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ECONOMIE GENERALE
Par
Mr BADAI BLAISE
THEME I : GENERALITES
Généralement, les gouvernements de différents pays définissent leurs politiques par rapports
à 4 critères ; la croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et la balance
commerciale.
Ces quatre critères sont même souvent appelés « le carré magique ».
Cependant, d’autres critères comme la répartition équitable des revenus ou l’indice de
développement humain peuvent venir s’ajouter, pour ce qui concerne les pays pauvres.
La croissance économique : C’est l’augmentation de la quantité et de la qualité des biens
et des services. Elle se manifeste par l’augmentation du pouvoir d’achat par tête.
La stabilité des prix : Ce critère vise à contrôler la hausse généralisée et démesurée des
prix (l’inflation), de manière à assurer au consommateur, un pouvoir d’achat constant. Il y a
stabilité des prix lorsque le taux d’inflation est maintenu le plus bas possible.
Le plein emploi : L’objectif est de réduire le chômage à son niveau le plus bas, tout en
tenant compte de l’inflation et de la force de travail des personnes en âge de travailler.
L’exploitation agricole : C’est une unité économique dans laquelle l’agriculteur pratique
un système de production en vue d’augmenter son profit. Elle est aussi appelée
«exploitation familiale agricole ».
Les modes d’exploitation : Il s’agit de mode de faire-valoir. C’est aussi la nature des liens
contractuels qui existent entre les détenteurs du droit d’usage sur la terre, et le détenteur de
la maîtrise foncière sur cette terre.
NB : Le marketing qui est l’ensemble des techniques et méthodes ayant pour objet la
stratégie commerciale dans tous ses aspects.
Application : Sur le marché X, les quantités vendues de sac de maïs sont donnés dans le
tableau ci-dessous. Le prix de vente unitaire est de 20.000F/sac et les frais de transport,
gardiennage et autres représentent 7000F/sac. Calculer pour chaque niveau le profit
réalisé.
Quantités vendues 20 30 50 45
Solution :
Quantités vendues 20 30 50 45
Cout total (CT) 140 000 210 000 350 000 315 000
Revenu total (RT) 400 000 600 000 1 000 000 900 000
Profit (Π = RT – CT) 260 000 390 000 650 000 585 000
2- Le socialisme d’état
Dans ce système, les principales décisions sont centralisées au niveau du gouvernement qui
gère les ressources qui appartiennent à la collectivité.
Le sol et le sous-sol ;
Les sources d’énergies (Charbon, pétrole…) ;
L’environnement géographique : les richesses naturelles sont inégalement réparties tant sur
le plan national qu’international.
Le travail est l’action humaine par laquelle l’homme fournit des efforts physiques et intellectuels
pour mettre au point des biens et services utiles pour sa vie.
Le travail est le facteur de production le plus important dans la mesure où il permet de transformer
les richesses naturelles. C’est pourquoi l’économiste ADAM SMITH affirme que : « le facteur
travail est la source unique de la richesse des nations).
La production totale est la quantité totale des biens obtenus avec une quantité facteur de
production donné Si Q = production, L = facteur de travail utilisé, alors Q = f(L)
La production du travail est une notion qui permet de mesure le rendement du facteur
travail. On distingue deux types de production du facteur travail(L) :
*la production moyenne du travail ou production moyenne : elle mesure la production obtenue par
unité de facteur travail (L) utilisé. C’est donc le rapport entre la production totale et la quantité de
𝑸
facteur utilisé. D’où PMT = 𝑳
Le capital est l’ensemble des moyens matériels et financiers qui permettent de créer des nouveaux
biens.
L’investissement d’expansion qui est l’ensemble des investissements ayant pour but
d’augmenter le capital. Il peut être autonome ou induit :
x Il est induit quand il désigne tout acte d’investissement ne dépendant pas d’une évolution
de la demande.
L’investissement de maintien ou de remplacement qui est l’ensemble des investissements
qui vise à maintenir le potentiel productif à un niveau précis ;
L’investissement net qui désigne tout acte d’investissement destiné à accroitre la capacité
productivité de l’entreprise ;
L’investissement brut qui désigne l’ensemble des actes d’investissement quelque soit leur
objet. Sa formule est la suivant : Ibrut = Inet + Amortissement ;
L’investissement total qui est caractérisé par la somme entre l’investissement brut et
l’investissement de remplacement.
L’investissement est mesure par la formation du capital fixe (FBCF). Celle-ci désigne :
1-3-2-1- L’épargne
Quand nous transformons l’épargne en investissement, elle porte le nom de l’épargne productive, et
au cas contraire elle est thésaurisée.
La thésaurisation est le fait de garder les liquidités (argent) hors du circuit monétaire ou
improductif.
Raisons expliquant la constitution de l’épargne :
Le retard d’adaptation à la consommation du travail ;
La préférence des liquidités par les ménages.
Selon JHON MAYNARD KEYNES, les ménages préfèrent dans certaines circonstances s’abstenir
de consommer et de conserver le revenu excédentaire sous-forme d’encaisse monétaire. Il énonce
ainsi trois motifs de constitution d’encaisse à savoir :
Le motif de précaution : il traduit le fait face aux ménages ont besoin d’une certaine quantité
de monnaie pour faire face aux transactions courantes ;
Le motif de précaution : il traduit le fait que les ménages ont besoin de la monnaie pour faire
aux dépenses imprévues. Exemple : maladie, accident…
Le motif de spéculation : il conduit les ménages à préférer les liquidités pour réaliser les
opérations d’achats et de reventes des biens ou valeur en vue de tirer profit sur les variations
ou fluctuations.
Cependant, en dehors de ces trois mobiles, le taux d’intérêt constitue une variable importante de
l’épargne.
L’amortissement est la constatation de la destruction par l’usage et par le temps d’un équipement
productif.
Par l’usage : le coût de l’usure de la machine est alors transférer dans le coût de production
qu’elle a permis obtenir ;
Par le temps : il y a obsolescence.
Le multiplicateur d’investissement est basé sur l’expansion. L’expansion est une mouvement
général de la hausse des valeurs de la production et de la consommation qui s’accompagne d’une
élévation des revenus. Elle est déterminée par le taux de croissance des investissements qui entraîne
un effet multiplicateur de revenu.
Si on fait varier, l’expression devient : ∆R = ∆C+∆I. En divisant l’expression par ∆R, on aura :
∆𝑅 ∆𝐶 ∆𝐼 ∆𝐶 ∆𝐼 ∆𝐶
∆𝑅
� ∆𝑅
� ∆𝑅
⇒ I = ∆𝑅 � ∆𝑅
𝑂𝑟 ∆𝑅 est appelée propension marginale à consommer, encore noté 6. On
∆𝐼 ∆I 1
a donc : I – 6 = ⇒∆R (I – 6) = ∆I⇒∆R = ⇒∆𝑅 � , ∆R = K X ∆I. Ce coefficient
∆𝑅 1−6 1−6
1
multiplicateur est dit statique parce qu’il n’intègre pas le temps : K =
1−6
𝟏− 𝒏𝟔
Le coefficient multiplicateur dynamique a pour formule : K = .
