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Institutions internationales

Mr. François-Xavier Dubuisson


fxdubuisson@he2b.be

20 septembre 2021

Approche socio-politique de l’UE portant sur l’approche internationale de l’ingénierie sociale. Au


second quadri, cours de mise en place de gestion de projet international avec Assenmaker. Donc pas
d’épreuve intégrée.
Ex d’institutions internationales : ONU, OTAN, UE…

Évaluation :

1) Présentation d’une question préparée à l’avance (10’ max - 60%)

Objectif : apporter une réflexion critique sur le fonctionnement, sur une action ou sur une politique
menée par une ou plusieurs institution (s) internationale (s)
La recherche préalable est réalisée en individuel ou en binôme – présentation individuelle
Thème qui concerne une institution internationale quelle qu’elle soit ! (exemples cf dias)
Préparer une question en lien avec une institution internationale. Dire ce que l’on sait de notre
sujet et d’expliquer l’action du sujet et voir ce que questionne les états face au sujet  ? et faire
des liens avec les cours (souveraineté, territoire, ONU, ou autres).
Comment structurer ? 5 à max 10 minutes sous forme de mini exposé (attention voir pour
s’appuyer sur les objectifs de développement durable et faire un lien)
Quoi ? quand ? où ? qui est concerné ? voir qui traite du sujet et quel est impact
organisationnel ? voir comment ça fonctionne ? donner des exemples ou des enjeux ?
Envoyer un plan avec structure de ce qui va être dit et 3 sources bibliographiques sur le sujet pour
montrer ce dont on va parler pour le 20 décembre.
! Il ne s’agit PAS d’un travail écrit mais bien d’une présentation orale à faire.
Par exemple violences conjugales : ne pas expliquer ça pdt 10 min ! Mais se centrer sur les
organisations, les lois en place, etc. Traiter le sujet de façon internationale !

2) Évaluation des apprentissages (contenus du cours) (5-10’ environ - 40%)

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Introduction
1) Mise en perspective de l’État sur la scène mondiale
actuelle
OBJECTIFS :
Établir un état des lieux des connaissances en présence sur la notion d’État et de relations
internationales : On y retrouve toutes les questions qui se posent sur la scène internationale
(problème des politiques de président, de répartition des eaux et des frontières, …).

Dessiner le cadre général dans lequel s'inscrivent les Institutions internationales : Les
organisations internationales existent parce que les états se sont réunis pour définir des objectifs
communs. L’état c’est vraiment l’acteur numéro 1.

1.1 Tout état est formé de 3 éléments physiques


Au niveau du droit international public, on définit ce qu’est un état sur base de ces éléments.
 Ces 3 éléments sont nécessaires/ indispensables et suffisants pour être un état.
NB : Il ne faut pas nécessairement être reconnu comme état par les autres états. Évidemment, c’est un
peu embêtant de ne pas être reconnu. La reconnaissance n’est pas obligatoire mais nécessaire (pour
pouvoir par ex entrer aux Nations Unies, faire des accords, etc.), c’est pourquoi on dit de ces éléments
qu’ils sont suffisants.
Quels sont-ils ?
2) Le territoire = une assise matérielle
3) Le territoire terrestre
= Ensemble des terres délimitées par les côtes et les frontières terrestres. Ce territoire peut être continu
ou discontinu (ex. Alaska ou les îles qui sont rattachés au pays or le territoire ne se touche pas).
Un État peut perdre (une partie) de son territoire mais restera tout de même un État (ex. Israël ou la
Crimée // Ukraine)
 Ces délimitations sont tout de même politiques (ex de l’Afrique que l’on a divisé en plusieurs
pays), avec des lignes droites pour les colonisateurs.

4) Les frontières
= Ligne qui délimite un État. Ces lignes ne sont pas naturelles et donc ça ne respecte pas l’organisation
de la terre en tant que terre ou même les ethnies. Ce sont donc des constructions politiques.
 Limite l’intervention de l’état notamment au niveau de la police, de l’ordre juridique, ….

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Au moment des indépendances africaines, on a mis en place l’intangibilité des frontières (uti
possedetis) : ce n’est pas parce qu’un état change de régime politique que ces frontières changent.
 Donc ce n’est pas parce que les pays colonisés deviennent indépendants que les frontières
délimitées changent.
Toutes ces règles de droit internationale peut mener à des procès et dans le pire des cas à des guerres.

5) Le territoire aérien
Ce territoire est reconnu début XXe, au moment où l’on a développé l’aviation inclus :
- L’espace atmosphérique : s’arrête à la ligne de Cartman à 100km de la terre, c’est une
délimitation internationale ou encore appelée frontière politique (vu que c’est décidé
par l’homme)
Mais pas
- L’espace extra-atmosphérique :
o Non-appropriation nationale ; il est accessible à tous mais personne ne peut se
l’approprier.
o Liberté d’utilisation : tout le monde peut l’utilisation de façon libre. On peut y
envoyer des chercheurs mais aussi y détruire des déchets, etc.
o Pacifisme : l’utilisation de cet espace doit être pacifique !
Ce droit aérien doit être revu au vu des utilisations actuelles et les avancées spatiales mais cela prendra
des années

6) Le territoire maritime
Ce territoire fait l’objet d’une convention internationale « Montego Bay » – Jamaïque ( 1982). Elle est
en permanence remise en question.
L’idée étant de voir et calculer à qui appartient tel morceau de la mer
 Grands principes qui régissent les fonds marins.
Ex 1 : il y a deux ans, en Méditerranée, bateaux turcs (qui n’ont pas signé la convention) dans
des eaux des îles grecques. Ils opposent donc la coutume à la convention (les pays membres,
ont donc soutenus les Grecs).
Ex 2 : Expansion territoriale de la Chine. On peut voir que les chinois sont occupés de prendre
petit à petit des zones stratégiques (notamment niveau commercial) sur les iles Spratleys. Etant
donné qu’ils n’ont pas signé la Convention, ils ne respectent pas la zone répartie dans la
convention. Dans la vidéo, on peut voir que la Chine est occupée de créer de nouvelles iles et
notamment une base militaire (pour se protéger ?)
On pensait que le droit de la mer était acquis mais l’on peut voir qu’aujourd’hui, les tensions
sont en expansions. On conteste des limites territoriales et donc on réimpose la puissance de
certaines nations au niveau de la scène internationale.
Conclusion : Le territoire est à la fois une limite et un titre de l’État

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7) Population = la question des statuts des personnes
Qu’est-ce que la population quand on parle d’un état ?
= constituée par les individus qui sont soumis à l’autorité étatique
La population soulève la question des statuts des personnes. Il faut distinguer :
- Le droit international public = relations entre les états eux-mêmes ou les institutions
- Le droit privé = échange entre les personnes
 Il n’y a pas de vraies frontières entre le public et le privé car le public influe sur le privé et
inversement.
Quels sont les statuts des personnes ?

