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C’est avec un grand plaisir que je réserve ces lignes en signe de gratitude et de reconnaissance.
À l’issu de la rédaction de ce projet de fin d’études, je suis convaincue que ce travail n’aurait pas
pu voir le jour sans l’appui et le collaboration d’un grand nombre de personnes.
Tout d’abord, je tiens à remercier mon encadrant pédagogique, M. Rachid MCHICH pour ses
conseils constructifs et sa disponibilité et sa bienveillance au bon déroulement de ce projet.
Finalement, je ne saurais passer sous le silence le support de mes proches. Un grand merci à ma
famille pour leur appui dans les moments les plus difficiles et ce malgré la distance qui nous
sépare. Je vous remercie de m’avoir toujours encouragé à poursuivre mes études. Je remercie
également mes ami(e)s : Abdennour, Ayoub, Imane, Ichrak et Soukaina.
Merci à vous tous et toutes et à tous ceux que j’ai malencontreusement oubliés, sans vous je
n’aurais pu mener à terme ce projet.
2
Sommaire
Remerciements ...............................................................2
Liste des figures .............................................................5
Liste des tableaux ...........................................................5
Introduction générale .....................................................6
Chapitre I : Contexte et enjeux du secteur de
l’immobilier .................................................................10
I. Présentation du secteur de l’immobilier .................................................................................... 11
I.1. Présentation générale du secteur de l’immobilier.............................................................. 11
I.2. Les intervenants dans la promotion immobilière .............................................................. 13
I.3. Le processus de la promotion immobilière........................................................................ 15
II. Analyse de l’environnement économique et juridique du secteur de l’immobilier ................... 22
II.1. Le cadre économique du secteur de l’immobilier ............................................................. 22
II.2. Le cadre juridique du secteur de l’immobilier................................................................... 24
III. Cadre comptable .................................................................................................................... 27
III.1. Plan comptable sectoriel de l’immobilier ...................................................................... 27
III.2. Spécificités comptables du PCSI ................................................................................... 32
3
III.2. L’importance du contrôle interne dans l’élaboration du manuel de procédures
comptables ..................................................................................................................................... 50
IV. Formalisation des procédures et élaboration du manuel de procédures comptables ............. 54
IV.1. Caractéristiques de la mission de conception et d’élaboration du manuel de procédures
comptables ..................................................................................................................................... 54
IV.2. Schéma général de la démarche méthodologique.......................................................... 54
IV.3. Descriptif des phases de la démarche ............................................................................ 56
4
Liste des figures
Figure 1 - Intervenants dans la promotion immobilière ................................... 15
Figure 2 - Le processus de la promotion immobilière ....................................... 16
Figure 3 - Schéma général d'élaboration du manuel de procédures................. 56
Figure 4 - Démarche d'évaluation du contrôle interne ..................................... 60
Figure 5 - Schéma du processus de mise en place du manuel de procédures
comptables ...................................................................................................... 68
Figure 6 - Schéma simplifié du fonctionnement du système d’enregistrement 83
5
Introduction générale
En outre, les entreprises publiques opérant dans le secteur se sont restructurées au cours de ces
dernières années ; ce qui a permis une meilleure compétitivité des entreprises marocaines ainsi
que de faire face aux entreprises étrangères qui commencent à s’implanter au Maroc (Emaar,
Marina d’or, Qatari Diar, …).
Le secteur immobilier est certainement l’un des fleurons de l’économie marocaine. En effet, il
occupe une place importante dans le tissu économique marocain avec sa participation au PIB à
hauteur de 6,6% et son impact sur la création d’emploi, 9,3% de la population active en 2015.
Cependant, il reste un secteur à risque du fait de la conjoncture économique mondiale.
L’Etat marocain a entamé des réformes et des actions de modernisation sur les plans juridique,
économique, social et fiscal. Dans ce cadre, des plans comptables sectoriels ont été adoptés par
le CNC : entreprises d’assurance, établissements de crédit, … Le secteur immobilier n’est pas
resté en marge de cette mouvance. En effet, le Département de l’Habitat et de l’Urbanisme a
initié l’élaboration d’un plan comptable propre au secteur immobilier, couvrant aussi bien les
entreprises publiques que privées.
Les opérations de production immobilière ont beaucoup de particularités qui les différencient
des entreprises d’autres secteurs, ce qui est totalement démontré par :
Dans ce même cadre, selon les principes comptables fondamentaux du Plan Comptable du
Secteur Immobilier, et précisément selon le principe de clarté, l’entreprise immobilière doit
6
organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer et présenter ses états de synthèses
conformément aux prescriptions de ce plan comptable.
De plus, plusieurs sociétés, de nos jours, intervenant dans le secteur immobilier connaissent des
difficultés de gestion et d’organisation comptable.
Face à ces réalités du marché immobilier marocain et aux exigences de respect de la loi et de la
réglementation, la mise en place d’un document descriptif de l’organisation comptable de
l’entreprise immobilière s’avère nécessaire, afin de permettre une meilleure transparence dans
ses opérations et une meilleure fiabilité du contrôle interne.
C’est dans cette vision des choses, qu’à travers ce mémoire l’accent sera mis sur la nécessité et
l’intérêt pour toute entreprise immobilière de disposer d’un manuel de procédures comptables
lui permettant de dépasser l’obligation légale pour en faire un outil de gestion et d’amélioration
des performances de l’entreprise. D’où le thème autour duquel s’articuleront les parties de ce
mémoire : L’élaboration et la mise en place d’un manuel de procédures comptables - Cas
d’une entreprise de promotion immobilière ».
L’objectif de ce mémoire sera donc en parallèle avec notre mission confiée par le Direction
Générale de la société CHARRE LILBINAE pour la mise en place d’un manuel de procédures
comptables conforme avec l’organisation générale et comptable de l’entreprise qui devra
permettre d’améliorer la maîtrise et la performance de l’information financière au niveau de la
qualité et l’optimisation des délais nécessaires à sa production.
Afin de répondre à ces attentes, nous avons suivi une méthodologie de travail qui se présente
comme suit :
7
Pour réussir cette mission, nous avons articulé nos idées de la manière qui suit :
Un premier chapitre : qui sera consacré à donner une vision générale sur le
secteur immobilier, les différents intervenants dans la promotion immobilière,
ainsi que le processus de la promotion immobilière. Il s’agit ensuite de présenter
une petite analyse de l’environnement juridique et économique du secteur
immobilier au Maroc, en mettant le point sur le cadre comptable de ce secteur
(les apports et les spécificités comptables du Plan Comptable du Secteur de
l’Immobilier) ;
8
d’une forme et d’un contenu normalisés. En outre, il a été choisi de présenter dans
la même partie, et les cycles significatifs de l’entreprise-type (les cycles des
Achats, des Ventes, des Stocks et de la Trésorerie), et l’organisation comptable
de l’entreprise, du fait que la compréhension de l’une ne peut être réalisée
complètement sans la présentation de l’autre.
9
Chapitre I : Contexte et
enjeux du secteur de
l’immobilier
10
Ce chapitre permettra d’exposer, d’une manière succincte, le secteur immobilier au Maroc, avec
une analyse de son environnement économique et juridique, tout en s’attardant sur le volet
comptable de ce secteur qui se caractérise par un plan comptable dédiée à l’activité, nommé
« Plan Comptable Sectoriel de l’Immobilier ».
L’objectif est de permettre au lecteur de maîtriser les concepts de base de l’activité et du secteur
immobilier.
Le secteur immobilier marocain est donc l’un des plus actifs du tissu économique vu sa
contribution importante dans le PIB et dans la création de l’emploi et de la valeur ajoutée, grâce
à, bien évidemment, la diversité de ses métiers (la promotion immobilière, la gestion des biens
immobiliers et la transaction immobilière). Toutefois, chacun de ces métiers a des règles
comptables et fiscales propres à son activité.
Une autre particularité du secteur immobilier au Maroc réside dans le profil hétérogène des
promoteurs immobiliers. Il est possible de dégager trois grandes familles de promoteurs :
Les promoteurs classiques qui font de la promotion moyenne (ils ne construisent que
des immeubles de taille moyenne). Ils opèrent généralement en fonds propres
uniquement et ont une réserve foncière stratégique qu’ils développent au fur et à mesure
du temps ;
Les mastodontes de l’immobilier, des industriels de la profession qui ont émergé ces
dernières années. Leur montage financier s’appuie non seulement sur les banques, mais
aussi sur les avances clients ;
Les promoteurs financiers (les promoteurs « nouvelle génération ») qui sont réputés
pour leurs approches pragmatique dans le sens où ils acquièrent le foncier et
11
commercialisent leurs produits à des prix raisonnables. Leur stratégie de promotion
immobilière est donc plutôt adaptée à la demande.
De son côté, la région Tanger – Tétouan – Al Hoceima est considérée parmi les zones les plus
attractives pour les promoteurs immobiliers, avec une demande globale de 165 288 unités, soit
10,5%. De plus, cette région bénéficie amplement du secteur du tourisme. En effet, 20% de la
demande provient d’acheteurs étrangers (français en général) et d’acheteurs marocains
résidents à l’étranger.
12
I.2. Les intervenants dans la promotion immobilière
Le promoteur immobilier a été défini dans le CGI. En effet, l’article 30 du CGI dispose que
« le promoteur immobilier est une personne qui procède ou fait procéder à l’édification d’un
ou de plusieurs immeubles pour les vendre en totalité ou en partie ». Une telle édification va
se faire, nécessairement, sur un terrain. Ce dernier est aménagé/viabilisé par le lotisseur, c’est-
à-dire « toute personne qui procède à des travaux d’aménagement ou de viabilisation de
terrains à bâtir en vue de leur vente en totalité ou par lot, quel que soit leur mode
d’acquisition ». Toutefois, l’opération du lotissement se distingue de celle de morcellement,
du fait que le premier porte sur une « division d’une propriété foncière, (terrain ou autre), en
deux ou plusieurs lots destinés à la construction », par contre, le morcellement consiste plutôt
en « une division d’une propriété foncière en deux ou plusieurs lots non destinés à la
construction ».
Il ressort de la définition de l’article 30 du CGI, que le promoteur peut, alors, se charger lui-
même des opérations de construction ; dans ce cas, on parle du promoteur/entrepreneur.
Comme il peut s’en charger, en sa qualité du maître d’ouvrage, dans ce cas, on évoque le
concept du promoteur non entrepreneur ; ou les déléguer à d’autres personnes tel que le
maître d’ouvrage délégué.
Le maître d’ouvrage (MO) est, d’après le PCSI, une personne ou entreprise pour le compte
de laquelle un ouvrage immobilier est réalisé. Cette personne prend l’initiative de l’acte de
construire. Le MO est caractérisé par les particularités suivantes :
13
Définir les conditions techniques de l’ouvrage à édifier ;
Proposer au maître d’ouvrage le ou les maîtres d’œuvre qui recouvre(nt) les prestations
de conseil, d’études, conception d’ouvrages, direction, surveillance et coordination des
travaux… Ce corps de métier englobe les ingénieurs-conseils, les architectes, les
bureaux d’études techniques, le génie-civil, géomètres, urbanistes, etc. ;
Il s’agit d’une délégation. Ce mandat ne saurait s’appliquer à certains points tels que :
La localisation de l’ouvrage ;
La définition du programme ;
D’autre part, l’entrepreneur de travaux (ou entrepreneur de travaux immobiliers) est « toute
personne qui édifie les ouvrages immobiliers au profit d’un tiers ». Sans oublier de mentionner
14
que le ou les immeubles édifiés ne sont pas uniquement destinés à la vente. Ces immeubles
peuvent être loués.
15
relatant ainsi le parcours du promoteur, depuis l’intention de construire jusqu’à la vente ou la
mise en location de l’immeuble.
Que le terrain soit acquis à titre onéreux ou gratuit, certaines questions se posent et auxquelles
le promoteur se trouve dans l’obligation d’apporter une réponse, à savoir :
Est-ce que le terrain est constructible ?
16
Si oui, quelle est la superficie constructible ?
Quelle est la hauteur maximale ?
Quel est le nombre de niveaux/étages autorisés ?
Est-ce que le terrain est immatriculé ou non ?
Est-ce que le terrain est grevé de certaines charges ?
Les deux dernières questions font référence au régime foncier au Maroc. Un tel régime restait,
plus longtemps, marqué par la notion de la dualité.
Or, la constructibilité du terrain est la question « pivot ». Un immeuble quelconque ne saurait
voir le jour sur un terrain non constructible. La constructibilité du terrain est donc à vérifier
auprès de l’agence urbaine, via une note de renseignements envoyée par le promoteur. Ceci
permet à ce dernier d’obtenir plusieurs informations qui renseignent sur la pertinence de la
constructibilité du terrain et les risques éventuels y afférents.
Après que le promoteur s’assure de ces éléments, il entame la constitution de son dossier de
pré-autorisation. Ce dossier est composé de :
Pièces juridiques justifiant la propriété (certificat de propriété, plan cadastral, etc.) ; et
Données urbanistiques relatives au foncier (note de renseignement).
Ce dossier de pré-autorisation sera déposé dans la commune du ressort en vue d’obtenir les
autorisations administratives nécessaires.
17
fois ces travaux achevés et ayant obtenu un procès-verbal de réception favorable, le promoteur
peut ouvrir son chantier et lancer les travaux de constructions après avoir obtenu l’autorisation
de construire.
