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ET DEVELOPPEMENT
DURABLE
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III.7. Les déchets ........................................................................................................................ 24
IV. Module IV : indicateurs du Développement Durable ................................................................ 25
IV.1. Empreinte écologique et bio capacité ................................................................................ 25
IV.2. L’empreinte écologique ..................................................................................................... 25
IV.2.1. Un hectare global (hag) ................................................................................................. 26
IV.2.2. Le déficit ou la réserve écologique ................................................................................ 26
IV.2.3. Le dépassement global .................................................................................................. 27
IV.3. Indice de performance environnementale.......................................................................... 27
IV.4. Indice de développement humain : PIB produit intérieur brut (économique) et Taux de
scolarisation garçons/filles (sociétal), accessibilité aux soins (sociétal) ........................................... 28
IV.4.1. Définition scientifique ................................................................................................... 28
IV.4.2. Calcul de l’IDH ............................................................................................................. 29
V. Module 5 : préservation de l’environnement................................................................................. 34
V.1. Education environnementale ................................................................................................. 34
V.2. Solutions alternatives de l’utilisation excessive des ressources naturelles ............................ 35
V.2.1. Introduction de nouveaux matériaux ............................................................................. 35
V.2.2. . Réservation du pétrole aux usages nobles ................................................................... 35
V.2.3. Amélioration de l’efficacité énergétique ....................................................................... 36
V.3. Traitement et valorisation des déchets .................................................................................. 36
V.3.1. Définition typologie des déchets ................................................................................... 36
V.3.2. Gestion des déchets ....................................................................................................... 37
V.3.3. Valorisation des déchets ................................................................................................ 37
V.3.4. La fiscalité écologique ................................................................................................... 37
V.4. Les mécanismes économiques et juridiques et réglementaires de préservation de
l’environnement................................................................................................................................. 39
V.5. Le rôle des pouvoirs publics dans la résolution des problèmes environnementaux .............. 39
V.6. Les politiques environnementales actuelles .......................................................................... 39
V.7. Le marché des permis d’émission négociables...................................................................... 40
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INTRODUCTION
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OBJECTIFS DU COURS
Dans le souci d’éduquer les générations futures sur le respect et la préservation de notre
environnement écologique, ce cours a pour objectif de sensibiliser les étudiants aux enjeux,
contenus et actions du développement durable. Il est question de susciter la prise de conscience
sur la possibilité d’œuvrer pour la préservation de l’environnement, à travers leur éducation,
ainsi qu’à leur niveau, sur leurs habitudes de consommation, leurs activités courantes et leur
société. Durant cet enseignement, l’étudiant aura l’occasion d’apprendre et d’expérimenter ses
connaissances sur le développement durable qui, actuellement est une des réponses efficaces,
pour faire face à la conjonction actuelle des grands enjeux économiques, sociétaux et
écologiques dans le monde entier. Ce cours permettra donc à l’étudiant d’acquérir les notions
de base sur l’environnement tout en le sensibilisant sur les effets des activités anthropiques sur
l’environnement, et mettra en évidence l’importance de la protection de l’environnement et la
stabilité socioéconomique dans le cadre du développement durable.
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MODULE I : NOTION D’ENVIRONNEMENT
Depuis les années 1970 le terme « Environnement » est utilisé pour désigner le
contexte écologique global, c'est-à-dire l'ensemble des conditions physiques, chimiques,
biologiques, climatiques, géographiques et culturelles des écosystèmes au sein desquelles se
développent les organismes vivants, et les êtres humains en particulier.
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D’autre scientifiques l’aperçoivent comme représentant un concept englobant
l'ensemble des composantes biophysiques et socioculturelles du milieu, en interaction avec un
organisme ou un ensemble d'organismes vivants. Il est également défini comme l'ensemble des
éléments (éléments biologiques ou non biologiques) entourant un individu ou une espèce, dont
certains répondent directement à leurs besoins. Ou encore, un ensemble de conditions naturelles
(physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) qui affectent les organismes
et les activités humaines.
Il est a noté que certain scientifique souligne que le mot environnement est à différencier
du mot nature. La nature désigne l'ensemble des éléments naturels, biotiques et abiotiques tel
que l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux considérés seuls, alors que
la notion d'environnement s'intéresse à la nature, au regard des activités humaines et l'ensemble
des phénomènes et des interactions qui en découlent.
