Vous êtes sur la page 1sur 142

Royaume du Maroc ‫المملكة المغربية‬

Université Mohamed V ‫جامعة محمد الخامس‬


Ecole Mohammadia d'Ingénieurs ‫المدرسة المحمدية للمهندسين‬
Rabat ‫الرباط‬

DEPARTEMENT GENIE CIVIL


Option : Hydraulique
Mémoire de projet de fin d’études

ETUDE DE CONCEPTION ET DE DIMENSIONNEMENT D’UN


BARRAGE EN BCR

Réalisé par :

ATIDI Mohamed IMGHARNE Abdelaziz

Soutenu le 05 Juin 2017 devant le jury composé de :

M. A. TALEB Professeur EMI Président du jury


M. H. SOUNNY Ingénieur Génie Civil-DAH Membre du jury
M. K.ALLAHIA Ingénieur Génie Civil-DAH Encadrant
M. A. BENCHARA Ingénieur Génie Civil-DAH Membre du jury

Année universitaire : 2016 / 2017


Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Dédicace :
N ous dédions cet humble travail à nos très chers parents qui n’ont

jamais cessé de nous encourager tout au long de nos années d’études, et


qui nous ont donné un magnifique modèle de labeur et de persévérance.
Nous tenons à les remercier également pour tous les efforts qu'ils ont
consentis pour nous permettre de suivre nos études dans les meilleures
conditions possibles. Nous espèrons qu'ils trouveront dans ce travail
toute notre reconnaissance et tout notre amour.

À nos chers frères et sœurs ;

À nos familles ;

À nos chers amis ;

À nos professeurs ;

ATIDI Mohamed & IMGHARNE Abdelaziz

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


1
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Remerciements

N ous tenons à présenter nos meilleurs remerciements à la Direction

des Aménagements Hydrauliques pour nous avoir offert l’opportunité


d’effectuer notre projet de fin d’études au sein de l’organisme.

Nous remercions chaleureusement Professeur TALEB ALI, notre


encadrant interne pour sa patience d’abord, et pour les remarques et les
conseils très constructifs qu’il nous a adressés tout au long de notre
projet.

Monsieur ALLAHIA Khalid, notre parrain de stage qui nous a fait


l’honneur de nous encadrer et de suivre de près notre travail malgré́ les
nombreuses responsabilités et charges qu’il assume.

Monsieur ELACHHAB Hamza, ingénieur au sein de la DAH qui n’a


pas hésité de nous aider le long de notre période de stage.

N ous tenons également à̀ exprimer nos sincères considérations à tous

le corps professoral du département Génie Civil.

E nfin, en gratitude et témoignage de notre profonde reconnaissance

nous tenons à remercier toute personne qui a contribuée de près ou de


loin à la réalisation de ce travail.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


2
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Liste des notations :


A : Section de l’écoulement (m2) ;

BCR : Béton compacté au rouleau ;

BCV : Béton conventionnel vibré ;

EVC: évacuateur de crue ;

Fr : Nombre de Froude ;

g : Constante d’accélération gravitationnelle (m/s2) ;

hC : Profondeur critique (m) ;

hn : Profondeur normale (m) ;


H : La charge (m) ;

∆H : Perte de charge ;


i : Pente de l’oued (%) ;


K : Coefficient de rugosité de Strickler (m1/3 /s) ;


Ki : Coefficient de perte de charge ;

L : Longueur (m) ;

q : Débit unitaire (m3/s/m) ;

Q : Débit (m3/s) ;

R : Rayon (m) ;

Rh : Rayon hydraulique (m) ;


t : Temps en (s) ;

Vi : Vitesse à la section i (m/s) ;


y : Profondeur d’eau (m) ;

𝜸𝝎: Poids volumique de l’eau (KN/m3) ;

𝜸’s: Poids volumique déjaugé de la vase (KN/m3) ;

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


3
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Résumé :

Compte tenu de la fréquence des crues qui menacent le Maroc durant les dernières décennies, le
pays a adopté une stratégie de protection contre les inondations en implantant un nombre
considérable de barrages dans les zones critiques du royaume. Le barrage Hrihira s’inscrit dans cette
catégorie d’ouvrages. Le présent mémoire cerne l’étude hydrologique, la conception de l’ouvrage
principal, l’étude de stabilité et le dimensionnement des ouvrages annexes.

Dans un premier temps, on a réalisé une étude hydrologique qui nous à permet d’avoir les crues de
pointe, les apports liquides ainsi que le temps de concentration du bassin versant.

Ensuite on a effectué un calcul de laminage de la crue millénale ; afin de de déterminer la hauteur


de l’évacuateur de crue, ainsi que la hauteur de crête. Ce calcul a été suivi d’une étude de stabilité face
aux différents cas de charge, qui nous permet d’avoir les fruits amont et aval de l’ouvrage principal.

On s’est intéressé par la suite aux ouvrages annexes et la détermination des caractéristiques de
chacun de ces ouvrages. En commençant par l’évacuateur de crue, en passant par la vidange de fond
pour finir avec la dérivation provisoire et le bassin de dissipation.

Le présent rapport constitue une comparaison entre l'étude réalisée par nous-même et l'APD réalisé
par le CID.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


4
‫‪Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude‬‬ ‫‪2016-2017‬‬

‫ملخص‬

‫نظرا لتواتر الفيضانات التي تهدد المغرب في العقود األخيرة‪ ،‬تبنت المملكة سياسة لحماية المناطق المهددة من‬
‫الفيضانات عن طريق تشييد عدد كبير من السدود‪.‬‬

‫سد ''حريحيرة '‘‪ ،‬المشيد بتقنية الخرسانة المدكوكة‪ ،‬يشكل واحد من هاته الفئة من السدود‪ .‬تطرقنا خالل مشروع‬
‫تخرجنا هذا الى دراسة هيدرولوجية‪ ،‬وتصميم الهيكل الرئيسي للسد‪ ،‬ودراسة االستقرار وكذا تصميم مكوناته الملحقة‪.‬‬

‫أوال‪ ،‬أجرينا دراسة هيدرولوجية لتحديد ذروة الفيضان‪ ،‬وكذا االمدادات السائلة وزمن التأخير للحوض المائي‪.‬‬
‫ثم ارتأينا بعد ذلك الى دراسة تخفيف حدة الفيضان الحاصل كل ألفية‪ .‬لتحديد ارتفاع المفيض وذروة االرتفاع‪ .‬بعد ذلك‬
‫قمنا بدراسة استقرار الهيكل الرئيسي‪ ،‬والتي تمكننا من حساب األبعاد الهندسية لهذا األخير‪.‬‬

‫كما صببنا اهتمامنا بعد ذلك الى المنشئات الملحقة وتحديد خصائص كل منشأة على حدة بدء بمصرف الفائض مرورا‬
‫بمفرغ القعر انتهاء بالمحول المؤقت وحوض التهدئة‪.‬‬
‫هذا التقرير هوا عبارة عن مقارنة بين دراستنا في إطار مشروع تخرجنا هذا والدراسة المنجزة من طرف مكتب الدراسات‬
‫الذي اوكل له هذا المشروع‪.‬‬

‫‪M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD‬‬


‫‪5‬‬
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Abstract:

Due to the repeated dangerous floods that were hitting Morocco during the recent decency. It was
urged for the kingdom to adopt a new policy against this phenomenon. The concept was to build
numerous dams wherever the risk may occur. In fact, the dam ”Hrihira” – subject of this report- revolve
around the same objective. This report includes 3 mains axes: hydraulic study, Design of the dam,
design of ancillary structures.

First of all, we have performed a hydrological study. Whose output were: Lag time of the basin, peak
floods and flood intakes.

Secondly, we have evaluated a lamination of the millennial flood In order to determine the
dimensions of the spillway. As well as the elevation of the crest of the dam. Afterwards comes a study
of stability against different scenario of loads. As a result, we obtained upstream and downstream
slopes.

Ancillary structures were also a part of this project. In fact we have carefully take care of
determining the characteristics of each structure. Starting with the spillway, then the outlet, the
temporary diversion, and finally the dissipating basin.

The present report is as well as a comparison of the study conducted by CID and our work.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


6
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Table des matières


Dédicace : ................................................................................................................................................ 1
Remerciements ....................................................................................................................................... 2
Liste des notations :................................................................................................................................. 3
Résumé : .................................................................................................................................................. 4
‫ ملخص‬........................................................................................................................................................ 5
Liste des tableaux : ................................................................................................................................ 10
Liste des figures : ................................................................................................................................... 11
Liste des annexes :................................................................................................................................. 13
INTRODUCTION : ................................................................................................................................... 14
CHAPITRE I : Présentations .................................................................................................................... 15
Présentation d’organisme d’accueil : ................................................................................................ 16
I. Secrétariat d’état auprès du Ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de
l’eau, chargé de l’eau: ................................................................................................................... 16
II. Direction des Aménagements Hydrauliques (DAH) .............................................................. 17
Présentation du projet : .................................................................................................................... 18
I. Données générales sur le projet :.......................................................................................... 18
II. Présentation du site de projet ............................................................................................... 18
CHAPITRE II : Bibliographie sur les barrages ......................................................................................... 20
Définition d’un barrage : ................................................................................................................... 21
Composition des barrages : ............................................................................................................... 21
Les différents types de barrages ....................................................................................................... 21
I. Les barrages rigides ............................................................................................................... 21
II. Les barrages souples ............................................................................................................. 23
III. Récapitulatif : ........................................................................................................................ 25
Critères de choix du type de barrage : .............................................................................................. 25
Les destinations d’un barrage ........................................................................................................... 25
CHAPITRE III : Etude hydrologique du barrage Hrihira ......................................................................... 27
Introduction :..................................................................................................................................... 28
Première partie : caractéristiques générales du bassin versant de Hrihira : .................................... 28
I. Caractéristiques géométriques: ............................................................................................ 28
II. Cadre géologique du bassin versant : ................................................................................... 28
Deuxième partie : .............................................................................................................................. 29
I. Précipitations :....................................................................................................................... 29
M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD
7
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

II. Estimation des apports solides : ............................................................................................ 29


III. Estimation des apports liquides : .......................................................................................... 29
IV. Temps de concentration :...................................................................................................... 30
V. Crues : .................................................................................................................................... 31
VI. Méthodes statistiques ........................................................................................................... 33
VII. L’hydrogramme relatif à la crue du projet : .......................................................................... 42
VIII. Récapitulatif des résultats de l’hydrologie : .......................................................................... 46
IX. Conclusion : ........................................................................................................................... 46
CHAPITRE V : Conception et dimensionnement de l’ouvrage principal ................................................ 47
I. Étude de régularisation ......................................................................................................... 48
II. Détermination de la retenue normale pour le barrage Hrihira :........................................... 48
Calcul de laminage des crues : .......................................................................................................... 48
I. Définition : ............................................................................................................................. 48
II. Objectif du Laminage :........................................................................................................... 49
III. La revanche :.......................................................................................................................... 51
IV. Calage de la côte de crête ..................................................................................................... 52
V. Résultats : .............................................................................................................................. 52
VI. Conclusion : ........................................................................................................................... 53
CHAPITRE VI : Etude de stabilité de l’ouvrage :..................................................................................... 54
Vérification par CADAM : .................................................................................................................. 69
I. Présentation du logiciel : ....................................................................................................... 69
II. Entrées-sorties du logiciel et environnement de calcul ........................................................ 70
III. Capacités d'analyses : ............................................................................................................ 70
IV. Capacités de modélisation : .................................................................................................. 71
V. Simulation pour notre barrage : ............................................................................................ 72
VI. Conclusion : ........................................................................................................................... 76
CHAPITRE VII : Ouvrages annexes : ....................................................................................................... 77
I. Évacuateur de crue : .............................................................................................................. 78
II. Etude du coursier en marche d’escaliers : ............................................................................ 83
III. Vidange de fond : .................................................................................................................. 90
IV. Dérivation provisoire : ........................................................................................................... 94
V. Ouvrages de dissipation d’énergie ...................................................................................... 100
VI. Conclusion pour les ouvrages annexes : ............................................................................. 110

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


8
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Conclusion : ......................................................................................................................................... 111


Bibliographies ...................................................................................................................................... 112
ANNEXES.............................................................................................................................................. 114

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


9
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Liste des tableaux :


Tableau 1 : Les caractéristiques géométriques du bassin versant ............................................................. 28
Tableau 2: Apport liquide annuel (Mm3) ................................................................................................... 30
Tableau 3: résultats des temps de concentration calculés ........................................................................ 31
Tableau 4 : Formules régionales de Hazan-Lazarevic pour Qp(T=1000) .................................................... 33
Tableau 5: Les débits de pointe Q(T) obtenus par les différentes formules empiriques ........................... 33
Tableau 6:Caractéristiques des observations des pluies journalières maximales ..................................... 36
Tableau 7: Résultats de l'ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles
par la loi de Gumbel (Méthode des moments) .......................................................................................... 37
Tableau 8:Caractéristiques des observations des débits de pointe annuels ............................................. 37
Tableau 9:Résultats de l'ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de Gumbel
(Méthode des moments) ............................................................................................................................ 38
Tableau 10: Débits de pointe Qp (T) obtenus par la méthode de Gradex ................................................. 40
Tableau 11:Transposition des débits de pointe par la méthode de Francou-Rodier obtenus par la
méthode Gradex ......................................................................................................................................... 41
Tableau 12:Transposition des débits de pointe par la méthode des débits spécifiques obtenus par la
méthode Gradex ......................................................................................................................................... 41
Tableau 13:Tabulation de la forme adimensionnelle de l’hydrogramme USSCS ....................................... 43
Tableau 14: Volumes de crue calculés à partir de l'hydrogramme triangulaire pour les différentes crues ............... 45
Tableau 15: Résultats du calcul de laminage.............................................................................................. 52
Tableau 16: Niveau de l’eau amont et aval pour RN et PHEE. ................................................................... 55
Tableau 17: Récapitulatif des inventaires des charges .............................................................................. 62
Tableau 18: Différentes combinaisons cas de charge ................................................................................ 62
Tableau 19: Facteur de sécurité au glissement Fg ..................................................................................... 67
Tableau 20: Facteur de sécurité au renversement Fr ................................................................................ 67
Tableau 21: Stabilité élastique ................................................................................................................... 67
Tableau 22: Contraintes transmises à la fondation .................................................................................... 68
Tableau 23: Facteur de sécurité au glissement Fg ..................................................................................... 68
Tableau 24: Facteur de sécurité au renversement Fr ................................................................................ 68
Tableau 25: Stabilité élastique ................................................................................................................... 68
Tableau 26: Contraintes transmises à la fondation .................................................................................... 69
Tableau 27: Résultats pour le coursier en marche d’escalier pour le barrage Hrihira ............................... 89
Tableau 28: Caractéristiques des chenaux de dérivation........................................................................... 98
Tableau 29: Formules empiriques pour l’évaluation de la profondeur de la fosse d’érosion ................. 108

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


10
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Liste des figures :


Figure 1 : Accès vers le site du barrage ................................................................................................. 19
Figure 2 : le barrage poids ..................................................................................................................... 21
Figure 3:le barrage voûte ...................................................................................................................... 22
Figure 4: le barrage mobile ................................................................................................................... 23
Figure 5:le barrage en terre homogène ................................................................................................ 23
Figure 6: le barrage zoné ....................................................................................................................... 24
Figure 7: le barrage en enrochement à masque amont ........................................................................ 24
Figure 8: Ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles par la loi de
Gumbel (Méthode des moments) ......................................................................................................... 37
Figure 9: Ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de Gumbel (Méthode
des moments) ........................................................................................................................................ 38
Figure 10: Application de la méthode Gradex pour la détermination des crues .................................. 40
Figure 11:Hydrogramme de forme type exponentielle ........................................................................ 42
Figure 12: Hydrogramme adimensionnel curvilgne .............................................................................. 43
Figure 13:Hydrogramme de la crue du 10 octobre 2008 à Tazouguert ................................................ 44
Figure 14:Volume de la crue du 10 Octrobre 2008 à Tazouguert ......................................................... 44
Figure 15: Simulation de l'hydrogramme de la crue par un hydrogramme triangulaire ...................... 44
Figure 16:L’hydrogramme triangulaire ................................................................................................. 45
Figure 17: Laminage de crue ................................................................................................................. 49
Figure 18: Définition et visualisation de la revanche ............................................................................ 51
Figure 19: . Les courbes de laminage de la crue millénale pour une longueur nette du déversoir L= 45m ......... 53
Figure 20: Inventaire des charges statiques .......................................................................................... 56
Figure 21: Les sous-pressions ................................................................................................................ 58
Figure 22: Surcharges sismiques selon l'analyse pseudo-statique........................................................ 60
Figure 23: Coefficients de pression pour des différents fruits .............................................................. 61
Figure 24: Définitions des forces et conventions de signe sur CADAM ................................................ 70
Figure 25: Simulation du plot déversant sur CADAM ............................................................................ 72
Figure 26: Les entrées de CADAM pour le plot déversant .................................................................... 73
Figure 27: Simulation du plot non déversant sur CADAM .................................................................... 74
Figure 28: Les entrées de CADAM pour le plot non déversant ............................................................. 75
Figure 29: Profil du seuil de Creager ..................................................................................................... 80
Figure 30: Abaque pour la détermination du paramètre K de Creager ................................................ 81
Figure 31: Abaque pour la détermination du paramètre n de Creager ................................................ 81
Figure 32: caractéristiques géométriques du seuil de Creager ............................................................. 82
Figure 33: Géométrie du déversoir ....................................................................................................... 83
Figure 34: Caractéristiques de l’écoulement en mousse [CHANSON, 2001] ........................................ 84
Figure 35: Régions d’écoulement en mousse sur un coursier en marche d’escalier ........................... 85
Figure 36: Limites entre régimes d’écoulement sur un déversoir en marche d’escalier ................. 86
Figure 37: Entrainement de l’air dans un évacuateur de crues en marches d’escalier ........................ 87
Figure 38: Répartition de l'énergie dans un écoulement graduellement varié .................................... 97
Figure 39: Ouvrage de dissipation d’énergie à l’aval d’une vidange de fond ..................................... 100
Figure 40: Une vidange de fond débouchant sur le bassin de dissipation de l’évacuateur de crue ... 101

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


11
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 41: La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire lorsque l’évacuation se fait
sur des roches dures............................................................................................................................ 102
Figure 42: Ressaut hydraulique ........................................................................................................... 103
Figure 43: Bassin de dissipation de type I ........................................................................................... 104
Figure 44: Bassin de dissipation de type II .......................................................................................... 104
Figure 45: Bassin de dissipation de type III ......................................................................................... 105
Figure 46: Bassin de dissipation de type IV ......................................................................................... 106
Figure 47: Profondeur de la fosse d’érosion ....................................................................................... 108
Figure 48: aval immédiat du barrage Hrihira ...................................................................................... 109

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


12
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Liste des annexes :


Annexe 1 : Pluie journalière maximale de la station de Tazzouguert ...................................................... 114
Annexe 2 : Ajustement des pluies journalières maximales par la loi de Gumbel .................................... 115
Annexe 3 : Ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles la loi de Gumbel
(Méthode des moments) .......................................................................................................................... 117
Annexe 4 : Résultats de l’ajustement des pluies journalières maximales par la loi de Gumbel .............. 117
Annexe 5 : Débit maximal journalier annuel de la station de Tazzouguert ............................................. 118
Annexe 6 : Débit instantané et journalier maximaux journalier annuel de la station de Tazzouguert ... 119
Annexe 7: Ajustement des débits de pointe par la loi de Gumbel ........................................................... 120
Annexe 8 : Résultats de l’ajustement des débits de pointe par la loi de Gumbel .................................... 121
Annexe 9 : Ajustement graphique de la série des débits de pointe par la loi de Gumbel ....................... 121
Annexe 10 : Méthode de Gradex.............................................................................................................. 122
Annexe 11 : Calcul de laminage de la crue milléniale ............................................................................. 123
Annexe 12: Facteurs de capacité portante d’après l’Eurocode 7............................................................. 126
Annexe 13 : Calcul de stabilité pour le plot déversant ............................................................................. 126
Annexe 14 : Calcul de stabilité pour le plot non déversant...................................................................... 129
Annexe 15 : Calcul de stabilité effectué par CADAM-Plot déversant- ..................................................... 132
Annexe 16 : Calcul de stabilité effectué par CADAM-Plot non déversant- .............................................. 134
Annexe 17 : Profil du seuil de Creager ..................................................................................................... 136
Annexe 18 : Calcul de débit de vidange du fond et du temps de vidange ............................................... 137
Annexe 19 Distance d’impact du jet à l’aval de la conduite de la vidange de fond ................................. 140
Annexe 20 : la trajectoire du jet d’eau à la sortie de la vidange de fond ................................................. 140
Annexe 21: Courbe de remous dans la dérivation provisoire .................................................................. 141

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


13
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

INTRODUCTION :

Pour réaliser une étude de conception et de dimensionnement d’un barrage, il est primordial de
passer par plusieurs stades. Dans chaque stade on est amené à choisir entre plusieurs variantes. En
commençant par le choix de site, en passant par le choix du type de barrage, pour ensuite choisir le
type des ouvrages annexes. Ces choix sont dictés par des facteurs, en l’occurrence : la topographie, la
géologie, les ressources en eau…

Le travail qui fait sujet de ce rapport consiste à faire l’étude de conception et de dimensionnement
du barrage Hrihira. Pour ensuite comparer les résultats avec l’APD établi par le bureau
d’études: « Conseil, Ingénierie et Développement ».

