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Réalisé par :
Dédicace :
N ous dédions cet humble travail à nos très chers parents qui n’ont
À nos familles ;
À nos professeurs ;
Remerciements
Fr : Nombre de Froude ;
H : La charge (m) ;
∆H : Perte de charge ;
L : Longueur (m) ;
Q : Débit (m3/s) ;
R : Rayon (m) ;
t : Temps en (s) ;
Résumé :
Compte tenu de la fréquence des crues qui menacent le Maroc durant les dernières décennies, le
pays a adopté une stratégie de protection contre les inondations en implantant un nombre
considérable de barrages dans les zones critiques du royaume. Le barrage Hrihira s’inscrit dans cette
catégorie d’ouvrages. Le présent mémoire cerne l’étude hydrologique, la conception de l’ouvrage
principal, l’étude de stabilité et le dimensionnement des ouvrages annexes.
Dans un premier temps, on a réalisé une étude hydrologique qui nous à permet d’avoir les crues de
pointe, les apports liquides ainsi que le temps de concentration du bassin versant.
On s’est intéressé par la suite aux ouvrages annexes et la détermination des caractéristiques de
chacun de ces ouvrages. En commençant par l’évacuateur de crue, en passant par la vidange de fond
pour finir avec la dérivation provisoire et le bassin de dissipation.
Le présent rapport constitue une comparaison entre l'étude réalisée par nous-même et l'APD réalisé
par le CID.
ملخص
نظرا لتواتر الفيضانات التي تهدد المغرب في العقود األخيرة ،تبنت المملكة سياسة لحماية المناطق المهددة من
الفيضانات عن طريق تشييد عدد كبير من السدود.
سد ''حريحيرة '‘ ،المشيد بتقنية الخرسانة المدكوكة ،يشكل واحد من هاته الفئة من السدود .تطرقنا خالل مشروع
تخرجنا هذا الى دراسة هيدرولوجية ،وتصميم الهيكل الرئيسي للسد ،ودراسة االستقرار وكذا تصميم مكوناته الملحقة.
أوال ،أجرينا دراسة هيدرولوجية لتحديد ذروة الفيضان ،وكذا االمدادات السائلة وزمن التأخير للحوض المائي.
ثم ارتأينا بعد ذلك الى دراسة تخفيف حدة الفيضان الحاصل كل ألفية .لتحديد ارتفاع المفيض وذروة االرتفاع .بعد ذلك
قمنا بدراسة استقرار الهيكل الرئيسي ،والتي تمكننا من حساب األبعاد الهندسية لهذا األخير.
كما صببنا اهتمامنا بعد ذلك الى المنشئات الملحقة وتحديد خصائص كل منشأة على حدة بدء بمصرف الفائض مرورا
بمفرغ القعر انتهاء بالمحول المؤقت وحوض التهدئة.
هذا التقرير هوا عبارة عن مقارنة بين دراستنا في إطار مشروع تخرجنا هذا والدراسة المنجزة من طرف مكتب الدراسات
الذي اوكل له هذا المشروع.
Abstract:
Due to the repeated dangerous floods that were hitting Morocco during the recent decency. It was
urged for the kingdom to adopt a new policy against this phenomenon. The concept was to build
numerous dams wherever the risk may occur. In fact, the dam ”Hrihira” – subject of this report- revolve
around the same objective. This report includes 3 mains axes: hydraulic study, Design of the dam,
design of ancillary structures.
First of all, we have performed a hydrological study. Whose output were: Lag time of the basin, peak
floods and flood intakes.
Secondly, we have evaluated a lamination of the millennial flood In order to determine the
dimensions of the spillway. As well as the elevation of the crest of the dam. Afterwards comes a study
of stability against different scenario of loads. As a result, we obtained upstream and downstream
slopes.
Ancillary structures were also a part of this project. In fact we have carefully take care of
determining the characteristics of each structure. Starting with the spillway, then the outlet, the
temporary diversion, and finally the dissipating basin.
The present report is as well as a comparison of the study conducted by CID and our work.
Figure 41: La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire lorsque l’évacuation se fait
sur des roches dures............................................................................................................................ 102
Figure 42: Ressaut hydraulique ........................................................................................................... 103
Figure 43: Bassin de dissipation de type I ........................................................................................... 104
Figure 44: Bassin de dissipation de type II .......................................................................................... 104
Figure 45: Bassin de dissipation de type III ......................................................................................... 105
Figure 46: Bassin de dissipation de type IV ......................................................................................... 106
Figure 47: Profondeur de la fosse d’érosion ....................................................................................... 108
Figure 48: aval immédiat du barrage Hrihira ...................................................................................... 109
INTRODUCTION :
Pour réaliser une étude de conception et de dimensionnement d’un barrage, il est primordial de
passer par plusieurs stades. Dans chaque stade on est amené à choisir entre plusieurs variantes. En
commençant par le choix de site, en passant par le choix du type de barrage, pour ensuite choisir le
type des ouvrages annexes. Ces choix sont dictés par des facteurs, en l’occurrence : la topographie, la
géologie, les ressources en eau…
Le travail qui fait sujet de ce rapport consiste à faire l’étude de conception et de dimensionnement
du barrage Hrihira. Pour ensuite comparer les résultats avec l’APD établi par le bureau
d’études: « Conseil, Ingénierie et Développement ».
CHAPITRE I :
Présentations
2. Son actif :
1. Missions principales :
Etude et réalisation des barrages et des projets de transfert d’eau.
2. Organigramme de l’organisme :
Direction
d'Aménagement
Hydraulique
Dévision mécanique
Division exploitation
Division étude des sols et géologie Division réalisation
et Maintenance
des barrages
Service etudes
Service Service gestion des
d'execution des Service topographie
géotechnique chantiers
ouvrages
Service contrôle de
Services études Service réalisations
sécurité des
électromécaniqes électromécaniques
barrages
Service travaux de
protection contre
les innondations
Présentation du projet :
I. Données générales sur le projet :
2. Les intervenants :
Maître de l’ouvrage : Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement
Maitre d’œuvre : Direction des Aménagements Hydrauliques – Division des
petits et moyens barrages
Ingénieur conseil : Bureau d’étude CID
3. Destinations principales du barrage :
Protection contre les inondations
Promotion du développement socio-économique dans la zone
Irrigation des périmètres en aval
Abreuvement du cheptel
1. La situation :
Le barrage sera implanté sur Oued Hrihira (appelé également Oued Bourdim), qui constitue le
dernier affluent de l’Oued Bouanane avant sa confluence avec l’Oued Guir.
Le site est localisé sur la carte topographique de Bouanane au 1/50000ème par les coordonnées
Lambert suivantes :
CHAPITRE II :
Bibliographie sur les
barrages
Dans le monde, on compte entre 35 000 et 40 000 grands barrages dont 80 % sont inférieurs à 30m
et seulement 1 % supérieur à 100 m de hauteur. Cependant au Maroc on compte aujourd’hui plus de
140 grands barrages.
La hauteur d’un barrage poids est généralement restreinte par le type de fondation. En
raison de leur poids, les édifices de très grande hauteur sont construits sur des fondations
rocheuses.
2. Les barrages-voûtes
Le barrage voûte (figure 3) emploie les mêmes principes de structure que ceux du pont en arche. La
voûte s’incurve vers le courant d’eau et la charge d’eau principale est répartie le long du barrage, mais
surtout vers les parois latérales de la vallée étroite ou du canyon dans lesquels de tels barrages sont
construits. À la courbure en plan s’ajoute parfois une courbure verticale, il est nommé dans ce cas :
barrage coupole. La courbure des barrages voûtes était initialement circulaire, mais les outils
informatiques (modélisation mathématique) ont permis de concevoir de nouvelles formes, comme les
spirales logarithmiques.
Les barrages voûtes sont bâtis en utilisant moins de béton que pour les barrages poids.
Leur stabilité est obtenue par leur forme plutôt que par leur masse propre. Cependant, peu de sites
conviennent à ce type de barrage. En effet, ils ne sont adaptés qu’aux vallées étroites ayant une bonne
qualité de fondation (base et rives).
Il comporte une bouchure, partie mobile du barrage permettant de réguler le niveau d’eau en
amont, munis de vannes métalliques ; la partie fixe correspond à un radier étanche en béton. Ce type
de barrage est également utilisé dans l’aménagement des estuaires et des deltas.
Leur profil est très variable et dépend essentiellement de la nature et des propriétés des matériaux
de construction disponibles à proximité du site.
sur les flancs de l’ouvrage. Le noyau au centre de l’ouvrage doit être constitué d’un sol aussi
imperméable que possible.
Il sera couvert en amont et en aval par des recharges de même nature ou de natures différentes,
selon la disponibilité des matériaux de construction sur le site et le coût de leur traitement.
III. Récapitulatif :
Barrage
Souple Régide
Barrage
Zoné
Poids
Masque Barrage
amont Voûte
En terre Barrage
homogène mobile
Un barrage peut être conçu pour assurer une seule mission comme : l’irrigation seulement, comme
il peut être conçu pour assurer plusieurs missions en l’occurrence : la protection contre inondation,
l’irrigation et l’alimentation en eau potable.
CHAPITRE III :
Etude hydrologique du
barrage Hrihira
Introduction :
L’objectif de cette étude est d’évaluer les apports liquides en eau qui serviront à alimenter oued
Hrihira inhérent à la construction du barrage Hrihira. Cette quantification nécessite une étude
hydrologique du bassin versant en amont de la retenue du barrage.
La première donne une idée synoptique sur les caractéristiques générales du bassin de
Hrihira qui correspond à la zone d’étude.
La seconde partie est consacrée pour atteindre les objectifs suivants :
Pente de
Surface Longueur Hmax Hmin Périmètre Indice de
talweg
(Km²) (Km) (NGM) (NGM) (Km) forme
(%)
253 33.35 1450 960 85.19 1.51 1.47
Tableau 1 : Les caractéristiques géométriques du bassin versant
Le substratum de la cuvette est masqué sur la quasi-totalité de la surface par des dépôts alluviaux
et des cailloux à patine désertique.