18
promoteur de restituer à l’acheteur, qui se désiste, les sommes initialement versées par ce
dernier.
19
L’obtention de 1er stade : dépôt du dossier à la Commune : De 15 jours à 1
l’autorisation de - Dépôt au bureau d’ordre ; mois
construire - Service des plans ;
- Secrétariat général de la commune ;
- Président (ou son représentant).
2ème stade : examen du dossier par la De 10 jours à 3
commission mois
- Dépôt du dossier au bureau de suivi de
l’agence urbaine ;
- Vérification des pièces constitutives du
dossier ;
- Programmation de la date de la
commission :
- Étude par les différents départements :
gestion juridique et étude ;
- Tenue de la commission : plusieurs
intervenants ;
- Convocation de certains services
compétents (agence du bassin…) ;
- Dossiers modificatifs ;
- L’octroi de l’avis conforme ;
- Paiement des taxes.
Le suivi du - Désignation des entreprises et des bureaux Tributaire de la
chantier techniques de suivi ; taille et de la
- Ouverture du chantier ; complexité du
- Travaux de démolition éventuelle ; projet
- Travaux de construction ;
- Suivi du chantier.
L’obtention du 1er stade :
permis - Dépôt du dossier de demande du permis
d’habiter/certificat d’habiter/certificat de conformité à la
de conformité commune ;
20
- Convocation de la commission chargée de
la vérification de la conformité des De 1 à 2 mois
travaux ;
- Sortie de la commission sur les lieux.
2ème stade :
- Signature du PV par l’ensemble des
acteurs ;
- Délivrance du permis d’habiter/certificat
de conformité.
Tableau 2 - L'aspect procédural de l'obtention des autorisations administratives
21
dressé que par des personnes habilitées à le faire. Sur le plan pratique, l’acte de vente portant
sur une copropriété est dressé par :
Un notaire (dans la majorité des cas) ; ou
Un adoul.
Certains sont considérés comme étant des locomotives, tandis que la contribution d’autres
secteurs demeure presque quasi négligeable. Le secteur de l’immobilier au Maroc, toujours en
pleine croissance, peut être compté parmi les segments les plus dynamiques et les plus porteurs,
surtout qu’il contribue à grande échelle au renforcement de l’économie nationale.
22
Tableau 3 - Structure de la valeur ajoutée par branche d'activité aux prix courants
23
Il est possible également de percevoir ce ralentissement de l’activité dans le secteur à travers
les ventes de ciment dont le rythme de progression moyenne est passé de 8,8% entre 2003 et
2008 à 3,2% sur la période 2009-2012, avec des replis respectifs de 6,3% et dd 5,4% en 2013
et 2014.
II.2.1. La législation
Le droit immobilier au Maroc regroupe une panoplie de règles et de principes spécifiques qui
sont applicables à toute sorte d’opération immobilière et qui encadrent le secteur de
l’immobilier. On cite :
Le droit foncier marocain qui est caractérisé par une double législation : d’une part, la
coexistence d’un droit traditionnel émanant des lois du droit musulman et coutumes
locales, et, d’autre part, d’un droit moderne dit droit d’immatriculation foncière ; deux
régimes complémentaires.
La conservation foncière qui règlemente l’immatriculation de la propriété foncière et
dont le rôle principal est de collecter et de délivrer les renseignements relatifs à la
propriété immobilière.
24
L’apport de la Loi N°25-90 sur l’urbanisme, considéré comme la pierre angulaire de
l’agencement juridique de l’espace urbain.
Le plan cadastral en tant que dispositif technique de contrôle des travaux
topographiques.
Le plan d’aménagement de la commune urbaine pour la planification future du territoire,
en vue d’assurer un développement harmonieux du territoire en assurant le contrôle et
l’application des règlements d’urbanisme.
Le code de construction mis en œuvre par le ministère d’habitat. Il a pour principal
objectif de déterminer les missions et les responsabilités de chaque intervenant dans
l’acte de bâtir : promoteur immobilier, entreprise de construction, architecte…
Le référentiel des règles de prévention contre les risques d’incendie et de panique dans
les constructions et les établissements.
La loi N°18-00 relative à la copropriété régulant la propriété commune des bâtiments.
La loi N°44-00 sur la vente en état futur d’achèvement (V.E.F.A.) qui encadre les achats
sur plan, constitue aujourd’hui le cadre juridique le moins utilisé, car son adoption est
très complexe et les clients ne veulent pas s’engager dans un système d’avancement des
fonds.
25
49-16 Les baux à 6490 11/08/2016 01/02/2017
usage
commercial,
industriel et
artisanal
106-12 Statut de la 6465 16/05/2016 16/05/2016
copropriété des
immeubles bâtis
107-12 Vente en l’état 6440 18/02/2016 18/02/2016
futur
d’achèvement
« VEFA »
66-12 Contrôle des 6501 19/02/2016 19/02/2016
irrégularités
dans le domaine
de l’urbanisme
et de la
construction
94-12 Habitat 6465 16/05/2016 16/05/2016
menaçant ruine
et la mise à
niveau urbaine
Décret
2.16.275 Tarifs des droits 6484 21/07/2016 01/11/2016
réels
« ANCFCC »
26
III. Cadre comptable
27
III.1.3. Champs d’application du PCSI
Le champ d’application du Plan Comptable du Secteur Immobilier (PCSI) couvre l’ensemble
des entreprises qui produisent ou achètent des locaux à usage professionnel ou des unités de
logements ou des lots de terrains nus ou équipés, en vue notamment de leur location.
Les entreprises du secteur immobilier sont soumises à la loi n°9.88 du 30 décembre 1992
relative aux obligations comptables des commerçants telle que promulguée par le Dahir
n°1.92.138 du 30 Joumada II 1413 (25 décembre 1992) et aux prescriptions du Code Général
de la Normalisation Comptable (CGNC). Le PCSI précise et explicite les particularités des
opérations effectuées par les entreprises du secteur immobilier.
L’essentiel de l’apport réside dans l’accent mis sur la dépréciation, souvent ignorée par les
responsables de la comptabilité dans les sociétés de promotion immobilière, en montrant les
repères pouvant aider à la détermination des valeurs à comparer.
Les ventes dans le secteur immobilier s’étalent en général sur une longue durée, ce qui génère
des stocks importants de produit finis, et il arrive parfois que des difficultés sérieuses dans la
commercialisation et la liquidation des produits apparaissent.
Ainsi, les sociétés immobilières se trouvent dans l’obligation de constater des provisions pour
dépréciation des stocks surtout en fin de projets.
En outre, en cas de difficultés de vente de certains projets immobiliers, l’entreprise est tenue de
s’assurer de l’opportunité de constater des provisions pour dépréciation des stocks surtout
28
lorsque ces stocks datent de plusieurs années, et qu’aucune réservation ou option d’achat n’est
constatée sur ledit programme.
Toutefois, la constatation comptable des provisions devra faire la distinction entre les
provisions pour dépréciation des stocks et celles pour risques et charges.
Le plan comptable sectoriel immobilier est venu trancher le problème crucial relatif aux charges
commerciales et frais de publicité en précisant le traitement à réserver à chaque nature de
dépenses afin d’unifier la pratique sectorielle.
29
Les charges de commercialisation (celles relatives au fléchage et à la signalisation d’un
chantier, à l’achat de maquettes…) constituent un élément du coût du projet. Elles sont ainsi
incluses dans les stocks.
Dans les projets de grande envergure, la construction et l’aménagement d’un complexe de vente
(bureau de vente) pourra être considéré comme une immobilisation amortissable sur la durée
d’utilisation dudit complexe. Le même traitement peut être appliqué aux frais de publicité et de
prospection de ces grands projets. L’usage de cette option devra être explicite et justifié au
niveau de l’ETIC.
Pour ce qui est des dépenses de commercialisation et de publicité qui constituent en principe
des charges de l’exercice (frais de publicité générale, coûts directement liés à la
commercialisation comme les rémunérations d’intermédiaires commerciaux qui ne peuvent pas
constituer des éléments du coût de revient), elles doivent être retraitées en charges payées
d’avance et reprises en fonction du constat définitif du transfert de propriété du bien en question.
Les honoraires ont trait en fait à des études directement liées à la réalisation du projet et
conditionnent même l’entame des projets. Le caractère direct de ces prestations fait qu’elles
soient incorporées au coût du projet.
Les honoraires et frais de fonctionnement, pouvant être rattachés à des programmes en cours
de réalisation, sont compris dans le coût de revient. Il s’agit notamment des frais suivants :
Assurances propres aux programmes ;
Honoraires des architectes, architectes paysagers, architectes urbanistes ;
Honoraires des topographes et géomètres ;
Honoraires des avocats ;
Honoraires des notaires ;
Frais de courtage ;
Frais d’expertise ;
Frais juridiques ;
Frais d’appels d’offres ;
Annonces et insertions propres aux programmes en cours.
30
Les autres honoraires de conseil, d’audit, de commissariat aux comptes ainsi que les frais
d’actes et de contentieux sont comptabilisés en charges de l’exercice.
Il arrive souvent que dans des opérations immobilières d’une certaine taille, la réalisation par
tranche s’impose et les entreprises sont amenés à réclamer des réceptions provisoires de travaux
afin de pouvoir céder les biens vendus sur la tranche et encaisser les reliquats restant dus sur
ces ventes pour alléger les besoins de trésorerie.
Ainsi, le calcul du prix de revient devant servir de base aux déstockages doit inclure tous les
coûts relatifs à cette tranche en tenant compte même des dépenses à venir dont la réalisation
immédiate est décalée dans le temps et la quote-part de la tranche dans les équipements
communs. Afin donc d’éviter de constater ces montants futurs en charges et d’impacter les
résultats des exercices à venir, la société devra procéder au provisionnement des travaux restant
à réaliser, calculer le prix de revient en tenant compte de ces éléments prévisionnels et maintenir
ce dernier identique jusqu’aux dernières sorties.
Les travaux qui restent à effectuer doivent être présentés sous forme de notes détaillées (à
mentionner dans l’ETIC) afin de permettre d’apprécier la réalité et le montant de la provision
constituée. La détermination du montant de la provision pourrait se faire sur la base de données
statistiques fondées sur les dépenses engagées dans le passé et rapportées au coût définitif des
projets achevés ou estimations faites par le bureau d’études, consultants ou encore devis établis
par les entreprises.
Sur le plan de la forme et par dérogation aux règles et plan des comptes prévus par le code
général de normalisation comptable (CGNC), le nouveau plan comptable du secteur immobilier
(PCSI) a prévu deux nouveaux comptes pour les produits encours sortis et les produits finis
sortis avec un 9 en quatrième position, ce qui déroge au respect des numéros et intitulés des
comptes obligatoires jusqu’au quatrième chiffre dans le CGNC :
31
3139 – produits en cours sortis
Cette nouvelle forme de comptes permettra d’associer à chaque compte, un compte spécial au
crédit duquel sont comptabilisées les sorties. Ce compte est identifié par un 9 en quatrième
position de la codification, enregistre les sorties de stock et permet de conserver dans le compte
principal le coût de revient cumulé.
Le stock d’une société immobilière est constitué par la somme des coûts du terrain et de
production à la fin de chaque exercice. Ces coûts sont imputables sur les comptes de la classe
3 « produits en cours » pour constituer le coût de revient à l’achèvement du projet, c’est-à-dire
lorsque la société reçoit son permis d’habitat ou certificat de conformité.
é × é é é
Est appelé contrat à long terme, un contrat d’une durée généralement longue, spécifiquement
négocié dans le cadre d’un projet unique portant sur la construction, la réalisation ou, le cas
32
échéant, la participation en qualité de sous-traitant à la réalisation, d’un bien, d’un service ou
d’un ensemble de biens ou services fréquemment complexes, dont l’exécution s’étend sur au
moins deux périodes comptables ou exercices.
Les principaux secteurs d’activités concernés par ce type de contrats sont le Bâtiment et les
Travaux Public (BTP), la Construction Navale, Aéronautique, la promotion immobilière…
Ces contrats ont un impact direct sur la comptabilité des entreprises qui peuvent être résumées
comme suit :
Opter pour cette méthode de comptabilisation consiste à constater le résultat dégagé par le
contrat à la fin des travaux immobiliers. Cette option répond parfaitement au principe de
prudence, c’est-à-dire, en application de ce principe, « les produits ne sont pris en compte que
s’ils sont certains et définitivement acquis à l’entreprise immobilière ; en revanche, les charges
sont à prendre en compte dès lors qu’elles sont probables. ».
- Avantages de la méthode
- Inconvénients de la méthode
Le principal inconvénient de cette méthode est d’ordre économique dans la mesure où elle ne
permet pas la présentation d’une image retraçant fidèlement l’activité de l’entreprise qui
l’utilise. En effet, les chiffres d’affaires et les résultats des exercices successifs ne reflètent ni
l’activité économique ni le résultat propre aux travaux exécutés au cours de chaque exercice. Il
en résulte ainsi un décalage entre le moment où les travaux ont été exécutés et celui où le résultat
correspondant est constaté.
