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EXPERIENCES DE TOPOLOGIE Je lize est une exploration vivante dun des che- mprnis la payehanalye,Sphee Sart an Go mprunte la paychenalyse Stephen Bart un sas ‘Renaticien informe pour citer le Scieniic Amer courage le lectour a plonger dans ls delice at oS sone ye epréonen i poutelle de Klein eta bande de Meebi TT décrt ceraines facons de réaliser, Gtape par ‘rape, une boutelle de Klein én papier, puis pat cou: Be fave ne Bande de ionar to fax ret fe tore, les problémes classiques comme colt Ges Bt de otnigaberg sont fous crit avec clare wt eligence pat un autour dont Finteret pour le sujet somort leet avec fu a in morceau de papier carré peut ainsi entrainer ‘quia Stephon Barr pour guide, dans les Baits dos nathdmctiquee i icabers ors daeeed vec evs vers: ‘Un mathematcion réputé nommé Kiein Penaat que le ruben de Mobius était divin, IT disalt “fn eolant ‘Les bords de deux rubans, ‘Vous aures un merveileux objet comme le mien"» ‘ux éitions BELIN LE MATIN DES MATHEMATICIENS ‘rine achgdtanee ste Tasos des matémasiques, proses par Emule Nod! 12 Cuts POUR La mloLoorr ‘Statens redioduses dla Nol avec Joan Tavita [ENTRE SCIENCE rx cRO¥: oer Cota UO TETgur? {ISTOME D'UNE GRANDE IDEE, LA RELATIVITE Binen Rodan 12 cuts pou Lituecrnonrel tine So Michel Caras vse Bee No8t IBN 2-7011-1108-0 seg waydeig BIOOTOdOL 3d SHONSNISEXT EXPERIENCES TOPOLOGIE STEPHEN BARR EXPERIENCES DE TOPOLOGIE Traduit par René Lew, Guy Trobas et Jean-Michel Vappereau Ouvrage publié avec le concours du CENTRE NATIONAL DES LETTRES LYSIMAQUE 14 rue Chomel, 73007 Paris Diffusion BELIN ‘Couverture: La photographie est de Louis CHALLIER, quia réal sé le tore morbien qu'elle représente. «Ce qui es intéressant, c'est faire varier: le nombre de cbtés du polygone inscrit, le rayon de jonction des faces, depuis langle aigu jusqu'a Varrondi du cercle ‘irconscrit, le nombre de faces dont 'abjet change & chaque tour (un carré changeant de 2 faces est une bande de Mabius od Tépaisseur de la feuile égale sa largeur; le tore lui-méme peut ‘‘agrandir, la rotation des faces s'acclérer, le cercle d’enroule- ‘ment se déformer... Certains bracelets témoignent de cette recher che de fantaise. Leautre recherche, cest celle d'autres sujets mathématiques pou- vant donner liew 4 des sculptures. Un lecteur a-til un cas intéres- sant & proposer? Je Pajouterai A mes projets et, s'il est original, je lui feraicadeau de la sculpture correspondante » (ARMOISE, Ar- tisanat d'Art, 15 rue du Général De Gaulle, Lampertheim, 67450 Mundolsheim.) Les figures illustrant les notes et 'appendice des traducteurs ont te réalistes par Michel BERTHEUX (Topologie En Extension) ‘La Joi du 11 mars 1957 n'autorsant que les «copies ou reproductions strctementréserées& usage privé du copste et non destinges & une ilytration collective» toute representation ou reproduction intérale, om partiel, faite san le consentement de éiteur est ili. Cette représen- {ation ou reproduction, par quelaue procede que ce soit, consttuerit done une contrefagon sanctionnée par ls articles 425 et suivants du Code Penal ‘Titre original américain: Experiments in Topology {© 1964 by Stephen Bare Published by arrangement with Harper & Row, Publishers, Inc, News York, N.Y, USA. (© 1987, Editions de la ysimaque, pour ta traduction francaise, les notes, Vappendice et a pstface des traducteurs Diffusion Belin, 8 rue Férou, 75006 Paris u, val. vi. Ix, ‘TABLE DES MATIERES Qurest-ce que la topologie? Le théoreme d'Euler Nouvelles surfaces ‘Orientabilité Dimension 22.10... Deux surfaces de’plus La bouteille de Klein ‘La plus courte bande de Mebius La bande de Merbius conique La bouteille de Klein... Leplan projectif . Symétrie La coloration des cartes. Les graphes: 2.eseee0s ‘Les ponts de Karnigsberg Les nombres de Betti. Neuds .. é Le proces du tore troué Continuité et diserétion Le «Nombre successeur» 16 25 29 31 33 35 a a 8 B - 109 109 ML Dur 1 - 13 BI La cominuité .. Points limites XI. Ensembles . Valide ou simpiement vrai? Diagrammes de Venn Ensembles ouverts et fermés Transformations . Applications Homotopie En conclusion ‘Appendice Index Appendice des traducteurs Postface des traducteurs .. Bibliographic 132 134 136 141 141 142 150 156 2 162 165 169 lin 7 218i D191 197 ENVOI Le mathématicien ~dont le style insolite Coupe au simple parler aver la belle excuse: ‘Au lecteur d'apprendre sa langue en fait abuse Les