Deuxième partie :
I. Précipitations :
Pluviomètres dans la zone d’étude
Pour évaluer les apports d’eau sur notre bassin versant, il nous a fallu localiser dans un premier
temps les pluviomètres les plus proches de notre zone d’étude.
La station la plus proche est celle de Tazouguert, situé à environ 31 Km à l’ouest du bassin versant
de Hrihira. Les données disponibles sont mesurées sur la période 1971-2005.
Les apports solides moyens annuels au droit du site du barrage Hrihira sont estimés alors à
1. Formule de MEDINGUER :
Amoy=1.024.(Pmoy-0.26)² .A
Avec :
Avec :
Avec :
Alors l’apport moyen annuel est pris égale à la moyenne des apports liquides annuels obtenus par
les différentes formues empiriques, soit un apport moyen de 2.07 Mm3/an.
L’estimation du temps de concentration annuel sera faite par l’utilisation des formules empiriques
suivantes :
1. Kirpich
0.1147xL0.77
Tc =
I0.385
Avec :
Avec :
3. Ventura
𝟏⁄
𝟕𝟔𝒙(𝑨𝒙𝑳) 𝟑
𝑻𝒄 =
𝑰𝟎.𝟓
Avec :
Avec :
Tc=Temps de concentration en (min)
L=Longueur du bassin versant (Km)
I=Pente du bassin versant (m/m)
5. Récapitulatif
Formules Kirpich Turraza Ventura California
tc (Heures) 5,01 18,13 21,27 10,97
Tableau 3: résultats des temps de concentration calculés
Globalement, le bassin versant étudié possède une forme plutôt allongée, ce qui a pour
conséquence d’écourter son temps de réponse aux orages ainsi que le temps de décrue, ainsi la
formule de Kirpich qui est la plus utilisée au Maroc qui donne un temps de concentration court.
tc = 5.01 heures
V. Crues :
Formule de Mallet-Gautier
𝐴
𝑄𝑇 = 2𝑥𝐾𝑥 [𝑙𝑜𝑔(1 + 𝑎𝑃𝑎𝑛 )𝑥 ] 𝑥√1 + 4. log(𝑇) − log(𝐴)
𝐿0.5
Avec :
(0.5 Pour les grands bassins versant et 6 pour les petits bassins versants
de fortes pentes).
Au Maroc, on prend K = 2
L’application de la formule de Mallet Gautier reste délicate surtout à cause de l’incertitude qui pèse
sur la valeur des coefficients a et K. C’est pour cela, dans des cas douteux il faut faire appel à une
comparaison des résultats avec ceux déterminés par d’autres formules.
Formule de Fuller II :
Cette formule est généralement utilisée pour l’estimation des crues originaires des bassins versants
de superficies supérieures à 10 km². Elle s’exprime comme suit :
8 4 𝑁
𝑄𝑇 = (1 + 𝑎. log(𝑇))𝑥 [𝐴0.8 + ( 𝑥𝐴0.5 )] 𝑥 𝑥
3 3 100
Avec :
Formule de Hazan–Lazarvic :
Q(1000)=K1 x SK2
Où :
La transposition des débits des crues milléniales aux débits de récurrence T se fera par la formule
de Fuller I qui s’écrit comme suit :
Avec :
Le risque d’un événement extrême est toujours associé au concept d’une période de retour ou
intervalle de récurrence que l’on dénote T. La notion du période de retour d’un événement reflète le
temps statistique qu’il faut attendre pour observer le même événement, qui sera dépassé en moyenne
toutes les T années. Par exemple, si nous disons que la pluie de hauteur 80 mm est une pluie de
période de retour 10 ans (ou décennale), c’est que cette pluie s’est produite statistiquement à la
fréquence d’une fois tous les dix ans.
Si nous étudions des grandeurs comme les précipitations, on cherche à déterminer par exemple la
probabilité pour qu’une intensité i ne soit pas atteinte ou dépassée (i soit inférieure ou égale à une
valeur xi). Cette probabilité est exprimée lorsque i représente une variable aléatoire par la relation
suivante :
𝐹 (𝑥) =P (𝑖 ≤ xi)
Soit :
1
T=
1−𝐹(𝑥𝑖 )
Vérification des hypothèses :
Parfois les conditions de prise des données se voient modifiées à cause de plusieurs actions, telles
qu’un déplacement des stations de mesure ou un remplacement des instruments. C’est pour cela, il
est indispensable de vérifier que les données ciblées sont stationnaires (caractéristiques statistiques
ne varient pas dans le temps), indépendantes (aucune autocorrélation entre les observations) et
homogènes (tiré d’une même population). Cette vérification sera basée sur les tests de Kendall, de
wald-Wolfowitz et de Wilcoxon. Les résultats de ces trois tests sont présentés par la valeur de la
statistique et sa probabilité au dépassement exprimée par p-value ou valeur critique (la valeur limite
à partir de laquelle on pourra rejeter H0) que l’on compare ensuite avec le niveau de signification.
Les résultats des tests utilisés sont donnés par le logiciel HYFRAN Plus.
Hypothèses :
Résultats :
|K| p-value
Conclusion :
Hypothèses :
Résultats :
|U| p-value
Conclusion :
Hypothèses :
Résultats :
|W| p-value
Conclusion :
On ne peut pas conclure que les moyennes des deux sous échantillons sont différentes.
Soit :
X est une variable aléatoire appartenant à]-∞ ; +∞ [et suivant une loi de Gumbel.
Avec :
α=S/1.283
β =𝑋̅-0.45xS
Si on pose u = (x – β) / α alors la fonction de répartition devient :
Les pluies maximales journalières de rares fréquences sont des événements pluviométriques extrêmes
de forte intensité se produisant sur un pas de temps court, et elles ont une faible occurrence à la fois
dans le temps et dans l’espace. Ces événements extrêmes génèrent des inondations et des crues
d’importants débits, contre lesquels il faut protéger l’ouvrage.
Les observations des pluies et de débits sont faites à la station de Tazouguert, situé à environ 31 Km
à l’ouest du bassin versant de Hrihira :
Nombre d’observation 35
Minimum 5.8
Maximum 60.4
Moyenne 26.3
Ecart-type 13
Médiane 22.6
Figure 8: Ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles par la loi de
Gumbel (Méthode des moments)
T f u Pjmax (mm)
10 0,9 2,25036733 43,13
20 0,95 2,97019525 50,41
50 0,98 3,90193866 59,83
100 0,99 4,60014923 66,89
1000 0,999 6,90725507 90,22
10000 0,9999 9,21029037 113,52
Tableau 7: Résultats de l'ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales
annuelles par la loi de Gumbel (Méthode des moments)
Le passage du débit moyen journalier Qmoy au débit de pointe Qp se fait par l’intermédiaire du
coefficient de pointe Cp, c’est une opération que se réalise selon le rapport suivant :
Qp = Cpx Qmoy
Le choix du coefficient de pointe dépend de l’analyse du débit instantané maximum Qinst et débit
journalier maximum Qmoy.
Cp = Qinst / Qmoy
La série des débits des crues (1960 – 2000) à la zone d’étude conduit à un coefficient de pointe moyen
égale à 4,5.
Nombre 41
d’observation
Minimum 0.08
Maximum 2349
Moyenne 595
Ecart-type 625,36
Médiane 439,65
Figure 9: Ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de Gumbel (Méthode
des moments)
T f Qp (m3/s)
10 0,9 1410
20 0,95 1761
50 0,98 2215
100 0,99 2555
1000 0,999 3680
10000 0,9999 4802
Tableau 9:Résultats de l'ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de
Gumbel (Méthode des moments)
3. La méthode GRADEX
Cette méthode est basée sur une idée axiale, selon laquelle l’extrapolation des valeurs de débits ne
peut se faire raisonnablement que de façon parallèle à la courbe des précipitations, puisque nous ne
pouvons pas avoir une quantité d’eau ruisselée supérieure à celle tombée comme pluie.
- Les précipitations journalières s’ajustent par des lois à comportement exponentiel simple. Donc, les
valeurs maximales mensuelles ou annuelles des précipitations s’ajustent au moins dans les valeurs
fortes par loi de Gumbel.
- L’extrapolation de la loi des débits la plus raisonnable consiste à porter une parallèle à la loi des
précipitations ;
- La loi des débits instantanés est obtenue par une affinité faite sur la loi des débits journaliers.
La méthodologie du GRADEX
Les étapes suivies, à partir de l’étude des pluies, sont comme suit :
Etape 2: Ajustement des débits moyens journaliers maximaux annuels selon une
distribution de Gumbel. Après avoir transformé les [m3/s] en [mm/24h] connaissant
la surface du bassin (lame écoulée = Volume/Surface).
Avec un ajustement par la méthode des moments, on a alors une estimation des paramètres α et β et
on obtient une représentation graphique des couples (ui, xi) de la série des débits moyens maximaux
journaliers annuels.
70
débit journalier extrapolé
60
50 Qp
40
Pjmax
30
T f Qp (m3/s)
100 0,99 4371
1000 0,999 7277
10000 0,9999 10179
Tableau 10: Débits de pointe Qp (T) obtenus par la méthode de Gradex
La méthode qui a été choisi dans notre cas d’après les résultats de la méthode Gradex, par ce que
c’est la méthode la plus fiable en raison de la détermination des débits de pointe de périodes de
retour extrêmes.
La transposition des débits des crues obtenus par ajustement vers le bassin versant de la zone d’étude
se fait par la formule de Francou-Rodier (FRANCOU et RODIER, 1969) et la méthode des débits
spécifiques.
Francou-Rodier
Puis utiliser la valeur de KT (K coefficient qui varie de 4 à 5 pour les régions marocaines) pour
calculer le débit de crue dans le bassin non jaugé de superficie SB (Km²).