Tel que défini par Michel Prieur et utilisé dans la plupart des textes juridiques
l’Environnement est « l'ensemble d'éléments qui, dans la complexité de leurs relations,
constituent le cadre, le milieu et les conditions de vie de l'homme, tels qu'ils sont ou tels qu'ils
sont ressentis »
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direct ou indirect, immédiat où à terme, sur l’espace humaine et ses activités et sur les espèces
animales et végétales ».
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Le Sommet de la Terre sur l'environnement en 1992 qui s'est tenu à Rio de Janeiro au
Brésil. Cette conférence a instauré aussi un cadre annuel de réunions internationales au
travers de la convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, ou
chaque année, les pays qui ont signé la convention de rio tiennent une conférence des
parties (cop). Dont la première cop a eu lieu à Berlin en 1995.
Protocole de Kyoto Sommet de la Terre+5, qui s’est déroulé à New York en juin 1997.
La vie existe depuis environ 3,8 milliards d'années et aujourd'hui plusieurs millions
d'espèces vivent sur notre planète. Il y a environ 100000 ans, les hommes ont commencé à
apparaître en Afrique. L'énorme capacité de cerveau et de communication a permis aux êtres
humains de se multiplient et de développer des technologies qui ensemble impactent
grandement sur l'environnement. Ces technologies ont amélioré nos conditions de vie à bien
des égards, du moins pour les personnes vivant dans les pays hautement développés. En même
temps, tout montre que nous nous dirigeons vers une catastrophe écologique. Du fait de
l’accroissement démographique, du développement de l’activité économique, et de la forte
augmentation de la consommation et utilisation des ressources naturelles.
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Les perturbations d’un écosystème consistent en des événements altérant les relations
entre les organismes vivants et leurs habitats. Ces perturbations peuvent être d’amplitude et de
nature diverses. La plupart des écosystèmes et des régions du monde connaissent de tel
phénomènes de perturbation dont la majeure partie de leurs origines est due aux activités
humaines, et à l'exploitation excessive des ressources naturelles faisant courir à l'espèce
humaine un danger à long terme. Ce danger peut engendrer au premier lieu de graves problèmes
de santé et la disparition de certaines espèces qui touchent directement à l’équilibre de la chaine
alimentaire et notamment sur le réseau trophique ce qui conduit aux perturbations des
écosystèmes et peuvent avoir des conséquences très larges et graves sur l’Homme et son
existence.
Il est connu que l’Homme est l’origine de tous les problèmes environnementaux, Les
activités humaines génèrent des déchets solides, liquides et gazeux qui perturbent les milieux
naturels, eaux, atmosphère et sols. Ces déchets qui préoccupent le monde entier au cours de ces
dernières années, notamment les déchets non biodégradables qui représentent un problème
énorme dans le cycle de la vie.
La pollution de l’air n’est pas un fait nouveau mais existe depuis des siècles les éruptions
volcaniques, les poussières déplacées par les vents les feux de forêt, mais la pollution s’est
accentuée à partir du 18 siècle et jusqu'à présent. Il est de nos jours reconnu que l’intensification
de la circulation motorisée et des transports routiers a pour conséquence directe une aggravation
de la pollution atmosphérique. Le trafic routier y est incriminé surtout par les émissions de
polluants comme les oxydes d’azote NOx, les hydrocarbures HC et le monoxyde de carbone
CO. En outre, les médias se font l’écho du réchauffement de la planète ou de changements
climatiques du fait de quantités importantes de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère. Le
trou de la couche d’ozone dû aux rejets de composés organiques volatils a été largement
commenté par la presse, la radio et la télévision. Les alertes sur les concentrations d’ozone en
ville en période estivale sensibilisent les populations à cette notion de pollution atmosphérique
engendrée, la plupart du temps, par des activités industrielles, agricoles ou domestiques.
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I.3.3. Impact de l’homme sur le sol (pollution des sols)
Les polluants peuvent se répartir sur les parties solides du sol ou dans l’eau qu’il
contient, ils peuvent être conduits vers les plantes au même temps que leurs substances
nutritives ou être amenés par lessivage jusque dans les nappes phréatiques. Les sources de
contamination du sol peuvent être à l’origine des :
Anciennes décharges ;
Rejet des effluents industriels ;
Épandage de boues d’épuration ;
Retombées de la pollution de l’air ;
L’eau est considérée la première source vitale pour toute vie sur terre, elle est le seul moyen
indispensable pour les multiples utilisations de l’homme pour éliminer la majorité de ses
déchets ce qui provoque la pollution des eaux.