esprits portés & métaphore, et suscite Une grossire intoxe avec cette idée-i Des nombres disposés contindiment en rang Forment un espace topologique autant ‘Qu'un envol de moineaux au jardin se soucie ‘De Ia logique. Mais les moineaux ont conclu ‘Que Bas n'est pas Haut. Les topologues ignorent Si cest post au sol, ou le Sud et le Nor ‘Chacun a ses raisons; sauf ceux qui ont voulu Etre dlitises a la place d'etre lus. Le 12 mai 1986 ‘Cher Docteur Lew, Excusez-moi, mais je ne pense pas ‘que le livre doive avoir un nouveau texte d'introduction. Je erois que la ‘maniére dont il eommence est la boo- Sincérement, votre ‘Stephen Barr Chapitre I QU'EST-CE QUE LA TOPOLOGIE? La topologie! est une branche des mathématiques plut6t now- velle, etl peut paraftresingulier de parler dexpériences en mathé= ‘matiques, ce qui suppose 'éire a leur horizon extréme, au point 'espérer apporter une contribution nouvelle, alors que nous pré- sumons ict que le lecteur ne sait rien du sujet. Mais, peut-tre parce que cest si nouveau, on peut faire des ajous latéraux, tls es branches, & défaut de les faire au sommet. De meme, certaines expériences peuvent étre faites qui, bien que n’ajoutant rien, ai- dent cependant & comprendre ce sujet plutOt fuyant. La topologie est, curieusement, difficile & définir, alors que les domaines suivants le sont beaucoup moins. L'arithmétique: «La science des nombres réels postif» (Websters New Collegiate Dic- tionary), ov #L’art du traitement de quanttés numériques dans leurs relations numériques» (Encyclopaedia Britannica, I1éme 4). Lalgébre: «La généralisation et Pextension de Varithmét que» (Ene. Brit, 11éme éd). Mark Barr définissit les mathémat ues comme étant edivisées pour garder des fats en attente, tan- dis que nous examinons sans passion leurs relations», mais cette <éfinition s'applique surtout a Talgebre. La géométrie: «l'étude des propriétés (mathématiques) de l'espacen (Enc. Brit, Iléme 1. Trade cet ouvrge nous permet de rendre acceaible 4 quiconave les ‘ements revs es mathtmatiues en topologies données de base dea oolo- ‘Deon Ct mas en wage parJ Lacan da le campfeuden import es Dratguer dans lar dimessign et lew dscous ropes Cele wimpose pour fs au pychanalyt de evens mnthematicien. au lecteur e éveloppert partir Geil en avant es indications de ca, a ormaliation dy dsours analyaue. ‘Nouns qos crate ait experimental dec live sea dsl dats apendice es adaccurs sat que queues ates points. (NAT: toutes les hts Sat le fat des tractears) 9 éd). La topologie a débuté comme une sorte de géomettie, mi celle a pénétré bien d'autres champs mathématiques. On pourrait presque dire qu'elle est un état esprit, et qu'elle a son propre but. (Plus tard nous verrons que cette demniére phrase a en elle- ‘méme une résonnance topologique®) En un sens, elle est étude de la continuité: commengant avec Ja continuité de Tespace, cesta-dire des configurations, elle se ‘généralse, conduit alors par analogie& d'autres sortes de continui- 1, et espace tel que nous entendons usuellement est laissé loi en arriére. Des topologues, vraiment de haut niveau, non seule- ment évitent toute figuration de ces choses, mais sen méfient’ Cela tient pour une part a ce qu'il est non seulement impossible «laborer une représentation visuellement identifiable de certains de leurs wespaceso, mais aussi que c'est sans intérét. Nous pou- ‘ons pourtant acquérir une compréhension de leur but par des paliersfaciles en considérant certaines configurations (ou «espa ces») du point de ue du topologue, a condition de commencer avec celles que nous pouvons voir et toucher. Le topologue est intéressé par ces propriétés d'une chose qui, tout en étant en un sens géométriques, sont les plus permanentes, les seules qui survi- ‘ent 4 des distorsions et des étiements. D'évidence, la circularité d'un cercle ne le pourra pas: on peut lier ou coer Tune avec Fautre les extrémités d'un bout de celle pour en faire un cercle, et, sans le couper ou le disjoindre, en faire ‘un carré, Mais le fait qu’ n'a pas d'extrémités demeure inchangé, et si nous avions enfilé des perles numérotées sur celui-i, elles conserveraient leur ordre meme si nous y faisions des nceuds, & 2._ Nous rencontrons rt vite ii a page ct exion sous pluse ‘te mathematisin en oplop. le éshrela née de topologies age fans champ fein En fle, dre quel tpologie et son prope but, et die {urls opooge se retour ver eleméme poor ne psd sa le mime