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POLITIQUE D'ENTREPRISE UPC Prof. BAKENGELA
POLITIQUE D'ENTREPRISE UPC Prof. BAKENGELA
Janvier 2017
2
AVANT-PROPOS
Cette troisième édition est le fruit de mes contacts avec les étudiants
dans le cadre des enseignements en stratégie d’entreprise que j’assure à
l’université. Elle a été aussi enrichie par mon expérience sur le terrain en tant
que consultant dans l’élaboration de plans stratégiques et d’outils de suivi.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Selon Michel Marchesnay (2004, p.16), aussi surprenant que cela puisse
paraître, l’enseignement systématique de la politique générale conçue
comme une discipline des sciences de gestion est finalement assez récent.
C’est seulement autour des années 1960 que se sont esquissés des modèles
stratégiques susceptibles d’être enseignés à part entière. De nos jours, la
stratégie, comme instrument de la politique générale de l’entreprise, tente de
cerner la manière dont une entreprise peut créer un avantage compétitif sur
le marché par rapport à ses concurrents.
1
Cette division occupait la place du leader sur le marché. http://www.lefigaro.fr/flash-
eco/2011/10/27/97002-20111027FILWWW00721-hp-gardera-finalement-sa-division-pc.php - Consulté le 5
novembre 2011.
2
http://fr.wikipedia.org/wiki/Steve_Jobs - Consulté le 10 décembre 2011.
5
CHAPITRE I
4
Un objectif est un résultat chiffré que l’entreprise veut atteindre dans le temps. Il se
diffère d’un but qui est souvent une aspiration non limité dans le temps et exprimée
de manière qualitative.
8
Niveau de décision
Possibilité de
correction de la Impossible Difficile Plus facile
décision
Programme de Organisation des
Choix des produits
production ordonnancements
Choix des marchés
Plan de Gestion des stocks
Exemples Organisation générale
recrutement Planning des congés
de l’entreprise de
Choix de matériel Tournée des
l’entreprise
productif représentants
Niveau
hiérarchique Compétences requises
Cadre supérieur
Conceptuelles
Cadre Humaines
Techniques
intermédiaire
Exécutant
Ainsi, il est courant lorsqu’un dirigeant est élu qu’il présente sa politique
générale, c’est-à-dire les grandes orientations qui vont guider ses actions.
5 Ce nom s’écrit aussi Sun Tzu (lire aussi Samuel B. Griffith, Sun Tzu. The Art of War, Oxford
University Press, 1963).
Pour Jean Charles, la stratégie est l’art de tirer pour faire croire à
l’ennemi que l’on a encore des cartouches. (Desreumaux et al, 2006, p.3.)
Les deux courants traduisent les deux grands paradigmes dans lesquels
s’inscrivent les réflexions stratégiques.
Le deuxième principe est l’idée selon laquelle que pour réussir sur son
marché l’entreprise se trouve dans l’obligation d’acquérir un avantage
concurrentiel et de le défendre en développant les caractéristiques ou les
attributs qui lui donneraient une supériorité sur ses concurrents immédiats.
Depuis, le modèle SWOT fut relativisé par le fait que les forces et les
faiblesses d’une entreprise possédant plusieurs activités différent selon les
activités concernées. Pour une entreprise multi-activité, il y a nécessité de
segmenter ses activités afin de faciliter le diagnostic et de spécifier les
préconisations stratégiques.
Paradigmes
Dans une PME, il existe une plus grande flexibilité y compris au niveau
du fonctionnement stratégique. Certaines décisions stratégiques sont laissées
en suspens.
passe à côté d’évolutions importantes sur des marchés annexes qui vont
dans l’avenir concurrencer son activité.
Voici quelques business model utilisés actuellement (la liste n’est pas
exhaustive) :
Type de business
Définition
model
9
A ce jour, il n’existe pas d’entreprises publiques congolaises qui se déploient sur le plan international. Le
modèle public semble être remis en cause en RDC alors que dans d’autres pays la nature publique n’empêche
pas les entreprises publiques d’être compétitives sur le plan international.