L’industrie produit des déchets en tous genres : solides, liquides ou gazeux qui constituent
actuellement un réel problème environnemental. L’industrie chimique provoque la pollution
des eaux des rivières et des cours d’eau en les rendant impropres à la pêche et à la
consommation. La qualité de l’eau se dégrade et des dizaines de maladies des hommes, de la
faune et de la flore aquatiques apparaissent.
La pollution des milieux océaniques est un des aspects les plus dramatiques de
l'altération de l'environnement. En effet, la pollution des eaux et la dégradation de
l’environnement marin et particulièrement des zones côtières est principalement due aux
activités humaines à savoir les rejets des effluents urbains, contamination des rivières et fleuves,
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contamination par voie atmosphérique à cause des activités de navigation et d’extraction de gaz
et de pétrole en mer. Des milliers de tonnes de pétrole brut s'écoulent dans la mer en provenance
des navires (formation de marée noire). Cette pollution influe sur le changement de tous les
écosystèmes aquatiques.
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I.4. Composantes d’un environnement
L'observation de la réalité montre qu'il existe des interactions dynamiques entre l'être
humain, les groupements communautaires et la biosphère. Ces interactions, en perpétuelle
évolution, entre le milieu humain (la culture) et le milieu biophysique (la nature) donnent lieu
aux milieux ménagés, construits ou, d'une façon générale, modifiés. L'environnement comprend
les quatre composantes suivantes :
Ces quatre composantes constituent, des systèmes hiérarchiquement disposés. Les deux
premières catégories correspondent à l'écosystème ; que l'on se rappelle ici la hiérarchie des
facteurs de Gaussen : climat, sol, végétation, faune.
Il met l'accent sur les relations entre les organismes vivants et le milieu, et sur les
interactions dynamiques entre composantes du système ;
Il privilégie l'approche globale et systémique ;
Il favorise la diversité qu'il convient de préserver et d'accroître (notion de biodiversité);
Il a une portée élargie et vise l'amélioration de la qualité du cadre de vie (qui est aussi
la finalité de l'aménagement du territoire) ;
Il se situe dans une perspective à long terme ;
Il conduit à étendre les préoccupations des agents d'intervention au bien-être de
l'homme.
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L'évolution des idées en ce qui concerne l'environnement se caractérise par un incessant
élargissement suivant cinq axes :
L'axe cinétique (vitesse). Les changements sont devenus la règle ; la vitesse à laquelle
se font les découvertes et leurs applications ne cesse de se réduire ; les bases
conceptuelles du développement et de l'environnement s'enrichissent sans cesse, et
rapidement. Il y a deux décennies, on ne parlait pratiquement pas de l'environnement.
L'axe temporel (temps). Intervient ici l'idée de durabilité ; l'élargissement des
préoccupations conduit à la nécessité de la planification à long terme, indispensable
dans toute réflexion sur le développement durable.
L’axe spatial (espace). Avec l'apparition de changements globaux d'ordre climatiques
comme l'effet de serre, la destruction de la couche d'ozone, les précipitations acides,
l'échelle des préoccupations s'est étendue à la troposphère et à l'atmosphère. La gamme
spatiale va ainsi du terroir villageois jusqu'aux couches atmosphériques.
L'axe axiologique (valeurs). L'environnement dans son acception globale implique de
prendre en compte l'homme et ses besoins ainsi que les interactions dynamiques entre
les hommes et la biosphère ; il faut dès lors faire intervenir, outre les connaissances, des
valeurs comme la responsabilité de chacun dans la gestion rationnelle des ressources et
la solidarité des hommes entre eux ; les valeurs liées à la liberté et au droit de l'homme
sont fondamentales.
L’axe systémique (système). L'environnement, en tant que système, est tributaire des
concepts et des lois qui caractérisent tout système: totalité et émergence, interactions,
organisation (structure et fonctionnement), complexité, dynamisme, évolution. Le
système doit aussi se maintenir, assurer sa stabilité dynamique, sa régulation.
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II. Module 2 : Notion de Développement Durable
En effet, ce lien étroit entre tous les systèmes naturels et anthropiques nécessite une
coopération accrue et soutenue pour résoudre les conflits d’usage et réduire les tensions qui
agressent les systèmes vitaux de notre planète, qui est aussi celle de nos enfants et petits-enfants
non encore nés. Cette coopération accrue, suppose la mobilisation de tous les acteurs politiques,
sociaux et économiques, que ce soit par la sensibilisation ou par la contrainte, y compris dans
sa dimension financière.