1) Nationaux / étrangers
Nationaux : ce sont ceux qui sont liés à un état ; C’est l’État qui décide qui fait partie de son État.
Etrangers : ce sont ceux qui n’en font pas partie et qui sont sur un territoire qui n’est pas le leur.

2) Conditions d’obtention de la nationalité : droit du sang / droit du sol +


naturalisation
C’est l’État qui décide des conditions pour obtenir se nationalité.
Traditionnellement, c’est en fonction du sang ou du sol.
Aujourd’hui en Belgique, on est plutôt dans un régime + hybride.
Ou alors la naturalisation (= acte qui accorde la nationalité à un étranger), également décidée par les
États.

3) État, responsable de ses ressortissants


Ressortissant = personne qui sort de son territoire pour aller dans un autre État (vacances, études…).
L’État de base reste responsable.

4) Apatrides / réfugiés
Apatride : quelqu'un d’apatride n’appartient à aucun État. Pourtant « nul ne peut être déchu de sa
patrie » ;
 Tout le monde doit avoir une patrie donc quand un état enlève la nationalité à un terroriste
(par exemple), alors on est dans l’illégalité. Le problème c’est que rien n’est mis en place pour
sanctionner ces illégalités.
Réfugiés : peut conduire à une revendication d’accueil dans un autre pays
 Convention de Genève du 28 juillet 1951 portant sur le statut des réfugiés définit le réfugié
comme : « par suite d’événements survenus avant le 1er janvier 1951 et craignant avec raison
d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un

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certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la
nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce
pays ; ou qui, si elle n’a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa
résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut ou, en raison de ladite crainte, ne
veut y retourner”
 Si on se sent menacer dans son pays on peut demander l’asile dans un autre pays.

5) Gouvernement = le territoire est organisé politiquement


Quand on parle de gouvernement, on ne le prend pas au sens strict. C’est l’idée que le territoire est
organisé politiquement et que le pays (ou les habitants) peut choisir le régime et une fois organisé peut
régir les habitants.
a. Quelle en est la définition ?
= Armature politique et administrative qui fait que la collectivité territoriale est organisée.
!!! On ne parle pas ici d’in gouvernement élu. C’est ici l’idée qu’un territoire est organisé
politiquement.

b. Le droit international est indifférent à la forme politique de l’État (dictature, etc.)


 L’état peut être en démocratie, en dictature, … le droit international sans fiche car on ne
s’inquiète pas de ce qui se passe chez le voisin
 Conception libéral de dire que chaque état est dirigeant chez lui.
Le problème c’est que c’est assez limitant (ex : Rwanda, le Nations-Unies ne sont pas
intervenues parce que ce n’était pas dans leur fonction, ils ont assisté au génocide sans
rien faire.

c. Conditions d’exclusivité et d’effectivité


Il y a deux conditions :
1. Un gouvernement est exclusif sur son territoire : chacun s’occupe de son territoire et ne peut
pas aller prendre des décisions pour un autre état.
2. Un gouvernement est effectif sur son territoire : l’autorité de mon état doit être réelle et
observable (effective). On doit voir que l’état s’occupe de sa population.
Quand un chef d’état s’immisce dans les affaires d’un autre état, il remet en cause le fait qu’il y ai un
gouvernement effectif mis en place (parfois cela se fait par intérêt politique)
Ex. macron qui a parlé comme de son état du Liban après les explosions, remettant en doute
un gouvernement effectif au Liban.
Ex. le Soudan : ils n’arrivaient pas à faire de gouvernement donc les nations-unies se sont dit
qu’ils pouvaient intervenir dû à l’ingérence humanitaire.

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Toute la difficulté du droit international c’est de voir quand et où commence le devoir de protéger une
population en difficulté ;

Pourquoi est-ce compliqué ? Parce que tout le monde pourrait choisir de venir mettre de l’ordre dans
un autre pays (ex : l’Allemagne nazie le pensait) et pour éviter cela il faut mettre ce principe
d’exclusivité pour pouvoir se prémunir.

d. Principe de continuité

Il existe un principe qui désigne le fait que un changement de gouvernement n’altère pas la qualité de
l’État. C’est la continuité de la gouvernance.
Cela a une conséquence sur les conventions internationales : même si changement de gouvernement,
un État ne peut pas se désengager pour autant des conventions préalables.
Pour changer, il faut de nombreuses négociations (ex : Brexit ; le referendum n’a pas suffi).

Conclusion générale : On peut constater que ces 3 éléments sont juridiques. Il existe néanmoins un
quatrième élément qui est quant à lui à la fois politique et à la fois juridique. C’est le principe de
Souveraineté.
 Cela permet de comprendre le cas de la Catalogne qui pourrait être un état. Elle rassemble toutes
les conditions. Il ne lui manque que la reconnaissance.
Autre point d’attention :
 L’EI ne pourrait pas l’être car il lui manque la reconnaissance, mais également parce que les
territoires sont des territoires appartenant à d’autres états.

5.1 Auquel s’ajoute un élément politico-juridique : la


souveraineté
Définition = l’État dispose d’une personnalité juridique. Il n’est soumis à aucune autorité supérieure.
 C’est une prérogative de l’état ; cela veut dire que c’est lui qui a la compétence de
souveraineté.
Ce n’est pas un concept légal. Ce n’est pas un élément constitutif de l’état mais un appendice
nécessaire qui le caractérise.
La souveraineté des ressources, par ex., est une revendication plutôt qu’un droit : on peut utiliser les
ressources qui se trouvent sur notre territoire.

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Caractères de la souveraineté :
1) Plénitude de compétences : il exerce ses compétences sur les citoyens, territoire, police, …
2) Autonomie de la compétence (art. 2, § 1 et § 7 Charte ONU) : pas besoin d’assistance pour
exercer la souveraineté. Et donc ne doit pas se référer au droit international ; n’a pas de
compte à rendre.
3) Exclusivité de la compétence : idée que sur le territoire seul l’état exerce la compétence et les
états voisins n’ont rien à dire

Corolaires de la souveraineté :

1) L’Egalité des États :

Un État = un État/ une voix. Peu importe la taille de l’État (ex : lors de vote aux nations unies). Belge//
Russie ; ce n’est pas parce que l’on est tout petit que l’on peut être violé

2) La non-intervention dans les affaires intérieures d’un autre État (comme vu plus haut).
Sauf en cas de :
a. Légitime défense : « tu m’attaques, je réplique » = autorisée en cas d’attaque mais
attention aux dérives
b. Intervention sollicitée : suite à une agression, intervention militaire d’un autre État à la
demande de l’état victime
c. L’intervention d’humanité : résultat d’un compromis qui n’est pas unanimement
accepté (ex : génocide Rwanda). Si constatation d’un génocide en cours de réalisation,
il peut y avoir une intervention militaire pour des raisons dites humanitaires. Cela
accélère le processus lors d’interventions même si pour intervenir, il faut pouvoir
montrer des preuves qu’un génocide est en cours.

 aujourd’hui le droit international n’est plus aussi rigide qu’avant. On peut questionner la notion de
souveraineté totale. La réalité doit correspondre à une règle. Si elles correspondent, ok.

