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Bulletin de liaison des membres de l’

Actualités
édito
NOUVEAU

P
LE SITE INTERNET ar le nombre de
stagiaires présents,
AFTAA nos sessions de jan-
Vous pouvez désormais consulter vier (Technologie des ali-
en ligne les programmes de formation ments), mars (probiotiques) et
mai (alimentation des bovins)
sur l’alimentation et les productions
montrent que nous pouvons
animales organisés par l’AFTAA :
répondre à vos attentes de for-
www.aftaa.org mation.
Je renouvelle mon appel pour que
À vos agendas… des membres en activité nous rejoignent
afin que nos propositions collent le mieux
Les 17es journées matières possible aux besoins professionnels.
premières, organisées par Patricia Les journées matières premières de
Lecadre, auront lieu les 3 et 4 décembre 3-4 décembre 2002 décembre 2002 constituent les rencontres
prochains. L’an dernier, le thème retenu JOURNEES MATIERES PREMIERES phare de l’automne.
(la sécurité alimentaire) avait mobilisé Claude THEULIN
plus de 150 personnes sur deux jours. Le rendez-vous annuel sur les matières Alain Weil
premières, unique en France et même en
Europe…

A savoir…

L
A PRODUCTION D’ALIMENTS COMPOSÉS POUR ANIMAUX a atteint mier rang européen avec quasiment 20 % de la production d’aliments pour
126,7 millions de tonnes dans l’Union Européenne, en progression de porcs de toute l’Union.
presque 1 million de tonnes par rapport à la production de 2000, selon
les récentes données communiquées par la Fefac (Fédération Européenne LA PRODUCTION D’ALIMENTS POUR VOLAILLES (38,47 Mt) a
des Fabricants d’Aliments Composés). La stabilité de la production toutes connu une hausse de 3,2 % en 2001. Mais il faut se souvenir que l’Italie et
espèces confondues dissimule des évolutions très divergentes entre Etats la Belgique avaient connu en 2000 de sérieux problèmes sanitaires : ils ont
membres comme entre type d’aliments. La France garde la première place pu récupérer une partie de leurs pertes l’année suivante.
avec 23,16 Mt, suivie par l’Allemagne (19,64 Mt), l’Espagne (17,12 Mt),
les Pays Bas (15,27 Mt), le Royaume Uni (13,63 Mt) et l’Italie (11,70 Mt). LA PRODUCTION D’ALIMENTS POUR BOVINS (33,62 Mt) s’inscrit
en baisse de 2 % avec des variations oscillant de –10% en Espagne à +10 %
LA PRODUCTION D’ALIMENTS POUR PORCS, la première produc- en Autriche. Les deux principaux producteurs, l’Allemagne (-5,5 %) et le
tion européenne avec 44 Mt, enregistre sa plus forte croissance en Espagne Royaume Uni (+5,6%) affichent des résultats diamétralement opposés. Les
(+5%). Au cours de ces sept dernières années, la production espagnole spécialistes de la Fefac attendent une nouvelle baisse de
a connu une augmentation avoisinant les 50 % ce qui la place au pre- 2 % pour l’ensemble de l’Union européenne en 2002. Suite en page 4 ➤
AFTAA Actualités – n° 14 – 2e trimestre 2002
Session Aftaa-EPA, 5 mars
• SI VOUS SOUHAITEZ
RECEVOIR
Les probiotiques en réponse AFTAA ACTUALITÉS
• SI VOUS SOUHAITEZ
aux demandes des filières PARTICIPER AUX SESSIONS :
des productions animales et des IAA ADHÉREZ À L’AFTAA
Pour tous renseignements,
Un avenir radieux téléphonez au
01 44 08 18 37
Facteurs de productivité par leur impact positif sur la flore digestive et www.aftaa.org
son équilibre, les probiotiques correspondent aux nouvelles demandes
de la filière ; des éleveurs aux consommateurs.