ou en the, cpr consequent, qv'ele présente une sacar ul seit ini ny 4 pat fe metlanage: Aout! que cette remargue props dela topologies un énonct 4: I opooge. ces de ue ete consieraton nes pas meme adel det teoolgi ees done afer une seconde fous qui ay aps de mtaengags Us Accent encore aime pre conneion ave I eycanalye, etend Gu fat ‘ue la pyehunalse ests rappoter au langage, ce que nos aloes ome de Dreiser tant ea et vient pour nous et gue ceransnelient ql ne fem ue ‘ague vocation del topolop en psychanalyse mu leu dela patiquereffective= tment. Peeons encore la srocture du langage alors est qu'il my fas Imealangage pace qu est faux quid ny lt pas de malaga et qi ext fas ‘Quy at du mtlangape dans la langue (C1 Lacan, reo etl. 107) 1. CeS-M. Vapereau, Euaim, Topolopie En Exensin,appendice p43, sage expen. 16, 10 condition de compter le long de la fcell, comme un insecte qui rampe (fig. 1). Cela serait aussi vrai si nous utilisions un élastique au lieu d'une ficelle, car nous pourrions seulement modifier la distance entre les pers, mais pas leur ordre. Fig. 1 En géométrie projective nous obtenons un peu le méme état de choses: une ligne droite projette une ombre droite et un trian- te donnera sous un angle quelconque une ombre triangulaire, méme si ses propres angles changent. En topologie, pourtant, la ligne droite n'a pas a rester droite: mais elle conserve la qualité <€tre contindment connexe le long ’elle-méme, avec ses extrémi- ‘és déconnectées ~ou non, selon le cas. (Nous serions dans le se- cond cas sila ligne ait dessinge sur un globe et considérée com- ‘me droite par 'insecte rampant qui rapporterait qu'elle ne dévie pas d'un cbté ou de autre’: comme l'équateur.) Crest cette connexit, cette continuité, que la topologie privilégie autant, et est pour cette raison que des distorsions sont autorisée, seule- ‘ment si aucune ne déconnecte ce qui était connexe (comme le fait lune coupure ou un trou), ni non plus connecte ce qu ne tat pas (comme relier les extrémités antérieurement disjointes une fcel- Te ou boucher le trou). ‘Suivant cette régle, nous pouvons prendre un morceau ~ hy Se/ mBE* Fie. ont 4a Fig. 8 limite du raccourcissement; aussi nous allons re encore plus radi- caux et voir ce que l'on peut faire avec une bande carrée, Tout 'abord notons que nous aurions pu faire le pliage ci-dessus dans un ordre différent (ig. 8): en premier lieu nous pouvons dabord plier les petits triangles, les joindre, et alors plier selon T'axe 2x, Cette bande est identique a ia précédente, orci prés qu'elle n'est pas raccordée a elle-méme et, si elle était leraccord serait inter- ne, assez facile & faire si nous mettons un morceau de papier collant au bon endroit avant le plage final. Pouvons-nous faire auelque chose de ce genre avec un carré? Fig. 9 6 Pour commencer, nous le plions en diagonale (fig. 9) en ame- nant B’ sur B: puis de nouveau, suivant la diagonale xx, en ame- nant 4”sur A. Nous avons maintenant les bords AB et 4B" super- posés correctement et il y a juste la place appropriée pour les Joindre avec du papier collant par dessus le bord interposé 4B’ “pas vraiment interposé, puisqu'il ne se projette pas au dela de 4B et 4B". Ce que nous avons maintenant est une bande de “Maaius que nous savons éire Ia, méme si nous ne pouvons pas, 44 Fig. 10 4 vrai dire, Pouvrir et jeter un coup dail. Nous pouvons cepen- dant la couper vers le centre ~comme nous avons fat la bande de la page 28~ et voir ce qui se passe. Pour faire cela, il est judi- cieux de faire la coupure presque jusqu‘au bord, mais pas tout & fit (ig. 10) avant de plier et 'ajointer, Puis nous terminons les coupures. La logique? nous dit que nous obtiendrons une seule pitce, et, avec beaucoup de précaution afin de ne pas la déchirer, elle peut étre ouverte tout juste. Il est recommandé d'utiliser un Fig arand morceau de papier, et s'il se déchie il peut étreréparé avec 4du papier collant. Il ’ouvre en un pliage carré (fig. 11) quia deux faces et qui est replié aux quatre coins sur le mEme mode que ce {que nous aurions en aplatissant le résultat bilatére unique produit par la coupure de la bande de Merbius originale de la page 28 (cette configuration est montrée a la figure 12). Cela aurait été encore plus facile si nous avions procédé avec les bandes triangu- Iaires de la page 43. Avec un carréplié et tordu, nous n'avons pas, prés tout, vraiment suivi la méthode utilisée en haut de la page 