Les grands axes traités dans ce rapport sont :

 Présentation générale sur les barrages ;


 Etude hydrologiques ;
 Conception de l’ouvrage principal ;
 Etude de stabilité ;
 Ouvrages annexes ;
 Documentation sur le BCR.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


14
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE I :
Présentations

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


15
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Présentation d’organisme d’accueil :


Le présent projet a été réalisé au sein de la direction des aménagements hydraulique (DAH). Cet
organisme émane du Secrétariat d’état auprès du Ministre de l’équipement, du transport, de la
logistique et de l’eau, chargé de l’eau.

I. Secrétariat d’état auprès du Ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et


de l’eau, chargé de l’eau:
Autrefois le secteur de l’eau faisait partie de la famille de l’équipement. En 2002 il s’est érigé en
Secrétariat d’État chargé de l’Eau. Ensuite, en 2013 il est devenu Ministère Délégué auprès du Ministre
de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau.
Depuis 05 Avril 2017, il s’est érigé en Secrétariat d’état auprès du Ministre de l’équipement, du
transport, de la logistique et de l’eau, chargé de l’eau.
Aujourd’hui il constitue une partie essentielle de la politique du développement durable du pays.

1. Ses missions principales

 la recherche et l’évaluation des ressources en eau.


 L’évaluation des ressources en eau superficielles et souterraines ;
 La Planification et la Gestion des eaux ;
 Le Contrôle et la protection de la qualité des ressources en eau ;
 L’Etude des ouvrages hydrauliques ;
 La réalisation, la maintenance et l’exploitation des ouvrages hydrauliques ;
 Les études et la réalisation des petits ouvrages hydrauliques, notamment pour la lutte
contre les effets de la sécheresse et la protection contre les inondations ;
 La recherche-développement dans les domaines du climat et de l’eau ;
 la veille météorologique et l’information sur l’évolution du climat.

2. Son actif :

 Approvisionnement en eau potable assuré et sécurisé pour 100% de la population en


milieu urbain et 95% de la population en milieu rural ;
 Développement de l’irrigation : importante infrastructure permettant l’irrigation de
plus de 1.5 millions d’hectares de terres agricoles ;
 Valorisation énergétique des ouvrages hydrauliques : participation en moyenne à 10%
de la production énergétique nationale ;
 Protection contre les inondations des villes et des plaines ;
 Cadre législatif moderne : loi 10-95 sur l’eau et plus de 77 textes d’application. Cette
loi est en cours de révision ;
 Un important réseau de mesure climatologique, hydrologique, d’annonce de crues
piézométriques et de contrôle de la qualité de l’eau, couvrant l’ensemble des bassins
versants du Royaume, permet le suivi et l’évaluation quantitatifs et qualitatifs du
climat et des ressources en eau superficielles et souterraines.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


16
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

II. Direction des Aménagements Hydrauliques (DAH)

1. Missions principales :
 Etude et réalisation des barrages et des projets de transfert d’eau.

 Maintenance et entretien des barrages.

 Etude et réalisation d’aménagements de cours d’eau pour la protection contre les


inondations.

2. Organigramme de l’organisme :

Direction
d'Aménagement
Hydraulique

Dévision mécanique
Division exploitation
Division étude des sols et géologie Division réalisation
et Maintenance
des barrages

Service Etudes de Service


Services études Service suivi des
conception des maintenance et
géologiqus grands travaux
ouvrages réparations

Service etudes
Service Service gestion des
d'execution des Service topographie
géotechnique chantiers
ouvrages

Service Etudes Service contrôle de Service auscultation


Service géologie
d'aménagement des qualité et des ouvrages
d'execution
cours d'eau normalisation hydrauliques

Service contrôle de
Services études Service réalisations
sécurité des
électromécaniqes électromécaniques
barrages

Service travaux de
protection contre
les innondations

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


17
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Présentation du projet :
I. Données générales sur le projet :

1. Nom et Situation géographique :


 Nom de l’ouvrage : Barrage Hrihira
 Province : Bouarfa
 Ville Plus Proche : BOUANANE

2. Les intervenants :
 Maître de l’ouvrage : Ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement
 Maitre d’œuvre : Direction des Aménagements Hydrauliques – Division des
petits et moyens barrages
 Ingénieur conseil : Bureau d’étude CID
3. Destinations principales du barrage :
 Protection contre les inondations
 Promotion du développement socio-économique dans la zone
 Irrigation des périmètres en aval
 Abreuvement du cheptel

II. Présentation du site de projet

1. La situation :
Le barrage sera implanté sur Oued Hrihira (appelé également Oued Bourdim), qui constitue le
dernier affluent de l’Oued Bouanane avant sa confluence avec l’Oued Guir.

Le site est localisé sur la carte topographique de Bouanane au 1/50000ème par les coordonnées
Lambert suivantes :

X = 705 764.04 Y = 169 688.77

2. Accès vers le site :


Le site du barrage est accessible à partir de la RP 6103 reliant la nationale 10 à Bni Tadjite.
Le branchement des deux routes se situe à 1km environ de l’entrée de la ville de Bouanane. En
empruntant la RP 6103 vers Bni Tadjite, une piste située à 11.5 km à gauche mène au site du barrage
à l’amont des gorges. L’état de la piste, d’une longueur de 8 km, nécessite un aménagement afin de
faciliter l’accès.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


18
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 1 : Accès vers le site du barrage

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


19
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE II :
Bibliographie sur les
barrages

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


20
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Définition d’un barrage :


Le barrage est défini comme étant un ouvrage qui permet de créer une retenue d’eau. Il est
généralement établi à travers une vallée. Il peut être construit de différents matériaux et prendre
plusieurs formes géométriques.

Dans le monde, on compte entre 35 000 et 40 000 grands barrages dont 80 % sont inférieurs à 30m
et seulement 1 % supérieur à 100 m de hauteur. Cependant au Maroc on compte aujourd’hui plus de
140 grands barrages.

Composition des barrages :


La composition d’un barrage change selon le type et la destination de ce dernier. Toutefois chaque
barrage se compose essentiellement de :

 Une digue principale, plus des digues de col en cas de besoin


 Des ouvrages annexes (Evacuateur de crue, Vidange de fond, Organes de prise d’eau…)

Les différents types de barrages


L’ensemble des barrages à travers le monde contient deux catégories : Les barrages rigides et les
barrages souples.

I. Les barrages rigides


La famille des barrages en béton se présente sous l’une des formes suivantes :

1. Les barrages poids


Le barrage poids (figure 2) est une structure solide en béton à profil triangulaire, épaissie à
sa base et affinée vers le haut. La stabilité et la résistance à la pression d’un tel barrage sont
assurées par son propre poids, qui grâce au frottement fondation-structure l’empêche de
glisser sur sa base.

La hauteur d’un barrage poids est généralement restreinte par le type de fondation. En
raison de leur poids, les édifices de très grande hauteur sont construits sur des fondations
rocheuses.

Figure 2 : le barrage poids

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


21
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

2. Les barrages-voûtes
Le barrage voûte (figure 3) emploie les mêmes principes de structure que ceux du pont en arche. La
voûte s’incurve vers le courant d’eau et la charge d’eau principale est répartie le long du barrage, mais
surtout vers les parois latérales de la vallée étroite ou du canyon dans lesquels de tels barrages sont
construits. À la courbure en plan s’ajoute parfois une courbure verticale, il est nommé dans ce cas :
barrage coupole. La courbure des barrages voûtes était initialement circulaire, mais les outils
informatiques (modélisation mathématique) ont permis de concevoir de nouvelles formes, comme les
spirales logarithmiques.

Les barrages voûtes sont bâtis en utilisant moins de béton que pour les barrages poids.

Leur stabilité est obtenue par leur forme plutôt que par leur masse propre. Cependant, peu de sites
conviennent à ce type de barrage. En effet, ils ne sont adaptés qu’aux vallées étroites ayant une bonne
qualité de fondation (base et rives).

Figure 3:le barrage voûte

3. Les barrages mobiles


Également appelé barrage à niveau constant, le barrage mobile (figure 4) est un ouvrage
généralement édifié dans la partie aval d’un cours d’eau, pour le rendre navigable.

Il comporte une bouchure, partie mobile du barrage permettant de réguler le niveau d’eau en
amont, munis de vannes métalliques ; la partie fixe correspond à un radier étanche en béton. Ce type
de barrage est également utilisé dans l’aménagement des estuaires et des deltas.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


22
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 4: le barrage mobile

II. Les barrages souples


Les barrages souples font partie des premiers ouvrages d’art réalisés par l'homme. Le
développement des engins de terrassement et de compactage et une meilleure connaissance de la
mécanique des sols ont permis de réaliser de nos jours des ouvrages importants dans des conditions
économiques intéressantes.

Leur profil est très variable et dépend essentiellement de la nature et des propriétés des matériaux
de construction disponibles à proximité du site.

On distingue trois types de barrages souples :

1. Le barrage en terre homogène ou digue homogène :


Un barrage en terre est dit homogène lorsqu’il est constitué d’un seul type de matériau à dominance
argileuse ou silts argileuse compacté et aussi imperméable que possible (figure 5).

Figure 5:le barrage en terre homogène

2. Les barrages zonés (à noyau centrale)


Dans un barrage à noyau (figure 6), les fonctions de résistance et d’étanchéité sont en quelque
sorte séparées. L’imperméabilité est assurée par le noyau et La résistance par les recharges placées

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


23
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

sur les flancs de l’ouvrage. Le noyau au centre de l’ouvrage doit être constitué d’un sol aussi
imperméable que possible.

Il sera couvert en amont et en aval par des recharges de même nature ou de natures différentes,
selon la disponibilité des matériaux de construction sur le site et le coût de leur traitement.

Figure 6: le barrage zoné

3. Le barrage en enrochements à masque amont


Il peut aussi exister des sites où aucune terre n’est disponible, mais seulement des enrochements.
Ceux-ci sont alors employés pour réaliser le corps du barrage, tandis que l’étanchéité est assurée par
un masque de béton en ciment ou béton bitumineux qui couvre l’ouvrage de son côté amont
(figure7).

Figure 7: le barrage en enrochement à masque amont

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


24
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

III. Récapitulatif :

Barrage

Souple Régide

Barrage
Zoné
Poids

Masque Barrage
amont Voûte

En terre Barrage
homogène mobile

Critères de choix du type de barrage :


Les critères principaux qui dictent le type de barrage à choisir sont :
 Géologie de la fondation : Nature, résistance, fracturation.
Exemples :
o Fondation rocheuse : Tous types de barrage
o Fondation meuble : barrage en remblai
o Fondation graveleuse : barrage en terre
 Matériaux disponibles :
o Sols pour remblai
o Enrochement pour remblai et protection
o Agrégats à béton
o Liants
 Régime des crues :
o Crue sévère : EVC de taille importante => Barrage en béton
o Crue modeste : Barrage en terre
 Topographie :
o Vallée large : Barrage en remblai
o Vallée étroite : Barrage Poids
o Vallée très étroite : Barrage voûte

Les destinations d’un barrage


Un barrage est conçu pour assurer les missions suivantes :

 La régulation de cours d'eau ;


 L’écrêtement des crues ;
 L’irrigation des cultures ;
 L’alimentation en eau potable ou industrielle ;
 La production d'énergie électrique ;
 Le stockage de rejets des mines ou des chantiers
 La Tourisme et loisirs …

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


25
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Un barrage peut être conçu pour assurer une seule mission comme : l’irrigation seulement, comme
il peut être conçu pour assurer plusieurs missions en l’occurrence : la protection contre inondation,
l’irrigation et l’alimentation en eau potable.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


26
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE III :
Etude hydrologique du
barrage Hrihira

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


27
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Introduction :
L’objectif de cette étude est d’évaluer les apports liquides en eau qui serviront à alimenter oued
Hrihira inhérent à la construction du barrage Hrihira. Cette quantification nécessite une étude
hydrologique du bassin versant en amont de la retenue du barrage.

Cette étude est divisée en deux parties :

 La première donne une idée synoptique sur les caractéristiques générales du bassin de
Hrihira qui correspond à la zone d’étude.
 La seconde partie est consacrée pour atteindre les objectifs suivants :

 Les apports liquides.


 L’estimation des apports solides annuels.
 Temps de concentration.
 Les méthodes d’estimation des débits de crues.
 L’hydrogramme relatif à la crue du projet.

Première partie : caractéristiques générales du bassin versant de Hrihira :


I. Caractéristiques géométriques:
Les caractéristiques géométriques du bassin versant objet de la présente étude sont consignées
dans le tableau ci-dessous :

Pente de
Surface Longueur Hmax Hmin Périmètre Indice de
talweg
(Km²) (Km) (NGM) (NGM) (Km) forme
(%)
253 33.35 1450 960 85.19 1.51 1.47
Tableau 1 : Les caractéristiques géométriques du bassin versant

II. Cadre géologique du bassin versant :

1. Caractéristiques géologiques et morphologiques :


Le bassin de la retenue forme une petite cuvette étalée suivant la direction NW-SE. Il est limité vers
le Nord par un ride calcaire présenté par Jbel Arricha Assafra et au Sud par Khang Hrihira sur lequel
sera fondé le futur barrage.

Le substratum de la cuvette est masqué sur la quasi-totalité de la surface par des dépôts alluviaux
et des cailloux à patine désertique.

2. Stabilité des versants de la retenue :


En partie aval, dans les gorges, la présence de la retenue ne devrait pas compromettre la stabilité
globale des pentes étant donné la nature rocheuse des terrains. Dans la cuvette de la retenue, les
seules zones susceptibles d'entraîner de petits glissements sont les marnes rouge-vertes..

3. Etanchéité du bassin de la retenue :


Le bassin de la retenue est tapissé par des terrains tendres formés pour l’essentiel d’argile et de
marnes. Ce caractère confère au bassin de la retenue de bonnes conditions d’étanchéité.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


28
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Deuxième partie :
I. Précipitations :
Pluviomètres dans la zone d’étude

Pour évaluer les apports d’eau sur notre bassin versant, il nous a fallu localiser dans un premier
temps les pluviomètres les plus proches de notre zone d’étude.

La station la plus proche est celle de Tazouguert, situé à environ 31 Km à l’ouest du bassin versant
de Hrihira. Les données disponibles sont mesurées sur la période 1971-2005.

Les précipitations moyennes annuelles au s’élèvent à 110.63 mm/an.

II. Estimation des apports solides :


La dégradation spécifique dans la région du projet est évaluée à 700 m3/Km2/an.

Les apports solides moyens annuels au droit du site du barrage Hrihira sont estimés alors à

177100 m3/an, on obtient donc :

 Un envasement de l’ordre de 5.313 hm3 en 30 ans.


 Un envasement de l’ordre de 8.855 hm3 en 50 ans.
Nous avons estimé une grande quantité des apports solides qui dépasse la moitié du barrage pour
une durée de vie de 30 ans. Cette estimation est exagérée car Les sédiments ne se distribuent pas
uniformément. Ensuite la vidange de fond va permettre d’évacuer une partie de la vase.

III. Estimation des apports liquides :


L’apport moyen annuel sera estimé par l’utilisation des formules empiriques suivantes :

1. Formule de MEDINGUER :
Amoy=1.024.(Pmoy-0.26)² .A

Avec :

 Amoy: Apport moyen annuel (Hm3)


 A : superficie du bassin versant en (Km²)
 Pmoy : Pluie moyenne annuelle [m].
2. Formule de SAMIE :
Amoy=0.915.𝑷𝟐.𝟔𝟖𝟒
𝒎𝒐𝒚 𝑨
𝟎.𝟖𝟒𝟐

Avec :

 Amoy: Apport moyen annuel (hm3)


 A : superficie du bassin versant en (Km²)
 Pmoy : Pluie moyenne annuelle [m].
3. Formule de DERY
Amoy=11,8.𝑷𝟐.𝟖𝟐
𝒎𝒐𝒚 .A.K

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


29
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Avec :

 Amoy: Apport moyen annuel (hm3)


 A : superficie du bassin versant en (Km²)
 K : Constante donnée K=31.54 .10-3
 Pmoy : Pluie moyenne annuelle [m].
4. Récapitulatif des résultats :
Formules Apport liquide annuel (Mm3/an)

Formule de MEDINGUER 5.78


Formule de SAMIE 0.26218236
Formule de DERY 0.1894898
Moyenne 2.0773101
Tableau 2: Apport liquide annuel (Mm3)

Alors l’apport moyen annuel est pris égale à la moyenne des apports liquides annuels obtenus par
les différentes formues empiriques, soit un apport moyen de 2.07 Mm3/an.

IV. Temps de concentration :


Le temps de concentration tc reflète le temps nécessaire à l’eau pour s’écouler depuis le point le
plus éloigné du bassin jusqu’au point de calcul.

L’estimation du temps de concentration annuel sera faite par l’utilisation des formules empiriques
suivantes :

1. Kirpich
0.1147xL0.77
Tc =
I0.385
Avec :

 tc=Temps de concentration en (min)


 L=Longueur du bassin versant (m)
 I=Pente du bassin versant (%)
2. Turraza :
𝟏⁄
𝟔. 𝟒𝟖𝒙(𝑨𝒙𝑳) 𝟑
𝑻𝒄 =
𝑰𝟎.𝟓

Avec :

 tc=Temps de concentration en (min)


 A=Superficie du bassin versant (Km²)
 L=Longueur du bassin versant (Km)
 I=Pente du bassin versant (m/m)

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


30
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

3. Ventura
𝟏⁄
𝟕𝟔𝒙(𝑨𝒙𝑳) 𝟑
𝑻𝒄 =
𝑰𝟎.𝟓
Avec :

 tc=Temps de concentration en (min)


 A=Superficie du bassin versant (Km²)
 L=Longueur du bassin versant (Km)
 I=Pente du bassin versant (%)
4. Formule Californienne
𝟎.𝟕𝟕
𝑳
𝑻𝒄 = 𝟖. 𝟕𝟏𝟐𝒙 [ 𝟎.𝟓
]
𝑰

Avec :
 Tc=Temps de concentration en (min)
 L=Longueur du bassin versant (Km)
 I=Pente du bassin versant (m/m)
5. Récapitulatif
Formules Kirpich Turraza Ventura California
tc (Heures) 5,01 18,13 21,27 10,97
Tableau 3: résultats des temps de concentration calculés

Globalement, le bassin versant étudié possède une forme plutôt allongée, ce qui a pour
conséquence d’écourter son temps de réponse aux orages ainsi que le temps de décrue, ainsi la
formule de Kirpich qui est la plus utilisée au Maroc qui donne un temps de concentration court.

tc = 5.01 heures
V. Crues :

1. Les méthodes empiriques


Il existe plusieurs méthodes régionales pour le calcul des débits de pointe relatifs à chaque période
de retour. Ces formules sont extraites d’un rapport de recherche (BOBEE et al, 2001) :

Formule de Mallet-Gautier

𝐴
𝑄𝑇 = 2𝑥𝐾𝑥 [𝑙𝑜𝑔(1 + 𝑎𝑃𝑎𝑛 )𝑥 ] 𝑥√1 + 4. log(𝑇) − log⁡(𝐴)
𝐿0.5
Avec :

 QT: Débit de pointe [m3/s] pour la période de retour


 K : Coefficient qui varie de 0.5 à 6

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


31
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 (0.5 Pour les grands bassins versant et 6 pour les petits bassins versants
de fortes pentes).
Au Maroc, on prend K = 2

 a : Coefficient entre 20 et 30 (au Maroc, on prend a = 20)


 L : Longueur du plus long talweg (Km)
 A : Superficie du bassin versant (Km²)
 T : Période de retour
 Pan : Pluie moyenne annuelle (m)

L’application de la formule de Mallet Gautier reste délicate surtout à cause de l’incertitude qui pèse
sur la valeur des coefficients a et K. C’est pour cela, dans des cas douteux il faut faire appel à une
comparaison des résultats avec ceux déterminés par d’autres formules.

Formule de Fuller II :

Cette formule est généralement utilisée pour l’estimation des crues originaires des bassins versants
de superficies supérieures à 10 km². Elle s’exprime comme suit :

8 4 𝑁
𝑄𝑇 = (1 + 𝑎. log⁡(𝑇))𝑥 [𝐴0.8 + ( 𝑥𝐴0.5 )] 𝑥 𝑥
3 3 100
Avec :

 QT: Débit maximal pour la période de retour T en [m3/s]


 A : Superficie du bassin versant en (km²)
 T : Période de retour
 a : Coefficient qui varie entre 0.7 à 3.5 :
0.7 < a < 0.8 : Pour les grands bassins versants et pour les régions bien
arrosées
0.8 < a < 2 : Pour les régions arides
3 < a < 3.5 : Pour les oueds sahariens
(On prend a = 0.8)
 N : Coefficient régional qui varie de 80 à 100 :
N = 80 pour la plaine
N = 85 pour les régions accidentées
N = 100 en montagne
(On prend N = 100)

Formule de Hazan–Lazarvic :

Q(1000)=K1 x SK2

Où :

 Q(1000) : Débit de pointe en [m3/s] de récurrence 1000 ans

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


32
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 S : Superficie du bassin versant en km²


Les valeurs des paramètres K1 et K2 dépendent de la situation géographique de la zone et de sa
pluviométrie moyenne annuelle.