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environnementale, sociale, économique et culturelle du développement durable dans une
perspective d’équité intra- et intergénérationnelle » (OIF, 2002).
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Le rapport Bruntland a entrainé l’organisation d’une conférence des Nations Unies
sur l’environnement et le développement durable. Il s’agit de la conférence de Rio de Janeiro
de1992 qui est considérée comme un plan d’action pour le 21 e siècle. L’importance de cette
conférence lui a donné le nom de Sommet de la Terre. Le concept de développement durable
se consacre alors en actes : un agenda a été adopté : l’Agenda 21 qui vise à mettre en action les
trois piliers du développement durable. En plus de cet agenda, plusieurs documents ont été
adoptés :
Une profonde réforme globale a été proposée en ce qui concerne les conditions
écologiques, sociales, économiques et politiques mondiales, tout en respectant les spécificités
culturelles de chaque pays. Plusieurs mesures ont été prises, notamment la création d’un
système de gouvernance des richesses naturelles mondiales comme l’eau, les océans,
l’atmosphère et la promotion de la paix et de la culture dans le monde. La création de nouveaux
indicateurs de la préservation de l’environnement et l’application d’un impôt sur les
transactions internationales ainsi que la promotion de l’éducation et du développement durables
ont également été parmi les mesures prises lors de ce sommet.
Cette notion repose sur trois grands piliers de base : le social, l’économie et
l’environnement, elle a comme ambition de réconcilier efficacité économique, justice sociale
et conservation de la nature en définissant les intersections des différents piliers à réunir dans
la perspective du développement durable comme il est indiqué sur la figure 1 ci-dessous.
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Figure 1 : Piliers du développement durable
Notons que depuis le Sommet mondial sur le développement durable de 2002, la culture
est considérée comme une quatrième composante du développement durable.
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gouvernementaux, communautés, actionnaires, banquiers, assureurs, fournisseurs, sous-
traitants, clients, consommateurs).
Le pilier culturel (la culture et la diversité culturelle) : La culture, dans sa diversité, est
une richesse. Il n’est plus possible de concevoir un développement durable qui ne respecterait
pas la préservation des libertés et des droits culturels, d’identités, de savoirs, de langues, de
modes et de rythmes de développement diversifiés
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Figure 2 : Objectifs de développement durable (ODD)
Objectif 1 : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde
Objectif 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et
promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
Objectif 5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles
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Objectif 8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le
plein emploi productif et un travail décent pour tous
Objectif 10 : Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
Objectif 11 : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à
tous, sûrs, résilients et durables
Objectif 13 : Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions
Objectif 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les
ressources marines aux fins du développement durable
La notion de développement durable repose sur un certain nombre de principes qui ont
été exprimés lors de tous les sommets et conférences internationales cités précédemment. Ces
principes sont les suivants :
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II.5.1. Principe de précaution
Il est formulé, dans un sens autre que scientifique, pour la première fois en 1992 dans le
Principe 15 de la déclaration de Rio : « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles,
l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus
tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement. ».
La loi Barnier de 1995 précise que « l'absence de certitudes, compte tenu des
connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de
mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable ». La précaution doit être
de rigueur dans les décisions afin d’éviter des catastrophes qui pourraient nuire à la santé et à
l’environnement. Des mesures provisoires et proportionnées doivent être prises par les autorités
compétentes pour évaluer les risques encourus et éviter les dommages.
Exemple : le fait de limiter les émissions de gaz à effet de serre comme le CO2 pour
freiner le changement climatique.
La prévention vise les risques avérés, ceux dont l'existence est démontrée ou connue
empiriquement sans toutefois qu'on puisse en estimer la fréquence d'occurrence.
Exemples : le risque nucléaire. L'incertitude ne porte pas sur le risque, mais sur sa
réalisation. Des mesures doivent être prises chaque fois qu’il y a présence d’un risque connu et
identifié. Ces actions doivent être mise place en priorités en mettant en œuvre les meilleures
techniques disponibles au coût minimal acceptable.
Les participants aux projets de développement durable doivent assumer le coût des
mesures de prévention et de précaution. Les pollueurs doivent également couvrir les frais
occasionnés par la pollution qu’ils génèrent, ainsi que les frais de réduction et de lutte contre la
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pollution. Les prix des biens et services sont fixés selon les couts qu’ils occasionnent au niveau
de la production que de la consommation. Ces prix doivent être proportionnels au taux de
pollution généré, c’est-à-dire que ceux qui polluent le plus doivent payer le plus. Un bon
exemple est de faire payer des taxes aux grands pollueurs industriels.