444, La figure 13 montre comment cela se passerait. D'abord les coins Bet B sont ramenés au centre, puis Pensemble est plié selon “xx, amenant les segments CB et C’B’ en vis vis pour éte joints. Les segments restants des cts, AC et 4’C; pour tre joints sont 2. Lesptriene ne dipense pus du ntcsaire ecour I oq 4s Fig. 12 ‘maintenant pliés ensemble, et joints. Ce que nous avons est com= me dans la figure 9, sauf que le raccord n’est plus le long de Phypoténuse, mais doublé, le long de la médiane, moitié& Texté rieur, moitié& Pintérieu, Fig. 13 Cela n'est pas un progrés, mais suggére un nouvel abord. Re- vvenons en haut de la page 44, au moment od. nous avions plié les coins vers le centre, et supposons que nous ayions pié ensuite le long de aur diagonale, BB’ (fig. 14). Cela aurait Veffet de superposer les segments AC et 4’C’ a Tintérieur, ob ils pourraient tte raccordés et tout ce que nous avons A faire pour terminer les choses est de plier le long de la médiane Cm, amenant B et B ensemble et raccordant BC & B’C’: Ce que nous avons fait li est Ia fabrication d'une bande de Meebius dont la longueur, cest-- dire Ia distance entre les bords que nous joignons, est inférieure & sa largeur. La présente proportion comme il se voit est: 46 Fig. 14 1=1,L= Wf (ou | par 0,577..Y. Cela peutsil re encore amélioré? La réponse est oui: par une ‘extension perfectionnée de a méthode que nous venons d'utliser et que le lecteur peut prendre la peine d'expérimenter ou de d&- ‘couvrir. Mais il y a une maniére de faire une bande de Marbius indéfiniment lage, récemment découverte par Martin Gardner de la revue Scientific American‘, et donnée dans Vappendice. Nous Fig. 21 Fig. 22 83 cela paraisse, Prenons le cOne au bord lis! (fig. 18) et aplatissons- Teen ajoutant du papier. Nous coupons le long de la ligne pointil- [ge (fig. 21) travers es deux épaisseurs, nous ouvrons et ajoutons. des pidces en forme de V (fig. 22) Si elles sont assez larges, le cOne eviendra un disque, sans altération topologique. Nous aurons 2 épaisseurs courant en hélice plate et avec une intersection radiale courant du centre ves le bord (Fig, 23. Ilest plus facile de réliser ‘ce modeéle en partant de zéro avee deux disques, en découpant des rayons dans chacun d'eux et en les joignant. Pour en faire un plan projectf, nous joignons le bord cirulaire de la surface du dessus Fig. 23 ct celui de la surface du dessous. Si nous coupons maintenant le Jong de la ligne aa’, juste a coté du centre C la fin de Fintersec- tion-, nous obtenons deux morceau (fig. 24) avec des bords ex- teres déja joints et déplacés légerement pour mieux voir. La moi- ea Fig. 20° 5. Ce gui et indigué comme achnen cst une demisphre, cet luge Ce quiet note wconrcapo est us plan pect rot. Lacan apps troareap Femembe du ele ce Qu se Coa 84 du bas est un cross cap et la moitié du haut est topologiquement tun disque. Comme nous ravons dit (p. 78), Finsertion d'un cross. cap dans un tou pratique dans une sphére donne un plan project tet notre disque est topologiquement une sphére avec un trou: ain- si, avant de couper aa’, nous avions un plan projectif. La difference ici est que le cross-cap des pages 77-78 éait plat, une seule Epaisseur et avait son intersection ramenée au centre mais nous ne pouvions pas le fabriquer récllement. Il était symé- trigue par rapport & un point dans le plan, mais le fait que le présent eross-cap ne le soit pas n'est pas pire que imperfection des modeles de la boutelle de Klein que nous avons realists (fa- sons au micux avec les intersections). Ces modeles et celui que hous venons de faire sont symétriques par rapport & une ligne tracée sur eux, ov un plan & trois dimensions, mais une bande de Mabius en papier ne lest pas. ‘Ouvrons la parenthése sur un cas, oi! non seulement les inter sections ne sont pas exactement représentées, mais entigrement négligées. Page 50 (fig. 2 et 3), nous avons montré des modes trés incomplets dela bouteille de Klein et du plan projctif fai 4 partir de eroix en papier: incomplets, car ils sont supposés avoir les deux paires de bords entiérement joints. De meme, nous pour- fions raceorder une bande de Marbius carrée en découpant des fentes dans les cbtés (ig. 25). Elle se tordrafacilement autour de la minuscule partie P, mais les fentes font partie de son contour, ‘aussi ce n'est pas clair et net. Est-ce que la fente ce’ dans le modéle de Gardner s'apparente 8 cela? Difficilement, puisqu’elle