∆𝑹
Application
On met à votre disposition les éléments suivants tirés dans une économie.
Consommation : 160 000F ;
Variation de l’investissement : 40 000F, avec variation de l’investissement constance chaque
période.
TAF :
1) calculer le coefficient multiplicateur.
2) déterminer le niveau total de revenu crée.
3) montre dans un tableau la création par étapes successive du revenu pendant 4 périodes.
4) déterminer la valeur du multiplicateur périodique pour n= 3.
Solution
1) détermination du coefficient multiplicateur K
Revenu : 160 000 + 40 000 = 200 000F ;
160 0000
Propension marginale à consommer: 200 000 = 0,8
1
Coefficient multiplicateur : K = 1−0,8 = 1,25
Période ∆I ∆C ∆R R ∆I ∆C ∆R R
1 ∆I / c°∆I ∆I 40 000 / 40 000 40 000
2 ∆I 𝑐1 ∆I 𝑐1 ∆I ∆I � 𝑐1 ∆I 40 000 �0,8�1 X 40 000 � 32 000 32 000 40 000+ 32000=72 000
3 ∆I 𝑐 2 ∆I 𝑐 2 ∆I ∆I � 𝑐 2 ∆I 40 000 �0,8�2X 40 000 � 25 600 25 600 40 000+25 600=72 000
4 ∆I 𝑐 3 ∆I 𝑐 3 ∆I ∆I � 𝑐 3 ∆I 40 000 �0,8�3X 40 000 � 20 480 20 480 40 000+20480=72 000
4) détermination du multiplicateur périodique pour n=3
1−𝑐 𝑛 1−0,83
Ans K = ⇒K ⇒ = 2, 44
1−0,8 1−0,8
Les services peuvent être marchand (publicité, services bancaires, activités de conseil) ou non
marchands (santé publiques). Certains services sont dans certains cas marchands et dans d’autres
cas non marchands (enseignement, formation).
Application : Dans une économie donnée, on réalise un investissement de 100 000F. Sachant que
la PmC est de 0,8
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TAF :
1) Déterminer le multiplicateur d’investissement (K) et le revenu supplémentaire R.
2) donner l’accroissement de revenu et celui de la consommation jusqu’à la 6ème Année.
Solution
1) Détermination du multiplicateur d’investissement (K) et du revenu (R)
1
K= = 2,5 et R = 2,5 X 100 000 = 250 000F
1−0,8
2) Détermination de l’accroissement du revenu et celui de la consommation jusqu’à 6ème année.
Année ∆L ∆C ∆R Ʃ∆R
1 100 000 / 100 000 100 000
2 100 000 60 000 60 000 160 000
3 100 000 36 000 36 000 196 000
4 100 000 21 600 21 600 217 600
5 100 000 12 960 12 960 236 560
6 100 000 7 776 7 776 238 336
Isoquan
t
0 L
2-2-2- Caractéristiques ou propriétés des isoquants
Les isoquants ont toujours une pente négative à cause de la substitution des facteurs capital
et travail ;
Tout isoquant situé au-dessus de l’autre procure une production plus grandes ;
Les isoquants sont concaves au-dessus et converses à l’origine.
0 𝑅 L
𝑃𝐿
Application 1
En supposant que le prix d’une unité de L (1 ouvrier) pendant le temps de production est de 1 000F
et que le coût d’une unité de capital (1 machine) pendant la même période soit de 9 000F, remplir le
tableau ci-dessous en déterminant la combinaison optimale
Nombre d’unité Coût facteur L Nombre d’unité Coût du facteur Coût total (CT)
de L à 1 00F K à 9 000F K
110 1
80 2
60 3
30 5
20 9
Solution
Nous pouvons établir le tableau ci-après des dépenses en nous plaçant dans les hypothèses déjà
cités.
Nombre d’unité Coût facteur L Nombre d’unité Coût du facteur Coût total (CT)
de L à 1 00F K à 9 000F K
110 110 000 1 9 000 119 000
80 80 000 2 18 000 98 000
60 60 000 3 27 000 87 000
30 30 000 5 45 000 75 000
20 20 000 9 81 000 101 000
Il apparaît que L est la combinaison la plus avantageuse parce que moins coûteuse, soit celle qui
rassemble 30 unités techniques de substitution.
Or l’équation de la droite correspondant au coût de production est C = 1 000L+9 000K
Application 2
Les combinaisons d’unités de facteur capital et du facteur travail sont retracées dans le tableau ci-
après procurant à une entreprise un même niveau production.
TAF :
1) Quelle est la combinaison optimale du facteur capital (K) et du facteur travail (L) de cette
entreprise ?
2) Qu’est-ce que l’isocoût ? Déterminer son équation.
3) représente graphiquement l’Isoquant et l’Isocoût. Retrouver la combinaison optimale sur le
graphique.
4) on suppose que cette entreprise fixe le facteur capital et fait varie seulement le facteur travail.
Pour accroitre sa production au bout d’un certain temps, qu’adviendra-t-il du rendement du facteur
variable ? Quel nom peut-on donner) à ce phénomène ?
Solution
1) Détermination de la combinaison optimale.
Combinaisons K L 80 000K + 50 000L
A 6 2 80 000 X 6 + 50 000 X 2 = 580 000
B 3 4 80 000 X 3 + 50 000 X 4 = 440 000
C 2 6 80 000 X 2 + 50 000 X 6 = 460 000
D 1 8 80 000 X 1 + 50 000 X 8 = 480 000
1
L
0 1 2 3 4 5 6
7 8
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 16
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4) Si au bout d’un certain temps le rendement du facteur variable diminue progressivement, ce
phénomène prend le nom de loi des rendements décroissants.
En abandonnant une combinaison de facteur de production pour une autre, le producteur définit le
taux marginal de substitution technique (TMST). Ce taux mesure la quantité des facteurs sacrifiés
par unité supplémentaire de l’autre afin que soit maintenu constant le niveau de production. Le taux
marginal de substitution technique est aussi égal au rapport des productivités marginales des
𝑃𝑘
facteurs travail (PmL) et des facteurs capital (PmK). Sa formule est la suivante ! TMST l/k = =
𝑃𝑙
𝑃𝑚 𝐾 𝑑𝐾
=
𝑃𝑚 𝐿 𝑑𝐿
Si l’on suppose que la somme détenue par l’entreprise varie pendant que les prix des facteurs
demeurent constants, la quantité achetée des facteurs varie également de la droite isocoût se déplace
parlement ainsi que le point d’équilibre. La courbe joignant les différents points d’équilibre est ainsi
appelée sentier d’expansion ou isocline ou encore ligne d’échelle.