𝐾𝑇
6
𝑆𝐵 1− 10
𝑄𝑝 = 10 𝑥 ( 8 )
10
Qp= Débit de pointe [m3/s] au bassin cible
SA: Superficie du bassin jaugé, bassin de Tazouguert, S=2392 Km2
SB: Superficie du bassin cible, bassin du barrage Hrihira, S=253 Km²
La méthode des débits spécifiques permet l’extrapolation du débit d’un bassin connue à un bassin non
jaugé, dans des conditions comparable de climat, morphologie, lithologie et couvert végétal.
Avec :
Résultats :
Qp dans le bassin
T KT Qp Hrihira
jaugé
100 4371,04 4,89 1388
1000 7277,86 5,37 2574
10000 10179,55 5,68 3864
Tableau 11:Transposition des débits de pointe par la méthode de Francou-Rodier obtenus par la
méthode Gradex
On constate que le coefficient KT est supérieur à 5 ce qui nous donne des débits extravagants surtout
pour les crues centennales et millénnale.
En concertation avec nos encadrants, interne et externe, on a décidé d’utiliser la méthode des débits
spécifiques.
Qp dans le
T Qp Hrihira
bassin jaugé
100 4371,04 462
1000 7277,86 769
10000 10179,55 1076
Tableau 12:Transposition des débits de pointe par la méthode des débits spécifiques obtenus par la
méthode Gradex
La forme de la crue
Le volume de la crue
La durée de la crue
Le débit maximum de la crue (débit de pointe)
Les hydrogrammes peuvent adopter plusieurs formes :
Avec :
Avec :
500
400
300
200
100
0
-100 0 5 10 15 20 25 30
temps (heures)
Avec :
tb=temps de base
tm=temps de montée
On va adopter alors la forme triangulaire pour le site du barrage Hrihira et pour l’estimation des
volumes de crues.
Un débit de pointe ;
Un temps de montée pris égale au temps de concentration ;
Un temps de base pris égale à 2 fois le temps de montée.
Ainsi, le volume de crue est calculé par la formule suivante :
𝟐. 𝒕𝒄
𝑽 = 𝑸𝒑
𝟐
T (ans) 100 1000
Qp (m3/s) 462 769
V (Mm3) 8,338440126 13,88364
Tableau 14: Volumes de crue calculés à partir de l'hydrogramme triangulaire pour les différentes
crues
1. Temps de concentration tc :
tc= 5.01 heures
2. Les apports liquides :
Formules Apport liquide annuel (Mm3/an)
Formule de MEDINGUER 5,78
Formule de SAMIE 0,26218236
Formule de DERY 0,1894898
Moyenne 2,077224053
Les apports solides moyens annuels au droit du site du barrage Hrihira sont estimés alors à
5. Le volume de crue :
T (ans) 100 1000
Qp (m3/s) 462 769
V (Mm3) 8,338440126 13,88364
IX. Conclusion :
L’étude hydrologique reste une étape très importante dans le dimensionnement des barrages car
c’est elle qui détermine les dimensions des différents ouvrages, durant cette étude, on a utilisé les
données d’une station qui n'est pas dans notre bassin.
Par conséquence on a procédé à une transposition vers notre bassin versant : la méthode de Franco
Rodier nous donne des débits extravagants surtout pour les crues centennales et millénnale.
Cependant la méthode des débits spécifiques nous donne des crues de projet raisonnables.
CHAPITRE V :
Conception et
dimensionnement de
l’ouvrage principal
I. Étude de régularisation
1. Définition :
C’est une Simulation de l’exploitation du réservoir de barrage. Son objectif est de déterminer les
performances du barrage en termes de satisfaction des besoins en eau pour des horizons futurs avec
des niveaux de garantie acceptables.
2. Entrées de l’étude :
Période des simulations
Apports mensuelles en eau
Apport de sédiments
Besoin en eau
Critères de déficit tolérable
3. Méthode de calcul :
La modélisation consiste tout d’abord à donner une taille initiale au barrage. Ensuite on simule le
comportement du barrage face aux besoins (Irrigation, alimentation en eau potable, production
d’électricité…). On vérifie ensuite si les critères de déficit maximal sont vérifiés (déficit max, nombre
d’année déficitaire). On change la taille (soit en l’augmentant en cas de déficit soit on la diminue en
cas de surplus). On répète cette dernière étape jusqu’à avoir une taille optimale.
I. Définition :
Le laminage est l’atténuation progressive de la crue lors de sa propagation dans un chenal.
Donc le calcul de laminage a pour objectif de déterminer la variation du niveau du plan d'eau dans
la retenue ainsi que les valeurs du débit sortant lors du passage d'une crue à travers les divers organes
d'évacuation.
Relation de base :
∆𝑽 = 𝑸𝒆∆𝒕 − 𝑸𝒔∆𝒕
Où:
2. Modèle de calcul :
Le modèle à utliliser est le suivant:
𝑫𝑻 𝑫𝑻
SJ+1 – Sj = (QEJ +QEJ+1). 𝟐 – (QSJ + QSJ+1). 𝟐
QEJ, QEJ+1 : Sont respectivement les débits entrants au début et à la fin de l’intervalle
de temps DT en (m3/s).
QSJ, QSJ+1: Sont respectivement les débits sortants au début et à la fin du même
intervalle de temps DT en (m3/s).
Sj et Sj+1 : Sont respectivement les volumes stockés au début et à la fin du même
intervalle de temps DT en (m3).
Le type de l’évacuateur de crue adopté dans le cadre de notre étude est Creager.
𝐶𝑑 = Coefficient de débit
L= Longueur de crête
𝑁𝑟 = niveau du réservoir (NGM)
𝑁𝑠 = Niveau du seuil (NGM)
Coefficient de débit :
III. La revanche :
1. Détermination de la revanche :
La détermination de la revanche tient compte de la hauteur potentielle des vagues. Qui est
elle-même fonction de la vitesse de vent et la longueur du plan d’eau.
2. Formule de calcul :
La hauteur des vagues est donnée par la relation empirique de Stevenson donnée ci-après :
𝟏 𝟏
𝐡 = 𝟎. 𝟕𝟔 + 𝟎. 𝟎𝟑𝟐(𝐕. 𝐅)𝟐 − 𝟎. 𝟐𝟔𝐅 𝟒
Avec :
R= hmax+hs
Avec :
CC= NPHE+R
Avec :
La crête du barrage, d’une largeur de 8.00 m, est protégée en surface par une chape en béton
conventionnel légèrement armée.
V. Résultats :
Dans le but de minimiser la cote de calage de la crête de l’ouvrage, on a intérêt à choisir la plus grande
longueur déversante compatible avec la largeur de la vallée. La longueur choisie est L= 45 m.
Résultats
CC (NGM) 980
Le débit évacué par le déversoir à seuil libre de type Creager lors du laminage de la crue de projet
millénale (Q1000 = 769.77 m3/s) est de 633.77 m3/s.
Le niveau maximal atteint par la retenue lors du laminage de la crue de projet millénale est de
979 NGM.
900
800
700
600
500
Qs
400 Qe
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 30
Figure 19: . Les courbes de laminage de la crue millénale pour une longueur nette du déversoir
L= 45m
VI. Conclusion :
Pour la détermination de la côte de retenue normale on a généralement recours à l’étude de
régularisation, qui en fonction des apports mensuels et les besoins en eau, qui nous permet d’avoir la
hauteur optimale. Cependant, pour notre cas l’absence de données mensuelles rend l’étude de
régularisation non envisageable.
Le concept pour lequel nous avons opté est de stocker la crue centennale lorsque le barrage est
vide, ceci correspond à 4 fois l’apport moyen annuel. En effet pour un débit de la crue centennale
estimé à 462.322 m3/s on a un volume de 8.34 Mm3 ce qui presque le même volume correspondant à
un apport annuel moyen de A=110.63 mm/an.
En effectuant le laminage de la crue millénale pour une longueur déversante de 45 m, on passe d’un
débit de point max de 769.77 m3/s à un débit de 633.77 m3/s avec un taux de laminage faible à cause
de la forme de la courbe HSV.
CHAPITRE VI :
Etude de
stabilité de
l’ouvrage :
1. Introduction :
L’étude de stabilité consiste à évaluer la sécurité de l’ouvrage en béton vis-à-vis quatre conditions
de stabilité : le glissement, le renversement, la stabilité interne du béton et enfin celle relative à l’état
de contraintes transmises aux fondations.
Le barrage Hrihira dans la province de Bouanane est caractérisé par une longueur en crête de
154 m pour une hauteur maximale de 34 m sur fond de fouille. Il est réalisé en Béton Compacté au
Rouleau (BCR).
Le drainage de la fondation est réalisé à partir d’une galerie de drainage située à 10 m du parement
amont du barrage à efficacité de 67%.
La fondation du barrage est horizontale, elle à 946 NGM au-dessous du plot déversant et à 958.29
NGM au-dessous du plot non déversant. La pente des rives est régulière et elle est de 0.2H/1V en rive
droite et en rive gauche.
2. Paramètre de calcul :
Hypothèses :
Une analyse bidimensionnelle sera effectuée pour une section de rive (plot non déversant) et au
niveau du milieu de l’axe du barrage (plot déversant).
L’étude de stabilité consiste à évaluer la marge de sécurité vis à vis d’un risque de fissuration, de
glissement et de renversement de l’ouvrage en BCR.
Les paramètres :
i. Hydrologie :
Les cotes de la retenue et les cotes d’eau à l’aval de l’ouvrage sont les suivantes:
Il est à noter que le niveau de 952.7 NGM (en aval) ne sera atteint qu’en cas de crue, donc on va
travailler comme si il n’y a pas d’eau à l’aval, soit une cote de 951 NGM qui correspond à la cote de lit
de l’oued et qui est donc le cas le plus défavorable.
Cohésion : 0.
Résistance à la compression : Rc = 5 MPa
Résistance à la traction : Rtr= 0 MPa.
Frottement interne : 40° (tan(ϕ)=0.84).
iv. Température :
On ne va pas tenir en compte l’effet de la température dans les calculs du faite que notre barrage est
un barrage poids et donc le gradient de température est négligeable.
