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LA GENERATION D’ELECTRICITE
MANUEL DE FORMATION
Cours EXP-MN-SE060
Révision 0
Formation Exploitation
Maintenance électrique
La génération d’électricité
MAINTENANCE ELECTRIQUE
LA GENERATION D’ELECTRICITE
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................6
2. INTRODUCTION - GENERATION D’ELECTRICITE .......................................................7
2.1. GÉNÉRATEURS COURANT ALTERNATIF, L’ALTERNATEUR...............................7
2.2. GÉNÉRATEURS COURANT CONTINU, MACHINES TOURNANTES.....................9
2.3. GÉNÉRATEURS COURANT CONTINU, LES BATTERIES .....................................9
3. GENERATION DE COURANT ELECTRIQUE...............................................................10
3.1. GENERATION DE COURANT CONTINU...............................................................10
3.1.1. Les batteries....................................................................................................10
3.1.2. Les Cellules photovoltaïques...........................................................................11
3.1.3. T.E.G. Thermo Électrique Générateur.............................................................12
3.1.4. Générateurs rotatifs.........................................................................................13
3.1.4.1. Conversion d’énergie .................................................................................13
3.1.4.2. Symbole .....................................................................................................13
3.1.4.3. Constitution ................................................................................................14
3.1.4.4. Principe du générateur CC.........................................................................14
3.1.4.5. Différents types de machines CC :.............................................................17
3.2. GENERATION DE COURANT ALTERNATIF .........................................................19
3.2.1. Principe du générateur à courant alternatif......................................................19
3.2.2. Génératrice à aimant permanents ...................................................................21
3.2.3. Principe de l’alternateur de base .....................................................................22
3.2.3.1. Alternateur à 2 paires de pôles ..................................................................23
3.2.3.2. Alternateur à ‘x’ paires de pôles .................................................................23
3.2.4. Rectifieurs / Onduleurs ....................................................................................24
4. LA MACHINE SYNCHRONE – L’ALTERNATEUR ........................................................26
4.1. PRINCIPE ET FONCTION DES ALTERNATEURS DE PUISSANCE.....................26
4.2. PRINCIPAUX COMPOSANTS ................................................................................27
4.2.1. Le stator ..........................................................................................................27
4.2.2. Le rotor ............................................................................................................28
4.2.3. Excitatrice........................................................................................................29
4.2.4. Les paliers / roulements ..................................................................................30
4.2.5. Détecteurs de température à résistance..........................................................30
4.2.6. Résistance de chauffage .................................................................................31
4.2.7. Carcasse .........................................................................................................31
4.3. CONSTITUTION D’UN ALTERNATEUR.................................................................31
4.3.1. Le générateur synchrone monophasé .............................................................31
4.3.2. Le générateur synchrone triphasé ...................................................................33
4.3.3. Générateur à courant alternatif en général......................................................34
4.3.4. Constitution du rotor ........................................................................................35
4.3.5. Isolation ...........................................................................................................37
4.3.6. Refroidissement ..............................................................................................37
4.3.7. Résistance de mise à la terre du point neutre .................................................39
1. OBJECTIFS
En fin de cours, le participant devra être capable de :
10 MVA
G 5.5kV C’est la même représentation mais
pour un générateur triphasé 3x5.5kV
Z de 10MVA, neutre mis à la terre par
impédance
5.5 kV
x La tension est de 5.5 kV entre phase
5.5 k V
x La protection (et/ou le sectionnement)
Z 5.5 k V est bien entendu dans le tableau HT
x
Figure 3: Schéma unifilaire et de
puissance de l'alternateur, neutre à la
Générateur Liaison (câble) Armoire HT terre par impédance
distribué
V1 Enroulements V=1
du générateur U/2 =
0.866
U U 30°
U
U/2 =
0.866
V2
V3 V
U
C’est selon les « relations dans un triangle rectangle et selon la représentation vectorielle
ci-dessus. « Imaginez » les 3 phases en étoile (en Y), ‘V’ est la tension aux bornes d’un
enroulement et ‘U’, la tension entre phases, formez 2 triangles rectangles sur l’un des 3
‘quartiers’.
Ainsi lorsque U = 400 V entre phases, entre phase et neutre V = 230 V (arrondi)
Quant à la liaison triangle, il n’a pas de neutre distribué et les tensions entre phases
uniquement
Des génératrices à courant continu sont très peu présentes sur un site de production, par
contre les moteurs à courant continu (machines rigoureusement identiques aux
générateurs) se trouvent associés aux auxiliaires des turbogénérateurs, par exemple
Évidemment, ce n’est pas un alternateur qui produit du courant continu, mais sans ce
courant continu, il n’y aurait pas de courant alternatif dans les générateurs de courant
alternatif !..... ;(à méditer…)
Sur site, plusieurs sources de courant continu sont présentes, les batteries, les cellules
photovoltaïques, les redresseurs, les générateurs rotatifs. Sujet des paragraphes ci-après.
Ces ‘piles’ sont aussi utilisées dans les armoires instrument, ordinateurs en tant que
« back up ».
Le terme ‘pile’ est mal interprété car nous employons les termes ‘piles rechargeables’ et
‘piles non rechargeables’. Une pile devrait (à priori) être non rechargeable uniquement, et
pour le rechargeable il faudrait employer le terme « accumulateur »
Le terme ‘accumulateur’ fait penser à la batterie (de voiture), ce qui est correct, le mot
accumulateur est à appliquer pour toute source d’énergie de courant continu sous forme
statique qui peut être déchargé et rechargé.
La « batterie » (accumulateur) classique au plomb acide est présente sur site dans les
véhicules (onshore…), pour démarrer les moteurs thermiques des pompes incendie,
générateur de secours.
Le jeu de batteries est quant à lui présent dans les ‘ASI’ ou ‘UPS’, incorporé dans les
armoires ou dans une salle batterie
Et si la batterie de l’EDG (Emergency Diesel Generator) est à plat, si les batteries des
UPS n’ont pas tenu la durée du shut-down, ce ne sera pas évident pour redémarrer
l’alternateur principal.
Ce sont les ‘panneaux solaires’ des plateformes alimentant les feux de signalisation, et/ou
la télétransmission, les instruments,……
Ce semi-conducteur est pris en sandwich entre deux électrodes métalliques et le tout est
protégé par une vitre.
Les cellules photovoltaïques sont montées en série et en parallèle sur des panneaux.
Un ensemble TEG est composé de cellules dont la particularité est de produire tension et
courant lorsque soumis à une certaine température.
Sur plateforme, le gaz naturel est brûlé dans chaque TEG, la chaleur émise par la
combustion est transformée en énergie électrique dans chaque cellule.
Comme pour les cellules photovoltaïques, les cellules du TEG sont montées en série et en
parallèle et associées à un jeu de batteries et un régulateur de tension.
Il faut plutôt dire : machine à courant continu car un générateur CC (ou une dynamo,
excitatrice, commutatrice) est la même machine que le moteur à courant continu. Voyons
donc les génératrices à courant continu et il n’y aura plus lieu de voir les moteurs…..
3.1.4.2. Symbole
3.1.4.3. Constitution
La machine comprend :
Un circuit magnétique comportant une partie fixe, le stator, une partie
tournante, le rotor et l'entrefer l'espace entre les deux parties.
Un circuit électrique induit (le rotor) subit les effets de ce champ magnétiques ;
le collecteur et les balais permettent d'accéder au circuit électrique rotorique
Soit une spire tournant dans un champ magnétique (inducteurs). Le courant généré dans
la spire est ‘collecté’ sur 2 secteurs d’une bague collectrice par des balais (en graphite) de
la partie fixe (le stator) représentant les 2 lames de collecteurs (en cuivre, qui sont sur le
rotor) qui «commutent » à chaque rotation
La fonction de commutation est essentielle. Chaque côté d’une spire qui tourne sur son
axe passe devant un pôle nord, puis devant un pôle sud, et ainsi de suite. De ce fait,
l’induction magnétique interceptée par la spire change de sens régulièrement, en fonction
de la position angulaire du rotor.
Pour éviter que le couple produit par la force électromagnétique ne s’inverse au même
rythme, il faut régulièrement inverser le courant dans la spire, ce que réalise le collecteur.
Le couple produit par le passage du courant dans une spire serait approximativement
sinusoïdal sans la présence du collecteur. Il prend l’allure d’une sinusoïde redressée
grâce au collecteur.
Pour mieux lisser le couple électromagnétique, les machines à courant continu sont
réalisés avec un grand nombre de spires et de lames.
e
Le courant et la tension se trouvent ainsi ‘lissés’. Il n’y a
que les crêtes des ‘sinusoïdes’ qui sont commutées
Question : pourquoi le terme « machine » a-t-il été employé dans le texte du paragraphe
ci-dessus au lieu de « générateur ». ?
L’on trouve des génératrices de courant continu à aimants permanents (inducteur donc
sans bobinage) en tant qu’excitatrice d’alternateur triphasé de petite puissance.