Le sentier d’expansion est la courbe joignant les différents points d’équilibre du producteur lorsque
la somme détenue par celui-ci varie alors que les prix des facteurs restent constants.
∆𝑘
TMSTL/K=| | ou TMSTL/k =|
∆𝐿
| K
∆𝐿 ∆𝑅
Sentier d’expression
L
0
Application
El revenu d’un producteur est de 100 000F. Sur le marché les prix respectives d’une unité de facteur
L et K sont respectivement de 10 000F et 20 000F.
On suppose que les combinaisons suivantes permettent de réaliser 2 000 unités de bien.
L 1 2 4 6 10
K 8 6 3 2,5 2
TAF :
1) Présenter les courbes d’isoquant et la droite isocoût.
2) Déterminer algébriquement et graphiquement la combinaison des facteurs utilisés par le
producteur.
3) Déterminer le taux marginal de substitution technique de L à K permettant une combinaison à la
2ème.
SOLUTION
1) représentation graphique des courbes d’isoquant et de celle d’isocoût.
Equation d’isocoût : C= PL � PK � K ↔ 100 000 = 20 000K + 10 000L
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100 000 100 000
K= 20 000
=5 L= 10 000
= 10
Tableau de valeur
Si L = 0↔ K = 5
Si K = 0↔ L � 10
Représentation graphique
K
8
7
Isoquant
6
5 Combinaison
optimale
4 (point d’équilibre)
3
L
20 1 2 3 4 5 6 7 8 9
10
1
2) Détermination algébrique de la combinaison des facteurs à utiliser par le producteur
Nombre d’unité Coût facteur L Nombre d’unité Coût du facteur Coût total (CT)
de L à 10 000F K à 20 000F K
1 10 000 8 160 000 170 000
2 20 000 6 120 000 140 000
4 40 000 3 60 000 100 000
6 60 000 2,5 50 000 110 000
10 100 000 2 40 000 140 000
Il apparaît que la combinaison des facteurs la plus avantageuse est celle où le coût total est le
moins coûteux, soit celle qui rassemble 4 (quatre) unités de L et trois unités de K. cette possibilité
tient compte de passer, soit de la substitution technique et est celle qui ne coût que 100 000F.
Graphiquement, la combinaison la plus avantageuse est celle qui se trouve à l’intersection des
courbes isoquant et isocoût.
Il faut deux unités de L pour compenser les deux unités de K perdues pour passer de la première
combinaison à la deuxième.
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III. L’ETUDE DE LA COMBINAISON DES FACTEURS
Il s’agit pour le producteur de déterminer la courbe la plus efficace et par la suite de mesurer son
efficacité à travers la productivité.
3-1-1- la productivité
C’est le rapport entre la quantité produite de bien ou de services (Y) et les moyens mis en œuvre
𝐾
pour obtenir cette production ( ). On distingue ainsi, la productivité marginale (Pm) et la
𝐿
productivité moyenne (PM). Il y a ainsi amélioration de la productivité lorsque la productivité
augmente quand la quantité utilisée reste stable ou lorsque des facteurs.
∆𝒀 𝒀𝟐−𝒀𝟏 𝒅𝒀
PmK = ∆𝑲 = 𝑲𝟐−𝑲𝟏 ou PmK = 𝒅𝑲
Application
On met à votre disposition la fonction suivante: Y = 0,3K2 + 5K + 200. Remplir letableau ci-dessus
en calculant la productivité moyenne du facteur travail (L) et celle du facteur capital (K). Calculer
également la productivité marginale du facteur travail (L) et du facteur capital (K)
3-2- Le rendement
C’est la capacité d’une entreprise à produire une certaine quantité de biens ou de services avec une
certaine quantité de facteurs de production (Nombre d’heures de travail (L), nombre de machine).
Le rendement mécanique d’un facteur (un ouvrier) par exemple est appelé productivité.
1 L
0 5 P
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m
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Dans notre exemple, l’entreprise entre dans la zone de rendement décroissant à partir de l’utilisation
des unités de travail et dans la zone de rendement négatif quant elle atteint l’usage de 13 unités du
facteur travail.
Pour éviter le plus longtemps possible l’entrée en zone de rendement négatif, l’entreprise a intérêt à
faire varie l’ensemble des facteurs de production. Dans ces conditions, les rendements s’améliorent
et le niveau de production devient à grande échelle. L’entreprise fait ainsi face aux économiques
d’échelle, c’est-à-dire que le bénéfice qu’on réalise dans l’entreprise connait une augmentation en
dimension. En réalité, les économies d’échelle sont une diminution du coût unitaire de production
obtenue grâce à une augmentation en diminution des quantités produites.
L’amélioration des rendements peut avoir des origines internes à l’entreprise : la division du travail,
le progrès technique, la meilleure organisation des achats et ventes. Dans ces conditions, on parle
des économies internes d’échelle.
L’amélioration des rendements peut aussi avoir des origines extrêmes à l’entreprise : intervention
de l’Etat en matière économique. Dans ce cas, on parle d’économique externe d’échelle.
Cependant, l’augmentation en dimension de l’entreprise peut être excessive de tel sorte que la
baisse des coûts ne soit plus possible, c’est-à-dire lorsque la coordination, la direction, le contrôle
deviennent difficiles compromettant l’organisation de ce fait ; on parle alors des dés économies
d’échelle.
Les déséconomies d’échelle sont une augmentation du coût unitaire de production entraînant une
diminution en dimension des quantités produites.
L’optimum technique de production est le niveau de production où le coût de production unitaire
du produit est le plus faible ou lorsque la productivité unitaire du produit est facteur est la plus
élevée.
Application 1
On vous communique les donné consignées dans le tableau suivant :
Nombre d’ouvrier 1 2 3 4 5 6
Production total 3 7 12 16 19 21
PML
PmL
TAF :
1) Compléter le tableau en calculant la PML et la PmL.
2) Représenter sur un même graphique les courbes de production, PML et PmL.
3) Déterminer les différentes zones de rendements.
Solution
Nombre d’ouvrier 1 2 3 4 5 6
Production total 3 7 12 16 19 21
PML 3 3,5 4 4 3,8 3,5
PmL - 4 5 4 3 2
PML et
Production
PmL
Zone 1 Zone 2 B Zone 3
21
Rendement
19
D’échelle
Rendement d’échelle
Croissant
16
Rendement d’échelle
12
décroissant
Négatif
7
5
4 A
3
PML
2
PML
1
L
0
1 2 3 4 5 6
Zone 1 : zone des rendements croissant. Ici la production totale augmente à un taux croissant et la
production moyenne aussi. Au point A, on a : PmL correspondant à l’optimum technique de
production.
Zone 2 : zone des rendements décroissant. Ici, la production totale croit, mais à un taux faibles, et la
PmL baisse et veut devenir nulle. Au point BB, on dit que la production totale à atteint son
maximum.
Zone 3 : zone de gaspillage. Ici la production totale baisse et la production marginale de L devient
nulle.