Charges statiques :
(𝐿−𝑋)
Si H4<H2 : 𝐻3 = 𝐾 [(𝐻1 − 𝐻2 ) + 𝐻2 − 𝐻4 ] + 𝐻4
𝐿
(𝐿−𝑋)
Si H4>H2 : 𝐻3 = 𝐾 [(𝐻1 − 𝐻2 ) ] + 𝐻2
𝐿
Pour simplifier les calculs, on considère la sous pression en dessous de la galerie de drainage égale à
K.𝛾wH1.
1
𝑃𝑠 = 2.𝐾𝑎 𝛾𝑠′ .𝐻𝑠 2
𝐻𝑠
La poussée s’applique à de la base de l’ouvrage et
3
𝐾𝑎 = 1 − sin 𝜑𝑠
Charges dynamiques
On considère pour notre barrage la méthode « pseudo-statique » pour tenir compte des effets du
séisme et cela par l’application d’un système de forces horizontales d’intensité constante.
Ph = αh × P
Où P est le poids propre de la structure en béton et αh est l’intensité de l’accélération horizontale de
dimensionnement exprimée en unité « g ».
7
𝑃(𝑦) = 𝛼ℎ 𝛾𝑤 (ℎ. 𝑦)0.5
8
Avec :
Pour les barrages à parement amont incliné, la formule de Zanger, explicité ci-dessous, est également
utilisée.
Ainsi, à la profondeur y, la surpression due au séisme donnée par la formule de Zanger est la suivante
(Design of Small Dams) :
𝑃𝑒 = 𝐶𝛼ℎ 𝛾𝑤 𝑦
Avec :
1/2
𝐶𝑚 𝑦 𝑦 𝑦 𝑦
𝐶= [( ) (2 − ) + ( (2 − )) ]
2 ℎ ℎ ℎ ℎ
Où :
𝑃𝑣 = 𝐾𝑎 𝐶𝛼ℎ 𝛾 ′𝑦
Avec :
Remarque :
Récapitulatif :
4. Cas de charges
Les sollicitations de calcul résultent des combinaisons d’actions ci-après dont on retient les
plus défavorables vis-à-vis du mécanisme de rupture envisagé. On peut ainsi distinguer trois
types de combinaisons d’actions :
Il s’agit de la combinaison de l’action lors de la crue de projet (niveau des plus hautes eaux –PHE).
En prenant en compte le poids propre, la poussée des sédiments déposés, la poussée d’une eau
éventuellement chargée et la sous-pression correspondante sous la fondation.
En général, elle résulte du séisme survenant lorsque la retenue est à son niveau normal (RN).
Plusieurs forces surgissent lors du séisme, il s’agit des forces dues à l’inertie du poids propre du
barrage, de l’eau de la retenue et de la vase.
La stabilité au glissement :
Sous l’effet de la poussée de l’eau, le barrage tend à glisser sur sa base. (C’est le poids de l’ouvrage
et son ancrage qui empêchent le glissement par la création de frottement sur le plan de contact
barrage-fondation.
𝑆. 𝐶 + ∑ 𝑉 tan ∅
𝐹𝑔 =
∑𝐻
Avec :
Les valeurs minimales des coefficients de sécurité au glissement sont ainsi définies :
La stabilité au renversement :
Sous l’effet de la poussée de l’eau, l’ouvrage tend à basculer vers l’avant (mouvement de rotation
autour du pied aval). C’est le poids de l’ouvrage qui s’oppose à cet effet de renversement.
Un facteur simpliste de la sécurité à l'égard de renversement 𝐹r peut être exprimé en termes de
moments opérant sur le pied aval A du tout plan horizontal. 𝐹r est alors défini comme le rapport de la
somme de tous les moments stabilisant ΣMs à la somme de tous les moments renversants ΣMr.
Les valeurs minimales des coefficients de sécurité au renversement sont ainsi définies :
La stabilité élastique :
La stabilité élastique consiste en la vérification de l’état de contraintes dans les deux parements
(amont et aval) et ce pour les deux cas de charge, retenue pleine et retenue vide ; c’est-à-dire par la
vérification des conditions de MAURICE LEVY modifié qui sont :
Condition 1 (à vide) : à l’amont la plus forte contrainte de compression doit être plus
petite que la contrainte admissible en compression.
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 ≤ 𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝜎𝑐28
𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 = 𝑓
Avec f est un coefficient de sécurité qui égale à 4 dans le cas de charge normale,
3 dans le cas des charge anormale, et 2 dans le cas des charges exceptionnelles.
𝑚
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 = 𝛾𝑏 𝘹𝐻𝘹 𝘹(1 + 𝑛2 )
𝑛+𝑚
Condition 2 (à vide) : inadmissibilité de la traction au parement aval.
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 ≥ 0
𝑛
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 = 𝛾𝑏 𝘹𝐻𝘹 𝘹(1 + 𝑚2 )
𝑛+𝑚
Condition 3 (retenue pleine) : à l’aval, la plus forte contrainte de compression doit être
plus petite que la contrainte admissible en compression :
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 ≤ 𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
(1 + 𝑚)2 𝛾𝑏
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 = 𝛾𝑤 𝘹𝐻𝘹 2
𝘹 [ 𝘹(𝑚 + 𝑛)𝘹𝑛 + 1 − 𝑚. 𝑛]
(𝑚 + 𝑛) 𝛾𝑤
Condition 4 (retenue pleine) : d’après Maurice Levy L’état de compression du parement
amont, calculée comme si le barrage était imperméable, doit excéder la pression
hydrostatique.
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 ≥ 𝜃𝑃ℎ𝑦𝑑𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝛾𝑏 2 2
𝛾𝑤 (1 + 𝑛 )(𝑚 + 𝑛). 𝑚 − (1 + 𝑚. 𝑛)
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 = 𝛾𝑤 𝘹𝐻𝘹
(𝑚 + 𝑛)2
Le coefficient 𝜃 dans la condition modifiée de Maurice Levy est pris égal à𝜽 = 0,7
Stabilité au poinçonnement :
La semelle et les fondations doivent être dimensionnées pour que l’ouvrage ne s’enfonce pas sous
son poids propre. La stabilité au poinçonnement est souvent vérifiée en comparant la résultante des
charges appliquées au barrage par rapport à la portance du sol de support des fondations.
L'expression générale des contraintes en un point quelconque du profil triangulaire peut être
obtenue en résolvant les équations différentielles d'équilibre associées aux équations de compatibilité
traduisant l'état plan de déformation et aux conditions aux limites (théorie de l'élasticité).
La linéarité des contraintes le long d'une section horizontale permet d'utiliser une méthode mixte
(résistance des matériaux / élasticité) plus simple et qui consiste à :
1) Calculer les contraintes normales aux extrémités A et B par la résistance des matériaux.
∑ 𝑉 ∑ 𝑀𝑦 ′
𝜎𝑧 = ±
𝐵. 1 𝐼𝑧
Avec :
∑ 𝑉 : 𝑙𝑎𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒𝑑𝑒𝑠𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠
∑ 𝑀: 𝑙𝑎𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑑𝑒𝑠𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠𝑑𝑒𝑠𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠
𝐵3
𝐼𝑧 : 𝑙𝑒𝑚𝑜𝑚𝑜𝑒𝑛𝑡𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒𝑑𝑒𝑙𝑎𝑏𝑎𝑠𝑒𝑝𝑎𝑟𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 𝐼𝑧 = 12
𝑦 ′ : 𝑙𝑎𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑙𝑒𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑑𝑒𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡𝑒𝑑𝑒𝑙𝑎𝑏𝑎𝑠𝑒et le point au
quel 𝜎𝑧 est calculé.
Si on note e l'excentricité du point d'application de la résultante des forces appliquées à l'ouvrage
au centre de gravité C de la surface de base B = AB, alors : ∑ 𝑀: = 𝑒. ∑ 𝑉
∑𝑉 𝑒
σ𝑎𝑚 = (1 − 6 )
𝐵 𝐵
∑𝑉 𝑒
σ𝑎𝑣 = (1 + 6 )
𝐵 𝐵
𝐵
Si e≥ 6
:
2∑𝑉
σ𝑎𝑣 = 𝐵
3𝐵( −𝑒)
2
Notons :
On suppose que le diagramme des contraintes sous la semelle est linéaire et on utilise comme
contrainte de référence au poinçonnement, la contrainte σréf calculée au 3/4 de la largeur comprimée
B de la fondation du barrage.
𝛔𝑟é𝑓 = 𝛔𝑎𝑣𝑎𝑙
Condition de résistance :
Calcul de la contrainte admissible à l’aide de la méthode C – ϕ :
Cette méthode suppose que la contrainte admissible de sol de fondation varie en fonction du cas de
charge et pour tenir compte de cette variation, on corrige σadm à l’aide des coefficients :
Cette méthode suppose que la contrainte admissible de sol de fondation varie en fonction du cas de
charge et pour tenir compte de cette variation, on corrige σadm à l’aide des coefficients :
𝐻 𝑚+1
i𝛾=(1 − 𝑉 )
𝐻 𝑚
iq=(1 − 𝑉 )
Avec m=1.22, H et V les résultantes des efforts horizontaux et verticaux
respectivement.
La contrainte limite:
1
𝑞𝑙 = . 𝛾. 𝐵. 𝑁𝛾 . 𝑖𝛾 + 𝐶. 𝑁𝑐 + 𝛾. 𝐷. 𝑁𝑞 . 𝑖𝑞
2
Avec :
𝑁𝛾 , 𝑁𝑞 𝑒𝑡𝑁𝑐 sont les facteurs de capacité portante, respectivement de surface, de profondeur et de
cohésion, qui ne dépendent que de l’angle de frottement interne ϕ.
Selon Eurocode 7, on a pour ϕ= 40° d’après l’annexe 12 𝑁𝛾 = 106; 𝑁𝑞 = 64.2; 𝑁𝑐 = 75.3
𝑞𝑙 − γ. D
𝑞𝑎𝑑𝑚 = γ. D +
𝐹𝑠
Avec Fs est un coefficient de sécurité est pris égale à 3
6. Résultats :
Les calculs de stabilité du barrage Hrihira ont concerné deux plots : l’un déversant et l’autre non
déversant. Les résultats obtenus sont donnés en annexe 13 et 14.