33
III.2.3.2. Contrat à l’avancement
- Avantages de la méthode
Les avantages des méthodes à l’avancement sont notamment constitués des critiques portés
contre la méthode de l’achèvement. Ainsi, le principal avantage de la méthode du bénéfice de
l’avancement et de celle à l’avancement consiste en le fait qu’elles allient la traduction de la
réalité juridique du contrat avec celle économique :
En enregistrant des créances certaines (réalité juridique) ;
En dégageant de manière échelonnée des résultats bénéficiaires (réalité économique).
- Inconvénients de la méthode
Les conditions à remplir pour utiliser cette méthode sont contraignantes. L’entreprise ne peut
constater de marge partielle si elle n’arrive pas à respecter l’une des conditions précitées. Ce
qui nécessite notamment une organisation et un système d’information adéquats.
Le principe de prudence risque d’être altéré par l’utilisation de cette méthode, d’autant plus
qu’un bénéfice partiel constaté lors d’un exercice peut être remis en cause lors de l’exercice
suivant.
34
III.2.4. Provisions
Le secteur de l’immobilier, comme il a été précédemment cité, est bien connu par ses provisions
spécifiques. Les principales provisions sont les suivantes :
Provision pour litiges : ces provisions concernent la contestation des situations des
travaux, des conflits résultant des obligations contractuelles ou de toute autre cause de
contentieux.
Provision pour pénalités de retard : cette provision est constituée sur la base des
dispositions contractuelles et souvent après avoir eu la mise en demeure du client.
Provision pour travaux restant à effectuer : cette provision concerne les charges que le
constructeur pourrait subir du fait de fin de chantier, à titre d’exemple : des travaux de
finition contestés par des clients, les indemnités de licenciement, etc.
Provision pour pertes à stade (méthode d’achèvement) : les principales caractéristiques
sont à déterminer contrat par contrat, sans compensation avec les gains ou pertes de
marchés. Cette provision sur la marge brute négative est calculée par différence sur la
base de la situation des travaux à la clôture de l’exercice et le coût de production à la
même date.
35
Chapitre II : Concepts
théoriques sur le
manuel de procédures
comptables
36
Toute organisation est soumise à des risques pouvant entacher son fonctionnement. De plus en
plus, la gestion des organisations devient complexe et nécessite une meilleure organisation
interne adéquate. Le manuel de procédures apparait comme étant le document qui matérialise
l’organisation en retraçant l’ensemble des tâches et leur responsabilité.
Cette partie consiste tout d’abord à identifier les fondamentaux du manuel de procédures
comptables. Par la suite, il convient de situer la mission de conception et d’élaboration du
manuel de procédures comptables dans ses contextes légal et réglementaire. Il s’agit d’exposer
l’intérêt de ce manuel après avoir étalé la position des règles juridiques vis-à-vis de son
élaboration, tout en stressant sur ses apports énormes pour l’entreprise dont le bénéfice ne
saurait être conditionné par la satisfaction d’une obligation légale ou réglementaire. Ensuite, il
sera question d’expliquer l’importance de l’audit et du contrôle internes dans l’élaboration du
manuel de procédures comptables. Enfin, cette partie sera clôturée avec la démarche
méthodologique, depuis la prise de connaissance de l’entreprise, jusqu’à l’élaboration du
manuel et l’assistance à sa mise en place dans les meilleures conditions. Cette dernière section
est particulièrement indispensable à la réalisation de ce projet dans Le troisième chapitre du
mémoire, vu qu’elle trace la feuille de route et délimite le contenu du manuel.
Le manuel de procédures occupe une place tellement déterminante depuis ces dernières années
dans les organisations que la nécessité de formaliser les procédures n’est plus à démontrer. En
effet, les entreprises sont appelées à exécuter des opérations dont les étapes à suivre pour leur
réalisation doivent être scrupuleusement respectées, de crainte que son fonctionnement normal
ne soit désarticulé. Il est donc nécessaire d’avoir de solides connaissances du manuel. Nous
allons dans cette section, définir le manuel de procédures selon les points de vue de différents
auteurs, faire ressortir les objectifs et enjeux de sa conception, mais également montrer son
importance pour l’entreprise.
37
I.1. Définitions et enjeux du manuel de procédures
Toute entreprise soucieuse de sa survie doit disposer d’un manuel de procédures. C’est un
document de référence pour ce qui concerne le passé mais un bon repère pour traiter les
opérations.
Avant de définir le manuel de procédures, il est important pour nous de définir la procédure.
Selon HENRY & al (2001 : 16), « une procédure est un enchainement de tâches élémentaires
standardisées ; déclenchées en amont par l’expression d’un besoin quelconque ; limitées en aval
par l’obtention d’un résultat attendu ». Aussi, PAOLO (2008 : 51) va dans le même sens en
disant que « la procédure est la manière spécifiée pour accomplir une activité ou un processus ».
Nous pouvons donc dire que la procédure se présente comme une suite d’opérations effectuées
dans une même séquence de temps par un nombre limité d’acteurs appartenant à un même sous-
ensemble. La procédure fournit un ensemble d’instructions permettant de traiter une situation
définie par un évènement et un résultat final. Elle fait partie des méthodes d’organisation et
répond ainsi à un besoin de normalisation. Or, les procédures ont davantage d'efficacité si elles
sont écrites dans des manuels d'instructions. Naturellement ces procédures n’existent pas
toujours sous forme écrite.
En effet, selon MIKAEL (2009 : 132), « le manuel de procédures peut être défini comme étant
un référentiel approuvé par la direction générale qui décrit de manière précise et détaillée les
circuits de flux de documents et d’informations, les procédures d’autorisation et d’approbation,
les différents niveaux de responsabilité et de délégation et enfin les dispositifs de sécurité à
respecter ».
Le manuel de procédures s’adresse donc à tous les membres de l’entreprise et envisage, pour
chaque cycle d’activité et chaque niveau de responsabilité, l’ensemble des opérations de
l’entreprise devant permettre de :
38
Promouvoir une meilleure gouvernance en renforçant l’adéquation des rôles et
responsabilités ;
Le manuel de procédures prend alors l’aspect d’un référentiel à usage commun pour tous les
acteurs de l’entreprise. Barry (2004 : 162) précise que les procédures contenues dans le manuel
de procédures doivent expliquer les aspects suivants :
Qui autorise ? (Autorisation) : quels sont les critères d’autorisation ? quelles sont les
limites de cette autorisation ?
Qui exécute ? (Exécution) : selon quelles modalités ? quelles sont les procédures
alternatives en cas d’impossibilité d’exécution ?
Qui contrôle ? (Contrôle) : sous quelles formes ? A quelles périodes ? Qui informer des
résultats en cas de contrôle non satisfaisant ?
Selon Henry (2001 : 32), « les enjeux du manuel de procédures peuvent être regroupés en quatre
points :
39
Seuls les enjeux organisationnels et pédagogiques feront l’objet de notre travail, vu
l’importance qu’ils constituent pour notre travail.
Ils constituent l’élément principal pour atteindre les objectifs. Sans une bonne organisation du
travail, le pilotage de l’organisation est compromis.
Selon Renard (2007 : 162), « la qualité de l’organisation tourne autour de trois principes
généraux que sont : l’adaptation, l’objectivité et la séparation des tâches ».
L’objectivité : cela implique que l’application des différentes règles qui régissent les
rapports des Hommes entre eux doit être mise en œuvre de façon raisonnable.
La séparation des tâches : Selon Renard (2007 : 162) « s’organiser, c’est répartir les
tâches de telle façon que certaines d’entre elles, fondamentalement incompatibles, ne
puissent pas être exercées par une seule et même personne ».
Le manuel de procédures est un document pédagogique qui sert dans deux cas :
L’objet principal du manuel consiste à expliciter dans un langage directement accessible qui
fait quoi, où, comment et à quelle fin ?
40
Les objectifs généraux du manuel de procédures restent dans le cadre de ceux du contrôle
interne, entre autres, assurer la pérennité de l’entreprise. Comme le contrôle interne, le manuel
permet de :
Expliquer les modalités d’application des différentes procédures suivant les activités de
l’entreprise ;
Sauvegarder les actifs de l’entreprise par des procédures de contrôle interne permanent
;
Favoriser l’harmonisation des modes d’exécution des tâches en les formalisant. Ce qui
exclut les disparités dans la manière de traiter les opérations qui, en l’absence de manuel,
dépendent le plus souvent du style, de l’expression personnelle déjà acquise mais aussi
de la nature des opérations ;
Former le personnel ;
41
I.3. Fonctions du manuel de procédures
Le manuel des procédures définit les modalités d’exécution des activités en codifiant les actes
et les tâches de chaque intervenant aux procédures. Il aide à la compréhension et l’interprétation
des procédures de contrôle concernant l’utilisation des fonds et des biens inscrits au patrimoine
de l’entreprise.
Le manuel crée les conditions pour les différents intervenants d’agir en concert, suivant des
normes et des codes communs.
Le manuel est un outil de formation, notamment pour les personnes nouvellement recrutées ou
promues tout comme les intérimaires, qui y trouvent les réponses aux questions qu’ils se posent
et peuvent facilement s’imprégner de leurs nouvelles responsabilités. Ce qui constitue un gain
de temps énorme dans la réalisation efficace des objectifs de l’entreprise et la continuité dans
l’application des procédures.
Le manuel est outil d’information de gestion car il permet aux directeurs et responsables de
services de mieux analyser les informations et les résultats qui leur sont soumis sous des formats
standardisés.
42
I.4. Les présentations possibles du manuel de procédures
Selon Berger & al (2000 : 6), c’est le moyen le plus courant pour représenter des connaissances.
La description narrative correspond à la mise au propre des notes d’entretiens. Elle présente
l’avantage d’être simple et efficace en faisant intervenir peu de ressources humaines, peu de
documents et peu d’étapes.
C’est la représentation à l’aide de logigrammes, des formes graphiques, des dessins, des flèches,
de la situation que l’on souhaite décrire. Elle propose une vision synthétique des actions à
réaliser et de leurs enchainements. À la différence de la représentation textuelle, elle est moins
détaillée.
La rationalisation des procédures et la planification des travaux qui permet d’éviter les
travaux inutiles, les pertes de temps ;
Une réflexion sur les travaux effectués doit permettre de procéder à une répartition des fonctions
plus appropriée mais aussi à une délégation des tâches.
43
La mise en place de moyen de vérification permet aux gens de valider leurs travaux et leur
fournit ainsi une motivation supplémentaire.
De même, lorsque les gens ont une vue d’ensemble de la procédure, ils apprécient l’intérêt de
leur fonction et l’utilité des documents qu’ils émettent.
L’amélioration de la formation
Le manuel doit servir de référentiel au personnel. Pour cela, il doit être facilement exploitable
et accessible. Il sert de support de formation de l’activité courante, lors des rotations du
personnel et en cas de remplacement dont les conséquences peuvent être importantes si la
transmission des fonctions ne s’effectue pas normalement.
Une gestion s’appuyant sur des renseignements fiables est indispensable pour limiter les risques
de mauvaise interprétation et de pertes financières.
L’organisation comptable à mettre en place pour la production des états financiers n’est pas
traitée explicitement par les normes comptables internationales. Toutefois, des règles à observer
ont été mentionné pour que l’information qui se dégage de ces états soit la plus pertinente
44
possible et la plus proche de l’image fidèle de ce qu’est la situation comptable, financière et
patrimoniale de l’entreprise.
Par ailleurs, le CGNC a classé le manuel de procédures comptables en tête des livres et supports
comptables, marquant ainsi l’importance d’un tel document dans l’organisation comptable à
mettre en place par toute entreprise. Ce code précise que les entreprises devraient disposer d’un
manuel de procédures comptables décrivant les procédures et l’organisation comptable lorsqu’il
est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à la réalisation des contrôles.
Il en résulte que le CGNC, après avoir définit les conditions auxquelles toute organisation
comptable devrait satisfaire afin que la comptabilité soit probante et régulière, a obligé les
entreprises à élaborer un manuel de procédures comptables lorsque ce dernier est jugé
nécessaire à la compréhension du système et à la réalisation des contrôles. Cette disposition
risque de souffrir de plusieurs interprétations subjectives dans la mesure où l’exigence de ce
document dépendra du degré de compréhension du système comptable par les contrôleurs
externes (auditeurs et agents du fisc).
45
II.2. Environnement légal marocain
La loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants dans son article n°4 a rendu
obligatoire pour les commerçants dont le chiffre d’affaires annuel dépasse le montant de 10
millions de dirhams de disposer d’un manuel décrivant l’organisation comptable au sein de leur
entreprise.
L’obligation énoncée par la loi comptable a été confirmée par l’article n° 19 de la loi n° 15-95
formant code de commerce qui stipule « Le commerçant tient une comptabilité conformément
aux dispositions de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants
promulguées par le dahir n° 1-92-138 du joumada II 1413 (25 décembre 1992) ».
Les textes fiscaux relatifs à l’impôt sur les sociétés (IS), impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA), dans le cadre des obligations comptables qui pèsent sur les
contribuables et les assujettis, ont conditionné la régularité de la comptabilité au plan fiscal par
le respect entre autres des dispositions prévues par la loi 9-88 relative aux obligations
comptables des commerçants sous peine de sanctions fiscales.
Au Maroc, l’Administration fiscale n’a pas encore pris position concernant la nécessité du
manuel de procédures comptables dans une procédure de vérification fiscale et des
conséquences de l’absence de ce dernier sur les résultats de la vérification.