Economie d’échelle : baisse des coûts unitaires résultant de l’augmentation des quantités produites.
Dés économies d’échelle: augmentation des coûts unitaires indirecte par l’augmentation de la
quantité
Application
On donne dans le tableau suivant, les statistiques concernant l’évolution de la production en
fonction des quantités de travail utilisées :
Quantité 0 1 2 3 4 5 6
de travail
Output ou 0 3 8 12 14 14 12
production
TAF :
1) Quel est le niveau de production correspondant à l’optimum technique ?
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2) Calculer la productivité moyenne et la productivité marginale.
3) Représentation sur un même graphique les fonctions de productivité total, de productivité
marginale et de productivité moyenne.
Solution
1) Optimum technique : Q = 14 pour L=4
2) Calcule des productivités moyennes et marginales
Quantité 0 1 2 3 4 5 6
de travail
Output ou 0 3 8 12 14 14 12
production
PML - 3 4 4 3,5 2,8 2
PmL - 3 5 4 2 0 -2
Le coût de production est l’ensemble des charges ou dépenses supportées ou engagées pour la
production d’un bien ou d’un service. Ce coût peut être analysé selon la courte ou la longue période.
La courte période désigne une période au cours de laquelle d’échelle de l’entreprise et le volume de
son équipement demeure constant ou encore, une période au cours de laquelle un seul facteur de
production est variable. Dans cette période, on distingue les coûts totaux ou coût global, les coûts
moyens ou coût unitaires moyens et le coût marginal.
Il désigne l’ensemble des coûts engagés dans un processus de production. Il se compose du coût
fixe total (CT) ou coût de structure totale (CST) ou coût fixe (CF) qui désigne celui qui ne dépend
pas de la quantité produite (exemple : Amortissements des immobilisations, les frais de location des
bâtiments, les frais de gardiennage…) et le coût variable total (CVT) ou coût variable (CV) qui
désigne le coût qui dépend du niveau de production ou de l’activité (Exemple : les salaires, les
marchandises et matières premières achetées…). Sa formule est la suivant :
CT = CFT + CVT
Le CTM qui est la somme des charges fixe et variables par unité de bien ou de service
produite :
CTM = CFM+CVM
𝐶𝐹𝑇
Le CFM qui est une charge fixe par unité de bien ou de service produite : CFM =
𝑄
𝑪𝑽𝑻
Le CVM qui est la charge variable par unité de bien ou de service produite : CVM =
𝑸
C’est le coût supplémentaire à supporter pour produire une unité supplémentaire d’un bien ou
service ou service. Il ne concerne que le coût variable et sa passe par le minimum du CVM et du
CTM. Sa formule est suivante :
𝐶𝑉2−𝐶𝑉1 ∆𝐶 𝑉
CM = ⇒ CVm =
𝑄2−𝑄1 ∆𝑄
OP = Optimum technique
Le coût total décrit sous forme d’une fonction linéaire de type Y = ax + b ; d’où a = coût variable
unitaire, x= quantité produit, b= charges ou de structure et y = coût total.
Dans ces condition, le coût marginal (Cm) est égal à la dérivée du coût total par rapport à la
𝒅𝒀
quantité produit, c’est-à-dire que Cm = (Y)’X =
𝒅𝑿
Le coût moyen ou unitaire est le quotient obtenu à l’issue de la division du coût total par les
𝑪𝑻 𝒂𝒙+𝒃 𝒂𝒙 𝒃
quantités produites. Sa forme est la suivant : CM = ⇒ CM = => CM = +
𝑸 𝒙 𝒙 𝒙
𝒃
⇒ CM = a +
𝒙
Application : Calculer le coût marginal et le moyen du coût total suivant : Y = 2,5X+2 000
Solution
1) Calcul du coût marginal.
Dans ce cas précis, le coût marginal est la dérivée première du coût total.
Cm = (Y)’x (2,5x + 2 000)’ ⇒ Cm = (2,5x)’ + (2 00)’ ⇒ CM = (1*2,5x1-1) ⇒ 2,5 + 0 ⇒ Cm = 2,5
2,5𝑥+2 000 2,5𝑥 2 000 2 000
2) Calcul du coût moyen : Cm = 𝑥
⇒ CM = 𝑥 + 𝑥 ⇒ CM = 2,5 + 𝑥
EXERCICES
Exercice 1 : Soit la fonction du coût total : Y = 8x2 + 7 500
Calculer le coût marginal et le coût moyen de cette fonction.
Exercice 2 : On met à votre disposition la fonction du coût total suivante : CT = Q3 + 2Q2 + 500
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TAF :
1) Calculer : le coût marginal, le coût total moyen ou unitaire.
2) Déterminer la quantité qui minimise le coût total de production.
Exercice 3
1. calcule des différents coûts.
Qtes CFT CVT CT Cm CVM CFM CTM
0 150 0 150 - - - -
10 150 40 190 4 4 15 19
20 150 70 220 3 3,5 7,5 11
30 150 98 248 2,8 3,26 5 8,27
40 150 139 289 4,1 3,47 3,75 7,22
50 150 190 340 5,1 3,8 3 6,8
60 150 274 424 8,4 4,56 2,5 7,07
70 150 384 543 11 5,48 2,14 7,63
2. représentation graphique de s
courbes de Cm, CVM et CTM.
Exercice 4
1) Détermination du coût total engagé par cette entreprise.
CT = CVT + CFT ⇒ CT = 4,5 � Q + 33 500 ⇒ CT = 4, 5Q + 33 500
2) Représentation graphique du coût variable moyen et du coût marginal.
CVM = 4,5 ; Cm = (CT)’ ⇒ Cm = 4,5. CVM = Cm.
3) Détermination du coût total moyen et du coût fixe moyen et représentation graphique.
4,5𝑄+33 500 33 500
CTM = ⇒ CTM = 4,5 +
𝑄 𝑄
33 500
CFM =
𝑄
2) Représentation graphique.
Exercice 6
1) on entend par bien économique, tout objet ou service existant en quantité limitée et pouvant
s’échanger sur le marché et qui concourt à la satisfaction d’un besoin.
2) calculons pour chacun des niveaux de production, le coût moyen (CM) et le coût marginal (Cm).
Production Coût total CM Cm 100
10 0 10 000 100 /
15 0 13 250 88,33 65
20 0 16 000 80 55
25 0 19 500 78 70
3) Représentation graphique de la courbe de coût moyen (CCM) et de marginal (CM), puis le seuil de
rentabilité.
SR = seuil de rentabilité
4) Déterminations que le multiplicateur d’investissement (K) est égal à l’inverse de la propension
marginale à épargner (PmE)
∆𝑅
Nous avons que ∆R = ∆E ⇒ K� ; de plus R � C � E
∆𝐼
∆𝑹 ∆𝑪 ∆𝑬
∆R � ∆C � ∆E ⇒ � � . Or E � 1 à l’équilibre.