Une génératrice CC pourra fournir la même tension dans une grande gamme de vitesse, il
suffit de moduler le courant dans les « inducteurs » du stator
Un moteur CC a une très grande étendue de vitesse en variant le courant soit dans
« l’induit », soit dans les inducteurs (ou l’armature), soit dans les deux.
Machines « Shunt » :
Le stator et le rotor sont câblés en
parallèle.
Le moteur shunt produit un couple
N S
S constant quel que soit sa vitesse
Machines « Série» :
Armature Le stator et le rotor sont câblés en série.
Le moteur série produit un couple
important et particulièrement à faible
vitesse
N S
Field windings
Figure 24: Machine "Série" Figure 25: Moteur série
Machines « Compound» :
Combinaison du Shunt et du Série, les
inducteurs étant câblés une partie en série et
une autre en parallèle avec l’induit.
Si l’on fait pivoter une spire dans un champ magnétique, une tension induite apparaît à
ses bornes. En effet, on fait ainsi varier l’angle α entre le plan de la spire et l’induction
magnétique.
Plus la rotation est rapide, moins il faut de
temps pour faire passer cos α de 1 à -1 et
réciproquement. L’amplitude de la tension
induite ainsi créée est proportionnelle à
l’induction magnétique et à la vitesse de
rotation de la spire.
La bobine est en mouvement (en rotation) dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
Sur la figure ci-dessous, 2 bobines ont été représentées (en série) mais une seule peut
très bien ‘faire l’affaire’.
rotation
Axe Sin α V
V N
α Cos α
V = e = emf = U
La tension produite s’appelle indistinctement ‘e’ ou ‘U’, ‘V’, ‘v’ , ‘u’, ‘E’, etc…
Figure 31: Tension induite par un aimant tournant dans une bobine
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En faisant tourner l’aimant, la valeur ‘U’ à l’instant ‘t’ représente exactement la valeur du
sinus de l’angle de positionnement (α) de l’aimant. Pour une rotation complète de 360
degrés., une sinusoïde s’est formée, c’est une « alternance ».
Pour la “dynamo de vélo” quand j’effectue une rotation de 1 tour durant 1 seconde je
produis une tension induite à la fréquence de 1 hertz.
5) Les bobines captant l’énergie induite (en périphérie) sont dans le « stator » ou le
« rotor » ?
L’aimant permanent tournant à 1 tour par seconde produit une tension (et un courant)
induite à la fréquence de 1Hz aux bornes de l’alternateur
+V
Sin α V
V S
N
α
N S
-V
1 Hertz V = e = emf
1 tour
Soit le « même » alternateur que dans le paragraphe précédent dans lequel on ajoute un
deuxième aimant permanent au rotor. Il y donc 2 paires de pôles.
En faisant un tour complet, la bobine du stator se verra ‘gratifiée’ de fois le passage des
pôles et passera 2 fois par un maximum et un minimum.
Question :
Puisque vous avez compris, et toujours sans formule cette relation fréquence/vitesse : à
quelle vitesse (en Tr/mn) doit tourner un alternateur à 2 paires de pôles ‘North American’
pour produire du 60 Hz ?
Questions :
C’est tellement évident que vous n’aurez aucun mal à trouver vous-mêmes les différentes
‘configurations’ fréquence / vitesse / paire de pôles pour tous les types d’alternateurs
(note : c’est la même chose en mono et en triphasé)
Ce qui vient d’être vu n’est que le principe de base de l’alternateur, dans le chapitre
suivant, nous verrons les « vrais » alternateurs, ceux qui produisent de la puissance
électrique sur les sites. Il suffit de remplacer l’aimant permanent du rotor par des
inducteurs bobinés et alimentés en courant continu annexe et de faire l’ensemble « un peu
plus gros » que l’on dénomme la ‘machine synchrone’
Ce sont les ASI (ou UPS), les chargeurs de batteries qui à partir du courant alternatif
(généré par un alternateur) produisent du courant « redressé ».
Ce n’est pas du courant continu pur qui lui, ne peut être fourni que par une batterie.
+V
L’alternateur utilise généralement une excitatrice (en bout d’arbre) pour produire l’énergie
nécessaire du champ magnétique. Si cette excitatrice est une machine à courant continu,
l’induit (le rotor) est directement alimenté (avec jeu de bagues/balais).
Dorénavant les excitatrices sont des (petits) alternateurs produisant du courant alternatif
redressé, ensemble excitatrice / pont redresseur monté sur l’arbre principal.
Utilisation Utilisation
redressée redressée
Alimentation vers rotor
C.A. triphasée
Les « inducteurs » du rotor n’ont pas besoin d’un courant redressé ‘lissé’, la valeur
moyenne d’un courant redressé simple est suffisante. (Demander des explications à votre
instructeur si ce n’est pas clair pour vous…)
Introduction / rappels
Le générateur C.A. convertit l’énergie mécanique produite par la turbine (ou le moteur
thermique) en énergie électrique au moyen de l’induction électromagnétique.
Du courant continu (ou courant redressé) est injecté dans les enroulements de champ afin
de créer un champ magnétique de direction (ou polarité) fixe.
Afin de produire une tension, il faut un mouvement relatif entre les enroulements de
l’armature et ceux de champ. ‘Mouvement relatif’ signifie mouvoir le champ magnétique au
travers des conducteurs de l’armature ou mouvoir les conducteurs au travers du champ
magnétique
Suivant les normes et les pays, la relation fréquence et tension est pour les alternateurs
standard :
Fréquence 60 Hz 50 Hz
600 440
13800 11000
4.2.1. Le stator
Le stator est constitué de lames d’acier à très haute teneur en silicium, minutieusement
perforées et isolées séparément.
Les enroulements basse tension sont bobinés de façon imbriquée dans des encoches
semi- fermées en ligne. Les enroulements haute tension sont bobinés préformés dans des
encoches en ligne.
4.2.2. Le rotor
Les bobinages sont enroulés autour de chaque pôle de métal de façon à former un champ
magnétique de pôle opposé à celui placé à côté (voir figure ci-dessous).
Les quatre pôles de métal du rotor forment le second type d’enroulement, l’enroulement
de champ.
Lorsqu’une charge est reliée au générateur, un courant circule dans le circuit. Ce courant
passant dans les enroulements d’induit, il engendre une chaleur qui doit être dissipée afin
d’éviter tout endommagement.
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Sur certains générateurs, l’air est aspiré à partir des deux extrémités par les pales du
ventilateur du rotor et dirigé ensuite autour des enroulements du rotor et du stator afin de
supprimer l’excès de chaleur. L’air de refroidissement s’évacue généralement par la partie
supérieure du générateur.
4.2.3. Excitatrice
L’excitatrice sans balais produit une tension alternative triphasée utilisée dans les quatre
pôles magnétiques du rotor. Pour être utilisable, cette tension alternative doit être
redressée en tension continue via les six diodes placées sur l’extrémité avant de l’arbre de
rotor. Les six diodes assurent un redressement à onde entière triphasé produisant un
courant continu pulsatoire très lisse, celui-ci est directement dirigé vers les principaux
enroulements de champ sur les pôles saillants.
L’excitatrice sans balais permet de supprimer le commutateur, les bagues collectrices, les
balais et les porte-balais, le générateur est ainsi une machine à faible entretien.
L’ensemble induit tournant et redresseur tournant est installé sur l’arbre de rotor du
générateur, ils sont reliés entre eux électriquement ainsi qu’avec les enroulements du
générateur.
Le stator de l’excitatrice est composé d’un feuilletage bobiné installé dans une bague à
bride intégrée au support de palier avant du générateur.
Les paliers dans un générateur classique de gamme moyenne correspondent soient à des
roulements de type anti-frottement auto lubrifiés ou des paliers de type à coussinet -
douille.
Six détecteurs, deux par phase, sont (généralement) installés dans les encoches du stator
entre les bobines de stator en haut et en bas. Un RTD est également placé (en principe)
sur chacun des deux paliers dans le générateur.
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4.2.7. Carcasse
(Comparé au triphasé).
La loi d’induction de Faraday précise qu’un conducteur qui tourne dans un champ
magnétique induira une force électromotrice (emf).
Dans un générateur, le champ magnétique est créé par les électroaimants ; en d’autres
termes les pôles du générateur.
Une excitatrice (générateur) est utilisée pour obtenir directement ce courant d’excitation.
L’excitatrice installée sur le générateur à courant alternatif sera de type à pôle interne. La
partie fixe contenant un enroulement monophasé est placée à l’extérieur. La partie mobile
utilisée pour générer le champ magnétique est placée à l’intérieur (voir la fig. ci-dessous).
Le principal avantage du type à pôle interne est que le courant alternatif provenant du
stator peut être alimenté depuis des connexions fixes.
La F.E.M.. induite dans l’enroulement du stator sera de forme sinusoïdale par rapport au
temps.
Le courant continu est alimenté vers le rotor par des balais à charbons et deux bagues
collectrices.
