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La FORMATION DES ENSEIGNANTS AUX TEMPS DES COLONIES. Célestin RAZAFIMBELO Ecole Normale Supérieure Université d’Antananarivo - Madagascar crazafim@syfed.refer.mg Résumé: A Madagascar, [univers de 'enseignement connait un grand bouleversement 4 I’avénement de la colonisation. L’école change de statut, elle devient officielle et laique ; elle change de finalités, elle est faite pour servir la colonisation ; elle change de langue, le francais s‘impose de droit ; et du coup le profil du maitre se trouve complétement transformé, les anciens instituteurs n’ayant pas été formés pour tout cela. Les missions s’efforcent de s‘adapter a lordre nouveau. Mais Vadministration coloniale entend affirmer le systéme colonial par la création d'une institution : l’école Le Myre de Vilers. INTRODUCTION A la fin de la période royale, on comptait dans le royaume, 120 000 éléves dont la moitié était en Imerina. Ils fréquentaient tous des écoles confessionnelles reparties entre les missions catholiques (28 000), norvégienne (37 000), et britanniques (55 000). Les quelques trois mille instituteurs avaient fait leur formation dans le tas et, la plupart du temps associaient leur métier au pastorat. Or, l'enseignement connait un grand bouleversement a I’avénement de la colonisation. L'école change de statut, elle devient officielle et laique ; de finalités, elle est faite pour servir la colonisation ; de langue, le francais s'impose de droit ; et de maitres, les anciens instituteurs n‘ayant pas été formés pour tout cela. Elle change de cadre. 1, UNE NOUVELLE ORGANISATION Les premiéres mesures prises par le général Gallieni furent de prescrire un enseignement résolument francais avec l'étude de la langue a la base : circulaires des 5 octobre et 11 novembre 1896 : ouverture d’écoles publiques qui a défaut de maitres auront des militaires comme instituteurs. Création de trois niveaux d’enseignement (qui resteront !) : Premier degré pour les écoles rurales, deuxiéme degré pour tes écoles régionales d’apprentissage industriel et agricole, troisitme degré pour les écoles supérieures. Le choix des « matiéres » n’est guére innocent ; a sa sortie de l’école, I’élave doit posséder un rudiment de francais pour pouvoir communiquer avec le nouveau fanjakana, quelques compétences utiles & des receveurs d’ordres, des exécutants, et surtout pas, les connaissances générales qui aboutissent vers des réflexions qui n’améneront que frustrations et révolte & lindigene ! Une des premiéres préoccupations de I'administration coloniale fut de trouver des maitres, afin de neutraliser l'influence trop importante des missions. 2. DU COTE DES MISSIONS : POURSUITE DES TRAVAUX La mission de Londres (LMS) avait créé dans la capitale, «de grands établissements d‘instruction, en particulier le Collége, I'Ecole Normale et I’Académie de Médecine, oti le niveau des études était déja trés élevé avant I'occupation francaise »'. La Société des Missions Evangéliques venue & l’appel des missions anglaises pour préserver les acquis du protestantisme ouvre a la fin du siécle une Ecole normale 4 Mahazoarivo, a Fianarantsoa et a Ambositra. La mission catholique, forte de l'expérience séculaire des Jésuites, et de par sa nationalité, ne rencontre pas trop de problémes dans la formation de ses instituteurs. Méme si on admet qu'il y a une réelle différence entre l'administration du général Gallieni? et de son successeur Victor Augagneur’, la volonté de rabaisser le niveau de I'enseignement reste une constante dans ces années de mise en place du systéme colonial. Les missions disposaient déja d'une infrastructure importante‘, de cadres formés en Europe®, et d’un évident savoir faire, expérience doublée d’une grande motivation. Malgré les rivalités entre missions catholiques et protestantes, Gallieni avait essayé de récupérer et d’assimiler l'ancien systeme. Ce fait est particuliérement flagrant pour la politique de formation des maitres : certes, les enseignants destinés aux écoles officielles sont formés dans les écoles normales régionales et a I’école le Myre de Vilers. Les études sont sanctionnées par le brevet, un examen qui est ouvert a toutes les institutions, privées ou publiques. Ainsi les missions ont gardé leurs écoles normales. Le général Gallieni avait affecté I'Ecole