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COLLOQUE FRANCOPHONE Etude expérimentale du comportement en

pompage d'un compresseur centrifuge.

Article · June 2008

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Michel Toussaint Georges Descombes

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 COFRET'08, 11 – 13 juin 2008, Nantes – France

COLLOQUE FRANCOPHONE

Energie – Environnement – Economie et Thermodynamique

ETUDE EXPERIMENTALE DU COMPORTEMENT EN POMPAGE

D’UN COMPRESSEUR CENTRIFUGE

Mohamed BOUDFAR*- Michel TOUSSAINT** - Georges DESCOMBES**- Stéphane GUILAIN***-

Hamid LAHJAILY***- Ali AMMAR***

*ADEME Angers France. mohamed.boudfar@laposte.net

**Conservatoire National des Arts et Métiers Paris France. toussain@cnam.fr
***Automobiles Renault Lardy France. stephane.guilain@renault.com

RESUME:
Dans le cadre du protocole de Kyoto, l’un des défis majeurs pour les constructeurs automobiles est de
réduire les émissions de polluants et de gaz à effet de serre. La solution actuelle consiste à réduire la
cylindrée des moteurs d’automobiles : le « downsizing ».
L’utilisation de la suralimentation des moteurs d’automobiles permet d’augmenter la puissance
spécifique, en améliorant le couple à bas régime moteur tout en réduisant la consommation de l’ensemble du
système propulseur.
Dans le cas des compresseurs, l’une des limites d’utilisation de la machine est déterminée par la ligne de
pompage pour les faibles débits, limite en deçà de laquelle un fonctionnement stable de la machine n’est plus
assuré. Cette perte de stabilité peut se traduire par l’émergence du phénomène de pompage. Le pompage est
l’instabilité aérodynamique qui affecte le système de compression dans sa globalité, et qui se traduit par de
fortes oscillations de pression et de débit.
La limite de pompage des compresseurs centrifuges est fortement dépendante de la configuration
géométrique du système qui lui est associé. Au cours des instabilités une « boucle de pompage » est décrite
dont la fréquence et l'amplitude sont fonction de la configuration en amont et en aval du compresseur.
Des essais ont été réalisés sur notre banc d'essai de turbocompresseur. Dans cet article seront
présentées, l'influence de la géométrie en amont (taille des volumes et de longueurs d'éléments) sur
l'évolution de la limite de pompage, l'amplitude et la fréquence des fluctuations instationnaires au cours des
cycles de pompage.
L'axe de la réflexion portera sur l'importance des effets acoustiques des circuits associés sur le
phénomène de pompage. Les résultats de ces essais mettent en lumière l’influence de la configuration amont
du compresseur sur la limite, la fréquence et l'amplitude des fluctuations des cycles de pompage.
Keywords: surge / centrifugal compressors / turbocharger / downsizing / intake circuit.