Les poids et les charges figurants sur les annexes représentent les efforts sur une tranche de 1.00 m
de largeur du plot.
Plot déversant :
m 0.86
n 0
B 33 m
Cas
Cas normal Cas extrême
exceptionnel
∑H 4716,875 5942,425 9543,9838
∑V 12180,941 12728,547 12180,941
e (m) 5,09021757 3,466579836 0,12938257
L' (m) 22,8195649 26,06684033 32,7412349
qréf (kPa) 541,22352 508,414511 374,149205
iq 0,55017322 0,464246091 0,15460201
iγ 0,33712742 0,247509053 0,03346859
ql [Kpa] 11014,4514 9237,211995 1568,89494
qadm [Kpa] 3671,4838 3079,070665 522,964979
Vérification OK OK OK
Tableau 22: Contraintes transmises à la fondation
m 0.86
n 0
B 22.37 m
Cas
Cas normal Cas extrême
exceptionnel
∑H 1402,77283 2136,722828 3437,96274
∑V 7979,96174 10099,03136 5405,62171
e (m) 1,99657709 2,608640236 0,26700538
L' (m) 17,0068458 15,78271953 20,4659892
qréf (kPa) 452,22737 609,3704096 250,291852
iq 0,78989288 0,748249307 0,29143862
iγ 0,65104005 0,589936958 0,10608434
ql [Kpa] 15852,3229 13330,57474 3108,4612
qadm [Kpa] 5284,10764 4443,524912 1036,15373
Vérification OK OK OK
Tableau 26: Contraintes transmises à la fondation
CADAM (Computer Analysis of DAMs) est un logiciel qui a été principalement conçu pour
appuyer l'apprentissage des principes d'évaluation de stabilité structurelle de barrages poids
en béton. CADAM est aussi utilisé pour soutenir la recherche et le développement sur le
comportement structural et la sécurité de barrages en béton.
CADAM est basé sur la méthode de gravité (l'équilibre des corps rigides et la théorie de
poutre). Il exécute des analyses de stabilité pour des charges hydrostatiques et des charges
sismiques. Plusieurs options de modélisations ont été incluses pour permettre aux utilisateurs
d'explorer le comportement structural des barrages poids (ex. la géométrie, les sous-
pressions, le drainage, les critères d'initiation et de propagation de fissures).
Corroborer des calculs manuels avec des calculs informatiques pour développer la
compréhension des procédures de calculs.
Effectuer des analyses paramétriques sur l'influence de la géométrie, de la résistance des
matériaux et de l'intensité des charges sur la réponse structurale.
Comparer les hypothèses de sous-pressions, de propagation de fissures et de résistance au
cisaillement (pic, résiduel) des différents guides sur la sécurité des barrages.
CADAM fournit un environnement interactif pour introduire des données à partir du clavier et
de la souris. Les résultats sont présentés sous forme de
1. Données tabulaires interactives et des graphiques qui peuvent être rapidement passés en
revue pour évaluer les résultats.
2. Fichiers de données en forme tabulaire et des graphiques présentant tous les intrants et les
résultats.
3. Fichiers de données exportés directement à Microsoft Excel permettant un traitement
personnalisé des intrants et des résultats.
Analyses statiques : CADAM peut exécuter des analyses statiques pour le niveau normal
d'exploitation du réservoir ou pour le niveau de crue incluant la surpression sur la crête;
Analyses sismiques : CADAM peut exécuter l'analyse sismique utilisant la méthode pseudo-
statique ou la méthode pseudo-dynamique qui correspond à l'analyse spectrale simplifiée
décrite par Chopra (1988) pour des barrages poids.
Analyse probabiliste de sécurité (simulations de Monte-Carlo) : CADAM peut exécuter une
analyse probabiliste pour calculer la probabilité de rupture d'un système réservoir-fondation-
barrage en tenant compte des incertitudes dans les chargements et les résistances que l'on
considère comme des variables aléatoires avec des fonctions de densité de probabilité. Les
procédures de calcul utilisent les simulations de Monte-Carlo. CADAM permet de considérer
tant l'analyse statique ou sismique.
Analyse de charge progressive : CADAM peut exécuter une analyse de sensibilité en calculant
et en traçant l'évolution d'indicateurs de performance typiques (ex : facteurs de sécurité,
contraintes, fissuration) en fonction d'une augmentation progressive du chargement appliqué
(ex : élévation du réservoir, séisme).
o la compressibilité de l'eau;
o de l'inclination du parement amont;
o d'une profondeur limite dans le réservoir où les pressions hydrodynamiques
demeurent constantes.
Les pressions hydrodynamiques des sédiments sont évaluées par la formulation de Westergaard
pour un liquide de densité massique plus importante que l'eau.
11. Analyse pseudo-dynamique (optionnelle) : Spécification des données d'entrée pour exécuter
une analyse pseudo-dynamique utilisant la méthode spectrale simplifiée proposée par Chopra
(1988) :
o accélérations de pointe au rocher et accélérations spectrales;
o rigidité du barrage et de la fondation et leurs amortissements;
o amortissement du fond du réservoir et vitesse de propagation d'une onde de pression
dans l'eau;
o règles de combinaisons modales.
12. Combinaisons de charge : Spécification de facteurs multiplicateurs des chargements de base
pour former des combinaisons de charge. Cinq combinaisons sont disponibles
o fonctionnement normal;
o crue;
o sismique 1;
o sismique 2;
o post-sismique.
13. Analyses Probabilistes (optionnel) : Évaluation de la probabilité de rupture d'un système
réservoir-fondation-barrage, utilisation des simulations de Monte-Carlo, pour tenir comptes
des incertitudes dans le chargement et les paramètres de résistance que l'on considère comme
des variables aléatoires.
1. .Plot déversant :
Silts
Elevation= 960,000 m
'= 7 kN/m³
= 20 deg
Assumption= at rest
Drainage system
Gallery position from heel of dam= 10,000 m
Gallery elevation= 946,500 m
Drain Efficiency= 67 %
Highest drained elevation= 946,500 m
CDSA 1995- Alternative
Modelisation: 2
K2 = 0,330
Les résultats:
Les résultats du calcul de stabilité pour le plot déversant effectué par CADAM sont donnés Annexe 15.
Silts
Elevation= 960,000 m
'= 7 kN/m³
= 20 deg
Assumption= at rest
Drainage system
Gallery position from heel of dam= 10,000 m
Gallery elevation= 958,790 m
Drain Efficiency= 67 %
Highest drained elevation= 958,790 m
CDSA 1995- Alternative
Modelisation: 2
K2 = 0,330
Les résultats:
Les résultats du calcul de stabilité pour le plot non déversant effectué par CADAM sont donnés en
annexe 16.
VI. Conclusion :
L’étude de stabilité a donné comme résultats un fruit amont nul et un fruit aval de 0.86. Ensuite on
a vérifié par l’outil CADAM les trois cas de charge qui sont vérifiés et on trouve pour le cas extrême un
facteur de sécurité vis-à-vis au glissement de l’ordre de 1.007 (pour le plot déversant) alors que la
valeur requise est Fg=1. En d’autres termes la géométrie choisie est optimale. Ce qui n’est pas le cas
pour le CID où on trouve une largeur de base surdimensionnée et un facteur de sécurité pour le cas
extrême qui dépasse largement la valeur requise.
CHAPITRE VII :
Ouvrages annexes :
I. Évacuateur de crue :
Les évacuateurs de crues sont classés parmi les structures les plus importantes d'un projet de
barrage. Ils donnent la possibilité́ de libérer l'excès d'eau des inondations d'une manière contrôlée ou
non pour assurer la sécurité́ du projet. La conception des installations de l’évacuateur est d'une
importance primordiale, en particulier quand un type en terre ou en enrochements du barrage est
sélectionné́ pour le projet, pour éviter le franchissement du barrage. Dans les cas où la sécurité́ des
habitants en aval est une considération clé au cours du développement du projet, le déversoir devrait
être conçu pour accueillir la crue maximale probable. Beaucoup de types de déversoirs peuvent être
considérés suivant le coût, les conditions topographiques, la hauteur du barrage, la fondation et
l'hydrologie.
• Evacuateurs à marches,
• Evacuateurs en tulipe
• Evacuateurs en labyrinthe
La conception à retenir pour un évacuateur de crue est en général la plus simple, et ce en vue de
réduire le coût de réalisation dans la limite du possible.
Les évacuateurs de crues à surface libre sont
ainsi plus avantageux que leurs concurrents, étant donné qu’ils présentent une grande marge de
sécurité, et un coût de réalisation qui est moindre.
des besoins prévus, la deuxième est la conception hydraulique et structurale détaillée de l’ouvrage.
Les données de base sont logiquement évaluées lors de la préparation de la conception. Ces données
comportent la topographie, la géologie, l’hydrologie, le laminage, l’exigence à l’aval du barrage, le type,
la taille et l’élévation de la crête. La solution adoptée est en général fondée sur l’étude économique
afin de trancher quant aux différentes variantes.
Forme du seuil :
Le seuil déversoir de l’évacuateur de crue adopté est du type Creager, ce qui permet à la lame d’eau
déversée d’épouser de façon optimale le profil du seuil déversoir.
La forme du seuil a été déterminée en considérant un profil USBR (US Bureau of Reclamation)
𝒀 𝑿 𝒏
= 𝑲 [𝑯 ]
𝑯𝟎 𝟎
Avec :
P: Pelle (m) ;
Les coefficients K et n:
K n
0.5 1.87
Les autres caractéristiques géométriques du seuil de l’évacuateur de crues sont à leurs tours
déterminés par les abaques suivants :
Xc Yc R1 R2
Le tableau regroupant les coordonnées, pour obtenir la géométrie du déversoir, est en annexe 17.
