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ENV-1100 Biodiversité II :
aspects théoriques
4. Les « poissons »
Jean-Pierre Tremblay
DÉPARTEMENT DE BIOLOGIE
[i]
Les « poissons »
Résultats attendus
Reconnaître les clades à l’étude sur la base de leurs caractères dérivés
propres (synapomorphies) tout en étant en mesure de reconnaître aussi les
caractères ancestraux dont ils ont hérité (symplésiomorphies).
• Justifiez le constat selon lequel les poissons d’eau douce et les poissons
marins font face à des problèmes d’osmorégulation très différents,
mais à des problèmes d’excrétion similaires.
[4-2]
Actinoptérygiens
Le groupe des Actinoptérygiens (actino, rayon + pteryx, nageoire ou aile =
poissons à nageoires rayonnées) est le groupe-frère des Sarcoptérygiens au sein
du clade des Téléostomiens. À lui seul ce clade compte la moitié des Vertébrés
actuels (~27 000 spp). Le clade comporte quatre clades reliques, c’est-à-dire des
lignées qui ont une grande diversité fossile, mais dont la diversité actuelle est faible
(Figure 4.4 et Figure 4.5). Les Téléostéens (ne pas confondre avec Téléostomiens)
sont le clade dominant de la troisième radiation évolutive des Actinoptérygiens
avec presque avec plus de 24 000 espèces vivantes (Figure 4.5 et Figure 4.6).
radiation evolutive
Le Vertébré de la semaine : le
sauteur de vase atlantique,
Periophthalmus barbarus
[4-8]
Teleostomiens (Ostéichtyens)
Le clade des (eu)Teleostomiens, aussi appelé Ostéichtyens par Lecointre et al.
(2016), constitue le clade des poissons osseux composés à la fois des poissons à
nageoires charnues (Sarcoptérygiens) et des poissons à nageoires rayonnées
(Actinoptérygiens). Dans la classification naturelle, les Ostéichtyens sont une
superclasse qui regroupe seulement les poissons qui possèdent un squelette
osseux. C’est donc un groupe paraphylétique (pourquoi ?).
Chondrichthyens
Le clade des Chondrichthyens (du grec chondros, cartilage + ichthyos, poisson) est
le groupe-frère des Teleostomiens au sein du clade des Gnathostomes (Figure
4.14). Ils se divisent eux-mêmes en deux clades dérivés, les Élasmobranches
(requins et raies), les Holocéphales (chimères) (Figure 4.14).
Gnathostomes
Une des difficultés dans l’étude des Gnathostomes est que plusieurs fossiles ont
été classés chez des clades dérivés comme les Chondrichthyens et les
Actinoptérygiens, nous donnant peu d’information sur les taxons éteints
constituant le groupe tronc (stem group) à la base de l’embranchement des
Gnathostomes. On peut donc se demander si ceux-ci avaient un squelette
cartilagineux comme les Chondrichthyens et s’ils possédaient déjà des mâchoires
spécialisées.
reseau systemique
= D*A*deltaP/d
contre courant
L’unité de base du rein est le néphron composé d’un corpuscule rénal lui-même
formé d’une capsule rénale et d’un glomérule. Le glomérule est constitué d’un
réseau de capillaires sanguins. Un tubule rénal suit chaque corpuscule et se
connecte à un canal collecteur (plusieurs néphrons par canal) qui lui-même se
déverse dans le canal de Wolfe (Figure 4.31). La taille du glomérule est une
indication de sa capacité de filtration. Deux mécanismes augmentent le pouvoir de
filtration de glomérule :
Habitat Concentration
osmotique (mOsm/L)
Marin 1000
L’ammoniaque (NH3) issue du métabolisme des protéines est toxique. Il doit être
excrété ou converti en une substance moins toxique. L’ammoniaque est très
soluble dans l’eau, mais si la disponibilité de l’eau est contraignante alors des
composés plus coûteux à produire, mais qui consomment moins d’eau sont
avantageux (Tableau 2). En général, les poissons excrètent passivement
l’ammoniaque par diffusion à travers les branchies. Les Chondrichthyens font
exception parce qu’ils transforment l’ammoniaque en urée moins toxique (Tableau
2) qu’ils accumulent dans leurs tissus pour s’équilibrer avec le milieu marin ambiant
(Tableau 1).
Le système de ligne latérale permet de détecter les courants d’eau provoquée par
une proie, un prédateur ou un conspécifique. Il est activé par de petits interrupteurs
activés par le mouvement de l’eau (Figure 4.32).
ligne latterale
4.5 Bibliographie
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http://www.nature.com/nature/journal/v502/n7470/abs/nature12617.html#supplementary-
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