22
C’est un modèle qui mise sur la volonté des gens de prévoir le futur
et de gagner en visibilité. On accepte de payer une somme pour se
couvrir d’un risque éventuel (un accident de voiture, une annulation
Le modèle de voyage…). L’assureur, ui, gagnera de l’argent s’il ne doit pas trop
d’assurance rembourser, c’est-à-dire si les risques ne sont pas ou que
partiellement réalisés. Il doit bien calculer la potentialité de ce risque
pour fixer le montant des primes.
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CHAPITRE II
Analyse interne
Vision, objectifs
Mission, valeurs
Avantage
Choix Allouer les concurrenti
stratégique ressource el
s
Analyse
externe
a) Définition de la mission
La mission d’une entreprise est sa raison d’être. Elle est définie par ses
dirigeants. Il s’agit d’une charte fondamentale dans laquelle l’entreprise
décrit son champ d’activité et son marché de référence. Elle exprime la
vocation de base de l’entreprise ainsi que ses principes directeurs en matière
de performance économique et non économique.
La mission peut être plus générale ou plus précise selon ses besoins.
Pour savoir si une mission est bien rédiger, il suffit de demander à vos
employés si cela est clair, facilement compréhensible et mémorisable.
b) Définition de la mission
« L’Oréal bâtit des relations solides et durables avec ses fournisseurs, fondées
sur la confiance, l'intérêt mutuel et des standards élevés. L’Oréal et ses fournisseurs
partagent et respectent des valeurs et engagements éthiques communs. L’Oréal
développe la confiance et l’intérêt mutuel et distribue les produits cosmétiques à
travers le monde. L’Oréal est convaincu qu’une réussite durable se fonde sur des
principes d’achats responsables. L’innovation est un enjeu majeur pour l’Oréal et ses
fournisseurs. »
Pour bien rédiger les valeurs d’une entreprise, il est nécessaire de penser à ce que
l’entreprise peut faire pour atteindre ses objectifs principaux. Il s’agit de réfléchir sur
l’engagement que l’entreprise aura envers sa clientèle et sur la perception qu’elle souhaite
laisser au final à ses clients. C’est par exemple la nature de ses actions bénéfiques.
La vision décrit ce que l’entreprise voudrait être. Elle est axée sur
l’avenir, sur un idéal à atteindre. La vision doit être une source d’inspiration.
La vision sert de guide. Elle permet d’orienter les efforts et les ressources
de l’entreprise vers un objectif commun. Elle fournit les grandes orientations et
devrait toujours être considérée lors des prises de décisions.
Vision
B
Mission
A
Situation
actuelle
29
B Vision
A Mission
Situation
actuelle
Les buts sont les intentions qui sous-tendent l’action sur un horizon
temporel non borné précisément : « être le meilleur », « produire des articles
de haute qualité »… Ils sont exprimés en termes plutôt généraux et souvent en
termes qualitatifs. Ils reflètent des ambitions relatives au positionnement
externe de l’entreprise (Desreumaux, et al., 2006, p.5).
Edwin A. Locke (1968, cité par Robbins et DeCenzo, 2009 : 95) montre
que définir des objectifs spécifiques à la suite des objectifs généraux est une
façon privilégiée d’accroître les performances de l’entreprise. Ainsi, les
objectifs difficiles à atteindre, mais acceptés par les employés, conduisent à
des résultats supérieurs à ceux plus faciles. De même, il avance que le retour
sur les performances contribue également à augmenter les performances.
Un bon objectif évite que l’on tourne en rond sans aller nulle part. Il est
SMART (Spécifique, Mesurable, Approprié, Réaliste et Temporel).
30
- Faisable (accessible) : L’objectif (ou la cible) doit être approprié pour être
atteint dans le temps imparti au projet.
OBLIGATIONS, MISSIONS ET
PRESSIONS SOCIALES
Ce que l’entreprise est autorisée à faire
Macro-
Macro
environnement :
environnement Facteurs L’entreprise n’a
globalement pas d’influence
Légaux
Méso sur cet environnement et
environnement peut difficilement agir
Facteurs pour le modifier.
Groupes de
Politiques pression
Micro
environnement
ENTREPRISE
Intensité de
concur- Concur- Facteurs
Facteurs rents
rence
Écologiques
Économiques
Fournisseurs
Potentiel
entrants
Facteurs
Clients
Sociologiques
Facteurs
Technologiques
Microenviron-
nement :
Méso-environnement :
L’entreprise peut
L’entreprise ne sait
pas toujours modifier influencer certaines
les forces de cet composantes.
environnement.