La relation entre la vitesse (n), la fréquence (f) et la paire de pôles (p)
nxp 60 xf
f = ou n = n = rpm
60 p
Les trois F.E.M. possèdent la même fréquence et sont déphasées l’une de l’autre de 120°.
ce qui signifie que chaque F.E.M. de stator atteint sa valeur maximum de 120° en rotation
ou de 1 / 3 T = 6.66 millisecondes en temps pour chaque tour.
Question :
Réécrire la phrase en italique ci-dessus pour une fréquence de 60 Hz.
Figure 42: Vue écorchée d’un générateur CA classique – appareil moteur (turbine, moteur)
non représenté
Les enroulements du stator transportent un courant qui varie avec la charge. Ces
enroulements possèdent une résistance et génèrent une chaleur proportionnelle au carré
du courant (W = I² R). L’enroulement d’excitation du champ (normalement sur le rotor)
transporte également un courant. Il possède également une résistance et génère une
chaleur I² R.
Ces deux sources thermiques ainsi que la perte de chaleur due au fer se combinent
pour accroître la température de la machine.
Toute la chaleur doit être évacuée via le circuit de refroidissement s’il est nécessaire de
maintenir l’élévation de température sous le seuil prévu. Le générateur est refroidi par un
ventilateur entraîné par un arbre permettant la circulation de l’air dans un circuit d’air fermé
à travers tous les enroulements. L’air, en circulant, traverse l’échangeur thermique air /
eau.
Remarque : il existe une « excitatrice principale » et une « excitatrice pilote ». Elle seront
étudiées dans le chapitre suivant Régulation de l’excitation et de la tension.
Les générateurs à courant alternatif et à champs tournants possèdent des rotors pouvant
être classés en deux catégories : ceux à pôles saillants et ceux à pôles cylindriques. Ils
sont illustrés sur la figure ci-dessous.
Les pôles saillants sont de loin ceux les plus utilisés sur les générateurs offshore ainsi
que sur ceux onshore (de taille plus réduite)
Le rotor à pôles saillants est généralement utilisé sur les générateurs à 4 pôles. Pour les
générateurs à six pôles ou plus, seul ce type convient.
Le rotor cylindrique (parfois appelé « type turbo ») est comme son nom l’indique de
forme entièrement cylindrique et ne possède aucune saillie.
Les enroulements de champ sont encastrés et enfoncés dans des encoches situées à la
surface du rotor telles les encoches d’un stator. Les encoches du rotor ne recouvrent
qu’une partie de la surface et sont disposées de chaque côté des pôles, l’enroulement de
champ complet forme une spirale autour de chaque centre de pôles.
Les rotors cylindriques sont très performants sur le plan mécanique et privilégiés pour les
grands générateurs à grande vitesse (3 000 ou 3 600 tr / min) sur lesquels les forces
centrifuges d’un rotor à pôles saillants seraient à l’origine de sévères problèmes.
En résumé les rotors cylindriques sont donc fréquemment employés sur les générateurs à
deux pôles et sont parfois utilisés sur ceux à 4 pôles. Ils ne sont jamais utilisés sur ceux à
six pôles ou plus, sur lesquels la construction du rotor présenterait trop de difficultés.
Question :
Concernant l’image de rotor ci-dessus :
4.3.5. Isolation
Les enroulements de générateur sont isolés par rapport aux tensions maximales
auxquelles ils peuvent être soumis et l’isolation doit pouvoir supporter une certaine
température spécifique maximale sans détérioration.
Les matériaux isolants sont nombreux : la classification se décline comme suit (selon la
Norme BS2757) :
Notons que les lettres de classification ne sont pas indiquées par ordre alphabétique. Cela
est dû au fait qu’à l’origine, seules les trois classes - ‘A’, ‘B’et ‘C’, existaient.
La plupart des générateurs rencontrés sur les plateformes et sur les installations onshore
appartiennent à la classe ‘B’ ou ‘F’.
4.3.6. Refroidissement
Les générateurs utilisés sur les plateformes et sur les installations onshore sont
généralement refroidis par air.. (Vous trouverez cependant des équipements refroidis à
eau)
L’air circule au travers des enroulements de stator et de rotor via un ventilateur installé sur
l’arbre du générateur.
L’air réchauffé peut être évacué dans l’atmosphère et ainsi non réutilisé (‘Air Circulant’ ou
‘AC’) ; ou peut être refroidi par eau dans un refroidisseur séparé par une circulation d’eau
forcée (‘Air Circulant, Eau Forcée’ ou ‘ACEF’) ; ou encore dans un refroidisseur de type
radiateur (‘Air Circulant, Eau Naturelle’ ou ‘ACEN’).
S’il s’avère nécessaire de spécifier la nature d’un réfrigérant, le code lettre suivant est
utilisé parallèlement au code de refroidissement :
Gaz: A Air
H Hydrogène
N Nitrogène (azote)
C Carbon dioxide (dioxyde de carbone)
L Hélium
Liquides: W Water (eau)
U Oil (huile)
Les points étoiles de tous les générateurs haute tension installés sur les plateformes sont
mis à la terre via une ‘résistance de mise à la terre du point neutre’ (NER) limitant le
courant. Cette résistance permet de limiter le courant de fuite circulant dans le
générateur si un défaut de mise à la terre se produit en un point du circuit.
Un courant nominal maximum en un temps maximum est ainsi attribué aux résistances de
mise à la terre du point neutre – par exemple '200 A pour 30 s’. (en haute tension).
Voir cours “Terre et Neutre” SE070 pour les différents systèmes de neutre en HT et BT.
Les paliers d’une grande machine sont souvent isolés afin d’éviter la circulation d’un
courant vagabond (courants de Foucault) au sein de ces paliers.
Ces courants peuvent accroître la F.E.M. générée dans l’arbre du rotor en raison de la
création de champs magnétiques vagabonds. Dans des conditions défavorables, ces
champs vagabonds peuvent être présent en grande quantité. La figure indique comment
ces courants peuvent circuler dans les paliers.
Si l’on permet la circulation de ces courants, ils formeront un arc au niveau de la surface
du palier et provoqueront de petits cratères qui détruiront rapidement ce palier, telle une
corrosion. (La corrosion est le résultat d’un courant électrique naturel entre 2 pièces
métalliques en contact dans l’électrolyte – comme dans une batterie).
Pour des raisons de sécurité, l’arbre doit être placé au potentiel de la terre.
L’isolation du socle est réalisée au moyen d’une cale en matériau isolant placée entre la
base du socle et son massif
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La génération d’électricité
Schéma type d’une méthode ‘classique’ dans laquelle une excitatrice CC entraînée (ici par
courroie) véhicule son CC de sortie via des bagues collectrices vers le champ principal du
générateur.
Le courant de champ destiné à l’excitatrice (le générateur CC) est fourni par un pont
redresseur lui-même piloté par un variateur de tension (VT) depuis le générateur principal.
Deux solutions : pour les petits générateurs, ce système fait également appel au
magnétisme du champ rémanent du rotor, en produisant progressivement la tension
jusqu’en sortie du générateur.
En pratique, (seconde solution), le pont redresseur est fourni par une source classique
triphasée et non directement au départ du propre générateur en question. Ceci est réservé
à une distribution ‘importante’ dans laquelle plusieurs générateurs sont mis en parallèle.
Le schéma présente un développement plus récent. Ici, l’excitatrice rotative entraînée par
un arbre a été rétablie mais désormais sous forme d’un générateur à courant alternatif de
type à champ fixe monté sur l’arbre principal lui-même. Sa production de courant alternatif
est dirigée via des connexions à l’intérieur de l’arbre, à travers un pont à diode qui
accompagne l’arbre dans sa rotation par rapport au champ tournant principal du
générateur.
Le principal avantage d’une excitation sans balais par rapport aux deux autres
types précédemment abordés est que l’absence de l’ensemble balais et bagues
collectrices facilite de manière importante la maintenance.
Trois transformateurs de courant à grande puissance sont disposés sur les lignes de sortie
du générateur comme illustré sur la Figure.
Dans des conditions de court-circuit, lorsque la tension de sortie du générateur est très
faible, le transformateur de courant en court circuit rétablit les conditions du court-circuit –
exigence nécessaire lors d’un fonctionnement en réseau afin d’assurer la fiabilité
opérationnelle du dispositif de protection.
Pour les grands générateurs sans balais, cette autre méthode est utilisée. Au lieu de
soutirer la puissance d’excitation en sortie du générateur, l’AVR est simplement équipé
d’une connexion sensible aux chutes de tension.
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Dernière Révision: 29/09/2008 Page 43 de 4
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Comme dans le cas classique, l’excitation du générateur est ici indépendante de la tension
de sortie du générateur et est également maintenue égale dans des conditions de court-
circuit sans avoir recours à un transformateur de courant en court-circuit. Cette version est
la plus répandue pour l’ensemble des principaux générateurs.