peut se raccorder, tandis que les fentes de la figure 25 ne le peuvent pas apres raccord de AB et A'B™. En dépit de ce défaut ce demier accord donnera une boucle avee 4 torsions sion la coupe le long, de son axe aa’ A 8 Fig. 25 85 Fig. 26 [Nous allons maintenant faire des coupures axiales dans le mo- dle cruciforme de la page 50, montré de nouveau ic, mais aplati pour rendre plus claies les torsions qui deviennent des plis (ie 26, 27). Il agit de deux plans projectfs: celui de la figure 26 est Ssymétrique, puisqu'une paire de bras est raccordée avec torsion & ‘gauche et autre paire avee torsion a droite. Dans la figure 27, elles sont tordues dans le méme sens: gauche. Apres avoir coupé le long des pointilés, la figure 26 donne 2 boucles enlacées. une ‘eles a2 torsions gauches et Pautre 2 torsions droites. NB 2 et pas 4, Quand la figure 27 est coupée axialement, ele donne ce qui fest montré 4 e016: 2 boucles non enlacées, une avec 4 torsions et lune sans torsion, ua eylindre. Cette série d'expériences rappelle le ‘modéle de Gardner et suggére qu'il est symétrique. Quand on le ‘met a nu, pour ainsi dire jusqu’a Tos (ig. 28), le rendant ainsi ctuciforme mais tordu, il est clair que les deux paires de bords sont jointes différemment: droite et gauche, (Dans cette manipula tion, ilest prudent de marquer les plis avant de plier.) Aprés avoir luce chapitre, le lecteur peut vouloirtenter cette expérience:join- dre les bras adjacents,plutot que les bras opposés du modele cruci- forme, avec des arrangements variés de torsions et découpages CCertains des résultats sont assez izarres. Au lecteur de décider ce is sont Fig. 28 ‘Nous n‘avons pas encore expliqué pourquoi certains de ces ‘modeles donnent seulement 2 torsions quand on les coupe et mal- {a7€ cela pourquoi une bande de Mexbius en donne 4, Elle avait le méme nombre de torsions, une, avant coupute.Faisons une bande de Marbius mise & plat (fg. 29) ly a un croisement du bord avec luieméme en C qui ne peut étre supprimé par distorsion ou méme 87 par la coupure et le raccord admis par homéomorphisme. Comme ‘on I'a deja dit plus haut, une transformation homéomorphique nous permet de faire des coupures provisoires & condition de re= ‘connecter point par point ce qui "était auparavant, ado 2 morcooun Fig, 29 Ainsi, une bande de Mecbius droite peut étre coupée et rabou- ‘de en une bande gauche -méme avec plus d'une torsion, pourva ‘que le nombre de torsions soit déja insert. ‘Quand la figure 29 est coupée axialement et légement ouverte (ig. 30), nous voyons que la torsion dorigine apparait en deux ‘endroits 4 et B, imprimant 2 torsions & la nouvelle boucle, mais, il'y 2 aussi un croisement de la boucle avec elle méme en C’, ‘correspondant au croisement C du bord de la figure 29. Nous considérons maintenant la nouvelle partie croiste C” avec les Fig. 30 88 bbords x ety (fg..31-33). Nous les tirons suivant les fléches pour ‘ouver que nous obtenons 2 torsions supplémentaires qui, ajou ‘des aux deux premitres, donnent un total de 4. Il semblerait que la torsion d'origine donnée A la bande de Meebius ne f0t pas la seule ily en avait une autre marquée parle simple fait que les bords se croisaient ~réalisant la nouvelle connexité des 2 bords de la bande utiisée, non tordue et non jointe. La torsion masquée semble ére indépendante de Vacte physique de torsion. Fig, 31 Fig. 32 < <1 Fig 41 Les moddles eruciformes’ du plan projectif-symétrique a deux bras & gauche et & deux bras droite~ peuvent tous étre coupes & partir du modéle circulaire de Gardner. La figure 43 les montre un et autre, Nous avons seulement effectué les connexions entre les parties supérieure et inférieure des bords, ld ob était nécessai re pour le résultat souhaité, ce qui montre qu'on peut aussi y amrver a partir d'un cross-cap. ‘On n'insistera jamais assez sur le fait que le modele de Gard- rer, comme le pa projectf idéal, n'est pas symétrique parce il 4 «ane paire de bords joints avec une torsion gauche et l'autre paire avec une torsion droite», mais parce que, quand il est com= Plet, il n'a pas de torsion en dépit des torsions utilisées dans la construction du modéle. Il est analogue a une piste cireulaire dont ‘on pourrait dire qu'elle tourne dans le sens des aigulles d'une montre sion la traverse dans ce sens et dant on dirait tout aussi 6 Le. carefous de bands, fp 50. 