Zone géographique pour Qp(T=1000) [m3/s]


Rif central Q=15.55 A0.776
Rif occidental Q=9.78 A0.793
Rif oriental Q=7.58 A0.838
Haut Atlas Saharien Q=9.38 A0.742
Moyen Atlas Q=19.94 A0.636
Moyen Atlas karst Q=13.47 A0.587
Tableau 4 : Formules régionales de Hazan-Lazarevic pour Qp(T=1000)

La transposition des débits des crues milléniales aux débits de récurrence T se fera par la formule
de Fuller I qui s’écrit comme suit :

Q(T)= Q(1000) x (1+a.log(T)) / (1+a.log(1000))

Avec :

 Q(T): Débit de pointe en m3/s de récurrence T


 a : Coefficient qui varie entre 0.7 à 3.5 :
 0.7 < a < 0.8 : Pour les grands bassins versants et pour les régions
bien arrosées
 0.8 < a < 2 : Pour les régions arides
 3 < a < 3.5 : Pour les oueds sahariens

2. Résultats des formules empiriques :


T (ans) 10 20 50 100 1 000 10 000
Mallet-Gautier 143 173 206 228 289 339
Fuller II 302 343 396 437 571 706
Hazan–Lazarvic 356 404 467 514 673 831
Tableau 5: Les débits de pointe Q(T) obtenus par les différentes formules empiriques

VI. Méthodes statistiques


L’analyse fréquentielle, est une approche statistique utilisée en hydrologie pour une raison
de prédiction. En se basant sur les calculs probabilistes utilisant l’historique des événements,
nous pouvons prédire les fréquences d’apparition futures d’un certain phénomène
hydrologique tel que les précipitations et les crues. Cette analyse permettra d’estimer les
quantiles correspondant aux périodes de retour déterminées en visant d’accorder une
signification physique aux caractéristiques naturelles étudiées.
L’ajustement des données sera effectué par le logiciel Hyfran plus, qui est un logiciel
d’ajustement de lois statistiques.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


33
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

1. Ajustement des données aux lois statistiques


Les lois de probabilité usuelles sont :

 Laplace-Gauss dite Normale


 Log-Normale à 3 paramètres LN3
 Gumbel, Doublement Exponentielle
 Galton ou Gausso – Logarithmique
 Pearson type III
 Pearson type V
 Frechet
 Weibull
La loi utilisée souvent et qu’on va détailler par la suite est la loi de Gumbel.

Le risque d’un événement extrême est toujours associé au concept d’une période de retour ou
intervalle de récurrence que l’on dénote T. La notion du période de retour d’un événement reflète le
temps statistique qu’il faut attendre pour observer le même événement, qui sera dépassé en moyenne
toutes les T années. Par exemple, si nous disons que la pluie de hauteur 80 mm est une pluie de
période de retour 10 ans (ou décennale), c’est que cette pluie s’est produite statistiquement à la
fréquence d’une fois tous les dix ans.

Si nous étudions des grandeurs comme les précipitations, on cherche à déterminer par exemple la
probabilité pour qu’une intensité i ne soit pas atteinte ou dépassée (i soit inférieure ou égale à une
valeur xi). Cette probabilité est exprimée lorsque i représente une variable aléatoire par la relation
suivante :

𝐹 (𝑥) =P (𝑖 ≤ xi)

Cette probabilité est dénommée fréquence de non-dépassement ou probabilité de non


dépassement. La formule 1- F (xi) présente l’événement contraire est appelée probabilité de
dépassement ou fréquence d’apparition. Le temps de retour est définit alors comme étant l’inverse de
la fréquence d’apparition de l’événement.

Soit :
1
T=
1−𝐹(𝑥𝑖 )
Vérification des hypothèses :

Parfois les conditions de prise des données se voient modifiées à cause de plusieurs actions, telles
qu’un déplacement des stations de mesure ou un remplacement des instruments. C’est pour cela, il
est indispensable de vérifier que les données ciblées sont stationnaires (caractéristiques statistiques
ne varient pas dans le temps), indépendantes (aucune autocorrélation entre les observations) et
homogènes (tiré d’une même population). Cette vérification sera basée sur les tests de Kendall, de
wald-Wolfowitz et de Wilcoxon. Les résultats de ces trois tests sont présentés par la valeur de la
statistique et sa probabilité au dépassement exprimée par p-value ou valeur critique (la valeur limite
à partir de laquelle on pourra rejeter H0) que l’on compare ensuite avec le niveau de signification.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


34
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Les résultats des tests utilisés sont donnés par le logiciel HYFRAN Plus.

i- Hypothèse de stationnarité (test de Kendall)

Hypothèses :

H0 : pas de tendance apparente dans les observations

H1 : présence de tendance dans les observations

Résultats :

|K| p-value

Pluies journalières maximales 0.375 0.708

Débits de pointe annuels 0.882 0.378

Conclusion :

Nous pouvons accepter H0 au niveau de signification de 5%.

ii- Hypothèse d’indépendance (test de Wald-Wolfowitz)

Hypothèses :

H0 : les observations sont indépendantes

H1 : les observations sont dépendantes

Résultats :

|U| p-value

Pluies journalières maximales 0.861 0.389

Débits de pointe annuels 0.0346 0.972

Conclusion :

Nous pouvons accepter H0 au niveau de signification de 5%.

iii- Hypothèse d’homogénéité à l’échelle annuelle (test de wilcoxon)

Hypothèses :

H0 : les moyennes des deux sous échantillon sont égales

H1 : les moyennes des deux sous échantillons sont différentes

Résultats :

|W| p-value

Pluies journalières maximales 0.612 0.54

Débits de pointe annuels 0.947 0.347

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


35
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Conclusion :

Nous pouvons accepter H0 au niveau de signification de 5%.

On ne peut pas conclure que les moyennes des deux sous échantillons sont différentes.

2. Ajustement à la loi de Gumbel (méthode des moments)


La distribution statistique de Gumbel est une loi double exponentielle qui dépend de 2 paramètres :
α (paramètre d’échelle) et β (paramètre d’origine)

Soit :

X est une variable aléatoire appartenant à]-∞ ; +∞ [et suivant une loi de Gumbel.

La fonction de répartition FX(x) est:

FX(x)= exp [-exp (-(x-β)/α)]

Avec :

 α=S/1.283
 β =𝑋̅-0.45xS
Si on pose u = (x – β) / α alors la fonction de répartition devient :

FU(u)= exp [-exp (-u)]

-Analyse fréquentielle des pluies maximales journalières annuelles :

Les pluies maximales journalières de rares fréquences sont des événements pluviométriques extrêmes
de forte intensité se produisant sur un pas de temps court, et elles ont une faible occurrence à la fois
dans le temps et dans l’espace. Ces événements extrêmes génèrent des inondations et des crues
d’importants débits, contre lesquels il faut protéger l’ouvrage.

-Ajustement des données des pluies maximales journalières annuelles :

Les observations des pluies et de débits sont faites à la station de Tazouguert, situé à environ 31 Km
à l’ouest du bassin versant de Hrihira :

Nombre d’observation 35

Minimum 5.8

Maximum 60.4

Moyenne 26.3

Ecart-type 13

Médiane 22.6

Tableau 6:Caractéristiques des observations des pluies journalières maximales

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


36
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 8: Ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles par la loi de
Gumbel (Méthode des moments)

T f u Pjmax (mm)
10 0,9 2,25036733 43,13
20 0,95 2,97019525 50,41
50 0,98 3,90193866 59,83
100 0,99 4,60014923 66,89
1000 0,999 6,90725507 90,22
10000 0,9999 9,21029037 113,52
Tableau 7: Résultats de l'ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales
annuelles par la loi de Gumbel (Méthode des moments)

-Ajustement des données des débits de pointe annuels:

Le passage du débit moyen journalier Qmoy au débit de pointe Qp se fait par l’intermédiaire du
coefficient de pointe Cp, c’est une opération que se réalise selon le rapport suivant :

Qp = Cpx Qmoy

Le choix du coefficient de pointe dépend de l’analyse du débit instantané maximum Qinst et débit
journalier maximum Qmoy.

Généralement, le coefficient de pointe est obtenu par le rapport suivant :

Cp = Qinst / Qmoy

La série des débits des crues (1960 – 2000) à la zone d’étude conduit à un coefficient de pointe moyen
égale à 4,5.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


37
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Nombre 41
d’observation

Minimum 0.08

Maximum 2349

Moyenne 595

Ecart-type 625,36

Médiane 439,65

Figure 9: Ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de Gumbel (Méthode
des moments)

T f Qp (m3/s)
10 0,9 1410
20 0,95 1761
50 0,98 2215
100 0,99 2555
1000 0,999 3680
10000 0,9999 4802
Tableau 9:Résultats de l'ajustement graphique de la série des débits de pointe annuels la loi de
Gumbel (Méthode des moments)

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


38
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

3. La méthode GRADEX

Principe de la méthode GRADEX

La méthode du GRADEX (GUILLOT et DUBAN, 1968), est une approche hydro-pluviométrique


simplifiée qui permet d’estimer les débits de crues extrêmes pour des fréquences d’apparition rares à
très rares (temps de retour au-delà de 100 ans). Elle s’applique à des bassins versants de quelques
dizaines à plusieurs milliers de kilomètres carrés recevant des pluies uniformes au niveau spatial.

Cette méthode est basée sur une idée axiale, selon laquelle l’extrapolation des valeurs de débits ne
peut se faire raisonnablement que de façon parallèle à la courbe des précipitations, puisque nous ne
pouvons pas avoir une quantité d’eau ruisselée supérieure à celle tombée comme pluie.

Cette méthode admet les principes suivants :

- Les précipitations journalières s’ajustent par des lois à comportement exponentiel simple. Donc, les
valeurs maximales mensuelles ou annuelles des précipitations s’ajustent au moins dans les valeurs
fortes par loi de Gumbel.

- L’extrapolation de la loi des débits la plus raisonnable consiste à porter une parallèle à la loi des
précipitations ;

- La loi des débits instantanés est obtenue par une affinité faite sur la loi des débits journaliers.

La méthodologie du GRADEX

Les étapes suivies, à partir de l’étude des pluies, sont comme suit :

 Etape 1: Ajustement des précipitations maximales journalières annuelles selon une


distribution de Gumbel.
Avec un ajustement par la méthode des moments, on a alors une estimation des paramètres α et β on
obtient une représentation graphique des couples (ui, xi) de la série des précipitations maximales
journalières annuelles.

 Etape 2: Ajustement des débits moyens journaliers maximaux annuels selon une
distribution de Gumbel. Après avoir transformé les [m3/s] en [mm/24h] connaissant
la surface du bassin (lame écoulée = Volume/Surface).
Avec un ajustement par la méthode des moments, on a alors une estimation des paramètres α et β et
on obtient une représentation graphique des couples (ui, xi) de la série des débits moyens maximaux
journaliers annuels.

 Etape 3: Déterminer les débits moyens maximaux de temps de retour souhaités en


appliquant la méthode du GRADEX et en utilisant le débit décennal comme point pivot.
 Etape 4: Considérer un coefficient de pointe pour transformer les débits moyens en
débits de point.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


39
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

70
débit journalier extrapolé
60

50 Qp

40
Pjmax
30

20 Linéaire (débit journalier


extrapolé)
10
Linéaire (Qp)
0
-2,00 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00
-10 Linéaire (Pjmax)
paramètre u

Figure 10: Application de la méthode Gradex pour la détermination des crues

T f Qp (m3/s)
100 0,99 4371
1000 0,999 7277
10000 0,9999 10179
Tableau 10: Débits de pointe Qp (T) obtenus par la méthode de Gradex

Les détails des résultats sont donnés à l’annexe 10.

La méthode qui a été choisi dans notre cas d’après les résultats de la méthode Gradex, par ce que
c’est la méthode la plus fiable en raison de la détermination des débits de pointe de périodes de
retour extrêmes.

4. Transposition des données du bassin jaugé vers le bassin non jaugé


Pour mieux apprécier les débits de pointes probables sur un bassin versant du barrage, il faut
également faire appel à une analogie avec d’autres bassins versants similaires et limitrophes.

Cette similitude se manifeste surtout au niveau de la morphologie et le régime pluviométrique.

La transposition des débits des crues obtenus par ajustement vers le bassin versant de la zone d’étude
se fait par la formule de Francou-Rodier (FRANCOU et RODIER, 1969) et la méthode des débits
spécifiques.

Francou-Rodier

Au départ, on procède au calcul du paramètre K (coefficient de Francou-Rodier), connaissant le débit


de crue QA [m3/s] calculé pour une période de retour T, grâce à une étude statistique appliquée aux
données observées dans le bassin jaugé de superficie SA(Km²).
𝑸𝑨
𝐥𝐧⁡(𝟔)
𝑲𝑻 = 𝟏𝟎𝒙 (𝟏 − 𝟏𝟎 )
𝑺
𝐥𝐧⁡( 𝑨𝟖 )
𝟏𝟎

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


40
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Puis utiliser la valeur de KT (K coefficient qui varie de 4 à 5 pour les régions marocaines) pour
calculer le débit de crue dans le bassin non jaugé de superficie SB (Km²).
𝐾𝑇
6
𝑆𝐵 1− 10
𝑄𝑝 = 10 𝑥 ( 8 )
10
 Qp= Débit de pointe [m3/s] au bassin cible
 SA: Superficie du bassin jaugé, bassin de Tazouguert, S=2392 Km2
 SB: Superficie du bassin cible, bassin du barrage Hrihira, S=253 Km²

La méthode des débits spécifiques :

La méthode des débits spécifiques permet l’extrapolation du débit d’un bassin connue à un bassin non
jaugé, dans des conditions comparable de climat, morphologie, lithologie et couvert végétal.

L’équation utilisée prend la forme suivante :


𝐴
𝑄𝑝 = 𝑄𝑐 .
𝐴𝑐

Avec :

 Qp : Débit au bassin versant non jaugé [m3/s]


 A : Superficie du bassin versant non jaugé (Km²)
 Ac : Superficie du bassin versant connu (Km²)
 Qc : Débit du bassin versant connu [m3/s]

Résultats :

Qp dans le bassin
T KT Qp Hrihira
jaugé
100 4371,04 4,89 1388
1000 7277,86 5,37 2574
10000 10179,55 5,68 3864
Tableau 11:Transposition des débits de pointe par la méthode de Francou-Rodier obtenus par la
méthode Gradex

On constate que le coefficient KT est supérieur à 5 ce qui nous donne des débits extravagants surtout
pour les crues centennales et millénnale.

En concertation avec nos encadrants, interne et externe, on a décidé d’utiliser la méthode des débits
spécifiques.

Qp dans le
T Qp Hrihira
bassin jaugé
100 4371,04 462
1000 7277,86 769
10000 10179,55 1076
Tableau 12:Transposition des débits de pointe par la méthode des débits spécifiques obtenus par la
méthode Gradex

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


41
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

VII. L’hydrogramme relatif à la crue du projet :


L’hydrogramme de crue est une représentation de la crue, il nous donne les caractéristiques
principales de la crue :

 La forme de la crue
 Le volume de la crue
 La durée de la crue
 Le débit maximum de la crue (débit de pointe)
Les hydrogrammes peuvent adopter plusieurs formes :

1. Forme type Triangulaire :


Forme triangulaire avec tb est proportionnel à tc

Avec :

 tb=Temps de base (heures)


 tc=temps de concentration (heures)
2. Forme type exponentielle :
La forme exponentielle s’exprime comme suit :
4 4𝑡
𝑄 𝑡 (4− )
= ( ) ⁡⁡𝑒 𝑡𝑝 ⁡
𝑄𝑝 𝑡𝑝

Avec :

 Q=Débit à l’instant t (m3/s)


 Qp=Débit de pointe de la crue (m3/s)
 t=temps (heures)
 tp=temps de pointe (t à Q=Qp) en (heures)

Forme type exponentielle


800
700
600
Débit entrant

500
400
300
200
100
0
-100 0 5 10 15 20 25 30
temps (heures)

Figure 11:Hydrogramme de forme type exponentielle

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


42
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

3. Forme type USSCS (hydrogramme adimentionnel)


Le temps de base tb de l’hydrogramme curviligne est d'environ 5 fois le temps de pointe tp (tb=5.tp)

t/tp Q/Qp t/tp Q/Qp


0 0 1,7 0,46
0,1 0,03 1,8 0,39
0,2 0,1 1,9 0,33
0,3 0,19 2 0,28
0,4 0,31 2,2 0,207
0,5 0,47 2,4 0,147
0,6 0,66 2,6 0,107
0,7 0,82 2,8 0,077
0,8 0,93 3 0,055
0,9 0,99 3,2 0,04
1 1 3,4 0,029
1,1 0,99 3,6 0,021
1,2 0,93 3,8 0,015
1,3 0,86 4 0,011
1,4 0,78 4,5 0,005
1,5 0,68 5 0
1,6 0,56

Tableau 13:Tabulation de la forme adimensionnelle de l’hydrogramme USSCS

Figure 12: Hydrogramme adimensionnel curvilgne

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


43
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

4. Simulation de l'hydrogramme de la crue par un hydrogramme triangulaire

Source: Agence des Bassins Hydrauliques Guir-Ziz-Rhéris d'Errachidia (ABHGZR).

Figure 13:Hydrogramme de la crue du 10 octobre 2008 à Tazouguert

Figure 14:Volume de la crue du 10 Octrobre 2008 à Tazouguert

Figure 15: Simulation de l'hydrogramme de la crue par un hydrogramme triangulaire

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


44
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

On trouve V1≃ V2 et on observe que tb≃ 2xtm (tb=22 heures et tm=11heures)

Avec :

 tb=temps de base
 tm=temps de montée

On va adopter alors la forme triangulaire pour le site du barrage Hrihira et pour l’estimation des
volumes de crues.

Figure 16:L’hydrogramme triangulaire

L’hydrogramme triangulaire se caractérise par :

 Un débit de pointe ;
 Un temps de montée pris égale au temps de concentration ;
 Un temps de base pris égale à 2 fois le temps de montée.
Ainsi, le volume de crue est calculé par la formule suivante :
𝟐. 𝒕𝒄
𝑽 = 𝑸𝒑 ⁡
𝟐
T (ans) 100 1000
Qp (m3/s) 462 769
V (Mm3) 8,338440126 13,88364
Tableau 14: Volumes de crue calculés à partir de l'hydrogramme triangulaire pour les différentes
crues

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


45
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

VIII. Récapitulatif des résultats de l’hydrologie :

1. Temps de concentration tc :
tc= 5.01 heures
2. Les apports liquides :
Formules Apport liquide annuel (Mm3/an)
Formule de MEDINGUER 5,78
Formule de SAMIE 0,26218236
Formule de DERY 0,1894898
Moyenne 2,077224053

3. Les apports solides :


La dégradation spécifique dans la région du projet est évaluée à 700 m3/Km2/an.

Les apports solides moyens annuels au droit du site du barrage Hrihira sont estimés alors à

177100 m3/an, on obtient donc :

 Un envasement de l’ordre de 5.313 hm3 en 30 ans

 Un envasement de l’ordre de 8.855 hm3 en 50 ans.

4. Les crues de projet du bassin de Hrihira :


Temps de retour [ans] Qp Hrihira [m3/s]
100 462
1000 769
10 000 1076

5. Le volume de crue :
T (ans) 100 1000
Qp (m3/s) 462 769
V (Mm3) 8,338440126 13,88364

IX. Conclusion :
L’étude hydrologique reste une étape très importante dans le dimensionnement des barrages car
c’est elle qui détermine les dimensions des différents ouvrages, durant cette étude, on a utilisé les
données d’une station qui n'est pas dans notre bassin.
Par conséquence on a procédé à une transposition vers notre bassin versant : la méthode de Franco
Rodier nous donne des débits extravagants surtout pour les crues centennales et millénnale.
Cependant la méthode des débits spécifiques nous donne des crues de projet raisonnables.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


46
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE V :
Conception et
dimensionnement de
l’ouvrage principal

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


47
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

I. Étude de régularisation

1. Définition :
C’est une Simulation de l’exploitation du réservoir de barrage. Son objectif est de déterminer les
performances du barrage en termes de satisfaction des besoins en eau pour des horizons futurs avec
des niveaux de garantie acceptables.

2. Entrées de l’étude :
 Période des simulations
 Apports mensuelles en eau
 Apport de sédiments
 Besoin en eau
 Critères de déficit tolérable

3. Méthode de calcul :
La modélisation consiste tout d’abord à donner une taille initiale au barrage. Ensuite on simule le
comportement du barrage face aux besoins (Irrigation, alimentation en eau potable, production
d’électricité…). On vérifie ensuite si les critères de déficit maximal sont vérifiés (déficit max, nombre
d’année déficitaire). On change la taille (soit en l’augmentant en cas de déficit soit on la diminue en
cas de surplus). On répète cette dernière étape jusqu’à avoir une taille optimale.

