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Progression du texte
l.19 à 25 : la maréchale réfute l’idée d’infériorité naturelle de la femme ;
l.26 à 28 : elle affirme la complémentarité homme-femme ;
l.28 à 34 : elle dénonce avec humour la prétendue supériorité masculine ;
l.34 à 42 : elle réfute les prétentions masculines en présentant un modèle de réussite féminine.
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l.26 à 28 : la maréchale affirme la complémentarité homme-femme
- (l.26) Certainement la nature ne l’a pas dit : certainement est un adverbe modalisateur qui
insiste sur la certitude de la maréchale (= il est certain que).
- (l.26 à 28) des termes forts sont mis en opposition : organes différents (concession) / mais
nécessaires les uns aux autres ; union (égalité) ≠ esclavage (soumission). L’idée de réciprocité
est renforcée par le parallélisme : les uns aux autres.
La maréchale insiste sur le fait qu’un couple peut exister en dehors de l’affrontement homme /
femme.
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- (l.40, 41) aussi n’a-t-elle pas été élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous
apprennent ce qu’il faut ignorer, et qui nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre : le
discours de la maréchale se termine par un blâme de l’éducation religieuse reçue par les jeunes
filles dans les couvents (imbéciles désigne les religieux).
Le programme éducatif est évoqué avec ironie dans le chiasme : qui nous apprennent ce qu’il
faut ignorer ≠ et qui nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre. L’éducation idéale est le
contre-pied de cet état de fait. La maréchale, qui s’exprimait jusque-là à la première personne,
emploie ici le pronom nous qui généralise le propos à toutes les femmes.
- (l.41, 42) Pour moi, si j’avais un État à gouverner, je me sens capable d’oser suivre ce modèle.
La dernière phrase exprime l’énergie du personnage et son rêve (utopie) d’un monde où
hommes et femmes partageraient les mêmes responsabilités.
Conclusion
La maréchale que Voltaire fait parler dans ce pamphlet est une femme des Lumières : son
audace et sa liberté sont associées à une réelle culture, elle met son éloquence au service d’une
cause. Les propos de la maréchale sont polémiques dans le sens où ils attaquent les institutions
religieuses et morales. Mais ils sont aussi didactiques et formulent certains des idéaux des
Lumières comme l’égalité hommes - femmes ; l’éducation des filles hors des couvents.
Quelques années plus tard, Olympe de Gouges tentera d’associer les femmes à la révolution
française par la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne.