Rayleigh pour
la partie inférieure de la distribution (comme en eau profonde) et une distribution de Weibull pour la partie supérieure.
La hauteur intermédiaire de la houle est calculée à l’aide de l’Équation ci dessous, dans laquelle les paramètres sont la
pente du fond, tan α, et la hauteur d’eau locale, h.
Battjes 2000
La méthode exige également de connaître la hauteur quadratique moyenne de la houle.
Battjes 2000
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Battjes 2000
Déferlement : H1/3 et Hm0 en eau peu profonde
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Processus hydrauliques en mer
Déformation de la houle
Déferlement
En eau peu profonde, le déferlement de la houle devient de plus en plus important et il convient de faire usage des
modèles de houle tenant compte de ce phénomène. Le déferlement dans une zone irrégulière est difficile à décrire par de
simples méthodes manuelles. Dans ce cas, seuls des modèles numériques sophistiqués ou des modèles physiques peuvent
donner une réponse fiable.
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Un courant marin est un déplacement d'eau de mer caractérisé par sa direction, sa vitesse et son débit. On distingue
quatre types de courants, notamment :
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Le mouvement de l'eau profonde est causé par des forces dues à la densité et à la pesanteur. La différence de densité
est fonction de la température et de la salinité. Le déséquilibre énergétique entraîne également des différences de
température suivant la latitude. Cette différence de température entraîne une différence de salinité de l'eau et donc
de densité (gradients de température et de densité) créant ainsi les courants de profondeur.
Dans l'océan, les eaux profondes s'enfoncent dans les bassins océaniques situés aux latitudes élevées, où les
températures sont assez basses pour que la densité augmente. Les variations de densités engendrent, dans les bassins
océaniques, les courants profonds dits thermohalins, phénomène aussi appelé la "circulation thermohaline", ou
encore le "tapis roulant". Ces courants, qui s'écoulent sous la surface océanique sont donc difficiles à détecter, sont
assimilables à des "rivières sous-marines".
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Processus hydrauliques en mer
Courants
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Processus hydrauliques en mer
Courants
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Le courant induit par un vent transversal au littoral produit une variation du niveau de la mer qui va donner un gradient
de pression horizontal perpendiculaire au littoral. Un courant de fond va ainsi être formé.
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Sur les plages exposées aux houles et où les courants de marée sont faibles, l’action des vagues est le moteur des
mouvements des masses d’eau et du transport sédimentaire (Castelle, 2004). Le sens physique des courants de la houle
est la contrainte de radiation (Longuet Higgins et Stewart, 1964) qui peut être décrit comme suit : la houle est porteuse
d’une quantité de mouvement parallèle à la direction de propagation et proportionnelle au carré de l’amplitude.
Si un train de houle est réfléchi par un obstacle, cette quantité de mouvement est inversée. Dans ce cas, la conservation
de la quantité de mouvement requiert l’existence d’une force exercée sur l’obstacle égale à la variation de quantité de
mouvement de la houle. Cette force est la manifestation de la contrainte de radiation. Une contrainte est par ailleurs
définie comme un flux de quantité de mouvement. La contrainte de radiation est par conséquent définie comme l’excès
de flux de quantité de mouvement dû à la présence de la houle (Castelle, 2004).
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Le courant de retour (ou ”undertow”), aussi appelé courant de compensation, est présent sur toutes les côtes exposées
aux houles. En milieu côtier la houle transporte de l’eau dans sa direction de propagation. Cela est particulièrement vrai
dans la zone de déferlement. Le courant de retour permet donc de compenser cet apport de masse en transportant les
masses d’eau vers le large.
La distribution du courant de retour sur la verticale n’est pas homogène, la vitesse maximale étant située vers le fond.
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Processus hydrauliques en mer
Courants
La dérive littorale correspond à un courant parallèle à la ligne de rivage qui est généré par la houle après son arrivé à la
côte avec une certaine obliquité. Ce courant joue un rôle majeur dans le transport des sédiments tout le long du littoral,
surtout si ce littoral correspond à une plage sableuse. La variation des contraintes de radiations dans la zone de surf
permet d’expliquer la génération d’un courant long shore U. dirigé parallèlement à la plage. Il s’agit d’une plage rectiligne
orientée dans la direction Oy et d’une houle incidente qui fait un angle (teta) avec la normale à la plage.
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Le courant sagittal ou courant d’arrachement (rip current) est un courant violent, intense et étroit dirigé vers le large, il a
été observé sur de nombreuses plages. Il a fait l’objet de nombreuses études (Cook, 1970 ; Inman et al., 1972 ; Wright et
al., 1982). Ces courants sagittaux sont associés à des structures tourbillonnaires complexes (Sous et al., 2004). Plusieurs
mécanismes ont été évoqués pour expliquer la formation des courants sagittaux. On peut citer par exemple la variabilité
du forçage des vagues parallèlement à la côte (Bowen et Inman, 1972) ou encore les interactions vague-courant
(Dalrymple, 1978).
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Processus hydrauliques en mer
Courants
La formule dite de "Kaczmarek" permet de calculer facilement la vitesse du courant induit par la dérive littorale (Ulittorale,
en m.s-1), ainsi que (Qlittoral, en m3. s-1). Ainsi :
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Courants
Cette formule, dont la définition originale provient des travaux de Komar & Inman (1970) à partir de traceurs fluorescents
est la formule la plus utilisée à travers le monde. Elle s’appuie sur le composant énergétique des vagues en relation avec
l’incidence des houles déferlantes avec le rivage.
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Processus hydrauliques en mer
Courants
Courants de la marée
Les courants de marée sont des courants marins engendrés par les marées. Leur force et leur direction évoluent avec le
moment de la marée. Le courant de marée est plus marqué lorsque la topographie de la côte et des fonds impose aux
eaux sous l'influence de la marée de transiter dans une zone resserrée : il peut alors constituer une gêne ou un danger
pour la navigation des bateaux.
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