On pourrait dire que l’absence du manuel d’organisation comptable, ne peut être considérée
comme irrégularité grave justifiant le rejet de la comptabilité de l’entreprise, que lorsque la
complexité du système comptable de l’entreprise justifie une description détaillée des
procédures comptables de cette dernière.
46
à l’administration des documents réclamés est sanctionné par une amende et une astreinte
journalière.
Le législateur n’a pas prévu de sanctions pénales spécifiques concernant l’absence du manuel
de procédures comptables. Cependant, l’article n°49 bis du dahir n°1-86-239 portant
promulgation de la loi n° 24-86 instituant l’impôt sur les sociétés pénalise en cas de récidive «
toute personne qui en en vue de soustraire à sa qualité de contribuable ou au paiement de l’impôt
ou en vue d’obtenir des déductions ou remboursements indus, utilise l’un des moyens suivants :
Ainsi, le fait de soustraire ou déduire des pièces comptables légalement exigibles (toute pièce
comptable qui justifie les opérations réalisées par l’entreprise) pourrait être retenu par les juges
pour prononcer, en cas de récidive, la peine d’emprisonnement de 1 à 3 mois. En effet, la
dissimulation ou la destruction de ces pièces revêt un caractère pénal dans la mesure où elle
peut représenter dans certains cas la volonté manifeste du contribuable à se soustraire au
paiement de l’impôt.
Le manuel de procédures comptables, bien qu’il soit un document comptable obligatoire dans
certains cas, son absence ne signifie pas nécessairement que l’entreprise a l’intention de se
47
soustraire à ces obligations fiscales. Dans certains cas, il s’agit d’une simple négligence de la
part de l’entreprise qui, faute de temps ou de moyens financiers ou humains, n’a pas pu établir
son manuel d’organisation comptable.
D’autre part, la gravité de la peine est telle que l’absence du manuel de procédures comptables
ne saurait à elle seule justifier une condamnation pénale. Le code de commerce dans son article
n°721 stipule notamment qu’en cas d’ouverture de procédure de traitement, est coupable de
banqueroute tout commerçant qui a tenu une comptabilité fictive ou qui a fait disparaître des
documents comptables de l’entreprise ou de la société ou s’être abstenu de tenir toute
comptabilité lorsque la loi en fait l’obligation. Il ne parait donc pas possible d’appliquer les
peines de la banqueroute pour non tenue du manuel de procédures comptables dans la mesure
où celles-ci s’appliquent en cas d’omission de tenue de comptabilité et en cas de tenue de
comptabilité fictive.
L’audit interne bénéficie d’une définition, et d’une seule qui puisse prétendre être officielle et
universelle ; ce qui n’exclut pas les autres définitions explicatives.
Cette définition a été publiée par The Institute of Internal Auditors (IIA) et stipule dans sa
traduction française : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation
à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant
des propositions pour renforcer son efficacité. ».
48
III.1.2. Mission et finalité de l’audit interne
C’est parce qu’il y a des risques qu’il y a du contrôle interne. Pour garantir l’efficacité du
contrôle interne, il faut un audit interne pour l’évaluer, qui va à son tour alimenter par ses
contacts, ses recommandations, le risque management.
L’audit interne analyse les points forts et les points faibles du contrôle interne d’une
organisation ainsi que des risques liés et des opportunités d’amélioration qui peuvent avoir un
impact sur la capacité de l’organisation à atteindre ou non ses objectifs.
L’intervention de l’audit interne porte sur les processus, les procédures, les activités et entités
de l’organisation. Elle répond à l’un ou plusieurs des objectifs suivants :
49
Un objectif stratégique, lorsqu’elle a pour finalité l’appréciation de la cohérence globale
des politiques et stratégies de l’organisation avec l’environnement de l’entreprise ;
L’auditeur interne doit organiser le suivi des recommandations d’audit émises par lui et
acceptées par l’audité. Il s’agit pour l’auditeur de vérifier la réalité de la mise en œuvre des
recommandations conformément aux engagements donnés par les auteurs des plans d’actions.
L’auditeur doit obtenir une copie des procédures modifiées pour corriger les
dysfonctionnements et envisager les tests d’audit nécessaires pour obtenir l’assurance que ceux-
ci ont été corrigés.
Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants
et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant aux
objectifs fixés, à savoir :
50
En d’autres termes, le contrôle interne est comme une discipline généralisée de gestion orientée
vers le strict respect des procédures, lois et règlements, de même qu’une action aboutissant à la
concrétisation des principes normaux de confiance.
En effet, il n’existe pas un service ou une fonction de contrôle interne. C’est avant tout un état
d’esprit, un réflexe partagé par tous.
D’autre part, selon le CNCC, « Le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et
procédures (contrôle interne) mises en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans
la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures
impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la
détection des irrégularités et inexactitudes, l’exactitude et l’exhaustivités des enregistrements
comptables et l’établissement en temps voulu des formations financières ou comptables fiables.
Le système de contrôle interne s’étend au-delà des domaines liés au système comptable. Il
comprend :
Les procédures de contrôles qui désignent les politiques et procédures définies par la
direction afin d’atteindre les objectifs spécifiques de l’entité complémentaires à
l’environnement générale de contrôle interne. ».
Le dispositif de contrôle interne est donc l’affaire de tous avec une responsabilité particulière
du management qui doit veiller à ce que chacun à son niveau de responsabilité prenne les
mesures adéquates.
D’un point de vue pratique, le contrôle interne est formé de plans d’organisation et de toutes
les méthodes et procédures adoptés au sein de l’entreprise pour la protection de ses actifs, pour
le contrôle de la précision et du degré de confiance de ses documents comptables, pour
promouvoir l’efficacité des opérations et pour que soient suivies les politiques prescrites par la
direction.
51
1- Indissociabilité du contrôle interne de l’activité : le contrôle interne est consubstantiel à
toute organisation, c’est un moyen de gestion du risque associé aux programmes et aux
activités de l’organisation.
8- Qualité du personnel : tout système de contrôle interne est, sans un personnel de qualité,
voué à l’échec.
11- Indépendance : les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment les
méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.
52
Outre son rôle en matière de gestion, le contrôle interne permet d’assurer la sincérité et la
fiabilité des informations enregistrées dans les comptes et donc la qualité des comptes. Alors
qu’une pièce justificative apporte la preuve directe de la réalité d’une opération, le contrôle
interne apporte une preuve indirecte de l’enregistrement correct de toutes les opérations.
L’existence dans une entreprise d’un système de contrôle interne rationnellement conçu et
correctement appliqué constitue une très sérieuse présomption de la fiabilité des comptes, de la
coïncidence entre les données comptables et la réalité. À l’inverse, un système de contrôle
interne insuffisant ou mal appliqué et à fortiori l’absence de tout contrôle interne, peut
légitimement laisser craindre à ce que les comptes ne reflètent pas l’intégralité de l’activité de
l’entreprise.
Le contrôle interne est une des conditions essentielles de la régularité et la sincérité des comptes,
d’une part, et de la valeur probante d’autre part. En effet, pour être sincère, une comptabilité
doit enregistrer tous les faits et, pour avoir une valeur probante, elle doit être complète. Ces
deux éléments ne dépendent pas de la manière dont sont enregistrées les écritures, mais de la
manière dont est organisée l’information comptable avant d’être enregistrée. Pratiquement, la
comptabilité ne peut donner des informations sûres que si deux conditions sont simultanément
remplies :
Ce qui suppose donc à la fois le respect des règles et principes comptables et un contrôle interne
satisfaisant, d’où l’importance cruciale du manuel de procédures comptables.
53
IV. Formalisation des procédures et élaboration du manuel de
procédures comptables
54
Par conséquent, dans un souci de rigueur, l’approche méthodologique à adopter pour la
réalisation de cette mission devrait être constituée de trois principales phases à savoir :
- Planification de la mission.
55
• Prise de connaissance de l'entreprise et fiche signalétique
Phase de prise de • Définition des orientations du manuel
connaissance et de • Plan général de la mission
planification de la
mission
56
implantation géographique, son organigramme, son système d’information de gestion,
son personnel, … ;
Ceci permettra de mieux situer l’entreprise au sein de son environnement interne et externe et
d’élaborer un plan de travail tenant compte de toutes ces informations.
La mission exige une plus grande implication du personnel et des dirigeants de l’entreprise au
plus haut niveau et nécessite donc une planification minutieuse et réaliste afin que chacune des
deux parties (entreprise et rédacteur du manuel) puisse réaliser sa part de travail dans les temps.
Tout retard dans l’exécution ou la non-exécution d’une partie du travail ne peut qu’occasionner
le non-respect des délais ou influencer sur la qualité du travail rendu.
De planifier la réalisation de tous les travaux nécessaires et demandés par le client et ce,
afin de respecter les délais fixés pour la réalisation de la mission ;
57
D’arrêter le planning des interventions ;
D’arrêter une liste plus ou moins détaillée de tous les documents nécessaires au
démarrage et à la réalisation de la mission à remettre à l’entreprise.
Le plan général de la mission est le document qui permet de bien gérer toutes les étapes de la
mission et constitue un référentiel pour le chef de la mission pour connaître l’étendu des travaux
à réaliser et leurs délais d’exécution.
Dans ce cadre la tenue des dossiers et feuilles de travail constitue à notre avis une norme
professionnelle à laquelle le rédacteur du manuel (généralement l’expert-comptable) est tenu.
Déceler d’éventuels écarts entre les fonctions décrites sur l’organigramme général de
l’entreprise et celles effectivement existantes et ce, sans vouloir prétendre à une analyse
complète et exhaustive de toute l’organisation. Le but est d’attirer l’attention des
responsables de l’entreprise sur les éventuelles implications de ces écarts sur la fonction
comptable. C’est le cas d’un service achat au sein d’une entreprise qui n’assure pas
toutes ces responsabilités et notamment celle concernant la mise en concurrence des
fournisseurs pour l’obtention d’un rapport qualité/prix satisfaisant ;
58
comptable. Le travail en temps réel et/ou la complexité des traitements exige une
adaptation des structures aux besoins.
En effet, pour que la fonction comptable puisse atteindre ses objectifs en matière de traitement
et de production de l’information dans les temps requis, il est nécessaire de s’assurer qu’elle est
normalement alimentée par les données et documents dont elle a besoin pour accomplir ses
taches. Ainsi, il convient de rechercher dans le cadre de l’organigramme de l’entreprise à
assurer au maximum l’indépendance de la fonction comptable en matière d’information
financière et comptable dans le but d’éviter tout retard ou blocage dans le traitement. Toutefois,
l’indépendance de la fonction comptable ne signifie pas qu’elle doit être isolée des autres
fonctions. Au contraire, il faut rechercher la meilleure intégration possible entre les différents
services de l’entreprise.
Ce diagnostic devrait être complété et approfondi lors des étapes suivantes de la mission et
notamment celle portant sur la description des procédures existantes. En effet, l’étape de prise
de connaissance et de planification permet d’identifier les circuits d’informations et les
systèmes de traitement qui sont en interaction avec le système comptable et devant être décrits
et diagnostiqués. Plus généralement il s’agit des cycles suivants que l’on va généreusement
développer dans le cadre du chapitre III du volet pratique de ce mémoire :
Cycle Achats/Fournisseurs ;
Cycle Ventes/Clients ;
Cycle Paie/Personnel ;
Cycle de Trésorerie.
A ce niveau, on peut s’appuyer sur un questionnaire détaillé que l’on soumettra à l’entreprise
dans le but d’évaluer et d’analyser les composantes des cycles précédents.
La description concernera donc les procédures effectivement mises en place par l’entreprise et
non celles supposées être appliquées. D’ailleurs, les procédures ainsi décrites devraient être
59
validées à travers les tests de permanence et de validité généralement appliqués dans les
missions d’audit.
Dans ce sens, il convient de s’inspirer de la démarche d’évaluation du contrôle interne telle que
réalisée dans le cadre d’une mission d’Audit comptable et financier :
Points positifs
Détection des zones
Examen théorique
de risques
Points négatifs
Examen et
évaluation du
contrôle interne Examen
Examen pratique Test de permanence
d'application
60
Le rédacteur devrait indiquer pour chaque procédure, toutes les informations relatives à
l’opération, le support utilisé, le traitement effectué, etc. il s’agit notamment de :
Adapter le contenu du manuel pour tenir compte des spécificités de l’entreprise par
rapport à sa structure organisationnelle. C’est le cas notamment des entreprises
disposant de plusieurs entités et de leur propre comptabilité qui ensuite sera centralisée
au niveau du siège de l’entreprise ;
61
Adapter le contenu à la nature de l’activité de l’entreprise en tenant compte de toutes
les spécificités de cette activité ;
Adapter le contenu du manuel pour tenir compte des autres thèmes que l’entreprise
souhaite aborder et notamment la comptabilité analytique ou budgétaire…
Par ailleurs, la mise en place du Manuel d’Organisation Comptable est souvent l’unique
occasion pour un grand nombre du personnel de s’informer sur les procédures comptables dites
officielles de l’entreprise.