∆𝑹 ∆𝑹 ∆𝑹
∆𝑪 ∆𝑰 ∆𝑰 ∆𝑪 ∆𝑹 𝟏 𝟏
1= + ⇒ =1 - ⇒ = 𝚫𝑪 = =K
∆𝑹 ∆𝑹 ∆𝑹 ∆𝑹 ∆𝑰 𝑷𝒎𝑬
𝚫𝑹
Face à ses ressources limitées par rapport à ses besoins, chaque ménage se permet d’adopter un
comportement rationnel dans le but de satisfaire ses besoins en maximisant sa satisfaction. Le
maximum de satisfaction correspond ici à l’équilibre.
L’utilité d’un bien est le degré d’aptitude de ce bien à satisfaire un besoin économique :
L’utilité totale (UT) : c’est la somme des utilités attachées au diverses doses d’un bien
divisibles ;
L’utilité marginale (Um) : c’est l’utilité procurée par chaque unité supplémentaire d’un
bien de consommation au fur et à mesure que les quantités consommées d’un bien s’augmente.
L’utilité marginale diminue et devient nulle au point de satiété (complètement rassasie) du
∆ 𝑼𝑻
consommateur. Um= partant de l’hypothèse que le revenu d’un individu (ménagère) est
∆𝑸
limité et il cherche à acquérir deux biens X et Y, plus il achète les unités de X, moins il peut
acheter les unités de Y et vis-versa. Son calcul consistera à comparaitre la satisfaction que lui
procure l’acquisition des unités supplémentaires de ces biens. Il mènera dont un calcul en terme
Les utilités étant difficilement quantifiables, la science économique propose une autre solution
basée sur les courbes d’indifférence pour chercher le point de satisfaction optimal d’un
consommateur.
C’est une courbe qui joint toutes les combinaisons possibles de deux biens X et Y qui donnent
le même niveau de satisfaction aux consommateurs.
Y1 A
Y2 B
CI
CI
2
X1 X2 1 X
CI1 es CI2 sont les courbes d’indifférence. CI2 offre plus de satisfaction que CI1 parce que plus
éloigné de l’origine. La combinaison A (X1 ; Y1) procure la même satisfaction que celle de B
(X2 ; Y2).
Pour passer du point A au point B, le consommateur doit abandonner une certaines quantités du
bien Y (Qy= QY1 – Qx2) et augmenter une certaines quantités du bien X (Qx= Qx2 – Qx1).
Le taux marginal de substitution des biens (TmS) est le taux auquel l’un des deux bien X ou Y
peut être remplacé par l’autre sans modifier le niveau de satisfaction du consommateur.
Graphique :
𝑅
𝑃𝑦
DB
0 𝑅 X
DB= droite du budget 𝑃𝑥
𝑃𝑥 𝑑𝑦
� �
𝑃𝑦 𝑑𝑥
Pente de la Pente de la
Application 1
Soient les combinaisons suivantes des deux biens X et Y procurant à son consommateur la même
satisfaction :
Combinaison A B C D
B ie n X 10 20 30 40
B ie n Y 60 30 20 15
Application 2
Le tableau ci-dessous indique les combinaisons possibles des biens X et Y susceptibles de procurer
à un consommateur une satisfaction indique.
Y 1 2 4 8
Y 8 4 2 1
Le consommateur dispose d’un revenu de 200F. Les prix unitaires des biens X et Y sont
respectivement de 50F et 25F.
TAF :
Solution
1-a) détermination algébrique de la combinaison optimale du producteur
X P(x) Px XPy Y P(y) Py X Y R=Py. Y + Px.X
1 50 50 8 25 200 250
2 50 100 4 25 100 200
4 50 200 2 25 50 250
8 50 400 1 25 25 425
La combinaison optimale de ce consommateur est celle qui lui permet d’utiliser deux éléments de x
est quatre(04) unités de y pour un revenu de 200F.
b) Détermination de la combinaison optimale du consommateur graphiquement.
X 0 4
Y 8 0
∆𝑌 4−8
TMSx/Y = = =4
∆𝑋 2−1
Quand le revenu du consommateur varie pendant que les prix des différents biens demeurent
constants, les quantités achetées varient aussi. Cette variation s’établit par le déplacement du
point d’équilibre, la droite de budget se points d’équilibre successif est appelée courbe de
consommation-revenu ou courbe d’Engel ou encore courbe du niveau de vie du consommateur.
Cette courbe représente les combinaisons d’équilibre de X et Y achetés à différents niveaux de
revenu quand les prix nominaux restent constants.
Application
Le tableau ci-après met en évidence toutes les combinaisons de deux X et Y procurant au
consommateur la même satisfaction. Le niveau U3 correspond à une satisfaction plus grande que
celle de U2
U1 U2 U3
1 60 1 120 1 180
2 50 5 60 5 90
5 30 10 40 10 60
10 20 15 30 15 45
15 15 20 24 20 36
20 12 25 20 25 30
25 10 35 15 45 18
55 5 55 10 55 15
70 4 70 8 70 12
TAF :
1) Tracer les courbes d’indifférence correspondant aux niveaux U1, U2 et U3.
2) Tracer sur le même graphique que la droit du budget sachant que R = 110F, Px = 2F Py =
3F.
3) Déterminer graphiquement les quantités de X et Y que le consommateur achètera pour
maximiser sa satisfaction.
Solution
1) Tracé des différentes courbes
d’indifférence du consommateur
X 0 55
Y 36,67 0
Lorsque le prix du bien X varie pendant que le prix de l’autre bien Y et le revenu demeurent
constant, la consommation du bien X varie aussi. Cette variation se fait par le déplacement du point
d’équilibre. Toutefois, la droite de budget se déplace aussi mais non plus en parallèle. La courbe
reliant les différents points d’équilibre est appelée courbe consommation-prix. Cette courbe
représente les variations des prix, le revenu nominal restant constant
Représentation graphique
On distingue :
La propension moyenne à consommer (PMC) est la tendance des ménages à affecter une fraction
𝐶
de l’unité monétaire de leur revenu à la consommation. Sa formule est la suivant : PMC � .
𝑅
∆𝐷 ∆𝐶
� � ou � � et la variation relative d’un bien
𝐷 𝐷𝐶
∆C
∆𝑅 ∆𝑐 𝑅 ∆𝑐 𝑅
� � D’où er = 𝐶
∆R ⇒ er � � ⇒ 𝑒𝑟 � �
𝑅
𝑅
𝐶 ∆𝑅 ∆𝑅 𝐶
Solution
1) Remplissage du tableau
Périodes Revenus Consommation Epargne
1 1 000 1 180 -180
2 2 000 2 000 0
3 3 000 2 700 300
4 4 000 3 400 600
5 5 000 4 500 500
6 6 000 5 000 1 000
7 7 000 5 500 1 500
8 8 000 5 900 2 100
Calcule annexes : Calcul des consommations de 6ème, 7ème et 8ème période.