0
0 1 2 3 4 5 6
-0,5
-1
-1,5
-2
-2,5
-3
-3,5
Géométrie du déversoir
Coursiers
Les coursiers sont nécessaires pour conduire le flot déversé jusqu’au point de restitution à l’aval du
barrage. Les coursiers peuvent être :
• Lisses.
Le coursier de l’évacuateur des crues du barrage Hrihira est un coursier en marches d’escalier. Le
choix de ce type est dicté par les considérations suivantes :
Sa facilité d’exécution : en effet, un profil en marches d'escaliers est nettement plus facile à
coffrer qu’un parement plan incliné. De plus, dans le cas du barrage Hrihira, les marches du
coursier de l’évacuateur des crues seront les mêmes marches constitutives du parement aval
du barrage, ce qui va permettre de faciliter considérablement les procédures d’exécution et
réduire le temps de réalisation ;
Sa participation à la dissipation progressive de la lame d’eau : en effet, par rapport à un
coursier de fond lisse, l’entraînement d’air est plus important sur un fond rugueux. D’où
l’intérêt de placer des marches le long du coursier, formant une macro-rugosité qui accélère
Régime en nappe :
En général, ce type d’écoulement se produit pour les petits débits et les marches plus ou moins
grandes. La chute totale dans ce régime si divise en plusieurs petites chutes, avec l’eau qui plonge de
marche en marche sous la forme d’une fine couche qui s’accole à la face de chaque marche. Des
ressauts hydrauliques prennent place sur la face de chaque marche.
Régime en mousse :
Ce régime apparait généralement pour des grands débits et des marches plus ou moins petites, où
l'eau s’écoule comme un flot cohérent et parallèle à un fond virtuel, formé par les coins des marches.
Contrairement au cas de l'écoulement en nappe, des poches d'air sont présentes sous les jets. Des
zones de recirculation de l’air se développent dans les coins triangulaires formés par les faces des
marches et le fond virtuel, remplissant ainsi les cavités sous les jets. Il y a également formation d'autres
tourbillons, mais à une échelle plus petite, qui sont générés en continu aux coins des marches
Les chercheurs se réfèrent au pseudo-fond, qui est défini comme étant une ligne hypothétique
parallèle à la pente et liant les extrémités des marches.
L'écoulement en mousse, prenant place sur un coursier en marches d'escalier, est hautement
turbulent et les conditions d'aération de la surface libre sont satisfaites, Il s’agit d’un écoulement
diphasique (mélange eau-air) le long du coursier. Ce type d'écoulement se décompose en trois parties.
Une première partie englobe quelques marches du début du coursier, où l'écoulement présente une
configuration caractérisée par une surface libre bien régulière sans aucun entrainement d'air. De là, la
chute induite par la pente du coursier accélère l'écoulement et la hauteur d'eau a tendance à
diminuer.
Les bulles d'air entraînés sont notamment emprisonnées dans les rouleaux se formant aux coins
des marches du coursier. L'association de ces bulles d'air à l'eau en mouvement donne naissance à un
écoulement diphasique (mélange eau-air). Cette seconde partie comprend quelques marches. La
hauteur d'eau de la lame d’eau coulante augmente progressivement suite à l'aération de plus en plus
prononcée. Généralement, une fois que l'écoulement est pleinement aéré, celui-ci est qualifié d'eau
blanche.
La troisième partie concerne le reste du coursier où l’écoulement est uniforme, les caractéristiques
de l'écoulement (la profondeur, la vitesse, la concentration en air) sont relativement constantes le long
de cette partie du coursier.
Régime transitoire :
Le régime transitoire d'écoulement est celui de transition entre les deux types de régimes cités.
Dans ce régime, la distinction entre les deux types d'écoulement (en nappe et en mousse) n'est pas
évidente.
La différenciation ayant lieu entre les régimes dans un évacuateur de crue sont gouvernés par
plusieurs paramètres à savoir : la hauteur et la longueur des marches, l’inclinaison du coursier par
rapport à l’horizontale et le débit unitaire évacué. Des relations empiriques ont été développées pour
𝑦𝑐 ℎ
pouvoir distinguer entre ces régimes, en fonction des paramètres ℎ
et 𝑙
Avec :
Figure 36: Limites entre régimes d’écoulement sur un déversoir en marche d’escalier
Une équation similaire a été proposée par Boes & Hager pour 25° ≤ 𝛼 ≤55° :
𝑦𝑐 ℎ
= 0.91 − 0.14.
ℎ 𝑙
Cependant, les règlements limitent le concepteur à sélectionner une hauteur de pas (h) dans les
valeurs déterminées par la technique de construction du barrage (h = 0,2 à 0,9 m)
Pour notre barrage on choisit comme hauteur et largeur de la marche h=0.7m et l=0.5 m
On vérifie pour𝛼 = 40° (m= tan (𝛼)=0.86), on est bien dans le régime en mousse.
Pour le calcul de l’entraînement de l’air dans ce cas, le pseudo-fond formé par les coins des marches
est considéré comme le profil du radier du coursier, et le paramètre ℎ.cos(α) (avec α la pente du
coursier) est la rugosité de la surface, au lieu de ks : la rugosité équivalente dans le cas des déversoirs
lisses.
Point d’inception :
La couche limite se développe jusqu'à ce que l'aération de la surface libre commence au point
d’inception d’entraînement de l’air.
Plusieurs études ont été menées pour déterminer l’emplacement et la profondeur du point
d’inception. Plusieurs formules basées sur des données expérimentales ont été proposées pour
prédire l’emplacement et les propriétés d’écoulement en ce point.
Pour un écoulement en mousse dans un déversoir en gradins, la distance entre la crête ou le début de
la couche limite et le point d’inception, est relativement petite en comparaison avec un déversoir lisse,
ceci est dû à la rugosité de la surface et à la turbulence.
CHANSON a proposé en 1994 des formules pour calculer la distance Li et la profondeur de l’eau yi au
point d’inception, pour des pentes 6.8° ≤ 𝛼 ≤59° :
𝐿𝑖
= 9.719(sin(𝛼))0.796 𝐹ℎ0.713
ℎ. cos(𝛼)
𝑦𝑖 0.4034
= 𝐹 0.592
ℎ. cos(𝛼) (sin(𝛼))0.04 ℎ
Fh est le nombre de Froude exprimé en fonction de la hauteur de la marche h :
𝑞
𝐹ℎ =
√𝑔. sin(𝛼) . (ℎ𝑐𝑜𝑠(𝛼))3
Profondeur d’eau en bas du coursier peut être calculée à l’aide de la formule suivante :
3 𝑓𝑒
𝑑 = 𝑦𝑐 √
8. 𝑠𝑖𝑛(𝛼)
𝑓𝑒 0.5 − 𝐶𝑚𝑜𝑦
= 0.5 [1 + 𝑡𝑎𝑛ℎ (2.5 )]
𝑓𝑚 𝐶𝑚𝑜𝑦 (1 − 𝐶𝑚𝑜𝑦 )
Où :
Murs bajoyers
L’aération considérable le long du coursier entre les marches rajoute une certaine concentration
d’air, celle-ci doit être prise en considération dans la conception des parois latérales du déversoir. Les
chercheurs s’accordent à dire que la hauteur des murs doit être conçue en fonction de la profondeur
d’eau aérée, Y90, pour laquelle la concentration en air est de 90%.
hw = K Y90
Avec
Où Y90 est la profondeur caractéristique du point du coursier où la concentration d’air C est égale à 90%.
1
𝑌90 = 𝑑.
1 − 𝐶𝑚𝑜𝑦
Pour éviter ces incidents il est recommandé de prévoir une protection en amont est toujours
nécessaire afin d’éviter tout problème relatif au transport solide, de même qu’un dissipateur d’énergie
est indispensable à l’aval pour se protéger contre les affouillements.
Emplacement de la vidange:
La vidange de fond peut être placée soit en rive gauche soit en rive droite à cause de la symétrie
de la vallée.
L’emplacement de la vidange de fond dans les rives est justifié par les raisons suivantes :
Le seuil d’entrée de la vidange de fond est calé à la cote 960 NGM. On a adopté ce niveau de calage
pour minimiser le risque d’envasement à proximité de l’entonnement de la vidange, tout en exploitant
au mieux la tranche basse de la retenue du barrage.
Dimensionnement de la vidange :
Principe de calcul :
Equations de base :
L’écoulement à travers la conduite de la vidange de fond est régi par l’équation de conservation de
l’énergie de Bernoulli suivante :
Avec :
Avec :
Calcul de débit :
Avec :
𝑉𝑖
Le temps de vidange total est la somme des ti tel que ti=𝑄𝑚𝑜𝑦,𝑖
Avec :
Vi=le volume évacué entre l’instant ti et ti+1 trouvé à partir de la courbe HSV
𝑄 +𝑄
Qmoy,i= 𝑖 2 𝑖+1
Les calculs de l’écoulement en charge dans le pertuis de vidange de fond sont présentés en annexe
18.
La sortie à l’aval de la conduite de la vidange de fond est à l’air libre. Dans le repère OXY défini par
l'extrémité de la conduite, la trajectoire du jet d'eau est donnée par l'équation suivante :
𝑣2
𝑋 2 = 2. .𝑌
𝑔
Avec :
X = Distance horizontale ;
Y = Distance verticale ;
M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD
92
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017
La vidange de fond est constituée de deux conduite de 17.2 m environ de longueur, de section
circulaire de 1000 mm de diamètre chacune de cote placées dans le corps du barrage en rive droite.
Chaque conduite est équipée en amont d’une grille. Elle est contrôlée en aval par deux vannes
papillon. La première joue le rôle de vanne de garde, la seconde celui de vanne de réglage.
Le temps de vidange lorsque les deux conduites sont utilisées est estimé à 20 jours avec deux
conduites de 650 mm de diamètre chacune.
Pour permettre l’entretien des conduites, on a agrandi les dimensions des conduites ; soit un
diamètre de 1000 mm chacune.
Pour avoir encore un temps de vidange de 20 jours (pour ne pas inonder l’aval), il faut ouvrir 18% de
la surface totale de chaque conduite.