L’occasion est grande pour sensibiliser tout le personnel concerné, sur la nécessité du respect
des procédures et ce, dans l’intérêt de l’entreprise. La première étape consiste à identifier en
collaboration avec les responsables de l’entreprise, la liste du personnel directement concerné
par la mise en place des procédures. La deuxième étape serait la programmation des séances de
présentation des procédures au personnel sélectionné. Durant ces séances, toutes les questions
soulevées par les participants devraient être notées afin de s’assurer qu’une réponse adéquate
est prévue dans le cadre du manuel de procédures comptables.
De plus il serait souhaitable pour l’entreprise à travers une mission de validation des procédures
du manuel (par le biais de tests de validité et de permanence appliqués à l’ensemble des
procédures), de s’assurer que ces dernières sont effectivement appliquées et adaptées au besoin
de l’entreprise.
62
Chapitre III :
Elaboration et mise en
place d’un manuel de
procédures comptables
– Cas d’une entreprise
de promotion
immobilière
63
Ce chapitre constitue la traduction concrète des idées développées le long des deux chapitres
précédents. Il s’agit de l’aboutissement d’un long et périlleux travail de recherche et de synthèse
du fait d’une carence en matière de documentation en la matière. Il convient donc d’expliquer
le contexte et la méthodologie de travail en premier lieu, pour ensuite discuter les grands traits
des problèmes organisationnels à incidence financière que rencontrent les entreprises de
promotion immobilière, pour enfin entamer l’élaboration du manuel de procédures comptables
pour l’entreprise CHARRE LILBINAE dont l’ossature tourne autour de trois points
représentant les piliers d’un Manuel de Procédures Comptables établi suivant les meilleures
pratiques de la profession en l’absence d’une forme et d’un contenu normalisés. En outre, il a
été choisi de présenter dans la même partie, et les cycles significatifs de l’entreprise-type (les
cycles des Achats, des Ventes, des Stocks et de la Trésorerie), et l’organisation comptable de
l’entreprise, du fait que la compréhension de l’une ne peut être réalisée complètement sans la
présentation de l’autre.
La société « CHARRE LILBINAE » S.A.R.L., créée en 2014, est une société familiale
intervenant dans le secteur de promotion immobilière implantée au nord du Maroc. Elle a choisi
de se positionner dans un secteur qui est à la fois concurrentiel et promoteur, notamment la
vente de :
Complexes touristiques ;
Plateaux de bureaux ;
Locaux commerciaux.
Son capital social s’élève à 200 000 Dirhams, avec un chiffre d’affaires qui atteint 12 000 000
Dirhams en 2016, et un effectif de 7 salariés.
64
La société a su s’imposer sur le marché immobilier grâce à la qualité de ses réalisations, au
sérieux de ses services et au respect de ses engagements. De plus, le groupe assure à ses clients
un suivi exceptionnel des demandes d’acquisition d’un bien, ainsi qu’une équipe de
professionnels, à l’écoute, dynamique et flexible, où chacun partage les mêmes objectifs et la
même volonté d’offrir le meilleur de lui-même.
La mission qui nous a été confiée en tant que stagiaire de la société est de mettre en œuvre un
manuel de procédures comptables afin de répondre à l’obligation légale (puisque l’entreprise
vient de dépasser le seuil de 10 millions de dirhams) et de renforcer leur dispositif de contrôle
interne.
Ce stage se cadre dans notre projet de fin d’études pour l’obtention du diplôme de l’Ecole
Nationale de Commerce et de Gestion de Tanger en Gestion Financière et Comptable.
Expression du besoin :
Les contraintes :
65
Les objectifs :
L’établissement de ce cahier des charges nous conduit à la définition des objectifs suivants
jugés essentiels :
Acteurs du projet :
66
Le choix d’une stratégie d’accès à l’objet de la recherche dépend fortement de la démarche
adoptée. Plusieurs stratégies peuvent de ce fait être énumérées :
Pour notre étude, nous avons choisi comme stratégie d’accès à l’objet de la recherche l’étude
de cas ; nous nous attèlerons à présenter les particularités de cette stratégie.
La méthode des cas se définit comme une analyse spatiale et temporelle d’un phénomène
complexe par les conditions, les évènements, les acteurs et les implications (Wacheux, 1996).
L’étude de cas est appliquée à des réalités fortes différentes. Elle désigne souvent une courte
description d’une entreprise visant à illustrer de manière simplifiée une problématique dans le
cadre d’une situation d’enseignement. Elle se justifie par la complexité du problème posé.
L’étude de cas permet de suivre ou de reconstruire les évènements dans le temps, d’évaluer les
causalités locales et de formuler une explication. Elle a pour objectif de :
67
Elaboration
et mise en
Objectifs et place du
orientations manuel
du manuel
Prise de
connaissance
et diagnostic
L’entretien ;
La collecte des documents.
Ils permettent de collecter les informations, ainsi qu’une vision générale des éléments existants.
La vision d’ensemble de l’entreprise qu’on peut avoir en tant qu’intervenant externe lui permet
de concevoir un manuel de procédures comptables adapté à la situation de cette dernière en
répondant aux besoins de ses utilisateurs ainsi qu’autres objectifs fixés par l’entreprise.
À cet effet, on doit se poser les questions suivantes à chaque cycle analysé :
68
D’où vient l’information.
Comment et quand est-elle traitée ?
Que doit-on contrôler et qui effectue le contrôle.
À qui l’information est-elle transmise ?
Quels sont les supports utilisés ?
Ces questions permettent de repérer les flux d’organisation entre les intervenants et les services.
En effet, l’objectif des réponses à ces questions est de garantir la réalité et l’exhaustivité des
enregistrements comptables et tous les événements ayant un impact direct ou indirect sur les
comptes.
L’élaboration du manuel d’organisation comptable vise des objectifs à moyen et à long terme.
Les objectifs dudit manuel sont les suivants :
69
II.1. Absence des pièces justificatives
L’absence des pièces justificatives constitue un grand problème que rencontrent les entreprises
de promotion immobilière. Cette absence résulte dans la plupart du temps du caractère
traditionnel prédominant dans le secteur (exemple des sous-traitants qui ne sont pas constitués
en entreprise).
Ce même problème peut être relevé au niveau du personnel non administratif (personnel du
chantier relevant de l’entreprise) dans le cas où les ouvriers sont recrutés de façon traditionnelle
et travaillent à la journée ou à la semaine, sans contrat ni aucune pièce comptable qui puisse
justifier les dépenses (comptablement et fiscalement).
Maîtriser les coûts face à une concurrence accrue dans le secteur de l’immobilier ;
70
II.3. Suivi des chantiers
Le suivi des chantiers renvoie à la maîtrise des frais engagés et de ceux restant à engager en vue
d’assurer le respect des budgets et d’ajuster les prévisions. La bonne marche d’une entreprise
de promotion immobilière est donc automatiquement affectée par sa capacité à assurer un bon
suivi de ses chantiers, ce qui est primordial dans un secteur où les flux de liquidité circulent
rapidement et doivent être maitrisées de façon efficace. En plus de connaître la situation des
chantiers, un bon suivi des chantiers consiste à :
Disposer d’un budget initial réaliste se basant sur des données concrètes issues des
différentes expériences de l’entreprise ;
D’un point de vue comptable, le bon suivi des chantiers est une condition importante pour
obtenir une image fidèle des comptes de l’entreprise dans la mesure où il permet de déterminer
les écarts par rapport au budget initial et les pertes éventuelles, et donc un provisionnement de
ces pertes probables. Toutefois, si le suivi des chantiers est inefficace, il peut en résulter un
décalage entre les travaux réellement effectués au niveau des chantiers et les travaux
comptabilisés ; ce qui remet en cause l’exactitude de la situation des travaux en cours.
III.1. Préambule
Étant le tout premier aperçu sur le manuel de procédures, le préambule a pour rôle de
renseigner tant sur la finalité du manuel que sur son contenu, en mettant en exergue
71
l’obligation légale qu’ont certaines entreprises marocaines de présenter un manuel de
procédures comptables.
De plus, le Code Général de Normalisation Comptable, après avoir défini les conditions
auxquelles toute organisation comptable devrait satisfaire afin que la comptabilité soit probante
et régulière, a obligé les entreprises à élaborer un manuel de procédures comptables lorsque ce
dernier est jugé nécessaire à la compréhension du système et à la réalisation des contrôles.
72
Constituer pour l’entreprise une opportunité d’harmonisation et de communication
interne afin de pouvoir améliorer le système d’information comptable.
Les modifications pouvant intervenir dans l’organisation comptable initialement décrite dans
ce document devront être présentées sous forme d’avenant annexé, tout en mentionnant la date
des nouvelles applications et les nouveaux principes retenus.
01/06/2017
Présentation du manuel ;
Objet du manuel ;
Forme du manuel ;
Conservation du manuel.
III.2.1.Présentation du manuel
- Procédures de l’entreprise
73
- Annexes
III.2.2.Objet du manuel
- Comment passe-t-on des informations de base (pièces justificatives) aux états de synthèse ?
III.2.3.Forme du manuel
Aucune précision sur la forme de ce document n'est fournie par les textes législatifs et
réglementaires en vigueur au Maroc.
Le présent manuel sera tenu sous forme d'un dossier à feuillets mobiles afin de pouvoir suivre
l'évolution de l'organisation en place. Pour ce faire, il paraît en outre utile de mentionner sur les
différentes feuilles de ce document sa date de création et les dates de mise à jour éventuelles
ainsi que l'identité de personnes ayant procédé à cette mise à jour.
III.2.4.Conservation du manuel
Ce document doit être conservé aussi longtemps qu’est exigée la présentation des documents
comptables auxquels il se rapporte, à savoir 10 ans minimum.
74
Toutes les modifications qui pourraient intervenir dans l’organisation comptable initialement
décrite devront être présentées sous forme d’un avenant annexé au présent document, tout en
précisant la date des nouvelles applications et les nouveaux principes retenus.
Dans cette section, il convient de dresser une fiche signalétique complète de l’entreprise,
couplée d’une présentation de ses principaux actionnaires (ou associés) :
Il s’agit en quelque sorte de la carte d’identité de la société et peut revêtir la forme suivante :
75
III.3.1.2. Principaux actionnaires :
M. W 500 25%
M. X 500 25%
M. Y 500 25%
M. Z 500 25%
III.3.2.Intervenants extérieurs
Cette rubrique permet de présenter les différents intervenants qui sont en relation étroite avec
l’entreprise, essentiellement les notaires, les banques, les assureurs et éventuellement le
commissaire aux comptes de la société.
Cette représentation doit être exhaustive et doit permettre à toute personne le désirant de
prendre contact avec eux.
1 M. XX Expert-comptable +212XXXXXXXXX
5 M. XY Avocats +212XXXXXXXXX
6 M. YZ Notaires +212XXXXXXXXX
76
7 RMA WATANIA Assureurs +212XXXXXXXXX
9 - Autres -
Il est primordial de citer l’ensemble des intervenants pour que cette rubrique soit d’une utilité
certaine ; le but étant de permettre à tout utilisateur du manuel de procédures comptables de
l’entreprise, notamment les personnes qui y sont externes, à contacter ces partenaires sans
avoir à perdre du temps. Toutefois, les dirigeants de l’entreprise jugent qu’il s’agit
d’informations confidentielles, dont seuls les employés en ont accès.
77
Gérant
associé
Responsable
Responsable Responsable
financier et
des travaux commercial
comptable
Chargé de la Chef de
Comptable
paie chantier
Assistant
comptable
Impôts directs :
L’entreprise est soumise à la TVA selon le régime débit. La déclaration est mensuelle
avec un taux appliqué de 20% sur le CA – le prorata du terrain.
78
III.3.4.2. Informations sociales :
Nombres de salariés :
Autres - -
Dans ce qui suit, une proposition d’organigramme pour ce service névralgique ainsi que le
descriptif détaillé des tâches qui y sont réalisés. Il est possible de réduire le nombre des postes
pourvu que la même personne ne puisse regrouper des fonctions incompatibles.
79
Responsable
financier et
comptable
Chargé de la
Comptable
paie
Assistant
comptable
Il s’agit ici de spécifier les tâches affectées à chaque poste au sein du service comptable de
l’entreprise :
80
Analyse des comptes et justification des soldes ;
Liaison permanente et étroite avec les autres départements de l’entreprise pour la mise en
place d’une procédure permettant une meilleure information comptable ;
Supervision de la tenue des fiches des immobilisations, des échéanciers et des livres légaux
(livres d’inventaire et le journal paraphé) ;
Contrôle des journaux de paie en les confrontant avec les relevés d’heures approuvés par le
chargé de la paie ;
Etablissement des états extra comptables concernant les paies, acomptes et prêts sortis de
la trésorerie par rapport aux sommes effectivement distribuées.
81
III.4.1.2.3. Comptable
Rapprochements bancaires ;
En réalité, la saisie quotidienne des pièces comptables est réalisée dans plusieurs journaux
auxiliaires spécialisés selon la nature de l’opération. L’entreprise « CHARRE LILBINAE »
dispose de 6 journaux auxiliaires, présentés dans le schéma ci-dessous. Par ailleurs, à
chaque mois correspond un journal donné.
82
Journal AN
Journal Achat
Documents de Base Journal Caisse Journal Général
Journal Banque
Journal OD
Les états comptables de sortie que l’entreprise « CHARRE LILBINAE » édite sont : les
Journaux auxiliaires et le Journal centralisateur, le Grand Livre général et les Grands livres
auxiliaires, les Balances générales et auxiliaires, et enfin les états de synthèse.