1. INTRODUCTION
Dans le cadre du protocole de Kyoto, l’un des
défis majeurs pour les constructeurs automobiles,
à l’avenir, est de réduire les émissions de
polluants et de gaz à effet de serre. Une méthode
envisageable consiste en la réduction de la
cylindrée des moteurs d’automobiles ou «
downsizing ».
L’utilisation de la suralimentation des
moteurs d’automobiles permet de conserver,
voire d’améliorer les performances initiales après
« downsizing ». En augmentant la masse
volumique de l’air à l’admission via un
compresseur, il est en effet possible de concevoir
des moteurs de plus petite cylindrée tout en
maintenant une puissance équivalente aux
versions non downsizées. La suralimentation
entraîne une baisse de la consommation de
l’ensemble du système propulseur ainsi que des
progrès en matière de dépollution. Tout ceci
conduit à développer des compresseurs de
suralimentation à zone de fonctionnement
étendue et taux de compression élevés, pour 2. LE PHENOMENE DE POMPAGE
répondre à l’importante plage de fonctionnement
imposée par les moteurs.
DES COMPRESSEURS
Si pour les débits élevés, le fonctionnement
du compresseur est parfaitement connu et stable, Le pompage est un phénomène fondamental
il n’en est pas de même pour les faibles débits, où propre aux compresseurs (figure 1). On constate
le compresseur traverse une zone d’instabilités que, si à vitesse constante le débit est
dénommée « pompage ». suffisamment réduit, on atteint une zone de
Le pompage a fait l’objet de nombreuses études fonctionnement instable, où apparaissent de
de modélisations et de simulations numériques fortes oscillations de pression et de débit, durant
depuis un demi-siècle [1-2], cependant très peu laquelle les contraintes mécaniques et thermiques
d’expérimentations ont été réalisées sur le sujet. peuvent entraîner l’endommagement du
Plus récemment plusieurs auteurs ont mis au compresseur lui-même [4]. Le point de
point des modèles basés sur un contrôle actif du fonctionnement au-delà des limites de pompage,
compresseur centrifuge destiné à réduire les la machine n’arrive plus à fournir suffisamment
instabilités de type pompage [3], l’approche d’énergie pour contrer le gradient de pression
expérimentale restant délicate, surtout sur les adverse. Le compresseur étant connecté à deux
bancs d’essais de forte puissance. Le banc d’essai réseaux à pressions différentes, la capacité à
du laboratoire de turbomachines de Saint Cyr haute pression se vide dans la capacité à basse
l’Ecole permet l’expérimentation de petites pression de l’aspiration par un débit à contre
machines (entre 1 et 15 kW) telles les courant dans le compresseur.
compresseurs centrifuges pour moteurs La pression diminue rapidement à l’aval et
d’automobiles. lorsque l’équilibre est atteint, l’écoulement
Cette étude s’attache donc à comprendre et à rechange de sens pour retrouver un
caractériser ce phénomène. L’accent sera mis sur fonctionnement « normal » du compresseur. Un
l’influence des circuits d’air associés au nouveau cycle de pompage est alors amorcé
compresseur sur le phénomène de pompage. Il (figure 2).
faut considérer, en effet, le système dans son Les travaux de Bidart et Sedille [5], [6],
ensemble, or ces circuits déterminent la nature permettent de comprendre et d’expliquer cette
des écoulements et sont le siège d’écoulements instabilité, décrite aussi par Pugnet [7].
instationnaires générés par les pulsations
naturelles des moteurs. Il peut alors en résulter
des perturbations susceptibles de tenir un rôle
majeur dans l’altération du fonctionnement des
turbocompresseurs en initiant le pompage.
L’objectif de ces campagnes d’essais est de
déterminer le débit limite de pompage ainsi que
les amplitudes des fluctuations de débit en
pompage franc. L’influence de la géométrie du
circuit amont compresseur a été étudiée en
modifiant les longueurs des conduits et les
capacités des volumes. Ces géométries amont
compresseur correspondent aux configurations
habituellement rencontrées à l’admission des Fig. 1. Compresseur centrifuge
moteurs d’automobiles.
L’axe de la réflexion portera sur l’importance
des effets acoustiques des circuits associés au
compresseur sur le phénomène de pompage.
La caractérisation acoustique des circuits
d’air constitue une approche supplémentaire dans
l’analyse du phénomène de pompage. Il est
possible qu’interviennent des phénomènes de
résonances entre les circuits amont et aval
pouvant favoriser l’apparition et augmenter
l’intensité des cycles de pompage. Les circuits
amont et aval du compresseur ont donc fait
l’objet d’une étude impédance sur le banc
expérimental mis à disposition par RENAULT
Fig .2. Cycle de pompage (ABCDA)
SAS. Les résultats sur le banc compresseur ont
pu être analysés sur la base des essais
impédances.
3. RESULTATS EXPERIMENTAUX
3.1 Caractérisation acoustique des
circuits d’air associés au
compresseur.
L’impédance acoustique est définie comme le
rapport entre la pression acoustique, qui est facile
à mesurer via des microphones, par le débit
acoustique, qui est très difficile à obtenir
directement. La parade consiste donc à placer
plusieurs microphones idéalement intercalés, de
telle sorte qu’ils ne soient pas situés sur des
nœuds de pression, on remonte donc au débit
acoustique à partir des signaux enregistrés par les
microphones. L’écartement des microphones
détermine la gamme de fréquence sur laquelle la
fonction de transfert impédance est calculée.
La caractérisation d’impédance acoustique
d’un circuit d’air consiste donc à mesurer à l’aide
de quatre microphones placés sur un tube de
mesure la réponse acoustique de l’élément à
caractériser, comme le montre le schéma du banc
impédance en figure 3, ce qui permet d’avoir
accès à son impédance.
Nous nous intéressons aux mesures
d’impédance de chaque configuration
géométrique placée en amont compresseur.
Seules les trois premières harmoniques du spectre
ont été relevées.
On trace le module de l’impédance en
fonction de la fréquence, les pics du module de
l’impédance correspondent aux fréquences de
résonance de l’élément caractérisé. On peut aussi
tracer le diagramme de phase de l’impédance en
fonction de la fréquence qui représente le
déphasage entre l’onde aller et retour, le passage
par zéro (dans sa partie descendante) correspond
au pic de résonance, les ondes aller et retour
s’additionnent alors (cf. Les diagrammes sur les
figures 4 et 5).

