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Fait par N'NEGHE MVIE JARIR

La route de la soie
JECOLIA NASMAA HONAIDA
PLAN
L'origine de la route de la soie
Les pays traversés par la route de la soie
Les marchandises qui y transitaient
Le déclin de la route de la soie
L'impact de la route de la soie
La nouvelle route de la soi
1/ L'ORIGINE DE LA ROUTE DE LA SOIE
La route de la soie est un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, reliant la
ville de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui
en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.
La route de la soie était un faisceau de routes, terrestres mais aussi maritimes (et on peut donc parler
aussi bien des routes de la soie), par lesquelles transitaient de nombreuses marchandises, ainsi que

des techniques, des idées, des religions. Ces routes monopolisèrent les échanges Est-Ouest pendant
des siècles. Les plus anciennes traces connues de la route de la soie, comme voie de communication
avec les populations de l'Ouest, remontent à « 2000 avant notre ère au moins ». Les Chinois en
fixent l'ouverture au voyage de Zhang Qian entre -138 et -1262. Mais la route de la soie s'est
développée surtout sous la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.), en particulier Han Wudi.
Elle connut une nouvelle période de développement sous la dynastie Tang (618–907) puis durant la
paix mongole, au xiiie siècle.
2/Les pays traversés par la route de la soie
La Route de la Soie ne consiste pas en un itinéraire unique, mais en un faisceau de pistes
interconnectées. Le point de départ le plus fréquenté fut la ville de Xi’An, bien que d’autres
parcours débutaient à Lanzhou et Xining. Première difficulté du voyage et non des moindres
: le désert du Taklamakan, réputé être l’un des plus arides au monde. Deux voies étaient alors
possibles. Celle du Nord à travers Turpan, Ürümqi, Karachahr, Kuqa, Aksou et Kachgar ; ou
celle du Sud avec Dunhuang, Miran, Cherchen, Niva, Khotan et Yarkand.

Il fallait ensuite traverser les montagnes d’Asie


Centrale, par la Perse ou bien l’Inde.
Un peu plus à l’Ouest, trois voies permettaient
d’avancer un peu plus loin. La piste traversant la
Sogdiane (au Nord), à travers les villes de
Samarcande, Boukhara et Merv. Celle coupant la
Bactriane (au centre) en passant par Balkh. Ou bien
(au Sud) celle franchissant le Cachemire à Srinagar.
Enfin, la route rejoignait à l’Ouest l’ancien empire
byzantin, et des villes comme Antioche ou Damas,
avant de traverser la Méditerranée (Italie et reste de
l’Europe).
3/LES MARCHANDISES QUI Y
TRANSITAIENT
Au stade initial du développement de la Route de la Soie, les Chinois ont reçu des chevaux coûteux et des
graines de luzerne et de raisin. Le monde antique avait cultivé la vigne et produit des vins depuis des temps
immémoriaux. Divers articles en laine, tapis, rideaux, couvertures et moquettes sont arrivés en Chine en
provenance d'Asie Centrale et de la Méditerranée orientale.
L'Asie Centrale exportait des chameaux très appréciés en Chine, du matériel militaire, de l'or et de l'argent,
des pierres semi-précieuses et des articles en verre. Les autres produits étaient les suivants : peaux, laine, tissus
de coton, broderies d'or, fruits exotiques - pastèques, melons et pêches, moutons à queue grasse, chiens de
chasse, léopards et lions.
C’est intéressant à savoir que des caravanes ont transporté de Chine la célèbre porcelaine
chinoise . Seuls les Chinois possédaient le secret de la fabrication de la porcelaine la plus fine
et la plus résonnante, c'est pourquoi elle était très chère sur les marchés européens. Les
ornements en bronze et autres produits fabriqués à partir de ce métal, les miroirs en bronze
ornés, les parapluies, les produits issus du célèbre vernis chinois, les médicaments et la
parfumerie étaient également populaires. Le papier chinois, l'une des inventions les plus
remarquables du génie technique chinois était également très apprécié.
L'or, les peaux et bien d'autres choses encore étaient également exportés. Les marchands transportaient également du
thé et du riz, des tissus de laine et de lin, des coraux, de l'ambre et de l'amiante. Les sacs des marchands étaient remplis
d'ivoire, de cornes de rhinocéros, de carapaces de ortues, d'épices, d'objets en céramique et en fer, de glaçage et de
cannelle, de gingembre, d'armes en bronze et de miroirs.

L'Inde était célèbre pour ses tissus, ses épices et ses pierres semi-précieuses, ses teintures et son ivoire. L'Iran était
fier de ses produits en argent. Rome recevait des épices, des parfums, des bijoux, de l'ivoire et du sucre et
envoyait des tableaux et des produits de luxe européens.
L'Europe de l'Est a importé du riz, du coton, de la laine et des tissus de soie d'Asie Centrale et a exporté des
volumes considérables de peaux, de fourrures, d'animaux à fourrure, d'écorces pour le traitement des peaux, de
bétail et d'esclaves vers Khorezme. L'Europe du Nord était la source de fourrures, de peaux, de miel et d'esclaves.