Interdiction de la torture ou du génocide. Dans ce cas-là, tous les états sont soumis au respect. Même
s’ils n’ont pas signé la convention.

Notes supplémentaires :

 Attention à ce stade du cours, on place ce qu’est un état car les états sont responsables
de la mise en place des institutions.
 Les conventions lient les états qui les signent et ça les contrains

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5.2 La formation et la reconnaissance de l’État
A. La naissance de l’État
Comment a-t-on créé des états souverains ? (à ne pas connaitre)

ILLUSTRATION: TRAME NATIONALE DES ETATS SOUVERAINS

 carte de toutes les puissances qui constituent aujourd’hui la forces du droit international

1. Royaumes au pouvoir central fort (avant l’an 1000) - Ils sont rares
a. La Chine (IIIè S acn, roi Qin)
b. La Perse (vers 820, dynastie des Tâhirides au nord-est de l’Iran)
c. La France (987, Hugues Capet)
d. L’Angleterre (1066, Hastings)

2. Processus de regroupement et d’unification (18e-19e S)


 Opposition des colons (1776, USA)
 Réveil des nationalités (1861, Italie ; 1871, Allemagne)
 Déclin des Empires (espagnol, ottoman)

3. Accomplissement national de peuples européens (début 20eS)

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 Effondrement de l’Empire austro-hongrois (1918) : Hongrois, Slaves du Sud, Finlandais,
Baltes Tchèques, Slovaques

4. Décolonisation (de 1945 à 1990)


 Asie (1945: Vietnam ; 1947: Inde et Pakistan)
 Afrique (1957: Ghana ; 1960 : Bénin, Haute-Volta, Cameroun, République
Centrafricaine, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger,
Sénégal, Somalie, Tchad, Togo – 1990 : Namibie)

5. Effondrement du bloc soviétique (années 1990)

a) Démembrement de l'URSS (1991)


15 républiques : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan,
Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan,
Turkménistan, Ukraine
b) Dissolution de la Tchécoslovaquie (1992) : Indépendance : République tchèque,
Slovaquie
c) Implosion de la Yougoslavie (1991)
5 nouvelles républiques : Croatie, Slovénie, Macédoine, Bosnie- Herzégovine,
République fédérative de Yougoslavie (Serbie et Monténégro)
d) 1992 : guerre entre Croates et Serbes
e) 1995 : Accords de Dayton,
Bosnie  Fédération de Bosnie-Herzégovine et République serbe de Bosnie
f) 2006 : le Monténégro devient indépendant en quittant la communauté d'États de
Serbie et Monténégro, fondée en 2003
g) 2008 : proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo

6. Sécession = se déclarer indépendant


 2011: création de la République du Sud-Soudan, par sécession avec le Soudan, après
referendum

Conclusion

Depuis 1945 :

1. Le nombre d’État a presque quadruplé

1945: 72 États répartis dans le monde, dont 52 membres de l’ONU

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2012: plus de 300 « pays »1 dans le monde, 197 États reconnus par l’ONU

2. Près de la moitié des frontières crées dans le monde l’ont été en Europe

Aujourd’hui, 197 États sont reconnus par l’ONU, ce qui comprend :

1. Ses 193 États membres ;


2. Ses 2 États au statut d’observateur permanent : Vatican et Palestine (« invité ») ;
3. Deux États ni membres ni observateurs permanents mais membres à part entière de plusieurs
agences spécialisées de l’ONU (Iles Cook et Niue)

Six pays ne sont pas membres de l’ONU mais reconnus par au moins un autre pays : Kosovo,
République arabe sahraouie démocratique, Taiwan, Abkhazie, Ossétie du Sud et République turque de
Chypre Nord

Environ 110 territoires sont contestés et près de 160 sont sous dépendance.

2) La reconnaissance de l’État
Illustration : « qui ne reconnait pas le Kosovo ? »

La souveraineté va permettre que l’on reconnaisse l’état. Cependant, ce qui n’est pas nécessaire et
suffisant comme élément c’est la reconnaissance.
En effet, le problème de reconnaissance du Kosovo, c’est une entité territoriale qui a fait sécession de
la Serbie et s’est déclaré indépendante.
1
Attention, on peut parler du pays de Liège, Charleroi, du Tibet… cela peut aussi être des minuscules îles. C’est
une notion de géographie douce. Où l’on se reconnait comme dans une communauté. Contrairement à l’état, il
n’est pas vocabulaire du droit international.

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Sur la scène internationale, on se dit que c’est un accident de l’histoire car on est en post-conflit et on
assoit des entités nouvelles (mais la Serbie n’est pas contente de se voir supprimer une partie de son
territoire) comme on était post-conflit ça a justifié les choses (la catalogne n’était pas en post-conflit).
Donc certains ont reconnus le Kosovo indépendant et ceux qui n’ont pas reconnus sont des pays qui
ont potentiellement des parties qui pourraient s’indépendantiser. Au niveau diplomatique un pays peut
ne pas être reconnu parce que les autres pays ont peur de la contagion de l’indépendance.

Actu : le Karabach, région de l’Azerbaïdjan sous la puissance soviétique. S’est


indépendantiser et soutenue par l’Arménie qui voulait le récupéré car peu peuplé et
religieusement intéressant. A mené à un conflit gel, on a figé une frontière temporaire. Et
donc quand elle était indépendante, personne à part l’Arménie n’a reconnu

Qu’est-ce que la Reconnaissance :

= Acte discrétionnaire (au bon vouloir de celui qui prend la décision  arbitraire), essentiellement
politique (en fonction du gouvernement mis en place), généralement individuel (on ne tient pas
compte de l’avis du pays voisin).
= Portée déclarative : la reconnaissance n’est pas une condition d’existence de l’État !