34
3° Le niveau de métier
Le DAS est l’ensemble des activités qui s’appuient sur les mêmes types
de ressources et de compétences. Les domaines d’activités stratégiques sont
identifiés à l’aide d’une opération appelée « segmentation stratégique ».
Celle-ci consiste en un découpage des activités de l’entreprise en ensembles
d’activités partageant certaines ressources productives ou commerciales et
pouvant ainsi faire l’objet d’une stratégie unique.
Groupe chimique
ENTREPRISE
SEGMENTS
Bâtiment Industri Réparation Construc-
STRATÉGIQUES Grand public
e automobile tion
automobile
5° Le niveau de la fonction
Corporate Strategy
(stratégie globale) SIÈGE
Strategy Business
Unit (Stratégie de
Division A Division B
DAS)
R&D R&D
Marketing Marketing
37
Clients servis
Besoins satisfaits
Technologie
38
Dès lors, une entreprise peut avoir un DAS établi en fonction des
produits cosmétiques destinés aux blancs ou aux noirs, ou encore des produits
de haut de gamme (produit de luxe) et les produits de bas de gamme.
Ainsi, les FCS pour une université seraient d’avoir des bons enseignants
et des conditions logistiques appropriées pour mieux faciliter le travail de
l’enseignement, de la recherche et de la production scientifique.
Synergie de coût : 2 + 2 = 3
Synergie de revenu : 2 + 2 = 5
L’ensemble des DAS qui ont des synergies importantes constitue des
métiers. En définitive, l’articulation entre les métiers d’une entreprise, les DAS
et les segments du marché se présentent de la manière suivante :
42
Métier
DAS 1 DAS 2
Applications
Situation :
Elle envoya les agents de terrain dans leur zone respective avec pour
instructions de réfléchir avec les communautés à l’idée de moyens de
stockage améliorés comme par exemple celui qui permettrait de protéger les
grains contre les rongeurs. Elle demanda à chacun d’entre eux de lui
soumettre leurs objectifs en vue de la mise en œuvre d’un projet.
Devoir :
Exercice 2 :
Exercice 3
Questions :
1) En 2006, quels sont les DAS de l’entreprise ?
2) Quelles sont les synergies entre ces DAS ?
3) En 2006, quelles sont les métiers de Vodacom ?
4) Comment le groupe Vodacom a-t-il structuré ses DAS ?
46
CHAPITRE III
DIAGNOSTIC STRATÉGIQUE
Diagnostic stratégique
Humaines Micro-env.
Financières Méso-Env.
Matérielles
Macro-env.
Immatérielles
CONFRONTATION
Avantages concurrentiels
STRATÉGIE
Opportunités Menaces
- Corruption
Facteurs Politiques
Facteurs Technologiques
Facteurs Économiques
- Stabilité politique du pays
Internet, e-commerce, - Niveau d’intervention de l’État.
les NTIC, Innovations, Contexte de crise
- Changement politique,
Vitesse de transfert économique,
- Politique fiscale,
technologique, Taux Facilité d’emprunt,
- Commerce extérieur
d’obsolescence, Nouvelles chômage, taux inflation,
découvertes Évolution du PNB,
Politique monétaire,
Revenu disponible.
Facteurs Sociologiques
Facteurs Légaux
Modification comportement du Organisation
consommateur, Droit du travail,
Allongement de la durée de vie, Droit social,
Vieillissement de la population, Lois sur les monopoles,
Démographie, Législation sur la santé,
Changement des modes de vie, Normes de sécurité
Mobilité sociale,
Facteurs Écologiques
Niveau d’éducation,
Source : http://123business-fr.com/analysePEST.aspx
Elle est particulièrement utile lorsque l’on cherche à avoir une vision à
long terme de la stratégie de l’entreprise. Par exemple, dans des secteurs où
des investissements financiers sont très importants pour le développement
d’une entreprise, il est nécessaire d’identifier les influences majeures de
l’environnement afin de prévoir le retour sur investissement.