Journal Achats (JA) : où sont enregistrées toutes les opérations avec les fournisseurs
et/ou les sous-traitants ;
Journal Ventes (JV) : au niveau duquel sont enregistrées toutes les informations
relatives aux contrats de ventes avec les clients ;
Le versement en espèces ;
83
Les virements reçus ou émis en faveur des tiers ;
Journal Opérations Diverse (OD) : regroupant toutes les opérations de l’entreprise dont
la fréquence est moins importante que celle des opérations des journaux précédents :
OD à nouveau ;
OD TVA ;
OD salaires ;
OD immobilisations ;
OD amortissements ;
OD frais généraux ;
Etc.
Chacun des journaux auxiliaires est repris au niveau du journal général centralisateur. Cette
centralisation dans le journal général joue un grand rôle dans l’élaboration des documents de
synthèse.
Il est formé par l’ensemble des comptes de l’entreprise dont il permet d’assurer le suivi. Les
comptes peuvent être individuels ou collectifs, du moment où chaque compte fait apparaître le
solde au début de l’exercice, le cumul des mouvements Débit et Crédit durant l’exercice ainsi
que son solde final en fin de période.
La balance générale est considérée un instrument de contrôle efficace du fait qu’elle récapitule,
pour chaque compte, le cumul des mouvements débiteurs et créditeurs, et ce durant tout
l’exercice comptable, le report à nouveau (débiteur ou créditeur) et le solde (débiteur ou
créditeur) constitué en fin de période inclus.
84
III.4.2.5. États de synthèse
Les états de synthèse représentent un moyen privilégié d’information des dirigeants sur la
situation et la gestion de l’entreprise. Ils sont donc la principale forme d’informations
comptables destinée au tiers. L’établissement de ces états se fait une fois par exercice
comptable. Néanmoins, le service comptable peut être amené à produire des états de synthèse
intermédiaires en cas de besoin ou à la demande de la direction générale.
Le service comptable se charge donc de l’élaboration de ces états de synthèse, à savoir : le bilan,
le compte de produits et charges (CPC), l’état des soldes de gestion (ESG), le tableau de
financement (TF) et l’état des informations complémentaires (ETIC). Ces derniers permettent
de renseigner sur le patrimoine et la situation de l’entreprise, sa performance financière et la
formation du résultat et des flux de trésorerie.
III.4.3.États produits
Le service comptable doit produire périodiquement un certain nombre d’états, à savoir :
Des états annuels : essentiellement les états de synthèse (bilan, Compte De produits et
Charges, Etat de Solde de Gestion, Tableau de Financement et Etat des Informations
Complémentaires), les balances auxiliaires et générale, l’état 9421...
Expression du besoin
Les achats sont effectués selon l’expression du besoin au niveau du chantier. En effet, en cas
de besoin, le chef de chantier informe le responsable des travaux, par une demande d’achat, des
matières réclamées par les ouvriers. Ce dernier se renseigne sur le champ sur l’état des stocks.
En cas d’insuffisance de stock, une commande est à réaliser.
85
Choix de fournisseurs
Avant de procéder au choix du fournisseur, le responsable des travaux doit s’assurer que les
seuils d’approvisionnement établis et définissant en moyenne les quantités à commander sont
bien respectés.
Une fois ce contrôle est fait, le responsable des travaux peut choisir le fournisseur. Pour ce faire,
il procède à la consultation de trois fournisseurs. À la réception des offres de prix, il effectue
une comparaison des offres et retient le fournisseur ayant présenté la meilleure offre selon le
rapport qualité-prix. Généralement, les achats sont effectués auprès des mêmes fournisseurs
avec lesquels l’entreprise CHARRE LILBINAE entretient des relations de longue date.
Néanmoins, s’il s’agit d’une commande portant sur une quantité importante, le choix du
fournisseur doit être soumis à l’approbation de tous les autres associés.
La demande d’achat (DA) est à classer dans le dossier « Achats » dans la rubrique concernant
les commandes selon un ordre chronologique.
Lancement de la commande
Une fois le fournisseur est choisi, le responsable des travaux établit un bon de commande (BC)
qui sera édité en 2 exemplaires :
Un premier qui sera scanné, après signature et pose du cachet de l’entreprise, et envoyé par la
suite par mail électronique au fournisseur choisi ;
Un deuxième qui sera classé dans le dossier « Achats » avec la DA correspondante, dans
l’attente d’être transmis au service comptable.
À chaque commande lancée (ainsi qu’à la réception de chaque livraison), le responsable des
travaux met à jour le tableau de suivi des commandes. Ce tableau, tenu manuellement, se
présente comme suit :
86
Réception des biens
Le chef de chantier, avec la supervision du responsable des travaux, réceptionne les biens
commandés. Avant de signer le bon de livraison (BL), il le rapproche avec le BC. Par la suite,
un exemplaire de ce BL est remis au fournisseur, tandis qu’un deuxième sera transmis au service
comptable et joint à la facture.
Au fur et à mesure, le responsable des travaux met à jour « le tableau de suivi des commandes ».
Le service comptable reçoit les factures d’achats directement du fournisseur. Le comptable doit
toujours vérifier que la facture comporte les mentions suivantes :
Par la suite, le comptable vérifie la conformité de la facture avec le BC et le BL. Il s’assure que
les quantités commandées correspondent bien aux quantités reçues et que les prix convenus ont
été bien respectés.
Comptabilisation
Au fur et à mesure de leurs arrivées, les factures d’achats font l’objet d’une comptabilisation
directe sur le journal d’achat informatisé selon les modèles d’écriture comptable figurant dans
l’annexe.
Après leur enregistrement, elles reçoivent une imputation comptable qui comprend : le sigle du
journal de saisie, le mois et l’année de la facture, ainsi que le numéro de la pièce.
87
Une fois comptabilisées, les factures sont classées selon un ordre descendant des mois, et selon
un ordre ascendant des numéros de pièces. D’autres modalités de classements sont adoptées, à
savoir :
Les factures relatives aux achats locaux sont rangées dans le classeur des achats, section
journal d’achat.
Les factures relatives aux achats à l’importation sont rangées dans le classeur des achats,
section journal d’achat ; une autre copie des factures est classée dans les dossiers
d’import.
Les factures non réglées sont classées provisoirement dans une chemise intitulée
« Factures en instance ».
Règlement
Un virement ;
Un chèque ;
Versement espèces…
Après avoir préparé le moyen de paiement, le comptable le transfert au dirigeant pour signature,
à l’appui de la facture (accompagnée du BC et du BL).
Comptabilisation du règlement
Une fois la facture payée, le comptable procède à l’enregistrement de cette opération selon le
modèle d’écriture comptable figurant dans l’annexe, puis appose le cachet « payé » :
88
III.4.4.2. Cycle Ventes – Clients
revêtent des formes bien spécifique au secteur. De ce fait, le terme « factures » est remplacé
par le terme « contrats » attestant de l’opération de vente. Ainsi, et afin d’adapter les
procédures au contexte immobilier, il s’est avéré plus judicieux de traiter les procédures de
ce cycle selon les fonctionnalités suivante :
Dossier clients
Après avoir informé le client sur l’ensemble des éléments concernant le produit qui l’intéresse,
une fiche de renseignements est remplie (à joindre une copie de CIN). Le client effectue un
premier versement (30% du montant total convenu). Le dossier client est ainsi ouvert : il
contient la fiche de renseignements remplie par le client, la fiche de règlements qui sera mise à
jour à chaque règlement du client, le reçu du 1er règlement.
A chaque versement ultérieur effectué par le client, un reçu est établi et inséré dans le dossier.
89
Dès leur constitution, les dossiers sont classés au sein du Service Commercial par ancienneté.
Ils sont ressortis à l’occasion de tout nouveau règlement.
Un suivi informatique est assuré tout au long des étapes par lesquelles passe le dossier client,
sous forme d’un tableau dressé sur un simple tableur (Microsoft Excel), ce qui permettra
d’établir des états périodiques répondant aux besoins de l’entreprise (état des ventes, situation
des versement, …) et de connaître la situation des clients (montant restant dû, total des
versements, …).
Dans le cas d’annulation d’une acquisition par un client, une procédure spéciale doit être
prévue. En effet, le client établit une demande de remboursement légalisée qu’il remet au
responsable commercial pour ajout à son dossier. Cette dernière est transférée au dirigeant. Un
chèque est alors établi sur la base des documents de demande d’annulation reçus, tout en
diminuant 25% de l’avance pour cause de désistement.
Dès que le client reçoit le chèque le remboursant, il remet l’original du document officiel –
attestant qu’il n’est plus en relation avec la société – ainsi que les reçus des avances qu’il a
précédemment déboursées.
Afin d’établir un contrat de vente, un dossier comprenant toutes les pièces nécessaires, y
compris le document attestant du transfert, doit être transmis au notaire. Le client a le droit de
contacter le notaire de son choix.
Règlement
Après le versement de chaque avance par un client, un reçu doit être établi par le responsable
commercial, sous forme de trois (3) exemplaires : le premier est remis au client, le second est
transmis au service comptable, tandis que le troisième est conservé dans le dossier du client
correspondant.
À chaque avance, le responsable commercial met à jour le tableau de suivi des avances. Ce
tableau, tenu sur un simple tableur Excel, se présente comme suit :
90
N° Surface Nom de Prix de Parking Avances Encours
appartement (m²) l’acquéreur vente clients
Ce tableau simplifie l’opération de contrôle réalisée par le dirigeant, et qui consiste à comparer
les sommes encaissées réellement aux montants figurant sur les reçus émis.
En fin de chaque mois, le service comptable doit établir un état de rapprochement entre les
montants inscrits aux reçus et ceux mentionnés au niveau du relevé bancaire du mois.
Comptabilisation
- Entrée en stock
Dès que les commandes sont bien rangées, le chef de chantier met à jour l’état de suivi de stock
dont il est chargé. Cet état est tenu manuellement et présenté comme suit :
91
- Sortie de stock
L’expression du besoin au niveau du chantier donne naissance à une sortie de stock. Suite à
cette dernière, le chef de chantier met à jour l’état de suivi de stock tout en y joignant une copie
de la DA.
Le chef de chantier édite trois états mensuellement qu’il transmet à son supérieur hiérarchique
(le responsable des travaux), à savoir :
Chaque fin de mois, un état d’avancement est à établir par le bureau d’études indépendant, avec
la collaboration du responsable des travaux.
Chaque fin d’année, un inventaire physique des matières et produits est effectué par le chef de
chantier, avec la supervision du responsable des travaux et du responsable financier et
comptable, et ce afin de déterminer les quantités des produits existantes réellement ainsi que
leur valorisation. Cet inventaire est traduit par un état qui sera transmis au service comptable.
Si un produit est en état de casse ou de détérioration, le responsable des travaux est notifié.
D’une autre part, en ce qui concerne les produits en cours et finis, c’est-à-dire les constructions,
l’état de stock est établi en fin d’année conjointement par le bureau d’études indépendant,
l’ingénieur et le responsable des travaux au niveau des chantiers ; et sera transmis par la suite
au service comptable pour enregistrement comptable.
Il faut impérativement vérifier à chaque fois, que le coût des stocks reste inférieur à la valeur
probable de vente (frais de commercialisation déduits). À défaut, une dépréciation des stocks
doit être constatée.
92
III.4.4.4. Cycle Trésorerie
Paiements
Le comptable garde une copie de chaque règlement, laquelle sera jointe à la facture
correspondante. Par la suite, il procède à l’enregistrement comptable de l’opération : le compte
du fournisseur concerné est débité contre le crédit du compte « 5141 Banque ».
Une fois payée, le comptable appose le cachet « payé » sur la facture afin d’éviter les doubles
paiements.
Chaque fin de mois, le comptable établit un état récapitulatif des paiements effectués qu’il
compare au relevé bancaire du mois.
Encaissements
Les avances des clients sont encaissées par le responsable commercial. Ces sommes encaissées
seront déposées à la banque par le comptable au plus tard le lendemain contre un bordereau de
remis. L’original du bordereau de remise est transmis au service comptable pour être classé par
la suite dans les dossier « Banque », alors qu’une copie est gardée au niveau du dossier du client
concerné.
93
À la fin de chaque mois, le comptable procède à un contrôle consistant à comparer d’abord les
montants inscrits aux reçus à ceux des bordereaux de remise, et puis les comparer au relevé
bancaire du mois. Un état récapitulatif de ce contrôle est à établir et à remettre au responsable
financier et comptable.
Garantir que toutes les personnes embauchées assument réellement une activité
professionnelle au sein de l’entreprise ;
Veiller au respect de la législation en ce qui concerne les embauches et les sorties
d’effectif ;
S’assurer que les personnes sont payées conformément à leur contrat de travail ;
Garantir la comptabilisation rapide et correcte des opérations de paie ;
S’assurer que les charges sociales et fiscales assises sur les salaires sont correctement
acquittées.
Procédure de recrutement
La procédure de recrutement est déclenchée par l’expression d’un besoin soit au niveau du
chantier, soit au niveau de l’administration. Ce besoin peut être déclenché par le départ d’un
employé dont le remplacement est indispensable.
Dans le cas où le besoin est exprimé au niveau du chantier, c’est le chef de chantier qui se
charge du recrutement. Toutefois, s’il s’agit d’un besoin au niveau de l’administration, c’est le
dirigeant qui se charge du recrutement. Ainsi, ce dernier détermine le profil de la nouvelle
recrue et les tâches qui lui seront assignées. Par la suite, il lance l’offre d’emploi.