Fig. 4. Tracé du module de l’impédance du circuit

BP avec le volume V=2 dm3 pour différentes
longueurs de conduits en amont du volume

Fig. 3. Banc impédance

Les mesures d’impédances ont porté sur les
circuits d’air associés au compresseur. Les
géométries à l’amont compresseur se
caractérisent par l’association de différents
volumes et conduits, celles-ci sont recensées dans
le tableau I et représentées sur la figure 8. A
l’aval, la position de vanne au refoulement
(section de la vanne) impacte sur le
comportement acoustique du circuit.
3.1.1Circuit amont compresseur
Fig. 5. Tracé de la phase de l’impédance du circuit
BP avec le volume R2=2 dm3 pour différentes
longueurs de conduits en amont du volume

Sur les graphes des figures 4 et 5 sont

Tableau I. Paramètres géométriques du circuit
amont compresseur
représentés le module et la phase de la fonction
de transfert impédance pour les géométries amont
compresseur comprenant le volume V=2 dm3 .
Ces deux diagrammes permettent de déterminer
les fréquences de résonance du circuit. A la
lecture de ceux-ci, on constate que pour les
basses fréquences, les spectres s’accompagnent
de beaucoup de bruits, le banc impédance n’est
pas en mesure d’enregistrer avec précision les
éventuelles fréquences en deçà de 10 Hz. Il y a
aussi autour de 50 Hz des interférences dues au
réseau électrique EDF qui viennent perturber les
mesures
Tableau II. Fréquences de résonance du circuit
amont compresseur
On a rassemblé sur le tableau les fréquences
de résonance (les 3 premières harmoniques du
spectre) pour chaque géométrie, les fréquences
fondamentales sont relativement basses, elles
s’échelonnent de f= 9,5 Hz (pour le volume et le
conduit de plus grande dimension) à f=30 Hz
(pour le volume et conduit de plus faible
dimension). Les cases marquées de deux étoiles
traduisent une absence de fréquences de
résonance pour ces configurations géométriques.
3.1.2 Circuit aval compresseur
Le circuit en aval du compresseur est constitué
d’un conduit de longueur L=2100 mm muni
d’une vanne à son extrémité qui permet de régler
le débit. Les fréquences propres mesurées sur le
banc impédance sur le circuit HP (aval) ont été
obtenues en faisant varier la section de la vanne.
Pour ce faire, la première mesure d’impédance
est réalisée vanne grande ouverte; on procède
par la suite à une acquisition d’impédance
enfermant progressivement la vanne par pas de
demi-tour.
Il y a, au total, sept positions de vanne et donc
autant de mesures d’impédances.
Fig. 6. Tracé du module de l’impédance du circuit HP
pour différentes ouvertures de la vanne au
refoulement
Fig. 7. Tracé de la phase de l’impédance du circuit
HP pour différentes ouvertures de la vanne au
refoulement
On constate sur ces diagrammes que le
comportement acoustique du circuit HP évolue
très peu suivant la section de la vanne au
refoulement. En effet, les fréquences propres
déduites des module (figure 6) et phase (figure 7)
de l’impédance varient très peu. On a rassemblé
sur le tableau ci-dessous les fréquences propres
relevées sur ces diagrammes :
Tableau III. Fréquences propres circuit aval
compresseur
Il résulte, en effet, une sensibilité très faible
de la réponse acoustique à l’ouverture de vanne.
La première harmonique est située à 20 Hz,
elle est cependant de faible amplitude comparée
aux autres pics de résonance. Les harmoniques
qui suivent sont répartis à intervalle régulier :
L’écart de fréquences est quasi-constant
Δf=80 Hz qui correspond bien aux écarts prédits
par la théorie acoustique dans la cas d’un conduit
de longueurs L=2100 mm, Δf=C/2L=81 Hz.
3.2 Résultats expérimentaux du banc
d’essai de turbocompresseur
L’objectif de ces essais est double, il s’agit
d’une part, de mettre en lumière les mécanismes
susceptibles de tenir un rôle dans l’apparition du
pompage et d’autre part de caractériser les cycles
de pompage en terme d’amplitude de fluctuations
de débit et de fréquence.
On analysera, en effet, l’influence des
paramètres géométriques à l’amont du
compresseur (figure 8), et ce, pour différentes
vitesses de rotation compresseur sur la ligne de