4/LE DECLIN DE LA ROUTE DE LA SOIE

La longueur du parcours, les nombreux intermédiaires, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces
pistes soumises aux incursions de peuples belliqueux et aux attaques des brigands , vont finir par contribuer au
déclin de l'itinéraire terrestre de la route de la soie.
L'extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver) complique l'acheminement, qui progresse cahin-
caha pendant parfois plus d'un an, à dos de yacks ou en caravanes de cinquante à mille chameaux.
Au total, l'ensemble de ces facteurs renchérissent le prix des produits qui transitent entre l'Extrême-Orient et le
bassin méditerranéen. Ces raisons incitent les Européens à rechercher et à pratiquer une route maritime (aussi
appelée routes des épices ou « routes des parfums ») pour commercer avec les pays d'Orient.
Par ailleurs, les soies chinoises intéressent moins les Européens car la fabrication de la soie se développe en Europe
même.
Au xve siècle, la route de la soie est progressivement abandonnée.
5/ L'IMPACT DE LA ROUTE DE LA SOIE

Elle est la voie de diffusion vers l'Occident de découvertes chinoises majeures : boussole, poudre à canon, papier-
monnaie, imprimerie, etc.
L'abandon de la route de la soie correspond ainsi au début de la période des « Grandes découvertes » durant
laquelle les techniques de transport maritime deviennent de plus en plus performantes. Par une culture
internationale, elle a permis des échanges matériels, culturels, religieux et scientifiques entre peuples aussi divers
et mutuellement lointains que les Turcs, les Tokhariens, les Sogdiens, les Perses, les Byzantins et les Chinois.
Dans les régions qu'elle traverse, les richesses qu'elle génère représente une force d’attraction et ouvre des
horizons pour des tribus qui vivent jusque-là de façon isolée.
Elle évoque pour certains un processus assimilable à la mondialisation. Elle est à l'évidence un sujet intéressant
pour ceux qui veulent observer un phénomène précoce d'intégration politique et culturelle causé par le
commerce international.

elle a :
suscité le rassemblement d'États militaires fondés par des nomades de Chine du Nord ;
amené le nestorianisme, le manichéisme, le bouddhisme puis l'islam en Asie centrale et en Chine ;
provoqué le puissant empire des Turcs Khazars ;
contribué, à la fin de sa gloire, entre autres facteurs, à l'établissement du plus grand empire continental de tous les temps :
l'Empire des Mongols, avec ses centres politiques répartis sur toute la route (Pékin en Chine du Nord, Karakorum en
Mongolie orientale, Samarcande en Transoxiane, Tabriz à l'ouest de l'Iran, Astrakhan sur la Volga, Bahçesaray en Crimée,
Kazan en Russie centrale, Erzurum en Anatolie orientale).
6/ LA N0UVELLE ROUTE DE LA SOIE

La nouvelle route de la soie est un projet stratégique chinois visant à relier économiquement la Chine à l’Europe en intégrant les
espaces d’Asie Centrale par un vaste réseau de corridors routiers et ferroviaires. Dans son versant maritime, ce réseau de routes
commerciales inclut les espaces africains riverains de l’Océan indien.
Le programme OBOR, pour « One Belt, One Road » (« Une Ceinture, Une Route») vise à créer une nouvelle génération de
comptoirs transnationaux. C’est en 2013, lors d’une tournée en Asie centrale, que le président chinois nouvellement élu
mentionnait à Astana (Kazakhstan) son projet de ressusciter la mythique route caravanière.
Depuis, ce projet est devenu central dans la politique économique chinoise. Il concerne plus de 68 pays regroupant 4,4 milliards
d’habitants et représentant près de 40 % du produit intérieur brut (PIB) de la planète. Les banques et institutions financières
chinoises ont largement été sollicitées pour mettre en place un tel projet.

Les objectifs économiques sont multiples pour la Chine : il s’agit d’accroître ses exportations, d'écouler sa
production et de trouver de nouveaux marchés pour ses entreprises de BTP. En effet, la Chine est en surcapacité
industrielle. Or, l’Asie centrale est un marché en pleine expansion. Autre objectif économique, la création de ces
routes répond également à un besoin de diversification et de sécurisation de ses approvisionnements énergétiques.
L'Asie centrale représente pour la Chine un intérêt majeur afin de se libérer de sa dépendance énergétique vis-à-vis
des pays du Golfe et de la Russie. En solidifiant des accords de coopérations avec des pays comme le Sri Lanka, le
Bangladesh ou la Birmanie, elle assure en même temps la sécurité de ses nouvelles routes d’approvisionnement.
Politiquement, l'objectif est autant intérieur qu’international. Sur le plan interne, il s’agit pour la Chine d’assurer
l’intégrité de son territoire. La province du Xinjiang, très riche en matières premières et au carrefour des routes
d’hydrocarbures, est régulièrement en proie à des conflits ethniques. Pékin souhaite que l’aide au
développement des pays limitrophes (Afghanistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Kirghizstan), réduise l’instabilité
aux frontières et à l’intérieur du pays. L’objectif interne se greffe à un objectif de politique régionale en Asie
centrale : étendre l’influence chinoise face à l’acteur historique russe, et s’affirmer comme un acteur stabilisateur
des relations internationales.

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