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COURS DE BIOLOGIE ANIMALE (20H)

2022/2023 Destinés aux étudiants de 1ère année de


Licence MSVT à la FSE de l’UDH de Tahoua

M. KADI ABDOULAYE IPR/SVT TAHOUA


CHAPITRE I : PRESENTATION DU MONDE VIVANT
La biologie animale est la partie de la science du vivant qui s’intéresse plus particulièrement aux
animaux.
1.1.Quelques définitions
a) Être vivant : Être qui présente les propriétés caractéristiques de la vie : métabolisme,
croissance et reproduction.
b) Organisme : C’est un être organisé, c’est-à-dire doté d’une structure, d’une
constitution déterminée et pourvu de structures (organites, tissus, organes) qui
fonctionnent de façon coordonnée.
c) Animal : Nom scientifique Animalia. (Du latin animalis « animé, vivant) C’est un
organisme vivant, eucaryote, pluricellulaire, hétérotrophe, doué de sensibilité et de
motilité ».
d) Biologie : Etude scientifique de la vie.
e) Science est une voie rationnelle de la découverte du monde et de la nature. « La science
n’est pas faite de certitudes, elle est faite de questionnements et de réponses qui évoluent
et se modifient avec le temps »
1.2.Les caractéristiques communes de la vie
Tous les êtres vivants :
 Sont composés de cellules ;
 Se reproduisent en utilisant le matériel héréditaire (ADN) ;
 Croissent et se développent ;
 Captent de l’énergie dans l’environnement ;
 Ressentent et réagissent à leur environnement ;
 Présentent un haut niveau d’organisation ;
 Evoluent.
1.3.Propriétés importantes d’un animal
Un animal se distingue par trois propriétés importantes :
 L’hétérotrophie, c’est-à-dire qu’il utilise, pour sa synthèse, la matière organique
produite par les organismes autotrophes ;
 La sensibilité, c’est-à-dire la capacité à réagir à un stimulus ;
 La motilité, c’est-à-dire la capacité à effectuer des mouvements
1.4.Les fonctions vitales chez les animaux
1.4.1. Nutrition
Les animaux sont hétérotrophes, ils s’alimentent en consommant la matière organique
provenant d’autres organismes. Cette fonction est généralement assurée par le système ou
appareil digestif. La nourriture est ingérée par la bouche, puis elle est digérée. La digestion
comprend trois étapes :

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 La décomposition des substances ingérées en petites molécules appelées nutriments.
Cette étape met en jeu des phénomènes mécaniques et enzymatiques ;
 L’absorption des nutriments, c’est-à-dire leur passage dans l’organisme où ils sont
ensuite distribués à toutes les cellules ;
 L’élimination des déchets non digestibles (matière non absorbée) qui peuvent
ressortir par l’anus ou par la bouche lorsque l’animal ne possède pas d’anus.
1.4.2. La respiration
Au niveau de l’organisme, c’est le moyen par lequel les cellules sont approvisionnées en
dioxygène. Généralement les animaux aquatiques utilisent le dioxygène dissous dans l’eau et
les animaux terrestres, le dioxygène atmosphérique. Selon la taille de l’organisme, il y a
différenciation ou non de surfaces spécialisées formant un appareil respiratoire : branchies
chez les animaux aquatiques, poumons ou trachées chez les animaux à respiration aérienne

NOTA BENE Certains animaux aquatiques utilisent le dioxygène atmosphérique. C’est le cas par
exemple des mammifères aquatiques ainsi que de certains insectes et mollusques aquatiques. Ils n’ont
pas de branchies, mais des poumons ou des trachées.
1.4.3. La circulation
C’est la fonction qui permet à l’animal de répartir, au niveau de ses cellules, les nutriments, le
dioxygène ainsi que les hormones qui leur sont nécessaires. L’appareil circulatoire assure cette
fonction dans les organismes de grande taille.
Il existe deux types d’appareils circulatoires :
 Les systèmes clos dans lesquels le sang ne sort pas des vaisseaux qui sont entourés de
toutes parts par un épithélium nommé endothélium ;
 Les systèmes ouverts dont les vaisseaux s’ouvrent dans des lacunes qui ne sont pas
limitées par un épithélium.
1.4.4. L’excrétion
C’est le moyen utilisé par l’animal pour éliminer les déchets du métabolisme cellulaire, c’est-
à-dire les produits solubles qui résultent de l’utilisation des nutriments par les cellules. Selon
la taille des animaux, ces déchets passent directement des cellules dans le milieu extérieur ou
bien ils sont pris en charge par l’appareil circulatoire et éliminés par l’appareil excréteur.
Souvent, en plus de l’élimination des déchets du métabolisme, l’appareil excréteur joue un
rôle dans la régulation de la pression osmotique. Il contrôle la quantité d’eau éliminée en même
temps que les déchets de façon à maintenir stable la concentration du milieu intérieur de
l’animal.

1.4.5. La locomotion
La plupart des animaux sont mobiles. Les structures qui leur permettent d’effectuer des
mouvements et de se déplacer sont des cellules ou des organes locomoteurs.