2.1 Étude de cas : la fabrique d’un État, le Sud Soudan


La fabrique d’un Etat de Florence Martin-Kessler & Anne Poiret (Arte France / Quark Productions /
RITA / IKON, 75', 2013)
Concerne le Soudan : majorité de musulmans mais aussi minorités d’autres religions.
On peut voir sur la carte que les richesses se trouvent principalement dans le sud mais sont acheminées
au nord au niveau du port.
 Pétrole. Il n’y a pas beaucoup de routes (car demandent des travaux beaucoup plus
conséquents que chez nous)

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Il s’agit d’un des pays les moins développés du monde. Paradoxalement à la fertilité du pétrole qui est
une richesse.
On y voit de nombreux conflits et est quasi en permanence en guerre civile. Les USA ont donc mis en
place de proposer via un accord de redéfinir territorialement le pays or le soudan du sud semble avoir
une identité semblable pouvant se définir comme un « pays » dans le sens de la loi. Donc en 2011, la
communauté internationale a reconnu et soutenu le soudan du sud comme état. Les nations unies ont
mis une mission qui a pour but de créer un état

Situation chronologique :
→ 9 juillet 2011 :
En 2005, un accord de paix signé entre Khartoum et la rébellion sudiste avait mis fin à 22 ans de
guerre (plus de 2 millions de morts). L’accord prévoyait un statut d’autonomie pour le Sud-Soudan
suivi d’un référendum en 2011. L’indépendance est proclamée le 9 juillet de la même année, suite à un
vote massif en faveur de la sécession lors du vote. Le nouveau pays est baptisé « Soudan du Sud »,
avec à sa tête Salva Kiir. Après l'indépendance, des questions clés restent à régler entre les deux Etats :
partage des revenus pétroliers, démarcation de leur frontière commune, statut de régions contestées par
les deux capitales.
→ 2011-2013 :
Zprès plusieurs mois de tension entre le Soudan et le Soudan du Sud, qui a hérité des trois quarts des
ressources pétrolières du Soudan uni, les deux gouvernements réussissent à trouver un modus vivendi
sur le montant de la redevance que le Soudan du Sud, pays enclavé, doit payer à Khartoum pour
l’utilisation de ses oléoducs. C’est en avril 2013, après plus d’un an d’interruption, que le pétrole sud-
soudanais peut de nouveau transiter par le Soudan. Les deux capitales mettent également en œuvre les
accords de sécurité et de coopération, notamment sur la mise en place d’une zone tampon démilitarisée

Voir les notes de visionnage du prof : à imprimer

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La fragilité de l’état : le modèle de l’état moderne peut servir de référence pour vérifier si un état est
arrivé à un seuil de développement. Ce n’est plus le modèle économique mais l’organisation politique
qui est la référence pour parler d’état fragile
- Le soudan en est un
- Classement des états fragile (et la majorité sont des pays Africain)

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 Fragilité = quand les institutions échouent durablement à répondre aux attentes légitimes de la
population dans le domaine de la sécurité, des services sociaux et économiques de base, et de
l’Etat de droit » pour voir s’il est solide il doit garantir la sécurité des populations, qu’il
dispose de service sociaux performant, de service économique (d’échange) et qu’il est reconnu
en état de droit (inclus institution démocratique avec un parlement élu par le peuple, une
transparence dans le chef des gouvernants et un certains nombres de préceptes de l’état de
droit)

Ça crée une nouvelle classification qui s’ajoute à celle des pays moins développés (IDH, …)
 ne pas confondre classification politique et un statut ; quand on parle d’un état fragile on
est entre les deux qui justifie l’intervention de l’international.
Une classification politique c’est par exemple : pays en développement et les pays en voie de
développement et on utilise une frontière artificielle qui est l’axe nord-sud (mais ça
correspond aussi à des réalités économiques) – classification purement politique
A côté on a les statuts qui donnent accès à des droits et avantages : on retrouve donc les statuts
de pays moins avancé (pays en développement correspond en parallèle à ce statut)

3) Éléments généraux relatifs aux institutions internationales

3.1 Contexte d’émergence


Il existe 3 moments phares : Milieu 19èS / Après 1918 / Après 1945

A. Milieu 19eS.
Contexte : Révolution industrielle, expansion coloniale des moyens de communications =>
Organisations à vocation technique
 On est dans un but d’échange –>récupérer de la matière première et le faire circuler à l’échelle
planétaire

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Dans ce contexte on voit apparaitre la 1ère génération d’organisations internationales régissant des lois
et des règles sur la circulation. Comme par exemple :
a. Commissions fluviales internationales
1815 – Commission centrale du Rhin
1856 – Commission européenne du Danube

b. Unions administratives
1865 – Union télégraphique internationale
1878 – Union postale universelle
1890 – Union des chemins de fer

1) FOCUS 1 – Pourquoi coopère-t-on ?

1) Notion de coopération issue du socialisme associationniste de l’Ecossais Robert OWEN (1771-


1858) :

Le 19ème siècle est un système capitaliste total qui connait des phénomènes particuliers tels que l’exode
rural, la division du travail, apparition du statut d’ouvrier et apparition du mouvement coopératif.

Le socialisme associatif = système de solidarité mis en place entre les ouvriers pour mutualiser la
production (regroupement par fonction, tisserands, producteurs, …)  Amélioration du commerce
extérieur et mise en place de la protection sociale du travailleur.

2) La coopération vise un principe d'association par lequel des acteurs (producteurs ou


consommateurs) se groupent pour résoudre des problèmes d'intérêts communs (ici : l’élimination de la
misère ouvrière qui accompagne le triomphe du capitalisme)

 La coopération va marquer les relations entre travailleurs et les différents acteurs avec l’idée de
mettre en place des structures qui vont rendre la vie meilleure des travailleurs.

Par exemple mise en place d’une cité nommée « New Harmony » pour les ouvriers (« capitalisme à
visage humain ? »)

3) La coopération implique une situation d’interaction entre les acteurs, dans laquelle chacun d’eux
ne peut atteindre ses objectifs sans tenir compte de ceux des autres. Il faut donc une confiance entre
acteur et un objectif commun suffisamment important.

=> Un problème de coopération est créé par une motivation mixte: l’existence simultanée d’un
conflit d'intérêts et de la complémentarité. Mais il faut qu’il y ait aussi un objectif commun !

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2) FOCUS 2 – Solidarité internationale : les associations philanthropiques
(NB : 19ème siècle = état social actif)

A la veille de la 1ère guerre mondiale, apparition d’une solidarité internationale via des Associations
privées internationales ou non-gouvernementale :
-  CICR Croix Rouge (1863), BIP (1891) = ces structures sont les Ancêtres des ONG :
=> objectifs divers : professionnels, scientifiques, humanitaires, syndicaux, politiques...
=> Ce structure sur un modèle de réseaux internationaux de solidarité́
=> critiques du système capitaliste : 1ères Internationales socialistes de 1864 et 1889
=> causes ciblées contre l’esclavage ou contre le colonialisme, pour le droit de vote des
femmes, etc.

3) Après 14-18

Contexte : la guerre a brisé́ le système d’alliances entre États. Si on peut internationaliser un conflit
on peut aussi organiser la paix. On voit qu’il y a plus de traité de guerre que de traité de paix.
Ça pose des questions…

Il s’agit de la 2e génération d’organisations internationales. A la fin du conflit = moment charnière


pour 2 organisations :
1) Organisation internationale du Travail (OIT) :

Alliance/coopération entre états et le public privé (les industries). Avec comme volonté de
trouver une solution au communisme. Les patrons se disent aussi qu’ils ne peuvent pas porter
seuls le poids des responsabilités des travailleurs.