*pour la 6ème période
∆𝐶 𝑋−4 500
PmC� ∆𝑅 � 0,5 ⇒ � 6 000−5 000 = 0,5 ⇒ X – 4 500 = 500 ⇒ X= 5 000F
2) Soit la PmC = 0,4 lorsqu’on passe de la 7ème à la 8èmme période, calculons l’élasticité de
consommation par rapport au revenu.
∆𝐶 5 900−5 500
Ec/R = ∆𝐶
∆𝑅 = 5 500
8 000−7000
= 0,5 ⇒ Ec/R= 0,5
∆𝑅 7000
Interprétation : lorsque le revenu varie, la consommation varie aussi mais dans une proportion
moindre que le revenu
La fonction de demande d’un bien peut s’écrire : Q(x) = f(RD, Px, Qx) ps)
2-3-1- La demande du revenu
Le revenu disponible d’un ménage est grandement utilité pour la consommation et l’épargne.
*Revenu disponible = Revenu brut – impôt – consommation sociale.
On peut écrire : R = C + E
L’élasticité prix de la demande est un coefficient qui mesure la sensibilité de la demande suite à une
variation du revenu disponible :
Application
On met à votre disposition les formations ci-après destinées au calcul de l’élasticité prix de la
demande
Demande Prix
800 150
820 140
Solution
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 38
Par : Mr BADAI BLAISE (Enseignant de Comptabilité, Gestion et Economie)
Calcul de l’élasticité prix de la demande
∆𝐷 𝑃 820−800 150
Ep� � ⇒ep = � =>ep = -0,375
∆𝐷 𝐷 140−150 800
A chaque point de la courbe de la demande, on peut calculer une élasticité différente. Ce calcul
nous permet de trouver les différents cas d’élasticité suivant :
Si ep = 0, cela veut dire que la demande ne varie pas quel que soit la variation des prix. On
dit que la demande est parfaitement inélastique.
S ep =]-1 ; 0[, cela signifie qu’une forte variation de prix se traduit par une faible variation
des quantités demandées.
On dit que la demande est inélastique.
Si ep =]-∞ ; -1[, cela veut dire qu’une faible variation des prix se traduit par une forte
variation des quantités demandées. On dit que la demande est très élastique.
Si ep = -∞, cela signifie qu’une faible variation des prix se traduit par une forte variation des
quantités demandées. On dit que la demande est très élastique.
Si ep = -1, cela signifie que la demande varie dans les mêmes proportions que les prix. On
dit que la demande est unitaire.
La relation entre d’une part la consommation et le revenu, et d’autre part le prix et le revenu ont
donné naissance à un certain nombre de loi.
Elle s’énonce de la minière suivante : « à mesure que le revenu croit, les hommes ont tendance à
accroitre leurs consommations mais dans une proportion moindre de l’accroissement du revenu »
FRIEDMAN observe que la consommation des ménages est relativement stable des périodes en
périodes lorsque leurs revenu courant est relativement fluctuant, ce qui est contraire à la loi
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 39
Par : Mr BADAI BLAISE (Enseignant de Comptabilité, Gestion et Economie)
psychologique de KEYNES ; FRIEDMAN conclue donc que la consommation doit être liée non
pas au revenu courant mais u revenu permanent.
DUESEN BERRY définit l’effet d’imitation ou de démonstration par la tendance des hommes à
cherche un niveau de vie plus &levé en copiant les habitudes de consommation de ménages les plus
favorisés avec lesquels ils sont en relation.
3-4- consommation et prix la relation entre la consommation et le prix définit la loi de la demande
qui stipule que « la consommation varie en sens inverse du prix ». Cependant, il existe trois
exceptions à cette loi :
La loi de GIFFEN ou paradoxe de GIFFEN : cette loi est relative à un bien dont la
quantité demandée varie dans le même sens que son prix. Exemple: le pain ;
Effet de snobisme ou snob effet : l’auteur VERLEN a davantage des produits dont les prix
augmentaient croyant que c’est le prix qui fait la qualité, définissant ainsi l’effet de
snobisme. Cet effet traduit également l’abandon progressif de certaines consommations
lorsque celle-ci se généralise.
Il se traduit par le fait que dans la respective d’une hausse de prix jugé probable ou encore dans un
contexte d’inflation, les consommations sont tentés d’achetés de plus en plus et de constituer des
stocks. Ce comportement d’anticipation provoque finalement une hausse d prix ou bien alimente
l’inflation déjà existant.
Pour les auteurs ANDO et MODIGLIANI, pour la plus part des ménages, le revenu suit une
évolution marquée par une acensions jusqu’à l’âge mur et par un déclin à la retraite. Au cours des
premières années d’activité, les individus tentent à s’endetter, ils s’acquittent de leur dette lorsque le
revenu atteint son maximum au milieu de leur vie ; par la suite, ils épargnent une fraction de leur
revenu en prévision de leur retrait. Le cycle de vie des individus expliquerait dont l’évolution et le
niveau de consommation en tenant compte de la composition par âge de la production.
On distingue huit catégories de biens et services comme qui forment les différents poste de
consommation (alimentation, habillement, logement et énergie, équipement et entretien, santé,
transport, loisir et culture, divers). Pour chacun des 8 postes de consommation, il est calculé un
coefficient budgétaire exprimé en pourcentage.
Application
On met à votre disposition les coefficients budgétaires relatifs à la ventilation des dépenses
mensuelles d’un ménage moyen camerounais :
Nature des dépenses 2017 2018
Alimentation 24,8 189
Habillement 9, 5 62
Logement 18,7 203
Eau et Electricité 9, 8 78
Santé 5, 4 99
Transport 14,2 163
Loisirs 5, 8 77
Autres 12,4 129
Total 100 100
TAF :
Solution
1- reconstitution de la valeur absolue des dépenses de consommation du budget de ce ménage en
fonction des postes pour globale :
*valeur globale :
Interprétation : le ratio de 1,4 est très élastique, c’est-à-dire que pour une variation du revenu en
hausse, le ménage à tendance d’augmenter sa consommation plus que proportionnelle à
l’accroissement de son revenu. Autrement dit, une variation du revenu est très sensible à une
variation de la consommation.
V. LA NOTION DE VIE
Cette notion est concentrée autour de notion de niveau de vie, coût de vie et genre de vie.
Le niveau de vie exprime la quantité des biens et services qu’un ménage peut acheter avec son
revenu disponible. Il dépend des éléments ci-après :
Le rendement ; il disponibles ;
La puissance des investissements collectifs réalisés par les pouvoirs publics (route,
établissement scolaire, hôpitaux…)
Le patrimoine immobilier du consommateur.
Le genre ou mode de vie est l’ensemble des manières concrète des se comporter et d’organiser sa
vie compte tenu des ressources disponibles et des contraintes sociales. Le coût de vie est matérialisé
par le niveau général des prix des biens et services sur le marché. On parle aussi d’indice des prix
des biens et services sur le marché.