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1.4.6. Les fonctions de relation
Elles permettent aux animaux de recevoir des informations provenant de leur milieu intérieur,
du milieu extérieur ou d’autres animaux, de pouvoir réagir à ces informations et éventuellement
de transmettre ces informations. Elles sont assurées par le système nerveux et les organes des
sens.
1.4.7. La reproduction
Elle permet le maintien et la multiplication des diverses espèces animales dans leur milieu de
vie. On distingue deux modalités principales, la multiplication asexuée dans laquelle
n’interviennent que des mitoses et la reproduction sexuée qui s’effectue à partir de gamètes
haploïdes obtenus par méiose.
Chez la plupart des organismes, ces différentes fonctions sont coordonnées grâce à
l’intervention d’hormones.

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CHAPITRE II CLASSIFICATION DES ETRES VIVANTS

2.1. Définition de la systématique


La systématique est la science de la dénomination et de la classification des groupes
d’organismes et de la détermination des relations existant entre eux.
2.2. Les différents niveaux de l’organisation biologique
Les biologistes étudiant l’organisation du monde vivant, le représente un seul fragment de la
hiérarchie biologique. A la base de cette hiérarchie biologique se trouvent les molécules comme
celle de l’ADN, puis les cellules, les tissus, les organes, les appareils et les organismes. Au-
dessus se trouvent les populations, les espèces, les communautés, les écosystèmes, les biomes et
la biosphère.
2.3. Classification traditionnelle du monde vivant ou la hiérarchie de Linné
La hiérarchie de Linné s’étend des espèces (L’unité de base » de la classification du monde
vivant), niveau le plus bas, aux genres, familles, ordres, classes, embranchements ou phylums et
règnes. Le système règne a évolué au cours du temps (d’abord à deux règnes : animaux et
végétaux, puis à trois règnes : animaux, végétaux, protistes et actuellement à 5 règnes : les
animaux, les végétaux, les champignons, les protistes, les procaryotes (bactéries). Il continue à
évoluer.
2.4. Classification des animaux vertébrés et invertébrés
Une classification ne peut être établie qu’à partir de nombreux critères établis sur la base de
l’étude des caractères morphologiques, anatomiques et physiologiques des êtres vivants
2.4.1. Classification des animaux vertébrés
En fonction des critères morphologiques, anatomiques et physiologiques, les vertébrés sont
repartis en cinq classes :
2.4.1.1.Les mammifères
Du latin mammalia qui signifie « mamelle » ; les mammifères ont les caractéristiques communes
suivantes :

 Ils sont couverts de poils (sauf les mammifères marins).


 Ils ont une température constante.
 Ils possèdent 4 pattes (sauf les mammifères marins).
 Ils respirent par des poumons.
 La femelle allaite ses petits.

Les mammifères comportent plusieurs ordres comme les primates, les rongeurs, les ruminants,
les cétacés, etc.

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Les ordres sont eux-mêmes divisés en familles telles les Hominidés (Homme), les Pongidés
(Gorille), les Suidés(porc), les Hippopotamidés (Hippopotame), les bovidés (bœuf, mouton,
chèvre), les Giraffidés(girafe), les Camélidés (chameau, dromadaire), les Canidés (chien, loup,
renard), les Muridés (souris), les Delphinidés (dauphin, orque), les Balénidés (baleine)

Le plus grand nombre des mammifères placentaires sont terrestres (singes, éléphants, vaches,
lapins...), certains se sont adaptés à la vie aquatique (baleines, dauphins...) et d'autres sont
capables de voler (chauves-souris)

2.4.1.2.Les oiseaux

Tous les oiseaux possèdent les caractéristiques suivantes :

 Ils sont couverts de plumes.


 Ils ont une température constante.
 Ils ont 2 pattes.
 Ils ont 2 ailes (même si tous les oiseaux ne peuvent pas voler).
 Ils respirent par des poumons.
 La femelle pond des œufs et les couve.

On distingue parmi les oiseaux :

Les Rapaces comme l’aigle, l’épervier ;

Les Echassiers ou oiseaux à long bec comme le héron, le marabout ;

Les Gallinacées ou oiseaux aux ailes courtes et au vol court telles que la poule, la pintade ;

Les Palmipèdes ou oiseaux aux doigts palmés tels que le canard, l’oie ;

Les colombins ou oiseaux à ailes longues et pointues adaptés au vol comme le pigeon, la
tourterelle ;

Les Passereaux exemples : le corbeau l’hirondelle le tisserin ;

Les Grimpeurs comme le perroquet ;

Les Coureurs à ailes rudimentaires aux longues pattes : l’autruche.

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2.4.1.3.Les poissons

Les poissons partagent les caractéristiques suivantes :

 Ils sont couverts d'écailles mortes non jointives (sauf certaines espèces comme le
requin) ;
 Ils ont une température variable. ;
 Ils possèdent des nageoires ;
 Ils respirent par des branchies ;
 La femelle pond des œufs.

On distingue des poissons à squelette osseux comme le tilapia, le capitaine et des poissons à
squelette cartilagineux comme les requins, les raies

2.4.1.4.Les reptiles :

Caractéristiques communes de tous les reptiles

 Ils sont couverts de peau écailleuse (’écailles vivantes jointives) ;


 Ils ont une température variable ;
 Ils ont 4 pattes (ou sans pattes pour les serpents) :
 Ils respirent par des poumons ;
 La femelle pond des œufs

Exemples :

Les lézards : le margouillat, le caméléon ; le gecko ;

Les serpents : la vipère, la couleuvre, le boa ;

Les crocodiles et alligators ;

Les tortues, tortue marine et tortue terrestre.

