Recueil d’examens corrigés

de
mécanique des fluides
Parcours énergétique

ME6

Rachid Mesrar

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Rachid Mesrar Recueil d’examens corrigés de mécanique des fluides ME6
 Avant - propos

Mes chers étudiants,

Voici un document précieux que je viens de terminer et que je mets entre vos mains. Il regroupe
tous les examens de mécanique des fluides que j’ai proposé ces deux dernières années aux étudiants
de S6 parcours énergétique, soit quatre épreuves Ces dernières sont corrigées de manière détaillée
afin que vous puissiez vous rendre compte des difficultés et des pièges qui parfois jonchent les sujets
d’examen. Par ailleurs, ils vous donneront, à coup sûr, une idée sur la manière avec laquelle je
conçois mes examens et aussi sur l’esprit et la philosophie avec lesquels je les prépare.
J’espère que ce document vous sera utile et vous aidera à mieux préparer vos examens.

Rachid Mesrar
Agadir le 24/03/2023

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Rachid Mesrar Recueil d’examens corrigés de mécanique des fluides ME6
FACULTE DES SCIENCES 2020/2021
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE - AGADIR

Epreuve de mécanique des fluides

Session normale de juin 2021
ME6
Durée
Durée : 1heure 30’

Partie I-
I- Contrôle de connaissances : question de cours
cours (/6 points)
r r r r
Soit R(O, e x , e y , ez ) un repère orthonormé direct supposé être galiléen avec (O , e z ) vertical ascendant.
On considère un fluide de masse volumique ρ en équilibre. Soit une particule fluide M de
coordonnées ( x, y , z ) et de volume mésoscopique dv, compris entre x et (x + dx), y et (y + dy), z et (z +dz)
tel que : dv = dx.dy.dz (voir figure). Ce volume est donc une grandeur infinitésimale d’ordre 3, les forces
qui s’exercent sur ce volume sont elles-mêmes élémentaires, c’est pourquoi on les notera avec un « d
minuscule » devant rappelant le caractère infinitésimal pour que les égalités écrites soient cohérentes
en ordre de grandeur.

r
z
p( x, y, z + dz )

p ( x, y , z ) p( x, y + dy, z )
M ( x, y , z )

r
ez
p ( x, y , z )
O
r r r
ex ey y

r
x

Figure : volume mésoscopique d’une particule

particule fluide

On distingue deux types de forces extérieures s’exerçant sur le volume de fluide dv :

r r r
- Les forces volumiques dFv = fdv où f est une densité volumique de force.
r
- Les forces surfaciques dFP , c’est-à-dire qui agissent uniquement à la surface du fluide.
r r r r
On se propose, dans un premier temps, de déterminer la résultante dFP = dFx e x + dFy e y + dFz ez des
forces de pression exercées sur l’élément de volume de fluide étudié.

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 r
1- La composante dFz e z résulte de deux forces pressantes agissant sur les faces de cotes respectives
r
z et z + dz (voir figure) et orientées selon l’axe (O , e z ) . Déterminer l’expression de cette
composante.
r r
2- En déduire, sans faire de calcul, les composantes dFx e x et dFy e y dans les deux autres directions.
r
3- Exprimer alors la résultante dFP des forces de pression en fonction du gradient de pression et
du volume dv. Commenter le résultat obtenu.
4- Ecrire la condition vectorielle d’équilibre du volume mésoscopique sous l’action des forces
r r
volumiques dFv et des forces surfaciques de pression dFP . Cette relation importante, s’appelle
l’équation locale de la statique des fluides.
5- S’il n’y a que le champ de pesanteur comme force volumique, en déduire la loi locale de la
statique des fluides :
dp
= − ρg
dz
Donner une interprétation physique à cette équation différentielle.
6- En déduire la forme de la surface d’un liquide au repos, sachant que cette surface est à la
pression atmosphérique.

Partie II-
II- Exercice de cinématique des fluides (/14 points)
r r r
Soit R(O, e1 , e2 , e3 ) un repère orthonormé direct supposé être galiléen. On considère l’écoulement d’un
fluide défini par la représentation lagrangienne suivante :

 x1 = X 1 exp(− 2αt )

 x 2 = ( X 2 − X 1 ) exp(αt ) + X 1 exp(− 2αt ) (I)
 x3 = X 3

où ( x1 , x 2 , x3 ) sont les coordonnées cartésiennes de la particule fluide à l’instant t, qui occupait à
l’instant initial t = 0, le point de coordonnées ( X 1 , X 2 , X 3 ) ; α est une constante donnée.
Q1- Déterminer le champ lagrangien des vitesses. En déduire le champ eulérien des vitesses.
Q2- Cet écoulement est-il plan ? Justifier votre réponse.
Q3- Cet écoulement est-il incompressible? Justifier votre réponse.
Q4- Cet écoulement est-il stationnaire ? Justifier votre réponse.
Q5- Cet écoulement est-il irrotationnel ? Justifier votre réponse.
Q6- Calculer le champ lagrangien des accélérations. En déduire le champ eulérien des accélérations.
Q7- Sachant que le champ des accélérations peut être mis sous la forme vectorielle suivante:
r
r ∂v rr r
γ = + ( v .∇)v
∂t
Rappeler l’expression indicielle de cette équation.
Q8- Calculer alors les composantes γ i du vecteur accélération déterminées dans la question 6.
r
Q9- Construire le tenseur gradient des vitesses G = grad v . Quelle est sa signification physique ?
Q10- En déduire l’expression du tenseur taux des rotations Ω .
r
Q11- A partir de l’expression matricielle de Ω , déduire l’expression de son vecteur dual Ω . Comment
s’appelle ce vecteur ? Que caractérise-t-il ?
r r
Q12- Rappeler la définition de la vorticité ω , calculer son expression et exprimer la en fonction de Ω .
Q13- Déterminer l’équation cartésienne de la trajectoire d’une particule fluide.
Q14- Déterminer l’équation cartésienne des lignes de courant.
Q15- Analyser et commenter les résultats obtenus dans les questions 13 et 14.