La solidarité se conçoit dans le temps et dans l’espace. Dans le temps, entre les
générations présentes et futures. Ainsi, les choix du présent doivent tenir compte des besoins
des générations à venir.
Exemple : leur droit à vivre dans un environnement sain. Dans l’espace, entre les
peuples, entre les pays, entre les régions pauvres et les régions riches, entre milieu urbain et
milieu rural.
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consultation, de débat public, en intégrant tous les acteurs concernés à tous les niveaux de
décision, du local à l’international.
II.5.6. La subsidiarité
L’instauration des écotaxes se révèle très efficace dans la dissuasion à émettre des
polluants. L’écotaxe consiste à payer les taxes pour les émissions émises. Le montant de ces
taxes est régulé par une échelle publiée par les autorités compétentes du pays ou de la région.
Cette taxe doit être calculée de manière à ce que les grands pollueurs trouvent plus économique
d’installer des systèmes pour réduire leurs émissions plutôt que de payer ces taxes.
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Les couts des taxes doivent tenir en compte les frais occasionnés par la pollution lors de
la production et la consommation. Les modes de production et de consommation doivent
évoluer en vue de réduire au minimum leurs répercussions défavorables sur les plans social et
environnemental. Actuellement il existe des taxes pour émission des gaz à effet de serre comme
le CO2 et les oxydes de soufre. Ainsi, le pollueur paye le prix de sa pollution.
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III. Module III : Les enjeux environnementaux du développement durable
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III.5. La biodiversité et les écosystèmes
Depuis le début des années 1990, la protection de l'environnement est devenue une
préoccupation collective. La question des déchets est quotidienne et touche chaque individu
tant sur le plan professionnel que familial. En tant que consommateur, jeteur, usager du
ramassage des ordures ménagères, et trieur de déchets recyclables, citoyen ou contribuable,
chacun peut et doit être acteur d’une meilleure gestion des déchets. Des gestes simples
permettent d'agir concrètement pour améliorer le cadre de vie et préserver le bien-être de chacun
: chaque citoyen peut jeter moins et jeter mieux.
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IV. Module IV : indicateurs du Développement Durable
Champs cultivés
Pâturages
Forêts pour le bois
Forêts pour la séquestration du carbone (ou empreinte carbone)
Pêcheries
Terrains construits
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La biocapacité est la capacité des écosystèmes à régénérer les ressources et services
écologiques. Cette régénération inclut la matière biologique utile à l’humanité et l’absorption
des déchets générés par les sociétés humaines, compte-tenu des systèmes de gestion et des
techniques d’extraction actuels. La biocapacité d’une surface est calculée en fonction de sa
superficie, de sa productivité et de la ressource produite. La biocapacité est habituellement
exprimée en hectares globaux. Les composantes de la biocapacité sont les suivantes :
C’est une surface pondérée au niveau de la productivité et qui permet de rendre compte
à la fois de la biocapacité de la Terre et des besoins en biocapacité (l’empreinte écologique)
puisque ces processus écologiques sont en compétition pour l’appropriation des surfaces
biologiquement productives. Un hectare global a une productivité égale à la productivité
moyenne mondiale des surfaces biologiquement productives (terrestres ou marines) pour une
année donnée. Comme les différents types d’espaces ont des productivités moyennes
différentes, un hectare global de champs cultivés, par exemple, occupera une superficie réelle
plus faible qu’un hectare global de prairies. Comme la bioproductivité mondiale varie
légèrement d’une année sur l’autre, la valeur d’un hag varie aussi légèrement pendant la même
période.
Principes et critères
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Protection des écorégions ;
Exploitation forestières ;
Surpêche ;
Subventions agricoles ;
Efficacité énergétique ;
Énergies renouvelables ;
Émissions de CO2 Pour rendre les 16 indicateurs comparables, chacun est converti en
une valeur relative à la cible, avec une échelle comprise entre 0 et 100. Les scores obtenus sont
ensuite agrégés avec un système de pondérations, le résultat final étant une note sur 100.