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- Intérêt pour les états : idée de reconstruction, (révolution russe = menace pour la
société occidentale on craint que ça se passe chez nous) éviter le communisme,
- Intérêt des patrons : on ne peut pas porter seul la responsabilité des travailleurs
Particularité de l’OIT, il y a 3è groupe d’acteur : les travailleurs
 Schéma tripartite : (Patrons – État – ouvriers)
L’idée c’est aussi d’assoir la paix (en garantissant la justice sociale) + économie ou les
travailleurs se sentent bien dû aux bonnes conditions de travail et à la protection légale des
ouvriers.
(On permit de supprimer le travail des enfants)

=> Intégrée au Traité de Versailles (Conférence de la Paix, Paris 1919)

=> démontrer que le capitalisme est réformable (>< bolchévisme) ;

2) Société́ des Nations (SDN) :

Pacte de la SDN Incorporé au Traités de paix (Versailles, St Germain, Trianon, Sèvres)


 C’est un programme pour la paix qui met en avant l’intégrité des états. L’idée c’est d’assurer
et de pérenniser le modèle des « entités d’état ».

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A l’initiative de ce projet, on retrouve le président W. WILSON (Programme pour la paix, janvier
1918)
« Une association générale des nations devra être formée en vertu de conventions formelles
dans le but d’apporter des garanties réciproques d’indépendance politique et d’intégrité
territoriale aux petits comme au grands Etats »
=> prétention à fonder la politique étrangère et la sécurité internationale sur le droit et la morale,
appuyés par l’opinion publique

Il y a un modèle de valeur (celle de l’occident) qui est mis en avant. Avec vocation universelle, au
sortir de situations de guerre !

- Objectifs:
- désarmement ;
- prévention des guerres au travers du principe de sécurité collective (via création normes
internationales) : définir ce qu’engage une sécurité collective – création de normes, de
droit international moderne,
- résolution des conflits par la négociation (via conventions) et non plus par les armes et la
guerre ;
- amélioration globale de la qualité de vie.

Ces 4 points ci-dessus conduiront plus tard à la création des Nations Unies. Mais une des raisons
majeures de son échec, c’est qu’au sortir de la guerre, l’Europe est éclatée. On peut également
souligner ces points :

- Europe divisée => jamais la SDN ne sera une « organisation


universelle »

- Relations entre États demeurent fondées sur l’action collective ou


concertée

- 50 membres en 1939 (contre 60 à son maximum, en 1934)

Série d’états qui sont rentrés puis sortis. La SDN ne va pas vivre
longtemps. Ou plutôt va mourir pendant longtemps. Tentative de faire
la paix, faire le lien entre les hommes et les états. Mais resté dans les
mains du « club diplomatique »

3) Après 40-45

Multilatéralisme  nouveau principe qui va être créé mettant en avant l’idée qu’il faut être plus
de deux acteurs en jeu.

o Sens usuel :

 Méthode de coordination des conduites entre trois acteurs ou plus  il faut être plus de 2
(sinon bilatéralisme)

21
 En relations internationales, le multilatéralisme se définit comme un mode d'organisation
des relations interétatiques. Il se traduit par la coopération de trois États au moins dans
le but d'instaurer des règles communes.

But ? Ce système est directement inspiré de la notion de coopération tel qu’on a pu le trouver
au 19ème. L’idée c’est d’énoncer des buts communs à l’humanité ainsi que règles communes (paix et
sécurité surtout)

 Idée que plus on se collectivise plus on arrive à atteindre les buts

Le terme va prendre un sens différent en fonction des conjonctures et il va définir la manière dont
sont prises les décisions dans les institutions internationales  instrumentalisation du terme

Ce qui est important c’est que l’on se trouve dans un contexte de décolonisation et donc on va
voir que de nouveaux acteurs arrivent sur la chaine internationale (pour la décolonisation les
nations unies on aider à les réaliser)

o Conjoncture particulière propre à l’ONU :


1- Définit les caractéristiques du nouveau système mondial (FMI, BIRD, Gatt)  il préside
toujours aux règles d’organisation d’une structure

2- Prend le sens d’une coordination de l'action internationale entre le plus grand nombre
(arrivée en nombre des « décolonisés » à l’ONU)  universalité des institutions
internationales

=> 2 idées :
1°) La méthode multilatérale est jugée profitable (jeu itératif - jeu continu et répété)
2°) Le multilatéralisme est accepté comme un ensemble de valeurs souhaitables (discours sur des
valeurs souhaitables, historiquement situé)

« Paix, justice, sécurité, liberté, développement... » Pourquoi ces valeurs plutôt que d’autres?

De façon pragmatique : plus les objectifs sont généraux, moins les intérêts particuliers sont froissés («
idéaux fonctionnels »), tout en ayant un impact touchant. Mais il ne s’agit pas de concept qui vont
diviser ;

 Quelle est l’universalité des valeurs ? Ces idéaux tels qu’ils ont perçus en occident en
45, ils ont une connotation forte (fin de guerre) + une portée relativement neutre en
occident  ce sont des idéaux fonctionnels

La question du contenu de l'idéalisme est d'ordre historique :

-  Il aura fallu deux guerres mondiales pour que la paix devienne un objectif en soi ;

-  La Guerre froide et la Décolonisation ont fait du développement un objectif majeur du


multilatéralisme actuel ;

-  L'hégémonie des USA et des pays occidentaux a élevé la liberté, la démocratie et les droits
de l'homme en valeurs universelles.

22
CCL:
L'Organisation des Nations unies (3e génération d’organisations internationales) est
l’incarnation de cette croyance dans le multilatéralisme  multilatéralisme est porteurs de
valeurs universelles.

 Il est en quelque sorte le projet politique de l’organisation.


 Il apparait comme la règle du jeu des relations internationales (même s’il est décrié)

3.1 Approche globale

A. Définition

L'organisation internationale est une association d’États, établie par accord entre ses membres et
dotée d'un appareil permanent d'organes chargés de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêts
communs par une coopération entre eux.

Michel Virally (1980) in Georges Abi-Saab, Le Concept d'organisation internationale, Paris, UNESCO, 1980.

Caractéristiques :

1°.  Base interétatique : les liens se tissent au-dessus des frontières, soit entre gouvernements (pour
les OI), soit entre groupes sociaux (pour les ONG) ;

2°.  Base volontariste: l'organisation internationale procède d'un acte fondateur, soit un acte
constitutif pour les OI (charte, convention, traité), soit par le dépôt de statuts, pour les ONG ; = dépend
de la volonté ou non des états

3°.  Autonomie d'existence : l'organisation est capable d'exprimer une volonté propre, indépendante
de celle de ses membres ; = elles fonctionnent toute seule/ un diplomate est là pour représenter son
pays mais aussi les nations unies (et il peut arriver qu’il soit en opposition avec son état quand il
défend les nations unies)

4°.  Organes permanents : distincts des institutions nationales des États membres ; lieux de prise de
décision indépendant des états.