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 Examen de mécanique des fluides-session de juin 2021 – corrigé

Partie I-
I- Contrôle de connaissances : question de cours
r r r r
1- dFP = dFx e x + dFy e y + dFz ez
dFz e z = p( x, y , z )dxdyez − p( x, y, z + dz )dxdye z = [ p( x, y , z ) − p( x, y , z + dz )]dxdyez
r r r r

∂f ∂f ∂f
On rappelle que pour f ( x, y , z ) : df = f ( x + dx, y + dy , z + dz ) − f ( x, y , z ) = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
∂f
Ici seul z varie de dz, donc dx = dy = 0 , soit df = f ( x, y , z + dz ) − f ( x, y , z ) = dz
∂z
r  ∂p  r ∂p r
Donc dFz e z =  − dz  dxdyez = − dve z avec dv = dxdydz
 ∂z  ∂z

2- De même pour les autres coordonnées :

r  ∂p  r ∂p r
dFx e x = − dx  dydze x = − dve x
 ∂x  ∂x
r  ∂p  r ∂p r
dFy e y = − dy dxdze y = − dve y
 ∂y  ∂y
3-
r r r r ∂p r ∂p r ∂p r  ∂p r ∂p r ∂p r 
dFP = dFx e x + dFy e y + dFz ez = − dve x − dve y − dve z = −  e x + ey + ez dv
∂x ∂y ∂z  ∂x ∂y ∂z 
D’où :
r
dFP = − gradpdv

Commentaire :
r
dFP = − gradpdv représente l’équivalent volumique des forces de pression.
r
dFP
= − gradp représente la densité volumique des forces de pression.
dv
4- A l’équilibre dans un référentiel galiléen, la deuxième loi de Newton s’écrit pour dv :
r r r r r
dFv + dFP = 0 ⇔ fdv − gradpdv = 0
D’où :
r
f = gradp (1)
Equation locale de la statique des fluides

Remarques :
- Cette équation est locale car elle est valable en tout volume mésoscopique dv placé au voisinage
de M(x, y, z) du fluide.
- Equation très générale indépendante du repère choisi.
- Le vecteur gradp en un point M est un vecteur de direction celle de la plus grande variation de
pression en M, orienté vers les valeurs de p croissantes et de valeur : la plus grande variation de p
par unité de longueur (« pente »).
5- S’il n’y a que le champ de pesanteur comme force volumique alors :
r r dm r r dm r r
dFv = dmg = gdv = ρgdv car ρ = et où f = ρg est la densité volumique des forces de pesanteur.
dv dv
En tenant compte de la relation (1) ci-dessus, il vient :
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 r
gradp = ρg (2)
r r r
En projetant la relation (2) sur la base ( e x , e y , e z ) , il vient :

∂p
0
∂x
∂p
= 0
∂y
∂p
− ρg
∂z
∂p ∂p
Soit = = 0 ∀( x, y ) ce qui signifie que p ne dépend ni de x ni de y ⇒ p ne dépend que de z. La
∂x ∂y
pression est donc une fonction d’une seule variable. Alors :
 ∂p
 ∂z = − ρg ∂p dp
 ⇒ = = − ρg
∂p ∂z dz
dp = dz
 ∂z
dp
D’où : = − ρg (3)
dz
r r
Remarque: la relation (3) dépend de l’orientation de e z , ici vers le haut. Si e z avait été choisi vers le bas,
dp
on aurait = ρg .
dz
Interprétation
La pression diminue si z augmente et elle augmente lorsque z diminue. On dit que la pression diminue
avec l’altitude et augmente avec la profondeur.
6- La surface d’un liquide au repos est à la pression atmosphérique constante. Ainsi tout
déplacement d OM à la surface de ce liquide ne fait pas varier la pression, soit dp = 0 . Or :
r
dp = gradp.d OM donc gradp . d OM = 0 soit grad p = − ρge z ⊥ d OM
Donc d OM est selon un plan horizontal

⇒ La surface d’un liquide au repos est un plan horizontal.

Autre rédaction possible : dp = − ρgdz = 0 ⇒ dz = 0 ⇒ déplacemen t selon l ' horizontal.

Partie II-
II- Exercice de cinématique des fluides

R1-
Le champ lagrangien des vitesses est donné par :

 ∂x
 V1 = 1 = −2α . X 1 exp(− 2αt ) = −2αx1
∂t
r  ∂x 2
Vlag = V2 = = α .( X 2 − X 1 ) exp(αt ) − 2α . X 1 exp(− 2αt ) = α ( x 2 − x1 ) − 2αx1 = αx 2 − 3αx1
 ∂t
 ∂x
V3 = 3 = 0
 ∂t

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D’où :

 v1 = −2αx1
r   x − x1 = ( X 2 − X 1 ) exp(αt )
v eul = v 2 = αx 2 − 3αx1 car  2
  x1 = X 1 exp(− 2αt )
 v3 = 0

R2-
 v3 = 0
 ∂v ∂v 2
Oui cet écoulement est plan car  1
= = 0
 ∂ x 3 ∂x3
R3-
∂v1 ∂v 2 ∂v3
Cet écoulement n’est pas incompressible car divv = + + = −α ≠ 0
∂x1 ∂x 2 ∂x3
R4-
r
∂v r
Cet écoulement est stationnaire car =0.
∂t
R5-

− 2αx1
∂
∂x1 0
r r r ∂ r
rotv = ∇ ∧ v = ∧ αx 2 − 3αx1 = 0 ≠ 0 ⇒ Cet écoulement n’est pas irrotationnel.
∂x 2
∂ − 3α
∂x3
0