Le niveau du seuil de la vidange de fond calé à la cote 960 NGM implique une tranche morte de
0.55 hm3. Il est évident qu’on compte sur une exploitation du barrage bien au-delà de la durée
théorique de la tranche morte associée à la vidange de fond. Pour cela, on compte sur plusieurs
facteurs contribuant à augmenter la durée de vie de la vidange :
Les dimensions de la conduite de la vidange de fond, le débit maximum évacué et enfin le point
d'impact du jet d'eau (niveau du bassin à l’aval = 951.00 NGM) sont :
Débit maximal à la sortie d’une seule vidange de fond (RN) (temps de vidange=20 jours) 4.02 m3/s
Point d’impact du jet d’eau à la cote 951 NGM (bassin aval) à partir de son point de départ 16.44 m
La dérivation provisoire est donc une technique qui permet de rediriger temporairement le débit et
de dévier l’écoulement le temps d’achever les travaux dans les meilleures conditions.
Utilisée souvent dans le cas des vallées étroites, et ce grâce sa capacité de maîtrise de la rivière.
Deux choix se présentent pour cette méthode :
Dérivation intégrale : dérive le cours d’eau à l’aide de deux batardeaux et d’une galerie de
dérivation. Cette méthode est convenable pour les vallées étroites.
Dérivation à travers le chantier : Construction d’une galerie en béton parallèle au lit de la
rivière au niveau de la fondation du barrage. Elle est intégrée par la suite dans le corps du
barrage comme vidange de fond.
Solution convenable pour les vallées larges, on dérive dans cette méthode le cours d’eau en plusieurs
phases.
La dérivation provisoire est faite en 3 phases successives, intégrant les principales tâches suivantes :
Durant la première phase, les eaux de l’oued transiteront par son lit mineur dans la partie centrale. On
réalisera, les excavations du barrage en rives, le pertuis de dérivation, le chenal d’approche, le chenal
de restitution et les batardeaux amont et aval ;
2. Phase 2: la rivière coule dans le pertuis et les chenaux amont et aval associés :
En seconde phase, l’oued s’écoulera à travers le pertuis de la dérivation provisoire réalisé en première
phase moyennant le prolongement de ce dernier à l’amont et à l’aval par deux chenaux d’amenée et
de restitution. Au cours de cette phase, l’essentiel des travaux du barrage sera réalisé, notamment les
excavations de la partie centrale et le béton du corps du barrage ;
3. Dimensionnement :
Débit de dimensionnement :
Hauteur critique :
La cote d’entrée du pertuis est à 951.00 NGM. Le conduit de dérivation provisoire est sur un linéaire
de 50 m environ de long et une pente vers l’aval de 1%.
La section de contrôle se trouve à l’entrée du pertuis, le débit évacué est donné par la relation
suivante :
𝑸 = 𝑳(𝒈𝒉𝟑𝒄 )𝟏/𝟐
Avec :
Q : Débit de dimensionnement ;
L : Largeur du pertuis (L = 4 m) ;
g : Accélération de la pesanteur (g = 9.81 m/s2) ;
hc: Hauteur critique.
Pour le débit de la crue de chantier (Q20=245,11 m3/s), on trouve : hc=7.26 m.
Hauteur normale :
Pente critique :
Afin d’assurer un écoulement à surface libre tout au long du pertuis, la pente amont-aval doit être
suffisamment forte pour que l’écoulement soit torrentiel.
La pente critique Sc pour laquelle il y a égalité entre le débit critique et le débit normal dans le
pertuis est définie par :
𝟏/𝟐 𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲𝒔 𝑨𝑺𝒄 𝑹𝒉
Avec :
On a donc :
𝑸𝟐
𝑺𝒄 = 𝟒/𝟑
𝑨𝟐 𝑲𝟐𝒔 𝑹𝒉
Pour une hauteur normale dans le pertuis égale à la hauteur critique hc= 7.26 m,
La pente du pertuis de la dérivation provisoire étant de 1%, on en déduit donc que l’écoulement
dans le pertuis est de type torrentiel. La profondeur à l’entrée du pertuis est de 7.26 m. Cette
profondeur diminue au fur et à mesure vers l’aval pour se stabiliser à la valeur normale hN=6.58 m.
Les lignes de remous sont déterminées à partir de l’équation de l’énergie qui s’exprime en un
point :
𝑽𝟐
𝑬=𝒛+𝒚+
𝟐𝒈
Avec :
E=l’énergie (m) ;
z=L’élévation du fond du cours d’eau par rapport au niveau de référence (NGM) ;
y=profondeur d’eau (m) ;
V= Vitesse moyenne de l’écoulement (m/s);
g = constante d’accélération gravitationnelle.
Lorsque la pente est faible, la variation d’énergie entre deux points peut s’exprimer sous forme de
dérivée :
𝑑𝐸 𝑑𝑧 𝑑𝑦 𝑑 𝑉 𝟐
= + + ( )
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝟐𝒈
La variation du niveau d’énergie est due à la perte de charge par friction hf et correspond à la
pente de la ligne d’énergie (Sf) :
𝑑𝐸 𝑑ℎ𝑓
= = 𝑆𝑓
𝑑𝑥 𝑑𝑥
En considérant que la friction est uniquement fonction de la vitesse moyenne dans la section et
que l’écoulement peut être considéré comme uniforme dans cette section infinité décimale, la perte
d’énergie par friction peut être estimée par n’importe laquelle des équations de l’écoulement
uniforme. En utilisant l’équation de Manning :
𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲𝑨𝑺𝒇 𝟏/𝟐 𝑹𝒉
Avec :
La variation de la cote z du fond du cours d’eau correspond à la pente du fond du cours d’eau (S0) :
𝑑𝑧
= 𝑆0
𝑑𝑥
On trouve :
𝑑𝑦 𝑄2 𝑄2 𝑑 1
=( − 𝑆0 ) + ( )
𝑑𝑥 𝐾 2 𝐴𝟐 𝑅ℎ 𝟐/𝟑 2𝑔 𝑑𝑥 𝐴2
Cette dernière équation est l’équation générale qui permet de déterminer la courbe de remous.
La courbe de remous peut être calculée par différences finies en connaissant la profondeur d’eau
en une section de référence :
𝑄2 𝑄2 1 1
𝑦𝑖+1 = 𝑦𝑖 + (𝑆0 − ) (𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 ) − ( − )
𝟐 2𝑔 𝐴𝑖+1 2 𝐴𝑖 2
̅ 𝟐 𝑅̅ℎ
𝐾2𝑨 𝟑
Chenaux de dérivation :
Le chenal d’approche (amont) présente une pente de 1 %. Il est bordé du coté rive
gauche par un mur bajoyer en béton armé d’une hauteur de 7.3 m le long du chenal,
et en coté droit par le terrain naturel ;
Le chenal de restitution (aval) présente une largeur de base de 4 m avec une pente
de 2 %. Il est bordé des deux côtés par deux talus d’excavation d’une pente de
0.2H/1V.
Le pertuis présente une section rectangulaire qui a pour dimensions 4 m x 7.6 m en
béton de longueur 50 m et il présente une pente de 1%.
Le tableau ci-après récapitule l’ensemble des caractéristiques hydrauliques et le régime
d’écoulement dans les différents tronçons en tenant compte du débit de dimensionnement et leurs
géométries.
TN 7.3 m 7.6 m
Forme de la section
4m 0.2 4m 0.2
0.2 4m
Ks 60 70 60
hc (m) 6,56 7,26 6,08
Sc (%) 0,83 0,8 0,67
Régime d’écoulement Torrentiel Torrentiel Torrentiel
Pente du chenal (%) 1 1 2
Tableau 28: Caractéristiques des chenaux de dérivation
Le calage du batardeau amont est d’une importance capitale et doit être étudié convenablement.
Par contre le batardeau aval n’assure qu’une protection contre le retour des eaux, ainsi son
dimensionnement relève de l’optionnel.
𝑽𝟐
H= Hpertuis+ 𝟐𝒈+Revanche
Conclusion :
Compte tenu de la nature aride de la zone où se situe barrage Hrihira, il s'avère plus pertinent
d’opter, dans les calculs de la dérivation provisoire, la crue de chantier décennale au lieu de
vingtennale. Car cette dernière a résulté en des dimensions très exagérées comparés à la crue
décennale qui donné les résultats suivants:
TN 5.7 m 6.2 m
Forme de la section
4m 0.2 4m 0.2
0.2 4m
Ks 60 70 60
hc (m) 4,83 5,21 4,54
Sc (%) 0,72 0,63 0,61
Régime d’écoulement Torrentiel Torrentiel Torrentiel
Pente du chenal (%) 1 1 2
Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer
Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer
Figure 40: Une vidange de fond débouchant sur le bassin de dissipation de l’évacuateur de crue
Un barrage ne nécessite pas forcément une structure de dissipation d’énergie. Quand celle-ci n’est
pas indispensable, le concepteur doit soigneusement enquêter sur les conditions de chute de
l’écoulement sur l’extrémité aval des structures de vidange. Par exemple, une formation rocheuse
à l'extrémité de ces structures peut sembler assez solide, résistante à l'érosion, et capable de
supporter les vitesses et les pressions d'impact calculées. Cependant, après quelques saisons de
fonctionnement, la roche peut se dégrader suite à l'érosion progressive. Ainsi, l’exploitation des
ouvrages de vidange sans dissipateur peut exposer la roche à l'air, provoquant une dégradation rapide
due aux intempéries.
Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer
Figure 41: La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire lorsque l’évacuation se fait
sur des roches dures.
On distingue notamment les bassins de dissipation de type I, II, III, IV, V, et VIII qui sont conçus
en fonction du nombre de Froude de l’écoulement incident.
Quand le nombre de Froude du débit provenant est de 1, le cours d’eau est à la profondeur
critique, ainsi un saut hydraulique ne peut pas se former. Pour un nombre de Froude entre 1.0 et 1.7,
la ligne d’eau est légèrement au-dessous de la profondeur critique.