TAF :
1) calculer la propension moyenne à consommation et la PME à la période P1 et à la période P2.
2) calculer l’élasticité revenu de la demande / revenu à la période P2 et interpréter le résultat obtenu.
3) calculer les pm à la période P2
Solution
1) calcul de la PMC et la PME à des périodes P1 et P2
Période P1 P2
PMC 80 000
= 0,8
90 00 0
= 0,75
100 000 120 000
E=R–C 20 000 30 000
PME 20 000
= 0,2
30 000
= 0,25
100 000 120 000
Interprétation : lorsque le revenu varie, la consommation varie aussi, mais dans une proportion
moindre que le revenu.
Application
La structure de la consommation d’un ménage gagnant 130 000 par mois est la suivante.
Eléments Dépenses Elasticité / revenu
mensuelles de la
Postes consommation
Alimentation 38 400 0,32
Habillement 14 400 0,15
Logement 28 800 0,64
Equipement 4 800 0,85
Santé 13 150 1,20
Transport 11 500 1,40
Loisir /Culture / 8 950 1,25
divers
Totaux 120 000
Taf :
1) calculer la propension moyenne à consommer (MPC) de ce ménage en mai 2017.
2) calculer le revenu de ce ménage au mois de juin sachant que le précèdent a connu une
augmentation de 10%.
3) quelle sera, compte tenu de cette augmentation, la répartition du revenu entre les différents postes
de consommation en juin 2017 ?
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 43
Par : Mr BADAI BLAISE (Enseignant de Comptabilité, Gestion et Economie)
4) Calculer la PMC du mois de juin puis, énoncer la loi d’ENGEL et illustrer-la à partir du cas de ce
ménage.
Exercice 2
1) Calcule de la propension moyenne à consommer (PMC) de ce ménage en mai 2017
120 000
PMC = 150 000= 0,8
2) Calcul du revenu de ce ménage au mois de juin.
R = 150 000 + 150 000 X 10% = 165 000 F
3) Répartition du revenu entre les différents postes de consommation en juin.
∆C
𝐶1−𝐶0 𝑅0
Nous n’avons qu’ec/R� 𝐶
∆R = 𝐶0
X 𝑅1−𝑅0
𝑅
𝑒𝑐 /𝑅𝑋𝐶0 ∆𝑅
ec/R X C0 X ΔR = (C1 – C0) X R0 ⇒ + C0 = C1
𝑅0
D’où le tableau ci-après à partir de la formule ci-avant :
Eléments Dépenses Consommation de ec/R
Postes mensuelles juin
𝐶 128 002,75
PMC = 𝑅 = 165 000
= 0,77
Selon Engel, au fur et à mesure que le revenu augmente, les dépenses consacrées à l’alimentation
augmentent moins vite que l’accroissement du revenu (eC/ R < 1) ; pourtant, la part des dépenses
relatives aux postes habillement, éclairage restent constante quel que soit l’augmentation du revenu
(eC/R = 1) ; et en fin, à la santé augmentent plus vite que l’accroissement du revenu (eC/R > 1).
A partir du cas de ce ménage, nous constatons que pour les 4 premiers postes (eC/R < 1) et les trois
derniers (eC/R > 1).e
4.1. L’offre
L’offre d’un bien est la quantité de ce bien que les producteurs veulent et sont capables de
mettre à disposition du consommateur sur le marché, à un prix et en une période donnés.
L’offre d’un bien sera effective, chaque fois que le coût du produit sera supérieur au coût
marginal.
La fonction de l’offre s’établit comme une relation entre la quantité offerte et le prix de
vente du bien/service sur le marché.
L’offre d’un produit peut être affectée par plusieurs facteurs :
4.2. La demande
La demande est la quantité effective qu’un consommateur est capable d’acheter compte
tenu de son budget et donc de son revenu. La demande est rendue effective par le
pouvoir d’achat du consommateur.
LA LOI DE LA DEMANDE (VOIR TD)
Les quantités demandées varient dans le sens inverse du prix (toutes choses restant égales
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 45
Par : Mr BADAI BLAISE (Enseignant de Comptabilité, Gestion et Economie)
par ailleurs, c’est-à-dire budget, prix des autres biens … restant constants)
Les facteurs qui influencent la demande d’un bien sont :
Le prix de ce bien sur le marché
Le prix des autres biens de substitution
Le revenu des consommateurs
Les goût et préférences des consommateurs
L’anticipation des prix futurs
L’équilibre des prix est essentiellement instable à cause des variations saisonnières ou
annuelles. Cet équilibre dépend de divers facteurs qui influencent les prix à travers l’offre et
la demande, mais de manière générale, c’est la demande qui fixe les prix.
A court terme, lorsque la demande augmente sans changement des quantités offertes, les
prix augmentent aussi en conséquence.
A moyen terme, l’offre peut varier du fait de la variation du coût des ressources (engrais,
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 47
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semences par exemple). Le prix sera donc, déterminé par une interaction entre l’offre et la
demande, jusqu’à atteindre un point d’équilibre où il y aura compromis entre vendeur et
acheteur. Ce point d’équilibre est le point d’intersection entre la courbe de la demande et la
courbe de l’offre.
Illustration graphique :
4.6. L’INFLATION, DEFLATION ET LA DEVALUATION
4.6.1. L’INFLATION
C’est une hausse généralisée des prix qui peut s’expliquer par une émission plus
rapide de monnaie par rapport aux biens et services, ou par une dépréciation de
la monnaie. De manière plus détaillée, les causes de l’inflation peuvent être :
L’excès de création monétaire ;
L’augmentation des revenus monétaires ;
L’augmentation des taxes ou impôts ;
L’augmentation de la consommation ;
Le déficit budgétaire ;
Le profit trop élevé ;
L’augmentation des taux d’intérêt ;
L’accroissement des prix de biens de consommations intermédiaires.
4.6.2. LA DEFLATION
La déflation signifie la diminution de la circulation monétaire. C’est une politique qui a
pour but de fortifier ou de faire baisser la valeur de la monnaie d’un pays, afin de rendre les
prix nationaux plus compétitifs vis-à-vis de l’étranger. Cependant, cette politique peut être
négative par rapport aux conditions de vie des populations les plus pauvres.
La déflation peut être monétaire (les pouvoirs publics retirent de la monnaie en
circulation et la détruisent)
La déflation peut également être financière lorsqu’il y a réduction des crédits
dans les banques du fait de l’augmentation des taxes et impôts.
Enfin, l’origine de la déflation peut être budgétaire du fait des déficits budgétaires
décidés par le gouvernement.
4.6.3. LA DEVALUATION
INTRODUCTION
Après une longue période de croissance continu. Les pays industrialisés connaissent
un ralentissement de la croissance accompagnée de la mutation économique et sociale
importante.