pompage et sur la taille des cycles de pompage.
Ces résultats sur le banc de turbocompresseur
seront examinés sur la base de l’approche
acoustique des circuits d’air associés au
compresseur. Il est effectivement intéressant de
vérifier si des phénomènes de résonance, i.e. un
accord acoustique entre les circuits amont et aval
compresseur, peuvent amplifier de petites
perturbations qui à leur tour peuvent altérer le
bon fonctionnement du turbocompresseur en
initiant le pompage.
Fig. 8. Schéma du banc compresseur
L’influence de la géométrie du circuit amont
compresseur a été étudiée en modifiant les
longueurs de conduits et les capacités des
volumes.
3.2.1 Moyens d’essais
Le compresseur testé est un compresseur
Honeywell (Garrett) ; l’entraînement du
compresseur est effectué à l’aide d’une turbine
qui détend de l’air comprimé stocké à 20 bars
dans des réservoirs importants. Le banc d’essai
est équipé d’un système d’acquisition
instrumenté comme suit :
- Capteurs de pressions à l’amont et l’aval
du compresseur piézo-électriques
Kistler (0-2,2 bars 10 KHz).
- 2 sondes de températures à l’amont et
aval compresseur à résistance platine.
- La vitesse de rotation du compresseur
est mesurée au moyen d’une fibre
optique.
- La mesure du débit est réalisée à l’aide
d’un organe déprimogène (diaphragme)
disposé à l’aspiration. La pression
différentielle au diaphragme à l’aide
d’un capteur (1-100mbar 1KHz)
Le conduit au refoulement est fixe, d’une
longueur de L=2100 mm munie d’une vanne
réglable qui permet d’ajuster le débit (figure
8).
3.2.2 Influence de la géométrie du
circuit amont compresseur sur la limite de
pompage
Il s’agit, en effet, de déterminer la limite de
pompage pour chaque configuration géométrique
placée en amont compresseur. Pour ce faire, on
se place sur une isovitesse de rotation
compresseur, on réduit le débit en fermant
progressivement la vanne, jusqu’ à l’abord de
cette zone, de vérifier en temps réel le caractère
régulier ou erratique des signaux de pression sur
l’interface graphique du logiciel d’acquisition des
données. De commencer l’acquisition, dès lors
que le compresseur fonctionne suffisamment près
de la zone de pompage.
Fig. 9. Influence de la géométrie amont
compresseur sur la limite de pompage
On a reporté sur le graphe ci-dessus le débit
critique d’apparition du pompage en fonction des
fréquences de résonance des géométries à
l’amont compresseur. La longueur de conduits en
aval du compresseur est fixée à L=2100 mm.
Trois vitesses de rotation compresseur (i.e.
N=80 000, 100 000, 120 000 RPM) sont étudiées.
On peut remarquer que la tendance des trois
courbes est sensiblement la même quelque soit la
vitesse de rotation compresseur. Il existe une
gamme de fréquences (i.e. entre 12 et 20 Hz)
pour laquelle on constate que le pompage
apparaît pour des débits plus faibles, situation
favorable puisque la plage de fonctionnement
stable du compresseur s’en trouve élargit.
3.2.3 Influence de la géométrie du circuit
amont compresseur sur les cycles de
pompage.
La figure 10 montre la courbe caractéristique
compresseur obtenue sur notre banc compresseur
lorsque celui-ci fonctionne dans la zone de
pompage. Une boucle de pompage est décrite
dans le sens direct. L’analyse fréquentielle
(figure 11) des signaux fait apparaître que la
fréquence distinctive de pompage est de 19 Hz Fig. 12. Fluctuation de débit instationnaire
dans cette configuration géométrique.
Dans la suite de cette étude, on relèvera les
amplitudes crête à crête des fluctuations de débit
Diagramme caractéristique compresseur
qui correspondent à la taille en débit de la boucle
1,28
de pompage décrite dans le diagramme
caractéristique compresseur figure 10. Tous les
1,27
essais présentés en pompage franc sont menés à
1,26
une vitesse de rotation du compresseur fixée à
1,25 N=80 000 RPM.
1,24

1,23

1,22

1,21

1,2

1,19
-0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02

débit (kg/s)
Fig. 10. Boucle de pompage

Tranformée de Fourier

0,2 débit
Fig. 13. Amplitude de fluctuations de débit en
0,15 pression
fonction de la fréquence fondamental du circuit
sortie
amplitude