R6-
 ∂ 2 x1 ∂V1
 = = 4α 2 . X 1 exp(− 2αt ) = 4α 2 x1
 2 ∂t 2
∂t
 ∂ x 2 ∂V2
= α .( X 2 − X 1 ) exp(αt ) + 4α 2 . X 1 exp(− 2αt ) = α 2 ( x 2 − x1 ) + 4α 2 x1
r
γ lag = 2 = 2

 ∂t ∂t
 ∂ 2 x3 ∂V3
= =0
 ∂t 2 ∂t

D’où :

 γ 1 = 4α 2 x1
r 
γ eul = γ 2 = α 2 x 2 + 3α 2 x1
 γ3 = 0


R7-

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 ∂vi ∂v
γi = + vj i
∂t ∂x j

R8-
∂v1 ∂v ∂v ∂v
γ1 = + v1 1 + v 2 1 + v3 1 = −2αx1 .( −2α ) + (αx 2 − 3αx1 )(0 ) = 4α 2 x1
{∂t ∂x1 ∂x 2 ∂x
=0
1233
=0
∂v ∂v ∂v ∂v
γ 2 = 2 + v1 2 + v2 2 + v3 2 = −2αx1 .( −3α ) + (αx2 − 3αx1 )(α ) = α 2 x2 + 3α 2 x1
{∂t ∂x1 ∂x2 ∂x
=0
1233
=0
∂v3 ∂v ∂v ∂v
γ3 = + v1 3 + v 2 3 + v3 3 = 0
{∂t ∂x ∂x ∂x
=0
1231 1232 1233
=0 =0 =0
R9-
 ∂v1 ∂v1 ∂v1 
 
 ∂x1 ∂x2 ∂x3   − 2α 0 0 
r ∂vi r r  ∂v2 ∂v2 ∂v2   
G = grad v = ei ⊗ e j =   =  − 3α α 0 
∂x j ∂x ∂x2 ∂x3
 1   0 0 
∂
 v3 ∂v3 ∂v3   0
 ∂x ∂x2 ∂x3 
 1
r
Signification physique de G = grad v :
r
il représente la variation de la vitesse v ( v1 , v 2 , v3 ) au voisinage d’un point M de coordonnées ( x1 , x2 , x3 ) .

R10-

 ∂v ∂v  r
Ω =  grad v − grad v  =  i − j ei ⊗ e j
1 r T r r
2   ∂x j ∂xi 
 1  ∂v1 ∂v2  1  ∂v1 ∂v3  
 0  −   −   3 
 2  ∂x2 ∂x1  2  ∂x3 ∂x1    0 α 0
 1  ∂v ∂v   2 
1  ∂v2 ∂v3    3
=  −  1 − 2  0  −   = − α 0 0
 2  ∂x2 ∂x1  2  ∂x3 ∂x2    2 
 1  ∂v ∂v  1  ∂v ∂v    0 0 0
 −  1 − 3  −  2 − 3  0   

 2 ∂x ∂x 2  ∂x3 ∂x2  
  3 1  

R11-

− Ω 23 0
r r 3 r
Ω = Ω 13 = 0 soit : Ω = − αe3
3 2
− Ω 12 − α
2

Ce vecteur s’appelle le vecteur tourbillon et il caractériser le caractère tourbillonnaire d’un écoulement :

lorsqu’il est nul l’écoulement est irrotationnel, cela veut dire physiquement que la particule fluide ne
tourne pas autour d’elle-même. Lorsqu’il est non nul l’écoulement est qualifié de tourbillonnaire.

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R12-
∂
∂x1 − 2αx1 0
r r r r ∂ r r
ω = rotv = ∇ ∧ v = ∧ αx2 − 3αx1 = 0 soit : ω = −3αe3
∂x2
∂ 0 − 3α
∂x3
r r r 1 r ωr
Par conséquent : ω = 2 Ω car Ω = rotv =
2 2
R13- Equation cartésienne de la trajectoire :
x1 ( x 2 − x1 ) 2 = X 1e −2αt .( X 2 − X 1 ) 2 e 2αt = X 1 ( X 2 − X 1 ) 2 = cte
Soit :
x1 ( x 2 − x1 ) 2 = X 1 ( X 2 − X 1 ) 2 = cte (équation cartésienne de la trajectoire)

R14- Equation des lignes de courant :

dx1 dx2
= car l’écoulement est plan.
v1 v2
dx1 dx2 1 dx1 dx2
= ⇔− =
− 2αx1 α ( x2 − 3 x1 ) 2 x1 x2 − 3 x1
⇔ −( x2 − 3 x1 )dx1 = 2 x1dx2
⇔ 3 x1dx1 − x2 dx1 = 2 x1dx2
⇔ ( x2 − 3 x1 )dx1 + 2 x1dx2 = 0
( x2 − x1 )[( x2 − 3 x1 )dx1 + 2 x1dx2 ] = 0
[ ]
⇔ d x1 ( x2 − x1 ) 2 = 0
D’où :
x1 ( x2 − x1 ) 2 = cte = X 1 ( X 2 − X 1 ) 2 (équation cartésienne des lignes de courant)
R15-
On constate que les lignes de courant et les trajectoires sont identiques, ceci s’explique par le fait que
l’écoulement est stationnaire (voir question 4).

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Epreuve de mécanique des fluides

Session de rattrapage de juillet 2021
ME6
Durée : 1heure 30’

Exercice 1 : principe des vases communicants (statique des fluides) (/7 points)
Deux récipients ( R1 ) et ( R2 ) de sections respectives S1 = S et S2 = 2S sont reliés par un tube fin (de section
négligeable) comprenant un robinet (R ) . Les bases de ( R1 ) et ( R2 ) sont situées dans un même plan
horizontal (voir figure).