Normale de la LMS a la Mission frangaise de Madagascar. La LMS créa une école supérieure 4 Ambatonakanga qui se destinait surtout a l’enseignement professionnel mais qui renouait avec la formation déja rédée des maitres. La Mission francaise avait Fianarantsoa une école normale ; elle fonctionne Jusqu’en 1902. Aprés, la formation des instituteurs dans le Betsileo sera assurée par des cours normaux que {on dispense dans des institutions du 2°" et 3°" degré. Mais, confronté a ses problémes de fiscalité et de main d’ceuvre, la colonie limite la scolarité a ’age de 13 ans®. Au- dela de treize ans, l'enfant affronte ses devoirs d’adulte. Mais ici, Gallieni n‘invente rien : il remet sur le tapis les usages du XIXéme siécle. Il est possible de continuer les études suivant les trois cas suivants : 1, les jeunes gens se préparant au ministére Evangélique, dans des séminaires ou colleges d’évangélistes, ne relevant pas du service de l’enseignement, mais autorisés directement par le gouverneur général 2. les jeunes gens se préparant, dans les écoles normales libres, au brevet d'instituteur, pour diriger ensuite les écoles primaires des missions. 3. les éléves des écoles ou des sections d’apprentissage industriel et agricole, celles dont le programme a été étroitement défini et comporte, par semaine, 27 heures d’enseignement manuel et 3 heures de dessin, contre 6 heures seulement d’enseignement général’. En résumé, il est interdit aux institutions privées de donner un enseignement général classique a des enfants de plus de quatorze ans ! La formation des instituteurs n‘est pas oubliée, mais la tendance est au monopole de la formation des maitres par le Gouvernement. II est encore * MONDAIN (G.) : L’ceuvre scolaire de la mission de Madagascar. Rapport adressé au comité de la Société des missions évangéliques. p.S ? Le général Gallieni visait pacifier, tenir en main, créer un cadre propice pour la colonisation 3 Victor Augagneur successeur du général Gallieni, est connu pour son anticléricalisme et son appartenance & la Frane-maconnerie * Exemple les batiments du college Saint Michel, ou I'Ecole Normale de la LMS, rachetée par I'administration Pour accueillr le palais de justice. (MONDAIN G. Ce que les Missions Protestantes ont fait pour instruction publique 3 Madagascar, pa > Sans compter les diplomés anglophones, 3 enseignants de la LMS ont eu leur brevet de France, ainsi que 2 instituteurs de la FFMA venus de France et ayant passé leur brevet élémentaire dans la métropole. © arr, du 15 Juin 1904 7 Lloeuvre scolaire de la mission de Madagascar, rapport adressé au comité de la société des missions évangéliques de Paris p.21 GSIER + PORMATH admis que chaque mission aurait, pour son usage particulier, des Ecoles normales et des cours Rormaux et y formerait ses propres instituteurs, en se réservant le monopole de la délivrance du dipléme par un jury du brevet oii I’enseignement libre est exclu’. 3. EXPERIENCES DE LA MISSION PROTESTANTE FRANCAISE, La Mission protestante frangaise disposait en 1904 d'une Ecole Normale & Mahazoarivo, et de deux cours normaux, l'un @ Fianarantsoa et l'autre 4 Ambositra. L’école normale de Mahazoarivo dispense, conformément au texte, «un enseignement normal, préparant des instituteurs, lesquels devront étre, eux aussi imbus d’un esprit utilitaire et antispéculatif, et enseigner a leur éléves [agriculture et les travaux manuels ». Elle dispose d’une installation professionnelle rivalisant avec I’Ecole Normale officielle”. Elle a déja préparé un grand nombre dinstituteurs brevetés qui enseignent le francais, ’agriculture et toutes les matiéres du programme officiel. Le 3 avril 1903, le général Gallieni visite I’école et en voici le compte-rendu : «Dans les classes, I'enseignement du francais, des éléments d'histoire et de aéoaraphie, du calcul, du salfége, est donné avec une méthode essenticllement pratique, qui a Produit, en peu de temps, d’excellents résultats. L’enseignement professionnel a été aussi Vobjet de soins assidus. L’emploi du temps est réglé de facon que les éléves passent au moins six heures par semaine aux ateliers et autant aux travaux agricoles. D’autre part, des cours de dessin et de modelage ont été institués, et les premiers croquis et ébauches exécutés témoignent de dispositions naturelles sérieuses chez les éléves qui suivent ces lecons spéciales. Au cours de sa visite, le général a été frappé de la bonne organisation d’ensemble de l’école et de esprit de méthode qui y a présidé »!