2.4.1.5.Les amphibiens ou batraciens

Ils ont les caractéristiques communes suivantes :

 Ils ont la peau nue ;


 Ils ont une température variable ;
 Ils ont 4 pattes ;

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 Ils respirent avec des branchies puis des poumons ;
 La femelle pond des œufs.

Certains batraciens possèdent une queue ce sont les urodèles comme les salamandres. D’autres
sont sans queue ce sont les anoures comme les crapauds, les grenouilles.

2.4.2. LES INVERTEBRES

Ils ne forment pas un groupe de la classification scientifique (contrairement aux vertébrés). Le


terme « invertébrés » n’a donc pas de sens sur le plan scientifique. Il continue cependant à être
utilisé dans le langage courant parce qu’il n’existe pas d’autres mots pour désigner l’ensemble
des animaux qui n’ont pas de vertèbres.
En fonction du type de symétrie, nous avons, les invertébrés à symétrie bilatérale, les invertébrés
à symétrie axiale et les invertébrés sans symétrie.
2.4.2.1.Les invertébrés à symétrie bilatérale
a. Les arthropodes il vient des mots grecs arthron, qui veut dire « articulation », et podos,
« pied ».

Les arthropodes sont des invertébrés à corps dur dû à la présence de la chitine. En fonction du
nombre de pattes et d’antennes, on distingue 4 classes :

 La classe des insectes, caractérisée par la présence de 3 paires de pattes et 1 paire


d’antennes ; Le corps des insectes est le plus souvent composé de trois parties : La tête
(1) ; le thorax et l’abdomen. Ils ont six pattes, généralement quatre ailes, souvent peu
visibles, et deux antennes par exemples : le criquet, la mouche, l’abeille ;

 La classe des arachnides, caractérisée par la présence de 4 paires de pattes et pas


d’antenne araignées, acariens et scorpions ;

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Une araignée

 La classe des crustacés, caractérisée par la présence de 5 à 10 paires de pattes et de 2


paires d’antennes (crabes, crevettes, etc.) ;
 La classe des myriapodes, caractérisée par la présence de plusieurs paires de pattes et de
2 paires d’antennes comme le mille-pattes
b. Sous-embranchement des mollusques

Les mollusques sont des invertébrés dont le corps est mou et qui sont munis d’une ou deux
coquille (s). Suivant la position du pied et le nombre de coquille, on distingue les classes
suivantes :

 Classe des bivalves ou lamellibranches, caractérisée par la présence de 2 coquilles


comme l’huître et la moule ;
 Classe des céphalopodes, caractérisée par la présence d’une coquille interne et la
présence des pieds au niveau de la tête comme la seiche et la pieuvre ;
 Classe des gastéropodes, caractérisée par la présence d’une coquille externe et la
position du pied au niveau du ventre comme l’escargot.

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c. Sous-embranchement des vers

Les vers sont des animaux à corps mou et allongé sans membre. On distingue les classes
suivantes :

 Classe des annélides dont le corps est constitué d’anneaux tels le lombric et la sangsue.
 Classe des plathelminthes, dont le corps est plat tel le ténia,
 Classe des némathelminthes dont le corps est rond et lisse (nématodes) tel l’ascaris.

2.4.2.2.Les invertébrés à symétrie axiale

En fonction de l’aspect du corps on distingue les classes suivantes :

 La classe des échinodermes qui ont un corps rugueux (étoile de mer) muni parfois
d’épines (oursin) ;
 La classe des cnidaires qui ont un corps lisse muni de tentacules urticants (méduse,
anémone).
2.4.2.3.Les invertébrés sans symétrie : classe des spongiaires
Les spongiaires sont des invertébrés marins sans symétrie et présentant plusieurs orifices

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CHAPITRE III REPRODUCTION CHEZ LES VERTEBRES

La reproduction chez les êtres vivants peut être sexuée ou asexuée. La reproduction sexuée est la
formation d'un nouvel être vivant à partir d'une cellule reproductrice mâle et d'une cellule
reproductrice femelle. En revanche, la reproduction asexuée consiste en une reproduction sans
fécondation par un seul être vivant.

3.1. La reproduction chez les vertébrés : cas de la poule et cas de la vache

3.1.1 Cas d’un oiseau : la poule

Les oiseaux se reproduisent par des structures particulières qui permettent de distinguer le mâle
de la femelle.

3.1 1.1. Différences entre mâle et femelle


Le coq (mâle) se distingue de la poule (femelle) par les caractères sexuels secondaires que sont :
la présence de plumes ornementales (les faucilles), la présence d’ergot, l’allure, la présence de
barbillons développés, crête développée et dentelée et la taille. En général le mâle est plus gros
que la femelle. On parle de dimorphisme sexuel.
Les oiseaux se reproduisent selon certains caractères sexuels : ce sont les caractères sexuels
externes.
La poule et le coq ont des caractères visibles à l’extérieur. Ces caractères permettent de
distinguer l’individu mâle de l’individu femelle : ce sont les caractères sexuels externes.