Situation n° 1 : le robinet (R ) est fermé. On verse du mercure, liquide incompressible de masse

volumique ρ Hg , dans le récipient ( R1 ) jusqu’à une hauteur h1 = h . Du mercure est également versé dans
3
le récipient ( R2 ) jusqu’à une hauteur h2 = h.
2

z
( R1 )
( R2 )

x2

x1
3
h2 = h
2
( R)
h1 = h

Après avoir ouvert le robinet ( R ) :

Q1- Exprimer en fonction de S1, S2, h1 et h2 les déplacements x1 et x 2 des surfaces libres de ( R1 ) et ( R2 ) .
Q2- Exprimer uniquement en fonction de h les déplacements x1 et x 2 des surfaces libres de ( R1 ) et ( R2 ) .

Q3- Comment interpréter le fait que les surfaces libres de ( R1 ) et ( R2 ) sont dans un même plan
horizontal ?

Situation n° 2 : une hauteur h ′ d’eau, de masse volumique ρ eau , est ensuite versée dans ( R1 ) . Il convient
de préciser que l’eau et le mercure sont deux liquides non miscibles.

Q4- Décrire qualitativement ce qui se passe et faire un schéma.

Q5- Déterminer à l’équilibre l’expression du déplacement y 2 du niveau du mercure dans ( R2 ) en
fonction de h ′, ρ eau et ρ Hg .

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Q6- Exprimer en fonction de h ′, ρ eau et ρ Hg la dénivellation D entre les deux surfaces libres
de ( R1 ) et ( R2 ) .

Exercice 2 : cinématique des fluides (/13 points)

r r r
Soit R(O, e1 , e2 , e3 ) un repère orthonormé direct supposé être galiléen. On considère l’écoulement d’un
fluide défini par la représentation eulérienne suivante :

 v1 = 2αx12 x 2

v 2 = −2αx1 x 2
2
(I)
 v =0
 3

où ( x1 , x 2 , x3 ) sont les coordonnées eulériennes d’une particule de fluide à l’instant t, qui occupait à
l’instant initial t = 0, le point de coordonnées ( X 1 , X 2 , X 3 ) et α une constante donnée.
Q1- Cet écoulement est-il incompressible? Justifier votre réponse.
Q2- Cet écoulement est-il stationnaire ? Justifier votre réponse.
r
Q3- Rappeler la définition du tenseur gradient des vitesses grad v et donner son expression.
Q4- En déduire le champ des accélérations en fonctions des variables d’Euler ( x1 , x 2 , x3 ) .
Q5- Retrouver les résultats de la question 4 en utilisant la relation suivante :

∂vi ∂v
γi = + vj i i, j = 1,2,3
∂t ∂x j
Q6- Rappeler la définition du tenseur taux des rotations Ω et donner son expression matricielle.
r
Q7- En déduire l’expression de son vecteur dual Ω . Interpréter ce résultat.
Q8- Rappeler la définition du tenseur taux des déformations D et donner son expression matricielle.
Q9- Déterminer l’équation cartésienne des lignes de courant et préciser leur nature.
Q10- Montrer que pour une particule fluide donnée, le produit x1 x 2 reste constant au cours du temps et
égal à sa valeur initiale X 1 X 2 .
Q11- Montrer que la position d’une particule fluide ( x1 , x 2 , x3 ) à l’instant t, s’obtient en fonction de sa
position initiale et du temps par les relations :

 x1 = X 1 exp( 2αX 1 X 2 t )

 x 2 = X 2 exp( −2αX 1 X 2 t ) (II)
 x3 = X 3


Q12- Déterminer l’équation cartésienne de la trajectoire d’une particule fluide et préciser sa nature.
Analyser et commenter ce résultat.
Q13- Déterminer le champ lagrangien des vitesses.
Q14- Déterminer le champ lagrangien des accélérations.

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 Examen de mécanique des fluides-session de juillet 2021 – corrigé

Exercice 1 : principe des vases communicants (statique des fluides)

R1- Les déplacements x1 et x 2 des deux surfaces libres sont tel que :
S1 x1 = S 2 x 2 (invariance du volume du liquide déplacé)
h1 + x1 = h2 − x 2 ou bien h2 − h1 = x1 + x 2 (dénivellation)
 S  h − h1 h − h1
x1  1 + 1  = h2 − h1 ⇒ x1 = S 2 2 et x 2 = S 1 2
 S2  S1 + S 2 S1 + S 2
R2-
h h
x1 = et x 2 =
3 6

R3- L’équation de la statique des fluides appliquée à un fluide incompressible s’écrit :

p + ρgz = cte
En appliquant cette relation aux surfaces libres des 2 récipients on obtient :
p1 + ρgz1 = p2 + ρgz 2
Or les pressions au niveau des 2 surfaces libres du fluide sont identiques : p1 = p1 = patmosphérique :
Donc : z1 = z 2 ⇒ les 2 surfaces libres sont sur un même plan horizontal.

R4- Lorsqu’on verse de l’eau dans le récipient ( R1 ) , le niveau du mercure baisse de y1 dans ( R1 ) et monte
de y 2 dans ( R1 ) , de façon à respecter la conservation du volume de mercure déplacé.