Après plusieurs entretiens avec les candidats, le choix de la future recrue est décidé par le
dirigeant et le responsable financier et comptable.
Le contrat est signé donc par les parties concernées pour entamer ensuite les formalités
administratives.
Lors du départ d’un employé de l’entreprise, le chargé de la paie est notifié afin d’entamer les
démarches nécessaires (solde de tout le compte, …).
94
Gestion de la paie
Au moment d’établir la paie de chaque employé, le chargé de la paie doit s’assurer de la véracité
et de l’exactitude des informations qui lui ont été communiquées et qui sont prises en compte
dans le calcul de la paie (absences, primes, …). Le calcul de la paie se fait au niveau du logiciel
de paie.
Un contrôle est effectué mensuellement par le chargé de la parie sur la base des documents
suivants :
Livre de paie ;
État résumé des cotisations (ERC) ;
Bulletin de paie ;
État préparatoire de la CNSS et AMO ;
État de l’IR ;
Feuilles de pointage ;
Demande de congés.
Paiement du salaire
Deux tableaux sont à préparer par le chargé de la paie afin de différencier entre le personnel à
payer par virement et ceux à payer en espèce. Ces deux tableaux sont à présenter au responsable
financier et comptable ainsi qu’au dirigeant pour contrôle et validation.
Les ordres de paiements des salaires suivent des conditions de double signature, à savoir la
signature du responsable financier et comptable et celle du dirigeant.
Les bulletins de paie sont imprimés en deux exemplaires dont un est remis aux salariés contre
signature sur le deuxième exemplaire.
95
Les bordereaux sont transmis au service comptable pour contrôle et paiement des cotisations
salariales par virement bancaire.
Assurances
Plusieurs polices d’assurances sont contractées, par CHARRE LILBINAE, auprès des
compagnies d’assurances privées.
Le chargé de la paie est tenu d’envoyer, mensuellement, les bordereaux de déclarations sociales
des salariés aux assurances.
L’IR est une retenue à la source sur le salaire imposable mensuellement, dont le paiement est
effectué par la société au plus tard à la fin du mois qui suit celui de l’attribution du salaire.
Avant le 28 février de chaque année, le formulaire de l’état annuel des traitements et salaires
est rempli sur la base du livre de paie annuel issu du logiciel de paie. Cet état est importé sur le
site internet de la Direction Générale des Impôts en mode EDI ou EFI. Le site permet
d’imprimer des récépissés de dépôt et de paiement.
Une copie de la déclaration et les récépissés imprimés sont alors archivés au niveau du service
comptable.
96
Traitement comptable
Le comptable saisit l’écriture de paie dans le journal des OD sur la base des états suivants :
Le livre de paie ;
État résumé des cotisations ;
Bordereau de versement CNSS et AMO ;
État de l’IR mensuel.
Dans le cas d’un besoin d’immobilisation, le chef de chantier contacte le responsable des
travaux. Disposant d’un budget des investissements préalablement établi, ce dernier étudie la
faisabilité de cet investissement (achat ou location). L’investissement doit être également
approuvé par le dirigeant et le responsable financier et comptable.
Une fois devenues propriété de l’entreprise, les immobilisations doivent faire l’objet d’un
suivi permanent afin de :
Pour une comptabilisation correcte des immobilisations, il est primordial de distinguer entre
les charges d’entretien et celles de l’immobilisation.
97
L’enregistrement comptable de toute immobilisation doit comprendre les dotations aux
amortissements engendrées par les taux et modes d’amortissement que l’entreprise est tenue
de définir à l’occasion de la nouvelle acquisition.
Enregistrement
Une fois la facture reçue, le service comptabilité procède à la saisie des informations relatives
à la facture, à savoir : le numéro de la pièce comptable, la date de la facture, le libellé (numéro
de la facture + le nom du fournisseur), le montant HT et TTC et le montant de la TVA.
Ainsi, le compte de charge correspondant est débité : « 6121 Achats de matières premières »,
« 6122 Achats de matières et fournitures consommables » ou « 6126 Achats de travaux, études
et prestations de services » ; contre le crédit du compte fournisseur concerné.
Contrôle
À la fin de chaque mois, le service comptable réalise un état de rapprochement entre le solde
du compte Fournisseurs figurant sur la balance avec le solde figurant sur le compte des tiers.
Classement
La facture - avec laquelle est joint le BC, le BL et une copie du règlement – est classée par mois
selon un ordre descendant, et par numéro de pièce selon un ordre ascendant.
98
III.4.5.2. Cycle Ventes - Achats
Enregistrement
Dès que le contrat est établi, le compte « 7121 Ventes de biens produits » est crédité contre le
débit du compte de tiers correspondant « 4421 Clients – Avances et acomptes reçus » et « 3421
Clients » et/ou les comptes de trésorerie.
Le service comptable saisit donc les informations relatives au contrat : le numéro de la pièce
comptable, la date du contrat, le nom du client, le montant et les dates d’avances.
Contrôle
La légalité du contrat doit être contrôlée. De plus, le service comptable doit comparer le prix
figurant au niveau du contrat à la somme figurant sur l’état des avances.
Classement
Les copies des contrats, auxquelles sont jointes des copies du dossier de chaque client, sont
classées au sein du service comptable.
Enregistrement
Contrôle
Un rapprochement est effectué entre les éléments figurant sur le moyen de règlement (nom du
fournisseur et le montant) et la facture.
Chaque fin de moins, un état de rapprochement bancaire est effectué entre le solde de la banque
figurant sur la comptabilité et le solde figurant sur le relevé bancaire.
Classement
Après chaque règlement, une copie du moyen de règlement est à joindre à la facture
correspondante, le BC et le BL.
En ce qui concerne les encaissements, les pièces bancaires utilisées (bordereaux de remise et
relevés bancaires) sont classées dans la section Banque suivant un ordre chronologique.
99
III.4.6.Procédures d’arrêtés des comptes
À la fin de chaque exercice comptable, il faut obligatoirement contrôler les points suivants :
Égalité de la balance ;
Position de la caisse (débitrice) ;
Comptes d’attente ;
Sens naturel des comptes.
III.4.6.2.1. Immobilisations
Il faut s’assurer si de simples charges ne sont pas comptabilisées en non valeurs, et vérifier que
le dossier d’immobilisation est complet (factures, BC, fiches d’amortissement, …).
En ce qui concerne les nouvelles acquisitions, il faut vérifier d’abord qu’il s’agit bien d’une
immobilisation, et puis de vérifier que le total de la facture correspond au total du mouvement
des augmentations. D’autres procédures sont à appliquer, à savoir :
Vérifier que les immobilisations sont comptabilisées hors frais accessoires non
amortissables ;
Vérifier la comptabilisation du petit outillage ;
Vérifier que les documents relatifs à l’acquisition des immobilisations sont bien
classés ;
Rapprocher l’inventaire physique avec les comptes d’immobilisations en cours.
III.4.6.2.2. Amortissements
De prime abord, il faut vérifier que le taux d’amortissement retenu correspond à la nature de
l’immobilisation et à l’utilisation qui en est faite, ainsi que l’amortissement a été effectivement
calculé à partir de la date de mise en service. De plus, il faut :
100
Vérifier si les cessions d’immobilisations ont été correctement comptabilisées et
justifiées.
III.4.6.2.3. Stock
Pour ce qui est des stocks, il faut s’assurer que les produits classés sous cette rubrique
constituent bien des stocks et que les achats ont été valorisés au prix d’acquisition.
De plus, il faut vérifier l’état des marchandises réceptionnées en fin d’exercice dont les factures
n’ont pas été reçues ou établies.
III.4.6.2.4. Trésorerie
S’assurer, par sondage, que les mouvements effectués par caisse sont correctement
justifiés ;
Vérifier que le solde de la caisse ne présente pas de solde créditeur.
Il faut essentiellement :
S’assurer que les charges sociales sont tenues en compte (par exemple les primes à
verser au titre de l’exercice) ;
Vérifier qu’il n’y a pas de factures non comptabilisées ;
S’assurer que tous les frais de déplacement sont comptabilisés ;
Ressortir les montants comptabilisés d’avance après avoir vérifié les différents contrats ;
Vérifier que toutes les marchandises commandées en fin d’exercice ont été livrées et
facturées.
101
III.4.6.3. Contrôle particulier
Clients ;
Fournisseurs (charges et immobilisations).
30% pour l’outillage de faible valeur autre que l’outillage qui n’est pas inscrit dans les
frais généraux.
Par la somme des charges dont l’étalement sur plusieurs exercices est opéré en vertu de
leur caractère propre (frais préliminaires) et en vertu d’une décision exceptionnelle de
gestion (charges à répartir) ;
102
Par le montant total des primes de remboursement des obligations (différence entre le
montant futur à rembourser hors intérêts, et le montant versé par le prêteur).
L’amortissement de ces éléments constitue l’étalement par report sur plusieurs exercices (dont
le premier) d’une charge subie ou consommée. Cet étalement par amortissement doit être
effectué selon un plan préétabli sur un maximum de cinq exercices y compris celui de
constatation de la charge à l’exception des primes de remboursement des obligations.
Leur coût d’acquisition pour les immobilisations acquises à titre onéreux formé de :
Les pertes et gaspillages accidentelles ainsi que les charges financières sont exclues du
coût d'acquisition. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement
103
supérieur à un an, les frais financiers spécifiques se rapportant à ce cycle peuvent être
inclus dans le coût d'acquisition avec mention expresse dans l'ETIC. En cas de sous-
activité notable observée au niveau de la fonction d'achat, la quote-part supplémentaire
de charges fixes unitaires résultant de cette sous activité doit être exclue du coût
d'acquisition.
Leur coût de production pour celles qui sont produites par l’entreprise pour elle-même,
formé de la somme :
Des charges directes de production tels les charges de personnel, les services
extérieurs, les amortissements ;
104
ou de sa mise en service si elle est exceptionnellement antérieure à cette date.
L’inclusion des charges financières doit être mentionnée dans l'ETIC.
La valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement inférieure soit à la valeur
d’entrée, soit à la valeur nette d’amortissement révélant une moins-value latente.
Les plus-values latentes n'étant pas comptabilisées en vertu du principe de prudence car non
réalisées, sont conservées comme valeur comptable nette, soit :
Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un montant relatif notable,
donnent lieu à constatation de "provisions pour dépréciation" ou, dans le cas exceptionnel où
elles présenteraient un caractère définitif, "d'amortissements exceptionnels".
L’utilité du bien pour l’entreprise doit être tout particulièrement prise en considération, car
l’immobilisation doit être évaluée dans l’état et le lieu où elle se trouve en fonction de son
utilisation future par l’entreprise.
La valeur actuelle de l’immobilisation peut être considérée comme étant le prix qu’accepterait
d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise dans l’état et le lieu où elle se trouve. Par
105
conséquent, la valeur actuelle d’une immobilisation ne doit pas être confondue avec son prix
actuel de revente éventuelle.
En vertu du principe du coût historique, la valeur d’entrée des créances est constituée par leur
montant nominal. Lorsque le montant du règlement final comporte distinctement le montant
du principal et des intérêts, seul le montant principal est à inscrire en valeur d'entrée de la
créance. L'augmentation ou la diminution du montant de la créance pour des raisons
contractuelles ou légales constitue un complément ou une réduction de la créance modifiant la
valeur d'entrée ; la contrepartie constitue une charge ou un produit selon sa nature.
La valeur actuelle d'une créance est en principe égale à sa valeur nominale, inscrite en valeur
d'entrée, si le règlement final prévu parait certain.
La valeur au bilan des créances est égale à leur montant nominal sauf cas de dépréciation des
créances. Lorsque le règlement futur d'une créance parait incertain, notamment à la suite d'un
litige avec le débiteur, ou en raison de sa situation financière, une provision pour dépréciation
doit être constituée calculée sur la base de la perte probable future.
Dans des cas exceptionnels à justifier dans l'ETIC, des créances importantes à long terme
stipulées sans intérêt ou à un taux d'intérêt très faible par rapport au taux normal du marché,
peuvent faire l'objet d'une "provision pour actualisation" destinée à ramener la valeur au bilan
à la valeur actuelle de la créance : "prix qu'accepterait de décaisser, pour obtenir cette créance,
un acquéreur de l'entreprise''. En raison du principe de prudence, cette exception n'est pas
prévue pour les dettes sans intérêt ou à très faible taux. Toutefois, si l'entreprise bénéficie d'un
tel avantage, elle doit en tenir compte dans la fixation de la dotation à la "provision pour
actualisation", en limitant celle-ci à l'excédent de la provision théorique sur le montant de
l'avantage acquis au titre de la dette sans intérêt (ou à faible taux).
106
III.4.7.5. Évaluation des éléments de la trésorerie
Conformément au principe du coût historique, les avoirs en espèces et en banques sont inscrits
en comptabilité pour leur montant nominal.
La valeur actuelle de ces avoirs est en principe égale à leur valeur nominale inscrite comme
valeur d’entrée si la disponibilité de ces avoirs est certaine.
La valeur au bilan des avoirs en espèces et en banques est égale à leur montant nominal sauf
cas de dépréciation (comptes bancaires litigieux…).