Individus Coq Poule

crête
Caractères Bien
Coq développée Réduite
Poule
taille Grande Petite
pattes Présence d’ergot Absence d’ergot
barbillon Développé Réduit
Plumage de la queue Long, en forme de faucille Court
Tableau de comparaison des caractères sexuels externes du coq et de la poule.

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3.1.1.2. LES APPAREILS REPRODUCTEURS D’UN COQ ET D’UNE POULE..
Les appareils reproducteurs sont formés de :
- chez le coq : 2 testicules,2 spermiductes et 1 cloaque ;
-chez la poule : 1’ovaire contenant des ovules, 1 pavillon, 1 seul oviducte, 1 utérus et 1 cloaque.
Chez le coq, les organes composant l’appareil reproducteur sont représentés en nombre paire
alors que chez la poule ils sont en un seul exemplaire.
Les cellules reproductrices (les ovules) sont visibles à l’œil nu chez la poule.
Ces organes permettent de distinguer intérieurement le coq de la poule. Ce sont les caractères
sexuels internes.
Chez le mâle (le coq), les testicules produisent les spermatozoïdes. Chez la femelle (la
poule), les ovaires produisent les ovules. Les spermatozoïdes et les ovules sont les cellules
sexuelles ou cellules reproductrices.
Le cloaque est présent aussi bien chez le coq et chez la poule. C’est un organe situé sous le
croupion qui permet l’accouplement entre le coq et la poule

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Schémas des appareils reproducteurs du coq et de la poule

3.1.1. 3. Les principales étapes menant à la fécondation :


3.1.1. 3.1. L’accouplement
Au moment de l'accouplement, le coq dépose ses spermatozoïdes au niveau du cloaque. Ces
spermatozoïdes migrent grâce à leur queue vers le pavillon où ils rencontrent l’ovule.

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3.1.3.2. La rencontre des cellules sexuelles mâle et femelle.
Les spermatozoïdes, produits par les testicules, fécondent les ovules (jaune d’œuf) produits par
l’ovaire. L’union des deux cellules reproductrices a lieu dans l’appareil reproducteur de la
femelle (dans la partie supérieure de l’oviducte). La fécondation est interne. Les ovules
fécondés deviennent des œufs. Au fur et à mesure de leur progression dans l’oviducte, le blanc
puis la coquille se forment.
Un seul spermatozoïde pénètre dans l’ovule sans sa queue. Les autres spermatozoïdes meurent. Le
noyau du spermatozoïde fusionne avec celui de l’ovule : c’est la fécondation. Cette fécondation
se fait à l’intérieur de l’appareil reproducteur de la poule : il s’agit d’une fécondation interne.

3.1.3.3. La structure de l’œuf de poule

Les différentes parties d’un œuf de poule sont les suivantes :

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- Le « blanc d’œuf » ou d’albumen dans lequel flotte le « jaune d’œuf » ou ovule. Il se forme
dans le magnum en 3 heures et 30 minutes.

-La membrane coquillière : C’est l’enveloppe qui recouvre l’albumen et se forme dans
l’isthme en 1heure. Au gros bout de l’œuf, elle s’écarte pour former la chambre à air.

-La coquille formée en 19 heures dans l’utérus et devient rigide 13 heures avant la ponte elle
protègera l’ensemble de l’œuf lors de son développement

Passage de l’œuf au poussin et du poussin à l’adulte

Après la ponte, la poule couve ses œufs au nid durant 21 jours ; c’est l’incubation ou couvaison.
Pour se développer, l’œuf a besoin de la chaleur (38°C), d'un milieu sec et de l’air. Pendant la
couvaison, l’embryon va se développer sur le jaune d’œuf pour atteindre sa taille maximale.
C’est l’éclosion au 21ème jour qui permet la naissance du jeune poussin. Il est semblable à la
poule adulte dès la naissance : son développement est direct. La croissance des poussins est
continue car se faisant sans arrêt momentané

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Le développement de l’œuf se fait hors de l’organisme de la poule. On parle de développement
externe.
On appelle ovipares, l'ensemble des vertébrés dont le développement de l'œuf se fait en
dehors de l'appareil reproducteur femelle. chez les vivipares la cellule-œuf se développe dans
l'organisme de la mère.

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3.1.2. CAS D’UN MAMMIFERE : LA VACHE
3.1.2.1. Différences entre la vache et le taureau.
Selon l'espèce, l'une ou l'autre peut avoir des cornes, mais. La vache (femelle) se distingue du
taureau (mâle) par la présence, sous le ventre, des mamelles qui sont regroupées dans un pis, qui
est une sorte d’outre à lait

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3.1.2.2. Le cycle sexuel de la vache

La durée moyenne du cycle sexuel chez la vache est comprise entre 19 et 23 jours, cycle qui se
répète toute l’année. Cette durée est un peu plus courte, inférieure d’environ deux jours, chez une
génisse.

La phase d’ovulation est accompagnée de signes de chaleurs qui durent entre 6 et 30 heures : la
vache accepte alors le chevauchement, par un mâle ou d’autres vaches, meugle davantage et se
montre plus agitée. Elle retient aussi son lait. Sa vulve est gonflée et présente quelques
écoulements glaireux.