( R1 )
( R2 )
h′
y2
y1

A B

R5- La loi de la statique des fluides incompressibles appliquée aux points A et B (voir figure) s’écrit :
p A = patm + ρ eau gh ′ et p B = patm + ρ Hg g ( y1 + y 2 )
Or p A = p B et S1 y1 = S 2 y 2 ⇔ y1 = 2 y 2
ρ eau
y2 = h′
3ρ Hg

R6- La dénivellation D est donnée soit par :

D = h ′ − ( y1 + y 2 )
Ou encore : patm + ρ eau gh ′ = p atm + ρ Hg g (h ′ − D )
Donc :
 ρ 
D = h ′ 1 − ear 
 ρ Hg 

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Exercice 2 : cinématique des fluides
∂v1 ∂v1
R1- + = 4αx1 x 2 − 4αx1 x 2 = 0 ⇒ L’écoulement est incompressible.
∂x1 ∂x1
r
∂v r
R2- = 0 ⇒ L’écoulement est stationnaire.
∂t
 4αx1 x 2 2αx12 0
r ∂vi r r  
R3- grad v = ei ⊗ e j =  − 2αx 22 − 4αx1 x 2 0 
∂x j  0
 0 0 

r  4αx1 x 2 2αx12 0  2αx12 x 2  4α 2 x13 x 22

r ∂v rr   
R4- γ = + grad v .v =  − 2αx 22 − 4αx1 x 2 0  − 2αx1 x 22  = 4α 2 x12 x 23
∂t  0
{ r
=0  0 0  0 
 0
∂v ∂v ∂v
R5- γ 1 = v1 1 + v 2 1 + v3 1 = 2αx12 x 2 × (4αx1 x 2 ) + ( −2αx1 x 22 ) × 2αx12 = 4α 2 x13 x 22
∂x1 ∂x 2 ∂x3
∂v ∂v ∂v
γ 2 = v1 2 + v 2 2 + v3 2 = 2αx12 x 2 × ( −2αx 22 ) + ( −2αx1 x 22 ) × ( −4αx1 x 2 ) = 4α 2 x12 x 23
∂x1 ∂x 2 ∂x3
γ3 = 0
R6-
 0 α ( x12 + x 22 ) 0 
1 r T r  
Ω = ( grad v − grad v ) =  − α ( x12 + x 22 ) 0 0
2 
 0 0 0 
R7-

0
r r
Ω= 0 ≠ 0 ⇒ L’écoulement est tourbillonnaire.
− α ( x12 + x 22 )
R8-
 4αx1 x 2 α ( x12 − x 22 ) 0 
1 r Tr  
D = ( grad v + grad v ) =  α ( x12 − x 22 ) − 4αx1 x 2 0 
2 
 0 0 0 
R9- Lignes de courant
dx1 dx 2 dx1 dx 2
= ⇔ = ⇔ x 2 dx1 + x1dx 2 = 0 ⇔ d ( x1 x 2 ) = 0
v1 v2 2αx1 x 2 − 2αx1 x 22
2

D’où :
x1 x 2 = cte = X 1 X 2 ce sont des hyperboles situées dans le plan x3 = cte.
R10-

d ( x1 x 2 ) d ( x1 ) d ( x2 )
= . x 2 + x1 . = 2αx12 x 22 − 2αx12 x 22 = 0 ⇒ x1 x 2 = cte
dt dt3
12 12dt3
v1 v2

 x1 = X 1
Or à t = 0, on a : 
 x2 = X 2
D’où : x1 x 2 = X 1 X 2 = cte
_________________________________________________________________________________________ 13
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R11-

 dx1 dx1
 = 2αx 2
1 x 2 = 2α x
{ 1 x 2 . x 1 = 2αX 1 X 2 x 1 ⇒ = 2αX 1 X 2 t
dt x
 X1 X 2 1

 dx 2 dx
 = −2αx1 x 22 = −2α x1 x 2 . x 2 = −2αX 1 X 2 x 2 ⇒ 2 = −2αX 1 X 2 t
{
 dt X1X 2
x2
 dx3
 =0
 dt

D’où :
 x1 = X 1 exp( 2αX 1 X 2 t ) (1)

 x 2 = X 2 exp( −2αX 1 X 2 t ) ( 2)
 x3 = X 3

R12-
En multipliant l’équation (1) par l’équation (2) on a : x1 x 2 = X 1 X 2
Ce sont des hyperboles.
Analyse et commentaire : les trajectoires sont identiques avec les lignes de courant, ceci est dû au
fait que l’écoulement soit permanent.

R13-

 ∂x1
 V = = 2αX 12 X 2 exp( 2αX 1 X 2 t )
∂t
1

r  ∂x 2
VLag = V2 = = −2αX 1 X 22 exp( −2αX 1 X 2 t )
 ∂t
 V3 = 0

R14-

 ∂V1
 γ 1 = ∂t = 4α X 1 X 2 exp( 2αX 1 X 2 t )
2 3 2

r  ∂V
γ Lag = γ 2 = 2 = −4α 2 X 12 X 23 exp( −2αX 1 X 2 t )
 ∂t
 γ3 = 0


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FACULTE DES SCIENCES 2021/2022
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE - AGADIR

Epreuve de mécanique des fluides

Session normale de mai 2022
SMP6
Durée : 1 heure 30 mn

Sujet thématique proposé : étude cinématique et dynamique du

du mouvement d’un fluide
r r r
Soit R (O , e1 , e2 , e3 ) un repère orthonormé direct. On considère le mouvement d’un fluide défini par la
représentation cinématique suivante :

  ωt X 
 x1 = X 1 + X 2 cos  2 + arctan( 2 
2 2

 X1 + X 2
2
 X1 
  ωt X 
 x 2 = X 1 + X 2 sin  2 + arctan( 2 
2 2
(E)
 X1 + X2
2
 X1 
 x3 = X 3



Où ω est une constante positive, ( X 1 , X 2 , X 3 ) désignent les coordonnées de Lagrange et ( x1 , x 2 , x3 ) sont

les coordonnées d’Euler d’une particule fluide à un instant t donné.

Partie A : étude cinématique (Lagrange vs Euler)

Q1- Quelle représentation cinématique est représentée par le système (E) ?