C
OORGANISÉE PAR L’AFTAA ET L’EPA (European Probiotic coût, il diminue par leur utilisation plus généralisée.
Association), la journée du 5 mars visait à faire le point sur Yannig Robin (Gaec du préau, 41), « nous avons été séduits
l’utilisation des probiotiques en tant que réponse aux par les probiotiques pour plusieurs raisons. Ils ne demandent pas
demandes des filières de production et des IAA. de travail supplémentaire, surtout dans le cas d’une fabrication
Le concept de régulation de la flore du tube digestif par une flore d’aliments à la ferme. Ils se conservent facilement. Ils permettent
vivante et définie, a pris forme avec des critères de contrôle pré- une meilleure croissance des animaux. Ils rendent les lots plus
cis, qui ont été vérifiés par des experts scientifiques, en particulier homogènes. Ils réduisent la perte de poids de la truie à la mise
ceux du Scan (Scientific commitee of animal nutrition de l’UE). bas. Ils permettent de réduire les traitements antibiotiques. Ils
« Les scientifiques sont particulièrement vigilants sur l’origine des diminuent les diarrhées en post-sevrage. Et enfin, ils réduisent les
microorganismes et n’acceptent pas ceux qui sont génétiquement pertes en engraissement. ». Même satisfecit dans l’industrie de la
modifiés » rassure Bruno Rochet (EPA). « La classification des transformation.
probiotiques dans la même classe que les antibiotiques facteurs
de croissance (AFC) a introduit une confusion quant à leur rôle Gérard Deschodt (service matières premières de Fleury
et à leur mode d’action. Beaucoup d’utilisateurs ont vu dans les Michon) : « L’ensemble des constatations faites sur notre essai ne
probiotiques une alternative aux AFC qui ont été interdits par la montre aucune incidence négative de l’utilisation du ferment lac-
Commission européenne (…). Les probiotiques sont aussi des tique sur les différents critères étudiés. Cette étude montre qu’une
facteurs de productivité, mais ce n’est pas leur objectif premier. supplémentation en ferment permet d’améliorer le taux de viande
L’effet facteur de croissance des probiotiques n’est qu’une résul- maigre à l’abattoir. En agissant positivement sur le pH, le ferment
tante d’un état sanitaire amélioré par le contrôle biologique de apporte également au transformateur de meilleurs rendements,
la flore du tube digestif. En stabilisant différents écosystèmes c’est-à-dire plus de produit transformé pour une même quantité
microbiens, le probiotique permet le développement et la fonc- de matière première. Il peut aussi agir positivement sur la couleur
tionnalité de l’intestin. L’appareil digestif fonctionnant plus tôt et de la viande en la rendant plus rouge ou sur le goût des produits
plus efficacement, l’animal peut alors valoriser au mieux les ali- frais et transformés. En effet, le goût et la couleur deviennent plus
ments ingérés ». intenses et l’aspect est plus agréable ».

Développement des jeunes animaux et participation Pr Jean-François Guillot (membre du Scan) : La base de
à la maturation naturelle de l’appareil digestif, la réglementation concernant les probiotiques (directive
réduction des effluents des élevages (méthane et 87/153/CEE) a été fortement modifiée par la directive
ammoniac), diminution de la pression des patho- 2001/79/CC. Les raisons de ces modifications sont principale-
gènes, impact direct sur la qualité des produits car- ment l’évolution des connaissances scientifiques et techniques
nés (amélioration du classement des carcasses, mais également la prévalence croissante de bactéries résistantes
meilleure qualité des foies de canard…) : tels sont les aux antibiotiques, l’évaluation des risques pour le consommateur
quatre axes soulignés lors de la session. Leur utilisation en pro- (résidus de l’additif ou métabolites) et pour l’environnement.
duction avicole, par la compétition entre germes et la protection
concomitante face au risque salmonelles, semble même entrer en
concurrence avec des traitements de type traitement thermique.
Enfin, si l’un des principaux reproches qui leur sont faits est leur

LES COMPTES RENDUS des sessions sont


disponibles auprès de l’Adeprina :
01 44 08 18 37.

AFTAA Actualités – n° 14 – 2e trimestre 2002


Session Aftaa, 14 et 15 mai

Alimentation des vaches laitières et des bovins


à viande : des idées nouvelles pour construire
l’avenir
Les crises de l’ESB ont laissé des traces profondes dans la perception que les éleveurs ont des
fabricants d’aliments pour bovins. C’est pourquoi la profession a besoin de poursuivre ses
efforts de recherche dynamique, à la fois au niveau sécuritaire et au niveau nutritionnel