3.1.2.3. Accouplement et fécondation

Lors de l’accouplement le mâle dépose ses spermatozoïdes à l’intérieur des organes génitaux de
la vache : la fécondation est interne. Un des spermatozoïdes va à la rencontre et se fusionner avec
l’ovule pour donner la cellule œuf ou zygote. Ce dernier va se développer pour donner le fœtus
en passant par le stade embryonnaire.

3.1.2.4. La gestation de la vache

La durée de la gestation de la vache est équivalente à 9 mois. Le fœtus effectue la plus grande
partie de sa croissance au cours des trois derniers mois, entre le 190e jour et le 282e, au cours
desquels son poids passe alors d’environ 4 kg à 40 kg.
3.1.2.5. La mise basse ou vêlage

Lorsque le vêlage approche, le corps de la vache se modifie de manière bien visible. Les pis
s'élargissent et gonflent. Les ligaments du bassin se relâchent afin de permettre le passage du
veau. Pour donner naissance à son veau, la vache se couche. Le vêlage est assez long 4 à 6
heures. L'expulsion du veau dure ensuite entre 2 et 10 heures, la durée la plus fréquente étant 3
heures. Les contractions se font plus fortes et plus fréquentes. La poche des eaux se rompt. Les
pattes avant du veau apparaissent en premier, suivies de sa tête. Le veau poursuit son
cheminement et finit par être complètement expulsé. Sa mère lèche son petit pour le nettoyer. Le
placenta est expulsé dans les 12 heures suivant le vêlage

3.1.2.6. Développement du veau.

A sa naissance le veau ressemble aux parents : le développement est direct. Sa croissance se fait
de manière linéaire avec le temps jusqu'à un maximum : la croissance est continue

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CHAPITRE IVLA REPRODUCTION CHEZ LES INVERTEBRES

4. 1. Cas du criquet

4.1.1. Différence entre mâle et femelle

Chez les criquets, la femelle est plus grosse que le mâle. Elle a, à l'extrémité de l'abdomen, un
prolongement appelé tarière qui lui permet de déposer ses œufs dans un trou qu'elle a creusé.

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4.1 2 L’accouplement

Le chant permet le rapprochement des sexes. Les attouchements des palpes et des antennes
constituent une courte parade nuptiale avant que le criquet mâle chanteur ne grimpe sur le dos de
la femelle. Il s’accouple à la femelle au niveau de l’extrémité de leur abdomen.

4.1.4 La ponte

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La fécondation est suivie de la ponte. La femelle recherche un endroit sablonneux et frais, creuse
le sol jusqu'à environ 7 cm et y pond ses œufs en plusieurs fois par paquets de cinquante.

4.1.3 La fécondation

Pendant l’accouplement le mâle dépose ses spermatozoïdes, enfermés dans un spermatophore à


l’entrée de l’appareil génital de la femelle. Les spermatoides sortent du spermatophore et
gagnent une poche spéciale,où ils sont stockés.Les ovules seront fécondés au moment de la ponte
: la fécondation est interne.

4.1.3. Développement du petit du criquet

Le criquet sortant de l’œuf ressemble à un adulte dépourvu d’ailes. On parle de développement


direct. Le jeune criquet possède comme l’adulte, une cuticule rigide, inextensible empêchant
toute croissance.

4.1.4. Croissance du petit du criquet

Périodiquement, cette cuticule se déchire et est abandonnée : c’est la mue. La dernière mue libère
le criquet adulte : C'est une métamorphose incomplète ou progressive. Ce type de croissance qui
se traduit par une courbe en paliers successifs est qualifié de croissance discontinue. La période
de la croissance coïncide donc avec celle de la mue . On compte cinq mues chez les criquets.

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Cycle du développement du criquet

4.2. CAS DU PAPILLON

4.2.1. Différence entre le mâle et la femelle

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Chez les papillons, les mâles ont des couleurs plus éclatantes que celles des femelles le jour et ils
portent des antennes plus développées. La plupart des femelles, dont l’abdomen est alourdi par
les œufs, sont de taille supérieure aux mâles.

4.2.2. Accouplement

Le mâle poursuit la femelle qui, une fois séduite, se pose et lui présente son abdomen. Le mâle, à
l'aide de "pinces" situées en bout de son abdomen, vient s'accrocher à l'arrière de celui de la
femelle pour déposer les spermatozoïdes : c’est une fécondation interne. Après fécondation, la
femelle pond ses œufs sur une plante hôte ou dans le creux d’un arbre

4.2.3. Développement et croissance

Chez le papillon, les larves ou chenilles ne ressemblent pas à l'adulte. On parle de


développement indirect. Elles passent par un stade appelé chrysalide, pendant lequel l'insecte
enfermé et protégé se métamorphose en adulte avant de sortir de son enveloppe protectrice :
C'est une métamorphose complète. La femelle pond ses œufs sur une plante hôte qui lui sert à la
fois d’abri et de nourriture pour les chenilles. La disparition de la végétation peut donc entraîner
la disparition des papillons.