Santé environnemental
Pollution de l'air
Ressources en eau
Biodiversité
Ressources naturelles
Changement climatique
Créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) l'IDH est un
indicateur composite qui mesure l'évolution d'un pays selon trois critères de base du
développement humain : santé et longévité (mesurées d'après l'espérance de vie à la naissance),
savoir (mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes et le taux brut de scolarisation combiné
du primaire, du secondaire et du supérieur), et un niveau de vie décent (mesuré par le PIB par
habitant en parité de pouvoir d'achat en dollars. Il informe sur la composante sociale du
développement. Il mesure les réalisations moyennes d’un pays pour trois dimensions
fondamentales du “développement humain”: vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un
savoir et avoir accès aux ressources nécessaires pour jouir d’un niveau de vie décent.
L’IDH est un indicateur synthétique qui informe sur l'état du capital humain. Il mesure
cet état par le biais de quatre indicateurs: l’espérance de vie à la naissance, le taux
d’alphabétisation des adultes, le taux d’enrôlement brut combiné pour l’éducation primaire,
secondaire et supérieure, le PIB par habitant en termes de parité de pouvoir d’achat. L’IDH
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tient donc compte des trois composantes du capital humain, à savoir la santé, les connaissances
et le niveau de vie, et informe sur le capital humain dans son ensemble. L’IDH est calculé à
l’aide d’une "méthodologie simple et transparente". Pour pouvoir assembler les quatre
indicateurs, qui sont exprimés dans des unités différentes, un nouvel indicateur est d’abord
défini pour chacune des trois dimensions. La valeur de l’indicateur est transformée en une
valeur allant de 0 à 1 (valeurs minimum et maximum). Pour calculer l’indicateur d'éducation,
les deux indicateurs (taux d’alphabétisation et taux d’enrôlement brut combiné) qui le
composent sont pondérés (1/3 – 2/3). Pour calculer l’indicateur de revenus, le logarithme du
PIB par habitant est utilisé. Par conséquent, des valeurs plus élevées de PIB contribuent
relativement moins à l’IDH. L’IDH est le résultat de la moyenne des indices des trois
dimensions. L’IDH est un nombre abstrait entre 0 et 1. Les pays sont répartis en trois groupes
selon leur IDH: HDI ≥ 0,8; 0,5 ≤ HDI < 0,8 et HDI < 0,5. Ces trois groupes sont: pays à
développement humain élevé, moyen et faible.
L’IDH est calculé sur la base des données disponibles auprès des organisations
internationales suivantes: la Division de la population du département des affaires économiques
et sociales (DAESNU) des Nations unies, l’Institut de statistique de l’UNESCO et la Banque
mondiale. Lorsque les données ne sont pas disponibles auprès de ces institutions, d’autres
sources sont parfois exploitées. Le PNUD a également développé d’autres indicateurs
synthétiques proches de l’IDH: l’indicateur de pauvreté humaine pour les pays en voie de
développement (IPH-1) et l‟IPH-2 pour certains pays de l’OCDE , l’indice sexospécifique de
développement humain (ISDH) et l’indice de la participation des femmes (IPF) En outre, des
IDH désagrégés sont également calculés pour divers pays, ils mettent en évidence les
différences entre groupes de population dans un pays, par exemple sur la base du revenu.
Principe
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Où
IVie : indicateur de longévité
IÉducation : indicateur de niveau d'éducation
IRevenu : indicateur de niveau de revenu.
Calcul de l'lDH
Valeurs maximales et minimales Des valeurs maximales et minimales ont été fixées
pour le calcul des indicateurs qui conforment l’IDH :
L’espérance de vie essaye de mesurer d’une manière indirecte l'accès à une alimentation
saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux
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Calcul de l'indicateur d'éducation
Cet indicateur essaye de représenter des aspects comme la capacité à participer aux
prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
Pour pouvoir calculer l’indicateur du niveau d’éducation, il faut d’abord calculer les
indicateurs d’alphabétisation et de scolarisation.
Valeur minimale = 0 %
Une fois les indicateurs d’alphabétisation et de scolarisation calculés nous prenons les
valeurs pour calculer l’indicateur d’éducation en prenant en considération la pondération.
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Indicateur d’éducation = 2/3 indicateur d’alphabétisation + 1/3 indicateur de scolarisation
Le produit intérieur brut (PIB) par habitant, essaye de mesurer tous les aspects outre que
la santé et l’éducation qui contribuent au développement d’un pays, tels que la mobilité ou
l'accès à la culture. L’indicateur est ajusté en utilisant un logarithme pour représenter les
bénéfices décroissants de l’accumulation de l’argent, c’est-à-dire qu’une personne n’a pas
besoin d’avoir un revenu illimité pour pourvoir jouir d’un niveau de vie convenable.