Q2- Déterminer l’équation de la trajectoire de la particule fluide. Préciser sa nature.
x X
Q3- Montrer qu’à t= 0, on a : 2 = 2 . En déduire que x1 = ± X 1 et x 2 = ± X 2 .
x1 X 1
Q4- Déterminer le champ lagrangien des vitesses.
r
Q5- En déduire le champ eulérien des vitesses v .
r
Q6- Montrer que v est purement circonférentielle et donner son expression en coordonnées polaires.
Q7- Déterminer le champ lagrangien des accélérations.
r
Q8- En déduire le champ eulérien des accélérations γ .
r
Q9- Montrer que γ est purement centripète et donner son expression en coordonnées polaires.
Q10- S’agit-il d’un écoulement plan ? Justifier votre réponse.
Q11- S’agit-il d’un écoulement stationnaire ? Justifier votre réponse.
Q12- S’agit-il d’un écoulement incompressible ? Justifier votre réponse.
Q13- Déterminer l’équation cartésienne des lignes de courant et préciser leur nature. Commenter le
résultat obtenu.

Partie B : étude par les fonctions à potentiel complexe

Q14- L’écoulement est-il potentiel ? Si oui déterminer le potentiel des vitesses ϕ ( x1 , x 2 ) en coordonnées
cartésiennes puis en coordonnées polaires ϕ ( r, θ ) .
Q15- En déduire l’équation des lignes équipotentielles. Préciser leur nature.

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Q16- Rappeler les conditions de Cauchy Riemann pour les écoulements plans irrotationnels. En déduire
l’expression de la fonction de courantψ ( x1 , x 2 ) en coordonnées cartésiennes puis en coordonnées
polairesψ ( r , θ ) .
Q17- A partir de l’expression deψ ( x1 , x 2 ) retrouver l’équation des lignes de courant.
Q18- Construire le potentiel complexe des vitesses f ( z ) = ϕ ( x1 , x 2 ) + iψ ( x1 , x 2 ) = ϕ ( r , θ ) + iψ ( r, θ )
x 
où z est un nombre complexe défini par : z = x1 + ix 2 = re iθ où r = z = x12 + x 22 et θ = arctan  2  .
 x1 
Q19- Montrer que ce potentiel peut être mis sous la forme :
f ( z ) = −iC ln z où C est une constante réelle.
Q20- De quel écoulement élémentaire s’agit-il ?
Q21- Calculer la circulation Γ et donner une signification physique à la constante C.
Q22- Donner alors l’expression de f ( z ) en fonction de Γ .
Q23- Faire une représentation graphique des équipotentielles et des lignes de courant.

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 Examen de mécanique des fluides-session de mai 2022 – corrigé

Partie A : étude cinématique et détermination du champ de vitesse

1- Le système (I) représente les équations paramétriques de la trajectoire d’une particule fluide.
2- x12 + x 22 = X 12 + X 22 ce sont des cercles concentriques de centre (0,0) et de rayon R = X 12 + X 22 .
2
x  X  X X 
3- A t = 0, on a : 2 = tan arctan 2  = 2 or x12 + x 22 = X 12 + X 22 = x12 + x12  2 
x1  X1  X1  X1 

 X2
x12  1 + 22  = X 12 + X 22 ⇒ x12 = X 12 ⇒ x1 = ± X 1
 X1 
2
X 
De même  1  x 22 + x 22 = X 12 + X 22 ⇒ x 22 = X 22 ⇒ x 2 = ± X 2
 X2 
4- Champ lagrangien des vitesses :
∂x1 k  kt  X 
=− 2 X 12 + X 22 sin  2 + arctg  2 
∂t X1 + X 2 2
 X1 + X 2
2
 X 1 
∂x 2 k  kt  X 
= 2 X 12 + X 22 cos  2 + arctg  2 
∂t X1 + X2 2
 X1 + X2
2
 X 1 
∂x3
=0
∂t
5- Champ eulérien des vitesses :
kx
v1 = − 2 2 2
x1 + x 2
kx
v2 = 2 1 2
x1 + x 2
v3 = 0
Le champ eulérien n’est pas défini partout car il faut que la condition x12 + x 22 ≠ 0 soit vérifiée.
 kx 2 kr sin θ k sin θ
v1 = − x 2 + x 2 = − r 2 = − r
6- En coordonnées polaires on a :  1 2
kx1 kr cos θ k cos θ
 v2 = 2 = =
 x1 + x 2 2
r2 r
k sin θ r k cos θ r
e2 = (− sin θe1 + cos θe2 ) = eθ
r k r r kr
⇒v =− e1 +
r r r r
 vr = 0
r  r
D’où : v( r ,θ ) =  k commentaire : v est purement orthoradiale.
vθ = r
7- Champ lagrangien des accélérations :
∂2x k2  kt  X 
γ 1 = 21 = − 2 X 12 + X 22 cos  2 + arctan  2 
∂t (X 1 + X 22 )2
 X1 + X2
2
 X 1 
∂2x k2  kt  X 
γ 2 = 22 = − 2 X 12 + X 22 sin  2 + arctan  2 
∂t (X 1 + X 22 ) 2
 X1 + X 2
2
 X 1 
γ3 = 0
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 8- Champ eulérien des accélérations :
 x1
γ 1 = − k
2

 (x1 + x22 )2
2

r  x
γ eul = γ 2 = −k 2 2 2 2 2
 (x1 + x2 )
 γ3 = 0


9- En coordonnées polaires on a :
 2 r cos θ cos θ
r γ 1 = − k 4
= −k 2 3 2 2
r ⇒ γr = − k (cos θer + sin θer ) = − k er
γ = r
r sin θ 2 sin θ r3
1 2
r3
r
 γ 2 = −k 2 = − k
 r4 r3
Commentaire : l’accélération est purement centripète.
∂v ∂v
10- Oui car v3 = 0 et 1 = 2 = 0
∂x3 ∂x3
r
∂v r
11- Oui car eul = 0 .
∂t
r ∂v ∂v
12- Oui car divv = 1 + 2 = 0
∂x1 ∂x 2
dx dx dx1 dx
13- 1 = 2 ⇔ = 2 ⇔ x12 + x 22 = X 12 + X 22
v1 v2 − kx 2 kx1
Commentaire : les lignes de courant sont confondues avec les trajectoires des particules fluides car
l’écoulement est stationnaire.