La Figure représente les diodes telles qu’elles sont disposées à l’intérieur de l’arbre entre
l’excitatrice et le générateur principal. La sortie de l’excitatrice est triphasée et les diodes
correspondent en fait à un pont triphasé à onde entière nécessitant six diodes. Elles ne
peuvent évidemment pas être noyées au milieu de l’arbre et dans la pratique elles sont
montées sur une plaque tournante sur l’extrémité extérieure de l’arbre au niveau de
l’extrémité de l’excitatrice (comme illustré en vert sur la Figure).
Cela les rend facilement accessibles pour les besoins d’inspection, d’essais ou de
remplacement.
Note sur l’utilisation des diodes : Si l’une des six diodes est défectueuse à la suite d’un
circuit ouvert ou d’un court-circuit, d’un flux de courants harmoniques dans le circuit
principal du champ, ces harmoniques seront renvoyés dans le circuit du champ de
l’excitatrice principale et seront détectés par un relais de ‘diode défectueuse’ réglé pour
répondre à la principale fréquence des harmoniques ; le signal d’alarme (ou de
déclenchement) de ce relais possède une temporisation de 10 ou de 15 secondes afin
d’éviter tout fonctionnement intempestif.
Exercice :
Nommer les différentes pièces de cette machine, même celles non demandées ou n’ayant
pas encore fait l’objet de notre étude… Ensuite seulement, passer à la page suivante…
Simple recommandation :
Les générateurs à courant alternatif sont en règle générale construits de façon à disposer
de deux types de connexions en sortie, étoile ou delta. (Y ou Δ).
Les fils de sortie sont ramenés sur des bornes (sur la plaque à bornes). Celles-ci peuvent
être au nombre de 6 ou de 12 (et même plus).
C’est la façon par laquelle les bornes sont connectées (sur la plaque à bornes) qui
détermine si un système est un système delta ou étoile.
Chaque enroulement (chaque phase) du stator est bobiné à l‘aide d’un nombre calculé de
fils (et de spires) dans chaque bobine. Chaque bobine possède un fil de départ et un fil
d’arrivée et pour constituer un jeu de bobines, les bobines sont simplement reliées entre
elles à l’aide de l’extrémité du fil de départ et de l’extrémité du fil d’arrivée.
Un jeu de bobines (du stator) connecté en série permet de constituer une phase.
T6 T1
2’ 1 T6
3 3’
3’ 1
T3
1’
3 1’ 2
T3 2’ 2 T4
T4
T5 T2 T2
E Ligne = E Phase
...de même le courant de ligne est égal à celui de phase multiplié par la racine carrée de 3.
I Ligne = I Phase x 3
L’illustration suivante est un exemple d’un système delta. Il s’agit d’un générateur 3 phase,
connecté en delta. Noter que les fils sortent du générateur au niveau de T1, T2 et T3. Une
mesure sur ces fils est effectuée par des transformateurs de potentiel et de courant.
Pour une connexion en delta, les fils de départ et d’arrivée sont connectés en triangle. T1
avec T6, T2 avec T4 et T3 avec T5. T1, T2 et T3 sont reliés à la plaque à bornes comme
vu au paragraphe précédent.
Les systèmes connectés en étoile peuvent posséder trois ou quatre fils suivant les besoins
de l’installation. Dans un générateur connecté en étoile, les jeux de bobines sont reliés en
« Y ».
Pour une connexion en étoile, les trois fils d’arrivée sont connectés avec les circuits
extérieurs de charge tandis que les fils de départ sont connectés en un seul et même point
de raccordement.
T1, T2 et T3 sont des électrodes de ligne reliées au réseau de distribution tandis que T4,
T5 et T6 sont raccordées ensemble pour former un point commun ou un point neutre.
Le neutre peut être ou ne pas être mis à la terre et le système peut être opérationnel sous
forme de distribution à trois ou à quatre fils.
T1
T1
T5
1
1’ 2’ 1 T6
T4 2’ 2
3 3’
T6 T3
T5 T2
1’ 2
3’
3
T3 T4
T2
Figure 56: Schéma de connexion et disposition des enroulements pour une connexion en
étoile
Dans un système en étoile, la relation de courant de ligne et de celui de phase est telle
qu’ils sont égaux...
I ligne = I phase
...et la tension de ligne est égale à la tension de phase multipliée par la racine carrée de 3.
E ligne = E phase x 3
Prenons un exemple pour illustrer l’avantage de ce système. Soit une tension composée
de 400 volts, la tension de phase doit donc correspondre à 400 volts divisés par la racine
carrée de 3.
E ligne
E phase =
3
La racine carrée de 3 étant 1,732 , nous obtenons donc dans notre exemple 440 / 1,732 =
230 volts.
De nombreux réseau de distribution d’énergie utilisent 220 / 230 volts pour l’alimentation
de l’éclairage et prises de courant.
NOTE:
Pour les générateurs délivrant de la HT (que ce soit en étoile ou Delta), toute mesure
sous tension doit être faite avec le matériel approprié et en respectant les
consignes de sécurité
Par précaution, relever toujours les lectures de tension au niveau du secondaire des
transformateurs de potentiel (TP ou TT) plutôt qu’au niveau des bornes de tension
primaire situées dans le boîtier de connexion du générateur placé au-dessus du
générateur (ou sur un autre emplacement). La plaque signalétique d’un générateur indique
le nombre de phases, en règle générale il s’agit de trois phases et les tensions composées
ainsi que d’autres informations importantes.
Sur le dessin en étoile, les fils sortant des générateurs sont N, T1, T2 et T3.
Ces fils passent également par les transformateurs de potentiel et ceux de courant pour
les besoins de mesure. Dans le système étoile, les connexions doivent être T1, T2 et T3
connectés à la charge et T4, T5 et T6 connectés ensemble en un point commun ou au
neutre. Ainsi vous pouvez voir ci-dessous que tous les fils de départ sont connectés
ensemble et que tous les fils d’arrivée sont connectés à la charge.
Le système de protection d’un générateur doit protéger la machine contre tout défaut
interne et parallèlement assurer la protection du réseau de tout dysfonctionnement
risquant de le mettre en dérangement.
Les surcharges
La perte d’excitation
Les protections requises utilisent des relais comportant des codes ANSI
Figure 59: Schéma unifilaire type d’un générateur avec ses protections
32Q : retour de puissance réactive agissant telle une perte d’excitation (pour des
générateurs supérieurs à 1 MVA)
49 : image thermique
51 : surintensité
(Remarque : les protections 46, 49, 32P et 32Q peuvent également être connectées à des
transformateurs de courant côté secteur).
27 : sous-tension
59 : surtension
81 : sur-fréquence et sous-fréquence.
67N : défaut de terre directionnel (sur TC à équilibre de noyaux pour une meilleure
sensibilité).
Tous les numéros, types de protections électriques énumérés ci-dessus ne relèvent pas
(en règle générale) de la responsabilité d’un opérateur de production ou d’un technicien de
maintenance. Le principal but de cette liste récapitulative pour vous, est une connaissance
minimale de ces équipements lorsque vous vous trouvez dans une salle d’appareillage de
connexion électrique. Quant au technicien de maintenance, il devra être capable, le
moment venu de calibrer ou vérifier ces appareils / relais de protection
5.2.4.1. Révision
Un alternateur synchronisé sur un réseau doit fournir une puissance active (P) et une
puissance réactive (Q), avec un facteur de puissance (cos φ) de l’ordre de 0,85 à 0,93
(selon la charge)
Point
rotation
neutre
I
S: puissance apparente (-)
-φ
Q: puissance réactive (-) G
V
P: puissance active (+)
3 Ph
Synchronisé
I amp Ph sur un réseau
Dans la pratique, le relais peut être réglé de façon à vérifier en permanence le cos φ, le
seuil s’établissant entre 0,91 et 0,93. Cela signifie que le relais « voit » la puissance
réactive aller dangereusement vers ‘0’ avec la possibilité de devenir négative ;
Figure 65: Protection contre les pertes d’excitation à l’aide d’un relais de retour puissance
réactive.
Un alternateur a pour fonction de produire une puissance active. Le fait qu’il existe
également une puissance réactive ne peut pas être attribué au générateur ; cela est plutôt
la conséquence des caractéristiques de charge.
• La vitesse
• La réduction de la
tension par augmentation
de la charge
Lorsque la vitesse
diminue, la fréquence • La réaction de l’armature
diminue dans les mêmes qui réduit le flux
proportions d’induction
L’ajustement de la vitesse est décrit dans les cours relatifs aux turbines et / ou aux
moteurs, sur le plan du générateur, il s’agit simplement d’un instrument numérique ou
analogique: « veuillez augmenter ou diminuer ».
En pratique, ces deux opérations peuvent têtre réalisées grâce à un variateur de vitesse
et à un variateur de tension.
Le terme AVR pour Régulation Automatique du Voltage peut être interprété autrement.
Comme de fait, c’est la charge (la puissance) qui est régulée, une augmentation de
courant diminue la tension et inversement, on pourrait l’appeler Ampères Volts
Régulateur (Interprétation personnelle non officielle…).
Les AVR sont de nos jours entièrement électroniques ; ils tirent leur puissance utile à partir
de la sortie réseau puissance ou de la sous- excitatrice à haute fréquence montée sur
l’arbre (en général à 400 Hz) ou encore du réseau général ou des UPS.