Indicateur du PIB/habitant de la Mali = log 1 520 – log 100 /log 40 000 – log 100 4= 0,4542
. Calcul de l’IDH en utilisant les indicateurs calculés dans les étapes précédentes
Une fois calculés les trois éléments précédents, nous pouvons utiliser les indicateurs
obtenus pour calculer l’IDH.
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L’IDH de la Mali
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V. Module 5 : préservation de l’environnement
Objectif global
Buts
Objectifs
Prise de conscience : aider les groupes sociaux et les individus à prendre conscience de
l’environnement global et des problèmes connexes ; favoriser leur sensibilisation à ces
questions.
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Connaissance : aider les groupes sociaux et les individus à acquérir une expérience variée ainsi
qu’une connaissance fondamentale de l’environnement et des problèmes connexes.
État d’esprit : aider les groupes sociaux et les individus à acquérir un sens des valeurs, des
sentiments d’intérêt pour l’environnement afin qu’ils puissent participer activement à
l’amélioration et à la protection de l’environnement.
Compétence : aider les groupes sociaux et les individus à acquérir les compétences nécessaires
à la définition et à la solution des problèmes environnementaux.
L’amélioration des rendements a toujours été une préoccupation des industriels, afin
d’assembler l’objectif économique et minimiser des impacts sur l’environnement en orientant
l’innovation technologique dans des directions nouvelles. Le choix des matériaux utilisés exige
des performances significatives des produits au niveau de leur consommation énergétique, par
conséquent de nouvelles contraintes dans la conception de leur production notamment par
rapport à leur facilité le recyclage afin de diminuer l’impact du produit en fin de vie et de réduire
les quantités de déchets solides générées par les activités humaines.
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au mieux la sécurité énergétique et économique des pays qui se basent en quasi-totalité sur le
pétrole en voie d’épuisement à cet effet il est important de faire un meilleur usage du pétrole en
diminuant la consommation par l’efficacité énergétique, son utilisation à des fins nobles comme
engrais, solvant, plastique, nylon, résine et lubrifiants. Et remplacer l’utilisation du pétrole par
d’autres énergies renouvelables.
Les activités humaines génèrent des déchets solides, liquides et gazeux qui perturbent
les milieux naturels, eaux, atmosphère et sols. Ces déchets prennent une grande importance au
cours de ces dernières années, spécialement pour les déchets solides qui restent les principales
sources d'énergies renouvelables et plusieurs projets porteront sur la récupération de l'énergie
provenant de ces déchets dans beaucoup de pays développés.
Les principes de gestion des déchets reposent principalement sur leur valorisation et leur
réutilisation maximale notamment les matériaux afin de générer le minimum de rebuts.
Plusieurs méthodes sont utilisées à savoir la réduction à la source pour réduire les déchets
toxiques et autres résidus, une autre méthode de réduction des déchets à la source est d’accroitre
les incitations au recyclage. Plusieurs villes au Etats-Unis ont mis en place des taxes dont le
montant est fonction des quantités d’ordures déposées (paye quand tu jettes : Pay As You Throw
– PAYT) qui se sont révélées efficaces pour réduire le volume des déchets urbains. Dans
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certains pays en voie de développement la valorisation des déchets se fait par trie à la main pour
récupérer les matériaux qui peuvent être revendus sur le marché de la récupération. La
classification la plus simple des déchets est caractérisée selon leur danger (explosif, toxique,
inflammable, pouvant émettre des substances nocives,…etc.) et leur impact sur la santé et
l'environnement, à l'opposé des déchets dangereux il y a les déchets inertes qui sont des solides
minéraux qui ne subissent aucune transformation physique, chimique ou biologique importante
lors de leur mise en décharge et qui ne sont pas contaminés par des substances dangereuses ou
autres éléments générateurs de nuisances, susceptibles de nuire à la santé et à l’environnement.
Alors les déchets inertes sont des résidus de construction et de destructions qui proviennent des
chantiers du bâtiment et des travaux publics, mais aussi des mines et des carrières. Entre autre,
il existe d’autres types de déchet d'origine diversifiée, présente des compositions dont
l'évolution peut générer des nuisances ou des pollutions multiples de l'environnement; ainsi,
Déchets assimilés à des déchets ménagers, Déchets infectieux, Déchets solides hospitaliers,
Déchets industriels dangereux ou spéciaux (DIS), Déchets non dangereux ou industriels banals
(DIB), Déchets ultimes, Déchets anatomiques.