5°.  Fonction de coopération : réalisation d'intérêts commun sur la scène internationale. = lieu qui
fonctionne sur le principe de coopération, trouver le plus grand dénominateur commun ; ils tentent de
fédérer.
 Il ne faut jamais se reposer sur les acquis parce que tous les conflits montrent que c’est sur
base d’acquis que ça mène aux conflits voire montés de l’extrémisme (ex : les élections des
étudiants pour les délégués de classe ; l’engagement politique est de moins en moins prenant)

2) Organisations Internationales ou Institutions internationales ?


Dans le cours ça aurait plus de sens de parler d’organisation

- Un processus

- Notion

 –  Les organismes qui composent la société internationale

23
 –  Les règles de droit qui régissent leurs rapports

- Rôle

 –  Aboutissement : stabilité / consolidation


 –  Cadre des relations internationales / principes / mécanismes

3) Typologie

Il y en a au moins plus de 500. Comment peut-on les classer ? Elles sont regroupées sur base de :

1) D'après la composition :
- Organisations intergouvernementales : lorsque des membres sont des États (et seulement des
états ! pas d’organisations internationales – donc pas G7, G8, etc..)
- Organisations non-gouvernementales (ONG) : lorsque les participants sont des personnes ou
des associations privées.

Notons :

- Les ONG n'ont pas nécessairement une « vocation internationale » (compétences et capacités) ;
- La distinction entre gouvernementale et non gouvernemental n'est pas toujours très nette. Bon
nombre d'ONG fonctionnent grâce à un financement public dont elles peuvent difficilement se priver ;
 Il faut donc de l’argent qui vient de l’état et donc en termes de neutralité c’est
contestable/ elles doivent avoir un fond propre et elles tentent de gagner de l’argent
pour pouvoir financer les actions. ONG est un indicateur pour voir ce en quoi les
citoyens veulent bien donner de l’argent parce que c’est une préoccupation pour eux et
donc l’état va privilégier leur soutien puisque ça tient compte de ce en quoi croit le
citoyen
- Réciproquement, les gouvernements aussi dépendent souvent de l'expertise et de du savoir-faire des
ONG. Les relations entre les deux sont donc faites de rivalités autant que de collaboration.
 Contrepouvoir aux actions gouvernementales de l’état. Les experts d’ONG peuvent
venir en tant qu’expert dans des situations ; ils ont une expertise de terrain qui est
fondamentale – comme c’est sur base de volontariat les gens sont plus militant car ils
le font par intérêt de thématique plus que financier.

2) D'après la dimension (! important pour le cours !) :

- À vocation universelle : lorsque l'organisation a la vocation d'accueillir tous les États du


monde, existant au sens du droit international (ex : ONU) (« tout le monde est invité à la
fête »)
- À vocation régionale : lorsque l’organisation est composée des seuls États appartenant à un
espace géographique déterminé (ex : UE)  une organisation s’adresse à un nombre
limité d’état sur un facteur géographique
- Restreinte : lorsque l’organisation ne réunit qu'un nombre limité d’États partageant les mêmes
caractéristiques, souvent autour de valeurs (ex : OCDE) exemple : les occidentaux, ça se
fait souvent autour des valeurs

24
3) D'après l'étendue des activités :

- Générale : lorsque l'organisation exerce une compétence non spécialisée (ex : les organes
permanents de l’ONU, en ce qu’ils touchent aux intérêts vitaux des États)
- Sectorielle : lorsque l'organisation a pour vocation de faciliter la coopération dans un secteur
particulier. Soit plutôt politique (ex: l’ONU – une de ses commissions), soit plutôt technique
(OMS, FAO, UNICEF, etc.)

4) D'après les fonctions :


- Concertation : si l’organisation tend à harmoniser les points de vue des États membres (ex :
Conseil de l'Europe = institution avec siège a Strasbourg : but veiller à l’application de
la DUDH entre autres)
- Règlementation : si l’organisation élabore des règles communes aux États membres (ex :
Commission centrale du Rhin)
- Gestion : si l’organisation fournit des prestations aux États ou à ses ressortissants (ex. service
de protection des personnes, Organisation des Migrations)

CCL : Les différentes typologies sont liées et on peut les imbriquer en fonction de ce que l’on
regarde et donc on peut avoir des organisations qui se croisent dans certaines typologies et pas
dans d’autres.

II. Organisations à vocation universelle


OBJECTIFS : Dresser une cartographie sélective de certaines des principales institutions
internationales (AG, ECOSOC, conseil de sécurité, cour internationale, secrétariat général) pour y
découvrir les missions, structures et fonctionnement, programmes et réalisations, rapports de force et
perspectives d’avenir.

1 L’organisation des Nations Unies

Focalisation sur les nations unis avec deux focus : le développement (relation nord/sud que l’on
nomme maintenant développement durable) et les droits de l’homme. Toute les préoccupations
politiques sont conceptuelles. Ex : Aujourd’hui on tente de mettre l’accent sur le développement au
niveau du climat.

a. Contexte : la reconstruction
Naissance NU après la seconde guerre mondiale ; tentative après la première guerre mondiale mais
c’était juste un club diplomatique qui n’a pas abouti.

En contexte de WW2, on imagine une société future de paix. Et en 41, constitution du noyau
des alliés (3états : Angleterre, USA, Russie auquel s’est adjoint la Chine). Ce qui a scellé cette
alliance, c’est la « charte Atlantique » entre Roosevelt et Churchill. L’idée c’était d’établir des
principes pour assurer la paix et de dessiner ce que serait la vie au niveau politique après la
guerre, sans oublier l’importance d’assurer la sécurité internationale.

25
// Au sein de la charte différentes idées ressortes : « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». On parle
d’armé mondiale, mais elle est rapidement mise de côté. Le débat sur la construction de l’Europe se
fait au même moment mais à ce niveau-là, l’armé européenne est également mis de côté.
 Charte : acte constitutif de ONU ; elle fixe droit et obligations des états membres et
créent les organes et procédures des votes
Ils ont mis 6 mois pour l’écrire (temps record) entre alliés. A ce moment, la France est
absente de toute ces discussions car sous occupation.

Une fois la paix revenue :


1/ prolonger l’alliance des pays alliés en temps de guerre pour organiser les secours aux populations
2/ relever les économies européennes en ruine
3/ reconstruire un ordre mondial pacifique et stable
 Idée est de combattre le nazisme peu importe les divergences entre pays.

Ce combat commun a donné lieu à une déclaration plus officielle se nomme « Déclaration des nations
unies » d’où son nom actuel. Et donc il semble important de garder le fait que les nations sont bien
unies. Cela réunit 26 pays à l’époque. Ils veulent mettre fin à la guerre en Europe, utiliser tous les
moyens jusqu’à la victoire finale et ensuite parler de la sécurité collective (//paix).
 Toujours axes principaux d’actions (union – paix – sécurité).

Les USA vont entrer dans le conflit lors après l’attaque de Pearl Arbor par les Japonais.
Il est a noter que l’Europe s’est reconstruite assez rapidement ; 5 ans.