°, Jusqu’en 1903, I’école normale connait un réel succés : La mission francaise occupe dans les examens du brevet le premier rang dans le pourcentage de réussite au brevet : candidats recus % (candidats) | Mission Protestante. Francaise 24 16 I 78 Le Myre de Vilers 28 19 65,5 LMS 14 9 64. Mission Catholique 18 uw ss Total a | 45 | Tableau 1 : Résultat au brevet d‘instituteur (1901) Source : Mondain G : Ce que les missions protestantes ont fait pour l’instruction publique a Madagascar. p. 18 Le méme succés est observé a Fianarantsoa oil 40 candidats sur 44 sont recus. A partir de 1904, le conditions changent : les enseignants du privé sont exclus des jurys d’examen et en 1904, « a la session de brevets, ni I’école normale de ia LMS, ni notre cours * arrété du 15 juin 1903.* Lioeuvre scolaire de la mission de Madagascar, rapport adressé au comité de la société des missions évangéliques de Paris p 19 ° MONDAIN G. Ce que les missions protestantes ont fait pour linstruction publique & Madagascar. p.17 2° Idem, p. 18 normal de Fianarantsoa n’a fait passer un seul de ses éléves >". Parallélement, le gouvernement supprime les subventions allouges aux établissements privés. A la lueur des statistiques, on mettra en évidence les tendances franchement hostiles et volontairement nuisibles du gouvernement vis-a-vis de institutions privées constitutionnelles dans la période d’organisation du systéme. Gargons | Filles | Total | _% Etablissements publics |_600_| 200 | 800 | 9,65 Mission catholique 2700 | 1100 | 3 800 | 45,80 ums 700 | 450 | 1150 | 13,85 FEMA _ 650__| 400 | 1050 | 12,65 SPG 150 so_| 200 | 2,40 700__| 400 _| 1 100 | 13,25 too | 100 | 200 | 2,40 700 | 830! Tableau 2 : Effectif des établissements de Tananarive (1904) Estimation : Rapport MPF 1904 Dans le méme rapport, pour toute la colonie, l'enseignement officiel compte environ 20 000 éléves contre 46 000 pour les missions, sans compter les 100 000 éléves qui ne sont pas officiellement comptabilisés car continuant 4 apprendre en malgache™, faute d’enseignants. Avec effort soutenu des missions, et V’arrivée & la rescousse de la mission protestante francaise, le tout associé a I'expérience séculaire des Jésuites, la politique de subvention adoptée sous le proconsulat du général Gallieni aurait lancé rapidement le développement de Venseignement qui aurait plus d’avantages que d’inconvénients pour la colonie. Mais la colonie veut former elle-méme «son élite ». Les expériences seront partagées : le ministére des colonies est la pour cela. Ainsi, dés les premiers mois de colonisation, fut créée l'école Le Myre de Vilers, 'équivalent de William Ponty & Dakar. U’histoire et la trajectoire des anciens éléves seront des preuves évidentes de leur efficacité, compte tenu des missions qui leur ont été assignées. 4. NAISSANCE ET AFFIRMATION D‘UNE INSTITUTION : L‘ECOLE LE MYRE DE VILERS A Vorigine de cette institution: deux circulaires (5 octobre et 11 novembre 1896) qui n‘inventent rien mais s‘inspirent largement du systeme scolaire de la IIléme République : laicisation, centralisation, et francisation ! Le général Gallieni, au fur et & mesure de l'avancée de la pacification, « décentralise » par la création des écoles normales régionales montées avec beaucoup de difficultés dans chaque circonscription : Analalava, Fianarantsoa, Mahanoro et Tananarive. Le maitre mot était « politique des races » ; avec le temps, on parlerait plutét de décentralisation. C'est avec cette structure que les écoles normales confessionnelles se sont montrées beaucoup plus performantes. 