94 Fig, 43 95 Jjustement qu'elle va dans le sens contrare des aiguilles d'une ‘montre sion la traverse ainsi ‘Aux pages 92-93, on pourrait avoir limpression qu’a joindre seulement les segments B et B' (de ta figure 28) et qu’a couper axialement on obtienne une torsion gauche a cause d'une torsion ‘gauche du modéle ehabillé» d'origine. Ce n'est pase cas: on aurait, ‘pu metre & nu différemment le méme modéle; et les mémes deux bords ont maintenant -ou semblent avoir— une torsion droite et y Fig. 3 Toute carte peut etre rendue plus uniforme en la modifiant en ‘ce qu’on appele une carte régulitre, c'est & dire une carte od pas plus de 3 régions ne se rencontrent en quelque point que ce soit. Cola n‘affectera pas le coloriage, parce que tout ee que nous fai- sons est d'avancer que quelques régions non contigiles vont se {oucher, et si nous les colorons différemment, il n'y a pas de mal. [La méthode usuelle consiste & introduire une nouvelle aire, 4 fig. 4), la place du point de rencontre de plus de 3 ares, p. Nous avons maintenant les quatre points a, & ¢ et d, chacun étant la rencontre de seulement 3 aires (régions). Si nous colorons correc- 22, Dans occurence ef gre: argon 3. 102 ee tement cette seconde carte et ensuite enlevons A, le résultat sera encore correctement coloré, quoiqu'avec peut-étre 3 couleurs, (quand 2 auraient convenu aussi bien. Nous avons sacrifé la sim- plicité pour uniformité, quelquefois utile en mathématiques. ‘Nous pouvons obtenir une uniformité encore plus grande si ‘nous convertissons d'abord la carte en son dual. C'est un graphe de connexité, ou réseau, dans lequel les aires sont représentées par des points, et les connexions ~la contiguité des aires par des lignes joignant les points, La carte montrée a la figure 3 est don- née, figure 5, vee un point dans chaque aire et une ligne pour les connecter dans chaque cas de contiguité. Ensuite la carte et enle- vée,laissant subsister le dual (fig. 6) Puisqu’l arive aussi que la carte sot régulire, tous les polygones du réseau sont des triangles. Siclle n'avait pas été réguliére, nous aurions pula faire ausi bien sans addition aires nouvelles, comme dans la figure 4, mais par Uriangulation. La carte de la figure 7 donne le réseau de la figure 8 et le caré et le pentagone sont fats de triangles par addition de lignes en pointillés, ce qui ne nuira pas & la solution pour les raisons donnes supra (page 102). © Duet hones rccouries) Fig. 5 Fig. 4 Fig, 6 103 Fig. 7 Fig. 8 CColorer signifc ci identifier les points de tlle fagon que deux entre eux, qui soient directement connectés, aint la méme iden- tification numérique. On pourra trouver que nous ne sommes pas plus prés de la solution, mais du moins nous savons que nous la traitons uniquement avec des triangles. Nous pouvons maintenant simplfier encore. Il est €vident que, dans une carte, toute fle, ou enclave, peut dre ignorée puisqu'elle ne touche que Iaire aien- tour, et peut étrecolorée ~identifie~ différemment de celle-ci. De rméme, une aire entourée par 2 ou 3 aires mutuellement contigies (Gig. 9°10) peut étre ignorée, puisqu'elles nécessitent de toute fa- gon 2 ou 3 couleurs, et la partie interne peut éte la troisiéme ou So ®& Fig. 9 Fig. 10 104 la quatritme couleur. Cela s'applique aussi un groupe aires, si celles sont entigrement entourées par au maximum 3 aires mutuel- lement contigues (ig. 11). Le groupe constitue une carte séparée, fen ce sens que ses propres problémes ne peuvent affecter ce qui se trouve a 'extérieur des aires péripheriques: ces dernires néces- sitent 3 couleurs diftérentes, a"importe lesqueles, et si nous dé ‘montrons le théoréme pour toute carte, il 'appliquera aussi au groupe isle. Cela signifie qu’aucun réseau n'aura jamais un trian- ale contenant un autre point ou une autre ligne, & exception dit triangle extéreur, sil existe. Aussi nous n'aurons jamais moins de 4 lignes serencontrant en un point quelconque (fig. 12-13), com- ‘me cela pourrait seulement se produire dans un triangle uniques (peut-étre distordu) ~éliminé dans la figure 10. Chaque triangle T D ES Fig 1 aurait trois autres triangles sur ses cOtés, avec des sommets indé pendants a, 6 ec (fig. 14), puisque, si deux dentre eux ont un sommet commun ¥, le résultat serait la figure 15 (le réseau de la figure 10). Finalement toutes les connexions redondantes sont supprimées, puisque de toute fagon nous colorerions différem- ‘ment les points connexes. 