Quand le nombre de Froude se rapproche de 1.7, une série de petits tourbillons commence à se
former à la surface. Ces tourbillons se développent à mesure que le nombre de Froude augmente.
Pour des nombres de Froude entre 2.5 et 4.5, des oscillations se forment créant ainsi des vagues le
long du chenal. Finalement, des sauts et des turbulences commencent à se développer, entraînant
une surface d’eau distordue, une fois que le nombre de Froude dépasse 4.5.
Bassin de type I :
Conçu pour un nombre de Froude inférieur à 2.5, ce bassin ne nécessite aucun déflecteur. On
procède simplement à un à un bétonnage du canal à une longueur de 6.y2.
𝑦1
𝑦2 = (√1 + 8. 𝐹𝑟2 − 1)
2
Où :
Où :
Bassin de type II :
Les bassins de type II sont conçus pour des nombres de Froude supérieurs à 4,5 où un ressaut
hydraulique complet se forme et des vitesses supérieures à 15m/s sont atteintes. Ce bassin
contient des blocs de chute et des dentitions qui dissipent l’énergie provenant du cours d’eau par
turbulence.
Le bassin de type III contient des blocs supplémentaires par rapport au bassin de type II afin de
créer un niveau plus élevé de turbulence. Un bassin de type III peut être utilisé pour des nombres de
Froude supérieurs à 4,5, cependant il se limite à des vitesses inférieures à 15 m/s.
Le bassin de type III est plus court que le bassin de type II et est souvent utilisé pour des structures
en canal, des ouvrages de vidange et des évacuateurs de crue relativement petits.
Bassin de type IV :
Le bassin de type IV est utilisé pour un nombre de Froude faible, de l’ordre de 2.5 à 4.5. Les
faibles nombres de Froude sont rencontrés principalement dans la conception des canaux, mais
aussi dans les ouvrages de vidange et d’évacuation pour les petits barrages. Pour la gamme de
nombres de Froude de 2.5 à 4.5, le ressaut ne se développe pas entièrement et les méthodes de
conception qui l’utilisent ne sont donc plus applicables.
Où :
On trouve : Fr=2.028
Donc aucun déflecteur n’est nécessaire. On procède simplement à un bétonnage du canal à une
longueur de 6.y2 .
𝑦1
𝑦2 = (√1 + 8. 𝐹𝑟2 − 1)
2
y2 = 4.1 m
7. Conception du bassin de dissipation de la vidange de fond :
Pour la vidange de fond, le critère de dimensionnement du bassin de dissipation est la fosse
d’érosion, puisqu’il y a une différence d’énergie totale entre le haut et e bas de la chute.
L’importance des estimations de développement des affouillements au pied aval de la structure, plus
particulièrement en qui concerne la profondeur maximale de la fosse d'érosion, devient de plus en
plus apparente avec la construction de très grands barrages.
Le calcul de cette profondeur est, parmi d'autres facteurs, fonction de la durée du processus de
décreusage. En effet, durant la première phase, la majorité de l'énergie du jet s'enfonçant provoque
un chargement dynamique sur le lit du canal, relativement puissant, soulevant les roches du lit de la
rivière. Au fur et à mesure que la fosse s'élargit et s’approfondit, l’énergie du jet se dissipe de plus en
plus en turbulence avant de percuter le fond. Cet arrimage dynamique s'amoindrit et engendre un
transport en aval du rocher dont la taille est petite et qui ont étés brisés lors du processus. La phase
intermédiaire et finale sont caractérisées par du rocher dont la taille est considérable pour qu'il se
détache et qui demeure au fond des fouilles.
En ce qui consiste à évaluer la profondeur de la fosse d'érosion, quoiqu’il n’existe pas de théories
exhaustive dessus, nombreuses sont les formules présentes pour apprécier la profondeur des
affouillements. Toutefois, de telles formules ont étés développées à partir d'études sur des modèles
réduits.
Auteur Equation
Martins 𝑑𝑠 = 1,5 ∗ 𝑞 0,6 𝐻0,1
𝐻 0,25
Patrashev 𝑑𝑠 = 3,9 ∗ 𝑞 0,5
𝑑90
3,15 ∗ 𝑞 0,57 ∗ 𝐻 0,2
Schoklitch 𝑑𝑠 = 0.32
𝑑90
1,235 ∗ 𝑞 0,6 𝐻 0,1
Chee 𝑑𝑠 = 0.063
𝑑90
Si l’on considère l’équation de Veronese comme limite, l’équation de Schoklitsch est d’intérêt lorsque
le d90 est supérieur à 17.5 mm. Dans la pratique, nous devrions utiliser l’équation de Veronese lorsque
le d90 est inférieur à 20 mm et l’équation de Schoklitsch dans les autres cas.
Avec :
On a démontré qu’on va procéder simplement à un bétonnage du canal, alors les rochers existants
sont largement suffisants pour dissiper l’énergie de l’eau.
Récapitulatif :
La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire dans notre barrage à cause de
l’évacuation qui se fait sur des roches dures.
Lors de dimensionnement des ouvrages annexes, on est amené à chaque fois de choisir parmi les
différentes variantes suivant la simplicité de la conception, le coût de la réalisation ainsi que
l'adaptation des différents ouvrages à notre barrage.
Dès lors, certaines conditions nous limites de choisir un type plus défini tel que le cas de la vidange
de fond où les conditions de l'aval, en terme d'éviter son inondation, nous imposent de choisir un
temps de vidange important.
Conclusion :
Le travail ayant fait l’objet de ce projet de fin d’étude a été instructif sur plusieurs plans. En effet, il
a permis de déployer les connaissances acquises dans le domaine des barrages et de valoriser l’esprit
d’ingénieur mêlé au travail en équipe.
L’aspect hydraulique concerne plutôt les ouvrages annexes : évacuateur de crues, vidange de fond,
bassins de dissipation et dérivation provisoire. Il s’agit d’une part de simuler l’écrêtement de la crue
millénale incidente relative à l’évacuateur de crue et vérifier qu’il n’y ait aucun déversement par le
couronnement lors du passage de la crue du projet. D’autre part, rediriger temporairement le débit et
de dévier l’écoulement et protéger le chantier contre la crue décennale le temps d’achever les travaux
pour les accomplir dans les meilleures conditions.
Le travail a été également une comparaison entre ce qui est réalisé par le CID, en se basant sur
l’expérience de l’ingénieur conseil, et notre travail basé sur les connaissances académiques acquises
lors de la formation à l’école.
Durant ce travail nous avons touché de près les problématiques liées au travail de l’ingénieur au
niveau de l’étude de conception et de dimensionnement des barrages, notamment la problématique
des données qui se résout par l'exploitation des stations les plus proches.
Il est pertinent de souligner que notre projet de fin d’études a été pour nous une expérience très
enrichissante. De ce fait ce projet a constitué pour nous un complément idoine de formation pratique
et une excellente introduction à la vie professionnelle.
Bibliographies
ANNEXES
1971 5,8
1972 22,0
1973 40,4
1974 18,6
1975 60,4
1976 17,2
1977 18,1
1978 9,9
1979 46,2
1980 24,4
1981 7,2
1982 31,6
1983 54,2
1984 15,0
1985 22,6
1986 21,4
1987 25,6
1988 13,6
1989 37,9
1990 22,0
1991 24,9
1992 22,1
1993 30,0
1994 26,0
1995 22,6
1996 50,6
1997 14,6
1998 20,0
1999 36,4
2000 14,5
2001 35,6
2002 23,6
2003 30,8
2004 15,2
2005 36,4
variable
Pluies par ordre Fréquence Pjmax
Ordre réduite de
croissant expérimentale estimés
Gumble u
1 5,8 0,01428571 -1,44656486 5,74308996
2 7,2 0,04285714 -1,147365294 8,76896728
3 9,9 0,07142857 -0,970421781 10,5584397
4 13,6 0,1 -0,834032445 11,9377779
5 14,5 0,12857143 -0,718459438 13,1065956
6 14,6 0,15714286 -0,615509894 14,1477491
7 15,0 0,18571429 -0,520902215 15,1045394
8 15,2 0,21428571 -0,432071362 16,0029072
9 17,2 0,24285714 -0,347328732 16,8599299
10 18,1 0,27142857 -0,265479609 17,6876898
Annexe 4 : Résultats de l’ajustement des pluies journalières maximales par la loi de Gumbel
Coefficient
Année Qimax Qjmax de pointe
Cp
1960 0,04 0,04 1
1961 86,9 16,7 5,20359281
1962 3300 517 6,38297872
1963 1050 153 6,8627451
1964 807 212 3,80660377
1965 1700 522 3,25670498
1966 562 142 3,95774648
1967 1100 482 2,28215768
1968 380 71,2 5,33707865
1969 454 181 2,50828729
1970 327 85,2 3,83802817
1971 20 7,52 2,65957447
1972 910 132 6,89393939
1973 861 166 5,18674699
1974 930 338 2,75147929
1975 162 23,3 6,9527897
1976 117 39,1 2,99232737
1977 111 35,1 3,16239316
1978 478 149 3,20805369
1979 650 196 3,31632653
1980 12,1 3,15 3,84126984
1981 93 25 3,72
1982 227 51 4,45098039
1983 24,5 6,42 3,81619938
1984 208 60,8 3,42105263
1985 530 132 4,01515152
1986 697 106 6,5754717
1987 276 59,6 4,63087248
1988 420 97,7 4,2988741
1989 1380 388 3,55670103
1990 83,7 11,8 7,09322034
1991 28,6 4,5 6,35555556
1992 112 33,4 3,35329341
1993 778 218 3,56880734
1994 446 125 3,568
1995 484 202,5 2,39012346
1996 330,7 45,98 7,1922575
1997 110,1 15,08 7,30106101
1998 365,38 61,86 5,90656321
1999 564,9 116,04 4,86814891
2000 480,5 189,08 2,54125238
Cp moyen 4,5
T f u Qp jaugé Qp Hrihira
Annexe 9 : Ajustement graphique de la série des débits de pointe par la loi de Gumbel
variable
fréquence de débits