4 MONDAIN G. Ce que les missions protestantes ont fait pour l'instruction publique a Madagascar. p.17 % «@ Ces écoles appelées dédaigneusement « écoles d’églises ». Rapport MPF, 1904 Le gouverneur général Victor Augagneur supprime les écoles normales régionales et réserve la formation des instituteurs pour la seule Le Myre de Vilers. Cette décision est expliquée par le désir de « stimuler I'émulation de race 4 race » ; ce regroupement de la formation facilitait beaucoup de choses : coiit de formation réduit, contréle facile, documentation et stimulation des formés...Dans cette volonté de réduire les coiits, a I'école Myre de Vilers , outre la section normale, il y a une section administrative et du chemin de fer, une section de postes et télécommunication, une section topographique, une section des travaux publics et une section médicale, une sorte de préparatoire aux études en médecine. La durée des études a plusieurs fois variée pour se stabiliser 4 deux ans en 1930 pour toutes les sections (sauf médecine 3 ans) Le recrutement des éléves maftres se fait parmi les candidats titulaires d’un certificat d'études du second degré (CESD). Dans un premier temps, le concours fut réservé aux éléves des écoles régionales suivant un systeme de quota régional, assimilé faussement a une politique des races ; actuellement on utiliserait plutét I’expression « discrimination positive ». Ce principe sera maintenu pendant la Premiére République. Liélave maitre est boursier et il doit suivre le régime d'internat et présenter un trousseau. Tout est fourni par administration : fournitures scolaires, livres... Il sengage & travailler pour le gouvernement pendant ax ans‘?. Ce systeme a permis l'émergence des enfants du peuple. Le concours & partir des écoles régionales donnait accés aux enfants des paysans depuis les villages les plus éloignés, 4 une profession honorable, prestigieuse et encore considérée. Les études sur le systéme éducatif colonial tendent 4 reprendre un discours conventionnel, se basant sur des clichés et des a-priori. Il est vrai, que le régime d’internat peut étouffer les personnalités, mais, la cohabitation dans un méme microcosme d’individus issus des différentes régions de lle aura noué des amitiés et forger des individualités. C’est linternat de I’école Le Myre de Vilers qui a fait 'ossature du Parti Social Démocrate de Tsiranana. Ce qui se dit dans certains travaux, pas toujours bien documentés, c’est le normalien formé pour devenir un serviteur obéissant, ayant perdu tout esprit d'initiative ; « un perroquet » selon un inspecteur. Ce qu’il faudra retenir, c’est le paralléle que font les formateurs avec les écoles normales de la métropole. Le directeur, le personnel et plus tard les enseignants sont tous des enseignants et non des militaires comme Gallieni ou des administrateurs civils. La formation de I’instituteur qi sort de I’école Le Myre de Vilers ou de William Ponty n’est pas trop différente des collégues de la métropole. FEC SID AISA I IOI AOE Bibliographie BIANQUIS, J. L‘ceuvre scolaire de la mission de Madagascar.Paris, 1904. BIANQUIS, J. & BOEGNER A. La question scolaire et religieuse 4 Madagascar: mémoire présenté M. le Ministre des Colonies par la Société des Missions Evangéliques de Paris, Paris, 1907. CHAZEL, A. L'enseignement aux colonies et la mission évangélique : expériences faites & Madagascar. In Revue Chrétienne 1*" édition, 1903, p.436-442. GALLIENI. Neuf ans 4 Madagascar. Paris, 1906. MONDAIN, G. Ce ladagascar, Pa jue les missions protestantes ont fait pour T'instruction publique & société des Missions Evangéliques, 1904 PROST, A. Histoire de I’enseignement et de |’éducation. IV. Depuis 1930, Paris : Perrin, 2004. YOU A. Madagascar, colonie frangaise. Paris 1931 pp.235-236 RATRIMOARIVONY-RAKOTOANOSY, M. Historique et nature de lenseignement 4 Madagascar de 1896 1960. These, Paris IV, 1986. YOU, A. Madagascar, colonie francaise, Paris : Sociétés d’Editions Géographiques Maritimes et Coloniales, 1931. FESO EIS ANNEXE : LA FORMATION DES MAITRES DE 1960 A NOS JOURS™* 1. SOUS LA PREMIERE REPUBLIQUE : 1960-1974 Ancien éléve de I'école Le Myre de Vilers, Philibert Tsiranana avait fait de l'enseignement une priorité. Au cours du premier mandat oti la république bénéficiait encare des résidus du FIDFS, les efforts furent axés vers les Cours Complémentaires qui changent de nom et deviennent CEG, et les lycées. Au cours du second mandat, les efforts furent portés vers les écoles rurales, souvent dans le cadre de « travaux au ras du sol». Ces reformes, souvent menées d'une maniére désordonnée car bousculées par la pression démographique eut pour effet de faire éclater le corps des instituteurs. 