Partie B : étude par une fonction analytique à potentiel complexe

 ∂ϕ kx 2
 v = = −
r r ∂x1 x1 + x 22
1 2
r
14- Oui l’écoulement est potentiel car rotv = 0 ⇒ v = gradϕ ⇒ 
∂ϕ kx
 v2 = = 2 1 2
 ∂x 2 x1 + x 2
∂ϕ ∂ϕ kx kx
dϕ = gradϕ .dM = dx1 + dx 2 = − 2 2 2 dx1 + 2 1 2 dx 2
∂x1 ∂x 2 x1 + x 2 x1 + x 2

− x 2 dx1 + x1dx 2 x dx − x 2 dx1 x 

⇒ ϕ = k∫ = k ∫ 1 22 ⇒ ϕ = k arctan  2  = ϕ ( x1 , x 2 )
x1 + x 2
2 2
x1 + x 2
2
 x1 
 sin θ 
En coordonnées polaires on a : ϕ = k arctan   = k arctan (tan θ ) = kθ
 cos θ 

x 
15- Les lignes équipotentielles sont obtenues par : ϕ = cte ⇒ θ = arctan  2  = cte
 x1 
Ce sont des droites passant par l’origine.
16- Les conditions de Cauchy- Riemann sont :

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  ∂ϕ ∂ψ
 v1 = ∂x = ∂x

1 2
∂ϕ ∂ψ
v 2 = =−
 ∂x 2 ∂x1

17-
 ∂ϕ ∂ψ  ∂ψ kx 2
 v1 = ∂x = ∂x  ∂x = − x 2 + x 2
⇒ ψ = − ∫ 2 2 22 = − ln (x12 + x 22 ) + c( x1 )
k 2 x dx k

1 2
⇒ 2 1 2
∂ϕ ∂ψ ∂ψ kx1 2 x1 + x 2 2
v 2 = =−  =− 2
 ∂x 2 ∂x1  ∂x1
 x1 + x 2 2

∂ψ kx k 2 x1 k 2 x1
=− 2 1 2 =− + c ′( x1 ) = − ⇒ c ′( x1 ) = 0
∂x1 x1 + x 2 2 x1 + x 2
2 2
2 x12 + x 22
D’où :
ψ = − ln (x12 + x 22 )
k
2
En coordonnées polaires on a :
ψ = − ln(x12 + x 22 ) = − ln r 2 = − k ln r
k k
2 2

18- L’équation des LC peut être retrouvée en écrivant :

ψ = −k ln r = cte ⇒ r = cte , soit : (x12 + x 22 ) = cte

19-
f = ϕ + iψ = kθ − ik ln r = k (θ − i ln r ) = −ik (ln r + iθ ) = −ik ln z = −iC ln z ⇒ C = k
D’où :
f ( z) = −iC ln z

20- Il s'agit de l'écoulement d'un tourbillon libre appelé aussi vortex.

2π
r r C Γ
21- Γ = ∫ v .dl = ∫ .rdθ = 2πC ⇒ C =
0
r 2π
La signification physique de la constante C est en rapport avec l’intensité du tourbillon, càd avec la
circulation du vecteur vitesse autour de l’origine du vortex.
Si Γ > 0 : le vortex tourne dans le sens trigonométrique.
Si Γ < 0 : le vortex tourne dans le sens horaire.
22-
Γ
f ( z ) = −i ln z
2π
23-

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Épreuve de mécanique des fluides

Session de rattrapage de juin 2022
ME6
Durée : 2 heures

I- Problème de dynamique : vidange d’un réservoir par un siphon

On s’intéresse à la vidange d’un réservoir de section S, contenant un liquide de masse volumique ρ , au
moyen d’un siphon formé d’un tube de section s constante. On suppose S >> s. Initialement, le liquide
remplit le réservoir jusqu’à une hauteur H. On nomme A le point d’entrée du siphon, B le point le plus
haut du siphon, C la sortie du siphon, D un point de la surface libre dans le réservoir : z1, zB, zC et zD les
coordonnées correspondantes (voir figure ci-dessous). La surface libre dans le réservoir et la sortie du
siphon sont à la pression atmosphérique P0.

Q1- Que peut-on dire de la vitesse v D par rapport à vC ?

Q2- Déterminer la vitesse du fluide en sortie du siphon. En déduire une condition sur C pour que le fluide
s’écoule.
Q3- Déterminer la pression PB dans le fluide au point B. En déduire une condition sur B pour que le
fluide s’écoule.
Q4- A partir de la question précédente, expliquer pourquoi un siphon a besoin d’être amorcé (*). Que faut-
il faire pour réaliser en pratique cet amorçage ?
Q5- Supposons le siphon fixe. Montrer que z D est solution de l’équation différentielle :
dz D s
=− 2 g ( z D − zC )
dt S

Q6- Résoudre cette équation et déterminer le temps nécessaire pour vidanger complètement le réservoir.

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(*) Amorcer un siphon : y faire le vide pour le remplir d’un liquide et permettre à celui-ci de s’écouler régulièrement.
II- Exercice de cinématique : Euler vs Lagrange
r r r
Soit R(O, e1 , e2 , e3 ) un repère orthonormé direct. On se propose d’étudier le mouvement d’un fluide défini
par la représentation lagrangienne suivante :

 x1 = X 1 [1 + exp( at )]

 x 2 = X 2 [1 + exp( −2at )]
 x3 = X 3

où a est une constante donnée ( X 1 , X 2 , X 3 ) désignent les coordonnées de Lagrange et ( x1 , x 2 , x 3 )
désignent les coordonnées d’Euler d’une particule fluide à un instant t donné.