Lorsqu’une charge est appliquée sur les bornes d’un générateur tournant préalablement à
vide et sans contrôle AVR, la tension au niveau des bornes chute proportionnellement à la
charge. Cette chute de tension est appelée la ‘régulation’ du générateur à la charge en
question.
Elle s’évalue généralement à pleine charge nominale, c’est à dire à un niveau de pleine
charge en courant nominal et à un niveau nominal de facteur de puissance et s’exprime en
pourcentage de la tension à vide ou de celle du système. Ainsi, si V0 est la tension à vide
et V la tension sur la borne du générateur à la charge nominale, avec le facteur de
V −V
puissance nominal et une excitation inchangée, alors 0 × 100% correspond au
V0
pourcentage de régulation à pleine charge.
De nombreux AVR intègrent « l’image » de courant de ligne qui agit telle une action
dérivée en anticipant la demande de charge. L’AVR devient alors un JTC pour le
Contrôleur transmetteur de puissance ou « Power Transmitter Controller »…
7.1.1. Introduction
Au cours de la durée de service d’une installation industrielle, la charge existante peut être
amenée à augmenter nécessitant alors un renforcement de la puissance disponible
Il peut s’avérer nécessaire de fournir une surcharge pendant quelques heures ou alors,
c’est une extension permanente de l’installation.
Une solution consisterait à remplacer le groupe générateur existant par une unité plus
puissante. Une autre solution efficace et plus économique consiste à disposer un autre
groupe générateur au sein du système pour faciliter les capacités des emports de charge,
c’est à dire, de mettre en parallèle le second avec le premier.
Ceci signifie qu’en faisant fonctionner deux unités ou plus en parallèle, la tension de circuit
peut être maintenue à la valeur désirée et la capacité de courant du circuit de charge peut
être augmentée.
This means that by operating two or more units in parallel, system voltage can be
maintained at the desired value, and the load carrying ability of the system is increased.
Des unités présentant des puissances différentes (en kW) peuvent être mises en parallèle
tant que les tensions respectives de ces unités sont identiques.
Plusieurs unités peuvent être mises en parallèle tant qu’il existe une possibilité de
répartition des charges proportionnellement à leurs puissances nominales respectives.
Une mise en parallèle adaptée relève d’une réponse analogue des moteurs et d’une
sensibilité analogue des régulateurs de commande de vitesse, d’une réponse analogue
des régulateurs de vitesse et de la présence ou de l’absence de dispositifs de
compensation de courants contraires.
Quatre conditions sont indispensables pour le générateur à coupler au bus réseau avant
de pouvoir procéder à une mise en parallèle.
Ordre de
Prêt? – Fermez! fermeture
Jeu de barres
Distribution de la charge
rotation rotation
Ph A
Ph A
Ph C Ph B
Ph C Ph B
rotation rotation
Ph A Ph A
Ph C Ph B Ph B Ph C
Cela signifie non seulement une rotation dans la même direction mais également une
correspondance entre chacune des paires de phases.
Ph A Ph A
OK !
Ph C Ph B Ph C Ph B
Le non respect de cette exigence primordiale entraînera la rotation des rotors en sens
inverse par suite des forces magnétiques puissantes présentes dans les stators.
Les angles de position des phases importent peu, B C A par rapport à A B C ou C A B par
rapport à A B C sont également corrects.
Un indicateur de rotation de phase peut être utilisé pour vérifier l’ordre des phases du
réseau et du générateur à coupler.
Si des transformateurs de potentiel ou d’autres instruments sont utilisés pour baisser les
tensions du générateur et du réseau pour l’indicateur de rotation de phase du système de
synchronisation, une extrême vigilance doit être observée au maintien correct des
polarités primaire et secondaire de façon à donner le signal correct à l’indicateur de
rotation de phase, (En référer à l’électricien de « commissionning » !)
Nous pourrions également modifier l’ordre des phases en modifiant le sens de rotation du
générateur.
TG 1
1 Hertz
TG 2
TG 1
TG 2
1 Hertz
1 Hertz
V1
TG 1
1 Hertz
V2
TG 2
Des générateurs synchronisés auront leurs pôles nord de rotor placés face à face dans la
même position (voir figure). Considérons le pôle Nord procurant l’induction maximale
(donc la tension maximale) vers une bobine en phase à un instant temps ‘t’. Au même
instant, le pôle sud procure une demi- induction (sin 30°) aux deux autres phases (en
tension inverse).
Les pôles nord peuvent se situer simultanément sur n’importe quelle position horaire pas
uniquement dans la condition indiquée dans les figures. (Un rotor à deux pôles a été utilisé
pour des raisons de simplicité.)
ATTENTION :
Le disjoncteur ne doit jamais être FERMÉ lorsque les rotors de deux générateurs ne sont
pas en position identique car les forces magnétiques puissantes générées dans les rotors
entraîneront la rotation rapide des rotors afin d’atteindre des positions identiques. La règle
« d’opposition des pôles identiques et attraction des pôles opposés » est vraie et si elle
n’est pas respectée comme dans les figures ci-dessous, les rotors s’arrêteront
Valeur Ph A Ph A
instantanée
Phase de référence à l’instant
de B et C
‘t’ pour synchronisation
Ph C Ph B Ph C Ph B
Figure 79: Deux rotors avec deux pôles nord / phases face à face dans la même direction
à un instant ‘t’
TG 1 TG 2 TG 1 TG 2
Ph A
30° de
TG 1
déphasage
TG 2
Ph C Ph B
Générateur à
Générateur en ligne
synchroniser
ou sur réseau
TG 1 Ph A Ph A
TG 2 TG 1 TG 2
Ph C Ph B Ph C Ph B
Générateur en Générateur à
ligne ou sur réseau synchroniser
TG 1 TG 2 Ph C
Ph A
TG 1
TG 2
Ph A
Ph C Ph B
Ph B
Générateur en ligne Générateur à
ou sur réseau synchroniser
TG 1 TG 2
Ph C Ph B Ph B Ph A
Ph C
Ph C Ph B
TG 2
Générateur en Ph A
ligne ou sur réseau
Il ne reste plus qu’à mettre les 2 « champ tournants » en phase pour appuyer sur
le bouton de fermeture du disjoncteur de couplage en fignolant ou en « jouant »
sur la vitesse de la turbine ou du moteur (4ème condition)
Soit un alternateur GT2 (monophasé) que nous nous proposons de coupler en parallèle
avec plusieurs autres connectés aux barres PN, appelées barres de couplage. Le réseau
(ou GT1) a une fem E1.
La première condition du couplage est réalisée. A ce moment, nous observons que les
lampes L1 et L2 marquent des battements. En effet, le circuit fermé (P – GT2 –N) est le
siège d'une FÉM. qui est égale à e1 + e2 en valeur instantanée (somme algébrique) et à :
Tension aux
E1 bornes des
E = E1 + E2 lampes: ‘E’
E2
Or, la fréquence de E2, n'étant pas égale à celle de E1 (il faut encore « titiller » la vitesse),
le vecteur E2, par rapport au vecteur E1 supposé fixe, tourne avec une vitesse angulaire
égale à la différence des pulsations des deux F. É. M.
c) Agissons sur la vitesse de l'alternateur GT2, de façon à ralentir les battements des
lampes. Nous fermerons l’interrupteur de couplage dés qu'une extinction durera
trois secondes environ.
En effet c'est à l'extinction que le vecteur E est nul, c’est-à-dire que les FÉM. E1 et E2,
sont, dans le circuit commun (P – GT2 –N) en phase par rapport au réseau extérieur.
L’on utilise exactement le même procédé, l’ordre des phases ayant été repéré
précédemment.
Ph A
GT1 ou réseau E1 Ph B
Ph A
Ph C GT1
L1 L2 L1
Ph C
GT2
Ph B
Tension aux
bornes de L2
E2
GT2
Les trois premières conditions étant remplies, l’on s’aperçoit que les trois lampes
s’allument et s’éteignent simultanément à une vitesse inversement proportionnelle à la
différence de vitesse entre les deux sources E1 et E2
Il faut ajuster (gentiment) la vitesse de GT2 jusqu’à ce que la vitesse de battement des
lampes soit faible (au moins 5 secondes allumées) et lorsque les lampes sont éteintes,
fermer l’interrupteur de couplage
Au cas où les 3 lampes se mettent à tourner de manière ‘anarchique’, cela veut dire que la
condition première « ordre des phases » a été « loupée ». La configuration pourrait
ressembler à quelque chose comme ci-après
GT1 ou réseau E1 Ph B
Ph A
Ph C
Ph B GT1
L1 L2 L1
Ph B
GT2
Ph C
Tension aux
Tension aux
bornes de L2
bornes de L3
E2
Ph C
Ph A
GT2 Ph B
Figure 91: Exemple avec le système de chez ABB, complet et compact SYNCHROTACT
CSS prêt pour le montage
En mode MAN, les fonctions seront ajustées manuellement par boutons poussoirs depuis
la partie frontale, les valeurs de mesures seront indiquées sur les instruments. L’ordre de
fermeture sera libéré aux conditions exactes de correspondance des phases si les
boutons poussoirs de libération et de fermeture sont pressés simultanément.