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Conclusion

Les animaux ont développé des stratégies de reproduction et de développement très diversifiées
et adaptées à tous les milieux. La reproduction sexuée qui nécessite une fécondation, existe chez
tous les invertébrés, comme chez les vertébrés. Les invertébrés, ovipares se développent :

 Soit de façon directe ;


 Soit de façon indirecte.

CHAPITRE V ADAPTATION AUX REGIMES ALIMENTAIRES DES VERTEBRES ET


INVERTEBRES

5.1. Les régimes et comportements alimentaires alimentaires des vertébrés et invertébrés

5.1.1. Régimes alimentaires

5.1.1.1. Définition

Le régime alimentaire d'un animal correspond à l'ensemble des aliments qu'il prélève dans son
milieu.

Le plus souvent, les animaux appartenant à une même espèce ont le même régime alimentaire,
mais en fonction des espèces, les régimes rencontrés sont très divers

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5.1.1.2. Les méthodes utilisées pour connaître le régime alimentaire des animaux

 L'observation directe des animaux

Dans la nature ou en élevage domestique on peut observer des animaux en train de manger.

 L'observation des traces d'un repas

Il est possible de trouver des restes de repas, proies en partie consommées, jeunes rameaux
coupés, grains etc. Chaque espèce possède une technique particulière pour consommer sa
nourriture.

 L'examen du contenu du tube digestif

Certaines parties du tube digestif (notamment l'estomac) contiennent des aliments entiers après la
mort de l'animal. Le gésier d'un oiseau contient souvent des graines entières ou en partie
fragmentées et mêlées à de petits cailloux.

 L'analyse des excréments

Les excréments (ou crottes) des animaux renferment parfois des fragments d'aliments non
digérés et reconnaissables.

 L'analyse d'une pelote de régurgitation de rapace

Une pelote de régurgitation est rejetée naturellement par la bouche du rapace quelques heures
après son repas. Elle contient les parties non digérées des proies (des poils, des os, etc.). La
reconnaissance des os extraits d'une pelote permet d'identifier et de compter les proies qui ont été
avalées.

5.1.1.3. Les différents régimes alimentaires

On distingue trois grandes catégories de régimes alimentaires : le régime végétarien ou


phytophage, le régime carnivore ou zoophage, et le régime omnivore ou polyphage. A l’intérieur
de chacune de ces catégories existent des régimes spécialisés :

5.1.1.3.1. Régime végétarien ou phytophage :

C’est le régime alimentaire d’un animal qui se nourrit d’aliments surtout de végétaux ou de
substances produites par les végétaux (comme la sève, le nectar, etc.). Exemples : la cigale, le
puceron, le lapin, le criquet, etc.

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Le régime alimentaire végétarien est parfois très spécialisé ; les animaux ne mangent qu'un seul
type d'aliment :

a. Les herbivores ne consomment que de l’herbe. Exemple : vache. Chèvre, cheval,


éléphant, lapin, criquet, mouton
b. Les frugivores ne consomment que des fruits. Exemple : singe, certains oiseaux
c. Les granivores ne mangent que des graines ; Exemple : pigeon
d. Les nectarivores ne se nourrissent que de nectar, liquide sucré sécrété par les fleurs
Exemple : papillon, le colibri,

5.1.1.3.2. Régime carnivore ou zoophage :

C’est le régime alimentaire d’un animal qui se nourrit surtout d’aliments d’origine animale
(animaux entiers ou de morceaux d’animaux). Exemples : le lion ; le léopard, la couleuvre,
l'épervier, la seiche, la mante religieuse, la coccinelle, l'étoile de mer, etc. Le régime alimentaire
carnivore est parfois très spécialisé :

a. Les carnassiers consomment de la chair crue. Exemple : Lion. Lion, chien, chat,
araignée, taupe
b. Les insectivores consomment des insectes. Exemple : Mante religieuse
c. Les piscivores mangent des poissons. Exemple : cormoran (oiseau).
d. Les charognards mangent des cadavres. Exemple : hyène.

5.1.1.3.3. Régime omnivore :


C’est le régime alimentaire d’un animal qui se nourrit indifféremment d’aliments d’origine
animale et d’origine végétale. Exemples : l'ours, le renard, l'homme, le porc…
Le régime alimentaire omnivore est parfois très spécialisé : les planctophages ne consomment
que du plancton animal et végétal (la baleine).

5.1.1.4. Les variations des régimes alimentaires


Les régimes alimentaires varient

 Au cours de la vie d'un animal : Les jeunes mammifères se nourrissent du lait maternel
au début de leur vie, puis ils adoptent progressivement le régime alimentaire des adultes
de leur espèce.
 En fonction des saisons

Certains animaux ont un régime alimentaire qui varie avec les saisons. En effet, la quantité
de nourriture disponible varie : les insectes, abondants pendant la saison des pluies, sont
absents en saison sèche, les fruits sont plus nombreux

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5.2. Comportement alimentaire

5.2.1. Définition

Le comportement alimentaire est l'ensemble des actes moteurs effectués par l'animal afin de
rechercher, d'accepter et d'ingérer des éléments reconnus comme aliments et destinés à le
nourrir

5.3. Adaptations de la denture et de l’appareil digestif au régime alimentaire

Les tubes digestifs et les dentures des animaux sont adaptés à leur régime alimentaire

5.3.1. Particularités des régimes alimentaires

Chez les animaux l’acte alimentaires comporte globalement trois phases : La prise de nourriture,
la phase digestive et la phase d’élaboration des fèces et de résorption d’eau. Pour chacune de ces
étapes, des adaptations sont nécessaires en fonction du régime alimentaire.