3. Off 4 < Gefe i2n. 105 < re 2 Fe 2 v re 4 P18 Sita carte est sur une sphére, nous la metions & plat en ou- vrant, comme nous 'avons fait avec les polyédres des pages 17 et 18, disposant Pare ariére sur aire extérieure de notre nouvelle carte. Ceci, dans le réseau ~ou dual- devient un unique point p extérieur, qui est connecté par une ligne & chacun des points exté- rieursprécédents et donnera toujours un triangle pour le polygone extérieur (fig. 16) Fig. 16 Le lecteur est maintenant face a Iui-méme: puisque le terrain 42 si complétement parcouru, il ne lui est donné aucun autre 106 motif d'intéet que Tamusement, Diailleurs il se peut qu'un il neuf, plus intuiif, voie ce que les experts ont raté ‘Afin d‘avoir la sensation des dificultés dans lesquelles vous ‘vous précipitez en colorant les cartes, ce jeu 2 aidera et amusera éventuellement: le joueur A dessine une région et le joueur B la colore(Tidentifie) et en dessine une nouvelle. Le joucur A la colore ‘een ajoute une troisiéme. Cela continue jusqu'a ce que quelqu'un soit coincé et doive utiliser une cinquiéme couleur. Des pitges peuvent étre disposés pour 'étourdi et quelquefois prévus ct i= ts, ‘CASSE-TETE: Vous &tes tenu de colorer Ia carte de la figu 17. Chaque région a une aire de | m, sauf celle du haut gui en a 2, Vous avez les couleurs suivantes:exactement assez de ROUGE Pour 3 m’, assez de JAUNE pour 3m’, assez de VERT pour 2m? ct assez de BLEU pour | m®. Les régles sont les mémes: des aires contigies ne peuvent étre colorées de la méme fagon. Attention aux licornes. (Réponse dans Appendice.) Fig. 17 107 Chapitre VIIT LES GRAPHES' Les ponts de Keenigsberg Dans le précédent chapitre, nous avons transformé une carte en un graphe pour étre en mesure de voir de quoi il retournat. Comme cela arrive, ce fut Pun des commencements de la topolo- sie. A Koenigsberg, sur la rividre Pregel ~alors en Prusse Orientale, actuellement en U.R-S.S~ il y avait sept ponts reliant deux files une avec l'autre, et avec les berges, comme dans la figure 1. Au début du XVilléme siécle, ily avait li-bas un casse-éte qui consistait a voir si 'on pouvait marcher sur tous les ponts ~une seule et unique fois pour chaque en un circuit complet ATF = ee Me Cela revenait au probleme des 4 couleurs, puisque personne re pouvait le fare, bien que personne ne pat prouver que c’était impossible. Le lecteur peut essayer sur le diagramme, et voir. En 1736, Euler (page 16) démontra que c était impossible -en rédui- Fig. 1 1. sag decomplerscloaies de dimension sant la carte a un graphe (fg. 2) dans lequel les terrtoires sont représentés par des points et les ponts par des lignes. I sen déxa- ea, comme cas particulier de sa recherche sur les polyédres, a loi ‘Benérale de tous ces graphes. Fig. 2 (On peut voir qu’ la différence de nos graphes appropriés aux cartes, ce demier a des connexions redondantes en 4-B et B-D, mais cest ld que les ponts se trouvaient La loi s'énonce ainsi: & chaque sommet un certain nombre de lignes (de ponts dans notre cas) se rencontrent. Sic’est un nombre impair, on dit un sommet impair, sicest un nombre pair, on dit ‘un sommet pair. Dés lors, on peut démontrer qu'il peut n'y avoir «qu'un nombre par de sommets impairs, ow aucun. (NOuS SuggerOns. ‘que le lecteur essaie de le prouver en utilisant comme guide la ddémonstration de autre lo! d’Euler examinée aux pages 20-23.) Un circuit od chaque ligne n'est parcourue qu'une seule fois peut {1re réalisé uniquement quand il y a soit aucun sommet impair soit 2. Keenigsberg consistait en 4 sommets impairs, et le circuit cst impossible. N'y allez pas pour verifier ~ils ont construit un pont neuf en X (fig. 1), qui change les berges nord et sud en sommets pairs. On trouvera que, pour parcourir le circuit, nous ddevons partir d'un sommet impair. ‘Sur la base de cette loi, on peut faire un pari parfaitement <éloyal: demandez 4 quelqu’n de dessiner un graphe quelconque et puis, pariez avec lui sur la possiilité de le parcourir ou non. D’abord, bien sir, vous comptez en douce le nombre de sommets. impairs et vous pariez en fonction de cela, La plupart d'entre nous en connaissions une version simplifide quand nous étions gosses: 10 la figure 3 ne peut éte tracée d'un seul trait, mais la figure 4 peut etre, a condition de partir de A ow B. Fig. 3 Fig. 4 Lali générale énonce que te nombre de chemins déconnectés récessaires pour faire un parcours complet est la moitié du nom- bre de sommets impairs (oujours en nombre pair). Les nombres