Tensions : + ou - 5%
Générateurs identiques
Sur cette installation électrique, tous les générateurs sont identiques, en règle générale la
puissance est partagée à pourcentage égal.
Il est impossible d’exiger du dernier générateur (0,6 KW) qu’il répartisse une puissance
identique à celle des 10 MW. Un système de répartition des charges est donc nécessaire,
celui-ci pouvant se réaliser:
Et si vous êtes familier avec les installations de site, vous pourrez y trouver du matériel
Woodward y existant en de nombreux endroits. Ci –après quelques figures de modules de
contrôles e charge et de vitesse.
Le dispositif Répartition des charges et commande de vitesse 2301A est disponible sur
des circuits à effet direct -inversé et dans plusieurs plages de vitesse pour les applications
nécessitant soit une commande de statisme (droop) ou vitesse isochrone.
Évidemment, nous ne pouvons éditer ici tous les manuels d’instruction et d’utilisation
Woodward, d’ailleurs la répartition des charges + commande des alternateurs constituent
un cours complet en lui-même.
T1 T2 T3 T4 T5 T6
G1 G2 G3 G4 G5 G6
Le mode Isochrone procure une vitesse constante de la turbine pour une unité simple et
procure une répartition proportionnelle de la charge entre les unités pour des unités mises
en parallèle tout en conservant une fréquence fixe sur un réseau isolé.
Figure 98: Forme de réponse isochrone pour une fréquence sur un réseau
Les autres générateurs doivent être placés en ‘isochrone’ sur le réseau de façon à
conserver la fréquence à la valeur désirée. Celui en « statisme (droop)», en règle générale
un générateur plus petit tournant en « sous vitesse », maintient juste (par ce système) sa
charge à la même valeur constante laissant aux autres générateurs le soin de prendre
l’augmentation de charge. L’AVR, non concerné par le statisme (droop) effectue toujours
le contrôle à la tension préréglée.
Le mode Statisme (droop) est préréglé lors du projet / du commissioning ; les valeurs se
situent dans la plage de 3 % ou 5 %, pour 50 %, 100 % de charge.
Une seule machine est soumise à un règlage « droop » ; si tous les générateurs mis en
parallèle possèdent la même courbe de statisme, la fréquence varie en conséquence,
Les problèmes surviennent lorsque les machines mises en parallèle possèdent des
réglages différents de statisme (droop). En référer à un spécialiste….
L’on confond souvent le délestage (Load Shedding) avec la répartition des charges (Load
Sharing). Peut-être plus en langue anglaise avec les termes s’écrivant presque
identiquement..
Principe :
Pour ne pas faire déclencher tout un réseau, toute une distribution électrique en cas de
panne subite sur un générateur causant ainsi une insuffisance de puissance, il faut
abaisser « instantanément » la puissance consommée en « sacrifiant » un certain nombre
de circuits
L’analyse peut être sur la valeur de la fréquence au moment du « trip ». Plus la fréquence
a chutée, plus le délestage doit être conséquent
Les circuits à ouvrir sont pré -programmés en fonction de l’importance du délestage. Bien
entendu, le délestage doit être effectué le plus rapidement possible afin d’éviter
« l’écroulement » des générateurs restés en ligne, une surcharge qui se prolonge conduit
inévitablement à un déclenchement général.
Détection déclenchement générateur + Détection chute de fréquence + analyse des
conditions par l’automate + ordre de déclenchement + temps de réaction des disjoncteurs
= maxi 40 à 50 millisecondes………
3 MW 3 MW 3 MW 3 MW 3 MW 3 MW
Jeu de barres
Distribution de la charge
Trip de 1 générateur
Instant ‘T+t1’: 3 générateurs en ligne 9 kW disponible 11 kW utilisé
Générateurs en ligne Générateurs en réserve
Analyse Trip
G 3Ph G 3Ph G 3Ph G 3Ph G 3Ph G 3Ph
P.dispo /
P.utilisée 3 MW 3 MW 3 MW 3 MW 3 MW 3 MW
Jeu de barres
Distribution de la charge
Action de l’automate de délestage
x x x
Instant ‘T+t2: délester = ouvrir les circuits non prioritaires pour passer la
puissance consommée en dessous de la puissance disponible
ATTENTION : si le séchage d’un rotor (dans une étuve) s’avère nécessaire, déposer
l’ensemble redresseur avant de procéder au séchage du rotor.
Ce travail doit être réalisé par un technicien qualifié ou dans tous les cas sous sa
supervision permanente ; il s’agit d’une opération / intervention relativement courante sur
un alternateur, disons la cause principale des problèmes et si cela s’avère nécessaire, de
remplacer une diode au silicium défectueuse, suivant les instructions ci-après.
Les directives figurant ci-après sont pour information et sont extraites d’une notice de
maintenance de fabricant
Il est recommandé de remplacer les diodes par des diodes identiques à celles
d’origine. Les diodes de remplacement doivent être commandées suivant la
référence prévue par le fabriquant pour le renouvellement.
Les queues de cochon des diodes doivent être positionnées de façon à être
exemptes de toute tension et à n’exercer aucune contrainte sur la diode.
Lors de la pose d’une diode, appliquer l’une des procédures suivantes appropriée
au type d’ensemble redresseur fourni :
Taille écrou
Couple (pouce / livres)
hexagonal,
Taille de la
diamètre de
tige
surplat
Maximum Minimum
(pouces)
1/1” – 28 11/16 30 25
Préalablement à la pose d’une nouvelle varistance, vérifier ques les surfaces de fixation
des dissipateurs thermiques, des cales et des faces de varistance soient bien planes et
lisses. Serrer l’écrou et la vis fixant l’ensemble varistance sur le dissipateur thermique de
manière suffisante pour établir une connexion électrique correcte.
Les enroulements des générateurs en service peuvent être par mégarde exposés à des
projections ou à des vaporisations d’eau. Les unités ayant été en transit ou en stockage
pendant des périodes prolongées peuvent avoir été soumises à des températures
extrêmes et à des taux d’humidité entraînant une condensation excessive.
Une résistance électrique de chauffage peut avoir été fournie par le générateur. Si elle est
alimentée depuis une autre source que le générateur, la résistance sèchera
progressivement le générateur. Ce processus peut être accentué en protégeant l’unité
d’un couvercle (casing) et en ajoutant des résistances de chauffage supplémentaires.
Lors d’une intervention sur un générateur (ou d’un moteur électrique équipé d’une
résistance de chauffage) ne jamais oublier d’isoler (ouverture des circuits et
consignation) l’alimentation de la résistance de chauffage en règle générale en 220
ou 380 V………..
Une autre méthode de séchage possible pour le générateur consiste à faire fonctionner le
groupe sans excitation. Le débit d’air ambiant dans le générateur aura tendance à sécher
les enroulements. Cette méthode peut être accentuée en ajoutant une source thermique à
l’admission d’air vers le générateur. La chaleur au niveau du point d’entrée ne doit pas
excéder 80°C.
8.4.1. Généralités
Pièce
Difficulté Élément à vérifier
affectée
- Diode ou varistance défectueuse
- Spires du champ interrompues dans
Courant de champ de
Excitatrice l’excitatrice ou dans le générateur
l’excitatrice excessif
- Coupure dans le câblage du circuit
- Surcharges
- Connexions champ inversées
- Perte résiduelle dans l’excitatrice
Tension de sortie du
- Circuit ouvert dans le système
générateur ne s’ajustant pas
d’excitation
Générateur
- Variateur défectueux
Absence de contrôle sur la - Variateur défectueux
tension de sortie du - Circuit ouvert ou court-circuit dans le
générateur système de l’excitatrice
Avant d’utiliser un mégohmmètre sur lee rotor d’un générateur équipé d’une excitatrice à
courant alternatif sans balais, shunter les dissipateurs thermiques avant d’appliquer
l’alimentation de l’appareil
Le non respect de ces précautions risque d’endommager les redresseurs ou les autres
dispositifs à semi-conducteur connecté dans ces circuits.
Les connexions utilisées pour les tests de résistance d’isolement doivent être analogues
à celles utilisées dans le test de haute tension. Un mégohmmètre de 5 000 V doit être
utilisé pour les test des enroulements de 5,5 kV et un mégohmmètre de 1 000 V doit être
utilisé pour les enroulements de 440 V et les enroulements d’une excitatrice.
Un mégohmmètre de 500 V doit être utilisé pour les mesures sur lesrésistances anti-
condensation et pour les paliers.
Les sujets traités dans ce chapitre ne dépendent pas du type de moteur utilisé.
Nous utiliserons donc le terme général de groupe électrogène sans distinction du moteur.
Le choix du moteur est déterminé par des éléments tels que la disponibilité et les
conditions d’approvisionnement d’un type de fuel (Gaz, diesel aussi pour bien pour une
turbine que pour un moteur).