Entrants potentiels
Produits de substitution
53
- La similitude des concurrents : plus le profil des concurrents est proche, plus
la rivalité est forte. Les coûts de transfert d’un produit à l’autre sont faibles et
les clients choisissent d’abord en fonction du prix. Exemple : Skol et Primus.
d) Produits de substitution
Il s’agit des produits qui jouent la même fonction que les produits qu’ils
remplacent tout en améliorant les performances. La menace apportée par
les produits de substitution repose essentiellement sur la performance. Cette
menace peut conduire à ce que l’offre se déplace vers un produit substitué.
L’entreprise menacée par les produits de substitution baisse ses prix, améliore
la qualité des produits et offre des services associés afin de fidéliser ses clients.
La margarine et le beurre sont deux produits substituables.
Pour évaluer les cinq forces, Porter montre la nécessité d’ajouter l’État à
l’analyse comme un facteur pesant sur la compétitivité d’une organisation.
L’on représente les 5 forces (+1) de la concurrence à l’aide d’un
hexagone. Pour chaque force, le niveau de concurrence pour l’entreprise
analysée est évalué. 0 représente le niveau de concurrence le plus faible
tandis que 5 est le niveau de concurrence le plus élevé. En réunissant ou en
reliant les différents axes représentant les forces concurrentielles, on obtient
un hexagone sectoriel. Plus la surface de cet hexagone est grande, plus les
forces concurrentielles dans le secteur sont importantes et moins une firme est
susceptible de faire de profits importants. À l’inverse, une faible surface de
l’hexagone indique un secteur attractif pour les entreprises.
Pouvoir de
négociation des Pouvoir de
3 4 négociation des
fournisseurs
2 clients et distributeurs
Menaces des
Pouvoir de l’État produits de
substitution
attractif des deux et que l’entreprise est susceptible d’y faire plus de
bénéfice.
Une autre approche consiste à regrouper les entreprises qui misent sur
les mêmes activités et les mêmes ressources pour mettre en œuvre leurs
stratégies. Il ne s’agit pas uniquement de réunir les entreprises ayant
apparemment les mêmes stratégies ou ciblant les mêmes clients, mais plutôt
les entreprises utilisant les mêmes ressources (humaines, technologiques,
brevets, financières, etc.). Le but est une mise en perspective de l’intensité de
la concurrence par le biais de la notion de distance entre les organisations et
leurs stratégies. Au sein de chaque groupe, la question clé est : quelles
ressources lui permettant de s’émanciper de la pression de concurrents
possédant des ressources similaires l’entreprise contrôle ?
Gamme étroite
Produit standard
Prix bas
Qualité basse
AVANTAGE CONCURRENTIEL
Économie d’échelle
Coût
différenciés
Prix élevé
Qualité bonne
Gamme étroite
Différenciation
Produit différencié
Prix élevé
Qualité supérieure
SPÉCIALISATION
58
Positionnement
1. Effort marketing (présence publi-
citaire, taille de la force de vente)
2.Qualité des produitsou des services
3. Leadership technologique (pré-
curseur ou suiveur)
4. Niveau de prix ou niveau de
gamme
homogènes. Il en ressort une définition trop générale, souvent vague, qui tient
dans un principe de ressemblance.
Faible Fort
Avantage concurrentiel
Pour M. Porter (1986, pp. 54-55), la valeur peut être définie, en termes
de concurrence, comme la somme de ce que les clients sont prêts à payer
pour obtenir ce qu’une firme leur offre. La valeur se mesure par les recettes
totales qui reflètent le prix qu’une firme peut obtenir pour son produit et le
nombre d’unités qu’elle peut vendre. Toute stratégie de base a pour objectif
de créer une valeur pour les clients qui dépasse les coûts qu’elle engage. (…)
La chaîne de valeur donne la valeur totale. Elle comprend les activités
créatrices de valeur et la marge. La marge est la différence entre la valeur
totale et l’ensemble des coûts associés à l’exercice des activités créatrices
de valeur.
Infrastructures de la firme
Activités de
Gestion des RH
support
Développement technologique
Approvisionnement
Marge
principales
Logistique Logistique
Activités
Production Commercialisation
interne externe
Service
Selon les secteurs, certaines activités sont plus ou moins vitales pour
obtenir un avantage concurrentiel. Pour un distributeur, les activités les plus
critiques sont celles de logistique (interne et externe) et d’approvisionnement.
Et pour une entreprise de conseil, la production de service et les services sont
des facteurs clés de succès.