5.3.2. Les adaptations de la denture


La forme des dents et leur nombre sont des éléments de la dentition qui déterminent le régime
alimentaire d’un animal.

a) Chez les vertébrés carnivores

Ils sont souvent dotés d’un grand estomac extensible. Comme il leur arrive d’être privés de
nourriture durant de longues périodes, ils doivent consommer autant de nourriture que possible
quand ils réussissent à capture une proie.

b) Chez les vertébrés herbivores et omnivores

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En général, les herbivores et les omnivores ont des tubes digestifs un peu plus longs que ceux des
carnivores. Les produits végétaux contiennent des parois cellulaires riches en cellulose difficile à
digérer. Un tube digestif plus long permet de prolonger la digestion et d’augmenter la zone de
surface essentielle à l’absorption des nutriments

c) Chez les invertébrés


1. Appareil buccal type broyeur

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Exemple : Pièces buccales du criquet
Légende :

1 Oeil simple
2 Oeil composé
3 Antenne
4 Lèvre supérieure
5 Mandibule
6 Palpe maxillaire
7 Mâchoire
8 Palpe labial
9 Lèvre inférieure

2. Appareil buccal du papillon : type suceur (trompe spiralée)


Les papillons Au stade chenille(larves) possèdent un appareil buccal de type « broyeur ». En
devenant adultes, ils se métamorphosent en papillons qui, dotés d'une sorte de trompe,
appartiennent désormais au groupe des « suceurs-lécheurs ». Les pièces buccales des papillons
adultes sont en général composées d'une paire de palpes, et d'une trompe (spiritrompe).

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3. Appareil buccal de la mouche : type suceur (trompe non spiralée)

4. Appareil buccal de l’abeille :type suceur-lécheur

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5. Appareil buccal du moustique : type piqueur-suceur
Chez le moustique, les pièces buccales sont composées du labium, d'un labrum-épipharynx,
de l'hypopharynx, de mandibules et des premières maxilles. Ces éléments, longs et pointus,
sont appelés stylets.

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CHAPITRE VI RESPIRATION CHEZ LES ANIMAUX
On en rencontre principalement trois types d’organes respiratoires dans la nature : le poumon, la
branchie et les trachées. Poumon et trachées permettent de respirer de l’air ; la branchie sert
à respirer de l'eau
6.1.Respiration chez les vertébrés
Le fonctionnement de tous les organes du corps dépend du bon échange du dioxygène et du
dioxyde de carbone ou gaz carbonique. Une bonne respiration est une condition essentielle au
bien-être de chacun
La respiration peut se faire via divers organes. :

◆ Comme les poumons assurent les échanges gazeux chez les mammifères et les oiseaux, la
respiration est donc dite pulmonaire.

◆ Chez les lombrics et les grenouilles, la diffusion dioxygène se fait par la peau, c’est-à-
dire au travers de la paroi qui est riche en vaisseaux sanguins. La respiration est alors cutanée.

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◆ Chez les poissons et crustacés, le déplacement des branchies permet l’absorption du
dioxygène dissout dans l’eau. Donc les échanges gazeux se font par les branchies, ce qui veut
dire que la respiration est branchiale

◆ Certains insectes respirent en diffusant le dioxygène à travers la paroi du corps. Mais en


général, c’est par la trachée que la plupart assurent le transport de l’air. La respiration est dite
trachéenne.
Selon leur milieu de respiration, les animaux sont dotés de différents organes respiratoires. On en
rencontre principalement trois dans la nature : le poumon, la branchie et les trachées. Poumon et
trachées permettent de respirer de l’air ; la branchie sert à respirer de l'eau..
6.1.1. Le poumon de la grenouille

Cet amphibien respire, majoritairement, de l'air grâce à deux poumons. Les poumons se
présentent sous la forme de deux sacs transparents, en forme de ballon, dont la paroi est donc
fine et contient, en outre, des petits vaisseaux sanguins, relativement peu nombreux : les
capillaires.

Respiration de la grenouille

Lorsque la Grenouille avale l'air (n'ayant pas de cage thoracique, elle ne peut l'inspirer), ce
mélange gazeux se retrouve dans les deux poumons. Là, grâce à la finesse de la paroi pulmonaire
et des capillaires, l'oxygène de l'air peut passer à travers et se retrouve dans le sang. Il sera
ensuite distribué à tous les organes, toutes les cellules de l'organisme. En retour, le dioxyde de
carbone, ou gaz carbonique, produit par le fonctionnement des organes et des cellules du corps,
est lui aussi transporté par le sang jusqu'aux poumons, où il sera rejeté dans l'air ambiant.

6.1.2. Le poumon humain

Le poumon humain présente une structure plus complexe. Tout d'abord, il contient de très
nombreux vaisseaux capillaires. D'autre part, il est muni de minuscules structures, les alvéoles
pulmonaires, véritables petits sacs microscopiques regroupés en amas (les sacs alvéolaires), au
niveau desquelles passent des capillaires sanguins, et qui sont le lieu des échanges gazeux
respiratoires.