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
La génération d’électricité
La puissance utile d’un groupe électrogène est probablement le critère le plus important à
définir. La puissance obtenue d’un groupe électrogène est généralement déduite à partir
du diagramme des puissances actives/réactives représenté par la figure..
La puissance active délivrée dépend du type de fuel utilisé et des conditions du site, y
compris la température ambiante, la température du fluide de refroidissement, l’altitude et
l’humidité relative. Cela dépend également des caractéristiques de la charge telles que les
possibilités de surcharge et les variations de charge dans le temps.
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
La génération d’électricité
La norme ISO 3046-1 pour les moteurs diesel indique trois variantes pour la définition de
la puissance nominale et précise la définition des capacités de surcharge.
La puissance de secours : Cette définition ne doit être appliquée que pour les
groupes électrogènes travaillant exclusivement en secours. Du fait que le moteur
n’est pas en mesure de fournir une puissance supérieure, il convient d’appliquer un
facteur de sécurité d’au moins 10 % pour la détermination de la puissance de
secours nécessaire.
La plupart des fabricants admettent une surcharge normale par rapport à la puissance
continue et la puissance principale, mais en raison d’exceptions il est recommandé de
toujours préciser la capacité de surcharge nécessaire et de préciser la définition de la
puissance nominale.
Par exemple, un même groupe diesel peut être défini par, une puissance continue de
1550 kW, une PRP de 1760 kW, et une puissance de secours de 1880 kW.
Lorsqu’un groupe électrogène est utilisé comme source principale d’énergie électrique, il
convient de tenir compte des éléments suivants :
tenir compte de la vitesse : une vitesse lente augmente la longévité du groupe (d’où
la limite de 750 rpm pour les moteurs diesel).
Une application courante des groupes électrogènes est d’alimenter les onduleurs
(également nommés UPS ou ASI) durant les coupures du réseau public. L’impédance
relativement élevée du groupe en comparaison à celle du réseau peut entraîner des
perturbations dans la forme de tension en raison des courants harmoniques délivrés par
l’onduleur. Les fabricants de groupes déclassent généralement leurs machines jusqu’à à
60% afin d’assurer une forme de tension correcte lorsque la charge consiste d’onduleurs
non équipés de filtrage harmonique. La puissance nécessaire est donnée par la formule :
Un exemple typique
d’alimentation de charges
prioritaires pour un
immeuble commercial, un
petit site industriel, ou pour
l’alimentation de secours
dans une sous-station de
process d’un site industriel
important est représenté
par le schéma de principe
de la figue.
Les charges critiques ne pouvant supporter aucune coupure, même brève, sont
alimentées en permanence par l’onduleur.
L’onduleur est équipé d’un interrupteur statique dont le rôle (de by-pass) est de connecter
la charge directement à l’alimentation s’il apparaît un défaut de fonctionnement à l’intérieur
même de l’onduleur.
Pour ce type d’applications la puissance des groupes électrogènes est généralement entre
250 kVA et 800 kVA.
L’avantage d’un tel schéma est sa clarté et sa simplicité. Toutes les charges prioritaires
sont reliées au même jeu de barres que le groupe électrogène, ce qui évite la nécessité de
délestage. Pour ce qui concerne l’autonomie de l’onduleur, elle peut être limitée à 10
minutes puisque son alimentation sera assurée par le groupe électrogène.
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
La génération d’électricité
Il est recommandé que l’onduleur et le circuit by-pass soient alimentés par le jeu de barres
prioritaire.
Le tableau de secours principal est normalement alimenté par le réseau public, bien que
sur certains sites on puisse faire fonctionner un des groupes électrogènes en
permanence. Le tableau de secours est conçu de manière à permettre aux groupes de
fonctionner en parallèle et également être raccordés au réseau public.
Les groupes électrogènes utilisés pour de telles installations sont généralement dans la
gamme de 1 à 4 MW.
Pour les sites isolés, non raccordés au réseau public, l’alimentation en énergie électrique
provient d’un certain nombre de groupes électrogènes, comme dans le schéma de
principe de la figure (de ce paragraphe).
Le nombre de groupes ‘N’ dépendra de la puissance nécessaire, mais du fait qu’un groupe
électrogène nécessite périodiquement des opérations de maintenance, l’énergie
nécessaire devra pouvoir être assurée par (N – 1) groupes sans nécessité de délestage.
Le facteur de charge initial F le plus élevé pouvant être utilisé avec N groupes
électrogènes installés de manière à ne pas nécessiter de délestage lorsque (N – 2)
Figure 111: Site industriel sans raccordement au réseau. Tous les disjoncteurs repérés
«D» sont normalement fermés.
Un exemple des précautions à prendre est la lubrification, ainsi que le maintien à une
température constante de l’eau de refroidissement lorsque le groupe est à l’arrêt. Le
fabricant du groupe doit fournir une liste de ces précautions et la conception de
l’installation doit tenir compte de la disponibilité de toutes les alimentations auxiliaires
nécessaires durant les périodes où le groupe est à l’arrêt.
Le problème de démarrage le plus courant est un défaut de batterie. Dans certains cas
cela pourrait constituer une raison de choisir le démarrage par air comprimé.
Lorsqu’un groupe électrogène doit fonctionner en parallèle avec une autre source, il faudra
synchroniser le groupe (selon la description donnée en paragraphe 9.5.3 ci-après), et le
charger progressivement.
Avant d’arrêter un groupe électrogène, il faut réduire son débit à zéro en transférant la
charge sur d’autres sources, puis ouvrir le disjoncteur. Le groupe devra tourner quelques
minutes à vide pour permettre son refroidissement avant son arrêt. Dans certains cas il est
nécessaire de continuer le système de refroidissement après l’arrêt afin d’éliminer la
chaleur latente de la machine. Il faudra suivre les recommandations indiquées par le
fabricant pour la mise hors service du groupe.
Les opérations nécessaires pour une mise en service et hors service correcte du groupe
devraient être assurées par l’équipement de contrôle -commande du groupe.
Dans les installations où toute interruption d’alimentation pourrait entraîner une perte
d’exploitation inacceptable, il faut avoir la possibilité de procéder occasionnellement à un
test de fonctionnement complet du groupe électrogène sans coupure préalable de
l’alimentation électrique. Pour cela, il est nécessaire d’utiliser un équipement de
synchronisation afin que le groupe, après démarrage, puisse, lorsqu’il est prêt, assurer
l’alimentation de l’installation (voir paragraphe 9.5.3 ci-après).
Les groupes électrogènes sont souvent conçus pour fonctionner en mode isolé (appelé
également mode isochrone, ou îloté).
Dans ce cas la fréquence sera contrôlée par le régulateur de vitesse du groupe. Les
surcharges dépassant la puissance maximale du groupe électrogène (puissance de
secours telle que définie dans le paragraphe 9.2) entraîneraient une baisse de fréquence,
ce qui pourrait déclencher un programme de délestage.
a) Tous les groupes, sauf un, ont un réglage du débit de puissance active et réactive
fixes.
Un des groupes est en mode isochrone et fournira les puissances active et réactive
nécessaires pour maintenir la fréquence et la tension du système dans les limites
admissibles. Tout ordre de modification de fréquence ou de tension sera envoyé au
groupe électrogène en mode isochrone. Toutes les fluctuations de puissance seront
absorbées par ce groupe électrogène seul, par conséquent un tel schéma est difficilement
utilisable lorsque les variations de charge sont importantes.
Les puissances active et réactive sont réparties de manière égale entre les différents
groupes électrogènes ou proportionnellement à leur puissance nominale dans le cas de
groupes de puissances différentes. Les fluctuations de charge entraînent des variations de
tension et de vitesse selon une droite caractéristique à pente négative, perdant en général
4 % lors d’une variation de charge de zéro à 100 %. Sachant que la synchronisation des
groupes avec une autre source ne peut se faire que par réglage de cette droite
caractéristique, ce schéma n’est généralement pas utilisé lorsqu’un fonctionnement
parallèle avec une autre source est nécessaire.
La commutation doit être empêchée lorsque la perte de l’alimentation est due à un défaut
sur le jeu de barres; car en présence d’un tel défaut la fermeture du disjoncteur
d’alimentation de secours entraînerait aussi la perte de l’alimentation de secours et
pourrait endommager le matériel.
Deux techniques de commutation sont généralement utilisées, selon que l’installation peut
supporter ou non une brève interruption de l’alimentation.
Un schéma de permutation rapide est utilisé lorsque le système ne peut tolérer les
coupures d’alimentation.
Dans un tel cas, il est nécessaire de maintenir disponible une alimentation de secours
capable de prendre en charge la fourniture nécessaire avant que les moteurs aient eu le
temps de ralentir. L’intervalle de temps permis pour une telle commutation est d’environ
150 ms.
Pour éviter les contraintes mécaniques et les surintensités lors de couplages non
synchronisés, il est nécessaire de donner l’ordre de fermeture du disjoncteur
d’alimentation de secours à un moment tel que la tension délivrée par les moteurs en
décélération est presque en phase avec la tension de secours au moment de la fermeture
du disjoncteur.