63
Ainsi, les stratégies utilisées par les entreprises pour atteindre leurs
objectifs (déjà fixés) doivent s'appuyer sur des processus de production ou
organisationnels intégrant des activités.
Prestation 1
Prestations Ce qui est délivré
Prestation 2
Inducteur d’activité
(ou unité d’œuvre)
Activité 1
Activités C’est le quotidien
Activité 2
opérationnel des équipes
Inducteur des
ressources
(ou unité d’œuvre)
Activités Inducteurs
Faire une campagne test Nombre de campagnes
Recevoir les appels services clients Nombre appels / dossiers traités
Piloter les projets informatiques ou tickets
Nombre de projets
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Activités Inducteurs
Faire une campagne test Nombre d’enquêteurs / jour exprimés
Recevoir les appels services clients en USD
Fabriquer un circuit électronique Nombre personnes / jour
Ressources consommées
en USD / CDF/ Euros
Activités Inducteurs
Suivi des contraintes juridiques 20 % des coûts services clientèle
Formation des agents qualifiés 40% du service production
Voici une feuille imaginaire de calcul du TRG d’un poste de travail lié
au processus de fabrication d’une pièce :
- ressources : machines, ressources humaines, achats ;
- activités : fonctionnement des machines, changement produits, contrôle
qualité, etc. ;
- prestations : fabrication des boissons.
Et, ensuite, cet outil est bâti pour les entreprises très intégrées, c'est-à-
dire assurant elles-mêmes la plupart des fonctions.
Exemples de
critères
Strengths Weaknesses Exemples de
critères
Avantages de la Inconvénients de la
proposition ? (Forces) (Faiblesses) proposition ?
Lacunes dans les
Capacités ? capacités ?
Les avantages Manque de force
concurrentiels ? concurrentiels ?
Ressources, biens, Réputation, présence
personnes ? et la portée ?
Expérience, Finance ?
Propriétaire des
connaissances, de
vulnérabilités
données ? connues ?
Réserves financières, Délais, des délais et
les rendements des pressions ?
probables ? Flux de trésorerie,
start-up cash-drain ?
Les facteurs clés de succès sont des facteurs qu’il convient de détenir
pour être performant dans un secteur concerné.
CHAPITRE IV
+ Rentabilité -
Ressources financières
+
20 %
Vedettes Dilemmes
Taux de croissance du segment de marché
Besoin de
10
Vaches à lait Poids morts financement
%
- Rentabilité élevée - Rentabilité faible
- Les DAS « dilemmes » sont des activités peu rentables, à croissance élevée,
qui exigent des investissements importants (industriels, commerciaux,
financiers) pour suivre la progression du marché, surtout si l’entreprise veut
améliorer une position médiocre. Elles évoluent dans un marché où est la
concurrence est rude et elles ont besoin de ressources pour se
développer. Ce sont des activités qui sont déficitaires en termes de flux
financier. Elles risquent de devenir des poids morts pour l’entreprise si celle-
ci n’acquière pas rapidement une bonne position concurrentielle.
Forte Faible
VEDETTES DILEMMES
Préconisation stratégique :
Préconisation stratégique :
Maintenir la position
Investir, segmenter ou
dominante
Abandonner
croissance
Attractivité du marché
78
Cette matrice est proposée par le cabinet Arthur Doo Little et s’appuie
sur la notion de cycle de vie du secteur (et non du produit).
79
Ventes de
l’industrie
Commerce
électronique
Biotechnologie Automobile
Restauration
Nanotechnologie
Photographie
argentique
Construction
navale
Temps
Rentabilité
Concentrer
ses efforts
Croître avec
l’industrie
Investir Recueillir le Recueillir le Réduire les
Croître avec bénéfice bénéfice investissements
l’industrie Rattraper le Renverser la Désinvestir
Concentrer retard situation
Position ses efforts Renverser la Trouver une
tenable situation niche
Concentrer les Diminuer
efforts l’investis-
Produire avec sement
l’industrie
Trouver une Renverser la Se retirer Se retirer
niche situation Désinvestir
Position Rattraper le Réduire les
faible retard investissements
Croître avec
l’industrie
Forts Besoins financiers Faible Fort
Risque de variations du métier Faible
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Forte
Favorable Développement
sélectif
Défavorable
Faible Abandon
CHAPITRE V
Une fois que les préconisations stratégiques ont été opérées au niveau
d’un DAS, Michael Porter propose que l’entreprise choisisse entre trois
stratégies de base afin d’acquérir un avantage concurrentiel. Ce chapitre
rappellera d’abord les caractéristiques des stratégies génériques de M. Porter
puis abordera les trajectoires de développement de l’entreprise.