Certains experts en gestion des déchets ont ajouté un quatrième R à la hiérarchie des
stratégies qui suit à la base la règle des 3R (réduction, réutilisation et recycler) ce quatrième R
(repensées) qui est basé sur des études préalables d’optimisation afin de produire le moins
possible de déchet.
Maintenir le niveau de ses émissions. Elle évite alors des dépenses d’amélioration de
ses performances environnementales mais paie une taxe totale élevée. Les sommes ainsi
collectées pourront financer des dépenses de préservation de l’environnement.
Choisir de réduire les émissions polluantes. Ce qui entraîne des dépenses d’amélioration
de ses performances environnementales, mais diminue sa dépense fiscale.
Au Danemark : une taxe sur l’énergie a été mise en place après les chocs pétroliers
et s’applique aujourd’hui à toutes les formes d’énergie. En 1991 a été instaurée, pour
contribuer à la lutte contre l’effet de serre, une taxe sur les émissions de dioxyde de
carbone, fixée au départ à 1 3 euros la tonne de CO2, mais avec des exemptions
partielles pour les entreprises intensives en énergie. En 1995, la taxe de CO2 est
passée à 80 euros la tonne, mais les entreprises ont bénéficié en échange de réduction
de charges sociales. Les écotaxes ont rapporté 320 millions d’euros à l’Etat en 2000,
et ces recettes ont été affectées pour 233 millions d’euros aux réductions de charges.
Au Norvège : les taxes sur le CO2 entrées en vigueur en 1991 ont permis de réduire
les émissions des installations fixes de combustion de 21 % par an. Des travaux ont
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montré qu’une taxe sur les émissions de CO2, assortie de réductions de cotisations
sur le travail, produirait un gain net modéré en termes d’emploi.
En France, le projet de généralisation aux consommations intermédiaires d’énergie
de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), avancé en 1999, visait à
inciter les entreprises à réduire leurs émissions polluantes. Il a rapidement buté sur
le fait que tout prélèvement représentait une charge
L’épuisement des ressources naturelles et des matières premières ainsi que le problème des
changements climatiques énoncent la nécessité du concept du développement durable, Face à
cette nouvelle phase consciente de ces faits environnementaux, les autorités publiques
interviennent en utilisant, sans a priori, tous les instruments disponibles pour préserver le milieu
naturel, accompagnés d’analyse économique qui peut aider les pouvoirs politiques dans leurs
choix en leur proposant de nouveaux instruments classés en deux grandes catégories :
Les instruments réglementaires (qui fixent des normes qui portent sur les procédés
techniques ou sur les volumes d’émissions polluantes) ;
Les instruments dits économiques (principalement les écotaxes et les marchés de permis
d’émissions mais aussi les crédits d’impôts et les subventions).
V.5. Le rôle des pouvoirs publics dans la résolution des problèmes environnementaux
Les autorités publiques doivent prendre en compte les intérêts des individus lors de la prise
de décisions ayant une incidence sur les questions environnementales. Dans ce contexte, il est
important que le public soit en mesure de faire des observations aux autorités publiques.
Lorsque les autorités publiques doivent répondre à des questions complexes de politique
environnementale et économique, le processus décisionnel doit comporter la réalisation
d’enquêtes et d’études appropriées, de manière à prévenir et évaluer à l’avance les effets sur
l’environnement, et à permettre ainsi l’établissement d’un juste équilibre entre les divers
intérêts en jeu. La cour a souligné l’importance de l’accès du public aux conclusions de ces
études ainsi qu’à des informations lui permettant d’évaluer le danger auquel il est exposé. Il
n’en résulte cependant pas que toute décision doit être prise uniquement en présence de données
exhaustives et vérifiables sur tous les aspects de la question à trancher.
Basée sur les instruments économiques, les politiques environnementales actuelles reposent
moins sur les instruments réglementaires comme les normes (prescrivent aux agents les
comportements qu’ils doivent suivre). En effet l’utilisation des normes présente, selon Boemare
et Hourcade, ont des effets « pervers » :
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Les normes entraînent des surcoûts expliqués par la difficulté de considérer la
diversité des solutions afin d’exiger des efforts de dépollution différenciés.
Les normes peuvent dans certains cas ne pas garantir la baisse des émissions totales.
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