4. Cas de notre étude :

Particularité de notre cas :

 Absence de données mensuelles (pour les apports)


 Les besoins en irrigation ne sont pas connus

Ces particularités rendent l’étude de régularisation inaccessible. Par conséquent, et en concertation


avec nos encadrants internes et externes on est parvenu à estimer la retenue du barrage par la
méthode suivante : on stocke 4 fois les apports moyens annuels (le barrage sera fermé quatre ans
après sa construction).

II. Détermination de la retenue normale pour le barrage Hrihira :


L’une de destination du barrage Hrihira est la protection contre l’inondation alors on doit concevoir
notre barrage pour absorber la crue centennale Qp (T=100)= 462.322 m3/s dont le volume est de
V= 8.338 Mm3 qui correspond à une hauteur de 974.35 NGM ce qui est équivalent à quatre fois
l’apport moyen annuel, soit une capacité de 8.32 Mm3 qui correspond à une hauteur de 974.33 NGM

Le calage de la retenue normale pris est de 975 NGM.

Calcul de laminage des crues :

I. Définition :
Le laminage est l’atténuation progressive de la crue lors de sa propagation dans un chenal.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


48
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

II. Objectif du Laminage :


Le laminage des crues a pour objectif de contrôler la crue et d’optimisation les dimensions des
évacuateurs des crues.

Figure 17: Laminage de crue

1. Principe de calcul de Laminage :


Le principe de laminage des crues consiste à transformer l'onde de crue entre un point amont et un
point aval d'un cours d'eau. Il a pour effet de diminuer le débit de pointe en répartissant le volume de
la crue dans le temps. Ceci est possible grâce au stockage temporaire d’une partie du volume de la
crue dans la retenue d'un barrage.

Donc le calcul de laminage a pour objectif de déterminer la variation du niveau du plan d'eau dans
la retenue ainsi que les valeurs du débit sortant lors du passage d'une crue à travers les divers organes
d'évacuation.

Relation de base :

∆𝑽 = 𝑸𝒆∆𝒕 − 𝑸𝒔∆𝒕

Où:

 ∆V : Variation du volume pendant l'intervalle ∆t


 Qe : Débit moyen entrant pendant ∆t (donné par l'hydrogramme de la crue considérée)
 Qs : Débit moyen sortant pendant ∆t.

2. Modèle de calcul :
Le modèle à utliliser est le suivant:
𝑫𝑻 𝑫𝑻
SJ+1 – Sj = (QEJ +QEJ+1). 𝟐 – (QSJ + QSJ+1).⁡ 𝟐

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


49
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 QEJ, QEJ+1 : Sont respectivement les débits entrants au début et à la fin de l’intervalle
de temps DT en (m3/s).
 QSJ, QSJ+1: Sont respectivement les débits sortants au début et à la fin du même
intervalle de temps DT en (m3/s).
 Sj et Sj+1 : Sont respectivement les volumes stockés au début et à la fin du même
intervalle de temps DT en (m3).

Calcul du débit sortant :

Le type de l’évacuateur de crue adopté dans le cadre de notre étude est Creager.

Pour calculer le débit évacué on utilise la formule suivante


3
𝑄𝑑 = 𝐶𝑑 . 𝐿. (𝑁𝑟 − 𝑁𝑠 )2

 𝐶𝑑 = Coefficient de débit
 L= Longueur de crête
 𝑁𝑟 = niveau du réservoir (NGM)
 𝑁𝑠 = Niveau du seuil (NGM)

Coefficient de débit :

Pour déterminer le coefficient de débit on utilise la formule de Rehbock :


0.135⁡ℎ0 0.0011 3
𝐶𝑑 = 1.782(1 + )(1 + )2
𝑤 ⁡ℎ0
Avec :

 Cd=le coefficient de débit à l’instant t


 h0= la hauteur du niveau d’eau à l’instant t (m)
 w= la hauteur de la retenue normale (m)

Le tableau du calcul du laminage est donné dans l’annexe 11.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


50
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

III. La revanche :

Figure 18: Définition et visualisation de la revanche

1. Détermination de la revanche :
La détermination de la revanche tient compte de la hauteur potentielle des vagues. Qui est
elle-même fonction de la vitesse de vent et la longueur du plan d’eau.

2. Formule de calcul :
La hauteur des vagues est donnée par la relation empirique de Stevenson donnée ci-après :
𝟏 𝟏
𝐡 = 𝟎. 𝟕𝟔 + 𝟎. 𝟎𝟑𝟐(𝐕. 𝐅)𝟐 − 𝟎. 𝟐𝟔𝐅 𝟒

Avec :

 h : Hauteur des vagues (m)


 V: Vitesse du vent (m/s)
 F: Fetch (Km)
 La valeur du Fetch est donnée par mesure directe sur le fond topographique au 1/5000.
 Le Fetch est donné F=0.718 Km

Les vitesses adoptées sont celles recommandées par l’USBR :


 V = 160 Km/h pour la revanche normale.


 V = 80 Km/h pour la revanche minimale.

R= hmax+hs
Avec :

 R=la revanche en (m)


 hmax : Hauteurs des vagues correspondant respectivement aux cas normal
 hs : Tranche de sécurité (0.20 m).

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


51
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

IV. Calage de la côte de crête


Le niveau de la côte de crête CC est déterminé par la plus grande valeur donnée par les relations
suivantes :

CC= NPHE+R
Avec :

 NPHE : Niveau des plus hautes eaux (NGM) ;


 R=la revanche en (m)
La crête du barrage a été arasée de façon qu’il n’y ait aucun déversement par le couronnement lors du
passage de la crue de projet millénale.

La crête du barrage, d’une largeur de 8.00 m, est protégée en surface par une chape en béton
conventionnel légèrement armée.

V. Résultats :
Dans le but de minimiser la cote de calage de la crête de l’ouvrage, on a intérêt à choisir la plus grande
longueur déversante compatible avec la largeur de la vallée. La longueur choisie est L= 45 m.

Résultats

Qe max (m3/s) 769,7739217

Qs max (m3/s) 633,7710027

Taux de laminage (%) 17,6679042

NPHE (NGM) 978,92

Hauteur de l'EC (m) 3,92

La revanche (m) 1,063648649

CC (NGM) 980

Tableau 15: Résultats du calcul de laminage

Le débit évacué par le déversoir à seuil libre de type Creager lors du laminage de la crue de projet
millénale (Q1000 = 769.77 m3/s) est de 633.77 m3/s.

Le niveau maximal atteint par la retenue lors du laminage de la crue de projet millénale est de
979 NGM.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


52
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

900

800

700

600

500
Qs
400 Qe
300

200

100

0
0 5 10 15 20 25 30

Figure 19: . Les courbes de laminage de la crue millénale pour une longueur nette du déversoir
L= 45m

VI. Conclusion :
Pour la détermination de la côte de retenue normale on a généralement recours à l’étude de
régularisation, qui en fonction des apports mensuels et les besoins en eau, qui nous permet d’avoir la
hauteur optimale. Cependant, pour notre cas l’absence de données mensuelles rend l’étude de
régularisation non envisageable.

Le concept pour lequel nous avons opté est de stocker la crue centennale lorsque le barrage est
vide, ceci correspond à 4 fois l’apport moyen annuel. En effet pour un débit de la crue centennale
estimé à 462.322 m3/s on a un volume de 8.34 Mm3 ce qui presque le même volume correspondant à
un apport annuel moyen de A=110.63 mm/an.

En effectuant le laminage de la crue millénale pour une longueur déversante de 45 m, on passe d’un
débit de point max de 769.77 m3/s à un débit de 633.77 m3/s avec un taux de laminage faible à cause
de la forme de la courbe HSV.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


53
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE VI :
Etude de
stabilité de
l’ouvrage :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


54
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

1. Introduction :
L’étude de stabilité consiste à évaluer la sécurité de l’ouvrage en béton vis-à-vis quatre conditions
de stabilité : le glissement, le renversement, la stabilité interne du béton et enfin celle relative à l’état
de contraintes transmises aux fondations.

Le barrage Hrihira dans la province de Bouanane est caractérisé par une longueur en crête de
154 m pour une hauteur maximale de 34 m sur fond de fouille. Il est réalisé en Béton Compacté au
Rouleau (BCR).

Le drainage de la fondation est réalisé à partir d’une galerie de drainage située à 10 m du parement
amont du barrage à efficacité de 67%.

La fondation du barrage est horizontale, elle à 946 NGM au-dessous du plot déversant et à 958.29
NGM au-dessous du plot non déversant. La pente des rives est régulière et elle est de 0.2H/1V en rive
droite et en rive gauche.

2. Paramètre de calcul :

Hypothèses :

Une analyse bidimensionnelle sera effectuée pour une section de rive (plot non déversant) et au
niveau du milieu de l’axe du barrage (plot déversant).

L’étude de stabilité consiste à évaluer la marge de sécurité vis à vis d’un risque de fissuration, de
glissement et de renversement de l’ouvrage en BCR.

L’équilibre statique de la structure est étudié en calculant :

 Les charges horizontales et verticales.


 Les moments renversants et stabilisants.
 Le coefficient de sécurité au glissement.
 Le coefficient de sécurité au renversement.
 L’état de contrainte dans les parements amont et aval du barrage.
 L’état de contrainte à l’emprise du barrage.

Les paramètres :

i. Hydrologie :
Les cotes de la retenue et les cotes d’eau à l’aval de l’ouvrage sont les suivantes:

Retenue Niveau amont (NGM) Niveau aval (NGM) Niveau d’envasement


Retenue normale 975 951 960
PHEE 979 952.7 960
Tableau 16: Niveau de l’eau amont et aval pour RN et PHEE.

Il est à noter que le niveau de 952.7 NGM (en aval) ne sera atteint qu’en cas de crue, donc on va
travailler comme si il n’y a pas d’eau à l’aval, soit une cote de 951 NGM qui correspond à la cote de lit
de l’oued et qui est donc le cas le plus défavorable.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


55
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

ii. Les caractéristiques intrinsèques du barrage :


Les caractéristiques mécaniques du béton sont les suivantes :

 Masse volumique : ρb = 24 kN/m3.

Les caractéristiques de la vase sont les suivantes :

 Masse volumique : ρv = 0.7 t/m3.


 Angle de frottement interne : ∅’ = 20.

iii. Les caractéristiques intrinsèques de la fondation :


Les irrégularités de surface du massif de fondation au contact de la base du barrage, induisent une
cohésion fictive ou apparente. Cette dernière n’est pas une propriété intrinsèque du massif de
fondation, mais elle représente l’influence favorable des irrégularités en question sur le
comportement au cisaillement du contact béton/massif de fondation. Ainsi, les calculs de stabilité
seront menés avec les hypothèses suivantes:

 Cohésion : 0.
 Résistance à la compression : Rc = 5 MPa
 Résistance à la traction : Rtr= 0 MPa.
 Frottement interne : 40° (tan(ϕ)=0.84).

iv. Température :
On ne va pas tenir en compte l’effet de la température dans les calculs du faite que notre barrage est
un barrage poids et donc le gradient de température est négligeable.

3. Inventaire des charges appliquées :

Charges statiques :

Figure 20: Inventaire des charges statiques

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


56
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 A : Force hydrostatique Horizontale Amont


 B : Force hydrostatique Verticale Amont
 C : Poids propre de l’ouvrage
 D : Force hydrostatique Verticale Avale
 E : Force hydrostatique Horizontale Avale
 F : Sous pression
i. Le poids de la structure :
Le poids propre de la structure a une résultante P qui agit au centre de gravité du
barrage :
1 1
P=2b. 𝐻1 2 . 𝑛 + b .Lc.𝐻𝑡 + 2.b.𝐻1 2. 𝑚

ii. Force hydrostatique verticale au niveau du parement amont :


1
𝑃wv = 2.w.𝐻1 2. 𝑛

iii. Force hydrostatique horizontale au niveau du parement amont :


1
𝑃wh = 2.w. 𝐻1 2

iv. Force hydrostatique verticale au niveau du parement aval :


1
𝑃wv = 2.w.𝐻2 2. 𝑚

v. Force hydrostatique horizontale au niveau du parement aval :


1
𝑃wh = .w. 𝐻2 2
2

vi. Les sous-pressions :


L’efficacité de drainage a été prise égale à E = 67 %, les drains sont situés dans la galerie de drainage
et d'injection à X=10 mètres du pied amont du barrage.

La répartition des sous-pressions prise en compte correspond à :

 La pleine pression due à la charge amont H1, au pied du parement amont.


 La pleine pression due à la charge aval H2, lorsqu’elle existe, au pied du parement aval.
 La valeur H3 au droit du voile de drainage.
 Entre les valeurs imposées ci-dessus la variation de la sous-pression est linéaire.
 La valeur de la sous-pression au droit du voile de drainage est prise d’une façon
générale égale à :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


57
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Rectangle 3 w.𝐻2 . (30. (m + n) + Lc − ⁡𝑋)


Triangle 4 w.. (30. (m + n) + Lc − ⁡𝑋)(𝐻3 − 𝐻2 )/2
Rectangle 1 w.𝐻3 . 𝑋
𝑋
Triangle 2 w(𝐻1 − 𝐻3 ). 2

(𝐿−𝑋)
 Si H4<H2 : 𝐻3 = 𝐾⁡ [(𝐻1 − 𝐻2 ) + 𝐻2 − 𝐻4 ] + 𝐻4
𝐿
(𝐿−𝑋)
 Si H4>H2 : 𝐻3 = 𝐾⁡ [(𝐻1 − 𝐻2 ) ] + 𝐻2
𝐿

Avec : E = efficacité du drainage exprimée en décimal et K = 1-E.

Pour simplifier les calculs, on considère la sous pression en dessous de la galerie de drainage égale à
K.𝛾wH1.

Figure 21: Les sous-pressions

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


58
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

a) La force de la vase appliquée sur le parement amont :

L'accumulation progressive de dépôts sédimentaires, notamment les limons, contre la face du


barrage génère une force résultante horizontale, Ps .La magnitude Ps qui s'ajoute à la charge de
l'eau Pwh est une fonction de la profondeur des sédiments Hs, le poids spécifique déjaugé 𝛾𝑠′ et du
coefficient de poussé 𝐾𝑎 :

1
𝑃𝑠 = 2.𝐾𝑎 𝛾𝑠′ .𝐻𝑠 2

(𝛾𝑠′ = 𝛾𝑠 − 𝛾𝑤 ⁡𝑎𝑣𝑒𝑐⁡𝛾𝑠 ⁡𝑒𝑠𝑡⁡𝑙𝑒⁡𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠⁡𝑠𝑝𝑒𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒⁡𝑑𝑢⁡𝑠𝑜𝑙⁡𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟é):

𝐻𝑠
La poussée s’applique à ⁡de la base de l’ouvrage et
3

𝐾𝑎 = 1 − sin 𝜑𝑠

𝜑𝑠 est l’angle de frottement interne du dépôt.

Charges dynamiques

On considère pour notre barrage la méthode « pseudo-statique » pour tenir compte des effets du
séisme et cela par l’application d’un système de forces horizontales d’intensité constante.

Le coefficient séismique retenu est de 0.24 d’après la note géologique. L’accélération


correspondante a est supposée horizontale et dirigée dans le sens amont-aval représentant les
conditions les plus défavorables, elle a une intensité a = 0.24.g avec g est l’accélération de la pesanteur.

On néglige l’accélération verticale.

Le système pseudo-statique ainsi défini se compose de :

 Forces d’inertie du béton


 Forces d’inertie de l’eau
 Forces d’inertie de la vase

i. La force due à l’inertie du béton :


La composante horizontale du séisme est dirigée de l’amont vers l’aval et a pour intensité :

Ph = αh × P
Où P est le poids propre de la structure en béton et αh est l’intensité de l’accélération horizontale de
dimensionnement exprimée en unité « g ».

ii. La force due à l’inertie de l’eau :


Les forces hydrodynamiques de l’eau s’appliquant sur la face amont du barrage sont
traditionnellement calculées par la méthode de Westergaard qui a évalué la répartition de la pression
P(y) exercée sur un mur soumis à un mouvement périodique et a établi une formule simplifiée dans le
cas où la compressibilité de l’eau peut être négligée :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


59
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

7
𝑃(𝑦) = ⁡𝛼ℎ 𝛾𝑤⁡ (ℎ. 𝑦)0.5
8
Avec :

 αh: le coefficient sismique.


 γw: le poids volumique de l’eau.
 h : la profondeur de la retenue.
 y : la profondeur considérée.

Figure 22: Surcharges sismiques selon l'analyse pseudo-statique

Pour les barrages à parement amont incliné, la formule de Zanger, explicité ci-dessous, est également
utilisée.

Ainsi, à la profondeur y, la surpression due au séisme donnée par la formule de Zanger est la suivante
(Design of Small Dams) :

𝑃𝑒 = 𝐶⁡𝛼ℎ 𝛾𝑤⁡ 𝑦
Avec :
1/2
𝐶𝑚 𝑦 𝑦 𝑦 𝑦
𝐶= ⁡[( ) (2 − ) + ( (2 − )) ]
2 ℎ ℎ ℎ ℎ

Où :

 Pe: Force d’inertie de l’eau à la profondeur y ;


 αh : Accélération horizontale de dimensionnement ;
 γw: Poids volumique de l’eau ;
 h : Profondeur du réservoir au niveau de la section d’étude ;
 Cm: Valeur maximale de C pour un fruit du barrage donné par les abaques de l’USBR.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


60
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 23: Coefficients de pression pour des différents fruits

iii. La force due à l’inertie de la vase :


On adoptera les mêmes hypothèses que l’inertie de l’eau, à la seule différence que la contrainte à la
profondeur y est donnée par :

𝑃𝑣 = 𝐾𝑎 𝐶⁡𝛼ℎ 𝛾⁡ ′𝑦
Avec :

 Pv: Force d’inertie de la vase à la profondeur y


 Ka: Coefficient de poussée due à la vase
 αh : Accélération horizontale de dimensionnement
 γ’ : Poids déjaugé de la vase = 0,7 t/m3

Remarque :

La force due à l’inertie de la vase est généralement négligée

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


61
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Récapitulatif :

Eléments Forces Bras de levier


1 𝑛
Triangle Amont P1=2b. 𝐻1 2 . 𝑛 𝐻1 .m+Lc+𝐻1 .
3
Poids Propre 1
Rectangle P2=b .Lc.𝐻𝑡 𝐻1 .m+Lc. 2
(P)
1 2
Triangle Aval P3= 2.b.𝐻1 2. 𝑚 𝐻1 .m.3
1 2
Force hydrostatique verticale (Amont)
2
.w.𝐻1 2. 𝑛 𝐻1 .m+Lc+𝐻1 . 𝑛. 3
1 1
Force hydrostatique Horizontale (Amont) .w. 𝐻1 2 .𝐻
2 3 1
1
Rectangle 3 w.𝐻2 . (30. (m + n) + Lc − ⁡𝑋) (30.(m+n)+Lc-⁡𝑋)2
2
Sous Triangle 4 w.. (30. (m + n) + Lc − ⁡𝑋)(𝐻3 − 𝐻2 )/2 (30.(m+n) +Lc -X)3
pression 𝑋
Rectangle 1 w.𝐻3 . 𝑋 30.(m+n)+Lc - 2
𝑋 𝑋
Triangle 2 w(𝐻1 − 𝐻3 ). 2 30. (m+n) +Lc - 3
1 1
Force hydrostatique verticale (Aval) .w.𝐻2 2 . 𝑚 𝐻2 .
3
2
1 2
Force hydrostatique Horizontale (Aval)
2
.w. 𝐻2 2 𝐻2 .3
1 1
Force de poussé des sédiments .𝐾 𝛾 ′ .𝐻 2
2 𝑎 𝑠 𝑠
𝐻𝑠 .3
14
Force d’inertie de l’eau h. w.𝐻1 2 0.4xH1
24
1
Force Triangle Amont h. P1 𝐻1 .
3
d’inertie de 1
l’ouvrage
Rectangle h. P2 𝐻1 .
2
1
principal Triangle Aval h. P3 𝐻1 .
3
Tableau 17: Récapitulatif des inventaires des charges

4. Cas de charges
Les sollicitations de calcul résultent des combinaisons d’actions ci-après dont on retient les
plus défavorables vis-à-vis du mécanisme de rupture envisagé. On peut ainsi distinguer trois
types de combinaisons d’actions :

Condition Cas Envasement Retenue Cote amont Cote aval


Normale 1 960 Normale 975 951
Exceptionnelle 2 960 PHE pour une crue millénale 979 952.7
Extrême (séisme) de l’amont vers l’aval 3 960 Normale 975 951
Tableau 18: Différentes combinaisons cas de charge

Cas 1 : Combinaison fréquente:

C’est l’état de sollicitations correspondantes au niveau de service courant de l’ouvrage. En général,


c’est la combinaison du poids propre, de la poussée des sédiments déposés, de la poussée de l’eau à
la retenue normale (RN) et de la sous-pression correspondante sous la fondation.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


62
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Cas 2 : Combinaison rare :

Il s’agit de la combinaison de l’action lors de la crue de projet (niveau des plus hautes eaux –PHE).
En prenant en compte le poids propre, la poussée des sédiments déposés, la poussée d’une eau
éventuellement chargée et la sous-pression correspondante sous la fondation.