Avantage stratégique
Le secteur
tout entier Stratégie de Stratégie de domination
différenciation par les coûts
Un segment
particulier Stratégie de concentration (niche)
84
Elles désignent les mouvements que réalise l’entreprise pour assurer son
développement ou sa pérennité. Les voies de développement
(diversification, spécialisation, intégration verticale, internationalisation) ne
doivent pas être confondues avec les modes de développement (croissance
interne, externe ou conjointe). Au cours de son développement, l’entreprise
est confrontée à une alternative majeure concernant le bien produit. Soit elle
se décide de se diversifier, c’est-à-dire d’investir dans plusieurs métiers, soit
elle choisit d’être présente dans une seule activité. Ainsi l’entreprise peut
procéder par :
- diversification,
- spécialisation,
- intégration verticale,
- internationalisation.
fort
Diversification
de
placement
Attrait du secteur
Diversification
de départ
de
confrontement
Diversification
de Diversification
redéploiement de
survie
faible
89
3) Diversification des risques. Les risques sont répartis entre différentes activités.
V.2.4. L’internationalisation
CHAPITRE VI
2. Analyse externe
2. Identification des 2. Choix des
acteurs clés - Analyse PESTEL orientations
pour participer - Analyse des forces stratégiques
de la concurrence Suivi et évaluation :
à la planification
stratégique Tableau de bord
4. Calendrier de
réalisation
(qu'attendent
Sécurité
de nous nos :) Être une compagnie Image sécurité de - Audits de sécurité dans
aérienne sûre la compagnie aux tous les services
yeux des voya- opérationnels
1. - Amélioration continue de
geurs
la sécurité
Perspective
- Poursuite des actions de
financière
sensibilisation à la sécurité
Actionnaires auprès des salariés
Bonne santé financière
Être un employeur
recherché
Les FCS sont les quelques axes de changement majeurs qui sont
indispensables pour accéder à la vision du dirigeant. Il s’agit donc de
répondre à la question : qu’est-ce qui doit changer pour atteindre nos
objectifs à long terme, pour accéder à notre vision du futur ?
- Les MCS sont la déclinaison directe et quantifiée des FCS. Elles sont
nécessairement limitées à une vingtaine.
- Chacune des MCS doit être considérée, non pas de manière isolée, mais
comme faisant partie d’un ensemble plus vaste qui interagit avec elle. Les
indicateurs s’influenceront les uns les autres avec des relations de cause à
effet.
- Les MCS agissent à plusieurs niveaux dans le pilotage et dans le
management de l’entreprise.
- La sélection de MCS prend en compte, de façon équilibrée, la distinction
entre les indicateurs avancés, qui prédisent la performance future, et les
indicateurs rétroviseurs qui mesurent la performance effectivement
réalisée.
Un bon indicateur remplit certaines conditions :
Il s’agit de choisir les indicateurs financiers qui reflètent au plus juste les
FCS et les orientations stratégiques sous-jacentes : que faut-il apporter aux
actionnaires ? Les mesures s’explicitent en termes de profit (marges,
bénéfices, ROI, réduction du BFR…) ou en termes de croissance (C.A., parts
de marché…)
98
Pour atteindre nos objectifs, comment devons-nous être perçus par les
clients ? Les indicateurs sont ici plus variés et s’expriment en termes de
perception (satisfaction, image, valeur), de comportement (récurrence
d’achat, fidélité, part de marché) ou d’état du portefeuille (part de marché
par segment, ancienneté de la clientèle, taux de renouvellement, etc…).
En quoi nos processus doivent-ils exceller pour satisfaire les clients et les
actionnaires ? Les mesures concernent ici typiquement la qualité des produits
et des prestations, les temps de cycle, la productivité, l’efficacité et
l’efficience de l’organisation.
Bibliographie indicative
13. SMITH, N.R., « The Entrepreneur and his Firm : The Relationship Between
Type of Man and Type of Company », Bureau of Business and Economic
Research, Michigan State University, East Lansing, 1967.
100