0,1
0,05
0 employées à l’amont du compresseur. On
0 20 40 60
fréquence (Hz)
Fig. 11. Analyse fréquentielle des signaux
enregistrés
Les fluctuations de débits instationnaires
lorsque le compresseur opère en pompage franc
avec des débits négatifs sont présentées en figure
12, pour deux configurations à l’amont du
compresseur. A l’examen de ce résultat, on peut
constater une influence de la géométrie amont du
compresseur sur l’amplitude des oscillations de
débit instationnaires.
amont compresseur
La figure 13 représente les amplitudes de
fluctuations de débit en fonction des fréquences
fondamentales des neuf configurations
80 100 constate bien un impact des paramètres
géométriques à l’amont compresseur sur les
caractéristiques des boucles de pompage. Ce
graphe montre que pour les fréquences
fondamentales faibles (circuits correspondants
comprenant les volumes de réservoirs et les
conduits de plus grandes dimensions), les
amplitudes restent relativement faibles. En
revanche, pour les configurations correspondant à
de fréquences plus élevées (volume et conduit de
plus petite dimension), les boucles de pompage
croissent en amplitude de débit.

Fig. 14. Fréquence de pompage en fonction de la

fréquence fondamental du circuit amont compresseur.

Sur la figure 14, sont reportées les fréquences

de pompage pour les différentes configurations
 géométriques, on observe que les fréquences de [2] K.E. Hansen and al., experimental and
pompage varient aussi suivant les lignes theorical study of surge in small centrifugal
d’admission associées au compresseur. Les compressor, Journal of Fluids Engineering-
fréquences de pompage croissent lorsque les Transactions of the ASME 103 (1981) 391-
fréquences propres du circuit amont compresseur 395.
diminuent i.e., pour les volumes et longueurs de [3] J.T. Gravdahl, O. Egeland, Centrifugal
conduits de plus faibles dimensions. compressor surge and speed control, IEEE
Transactions on Control System Technology
7 (1999) 567-579.
4. CONCLUSION [4] R. Kurz, R.C. Surge avoidance in gas
compression systems, journal of
Turbomachinery-Transactions of the ASME
Les travaux présentés dans ce papier concernent 126 (2004) 501-506.
l’étude expérimentale du phénomène de pompage [5] BIDARD René « La stabilité de régime des
des compresseurs centrifuges. Les expériences compresseurs. » CR de l’Académie des
réalisées sur notre banc d’essai mettent en Sciences Paris 1946.
lumière l’influence des paramètres géométriques [6] SEDILLE Marcel « Ventilateurs et
à l’amont compresseur sur l’évolution de la ligne compresseurs centrifuges et axiaux » Tomes
de pompage ainsi que sur les caractéristiques des 1 et 2 Masson-Eyrolles Paris 1973.
cycles de pompage. Cette étude paramétrique a [7] PUGNET Jean-Marc « Le pompage des
été effectuée en modifiant les longueurs de compresseurs » Techniques de l’Ingénieur
conduits et les capacités des volumes. Paris 2000.
D’autre part, une caractérisation acoustique
des lignes d’admission sur banc impédance a été
réalisée afin de déterminer les fréquences propres
des circuits.
L’analyse des essais de pompage sur le banc
compresseur a été entreprise sur la base des
résultats impédance.
Les résultats montrent qu’il existe une gamme
de fréquences fondamentales (i.e. entre 12 et 20
Hz) pour laquelle on constate que le pompage
apparaît pour des débits plus faibles, situation
favorable puisque la plage de fonctionnement
stable du compresseur est plus large.
Les essais démontrent aussi une sensibilité des
cycles de pompage aux configurations
géométriques à l’amont du compresseur. Cette
étude fait apparaître notamment, que les
amplitudes des cycles de pompage étaient plus
importantes pour les fréquences propres des
géométries à l’amont compresseur supérieures à
30 Hz. De même, les fréquences de pompage
diminuent lorsque les fréquences propres du
circuit amont du compresseur augmentent.

REMERCIEMENTS
Les auteurs tiennent à exprimer leurs gratitude à
l’ADEME (Agence De l’Environnement et la
Maîtrise de l’Energie) et RENAULT SAS pour
leur contribution à la réalisation de ce travail.

5. BIBLIOGRAPHIE
[1] E.M. Greitzer, Surge and rotating stall in
axial flow compressors, Journal of
engineering for power-Transactions of the
ASME 98 (1976) 190-198.

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