NB : Il faut savoir que toutes les Institutions Internationales sont issues des conférences en
temps de guerre et c’est intéressant de voir quelles sont les priorités en ce qui concerne la
reconstruction après-guerre.
NB2 : la charte des Nations unies n’a jamais été amendé.
NB3 : Cour internati de justic : traite des litiges entre états
NB4 : Cour pénal : sanctionne infraction comme génocide (on poursuit des personnes)
C’est du judiciaire et donc sont autonomes

Grandes conférences

- Conférence des ministres alliés de l'éducation, Londres (1942) => UNESCO (Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Cette question arrive très rapidement.

- Conférence de Hot Springs (1943) => FAO (Food and Agriculture Organization). Chose qui s’est
mis en place à la suite des problèmes pour alimenter l’ensemble de la population belge dans l’après-
guerre. Lors de ces grandes réunions, et derrière les constructions politiques il y a déjà un système de
lobbying derrière. L’Europe s’est très rapidement reconstruit.

- Pourparlers entre alliés => UNRRA (United Nations Relief and Reablitation Administration) 1943  :
construction de l’administration, c’était une priorité pour la reconstruction de l’Europe. Les Nations
Unies ont parlé de ces questions : impôt, état de droit, …

26
- Conférence internationale du Travail (à partir de 1941) => Déclaration de Philadelphie (mai 1944) : 3
grandes idées s’imposent.
1/ caractère inséparable du social et de l'économie (OIT défend ce principe et amène donc
davantage de social par rapport au reste).
2/ principe de protection internationale des droits de l'homme
3/ nécessité d’interdépendance et de solidarité entre peuples riches et pauvres : idée importante
qui donne lieu à la mise en place de politique d’aide au développement

- Conférence de Bretton Woods (juillet 1944) => FMI et Banque Mondiale (BIRD + IDA). La banque
mondiale, est une banque qui fait des prêts et qui n’a pas pour objectif de faire d’intérêt et vise donc à
maintenir les entreprises. Fonds monétaire internationale formule des recommandations pour aider les
pays. Pour avoir accès aux prêts dans la banque mondiale, il faut respecter les recommandations du
FMI. Tout cela est communiqué en dollars car c’est la référence jusque dans les années 70.
// Faillite des états qui n’arrivent plus à rembourser les dettes (crise de la dette)

Plus on prête plus on s’enrichit, et les politiques n’ont pas vraiment retenu les leçons concernant 2008.
On vit avec des investissements ultralibéraux, car on explique tout aux investisseurs en long et en
large comme ça s’il y a une faille tout retombe sur l’investisseurs.

- Propositions de Dumbarton Oaks (automne 1944) et Conférence de San Francisco (avril-juin 1945)
-> ONU (Organisation des Nations Unies)

b. Objectifs et structure

2) La Charte des Nations unies = un texte fondateur

La Charte des Nations unies du 26 juin 1945, ratifiée le 24 octobre 1945:


- Acte constitutif de l’ONU
- Fixe les droits et les obligations des États Membres et porte création des organes et des procédures -
Codifie les grands principes des relations internationales: égalité souveraine des États, interdiction
d'employer la
force (limiter la
guerre)

27
!!!! Il faut différencier Etats Unis et Nations Unies !!!!

La Charte des Nations unies du 26 juin 1945, ratifiée le 24 octobre 1945:


(Quand il y a une réunion internationale, chacun dans son pays prépare et ensuite il s’agit de négocier.
C’est écrit à 4 mains : Russe/Chine/USA/Angleterre). Au moment de la déclaration, la France est très
absente car occupé à l’époque.
- Acte constitutif de l’ONU : permet de constater la naissance de l’ONU
- Fixe les droits et les obligations des États Membres et porte création des organes et des procédures
(par exemple procédure de vote, … cela montre le mode de fonctionnement de l’ONU.)
- Codifie les grands principes des relations internationales : égalité souveraine des États, interdiction
d'employer la force (limiter la guerre)

3) La structure

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« Trente-deux étage, quatre-vingt-deux pays membre, trois mille neuf cent quatre-vingt-quatre
employés, un budget de soixante et un millions de dollars, grommelait Johnnie. Ca doit tout de même
servir à quelque chose ! » Romain Gary, L’homme à la colombe, Paris, Gallimard, 1984, p48

A. Les six organes principaux :

1) L’Assemblée générale

Elle se compose de tous les États membres des Nations unies. Chaque membre y est représenté par
une délégation composée, officiellement, de cinq délégués au plus. En pratique la taille des
délégations est très variable.
L'Assemblée générale tient une session par an qui se réunit à partir du 3e mardi de septembre et dure
aussi longtemps que l'exige l'ordre du jour (quatre mois à l’origine, la tendance est à l'extension 
parfois jusqu’au mois d’août !). Elle peut être convoquée en sessions extraordinaires. Elle désigne son
président pour chaque session et élit son bureau.

L'Assemblée générale comporte six grandes commissions :

1) Désarmement et sécurité
2) Questions économiques et financières
3) Questions sociales, humanitaires et culturelles
4) Questions politiques spéciales
5) Questions administratives et budgétaires
6) Questions juridiques

Chaque membre de l'Assemblée générale dispose d'une voix : « 1 Etat – 1 Voix »

29
Les décisions sur les questions importantes (énumérées par l'art. 18 de la Charte) sont prises à la
majorité des deux tiers des membres présents et votants. Les autres décisions sont prises à majorité
simple. En pratique, le recours au consensus est fréquent tant que les textes ne sont pas politiquement
sensibles.

L'Assemblée générale discute, étudie, attire l'attention du Conseil de sécurité sur les situations pouvant
mettre la paix en danger, mais elle ne prend pas de décisions obligatoires. Elle n'émet que des
recommandations.

2) Le Conseil de sécurité

Organe restreint et permanent, composé de 15 membres


 5 membres permanents désignés par la Charte : Chine, France, Russie (ex-URSS), Royaume-Uni,
États-Unis
 10 membres non permanents élus pour 2 ans par l'AG, renouvelés chaque année pour moitié,
choisis selon :
a) leur contribution au maintien de la paix et de la sécurité internationales et aux autres fins de
l'Organisation,
b) une « répartition géographique équitable » entre groupes régionaux (Afrique, Asie, Europe
orientale, Amérique latine et Caraïbes, Europe occidentale et autres États).
Membres actuels: Estonie (2021), Inde (2022), Irlande (2022), Kenya (2022), Mexique
(2022), Niger (2021), Norvège (2022), Saint Vincent et les Grenadines (2021), Tunisie
(2021), Viet Nam (2021)

Chaque membre du Conseil est représenté par un ambassadeur, représentant permanent.