L
A FRANCE possède un certain nombre de spécificités en ali- Mais les chercheurs ne fournissent pas encore des critères exploi-
mentation animale dont la part relativement faible des ali- tables sur le terrain. Ainsi, pour la prédiction du pH ruminal et tout
ments pour bovins dans la production totale. Ainsi, 17 % des particulièrement la fibrosité de la ration, les critères comme le
23 millions de tonnes produites par les usines d’alimentation ani- NDF (fibre chimique) et le MPS (mean particule size c’est-à-dire
male sont destinés aux bovins alors que nos voisins ont un taux de taille moyenne du tamis à travers lequel les particules passent) ne
pénétration bien plus élevé : jusqu’à 55 % des aliments pour ani- suffisent pas. Les chercheurs affinent donc leurs modèles, comme
maux irlandais sont destinés aux bovins, mais ce pays est très spé- le montrait Daniel de Brabander, mais les gens de terrain atten-
cialisé. La part des bovins atteint 36 % des aliments industriels en dent surtout de relier résultats expérimentaux et modèles de
Allemagne, 31 % en Grande Bretagne, 30 % en Italie et même recherche avec leurs critères de rationnement.
23 % aux Pays Bas qui possèdent une forte image d’élevages hors
sol. Pour Charlotte Dunoyer
(déléguée générale du Snia) : « l’in- L’image des produits laitiers
dustrie de l’alimentation animale a
besoin d’une recherche dynamique

A
travers des études régulières, le Cidil dresse un
à la fois au niveau sécuritaire et au portrait des consommateurs de produits laitiers et
niveau nutritionnel » et il y a encore de l’impact des différentes crises alimentaires sur
à faire. C’est ce que se sont efforcés leur consommation ou/et l’image qu’ils conservent des
de montrer les différents interve- produits. Les produits laitiers constituent aujourd’hui
nants de la session « Alimentation 17 % des dépenses alimentaires des français, en
des vaches laitières et des bovins à croissance annuelle de 4 %, qu’il faut comparer par
viande ». exemple avec le segment le plus dynamique (charcuterie-
Ainsi, les professeurs Daniel produits traiteurs-plats cuisinés) atteint une croissance de
Sauvant (Ina PG) et Daniel de 7,9 % ou avec les produits de la mer frais qui se placent
Daniel Sauvant (Ina PG) Brabander ont montré que les bien avec + 5,4 %. Les produits laitiers bénéficient d’une
connaissances nutritionnelles avaient image globalement positive avec une communication
encore des progrès à faire. Ainsi, la active des principaux acteurs industriels. Mais les
prochaine table des recommanda- consommateurs possèdent une vision très réductrice des
tions nutritionnelles multiespèces Inra apports nutritionnels qu’ils assurent, ne liant les produits
– AFZ, qui devrait sortir au moment laitiers qu’au calcium. C’est peut-être la vision réductrice
du Space, intègrera la dégradabilité que le consommateur porte sur ses différents aliments qui
de la matière sèche in sacco à court fait qu’à aucun moment des crises bovines le lait n’a été
terme (2 ou 4 heures). La formulation perçu comme concerné. Mais c’est peut être aussi car les
des aliments pour bovins prendra produits laitiers, très industrialisés portent sur leurs
sous peu en compte le risque acido- étiquettes les informations qui rassurent le consommateur
gène afin de réduire les risques d’aci- alors que face à une viande ou à un poisson, il doit
dose. Lors du Dairy Science meeting surtout faire confiance à celui qui le lui vend, boucher ou
de juillet 2002, des résultats seront poissonnier (qu’ils soient indépendants ou dans une
ainsi présentés sur l’évaluation du grande surface). Le déficit de connaissance de l’amont de
Daniel de Brabander pouvoir acidogène de l’aliment avec la filière est également très frappant : les Français
un classement des matières premières méconnaissent totalement les méthodes d’élevage et les
riches en amidons rapidement dégradables (manioc, orge, pulpe éleveurs. Ils imaginent ainsi qu’un élevage possède 100
de citrus) jusqu’aux matières pourvues en amidons lents (tourteau vaches quand la moyenne nationale est à 32, que
de soja, blé, sorgho). Mais l’acidose n’est pas toujours évitée : l’éleveur est dépendant des industriels de l’alimentation
ainsi, lorsque l’on cherche à modifier le rapport taux animale alors que 80 % de l’alimentation des vaches
butyreux/taux protéique, notamment en tentant de faire croître le françaises est produite sur l’exploitation…
TP, l’animal est forcément en état d’acidose latente.