Cas 3 : Combinaison accidentelle (séisme):

En général, elle résulte du séisme survenant lorsque la retenue est à son niveau normal (RN).

Plusieurs forces surgissent lors du séisme, il s’agit des forces dues à l’inertie du poids propre du
barrage, de l’eau de la retenue et de la vase.

5. Critère de stabilité de la structure :

La stabilité au glissement :

Sous l’effet de la poussée de l’eau, le barrage tend à glisser sur sa base. (C’est le poids de l’ouvrage
et son ancrage qui empêchent le glissement par la création de frottement sur le plan de contact
barrage-fondation.

On vérifiera la stabilité au glissement par le biais du facteur de sécurité au glissement suivant :

𝑆. 𝐶 + ∑ 𝑉 tan ∅
𝐹𝑔 =
∑𝐻

Avec :

 S: surface de contact résistant fondation – ouvrage ;


 C: cohésion
 ∑ 𝑉 et ∑ 𝐻⁡sont respectivement la somme des résultantes verticales et horizontales.
 tan ∅ est le coefficient de frottement de l’interface béton-rocher.

Les valeurs minimales des coefficients de sécurité au glissement sont ainsi définies :

1.50 : Conditions normales.

1.20 : Conditions exceptionnelles.

1.00 : Conditions extrêmes.

La stabilité au renversement :

Sous l’effet de la poussée de l’eau, l’ouvrage tend à basculer vers l’avant (mouvement de rotation
autour du pied aval). C’est le poids de l’ouvrage qui s’oppose à cet effet de renversement.
Un facteur simpliste de la sécurité à l'égard de renversement 𝐹r peut être exprimé en termes de
moments opérant sur le pied aval A du tout plan horizontal. 𝐹r est alors défini comme le rapport de la
somme de tous les moments stabilisant ΣMs à la somme de tous les moments renversants ΣMr.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


63
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Les valeurs minimales des coefficients de sécurité au renversement sont ainsi définies :

1.50 : Conditions normales.

1.30 : Conditions exceptionnelles.

1.00 : Conditions extrêmes.

La stabilité élastique :

La stabilité élastique consiste en la vérification de l’état de contraintes dans les deux parements
(amont et aval) et ce pour les deux cas de charge, retenue pleine et retenue vide ; c’est-à-dire par la
vérification des conditions de MAURICE LEVY modifié qui sont :

 Condition 1 (à vide) : à l’amont la plus forte contrainte de compression doit être plus
petite que la contrainte admissible en compression.

𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 ⁡ ≤ 𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝜎𝑐28
𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 = 𝑓
Avec f est un coefficient de sécurité qui égale à 4 dans le cas de charge normale,
3 dans le cas des charge anormale, et 2 dans le cas des charges exceptionnelles.
𝑚
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 = 𝛾𝑏 𝘹𝐻𝘹 𝘹(1 + 𝑛2 )
𝑛+𝑚
 Condition 2 (à vide) : inadmissibilité de la traction au parement aval.
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 ⁡ ≥ 0

𝑛
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 = 𝛾𝑏 𝘹𝐻𝘹 𝘹(1 + 𝑚2 )
𝑛+𝑚

 Condition 3 (retenue pleine) : à l’aval, la plus forte contrainte de compression doit être
plus petite que la contrainte admissible en compression :
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 ⁡ ≤ 𝑅𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
⁡(1 + 𝑚)2 𝛾𝑏
𝜎𝑎𝑣𝑎𝑙 = 𝛾𝑤 ⁡𝘹𝐻𝘹 2
⁡𝘹⁡ [ 𝘹⁡(𝑚 + 𝑛)⁡𝘹⁡𝑛 + 1 − 𝑚. 𝑛]
(𝑚 + 𝑛) 𝛾𝑤
 Condition 4 (retenue pleine) : d’après Maurice Levy L’état de compression du parement
amont, calculée comme si le barrage était imperméable, doit excéder la pression
hydrostatique.
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 ⁡ ≥ 𝜃𝑃ℎ𝑦𝑑𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

𝛾𝑏 2 2
𝛾𝑤 ⁡(1 + 𝑛 )(𝑚 + 𝑛). 𝑚 − (1 + 𝑚. 𝑛)
𝜎𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 = 𝛾𝑤 ⁡𝘹𝐻𝘹
(𝑚 + 𝑛)2

Le coefficient 𝜃 dans la condition modifiée de Maurice Levy est pris égal à⁡𝜽 = 0,7

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


64
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Stabilité au poinçonnement :

La semelle et les fondations doivent être dimensionnées pour que l’ouvrage ne s’enfonce pas sous
son poids propre. La stabilité au poinçonnement est souvent vérifiée en comparant la résultante des
charges appliquées au barrage par rapport à la portance du sol de support des fondations.

L'expression générale des contraintes en un point quelconque du profil triangulaire peut être
obtenue en résolvant les équations différentielles d'équilibre associées aux équations de compatibilité
traduisant l'état plan de déformation et aux conditions aux limites (théorie de l'élasticité).

La linéarité des contraintes le long d'une section horizontale permet d'utiliser une méthode mixte
(résistance des matériaux / élasticité) plus simple et qui consiste à :

1) Calculer les contraintes normales aux extrémités A et B par la résistance des matériaux.

2) Déduire les autres contraintes par les équations d'équilibre.

D'après la résistance des matériaux, la formule de la compression excentrée s'écrit :

∑ 𝑉 ∑ 𝑀𝑦 ′
𝜎𝑧 = ±
𝐵. 1 ⁡𝐼𝑧

Avec :

 ∑ 𝑉 : 𝑙𝑎⁡𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒⁡𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒⁡𝑑𝑒𝑠⁡𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠⁡
 ∑ 𝑀: ⁡𝑙𝑎⁡𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒⁡𝑑𝑒𝑠⁡𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠⁡𝑑𝑒𝑠⁡𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠
𝐵3
 𝐼𝑧 : 𝑙𝑒⁡𝑚𝑜𝑚𝑜𝑒𝑛𝑡⁡𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑖𝑒⁡𝑑𝑒⁡𝑙𝑎⁡𝑏𝑎𝑠𝑒⁡𝑝𝑎𝑟⁡𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡⁡𝑎⁡𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒⁡𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒 𝐼𝑧 = 12
 𝑦 ′ : 𝑙𝑎⁡𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒⁡ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒⁡𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒⁡𝑙𝑒⁡𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒⁡𝑑𝑒⁡𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑡𝑒⁡𝑑𝑒⁡𝑙𝑎⁡𝑏𝑎𝑠𝑒⁡et le point au
quel 𝜎𝑧 est calculé.
Si on note e l'excentricité du point d'application de la résultante des forces appliquées à l'ouvrage
au centre de gravité C de la surface de base B = AB, alors : ∑ 𝑀: = 𝑒. ∑ 𝑉

D’où : La contrainte appliquée à la base du barrage s‘écrit :


𝐵
Si e≤ 6
:

∑𝑉 𝑒
σ𝑎𝑚 = ⁡(1 − 6 )
𝐵 𝐵
∑𝑉 𝑒
σ𝑎𝑣 = ⁡(1 + 6 )
𝐵 𝐵
𝐵
Si e≥ 6
:

2∑𝑉
σ𝑎𝑣 = 𝐵 ⁡
3𝐵⁡( −𝑒)
2

Notons :

σmax= max (σam; σav) σmin= min (σam; σav)

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


65
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

On suppose que le diagramme des contraintes sous la semelle est linéaire et on utilise comme
contrainte de référence au poinçonnement, la contrainte σréf calculée au 3/4 de la largeur comprimée
B de la fondation du barrage.

Cette contrainte s’écrit :


𝐵
Si e≤ 6
:
3𝛔𝑚𝑎𝑥 +𝛔𝑚𝑖𝑛
𝛔𝑟é𝑓 = 4
si σmin > 0
3𝛔𝑚𝑎𝑥
⁡⁡⁡𝛔𝑟é𝑓 = si σmin < 0
4
𝐵
Si e≥ 6
:

𝛔𝑟é𝑓 = 𝛔𝑎𝑣𝑎𝑙

Condition de résistance :
Calcul de la contrainte admissible à l’aide de la méthode C – ϕ :

Cette méthode suppose que la contrainte admissible de sol de fondation varie en fonction du cas de
charge et pour tenir compte de cette variation, on corrige σadm à l’aide des coefficients :

Cette méthode suppose que la contrainte admissible de sol de fondation varie en fonction du cas de
charge et pour tenir compte de cette variation, on corrige σadm à l’aide des coefficients :

𝐻 𝑚+1
 i𝛾=(1 − 𝑉 )
𝐻 𝑚
 iq=(1 − 𝑉 )
Avec m=1.22, H et V les résultantes des efforts horizontaux et verticaux
respectivement.
La contrainte limite:
1
𝑞𝑙 = . 𝛾. 𝐵. 𝑁𝛾 . 𝑖𝛾 + 𝐶. 𝑁𝑐 + 𝛾. 𝐷. 𝑁𝑞 . 𝑖𝑞
2
Avec :

𝑁𝛾⁡ , 𝑁𝑞 𝑒𝑡⁡𝑁𝑐 sont les facteurs de capacité portante, respectivement de surface, de profondeur et de
cohésion, qui ne dépendent que de l’angle de frottement interne ϕ.

Selon Eurocode 7, on a pour ϕ= 40° d’après l’annexe 12 𝑁𝛾⁡ = 106⁡⁡⁡; 𝑁𝑞 = 64.2⁡⁡⁡; 𝑁𝑐 = 75.3

 𝛾 : Poids volumique du sol de fondation et qui est égale à 27 KN/m3


 B : Largeur de base du barrage.
 D : Hauteur du fond de fouille (Partie encastrée du barrage)

L’expression de la contrainte admissible du sol de fondation :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


66
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

𝑞𝑙 − γ. D
𝑞𝑎𝑑𝑚 = γ. D +
𝐹𝑠
Avec Fs est un coefficient de sécurité est pris égale à 3
6. Résultats :
Les calculs de stabilité du barrage Hrihira ont concerné deux plots : l’un déversant et l’autre non
déversant. Les résultats obtenus sont donnés en annexe 13 et 14.

Les poids et les charges figurants sur les annexes représentent les efforts sur une tranche de 1.00 m
de largeur du plot.

La synthèse des résultats est indiquée dans les tableaux ci-après.

Plot déversant :

m 0.86
n 0
B 33 m

Cas de charge Fg Fg requis


RN+VASE 2.17 1.50
NPHE+VASE 2.21 1.20
RN+SEISME+VASE 1.07 1.00
Tableau 19: Facteur de sécurité au glissement Fg

Cas de charge Fr Fr requis


RN+VASE 2.88 1.50
NPHE+VASE 2.54 1.30
RN+SEISME+VASE 1.89 1.00
Tableau 20: Facteur de sécurité au renversement Fr

Contraintes aux parements


(KPa)
696
Vérification OK
Condition (Barrage vide)
(KPa)
0
Vérification OK
(KPa)
303,89616
Vérification OK
Condition (retenue pleine)
(KPa)
1356,52244
Vérification OK
Tableau 21: Stabilité élastique

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


67
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Cas
Cas normal Cas extrême
exceptionnel
∑H 4716,875 5942,425 9543,9838
∑V 12180,941 12728,547 12180,941
e (m) 5,09021757 3,466579836 0,12938257
L' (m) 22,8195649 26,06684033 32,7412349
qréf (kPa) 541,22352 508,414511 374,149205
iq 0,55017322 0,464246091 0,15460201
iγ 0,33712742 0,247509053 0,03346859
ql [Kpa] 11014,4514 9237,211995 1568,89494
qadm [Kpa] 3671,4838 3079,070665 522,964979
Vérification OK OK OK
Tableau 22: Contraintes transmises à la fondation

Plot non déversant :

m 0.86
n 0
B 22.37 m

Cas de charge Fg Fg requis


RN+VASE 3.35 1.50
NPHE+VASE 2.16 1.20
RN+SEISME+VASE 1.1 1.00
Tableau 23: Facteur de sécurité au glissement Fg

Cas de charge Fr Fr requis


RN+VASE 4.27 1.50
NPHE+VASE 4.07 1.30
RN+SEISME+VASE 2.13 1.00
Tableau 24: Facteur de sécurité au renversement Fr

Contraintes aux parements


(KPa)
816
Vérification OK
Condition (Barrage vide)
(KPa)
0
Vérification OK
(KPa)
356.3
Vérification OK
Condition (retenue pleine)
(KPa)
1590.4
Vérification OK
Tableau 25: Stabilité élastique

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


68
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Cas
Cas normal Cas extrême
exceptionnel
∑H 1402,77283 2136,722828 3437,96274
∑V 7979,96174 10099,03136 5405,62171
e (m) 1,99657709 2,608640236 0,26700538
L' (m) 17,0068458 15,78271953 20,4659892
qréf (kPa) 452,22737 609,3704096 250,291852
iq 0,78989288 0,748249307 0,29143862
iγ 0,65104005 0,589936958 0,10608434
ql [Kpa] 15852,3229 13330,57474 3108,4612
qadm [Kpa] 5284,10764 4443,524912 1036,15373
Vérification OK OK OK
Tableau 26: Contraintes transmises à la fondation

Vérification par CADAM :


I. Présentation du logiciel :

CADAM (Computer Analysis of DAMs) est un logiciel qui a été principalement conçu pour
appuyer l'apprentissage des principes d'évaluation de stabilité structurelle de barrages poids
en béton. CADAM est aussi utilisé pour soutenir la recherche et le développement sur le
comportement structural et la sécurité de barrages en béton.

CADAM est basé sur la méthode de gravité (l'équilibre des corps rigides et la théorie de
poutre). Il exécute des analyses de stabilité pour des charges hydrostatiques et des charges
sismiques. Plusieurs options de modélisations ont été incluses pour permettre aux utilisateurs
d'explorer le comportement structural des barrages poids (ex. la géométrie, les sous-
pressions, le drainage, les critères d'initiation et de propagation de fissures).

Dans un contexte de formation technique d'étudiants, CADAM permet de :

 Corroborer des calculs manuels avec des calculs informatiques pour développer la
compréhension des procédures de calculs.
 Effectuer des analyses paramétriques sur l'influence de la géométrie, de la résistance des
matériaux et de l'intensité des charges sur la réponse structurale.
 Comparer les hypothèses de sous-pressions, de propagation de fissures et de résistance au
cisaillement (pic, résiduel) des différents guides sur la sécurité des barrages.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


69
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

II. Entrées-sorties du logiciel et environnement de calcul

Figure 24: Définitions des forces et conventions de signe sur CADAM

CADAM fournit un environnement interactif pour introduire des données à partir du clavier et
de la souris. Les résultats sont présentés sous forme de

1. Données tabulaires interactives et des graphiques qui peuvent être rapidement passés en
revue pour évaluer les résultats.
2. Fichiers de données en forme tabulaire et des graphiques présentant tous les intrants et les
résultats.
3. Fichiers de données exportés directement à Microsoft Excel permettant un traitement
personnalisé des intrants et des résultats.

III. Capacités d'analyses :

Le logiciel permet les analyses suivantes :

 Analyses statiques : CADAM peut exécuter des analyses statiques pour le niveau normal
d'exploitation du réservoir ou pour le niveau de crue incluant la surpression sur la crête;

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


70
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 Analyses sismiques : CADAM peut exécuter l'analyse sismique utilisant la méthode pseudo-
statique ou la méthode pseudo-dynamique qui correspond à l'analyse spectrale simplifiée
décrite par Chopra (1988) pour des barrages poids.
 Analyse probabiliste de sécurité (simulations de Monte-Carlo) : CADAM peut exécuter une
analyse probabiliste pour calculer la probabilité de rupture d'un système réservoir-fondation-
barrage en tenant compte des incertitudes dans les chargements et les résistances que l'on
considère comme des variables aléatoires avec des fonctions de densité de probabilité. Les
procédures de calcul utilisent les simulations de Monte-Carlo. CADAM permet de considérer
tant l'analyse statique ou sismique.
 Analyse de charge progressive : CADAM peut exécuter une analyse de sensibilité en calculant
et en traçant l'évolution d'indicateurs de performance typiques (ex : facteurs de sécurité,
contraintes, fissuration) en fonction d'une augmentation progressive du chargement appliqué
(ex : élévation du réservoir, séisme).

IV. Capacités de modélisation :

CADAM permet l'analyse d'un monolithe 2D d'un système de réservoir-fondation-barrage


subdivisé en des joints de levées. Une analyse typique exige la définition des paramètres d'entrée
suivants :

1. Géométrie de la section : Spécification des dimensions complètes de la géométrie de section.


L'inclinaison des surfaces amont et aval aussi bien que l'inclinaison du contact béton-rocher
sont considérées.
2. Masses (optionnelles) : Les masses concentrées peuvent être arbitrairement placées à
l'intérieur ou à l'extérieur de la section pour ajouter ou soustraire (trous) des forces verticales
dans une analyse statique et des forces d'inertie dans une analyse sismique.
3. Matériaux : Définition de la résistance à la traction, à la compression et au cisaillement (pic et
résiduel) de joints de levées, du joint béton-rocher et de la résistance passive au cisaillement
du roc (section encastrée dans le roc).
4. Joints de levées : Définition de l'élévation et des propriétés mécaniques des joints de levées.
Les joints peuvent être inclinés.
5. Joints de levées pré-fissurés (optionnels) : Définition de longueurs de fissuration des joints
avant le début de l'analyse.
6. Réservoirs, charge de glace, débris flottants et sédiments : Spécification de la densité de l'eau,
des élévations amont et aval des réservoirs d'exploitation et de crue, charges de glace, débris
flottant et pression des sédiments (liquide équivalent, au repos, actif ou passif).
7. Système de drainage et sous-pressions : Spécification de l'emplacement du drain et de son
efficacité. Le calcul des contraintes peut être exécuté par linéarisation des sous-pressions (ACD
1999, USACE 1985, USRB 1987) ou par la superposition des contraintes totales et des sous-
pressions (FERC 1991).
8. Câble de post tension (optionnel) : Spécification de forces induites par des câbles de post
tension verticaux ou inclinés installés le long de la crête ou sur le parement aval.
9. Forces appliquées (optionnelles) : Définition de forces horizontales et verticales pouvant être
placées n'importe où tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la section.
10. Analyse pseudo-statique (optionnelle) : Spécification des accélérations de pointe au rocher
horizontale et verticale et des accélérations soutenues. La masse ajoutée de Westergaard est
utilisée pour représenter les effets hydrodynamiques du réservoir. CADAM permet de tenir
compte de

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


71
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

o la compressibilité de l'eau;
o de l'inclination du parement amont;
o d'une profondeur limite dans le réservoir où les pressions hydrodynamiques
demeurent constantes.

Les pressions hydrodynamiques des sédiments sont évaluées par la formulation de Westergaard
pour un liquide de densité massique plus importante que l'eau.

11. Analyse pseudo-dynamique (optionnelle) : Spécification des données d'entrée pour exécuter
une analyse pseudo-dynamique utilisant la méthode spectrale simplifiée proposée par Chopra
(1988) :
o accélérations de pointe au rocher et accélérations spectrales;
o rigidité du barrage et de la fondation et leurs amortissements;
o amortissement du fond du réservoir et vitesse de propagation d'une onde de pression
dans l'eau;
o règles de combinaisons modales.
12. Combinaisons de charge : Spécification de facteurs multiplicateurs des chargements de base
pour former des combinaisons de charge. Cinq combinaisons sont disponibles
o fonctionnement normal;
o crue;
o sismique 1;
o sismique 2;
o post-sismique.
13. Analyses Probabilistes (optionnel) : Évaluation de la probabilité de rupture d'un système
réservoir-fondation-barrage, utilisation des simulations de Monte-Carlo, pour tenir comptes
des incertitudes dans le chargement et les paramètres de résistance que l'on considère comme
des variables aléatoires.

V. Simulation pour notre barrage :

1. .Plot déversant :

Figure 25: Simulation du plot déversant sur CADAM

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


72
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Les paramètres (inputs) :

Figure 26: Les entrées de CADAM pour le plot déversant

Lift Joint Material Properties


Concrete
Peak friction Residual friction
strength
Material f'c ft Cohesion Angle Cohesion Angle
name (kPa) (kPa) (kPa) (deg) (kPa) (deg)
Base joint 5000 0 0 40 0 40

Silts
Elevation= 960,000 m
'= 7 kN/m³
= 20 deg
Assumption= at rest

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


73
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Drainage system
Gallery position from heel of dam= 10,000 m
Gallery elevation= 946,500 m
Drain Efficiency= 67 %
Highest drained elevation= 946,500 m
CDSA 1995- Alternative
Modelisation: 2
K2 = 0,330

Pseudo-static (seismic coefficient)


Horizontal Peak Ground Acceleration (HPGA)= 0,24 g Earthquake return period= 2500 years
Vertical Peak Ground Acceleration (VPGA)= 0,00 g Earthquake accelerogram period (te)= 1 sec
Horizontal Sustained Acceleration (HSA)= 0,24 g Depth where pressures remain constant= Generalized
Vertical Sustained Acceleration (VSA)= 0,00 g Westergaard correction for Inclined surface= Corns et al.