En vertu du principe du coût historique, les dettes sont inscrites en comptabilité pour leur
montant nominal.
Dans le cas de versement d'avances ou d'acomptes, leur montant en monnaie étrangère s'impute
sur le prix convenu ; la valeur d'entrée du bien en dirhams est égale à la somme de :
107
La contrevaleur en dirhams du solde en monnaie étrangère restant dû à la date d'entrée,
sur la base du cours de change à cette date d'entrée.
La valeur d'entrée au bilan est maintenue en écritures. Les amortissements et les provisions pour
dépréciation sont calculés sur cette valeur.
III.4.7.7.2. Stocks
Les stocks détenus à l'étranger et destinés à y être vendus et dont le coût est exprimé en devises
font l'objet d'une conversion en dirhams par catégorie de marchandises ou produits sur la base
du cours moyen de change à leur date d'achat ou d'entrée (moyenne pondérée des cours de
change pendant la période d'achat ou d'entrée) ou sur la base d'un cours estimé aussi proche que
possible de ce cours moyen.
Les créances et les dettes contractées en monnaie étrangère sont converties et comptabilisées
en dirhams sur la base du cours de change du jour de l'opération : date de facturation en général,
date de l'accord des parties, ou date de paiement en ce qui concerne les avances et acomptes
reçus ou donnés. Toutefois, les créances ou dettes nées d'opérations dites de « couverture de
change » sont converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans les
contrats.
Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont converties et inscrites en
comptabilité par correction de l'enregistrement initial en dirhams sur la base du dernier cours
de change à la date d'inventaire.
Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes (valeurs « historiques »)
et celles résultant de la conversion à la date de l'inventaire majorent ou diminuent les montants
initiaux et constituent :
Des pertes latentes dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances ;
Des gains latents dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.
En application des principes de clarté et de prudence, les gains latents ne sont pas inscrits dans
les produits car non encore réalisés ; les pertes latentes, représentant un risque de change à la
date d’inventaire, entraînent la constitution de provisions pour risques et charges de caractère
108
durable pour les créances et les dettes à plus d’un an d’échéance à la date du bilan, ou de
provisions pour risques et charges du passif circulant pour celles à moins d’un an d’échéance à
la date du bilan.
Ces disponibilités sont converties en dirhams, lors de leur acquisition, au cours de change à la
date de l'opération ; dans le bilan, elles sont converties sur la base du dernier cours de change
et les écarts constatés sont inscrits directement dans les produits et les charges de l'exercice
(gains de change et pertes de change).
Lorsque leur composition est élémentaire, directement à partir des documents de base
(factures...) pour les coûts d'acquisition notamment ;
Lorsque leur composition est complexe, à l'aide de la comptabilité analytique pour les
coûts de production notamment, ou à défaut, à partir de méthodes et de calculs
permettant une approximation satisfaisante.
109
Article par article, objet par objet, unité par unité en ce qui concerne les biens
identifiables et individualisés ;
Le coût d’entrée du stock à une date considérée est égal au coût du stock au début de l’exercice,
assimilé à une entrée, majoré du coût d’entrée des achats ou des productions depuis le début de
l’exercice, diminué du coût des « sorties » depuis le début de l’exercice.
Le coût unitaire de sortie est égal au quotient des valeurs entrées par les quantités entrées.
Ce calcul est opéré à chaque nouvelle entrée ; le coût unitaire ainsi déterminé est utilisé pour
valoriser les sorties jusqu’à l’entrée suivante.
Le coût unitaire d’entrée du stock à la date de l’inventaire est égal à la moyenne des derniers
coûts unitaires d’entrée observée sur la « durée moyenne d’écoulement » dudit stock ; cette
moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités entrées.
Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré, toute sortie
est en conséquence valorisée au coût d’entrée le plus ancien ; dès lors, le stock final est évalué
aux coûts d’entrées les plus récents, les quantités étant regroupées par « lots » homogènes quant
à leur date d’entrée et à leur valeur.
110
Ainsi, les stocks comprennent le coût de revient grâce au principe de l’affectation des charges
directes et indirectes au projet immobilier considéré. Les charges directes de chaque projet sont
imputées, au cours de l’exercice, directement dans les comptes de stocks. Les charges indirectes
sont imputées aux stocks en fin d’exercice.
Des terrains non encore affectés à être lotis ou construits (réserve foncière) :
III.4.8.2.1. Terrains
Les terrains acquis dans la perspective d’être lotis ou pour y édifier des bâtiments destinés à la
vente, sont considérés comme étant un élément de stock. Un terrain en stock sera en définitive
vendu comme terrain non aménagé ou comme un lotissement viabilisé.
Conformément aux méthodes d’évaluation, les terrains sont enregistrés à leur coût complet qui
comprend généralement les éléments suivants :
Frais d’enregistrement ;
Frais juridiques ;
Indemnités d’expropriation ;
Frais financiers générés par les emprunts de financement des acquisitions foncières ;
111
Coûts internes de gestion constitués des frais de fonctionnement qui peuvent
raisonnablement être rattachés aux terrains.
Le transfert du coût d’un terrain faisant partie de la réserve foncière au compte d’un lotissement
ou d’une construction en cours est effectué à la survenance de l’un des événements ci-après :
Le coût des études : confiées aux architectes, géomètres, métreurs, topographes, bureaux
d'étude, … ;
Le stock des constructions en cours est évalué au coût complet à la date considéré. Ce coût
comprend :
Les coûts des études telles que celles réalisées par les bureaux d'études, les
métreurs et les architectes ;
Les dépenses relatives aux travaux de construction tels que les gros œuvres, les
travaux de plomberie, d'électricité, de peinture... ;
112
Les charges financières imputées dans les conditions mentionnées ci-dessous ;
Les coûts internes de gestion constitués des frais de fonctionnement qui peuvent
être rattachés à la production.
Le coût de production des projets achevés est constitué par l’ensemble des coûts engagés majoré
des provisions pour travaux restant à effectuer. Ces coûts comprennent notamment :
Les coûts associés à la structure des projets et aux installations communes y compris
l’aménagement paysager et les installations récréatives ;
À l’arrêté des comptes, il y a lieu de retraiter en charges constatées d’avance les frais de
commercialisation se rapportant à des programmes non encore livrés.
Les charges financières : les programmes ne doivent plus supporter de frais financiers
après la date de leur achèvement ;
Les coûts internes de production constitués des frais généraux pouvant être rattachés à
la production pendant la période de réalisation. Si l’entreprise ne dispose pas d’une
comptabilité analytique, ces frais généraux peuvent être imputés aux stocks sous forme
d’une commission d’intervention calculée de manière forfaitaire.
Les coûts nécessaires à l’achèvement sont constitués de la valeur des travaux et études
restant à effectuer ainsi que, éventuellement, du coût du terrain à payer qui constitue le
support foncier du projet. Dès l’achèvement de ce dernier, son coût de production est
113
viré du compte de projet en cours au compte de projet achevé. Dès lors, aucune autre
imputation de charges audit projet ne peut être opérée ; à l’exception d’une provision
pour dépenses restant à effectuer afin d’obtenir le coût définitif de production qui doit
être constatée.
Les frais de publicité et de commercialisation ainsi que les frais internes de gestion
engagés après l’achèvement du projet ;
Une organisation comptable fiable : en effet, le service comptable doit être organisé de
telle façon que la (ou les) personne(s) chargé(es) de la comptabilité de gestion au sein
de l’entreprise aie(nt) les compétences nécessaires pour réaliser ses (leurs) tâches ;
III.5. Annexes
114
ANNEXE N°1 - Schémas d’écritures et libellés
115
2. Schémas d’écriture et libellés types du cycle Ventes – Clients
a. Constatation de la facture de vente
JOURNAL OD (OD)
51111 Chèques en portefeuille X
3421 Client X
LIBELLE TYPE : CHEQUE N°
CONTRAT N°
CLIENT
JOURNAL OD (OD)
51112 Chèques à l'encaissement X
51111 Chèques en portefeuille X
LIBELLE TYPE : CHEQUE N°
CONTRAT N°
CLIENT
116
iv. Retour impayé du chèque client
117
4. Schémas d’écritures du cycle Paie – Personnel
a. Constatation de la paie
JOURNAL OD (OD)
61711 Appointements et salaires X1
61712 Primes et gratifications X2
61713 Indemnités et avantages divers X3
61714 Commissions au personnel X4
44525 IR Y1
4441 CNSS Y2
4445 AMO Y3
3431 Avances et acomptes au personnel Y4
4432 Rémunérations dues au personnel Y5
44321 Arrondis - Paie Y6
LIBELLE TYPE : PAIE MM AA
118
ANNEXE N°2 – Déclarations fiscales obligatoires
119
l’IS ou la création
d’une nouvelle société
Déclaration des Liquidateur de la Lors de la cessation 3 mois à partir de la
résultats provisoires de société en cas de totale d’activité suivie date de clôture de
la liquidation d’une cessation totale suivie d’une liquidation chaque exercice
société pour chaque d’une liquidation
période de 12 mois
Déclaration du résultat Liquidateur de la Lors de la cessation 45 jours à partir de la
final de la liquidation société en cas de totale d’activité suivie date de clôture des
de la société cessation totale suivie d’une liquidation opérations de
d’une liquidation liquidation
Déclaration des Toutes les sociétés Lors de l’octroi de ces Mêmes délais et en
rémunérations allouées ayant une activité au rémunérations même temps que la
à des tiers (honoraires, Maroc y compris les déclaration du résultat
commissions, sociétés étrangères fiscal ou celle de
courtages, rabais, ayant opté pour cessation, de scission,
remises et ristournes l’imposition forfaitaire fusion ou changement
facturés) de forme
Déclaration des Sociétés distributrices Annuelle Avant le 1er avril de
produits des actions, de ces revenus l’année suivant celle
parts sociales et pendant laquelle la
revenus assimilé, des distribution de ces
produits de placement revenus a eu lieu
à revenu fixe, ainsi que
les bénéfices des
établissements
étrangers distribués au
cours d’un exercice
120
2. Déclarations obligatoires relatives à l’IR
121
3. Déclarations obligatoires relatives à la TVA
122
- Redevables ayant
opté pour la
déclaration
trimestrielle par
option
Déclaration - Redevables au CA Elle porte sur le CA Avant la fin du premier
trimestrielle annuel taxable au d’affaires du trimestre mois de chaque
obligatoire titre de l’année précédent trimestre (TVA
écoulée est inférieur concernant les
à 1 000 000 DH ; opérations réalisées
- Redevables durant le trimestre
exploitant des écoulé)
établissements
saisonniers, exerçant
une activité
périodique ou
effectuant des
opérations
occasionnelles ;
- Nouveaux
redevables
Déclaration des Redevables effectuant Annuelle Avant le 1er avril de
proratas des déductions en même temps d’une chaque année
part des opérations
imposables à la TVA et
ouvrant droit à
déduction, et d’autre
part des opérations se
situant hors champs
d’application de la
TVA ou autres
opérations qui en sont
exonérées sans droit à
déduction de taxe
123
Demande de Assujettis effectuant Trimestrielle Avant la fin du
remboursement de la des opérations trimestre suivant celui
TVA exonérées avec droit à pour lequel le
déduction ou sous le remboursement est
régime suspensif, en demandé. Les
plus des entreprises qui remboursements de
cessent leurs activités TVA sont liquidés dans
et qui veulent obtenir le un délai maximum de 4
remboursement du mois à partir de la date
crédit résultant de la de dépôt de la
règle du décalage d’un demande. À noter que
mois pour la TVA sur le crédit de TVA cesse
achats de valeurs d’être remboursable à
d’exploitation (achats l’expiration d’un délai
non immobilisés) de forclusion d’une
année, cependant, le dit
crédit reste
indéfiniment
reportable c-à-d
imputable sur la
différence positive
entre TVA collectée et
TVA déductible
124
ANNEXE N°3 – Traitement fiscal et social des principales
indemnités et avantages en nature
125
prénom, fonction, n'est pas
client ou chantier soumise à
visité, date, cotisation
kilométrage) quand elle est
justifiée par la
qualité du
bénéficiaire
(agents
itinérant, agent
commercial,
etc.) ou par
l'ordre écrit
délivré au
salarié, quand il
s'agit de
mission
particulière
n'entrant pas
normalement et
habituellement
dans les
obligations
professionnelle
s de l'intéressé,
sans toutefois
que son
montant
dépasse les
plafonds fixés
par le barème.
Indemnité de transport Note Exonérée si elle est Exonérée si
circulaire destinée à couvrir les attribuée aux
717 frais de salariés en
transport/déplacemen raison de
t dans le cadre de l'éloignement
l'exercice de la du lieu de leur
fonction. En revanche, domicile, à
les frais de condition que
déplacements ce lieu soit à, au
domicile-lieu de travail moins, deux
sont généralement kilomètres du
couverts par la lieu habituel du
déduction forfaitaire travail, que le
et donc une indemnité salarié ne
couvrant ces frais bénéficie pas du
serait imposable à l'IR. transport de
l'entreprise et
que le montant
journalier de
cette indemnité
ne dépasse pas
500 Dhs/mois
126
dans le
périmètre
urbain des villes
et 750
Dhs/mois
lorsque le lieu
de travail est
situé en dehors
du périmètre
urbain de la
ville