de Betti [Nous pouvons construire un graphe qui n'est pas clos ou n'a pas de boucle: un graphe qui est tout d'une piéce, et dans lequel toute ligne se termine sur un sommet par ailleurs libre. Cela est appelé un arbre, etilest assez facile de voir qu'il y aura toujours tun sommet de plus qu'il n'y a de lignes, ou arétes, comme nous les appelions au chapitre I, Pour cette simple raison: si nous appli- dquons la formule d’Euler pour toute figure, puisqu'un arbre n'a ‘qu'une face =Ie fond et que la formule est F-A+S= 2, nous obtenons |-4+S=2, ou S=A+1 ‘Nous pouvons transformer n'importe quel graphe en un arbre en lassant tomber une figure simplement connexe, cest--dire en enlevant certaines des lignes, ou arétes (fig. 5). Disons que nous Fig. 5 2 Comme le at remarguer J. Lacan il fat eter une ari a ree pour olen un graphe gus admere un tat ealren. Ce west cpeadan ps Seale aon, ui fit rier neat dane es apes des dur im ayons 4 enlever B arétes (dans le cas présent B= 2), pour nous <ébarasser de tous les enclos: nous avions pour commencer arétes et S sommets, et nous venons de voir que dans un arbre S441; donc nous avons maintenant S=1+A-B, ou B= 1+A-S; dans ce cas 1+8-7, Cest a dire 2.B est appelé le ‘nombre de Betti d'un graphe et il est toujours égal au nombre de faces moins 1. (Il est dénommé ainsi @'aprés Enrico Betti, mathé- maticien et physicen italien du XIXéme sicle.) Fig. 6 Evidemment, ce sera encore vrai pour les polyédres, par exem- ple pour le tétrabdre de la figure 6:6 artes, &sommets ct 4 faces [Nous pouvons enlever 3 arétes sans faire tomber aucun sommet: és lors B~ 3, ou un en moins que 4 F. Un nombre qui est simple- ‘ment F-1 peut sembler un rien trivial, mais il est a la base de Vidée de connexit, et cela s‘applique aussi aux surfaces, bien que une fagon différente. Un disque ou tout ce qui topologique- ‘ment est un rectangle sans trou ne peut étre coupé de part en part sans re divisé en deux morceaux. (Une coupure de part en part signifie une coupure qui, partant d'un bord, finit sur un au- tre.) Cela signifie qu'un disque (topologique) a un nombre de Betti gal 4 zéro. D'autre part, un anneau, ou une bande de Moebius, font un nombre de Betti de 1: nous pouvonsréaliser ~en poimtillés~ la coupure dans chaque cas (ig. 7-8) sans les morceler. Un disque avec 2 trous aurait un nombre de Betti de 2. Qu’en estl d'une © 12 Fig. 8 sphére? Comme elle n'a pas de bord, nous ne pouvons faire une ‘coupure tranversale, et, si nous faisons un trou pour eréer un bord, nous avons un disque topologique ~augmentez le trou et aplatissez le tout ‘Mais un tore, ou une bouteille de Klein, c'est encore quelque ‘chose d'autre: un trou ne fait pas d'un tore une surface que nous pouvons déformer en un disque ou méme un cylindre, et cela est vrai aussi pour la boutelle de Klein. Bien sir, par trou nous vou- lons dire une simple piqire ~sans enlever un petit disque comme sur un ticket poingonné (les déformations d'une tore troué seront considérés dans le chapitre suivant). Test assez Evident qu'il y a deux sortes de coupures fermées {que nous pouvons faire dans un tore troué sans le dviser: Tune %,oylindrique, court autour du tube, et autre y, annulaire, autour du centre (ig. 9). Quand x et y sont effectuées, le tore subsiste d'un seul tenant, et on peut voir page 68 59g que cela reste vrai ‘pour une bouteilie de Klein, Ces deux surfaces ont toutes deux un nombre de Betti de 2, Fig 9 Pour déterminer le nombre de Betti sans faire un trou, nous faisons un coupure fermée, qui est simplement cec: elle part d'un point quelconque de la surface et y retourne sans se couper elle rméme-c'est une courbe de Jordan. La, la formule change légére- ‘ment: une coupure fermée sur un disque le divise en deux, et de ‘méme pour un anneau ou un eylindre. Nous comptons donc le nombre d'arétes et disons que B est le nombre de coupures fer- mées que nous pouvons faire dans une surface sans la diviser en plus de morceaux quil n'y avait d'arées. Comme un disque a 1 aréte, aucune coupure ne peut etre faite sans obtenir plus d'un ‘morceau, donc B= 0. Un anneau a 2 arétes et une coupurefermée peut éte faite sans obtenir plus de dewx moreeaux: B= |. ‘Mais une bande de Mecbius n'a qu’un seul bord, et une seule coupure peut ére faite ~dans le sens de sa longueur~ sans la divi- ser, donc, pour elle aussi B= 1. Avec un tore non troué, nous 13

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