Les résultats:

Les résultats du calcul de stabilité pour le plot déversant effectué par CADAM sont donnés Annexe 15.

2. Plot Non déversant :

Figure 27: Simulation du plot non déversant sur CADAM

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


74
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Les paramètres (inputs) :

Figure 28: Les entrées de CADAM pour le plot non déversant

Lift Joint Material Properties


Concrete
strength Peak friction
Material f'c ft Cohesion Angle Cohesion
name (kPa) (kPa) (kPa) (deg) (kPa)
Base joint 5000 0 0 40 0

Silts
Elevation= 960,000 m
'= 7 kN/m³
= 20 deg
Assumption= at rest

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


75
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Drainage system
Gallery position from heel of dam= 10,000 m
Gallery elevation= 958,790 m
Drain Efficiency= 67 %
Highest drained elevation= 958,790 m
CDSA 1995- Alternative
Modelisation: 2
K2 = 0,330

Pseudo-static (seismic coefficient)


Horizontal Peak Ground Acceleration (HPGA)= 0,2400 g Earthquake return period= 2500 years
Vertical Peak Ground Acceleration (VPGA)= 0,0000 g Earthquake accelerogram period (te)= 1 sec
Horizontal Sustained Acceleration (HSA)= 0,2400 g Depth where pressures remain constant= Generalized
Vertical Sustained Acceleration (VSA)= 0,0000 g Westergaard correction for Inclined surface= Corns et al.

Les résultats:

Les résultats du calcul de stabilité pour le plot non déversant effectué par CADAM sont donnés en
annexe 16.

VI. Conclusion :
L’étude de stabilité a donné comme résultats un fruit amont nul et un fruit aval de 0.86. Ensuite on
a vérifié par l’outil CADAM les trois cas de charge qui sont vérifiés et on trouve pour le cas extrême un
facteur de sécurité vis-à-vis au glissement de l’ordre de 1.007 (pour le plot déversant) alors que la
valeur requise est Fg=1. En d’autres termes la géométrie choisie est optimale. Ce qui n’est pas le cas
pour le CID où on trouve une largeur de base surdimensionnée et un facteur de sécurité pour le cas
extrême qui dépasse largement la valeur requise.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


76
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

CHAPITRE VII :
Ouvrages annexes :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


77
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

I. Évacuateur de crue :
Les évacuateurs de crues sont classés parmi les structures les plus importantes d'un projet de
barrage. Ils donnent la possibilité́ de libérer l'excès d'eau des inondations d'une manière contrôlée ou
non pour assurer la sécurité́ du projet. La conception des installations de l’évacuateur est d'une
importance primordiale, en particulier quand un type en terre ou en enrochements du barrage est
sélectionné́ pour le projet, pour éviter le franchissement du barrage. Dans les cas où la sécurité́ des
habitants en aval est une considération clé au cours du développement du projet, le déversoir devrait
être conçu pour accueillir la crue maximale probable. Beaucoup de types de déversoirs peuvent être
considérés suivant le coût, les conditions topographiques, la hauteur du barrage, la fondation et
l'hydrologie.

1. Types d’évacuateurs de crues :


Les types généraux d’évacuateurs sont :

• Evacuateurs à seuil profilé (ex : Creager)

• Evacuateurs latéraux (avec « auge » associée)

• Evacuateurs à marches,

• Evacuateurs en tulipe

• Evacuateurs équipés de seuils gonflables

• Evacuateurs en labyrinthe

• Evacuateurs en touches de piano

• Evacuateurs à déversoirs fusibles

2. Critères de choix de l’évacuateur de crues :


Le choix de l’évacuateur est conditionné par l’importance des débits à évacuer et la nature des
terrains traversés par l’ouvrage.

La conception à retenir pour un évacuateur de crue est en général la plus simple, et ce en vue de
réduire le coût de réalisation dans la limite du possible.
Les évacuateurs de crues à surface libre sont
ainsi plus avantageux que leurs concurrents, étant donné qu’ils présentent une grande marge de
sécurité, et un coût de réalisation qui est moindre.

3. Conception des évacuateurs de crues :


La conception d’un évacuateur de crues s’étale en général sur deux phases : la première consistant
à déterminer le type et la taille de la structure de l’évacuateur en fonction des conditions du site et

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


78
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

des besoins prévus, la deuxième est la conception hydraulique et structurale détaillée de l’ouvrage.

Les données de base sont logiquement évaluées lors de la préparation de la conception. Ces données
comportent la topographie, la géologie, l’hydrologie, le laminage, l’exigence à l’aval du barrage, le type,
la taille et l’élévation de la crête. La solution adoptée est en général fondée sur l’étude économique
afin de trancher quant aux différentes variantes.

La démarche à suivre pour optimiser le choix de la variante est comme suit:

 Déterminer le débit et la charge qui assurent le passage de la crue de projet. 



 Choisir la variante la plus pertinente et l’analyser en fonction des contraintes

topographiques, géologiques et opérationnelles.
 Choisir les combinaisons des composantes de l’évacuateur. 

 Réaliser une étude économique des variantes retenues. 

 Choisir la variante optimale. 


4. Dimensionnement de l ’EVC du barrage Hrihira:

Forme du seuil :

Le seuil déversoir de l’évacuateur de crue adopté est du type Creager, ce qui permet à la lame d’eau
déversée d’épouser de façon optimale le profil du seuil déversoir.

La forme du seuil a été déterminée en considérant un profil USBR (US Bureau of Reclamation)

𝒀 𝑿 𝒏
= 𝑲 [𝑯 ]
𝑯𝟎 𝟎

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


79
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 29: Profil du seuil de Creager

Avec :

o X = coordonnée suivant un axe horizontal amont aval ; 



o Y = coordonnée suivant un axe vertical descendant ; 

o H0 = charge d’eau de la crue millénale ; 

o K et n = coefficients dépendants du rapport de dimensionnement h a/H0, et du
fruit du parement amont, ha étant le terme de l’énergie cinétique de la charge
au-dessus de la crête ;
o K et n sont déterminés à partir des abaques du ‘’Design of small dams’’. 


Le terme ha de l’énergie cinétique de la charge au-dessus de la crête est : 


𝒉𝒂 = ⁡ 𝒒𝟐 ⁡/(𝟐. 𝒈. (𝑷 + ⁡𝑯𝟎 − ⁡𝒉𝒂)𝟐 ⁡)


⁡ ⁡
 q: Débit spécifique, débit max sortant par l’évacuateur de crue par unité de largeur
(m3/s) ;
 g:Accélération de la pesanteur = 9.81 m/s² ;

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


80
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 P: Pelle (m) ;

On trouve après itérations successives les résultats suivants :

H0 (m) P (m) q (m²/s) ha (m) 𝒉𝒂


𝑯𝟎

3.62 31 34.63 0.0503 0.00161

Les coefficients K et n:

On les détermine en utilisant les abaques de Creager.

Figure 30: Abaque pour la détermination du paramètre K de Creager


𝒉𝒂
On choisit la courbe vertical, 1 :3 . Pour 𝑯𝟎 = 0.00161 sur les abaques on trouve k=0.5

Figure 31: Abaque pour la détermination du paramètre n de Creager


𝒉𝒂
On choisit la courbe vertical, 1 :3 . Pour 𝑯𝟎 = 0.00161 sur les abaques on trouve n=1.87

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


81
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

K n

0.5 1.87

Les autres caractéristiques géométriques du seuil de l’évacuateur de crues sont à leurs tours
déterminés par les abaques suivants :

Figure 32: caractéristiques géométriques du seuil de Creager

Xc Yc R1 R2

1.024 O.456 1.919 0.851

Le tableau regroupant les coordonnées, pour obtenir la géométrie du déversoir, est en annexe 17.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


82
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Quant à la géométrie du déversoir, elle est comme suit :

0
0 1 2 3 4 5 6
-0,5

-1

-1,5

-2

-2,5

-3

-3,5

Géométrie du déversoir

Figure 33: Géométrie du déversoir

II. Etude du coursier en marche d’escaliers :

Coursiers

Les coursiers sont nécessaires pour conduire le flot déversé jusqu’au point de restitution à l’aval du
barrage. Les coursiers peuvent être :

• En marches d’escalier : déversoir en gradins des barrages BCR.

• Lisses.

• Excavés dans le rocher.

• Cascades excavées dans le rocher et non revêtues.

Le coursier de l’évacuateur des crues du barrage Hrihira est un coursier en marches d’escalier. Le
choix de ce type est dicté par les considérations suivantes :

 Sa facilité d’exécution : en effet, un profil en marches d'escaliers est nettement plus facile à
coffrer qu’un parement plan incliné. De plus, dans le cas du barrage Hrihira, les marches du
coursier de l’évacuateur des crues seront les mêmes marches constitutives du parement aval
du barrage, ce qui va permettre de faciliter considérablement les procédures d’exécution et
réduire le temps de réalisation ;
 Sa participation à la dissipation progressive de la lame d’eau : en effet, par rapport à un
coursier de fond lisse, l’entraînement d’air est plus important sur un fond rugueux. D’où
l’intérêt de placer des marches le long du coursier, formant une macro-rugosité qui accélère

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


83
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

le processus d’entraînement d’air et de libération d’énergie et par conséquent réduire la taille


des bassins de dissipation d'énergie en aval.
 la probabilité de déversement sur l’évacuateur des crues est très faible surtout que l’ouvrage
se situe en zone aride, de ce fait, il n’est pas jugé nécessaire de réaliser un coursier de fond
lisse comportant une dalle armée
Pour un profil de type CREAGER, Les marches d’escalier démarrent le plus haut possible sur le
coursier et sont de hauteur croissante jusqu’à une hauteur de 0,60 à 0,90 mètre en partie courante du
coursier.

1. Les régimes d’écoulements en évacuateurs de crue en marche d’escaliers :


Dans un évacuateur de crue en gradins, il y a trois types de régimes d’écoulements, qui dépendent
principalement du débit et de la géométrie des marches.

Régime en nappe :

En général, ce type d’écoulement se produit pour les petits débits et les marches plus ou moins
grandes. La chute totale dans ce régime si divise en plusieurs petites chutes, avec l’eau qui plonge de
marche en marche sous la forme d’une fine couche qui s’accole à la face de chaque marche. Des
ressauts hydrauliques prennent place sur la face de chaque marche.

Régime en mousse :

Ce régime apparait généralement pour des grands débits et des marches plus ou moins petites, où
l'eau s’écoule comme un flot cohérent et parallèle à un fond virtuel, formé par les coins des marches.

Contrairement au cas de l'écoulement en nappe, des poches d'air sont présentes sous les jets. Des
zones de recirculation de l’air se développent dans les coins triangulaires formés par les faces des
marches et le fond virtuel, remplissant ainsi les cavités sous les jets. Il y a également formation d'autres
tourbillons, mais à une échelle plus petite, qui sont générés en continu aux coins des marches

Figure 34: Caractéristiques de l’écoulement en mousse [CHANSON, 2001]

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


84
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Les chercheurs se réfèrent au pseudo-fond, qui est défini comme étant une ligne hypothétique
parallèle à la pente et liant les extrémités des marches.

L'écoulement en mousse, prenant place sur un coursier en marches d'escalier, est hautement
turbulent et les conditions d'aération de la surface libre sont satisfaites, Il s’agit d’un écoulement
diphasique (mélange eau-air) le long du coursier. Ce type d'écoulement se décompose en trois parties.
Une première partie englobe quelques marches du début du coursier, où l'écoulement présente une
configuration caractérisée par une surface libre bien régulière sans aucun entrainement d'air. De là, la
chute induite par la pente du coursier accélère l'écoulement et la hauteur d'eau a tendance à
diminuer.

La deuxième partie commence au point de début d'entrainement d'air (point d’inception).

Les bulles d'air entraînés sont notamment emprisonnées dans les rouleaux se formant aux coins
des marches du coursier. L'association de ces bulles d'air à l'eau en mouvement donne naissance à un
écoulement diphasique (mélange eau-air). Cette seconde partie comprend quelques marches. La
hauteur d'eau de la lame d’eau coulante augmente progressivement suite à l'aération de plus en plus
prononcée. Généralement, une fois que l'écoulement est pleinement aéré, celui-ci est qualifié d'eau
blanche.

La troisième partie concerne le reste du coursier où l’écoulement est uniforme, les caractéristiques
de l'écoulement (la profondeur, la vitesse, la concentration en air) sont relativement constantes le long
de cette partie du coursier.

Figure 35: Régions d’écoulement en mousse sur un coursier en marche d’escalier

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


85
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Régime transitoire :

Le régime transitoire d'écoulement est celui de transition entre les deux types de régimes cités.
Dans ce régime, la distinction entre les deux types d'écoulement (en nappe et en mousse) n'est pas
évidente.

L’écoulement transitoire ne présente ni les successions des nappes de l’écoulement en nappe, ni


la structure ordonnée de l’écoulement en mousse. En effet, ils apparaissent simultanément sur des
portions différentes du coursier et peuvent être variables dans l'espace et dans le temps. C'est
pourquoi les propriétés de l'écoulement de ce régime de transition ne peuvent pas être déterminées
par des développements théoriques.

Limites entre les régimes d’écoulement

La différenciation ayant lieu entre les régimes dans un évacuateur de crue sont gouvernés par
plusieurs paramètres à savoir : la hauteur et la longueur des marches, l’inclinaison du coursier par
rapport à l’horizontale et le débit unitaire évacué. Des relations empiriques ont été développées pour
𝑦𝑐 ℎ
pouvoir distinguer entre ces régimes, en fonction des paramètres ℎ
et 𝑙

Avec :

 yc: est la profondeur critique


3𝑞2
𝑦𝑐 = √
𝑔
 h : la hauteur ;
 l : la longueur des marches respectivement ;
 q : Débit linéaire maximal sorti par l’évacuateur de crue ;
 g : l'accélération de la pesanteur.

Figure 36: Limites entre régimes d’écoulement sur un déversoir en marche d’escalier

La valeur minimale de la profondeur critique, en dessus de laquelle règnera le régime en mousse,


est donnée par la relation suivante :

Pour 11.3° ≤ 𝛼 ≤38° :


𝑦𝑐 ℎ
= 1.057 − 0.465.
ℎ 𝑙

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


86
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Une équation similaire a été proposée par Boes & Hager pour 25° ≤ 𝛼 ≤55° :
𝑦𝑐 ℎ
= 0.91 − 0.14.
ℎ 𝑙
Cependant, les règlements limitent le concepteur à sélectionner une hauteur de pas (h) dans les
valeurs déterminées par la technique de construction du barrage (h = 0,2 à 0,9 m)

Pour notre barrage on choisit comme hauteur et largeur de la marche h=0.7m et l=0.5 m

On vérifie pour⁡𝛼 = 40° (m= tan (𝛼)=0.86), on est bien dans le régime en mousse.

2. Dimensionnement des coursiers en marche d’escalier :


Comme à l’évacuateur de crues à coursier lisse, les profondeurs de l’écoulement varient jusqu’à
ce que l’écoulement devienne totalement et uniformément aéré. Il existe une courte section
d’écoulement rapidement varié où la courbure de la surface de l’eau favorise la désaération, suivi d’un
écoulement graduellement varié caractérisé par un mélange d’eau et d’air avec une croissance de la
concentration de l’air, et enfin, un écoulement uniformément aéré où la vitesse et la concentration en
air sont stables et n’augmentent plus.

Pour le calcul de l’entraînement de l’air dans ce cas, le pseudo-fond formé par les coins des marches
est considéré comme le profil du radier du coursier, et le paramètre ℎ.cos(α) (avec α la pente du
coursier) est la rugosité de la surface, au lieu de ks : la rugosité équivalente dans le cas des déversoirs
lisses.

Figure 37: Entrainement de l’air dans un évacuateur de crues en marches d’escalier

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


87
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Point d’inception :

La couche limite se développe jusqu'à ce que l'aération de la surface libre commence au point
d’inception d’entraînement de l’air.

Plusieurs études ont été menées pour déterminer l’emplacement et la profondeur du point
d’inception. Plusieurs formules basées sur des données expérimentales ont été proposées pour
prédire l’emplacement et les propriétés d’écoulement en ce point.

Pour un écoulement en mousse dans un déversoir en gradins, la distance entre la crête ou le début de
la couche limite et le point d’inception, est relativement petite en comparaison avec un déversoir lisse,
ceci est dû à la rugosité de la surface et à la turbulence.

CHANSON a proposé en 1994 des formules pour calculer la distance Li et la profondeur de l’eau yi au
point d’inception, pour des pentes 6.8° ≤ 𝛼 ≤59° :
𝐿𝑖
= 9.719⁡(sin(𝛼))0.796 ⁡𝐹ℎ0.713
ℎ. cos⁡(𝛼)
𝑦𝑖 0.4034
=⁡ 𝐹 0.592
ℎ. cos⁡(𝛼) (sin(𝛼))0.04 ℎ
Fh est le nombre de Froude exprimé en fonction de la hauteur de la marche h :
𝑞
𝐹ℎ =
√𝑔. sin(𝛼) . (ℎ𝑐𝑜𝑠(𝛼))3

Avec q : Le débit linéaire maximal sorti par l’évacuateur de crue

Profondeur d’eau en bas du coursier :

Profondeur d’eau en bas du coursier peut être calculée à l’aide de la formule suivante :

3 𝑓𝑒
𝑑 = 𝑦𝑐 ⁡√
8. 𝑠𝑖𝑛(𝛼)

Où fe est le coefficient de frottement du courant aéré

𝑓𝑒 0.5 − 𝐶𝑚𝑜𝑦
= 0.5⁡ [1 + 𝑡𝑎𝑛ℎ (2.5⁡ )]
𝑓𝑚 𝐶𝑚𝑜𝑦 (1 − 𝐶𝑚𝑜𝑦 )

Où :

 fm= le coefficient de frottement du courant non aéré, fm=1.3 (Chanson 1993) ;


 Cmoy= Concentration d’air moyenne ;
Cmoy peut être calculée selon Ohtu (2004) par la formule suivante :
ℎ 2 ℎ
𝐶𝑚𝑜𝑦 = 𝐷 − 0.3. exp⁡[−5. (𝑦 ) − 4 (𝑦 )]⁡ Pour α>19° : D= - 0.00024 α ² + 0.0214 α – 0.0357
𝑐 𝑐

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


88
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Murs bajoyers

L’aération considérable le long du coursier entre les marches rajoute une certaine concentration
d’air, celle-ci doit être prise en considération dans la conception des parois latérales du déversoir. Les
chercheurs s’accordent à dire que la hauteur des murs doit être conçue en fonction de la profondeur
d’eau aérée, Y90, pour laquelle la concentration en air est de 90%.

La hauteur des murs bajoyers est alors :

hw = K Y90
Avec

 Où Y90 est la profondeur caractéristique du point du coursier où la concentration d’air C est égale à 90%.
1
𝑌90 = 𝑑.
1 − 𝐶𝑚𝑜𝑦

 K est un coefficient de sécurité, il est pris égal à 1,4.

Vitesse en bas du coursier

Vitesse en bas du coursier peut être calculée avec :


𝑞
𝑈𝑤 =
𝑑
 d : Profondeur d’eau en bas du coursier (m)
 q : Le débit linéaire maximal sorti par l’évacuateur de crue (m3/s/m)
3. Résultats pour le coursier en marche d’escalier pour le barrage Hrihira :
débit maximal sorti par l’EC Qs max (m3/s) 633,7710027
débit linéaire maximal sorti par l’EC qs max (m2/s) 14,08380006
m=0,85 ==> α (degrés) <=59 40
Fruit aval
α (rad) 0,698131701
la profondeur critique sur la crête de l'EC yc (m) 2,724312344
la hauteur de la marche h (m) 0,7
La largeur de la marche l (m) 0,5
nombre de Froude exprimé en fonction de la hauteur de la marche h Fh 14,28313658
la distance au point d’inception Li (m) 24,41094179
la profondeur de l’eau au point d’inception yi (m) 1,062724677
coefficient de frottement du courant aéré fe 1,241781151
Concentration d’air moyenne Cmoy 0,359138931
Profondeur d’eau en bas du coursier d(m) 1,69649568
La hauteur du mur le long du coursier Hinc (m) 2,321586723
La hauteur du mur en bas du coursier hw (m) 3,706098043
Vitesse en bas du coursier Uw (m/s) 8,301701104
Tableau 27: Résultats pour le coursier en marche d’escalier pour le barrage Hrihira

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


89
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

III. Vidange de fond :


La vidange de fond est un élément critique dans la phase d’exploitation du barrage. Ainsi, son
dimensionnement requiert un soin particulier afin d’éviter toute complication qui peut porter atteinte
à la sécurité́ du barrage.

1. Fonctions des ouvrages de vidange:


Les fonctions principales de la vidange de fond sont :

 La vidange de la retenue en cas de besoin, pour l’entretien ou la protection contre le


glissement du parement aval à titre d’exemple.
 Le lâchage des eaux de mauvaise qualité, se trouvant au fond du barrage, lors de l’arrivée
d’une crue.
 La lutte contre l'envasement par l'évacuation des courants de densité.
 Les vidanges de fond peuvent, dans certains cas, être incluses dans le dispositif d'évacuation
des crues.
 La restitution de l’eau stockée (soutien des étiages, irrigation).