1.1 LES COLLEGES NORMAUX : = Durant les premiéres années d’indépendance, un collége normal par province formait des instituteurs titulaires du brevet élémentaire et du certificat d’aptitude éiémentaire admission se faisait suivant un concours d’entrée en CM2. Les six premiers du concours sont admis a I'Ecole Normale d'Instituteurs et d’Institutrices 4 Tananarive. = La forte demande en instituteurs entraine la création des CP1C (Centre Pédagogique du Premier Cycle Primaire): formation des Enseignants des classes des trois premieres années du primaire ; niveau de recrutement : fin quatriéme ; diplme préparé : CA-CPIC, durée de formation : 9 mois. Suite a la création des CPIC, les sections normales sont supprimées au profit des CP 2C (Centre Pédagogique du 2nd cycle primaire) : formation des Enseignants des classes de gee B, B® et 7" ; niveau de recrutement : titulaire de BEPC ; dipléme préparé : CAE, durée de formation : deux années scolaires. 1,2 L'ECOLE NORMALE D'INSTITUTEURS ET D’INSTITUTRICES (MAHAMASINA ET AVARADROVA) : ‘A Vavénement de I'Indépendance, I’Ecole Le Myre de Vilers devient Ecole Normale d’Instituteurs. Le régime d’internat est maintenu, ainsi que le systeme de quota provincial (6 par province, dans une promotion). Les Ecoles Normales d’Instituteurs forment : - Des instituteurs C titulaires du BE ou BEPC et du CAE, comme les colléges normaux. IIs travailleront dans les EPP: 4 années de colléges en internat, puis une formation professionnelle de un an, portée 4 2ans pour les CP2C ™ Par Roger RATOVONANAHARY, ENS de Fianarantsoa, roger.ratovo@mail.univ_fianar.mg, et Célestin RAZAFIMBELO, ENS d’Antananarivo - Des Instituteurs 8, titulaires du Baccalauréat et du Certificat de fin d'études normales (CFEN). Ils seront affectés dans les CEG. : Trois années de secondaire, pour avoir le bac, puis 2 ans de formation professionnelle dont une année en salle sanctionnée par CFEN et la derniére en stage en responsabilité dans un collége ou dans le second cycle du primaire pour l’obtention du CAP-EB ; deux diplémes préparés : Baccalauréat et CFEN aprés une année de Formation Professionnelle post-baccalauréat. 1.3 INSTITUT NATIONAL SUPERIEUR DE RECHERCHE ET DE FORMATION PEDAGOGIQUE (INSRFP) : C’est une création de la Premiére République. Elle offre quatre types de formation d’enseignants, a savoir : + 4° division : formation multidisciplinaire des élves-conseillers pédagogiques du primaire qui seront les futurs intervenants dans les CP2C et CP1C en plus de leur tache de conseillers pédagogiques a I'enseignant du primaire ; dipléme préparé : CAP-CP ; durée : 3 ans ( y compris stage ) ; + 3°" division : formation bidisciplinaire des éléves-professeurs du college (1% et second cycles) et de la classe de 2% de lycée; dipléme préparé : CAP-CEG (Chargé d’enseignement) ; + 28° division : formation multidisciplinaire des éléves-inspecteurs de Ienseignement primaire, dipléme préparé : CAIP ; * 1 division : formation des éléves-professeurs certifiés ; dipléme préparé ; CAP-ES. 1.4 UNIVERSITE DE MADAGASCAR : INSTITUTION PEDAGOGIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (IPES) Concerne la formation des professeurs de lycées. Le recrutement se fait sur concours suivant le rang obtenu aux examens sanctionnant la premiere année de Faculté. L’Ipésien est salarié, et s'engage 4 travailler dans la fonction public pendant dix ans. La formation reste trés diversifiée et disparate. 2, SOUS LA DEUXIEME REPUBLIQUE : 1975-1993 On note la disparition des toutes les réalisations de la premiére république : CP 1C, CP 2C les Colléges normaux, les écoles normales, I'institut, ainsi que TPES. Sont nés & leurs places successivement les CFP (Centre de Formation Pédagogique accélérée de trois mois réservé aux titulaires de BEPC ou FOFI en malgache) pour le niveau primaire, le systeme de SNHFAP (Service National Hors Forces Armées Populaires) obligatoire pour tous les bacheliers 4 partir de 1976/77 durant 24 mois dont 3 premiers mois de formation exclusivement militaire , et le reste en intervention dans un collége en qualité d’enseignant, puis parallélement naissaient les Ecoles Normales Niveau I ( formation des Enseignants des classes.....), Niveau II ( formation des Enseignants des CEG titulaire de Baccalauréat en éducation ) et Niveau III (en 1981) devenues plus tard (1993) des Ecoles Normales Supérieures ou ENS ( formation des Enseignants des Lycées titulaire d'un Certificat d’Aptitude Pédagogique de I'—Ecole Normale Pour la période actuelle, lire les articles qui suivent.

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