Une synchronisation manuelle doit être prévue dans tous les cas, soit pour dépannage du
système de synchronisation automatique, soit pour les utilisations où la synchronisation ne
se produirait que rarement.
Pour la synchronisation manuelle l’opérateur utilise des boutons-poussoirs pour les ordres
de réglage de tension et de vitesse.
Lorsqu’on utilise plusieurs groupes, il est souvent d’usage de les relier à des jeux de
barres différents afin de faciliter les opérations de maintenance. Dans ce cas, il est
possible d’avoir, par moments, des groupes électrogènes alimentant des charges sur jeux
de barres distincts, non reliés. Pour relier les jeux de barres, lorsque cela est nécessaire, il
faudra procéder à la synchronisation des groupes de part et d’autre des disjoncteurs de
couplage.
Une situation semblable peut se produire lorsque la charge de l’installation étant alimentée
par des groupes électrogènes il devient nécessaire de connecter la charge au réseau de
distribution public. La synchronisation devra être assurée pour fermer le disjoncteur de
connexion au réseau.
Lorsqu’un groupe est en mode isochrone, les ordres de réglage de tension et de vitesse
sont transmis à ce groupe, et les autres groupes suivront selon leurs caractéristiques de
statisme. Lorsqu’un répartiteur de charge est utilisé, les signaux de fréquence ± seront
envoyés au répartiteur de charge qui à son tour envoie les signaux appropriés aux
régulateurs individuels des groupes électrogènes.
Les régulateurs de tension utilisés dans ce cas sont parfois reliés au transformateur de
tension du jeu de barres avec lesquels la synchronisation devra être assurée et peuvent
ainsi régler leur excitation en conséquence sans recevoir un ordre séparé pour le réglage
de la tension.
Dans les deux cas de figures, lorsque la fréquence, la tension et le déphasage sont
corrects on peut alors fermer le disjoncteur.
« Déjà vu » plus avant dans le cours, mais néanmoins repris ici car avec les commentaires
« originaux ».
Le groupe électrogène étant une source d’énergie électrique, les relais de protection à
maximum de courant doivent être reliés à des transformateurs de courant sur le neutre
des enroulements stator pour prévenir les défauts dans les enroulements des alternateurs.
Pour le fonctionnement en parallèle avec d’autres groupes ou avec le réseau public, des
relais de protection complémentaires sont nécessaires au niveau du disjoncteur du groupe
électrogène pour les défauts coté réseau du groupe. Pour ces relais de protection, on
installe des transformateurs de courant au niveau du disjoncteur du groupe électrogène
protégeant ainsi la connexion globale du groupe.
Comme le montre la figure, des relais directionnels de puissance active et réactive sont
généralement connectés au transformateur de courant sur le neutre de l’alternateur.
Ils peuvent également être connectés aux transformateurs de courant associés au
disjoncteur.
La figure du paragraphe précédent montre les protections recommandées qui sont les
suivantes, énumérées avec leurs codes conventionnels :
32Q : directionnelle de puissance réactive pour perte d’excitation (pour groupes > 1
MVA)
49 : image thermique
51 : max de courant
(Nota: 46,49, 32P et 32Q peuvent aussi être reliés aux transformateurs de courant des
phases).
27 : manque de tension
59 : surtension
67N : max de courant directionnelle homopolaire (sur TI tore, pour une meilleure
sensibilité)
Le tableau ci-après donne des exemples de réglages types pour chacune des protections
et indique l’action qui s’en suit. Cette information doit être vérifiée auprès du fabricant du
groupe électrogène pour chaque application.
Il en résulte une forte valeur du rapport X/R, par conséquent la composante continue du
courant de court-circuit a une longue constante de temps.
La norme CEI 60056 définit des conditions d’essais pour les disjoncteurs moyenne
tension. Elles sont déterminées pour un courant de court-circuit ayant une composante
continue avec une constante de temps de 45 ms. Or, du fait que le courant de court-circuit
d’un groupe peut largement dépasser cette valeur, le fabricant du disjoncteur doit choisir le
disjoncteur adéquat et démontrer qu’il convient à l’application.
Le courant de court-circuit d’un groupe peut avoir en plus d’une composante continue
significative, la particularité de ne traverser l’axe de niveau zéro qu’après plusieurs
périodes, ce qui entraîne une difficulté pour couper le courant de court-circuit (voir figure).
Ceci est dû au fait que la composante alternative décroît beaucoup plus rapidement que la
composante continue.
Un tel retard doit être pris en compte dans l’étude de coordination des relais de protection,
et pourrait aussi réduire la stabilité du système.
Les groupes électrogènes ont une capacité limitée de supporter des surtensions. Lorsque
le fonctionnement parallèle des groupes HT est prévu avec le réseau, il faut prévoir aux
bornes du groupe une protection contre les chocs de foudre.
De telles précautions ne sont pas nécessaires pour les groupes électrogènes BT car ceux-
ci sont protégés des chocs de foudre du fait des transformateurs abaisseurs amonts.
Lorsque la protection contre les surtensions est prévue dans le coffret de raccordement du
groupe électrogène, il est recommandé d’installer les transformateurs de tension
également dans ce coffret. Si la place disponible dans le coffret est insuffisante, on pourra
facilement intégrer les transformateurs de tension dans l’équipement du circuit aval.
Un groupe électrogène qui ne fonctionne pas en parallèle avec une autre source doit être
mis à la terre à travers une résistance reliée entre le point neutre et la terre. Le fabricant
du groupe électrogène peut fournir une courbe de tenue indiquant le courant de défaut
permissible en fonction du temps.
La résistance de mise à la terre et les réglages des relais de protection doivent être
fonction de cette courbe. En général le courant de défaut d’un groupe HT doit être
maintenu inférieur à 30 A afin d’éviter tout préjudice au stator lui-même.
Le courant maximum de défaut terre sera la somme du courant de défaut terre de toutes
les sources, ce qui pourrait facilement dépasser la valeur donnée sur la courbe de tenue
déjà mentionnée. Réduire cette valeur maximale en limitant le courant de défaut terre à
une valeur faible pour chacune des sources aurait pour résultat de rendre trop faible le
courant de défaut terre de chaque source lorsque seul un ou deux groupes sont en
service. Il est alors conseillé de ne pas mettre à la terre les points neutres, mais d’utiliser
des transformateurs de mise à la terre sur chaque jeu de barres, comme indiqué dans la
figure du paragraphe 9.3.2.
Si un défaut terre se produit dans le transformateur de mise à la terre, il faut l’isoler, mais
le fonctionnement des groupes électrogènes reliés au jeu de barres devra être maintenu. Il
n’y a pas de danger immédiat pour les groupes fonctionnant provisoirement dans un
système non mis à la terre.
9.8. DELESTAGE
Le délestage est souvent nécessaire afin d’assurer que les éléments essentiels d’un
process restent alimentés en énergie durant les pointes de consommation ou lors de
perturbations du réseau électrique.
défauts électriques.
Pour une alimentation électrique fiable d’un équipement de process, le délestage dans
chacun des cas ci-dessus doit être étudié. En général, le système de délestage doit
vérifier en permanence l’équilibre entre la charge et la puissance disponible afin de
délester les charges non essentielles et maintenir ainsi la stabilité du système. On
trouvera ci-après la description des effets et des remèdes dans chacun des cas.
Il est possible qu’à certaines périodes la charge excède la puissance nominale des
groupes électrogènes. Le fait que les groupes électrogènes de production soient prévus
pour une surcharge de 10 % pendant une heure, lors d’une évolution progressive de la
charge, le système de délestage peut effectuer en temps réel tous les calculs et donner
les ordres de délestage aux charges non essentielles.
L’opérateur peut reconnecter les charges non essentielles après la période de pointe.
Le système de délestage doit être programmé pour envoyer immédiatement les ordres de
déclenchement nécessaires.
Le délestage peut se faire en moins de 200 ms, ce qui est généralement suffisant pour
empêcher de perdre la stabilité du système, et pourrait éventuellement conduire à une
panne totale du réseau de distribution interne.
Les défauts électriques sont détectés par les relais de protection, provoquant le
déclenchement des disjoncteurs et isolant ainsi l’équipement défectueux.
Durant le temps d’élimination du défaut, la tension dans la zone du défaut peut tomber
pratiquement à zéro, ce qui peut entraîner le ralentissement de tous les moteurs de
l’installation.
Pour empêcher une telle perte de stabilité, il est nécessaire d’avoir un système de
délestage agissant sur baisse de tension et/ou baisse de fréquence.
Pour déterminer les charges à éliminer par délestage, ainsi que les niveaux de tension et
de fréquence devant provoquer le délestage, il est nécessaire d’effectuer une étude de
stabilité du réseau. Cette étude modélise la réponse dynamique du système lors de
perturbations et permet de préparer une stratégie de délestage.
Il arrive très couramment que le groupe électro