2. Incidents relatifs aux ouvrages de vidange:


Nombreux sont les incidents relatifs aux ouvrages de vidange, on cite :

 L’affouillement important à l’aval (dissipateur d’énergie insuffisant).


 La corrosion de l’acier (absence du revêtement de protection).
 Le phénomène de renard le long des grandes conduites en béton armé (mauvais compactage
autour de la conduite).

Pour éviter ces incidents il est recommandé de prévoir une protection en amont est toujours
nécessaire afin d’éviter tout problème relatif au transport solide, de même qu’un dissipateur d’énergie
est indispensable à l’aval pour se protéger contre les affouillements.

3. Vidange de Fond pour barrage Hrihira:

Emplacement de la vidange:

La vidange de fond peut être placée soit en rive gauche soit en rive droite à cause de la symétrie
de la vallée.

L’emplacement de la vidange de fond dans les rives est justifié par les raisons suivantes :

 Profiter des conditions d’accès et de topographie plus souple ;


 Gêner le moins possible le chantier du BCR ;

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


90
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Le seuil d’entrée de la vidange de fond est calé à la cote 960 NGM. On a adopté ce niveau de calage
pour minimiser le risque d’envasement à proximité de l’entonnement de la vidange, tout en exploitant
au mieux la tranche basse de la retenue du barrage.

Dimensionnement de la vidange :

Principe de calcul :

1. On fixe le temps de vidange en fonction de l’état de l’aval.


2. On choisit une section pour le pertuis qui donne un temps de vidange qui est proche à
celui fixé.

Equations de base :

L’écoulement à travers la conduite de la vidange de fond est régi par l’équation de conservation de
l’énergie de Bernoulli suivante :

Zretenue = Zcalage + v2/2g + H

Avec :

Zretenue : Niveau d’eau dans la retenue du barrage (NGM) ;


Zcalage : Cote de calage de l’axe de la conduite (NGM) ;
H : Pertes de charge le long de la conduite (m) ;
v : Vitesse d’eau dans la conduite (m/s).

Les pertes de charge sont estimées à :


 Grille : 0.05 v2/2g ;

 Entonnement : 0.15 v2/2g ;

 Vanne de garde : 0.15 v2/2g ;

 Vanne de réglage : 0.15 v2/2g ;

 Pertes de charge linéaire :  (L/D) v2/2g ;

Avec :

V: Vitesse de l’eau (m/s) ;

L: Longueur de la conduite (17.2 m) ;

: Coefficient de pertes de charge (estimé à 0.015) ;

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


91
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Rh: Rayon hydraulique de la conduite.

Calcul de débit :

De la relation du Bernouilli découle la formule de calcul de débit :


1/2
2𝑔𝐻𝑖
𝑄𝑖 = [ ]
1 ∑𝐾
(𝑆 + 𝑆 𝑖 )

Avec :

 Qi=le débit correspondant à la hauteur Zamont,i


 Hi=Zamont,i -Zpertuis,i
 S=Section de la conduite.

Calcul du temps de vidange :

𝑉𝑖
Le temps de vidange total est la somme des ti tel que ti=𝑄𝑚𝑜𝑦,𝑖

Avec :

 Vi=le volume évacué entre l’instant ti et ti+1 trouvé à partir de la courbe HSV
𝑄 +𝑄
 Qmoy,i= 𝑖 2 𝑖+1

Les calculs de l’écoulement en charge dans le pertuis de vidange de fond sont présentés en annexe
18.

Distance d’impact du jet à l’aval de la conduite de la vidange de fond :

La sortie à l’aval de la conduite de la vidange de fond est à l’air libre. Dans le repère OXY défini par
l'extrémité de la conduite, la trajectoire du jet d'eau est donnée par l'équation suivante :

𝑣2
𝑋 2 = 2. .𝑌
𝑔

Avec :

 X = Distance horizontale ;
 Y = Distance verticale ;
M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD
92
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 v = Vitesse de l'eau à la sortie de la conduite.

Résultats pour le barrage Hrihira :

La vidange de fond est constituée de deux conduite de 17.2 m environ de longueur, de section
circulaire de 1000 mm de diamètre chacune de cote placées dans le corps du barrage en rive droite.

Chaque conduite est équipée en amont d’une grille. Elle est contrôlée en aval par deux vannes
papillon. La première joue le rôle de vanne de garde, la seconde celui de vanne de réglage.

Le temps de vidange lorsque les deux conduites sont utilisées est estimé à 20 jours avec deux
conduites de 650 mm de diamètre chacune.

Pour permettre l’entretien des conduites, on a agrandi les dimensions des conduites ; soit un
diamètre de 1000 mm chacune.

Pour avoir encore un temps de vidange de 20 jours (pour ne pas inonder l’aval), il faut ouvrir 18% de
la surface totale de chaque conduite.

Le niveau du seuil de la vidange de fond calé à la cote 960 NGM implique une tranche morte de
0.55 hm3. Il est évident qu’on compte sur une exploitation du barrage bien au-delà de la durée
théorique de la tranche morte associée à la vidange de fond. Pour cela, on compte sur plusieurs
facteurs contribuant à augmenter la durée de vie de la vidange :

 Limitation du taux d’envasement par l’ouverture systématique de la vidange de fond pendant


les crues.
 Dépôt des apports solides en pente et en queue de retenue
 Création du cône de dévasement au droit de la vidange.

Les dimensions de la conduite de la vidange de fond, le débit maximum évacué et enfin le point
d'impact du jet d'eau (niveau du bassin à l’aval = 951.00 NGM) sont :

Dimension de la conduite de la vidange de fond 1000 mm

Débit maximal à la sortie d’une seule vidange de fond (RN) (temps de vidange=20 jours) 4.02 m3/s

Point d’impact du jet d’eau à la cote 951 NGM (bassin aval) à partir de son point de départ 16.44 m

La courbe à l’annexe 20 illustre la trajectoire du jet d’eau à la sortie de la vidange de fond.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


93
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

IV. Dérivation provisoire :


Pendant la construction du barrage, l’aménagement du chantier de manière à assurer la déviation
du cours d’eau est inévitable.

La dérivation provisoire est donc une technique qui permet de rediriger temporairement le débit et
de dévier l’écoulement le temps d’achever les travaux dans les meilleures conditions.

1. Méthodes de dérivation provisoire :

Dérivation en une seule phase:

Utilisée souvent dans le cas des vallées étroites, et ce grâce sa capacité de maîtrise de la rivière.
Deux choix se présentent pour cette méthode :

 Dérivation intégrale : dérive le cours d’eau à l’aide de deux batardeaux et d’une galerie de
dérivation. Cette méthode est convenable pour les vallées étroites. 

 Dérivation à travers le chantier : Construction d’une galerie en béton parallèle au lit de la
rivière au niveau de la fondation du barrage. Elle est intégrée par la suite dans le corps du
barrage comme vidange de fond. 


Dérivation en plusieurs phases :

Solution convenable pour les vallées larges, on dérive dans cette méthode le cours d’eau en plusieurs
phases.


2. Choix du type de dérivation pour barrage Hrihira:


Vu que la vallée n’est pas étroite et que le barrage se trouve dans une zone aride, il s’est avéré
convenable de choisir pour notre barrage une dérivation en plusieurs phases.

La dérivation provisoire est faite en 3 phases successives, intégrant les principales tâches suivantes :

1. Phase 1: la rivière coule dans son lit :

Durant la première phase, les eaux de l’oued transiteront par son lit mineur dans la partie centrale. On
réalisera, les excavations du barrage en rives, le pertuis de dérivation, le chenal d’approche, le chenal
de restitution et les batardeaux amont et aval ;

2. Phase 2: la rivière coule dans le pertuis et les chenaux amont et aval associés :

En seconde phase, l’oued s’écoulera à travers le pertuis de la dérivation provisoire réalisé en première
phase moyennant le prolongement de ce dernier à l’amont et à l’aval par deux chenaux d’amenée et

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


94
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

de restitution. Au cours de cette phase, l’essentiel des travaux du barrage sera réalisé, notamment les
excavations de la partie centrale et le béton du corps du barrage ;

3. Phase 3: mise en eau.

Cette phase consiste à l’opération de bouchage du pertuis

3. Dimensionnement :

Débit de dimensionnement :

Le pertuis de la dérivation provisoire est dimensionné de manière à pouvoir transiter la crue


vingtennale. Le débit de pointe de cette crue est Q20=245,11 m3/s

Hauteur critique :

La cote d’entrée du pertuis est à 951.00 NGM. Le conduit de dérivation provisoire est sur un linéaire
de 50 m environ de long et une pente vers l’aval de 1%.

La section de contrôle se trouve à l’entrée du pertuis, le débit évacué est donné par la relation
suivante :

𝑸 = 𝑳⁡(𝒈𝒉𝟑𝒄 )𝟏/𝟐
Avec :

 Q : Débit de dimensionnement ;
 L : Largeur du pertuis (L = 4 m) ;
 g : Accélération de la pesanteur (g = 9.81 m/s2) ;
 hc: Hauteur critique.
Pour le débit de la crue de chantier (Q20=245,11 m3/s), on trouve : hc=7.26 m.

Hauteur normale :

La profondeur normale dans le chenal est déduite de la formule de Manning-Strickler suivante :


𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲𝒔 ⁡𝑨⁡𝑺𝟏/𝟐 ⁡𝑹𝒉
Où :

 Q : Débit de dimensionnement (m3/s) ;


 Ks: Coefficient de Strickler (70 pour le béton) ;
 A : Surface mouillée (m²) ;
 S : Pente vers l’aval du pertuis ;
 Rh: Rayon hydraulique (m).
 La pente du pertuis est de 1%.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


95
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Pour le débit de la crue de chantier (Q20=245,11 m3/s), on trouve : hN= 6.58 m.

Pente critique :

Afin d’assurer un écoulement à surface libre tout au long du pertuis, la pente amont-aval doit être
suffisamment forte pour que l’écoulement soit torrentiel.

La pente critique Sc pour laquelle il y a égalité entre le débit critique et le débit normal dans le
pertuis est définie par :
𝟏/𝟐 𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲𝒔 ⁡𝑨⁡𝑺𝒄 ⁡⁡𝑹𝒉
Avec :

Q : débit critique (m3/s) ;

Ks: Coefficient de Strickler (70 pour le béton) ;

A : Surface mouillée (m2) ;

Rh: Rayon hydraulique (m).

On a donc :

𝑸𝟐
𝑺𝒄 = 𝟒/𝟑
𝑨𝟐 ⁡𝑲𝟐𝒔 ⁡𝑹𝒉
Pour une hauteur normale dans le pertuis égale à la hauteur critique hc= 7.26 m,

On trouve : Sc= 0.8 %

La pente du pertuis de la dérivation provisoire étant de 1%, on en déduit donc que l’écoulement
dans le pertuis est de type torrentiel. La profondeur à l’entrée du pertuis est de 7.26 m. Cette
profondeur diminue au fur et à mesure vers l’aval pour se stabiliser à la valeur normale hN=6.58 m.

Lignes d’eau le long du pertuis des chenaux de dérivation :

Les lignes de remous sont déterminées à partir de l’équation de l’énergie qui s’exprime en un
point :

𝑽𝟐
𝑬=𝒛+𝒚+
𝟐𝒈
Avec :

 E=l’énergie (m) ;
 z=L’élévation du fond du cours d’eau par rapport au niveau de référence (NGM) ;
 y=profondeur d’eau (m) ;
 V= Vitesse moyenne de l’écoulement (m/s);
 g = constante d’accélération gravitationnelle.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


96
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Lorsque la pente est faible, la variation d’énergie entre deux points peut s’exprimer sous forme de
dérivée :

𝑑𝐸 𝑑𝑧 𝑑𝑦 𝑑 𝑉 𝟐
= + + ( )
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝟐𝒈

Figure 38: Répartition de l'énergie dans un écoulement graduellement varié

La variation du niveau d’énergie est due à la perte de charge par friction hf et correspond à la
pente de la ligne d’énergie (Sf) :
𝑑𝐸 𝑑ℎ𝑓
= = 𝑆𝑓
𝑑𝑥 𝑑𝑥
En considérant que la friction est uniquement fonction de la vitesse moyenne dans la section et
que l’écoulement peut être considéré comme uniforme dans cette section infinité décimale, la perte
d’énergie par friction peut être estimée par n’importe laquelle des équations de l’écoulement
uniforme. En utilisant l’équation de Manning :
𝟐/𝟑
𝑸 = 𝑲⁡𝑨⁡𝑺𝒇 𝟏/𝟐 ⁡𝑹𝒉

Avec :

 Q : Débit de dimensionnement (m3/s) ;


 K: Coefficient de Strickler ;
 A : Surface mouillée (m²) ;
 Sf : Pente de la ligne d’énergie;
 Rh: Rayon hydraulique (m).

La variation de la cote z du fond du cours d’eau correspond à la pente du fond du cours d’eau (S0) :
𝑑𝑧
⁡ = 𝑆0
𝑑𝑥

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


97
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

On trouve :

𝑑𝑦 𝑄2 𝑄2 𝑑 1
=( − 𝑆0 ) + ( )
𝑑𝑥 𝐾 2 𝐴𝟐 𝑅ℎ 𝟐/𝟑 2𝑔 𝑑𝑥 𝐴2

Cette dernière équation est l’équation générale qui permet de déterminer la courbe de remous.

La courbe de remous peut être calculée par différences finies en connaissant la profondeur d’eau
en une section de référence :

𝑄2 𝑄2 1 1
𝑦𝑖+1 = 𝑦𝑖 + (𝑆0 − ) (𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖 ) − ( − )
𝟐 2𝑔 𝐴𝑖+1 2 𝐴𝑖 2
̅ 𝟐 𝑅̅ℎ
𝐾2𝑨 𝟑

La courbe de remous est donnée en annexe 21.

Chenaux de dérivation :

Les caractéristiques des chenaux de dérivation sont les suivants :

 Le chenal d’approche (amont) présente une pente de 1 %. Il est bordé du coté rive
gauche par un mur bajoyer en béton armé d’une hauteur de 7.3 m le long du chenal,
et en coté droit par le terrain naturel ;
 Le chenal de restitution (aval) présente une largeur de base de 4 m avec une pente
de 2 %. Il est bordé des deux côtés par deux talus d’excavation d’une pente de
0.2H/1V.
 Le pertuis présente une section rectangulaire qui a pour dimensions 4 m x 7.6 m en
béton de longueur 50 m et il présente une pente de 1%.
Le tableau ci-après récapitule l’ensemble des caractéristiques hydrauliques et le régime
d’écoulement dans les différents tronçons en tenant compte du débit de dimensionnement et leurs
géométries.

Chenal Amont Pertuis Chenal Aval


Débit (m3/s) 245,11 245,11 245,11

TN 7.3 m 7.6 m
Forme de la section
4m 0.2 4m 0.2
0.2 4m
Ks 60 70 60
hc (m) 6,56 7,26 6,08
Sc (%) 0,83 0,8 0,67
Régime d’écoulement Torrentiel Torrentiel Torrentiel
Pente du chenal (%) 1 1 2
Tableau 28: Caractéristiques des chenaux de dérivation

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


98
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Dimensionnement des batardeaux :

Le calage du batardeau amont est d’une importance capitale et doit être étudié convenablement.
Par contre le batardeau aval n’assure qu’une protection contre le retour des eaux, ainsi son
dimensionnement relève de l’optionnel.

La hauteur du batardeau amont est donnée par la formule suivante :

𝑽𝟐
H= Hpertuis+ 𝟐𝒈+Revanche

La revanche est prise égale à 1 m.

On trouve H=12.43 m  963.43 NGM


Pour le batardeau aval, on prend sa hauteur égale au maximum du niveau d’eau dans le chenal aval,
soit une hauteur de 7.3 m  957.8 NGM

Conclusion :

Compte tenu de la nature aride de la zone où se situe barrage Hrihira, il s'avère plus pertinent
d’opter, dans les calculs de la dérivation provisoire, la crue de chantier décennale au lieu de
vingtennale. Car cette dernière a résulté en des dimensions très exagérées comparés à la crue
décennale qui donné les résultats suivants:

Chenal Amont Pertuis Chenal Aval


3
Débit (m /s) 149,18 149,18 149,18

TN 5.7 m 6.2 m
Forme de la section
4m 0.2 4m 0.2
0.2 4m
Ks 60 70 60
hc (m) 4,83 5,21 4,54
Sc (%) 0,72 0,63 0,61
Régime d’écoulement Torrentiel Torrentiel Torrentiel
Pente du chenal (%) 1 1 2

Hauteur du batardeau amont : 9.21 m  960.21 NGM


Hauteur du batardeau aval : 5.7 m  956.2 NGM

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


99
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

V. Ouvrages de dissipation d’énergie


On décrira dans cette partie le fonctionnement global des ouvrages de dissipation d’énergie, leurs
caractéristiques et les critères intervenant dans le choix de leur type. On dimensionnera ensuite ces
ouvrages pour l’évacuateur de crue et la vidange de fond de manière correcte qui ne présente pas de
danger pour l’aval et pour la sécurité de notre barrage.

1. Rôle des ouvrages de dissipation


Les ouvrages de dissipation sont des structures se trouvant à l’aval de l’évacuateur de crue, de la
vidange de fond et des prises d’eau. Le rôle de ces ouvrages est de réduire l’énergie entraînée par
les courants à fort débit qui sont capables d’éroder les rochers de la fondation. En effet, le régime
d’écoulement à l’aval des ouvrages de vidange est un régime supercritique à énergie cinétique très
grande qui doit impérativement être amortie.

Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer

Figure 39: Ouvrage de dissipation d’énergie à l’aval d’une vidange de fond

2. Types d’ouvrages de dissipation d’énergie :


Parmi les ouvrages utilisés pour la dissipation d’énergie, on trouve :

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


100
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

 Le chenal d’évacuation : muni de bajoyers latéraux permettant de canaliser le débit et


d’amener l’eau loin du barrage.
 La protection à l’aval par les enrochements.
 Le saut de ski ou la cuillère : envoie le jet d’eau loin du pied aval en dissipant l’énergie
lors du parcours de la trajectoire vers la zone d’impact.
 Bassin d’amortissement : créant un matelas d’eau évitant l’impact direct d’un
déversement en pied de barrage et stabilisant la position éventuelle d’un ressaut
hydraulique.

Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer

Figure 40: Une vidange de fond débouchant sur le bassin de dissipation de l’évacuateur de crue

Un barrage ne nécessite pas forcément une structure de dissipation d’énergie. Quand celle-ci n’est
pas indispensable, le concepteur doit soigneusement enquêter sur les conditions de chute de
l’écoulement sur l’extrémité aval des structures de vidange. Par exemple, une formation rocheuse
à l'extrémité de ces structures peut sembler assez solide, résistante à l'érosion, et capable de
supporter les vitesses et les pressions d'impact calculées. Cependant, après quelques saisons de
fonctionnement, la roche peut se dégrader suite à l'érosion progressive. Ainsi, l’exploitation des
ouvrages de vidange sans dissipateur peut exposer la roche à l'air, provoquant une dégradation rapide
due aux intempéries.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


101
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Source : PFE 2014/2015 : Etude des ouvrages hydrauliques du Barrage Beni Amer

Figure 41: La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire lorsque l’évacuation se fait
sur des roches dures.

3. Choix du bassin de dissipation :


La sélection d’un ouvrage de dissipation d'énergie approprié dépend de la teneur en énergie, des
conditions à l’aval du canal, de l'alignement et de l'emplacement des ouvrages de vidange. Elle peut
toutefois dépendre d’autres facteurs, comme une centrale électrique, une usine de pompage, ou une
route d’accès et des considérations économiques.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


102
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

4. Les conceptions classiques de bassins de tranquillisation :


A partir des études de structures existantes et des examens de laboratoire, différents types de
conceptions classiques de bassins de tranquillisation ont été développées.

On distingue notamment les bassins de dissipation de type I, II, III, IV, V, et VIII qui sont conçus
en fonction du nombre de Froude de l’écoulement incident.

Quand le nombre de Froude du débit provenant est de 1, le cours d’eau est à la profondeur
critique, ainsi un saut hydraulique ne peut pas se former. Pour un nombre de Froude entre 1.0 et 1.7,
la ligne d’eau est légèrement au-dessous de la profondeur critique.

Quand le nombre de Froude se rapproche de 1.7, une série de petits tourbillons commence à se
former à la surface. Ces tourbillons se développent à mesure que le nombre de Froude augmente.

Pour des nombres de Froude entre 2.5 et 4.5, des oscillations se forment créant ainsi des vagues le
long du chenal. Finalement, des sauts et des turbulences commencent à se développer, entraînant
une surface d’eau distordue, une fois que le nombre de Froude dépasse 4.5.

Bassin de type I :

Conçu pour un nombre de Froude inférieur à 2.5, ce bassin ne nécessite aucun déflecteur. On
procède simplement à un à un bétonnage du canal à une longueur de 6.y2.