AFTAA Actualités – n° 14 – 2e trimestre 2002


A savoir… Suite de la page 1 ➤ Au total, avec une réduire les apports et améliorer les pra- Ils ont dit
baisse attendue de tiques dans les parcelles situées à proximi- en session AFTAA
1 % des aliments pour porcs et d’au moins té de la rivière.
1 % pour les aliments pour volailles, la pro-
duction 2002 dans l’Union européenne à 15 Nouvelles règles pour Dr Jean-Yves Jouglar
devrait enregistrer une baisse de 1 à 2 %.
les additifs destinés à (ENV Toulouse) : il y a dix ans, dans une
journée comme celle là on ne parlait des
l’alimentation animale probiotiques qu’une dizaine de minutes,
Ne pas se fier
Le 25 mars 2002, la Commission euro- aujourd’hui, on y consacre une journée
aux apparences avec péenne a proposé de nouvelles règles de complète.
les nitrates sécurité pour les additifs destinés à l’alimen-
Utiliser moins d’azote pour réduire la tation animale. D’après elle : « l’utilisation de Charlotte Dunoyer
pollution azotée des rivières ne se voit pas médicaments antimicrobiens a largement (Snia) : l’alimentation
tout de suite. Vingt à trente ans peuvent être contribué à l’amélioration de la santé humai- des bovins a toujours
nécessaires avant la teneur en nitrates dans ne et animale. En revanche, l’utilisation exces- besoin d’une recherche
la rivière diminue de façon importante. Une sive et inadaptée d’agents antimicrobiens a dynamique à la fois au
raison à cela : l’azote migre très lentement favorisé la prolifération d’organismes résis- niveau sécuritaire et en
dans le sol. Et ce qui prend le plus de tants (…) Dans sa stratégie de lutte contre la recherche nutritionnelle.
temps, c’est le transfert des nitrates entre la menace que constitue la résistance antimicro-
nappe phréatique et la rivière. C’est en tout bienne pour la santé des êtres humains, des
cas ce que montrent les résultats des modé- animaux et des plantes, la Commission euro- Dr Frédéric Saldmann (Equitable) :
lisations et des mesures réalisées par l’équi- péenne a exposé tout un éventail de mesures les modes de consommation ont totalement
pe de Paul Bordenave du Cemagref de dans les domaines vétérinaires et phytosani- changé: aujourd’hui, un enfant de 7 ans a déjà
Rennes dans plusieurs bassins versants de taires. L’élimination progressive des antibio- consommé dans sa vie la même quantité de
l’Ouest de la France. Ces résultats confor- tiques utilisés comme facteurs de croissance sucre que son grand père de 70 ans toute
tent ceux des recherches réalisées par l’Inra dans l’alimentation animale compte parmi ces sa vie.
de Rennes et le CNRS sur le bassin versant mesures. » Elle prévoit donc le retrait des
du Coët Dan à Naizin dans le Morbihan. Le quatre additifs antibiotiques encore présents
transfert de l’azote du sol jusqu’à la nappe sur le marché communautaire : monensin Noëlle Paolo (Cidil) :
est plus rapide, surtout après les vingt pre- sodium, salinomycine-sodium, flavophospho- le grand public a une très
miers centimètres. Dans cette couche super- lipol et avilamycine. En 1997 et 1998, cinq bonne image des produits
ficielle, l’azote peut être piégé dans des additifs ont déjà été suspendus (avoparcine, laitiers, mais méconnaît
réactions biologiques et être transformé bacitracine-zinc, spiramycine, virginiamyci- totalement le métier des
surtout en nitrate, dans un cycle naturel qui ne, phosphate de tylosine). Les coccidiosta- éleveurs car les produits
peut toutefois durer une dizaine d’an- tiques seront soumis à des conditions d’utili- laitiers sont surtout
nées… Pour avoir rapidement moins de sation plus strictes mais ne seraient pas tota- connus à travers les
nitrates dans la rivière et obtenir des effets lement exclus, quoique de nature antibio- actions de communication
visibles qui encouragent la poursuite des tique, en raison de la gravité de l’affection des grandes sociétés
efforts, mieux vaut donc commencer par qu’ils préviennent. laitières. Les
professionnels ont donc décidé de
communiquer sur l’amont de la filière pour
Comment adhérer à l’Aftaa… l’année 2002-2003.
(adhésion obligatoire pour participer aux sessions)

Si pour vous,
❚ faire évoluer ses connaissances techniques, scientifiques et économiques est indispensable ;
❚ s’informer et analyser les marchés est une nécessité incontournable ;
❚ échanger ses idées et comparer ses expériences est une préoccupation permanente ;
❚ établir des relations professionnelles et amicales est importante…
L’Aftaa est faite pour vous.
Fabricant d’aliments, fournisseurs de matières premières, constructeurs de matériels, chercheurs, techniciens
Aftaa: 41 bis, Boulevard Latour Maubourg, 75008 Paris
spécialisés, vétérinaires praticiens, agronomes, commerciaux…
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À régler par chèque à l’ordre de l’Aftaa (association loi 1901),
agréée pour la formation professionnelle continue.
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