Q1- Ce système est-il inversible ? Justifier votre réponse.

Q2- Exprimer les coordonnées de Lagrange X i en fonction des coordonnées d’Euler xi .
Q3- Déterminer le champ lagrangien des vitesses. En déduire le champ eulérien des vitesses du fluide.
Q4- Déterminer le champ lagrangien des accélérations. En déduire le champ eulérien des accélérations.
Q5- Retrouver le champ eulérien des accélérations en utilisant l’expression :
∂v ∂v
γ i = i + v j i avec i, j = 1,2,3
∂t ∂x j
r
Q6- Déterminer tenseur gradient des vitesses grad v . En déduire le tenseur taux des déformations D et le
tenseur taux des rotations Ω .
Q7- En déduire l’expression du vecteur tourbillon Ω . Ce résultat était-il prévisible ? Justifier votre
réponse.
Q8- Déterminer l’équation de la trajectoire d’une particule fluide.

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 Examen de mécanique des fluides-session de juin 2022 – corrigé

I- Problème de dynamique: vidange d'un réservoir par un siphon

II- Exercice de cinématique : Euler vs Lagrange

1- Oui le système (E) est inversible, en effet :

 x1   1 + e 0  X 1  1 + e at
at
0 0 0
     
 x2  =  0 1 + e − 2 at 0  X 2  et 0 1+ e − 2 at
0 = (1 + e at )(1 + e − 2 at ) ≠ 0
x   0 0 1  X 3  0 0 1
 3 

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  x1
 X 1 = 1 + e at
 x2
2- X 2 =
 1 + e − 2 at
 X 3 = x3


3- Champ lagrangien des vitesses :

 ∂x1
 V1 = ∂t = aX 1e
at

r  ∂x
VLag = V1 = 2 = −2aX 2 e −2
at

 ∂t
 ∂x
V3 = 3 = 0
 ∂t
 x1  ae at
V1 = aX 1e at = a ( x1 − X 1 ) = a  x1 −  = x1
 1 + e at  1 + e at
 x2  e −2 at
V1 = −2aX 2 e −2 = −2a ( x 2 − X 2 ) = −2a  x 2 − = −
at
 2 a x2
 1 + e −2 at  1 + e −2 at
D’où le champ eulérien des vitesses :

 ae at
 v1 = 1 + e at x1

r  e −2 at
v eul =  v 2 = −2 a x2
 1 + e −2 at
 v3 = 0


4- Champ lagrangien des accélérations :

 ∂ 2 x1
 1γ = = a 2 X 1e at
 ∂t 2

r  ∂ 2 x2
γ Lag = γ 2 = = 4 a 2 X 2 e −2 at
 ∂t 2

 γ3 = 0


 x1  e at
a X 1 e = a ( x1 − X 1 ) = a  x1 −
2 at 2 2
=a
2
x1
 1 + e at  1 + e at
 x2  e −2 at
4 a 2 X 2 e −2 at = 4 a 2 ( x 2 − X 2 ) = 4 a 2  x 2 −  = 4 a 2
x2
 1 + e −2 at  1 + e −2 at
D’où le champ eulérien des accélérations :

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  e at
 γ 1 = a 1 + e at x1
2


r  e −2 at
γ eul = γ 2 = 4 a 2 x2
 1 + e −2 at
 γ3 = 0


∂vi ∂v
5- γ i = + vj i
∂t ∂x j
∂v1 ∂v ∂v ∂v
γ1 = + v1 1 + v 2 1 + v 3 1
∂t ∂x1 ∂x
{2
∂x
{3
=0 =0

∂v1 a e 2 at
= x ;
∂t (1 + e at )2 1
∂v1 ae at a 2 e at ae at ae at a 2 e at a 2 e 2 at a 2 e at
= ⇒ γ1 = x + x × = x + x = x
∂x1 1 + e at (1 + e at )2 1 1 + e at 1 1 + e at (1 + e at )2 1 (1 + e at )2 1 1 + e at 1
∂v ∂v ∂v ∂v
γ 2 = 2 + v1 2 + v 2 2 + v 3 2
∂t ∂x ∂x 2 ∂x
{1 {3
=0 =0

∂v 2 4 a 2 e − 2 at ∂v 2 e −2 at
= x ; = − 2 a
∂t (1 + e − 2 at )2 2 ∂x2 1 + e −2 at
4 a 2 e − 2 at e −2 at e −2 at 4 a 2 e −2 at 4 a 2 e −4 at 4 a 2 e −2 at
γ2 = x 2 + −2 a x × − 2 a = x + x = x
(1 + e − 2 ) at 2 1 + e −2 at
2
1 + e −2 at (1 + e −2 at )2
2
(1 + e −2at )2 2 1 + e −2 at 2
γ3 = 0

6-
 ae at 
 0 0
1+ e
at

r  e −2 at 
grad v =  0 − 2a 0
1 + e − 2 at
 0 0 0
 
 

7-
 ae at 
 0 0
1+ e
at

r  e −2 at 
grad v =  0 − 2a 0 = D + Ω
1 + e − 2 at
 0 0 0
 
 
D’où :

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  ae at 
 0 0
1+ e
at

 e − 2 at 
D= 0 − 2a 0 et Ω = 0
1 + e −2 at
 0 0 0
 
 
8-
r r
Ω = 0 . En effet on a : Ω = 0 . Ceci veut dire que les particules fluides n’ont pas de rotation
propre.
r
9- Oui le résultat était prévisible puisque Ω = 0 et Ω est le vecteur dual de Ω .
10-
 x1 − X 1
 = e at 2
X1  x1 − X 1   x 2 − X 2 
x − X ⇒     = 1
 2 2
=e − 2 at  X 1   X 2 
 X 2
D’où l’équation de la trajectoire :

( x1 − X 1 ) 2 ( x 2 − X 2 ) = X 12 X 2 = C = cte

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