Figure 42: Ressaut hydraulique

y2 étant la profondeur de l’eau après dissipation qui est égale à :

𝑦1
𝑦2 = (√1 + 8. 𝐹𝑟2 − 1)
2

Où :

𝑦1 : Profondeur de l’eau incidente (m).

Fr = le nombre de Froude avant le ressaut hydraulique.


𝑉1
𝐹𝑟 =
√𝑔𝑦1

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


103
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 43: Bassin de dissipation de type I

Où :

𝑑1 : Tirant d’eau à l’amont, avant le saut hydraulique (m).

𝑑2 : Tirant d’eau à l’aval, après le saut hydraulique (m).

Bassin de type II :

Les bassins de type II sont conçus pour des nombres de Froude supérieurs à 4,5 où un ressaut
hydraulique complet se forme et des vitesses supérieures à 15m/s sont atteintes. Ce bassin
contient des blocs de chute et des dentitions qui dissipent l’énergie provenant du cours d’eau par
turbulence.

Figure 44: Bassin de dissipation de type II

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


104
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Bassin de type III :

Le bassin de type III contient des blocs supplémentaires par rapport au bassin de type II afin de
créer un niveau plus élevé de turbulence. Un bassin de type III peut être utilisé pour des nombres de
Froude supérieurs à 4,5, cependant il se limite à des vitesses inférieures à 15 m/s.

Le bassin de type III est plus court que le bassin de type II et est souvent utilisé pour des structures
en canal, des ouvrages de vidange et des évacuateurs de crue relativement petits.

Figure 45: Bassin de dissipation de type III

Bassin de type IV :

Le bassin de type IV est utilisé pour un nombre de Froude faible, de l’ordre de 2.5 à 4.5. Les
faibles nombres de Froude sont rencontrés principalement dans la conception des canaux, mais
aussi dans les ouvrages de vidange et d’évacuation pour les petits barrages. Pour la gamme de
nombres de Froude de 2.5 à 4.5, le ressaut ne se développe pas entièrement et les méthodes de
conception qui l’utilisent ne sont donc plus applicables.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


105
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 46: Bassin de dissipation de type IV

5. Conception du bassin de dissipation :


La dissipation d’énergie provoque souvent de la turbulence, qui est un phénomène difficilement
prévisible. De ce fait, les structures de dissipation d’énergie sont pratiquement toujours conçues avec
des principes empiriques.

6. Conception du bassin de dissipation de l’évacuateur de crues du barrage Hrihira :

Le nombre de Froude (Fr) indique le type de bassin de dissipation à mettre en place :


𝑉
𝐹𝑟 =
√𝑔𝑦

Où :

 V : vitesse du courant (m/s).


 y : tirant d’eau (m).
Disposant de la hauteur d’eau à la fin du coursier, y1=1.7 m, on calcule le nombre de Froude à l’aval
du coursier.

On trouve : Fr=2.028

Donc aucun déflecteur n’est nécessaire. On procède simplement à un bétonnage du canal à une
longueur de 6.y2 .

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


106
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

y2 étant la profondeur de l’eau après dissipation qui est égale à :

𝑦1
𝑦2 = (√1 + 8. 𝐹𝑟2 − 1)
2

y2 = 4.1 m
7. Conception du bassin de dissipation de la vidange de fond :
Pour la vidange de fond, le critère de dimensionnement du bassin de dissipation est la fosse
d’érosion, puisqu’il y a une différence d’énergie totale entre le haut et e bas de la chute.

Importance de l’évaluation de la profondeur des affouillements :

L’importance des estimations de développement des affouillements au pied aval de la structure, plus
particulièrement en qui concerne la profondeur maximale de la fosse d'érosion, devient de plus en
plus apparente avec la construction de très grands barrages.

Le calcul de cette profondeur est, parmi d'autres facteurs, fonction de la durée du processus de
décreusage. En effet, durant la première phase, la majorité de l'énergie du jet s'enfonçant provoque
un chargement dynamique sur le lit du canal, relativement puissant, soulevant les roches du lit de la
rivière. Au fur et à mesure que la fosse s'élargit et s’approfondit, l’énergie du jet se dissipe de plus en
plus en turbulence avant de percuter le fond. Cet arrimage dynamique s'amoindrit et engendre un
transport en aval du rocher dont la taille est petite et qui ont étés brisés lors du processus. La phase
intermédiaire et finale sont caractérisées par du rocher dont la taille est considérable pour qu'il se
détache et qui demeure au fond des fouilles.

Evaluation de la profondeur de la fosse d'érosion :

En ce qui consiste à évaluer la profondeur de la fosse d'érosion, quoiqu’il n’existe pas de théories
exhaustive dessus, nombreuses sont les formules présentes pour apprécier la profondeur des
affouillements. Toutefois, de telles formules ont étés développées à partir d'études sur des modèles
réduits.

Le processus physique engendrant la fosse d'érosion, est un phénomène extrêmement complexe, et


dépendant de divers paramètres physiques. La hauteur de charge, le débit unitaire, la profondeur
d'eau en aval de la structure ainsi que d’autres paramètres géotechniques influençant la profondeur,
la forme et I ’emplacement de la fosse d’érosion.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


107
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Figure 47: Profondeur de la fosse d’érosion

Le tableau ci-après, présente un certain nombre de formules et de théories de calcul, développées


sous une plateforme statistique :

Auteur Equation
Martins 𝑑𝑠 = 1,5 ∗ 𝑞 0,6 𝐻0,1

Veronese 𝑑𝑠 = 1,32 ∗ 𝑞 0,54 𝐻 0,225

𝑑𝑠 = 1,36 ∗ 𝑞 0,5 𝐻0,5


Damle

Chain MinWu 𝑑𝑠 = 1,18 ∗ 𝑞 0,51 𝐻 0,235

𝐻 0,25
Patrashev 𝑑𝑠 = 3,9 ∗ 𝑞 0,5
𝑑90
3,15 ∗ 𝑞 0,57 ∗ 𝐻 0,2
Schoklitch 𝑑𝑠 = 0.32
⁡𝑑90
1,235 ∗ 𝑞 0,6 𝐻 0,1
Chee 𝑑𝑠 = 0.063
𝑑90

Tableau 29: Formules empiriques pour l’évaluation de la profondeur de la fosse d’érosion

Si l’on considère l’équation de Veronese comme limite, l’équation de Schoklitsch est d’intérêt lorsque
le d90 est supérieur à 17.5 mm. Dans la pratique, nous devrions utiliser l’équation de Veronese lorsque
le d90 est inférieur à 20 mm et l’équation de Schoklitsch dans les autres cas.

Avec :

 H : la différence d’énergie totale entre le haut et le bas de la chute (m) ;


 q : le débit unitaire (m3/s/m) ;
 ds : la profondeur de la fosse d’érosion (m) ;
 d90 : diamètre où 90% de la masse des particules ont un diamètre inférieur à celui-ci
(mm).

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


108
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

8. Récapitulatif pour le bassin de dissipation du barrage Hrihira :


Dans notre barrage, l’aval immédiat se caractérise par des rochers sains et rigides résistants à
l’érosion, et capable de supporter les vitesses et les pressions d’impact calculées.

Pour l’évacuateur de crue :

On a démontré qu’on va procéder simplement à un bétonnage du canal, alors les rochers existants
sont largement suffisants pour dissiper l’énergie de l’eau.

Figure 48: aval immédiat du barrage Hrihira

Pour la vidange du fond :

Il serait possible comme le montre l’équation de Schoklitsch de diminuer la profondeur de la fosse


en tapissant celle-ci de matériel plus grossier (les roches dans notre barrage).

Récapitulatif :

La présence d’un ouvrage de dissipation n’est pas nécessaire dans notre barrage à cause de
l’évacuation qui se fait sur des roches dures.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


109
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

VI. Conclusion pour les ouvrages annexes :

Lors de dimensionnement des ouvrages annexes, on est amené à chaque fois de choisir parmi les
différentes variantes suivant la simplicité de la conception, le coût de la réalisation ainsi que
l'adaptation des différents ouvrages à notre barrage.

Dès lors, certaines conditions nous limites de choisir un type plus défini tel que le cas de la vidange
de fond où les conditions de l'aval, en terme d'éviter son inondation, nous imposent de choisir un
temps de vidange important.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


110
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Conclusion :
Le travail ayant fait l’objet de ce projet de fin d’étude a été instructif sur plusieurs plans. En effet, il
a permis de déployer les connaissances acquises dans le domaine des barrages et de valoriser l’esprit
d’ingénieur mêlé au travail en équipe.

Le projet réalisé traite plusieurs volets primordiaux de l’étude de conception et de


dimensionnement d’un barrage, à savoir l’étude hydrologique, choix de types du barrage en fonction
des contraintes imposées, la détermination de la hauteur totale du barrage, la stabilité de l’ouvrage
principal et le dimensionnement des différents ouvrages annexes.

L’aspect hydraulique concerne plutôt les ouvrages annexes : évacuateur de crues, vidange de fond,
bassins de dissipation et dérivation provisoire. Il s’agit d’une part de simuler l’écrêtement de la crue
millénale incidente relative à l’évacuateur de crue et vérifier qu’il n’y ait aucun déversement par le
couronnement lors du passage de la crue du projet. D’autre part, rediriger temporairement le débit et
de dévier l’écoulement et protéger le chantier contre la crue décennale le temps d’achever les travaux
pour les accomplir dans les meilleures conditions.

Le travail a été également une comparaison entre ce qui est réalisé par le CID, en se basant sur
l’expérience de l’ingénieur conseil, et notre travail basé sur les connaissances académiques acquises
lors de la formation à l’école.

Durant ce travail nous avons touché de près les problématiques liées au travail de l’ingénieur au
niveau de l’étude de conception et de dimensionnement des barrages, notamment la problématique
des données qui se résout par l'exploitation des stations les plus proches.

Il est pertinent de souligner que notre projet de fin d’études a été pour nous une expérience très
enrichissante. De ce fait ce projet a constitué pour nous un complément idoine de formation pratique
et une excellente introduction à la vie professionnelle.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


111
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Bibliographies

 CHANSON.H. The Hydraulics of Stepped Chutes and Spillways, 1992


 Erenest F.Brater.Horace W.King, James E.Lindell, C.Y.Wei.HANDBOOK OF HYDRAULICS,
Seventh Edition.
 Hydraulic Design of Stepped Spillways and Downstream Energy Dissipators for
Embankment Dams.
Hydraulic Design of Stilling Basins and Energy Dissipators, UNITED STATES
DEPARTMENT OF THE INTERIOR, BUREAU OF RECLAMATION.
 F.M.HENDERSON.Open Channel Flow,1996
 PETITS BARRAGES, Recommandations pour la conception, la réalisation et le suivi,
Comité Français des grands barrages.
 UNITED STATES DEPARTMENT OF THE INTERIOR, Bureau of reclamation. Design of
small dams, Washington, 3ième edition, 1987.
 UNITED STATES DEPARTMENT OF THE INTERIOR, Bureau of reclamation. Hydraulic
Design of Stilling Basins and Energy Dissipators, Washington, 8ième edition, 1984.
 OUTLET WORKS, Washington, 1980.
 TALEB, Ali. Cours sur les barrages, 2017.

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


112
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


113
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

ANNEXES

Annexe 1 : Pluie journalière maximale de la station de Tazzouguert

Année Valeur (mm)

1971 5,8
1972 22,0
1973 40,4
1974 18,6
1975 60,4
1976 17,2
1977 18,1
1978 9,9
1979 46,2
1980 24,4
1981 7,2
1982 31,6

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


114
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

1983 54,2
1984 15,0
1985 22,6
1986 21,4
1987 25,6
1988 13,6
1989 37,9
1990 22,0
1991 24,9
1992 22,1
1993 30,0
1994 26,0
1995 22,6
1996 50,6
1997 14,6
1998 20,0
1999 36,4
2000 14,5
2001 35,6
2002 23,6
2003 30,8
2004 15,2
2005 36,4

Annexe 2 : Ajustement des pluies journalières maximales par la loi de Gumbel

variable
Pluies par ordre Fréquence Pjmax
Ordre réduite de
croissant expérimentale estimés
Gumble u
1 5,8 0,01428571 -1,44656486 5,74308996
2 7,2 0,04285714 -1,147365294 8,76896728
3 9,9 0,07142857 -0,970421781 10,5584397
4 13,6 0,1 -0,834032445 11,9377779
5 14,5 0,12857143 -0,718459438 13,1065956
6 14,6 0,15714286 -0,615509894 14,1477491
7 15,0 0,18571429 -0,520902215 15,1045394
8 15,2 0,21428571 -0,432071362 16,0029072
9 17,2 0,24285714 -0,347328732 16,8599299
10 18,1 0,27142857 -0,265479609 17,6876898

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


115
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

11 18,6 0,3 -0,185626759 18,4952609


12 20,0 0,32857143 -0,107059994 19,2898255
13 21,4 0,35714286 -0,029189236 20,0773513
14 22,0 0,38571429 0,048498912 20,8630302
15 22,0 0,41428571 0,126471331 21,6515841
16 22,1 0,44285714 0,205170983 22,4474927
17 22,6 0,47142857 0,285035337 23,2551801
18 22,6 0,5 0,366512921 24,0791826
19 23,6 0,52857143 0,450079708 24,9243136
20 24,4 0,55714286 0,536256949 25,7958449
21 24,9 0,58571429 0,62563214 26,6997177
22 25,6 0,61428571 0,718885331 27,6428097
23 26,0 0,64285714 0,816823857 28,6332856
24 30,0 0,67142857 0,920430187 29,6810814
25 30,8 0,7 1,030930433 30,798597
26 31,6 0,72857143 1,14989629 32,0017274
27 35,6 0,75714286 1,279403035 33,3114603
28 36,4 0,78571429 1,422286137 34,7564716
29 36,4 0,81428571 1,582581914 36,3775814
30 37,9 0,84285714 1,766338547 38,2359566
31 40,4 0,87142857 1,983249003 40,4296243
32 46,2 0,9 2,250367327 43,1310563
33 50,6 0,92857143 2,602232166 46,6895502
34 54,2 0,95714286 3,128061585 52,0073899
35 60,4 0,98571429 4,2413095 63,2659344

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


116
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 3 : Ajustement graphique de la série de pluies journalières maximales annuelles la loi de


Gumbel (Méthode des moments)

Annexe 4 : Résultats de l’ajustement des pluies journalières maximales par la loi de Gumbel

Pjmax du BV Pjmax Hrihira


T f u
jaugé (mm) (mm)
10 0,9 2,25036733 43,1310563 4,561938644
20 0,95 2,97019525 50,4108496 5,33191678
50 0,98 3,90193866 59,8337952 6,328574496
100 0,99 4,60014923 66,894967 7,075429203
1000 0,999 6,90725507 90,2272845 9,543270478
10000 0,9999 9,21029037 113,518436 12,00675761

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


117
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 5 : Débit maximal journalier annuel de la station de Tazzouguert

Année Date Maximale Valeur (m3/s)


1960 01/07/1961 0.04
1961 07/11/1961 16.7
1962 25/09/1962 517
1963 24/09/1963 153
1964 24/04/1965 212
1965 06/11/1965 522
1966 04/05/1967 142
1967 16/11/1967 482
1968 07/12/1968 71.2
1969 20/11/1969 181
1970 22/04/1971 85.2
1971 01/11/1971 7.52
1972 28/11/1972 132
1973 23/04/1974 166
1974 19/04/1975 338
1975 28/04/1976 23,3
1976 04/01/1977 39.1
1977 25/10/1977 35.1
1978 08/01/1979 149
1979 20/10/1979 196
1980 19/09/1980 3,15
1981 13/01/1982 25
1982 10/05/1983 51
1983 09/05/1984 6.42
1984 09/11/1984 60.8
1985 29/12/1985 132
1986 10/10/1986 106
1987 03/11/1987 59.6
1988 02/10/1988 97.7
1989 14/11/1989 388
1990 20/12/1990 11.8
1991 21/05/1992 4,5
1992 09/11/1992 33.4
1993 16/11/1993 218
1994 10/10/1994 125
1995 06/09/1995 202.5
1996 20/04/1997 45.98
1997 08/02/1998 15.08
1998 23/09/1998 61.86
1999 23/05/2000 116.04
2000 22/10/2000 189.08

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


118
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 6 : Débit instantané et journalier maximaux journalier annuel de la station de Tazzouguert

Coefficient
Année Qimax Qjmax de pointe
Cp
1960 0,04 0,04 1
1961 86,9 16,7 5,20359281
1962 3300 517 6,38297872
1963 1050 153 6,8627451
1964 807 212 3,80660377
1965 1700 522 3,25670498
1966 562 142 3,95774648
1967 1100 482 2,28215768
1968 380 71,2 5,33707865
1969 454 181 2,50828729
1970 327 85,2 3,83802817
1971 20 7,52 2,65957447
1972 910 132 6,89393939
1973 861 166 5,18674699
1974 930 338 2,75147929
1975 162 23,3 6,9527897
1976 117 39,1 2,99232737
1977 111 35,1 3,16239316
1978 478 149 3,20805369
1979 650 196 3,31632653
1980 12,1 3,15 3,84126984
1981 93 25 3,72
1982 227 51 4,45098039
1983 24,5 6,42 3,81619938
1984 208 60,8 3,42105263
1985 530 132 4,01515152
1986 697 106 6,5754717
1987 276 59,6 4,63087248
1988 420 97,7 4,2988741
1989 1380 388 3,55670103
1990 83,7 11,8 7,09322034
1991 28,6 4,5 6,35555556
1992 112 33,4 3,35329341
1993 778 218 3,56880734
1994 446 125 3,568
1995 484 202,5 2,39012346
1996 330,7 45,98 7,1922575
1997 110,1 15,08 7,30106101
1998 365,38 61,86 5,90656321
1999 564,9 116,04 4,86814891
2000 480,5 189,08 2,54125238
Cp moyen 4,5

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


119
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 7: Ajustement des débits de pointe par la loi de Gumbel

Débits de pointe par Fréquence variable réduite de Débits de pointe


Ordre
ordre croissant (m3/s) expérimentale Gumbel u estimés
1 0,04 0,01219512 -1,483130478 -409,3237062
2 3,15 0,03658537 -1,19637611 -269,5539201
3 4,5 0,06097561 -1,028647994 -187,799898
4 6,42 0,08536585 -0,900490198 -125,3332375
5 7,52 0,1097561 -0,792763833 -72,82526347
6 11,8 0,13414634 -0,697549464 -26,41588464
7 15,08 0,15853659 -0,610727006 15,90310919
8 16,7 0,18292683 -0,52984503 55,32659383
9 23,3 0,20731707 -0,453306189 92,63314838
10 25 0,23170732 -0,379997045 128,3654844
11 33,4 0,25609756 -0,309098698 162,9227498
12 35,1 0,2804878 -0,239981027 196,6120781
13 39,1 0,30487805 -0,172139413 229,6794311
14 45,98 0,32926829 -0,105154638 262,3291438
15 51 0,35365854 -0,038666153 294,7369545
16 59,6 0,37804878 0,027646628 327,0591235
17 60,8 0,40243902 0,094078085 359,4391379
18 61,86 0,42682927 0,16090707 392,0129151
19 71,2 0,45121951 0,228405704 424,913093
20 85,2 0,47560976 0,296847142 458,2728121
21 97,7 0,5 0,366512921 492,2292991
22 106 0,52439024 0,437700431 526,9275084
23 116,04 0,54878049 0,510731032 562,5240771
24 125 0,57317073 0,585959373 599,1918678
25 132 0,59756098 0,663784613 637,1254384
26 132 0,62195122 0,744664469 676,5478902
27 142 0,64634146 0,829133392 717,7197245
28 149 0,67073171 0,917826756 760,950635
29 153 0,69512195 1,011513972 806,6156488
30 166 0,7195122 1,111145087 855,1778372
31 181 0,74390244 1,217918316 907,2212338
32 189,08 0,76829268 1,3333812 963,5001418
33 196 0,79268293 1,459587993 1025,015845
34 202,5 0,81707317 1,599355769 1093,14144
35 212 0,84146341 1,756704675 1169,836429
36 218 0,86585366 1,937668612 1258,041854
37 338 0,8902439 2,151927884 1362,476087
38 388 0,91463415 2,416525267 1491,446118
39 482 0,93902439 2,76598934 1661,781862
40 517 0,96341463 3,289529142 1916,965581
41 522 0,98780488 4,400590474 2458,518988

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


120
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 8 : Résultats de l’ajustement des débits de pointe par la loi de Gumbel

T f u Qp jaugé Qp Hrihira

10 0,9 2,250367327 1410,457431 149,1829975


20 0,95 2,970195249 1761,315886 186,2930264
50 0,98 3,901938658 2215,466168 234,3281524
100 0,99 4,600149227 2555,787895 270,3237197
1000 0,999 6,907255071 3680,317201 389,2643194
10000 0,9999 9,21029037 4802,862443 507,9950661

Annexe 9 : Ajustement graphique de la série des débits de pointe par la loi de Gumbel

(Méthode des moments)

M.ATIDI –A.IMGHARNE– Département Génie Civil – HYD


121
Ecole Mohammadia d'Ingénieurs- Projet de Fin d'Etude 2016-2017

Annexe 10 : Méthode de Gradex

variable
fréquence de débits