I- CROISSANCE ET NOTION VOISINE
1)- Expansion
C’est la hausse d’un indicateur de richesse mais une vision à court terme et que peut
se réaliser sans changement de structure.
L’expansion indique simplement une conjoncture favorable, une prospérité dans les
activités économiques.
2)- La Croissance
Selon FRANCOIS PEROUX la croissance est l’accroissement durable de la
dimension d’une unité économique simple ou complexe réalisé dans les changements de
structure et éventuellement de système et accompagné de progrès économique.
La Croissance Economique est une augmentation soutenue et durable de grandeur
caractéristique d’une économie. La croissance est un phénomène largement irréversible ;
son caractère auto entretenu se traduit par des modifications cumulatives des conduites de
production (investissement en hausse, modification de la de la qualification de la main
d’œuvre incorporation du progrès technique).
3)- Le développement
Le développement est le changement de structure économique social et culturel qui
accompagne la croissance. Alors le développement est qualitatif et quantitative et la
croissance quantitative.
a) Le Facteur naturel
Il joue un rôle déterminant dans l’activité économique toute fois sous l’effet progrès
technique certains éléments naturels ne se présentent plus de nos jours comme une fatalité.
b) Le capital technique
Un important stock de capital et un effort d’investissement permettent de remplacer les
équipements par les équipements nouveaux plus productifs favorisant la croissance.
c) Le Facteur travail
Ce facteur est important de par sa quantité que sa qualité. La population active d’un pays est
l’élément moteur de sa croissance.
2)- Les Facteurs sociaux et institutionnels La croissance s’explique aussi par des facteurs
culturels et politiques. Ainsi, les investissements à caractère sociaux (dépense publique)
jouent un rôle important dans la croissance.
Dans l’approche moderne de la croissance, certains auteurs mettent en évidence :
Les facteurs matériels (proactive, durée du travail, importance du marché, volume du
capital net)
𝑷𝑰𝑩(𝒏) � 𝑷𝑰𝑩�𝒏 � 𝟏�
𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞� 𝐓𝐂� � 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩�𝒏 � 𝟏�
2)- Le Gaspillage
La croissance est de nos jours fondée sur une consommation artificielle entretenue par la
production d’objet qui s’usent rapidement par des modifications démodant ainsi les anciens
produits. (Obsolescence).
On peut noter :
La mauvaise répartition des fruits de la croissance conduisant ainsi à la paupérisation
d’une grande partie de la population.
L’accroissement du mal de vivre dans la cité caractérisé par le stress les maladies
nerveuses.
Objectifs :
Définir de décrire ces indicateurs de développement,
Analyser le déséquilibre mondial
INTRODUCTION
Accroître les ressources en volume, mais aussi progressé dans le sens d’une amélioration
qualificative et transformer durablement tous les paramètres de la vie économique et social,
c’est à ce niveau complexe qui se situe le développement
I- PRESENTATION DU DEVELOPPEMENT
1)- Définition
C’est la transformation des structures économiques, démographiques, sociales et mentales,
favorisant et accompagnant la croissance économique.
CONCLUSION
La vie économique révèle en permanence des inégalités entre les pays et à l’intérieur de
chaque pays et des disfonctionnements qui perturbent la poursuite de la croissance et
l’amélioration des conduites de vie.
Objectifs :
Définir, donner les caractéristiques et les causes du sous-développement
Définir et décrire la pauvreté,
Faire une typologie des pays en développement
INTRODUCTION
Le sous développement est perçu en général comme étant une série d’inégalité de
développement économique. En effet, malgré les tentatives internationale (NOEI), un
certains nombre de pays demeure en situation de sous développement.
Cours d’Economie Générale Et Economie d’entreprise Pour BTS Page 54
Par : Mr BADAI BLAISE (Enseignant de Comptabilité, Gestion et Economie)
I- PRESENTATION DU SOUS DEVELOPEMENT
1) Définition
Le sous développement est la situation dans laquelle les besoins fondamentaux de
l’homme ne sont pas satisfaits.
Selon François Perroux, le sous développement est la situation d’un pays ou des blocages
psychologiques, sociaux économique empêche une population d’exploiter de manière
optimal ses potentialités.
Pour les nations unis, un pays sous développé est un pays où il n’y a pas une
exploitation optimal de toutes les ressources économiques et humaines disponibles.
b- Caractéristiques économiques
- Le dualisme économique (juxtaposition de 02 structure l’une moderne et l’autre
traditionnel)
- Insuffisance des capitaux,
- Main d’œuvre sous employée et peu qualifiée. INB par habitants faible < 450 000
- Forte dépendance à l’égare des pays industrialisés.
2) Mesure de la pauvreté
Le taux de pauvreté est le rapport entre le nombre d’individu pauvre et de la population.
On peut dire que la croissance démographique augmente le nombre de pauvre.
Le seuil de pauvreté c’est le minimum de revenu nécessaire pour satisfaire les besoins
essentiel de l’individu (salaire, minimum)
3) Les déterminants de la pauvreté.
Ce sont les facteurs qui causent la pauvreté et qui contribuent à marginaliser certaines
catégories de population. Il s’agit de :
De la taille de la famille,
Du niveau d’instruction,
Des groupes sociaux économiques.
CONCLUSION
Objectifs :
- Décrire les différentes stratégies de développement.
INTRODUCTION
Avant la crise pétrolière de 1973, la référence était faite à des modèles de
développement, des expériences concrètes ou à des modèles reposant sur des principes
idéologiques. Après la crise, plusieurs questions se posent quant à la stratégie pour
promouvoir le développement.
I- STRATEGIE AGRICOLE
Elle consiste a accordé la priorité au secteur agricole afin d’assurer l’indépendance
alimentaire de la population et d’accroître les ressources des paysans ainsi que les recettes
des états à travers l’exportation des produits agricoles. L’agriculture aurait des bases
nécessaires à une implantation industrielles en libérant les capitaux et la main d’œuvre
disponibles.
3) La révolution verte
Il s’agit de la modernisation de l’agriculture malgré les taxes élevées.
3) Stratégie basée sur les exportations des biens à forte valeur ajoutée.
Elle consiste à substituer aux exportations de certains produits manufacturés peu
élaborés les exportations des produits plus élaborés.
CONCLUSION
L’élaboration d’une politique de développement n’est pas aisée pour les PED. Aux
conditions naturelles défavorables, s’ajoute la difficulté de choix d’une stratégie.
Depuis 1990, des progrès considérables ont été réalisés pour ce qui est de l’augmentation de
la scolarisation dans l’enseignement primaire, en particulier dès l’adoption des OMD en
2000. Cependant, les progrès sont irréguliers car les projections basées sur les tendances
montrent que près d’un enfant sur six en âge d’aller à l’école n’est pas scolarisé en 2015.
La disparité entre les sexes s’est considérablement amenuisée à tous les niveaux
d’enseignement depuis 2000. En 2015 l’ensemble des régions en développement a atteint la
THEME 10 : EXPOSES