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6.1.3. Trachée chez le criquet.

Sur les segments de l'abdomen d’un insecte se trouvent de petits orifices qui peuvent s'ouvrir et
se fermer: ce sont les stigmates (ou spiracles). Lorsque ces stigmates sont ouverts, l'air ambiant
peut entrer et sortir. Les orifices débouchent, à l'intérieur du corps de l'insecte, sur une série de
petits tubes de couleur blanc nacré, formant un réseau plus ou moins dense : ce sont

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des trachées. L'extrémité des trachées pénètre à l'intérieur des organes de l'animal, ce qui
permet à l'air d'atteindre directement les cellules de ces organes : l'oxygénation des organes
est donc directe, sans intervention de sang ni de vaisseaux sanguins ; d'ailleurs, le corps des
insectes ne présente aucun vaisseau sanguin (le sang circule librement, grâce à l'activité d'un
cœur dorsal allongé tubulaire, dans les organes de l'animal

6.1.4. La branchie, organe de la respiration aquatique.

6.1.5. Mise en évidence des échanges respiratoires chez un poisson

Prenons maintenant l'exemple d'un animal aquatique : un poisson rouge. On place le poisson
dans un aquarium que l'on ferme hermétiquement. Avant la fermeture, on dose l'oxygène dissous
dans l'eau : on trouve 7 ml/l. Après que l'aquarium est resté fermé pendant quelque temps, on
dose à nouveau l'oxygène : on trouve 3 ml/l. De même, l'eau de l'aquarium trouble l'eau de chaux
en fin d'expérience : le poisson a donc effectué les mêmes échanges gazeux respiratoires que
l'homme, mais à partir des gaz dissous dans l'eau.

6.1.6. Les mouvements respiratoires du poisson et les caractéristiques des branchies

. Une observation attentive de l'animal prouve que celui-ci effectue des mouvements alternés de
la bouche et des ouïes : la circulation d'eau s'effectue donc de la bouche vers les ouïes... Dans un
premier temps le poisson inspire, bouche ouverte opercule fermé, puis le poisson expire l'eau,
bouche fermée opercule ouvert. Le poisson respire dans l'eau le dioxygène dissous et qu'il rejette
du gaz carbonique. Il existe chez le poisson des mouvements respiratoires qui permettent de faire
circuler l'eau et donc de renouveler le dioxygène présent.

6.1.7. Les branchies

En découpant l'opercule situé en arrière de la tête du poisson, on dégage quatre fines lames
rouges portées par des arcs osseux : ce sont les branchies. Chaque arc possède deux rangées de
filaments branchiaux. Les branchies sont très irriguées par de nombreux capillaires sanguins,
d'où leur couleur rouge. Ce sont des organes à parois minces et de grande surface favorisant les
échanges respiratoires. L'oxygène dissous dans l'eau est prélevé par les branchies et passe dans le

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sang, tandis que le dioxyde de carbone passe du sang dans l'eau : les branchies sont des organes
d'échanges entre l'eau et le sang.

6.1.7. Les trachéobranchies des insectes aquatiques.

Chez certains insectes aquatiques (larves d'éphémère, de libellule, divers coléoptères), la


respiration est assurée par des trachéobranchies. Il s'agit de branchies particulières, externes
(donc baignant directement dans l'eau), dans lesquelles un réseau de trachées assure la captation
du dioxygène dissous dans l'eau en vue de son transport dans tout le corps. La partie « branchie »
permet d'extraire le dioxygène aquatique, tandis que la partie « trachées » assure la distribution
de cet dioxygène à l'ensemble des organes.

6.1.8. La peau

Le lombric, ou « ver de terre » n’aucun poumon, aucune trachée, aucune branchie. Cependant sa
peau toujours très humide, contient de très nombreux vaisseaux capillaires Les échanges gazeux
respiratoires se font donc à travers la peau, qui sert donc d'organe respiratoire.On retrouve
le même processus chez les grenouilles, par exemple, lorsqu'elles doivent séjourner longuement
dans l'eau.

6.2. Les modes de respiration en fonction des milieux de vie

Les structures impliquées dans l’échange gageux montrent clairement la dépendance de la


conformation d’un organisme avec son environnement. Ce sont :

 La peau chez le lombric ;


 Les poumons chez l’Homme ;
 Les trachées chez les insectes ;

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Les branchies chez les poissons et mollusques nudibranches

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37
Mouvements Organes Nature des
Nature du milieu Animal
respiratoires respiratoires échanges
Cage thoracique
Homme Poumons Air et sang
Milieu aérien (seul) Mouvements
Criquet Trachées Air et organes
abdominaux
Milieu aquatique
Poisson Bouche et ouïe Branchies Eau et sang
(seul)
Milieu aquatique et Peau Eau et sang
Grenouille Plancher buccal
aérien Poumons Air et sang
.

Conclusion

Les animaux vivent dans des milieux divers, mais quel que soit le milieu de vie l’animal a besoin
du dioxygène. L’appareil respiratoire est fonction du milieu de respiration de l’animal. Les
araignées et les scorpions ont à la fois les poumons et les branchies.

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