Les débats sont organisés par un règlement d'ordre intérieur établi par le Conseil.
La présidence est assurée par rotation selon l'ordre alphabétique (en anglais) et change chaque mois.
Les décisions portant sur des questions de procédures sont prises par un vote affirmatif de neuf voix.
(agenda, ordre du jour, etc…)
Les décisions sur toutes autres questions sont prises « par un vote affirmatif de neuf de ses membres
dans lequel sont comprises les voix de tous les membres permanents » (art. 27)  c'est ce que l'on
appelle le « droit de veto » des membres permanents. Si UN seul n’est pas d’accord, ça ne passe pas.
Et c’est ce qu’il se passe tout le temps !
Il y a toujours des jeux d’alliance qui se jouent et qui rendent les choses compliquées.
Cela reste un grand enjeu : y aurait-il un jour une réforme ? Compliqué de changer cela car il faudra
toujours une majorité.

Le Conseil de sécurité est le seul organe des Nations unies qui prenne des décisions obligatoires pour
tous les membres de l'Organisation (art. 25). Il a la responsabilité principale du maintien de la paix
et de la sécurité internationales.
 En cas de différend, il peut recommander des modes de solutions pacifiques (chap. VI)
 En cas d'agression ou de menace d'agression, il peut mettre en œuvre une action militaire et prendre
des sanctions économiques (chap. VII)  on parle bien ici de guerre

On est en diplomatie, on va du plus simple eu plus compliqué. D’abord, recommandations qui


rappellent le chapitre VI (que ce qui est poursuivi, c’est la paix). Ensuite ils vont proposer ou imposer

30
des solutions avec des délais à tenir (par exemple, la première serait de déposer les armes - cessez le
feu)
Une sanction économique serait un blocus / un embargo (// assiègement économique) Ex actuel : Irak.
On ferme l’accès au commerce. C’est la population civile qui est atteinte, et non les dirigeants qui sont
touchés. Et l’État va se retrouver à devoir réprimer une population qui souffre et qui se rebelle. C’est
donc une solution à éviter !
Ils peuvent aussi mettre en place une mission (par exemple les Casques Bleus) : forces de maintien de
la paix ou de police. Cette mission a un délai et un mandat stricts. Ces missions consistent à appeler à
contribution les états membres à fournir des militaires, du matériel militaire, de l’argent, etc.

3) Le Conseil économique et social

Fonction de coordination de l’ensemble des programmes


Organe composé de 54 membres élus par l'Assemblée générale pour trois ans avec renouvellement par
tiers chaque année. Les cinq membres permanents sont toujours réélus de facto et présents à
l’ECOSOC.

L'ECOSOC siège en principe 2 fois par an et adopte des recommandations à la majorité simple.

C'est un organe consultatif. On le sollicite pour avoir des propositions de mises en place de structures,
de mise en place de programmes de fonds, de politiques… (comme par exemple le PNUD, le PNUE –
qui organise les COOP pour le climat…).
Il est en relation étroite avec les institutions spécialisées et il est à l’origine de la création d’un nombre
considérable d'organes subsidiaires.

Il est censé assurer la coordination de toutes les activités du « système » de l'ONU sur les sujets
économiques, sociaux et la protection des droits de l'homme. Dans les faits, il n'a jamais pu y parvenir.

L’ECOSOC comporte :
9 Commissions techniques : droits de l'homme, stupéfiants, prévention du crime et la justice pénale,
science technique au service du développement, condition de la femme (CSW), population et du
développement, développement durable, développement social, statistiques
5 Commissions régionales :
1) Commission économique pour l'Afrique (CEA)
2) Commission économique pour l'Europe (CEE-ONU)
3) Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC)
4) Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP)
5) Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO)
+ Commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI)
+ Commission de la fonction publique internationale (CFPI)

4) Le Conseil de tutelle

Organe politique composé selon la Charte des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et d'un
nombre d’États administrants égal à celui d’États non administrants (chapitre VIII Charte).

31
Le Conseil de tutelle a eu un rôle historique pour faciliter l'émancipation des peuples sous tutelle (11
territoires concernés: Togo, Somalie, Cameroun, Tanganyika, Ruanda-Urundi, Samoa occidentale,
Nauru, Nouvelle-Guinée et 4 Iles du Pacifique)
Le régime des tutelles ayant disparu en 1994, le Conseil réduit aux cinq membres permanents n'existe
plus en pratique.
On a parlé parfois de le ranimer pour faire face aux problèmes des États en situation d'effondrement ou
de reconstruction politique. La création, en 2006, de la Commission de consolidation de la paix
(organe subsidiaire de l'Assemblée générale) semble avoir mis un terme à ce débat.

Colonies belges : Congo, Rwanda et Burundi

5) Le secrétariat

Le Secrétaire général est le plus haut fonctionnaire de l'Organisation. Il est nommé par l'Assemblée
générale sur recommandation du Conseil de sécurité.
Son mandat est de cinq ans renouvelables.
Le Secrétaire général peut attirer l'attention du Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis,
pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales (art. 99 de la Charte).
Les Secrétaires généraux ont joué un rôle politique essentiel lors de leur investissement dans les
missions diplomatiques (Prix Nobel de la Paix en 1961 à Dag Hammarskjöld et en 2001 à Kofi
Annan).
Le personnel du secrétariat est nommé par le Secrétaire général. Les postes à responsabilité élevée
sont soumis à un principe de répartition géographique. Depuis 1997, le Secrétaire général est assisté
d'un vice-secrétaire général.
Nombreux départements et bureaux dépendent directement du secrétariat (Cabinet du Secrétaire
général, Bureau des affaires juridiques, Offices de Genève, Nairobi, Vienne, etc.)
Selon l'article 100 de la Charte, les fonctionnaires internationaux ne doivent accepter aucune
instruction de leur gouvernement ou d'une autorité extérieure à l’Organisation. En cas de différend
avec l’Organisation, ils peuvent avoir recours au tribunal administratif des Nations unies.

C’est un rôle de diplomatie de haute voltige. Seau infini à remplir encore et encore. S’essuie très
souvent des refus du Conseil.

6) La Cour internationale de justice

32
Organe judiciaire principal des Nations unies siégeant à La Haye
Ses 15 juges sont élus pour 9 ans, à la majorité absolue, par l'Assemblée générale et le Conseil de
sécurité. Ils doivent faire preuve d'indépendance et d'intégrité. Leur mandat est renouvelable.
Seuls les États ont compétence pour se présenter devant la Cour. Celle-ci rend alors un arrêt.
La Cour ne peut connaître d'un différend que si les États en cause ont accepté sa compétence,
notamment par le système de la déclaration facultative (art. 36.2 du Statut de la Cour) : 72 États sur
192 en 2015.
La décision de la Cour n'est obligatoire que pour les parties en litige (Pas de changement au niveau
international)
La Cour a également une compétence consultative au profit de tous les organes et les institutions
spécialisées des Nations unies. Elle rend alors un avis.

 veille au respect des conventions entre États


! il s’agit bien d’un organe indépendant vu qu’il doit être neutre !
Abrégé : CIJ

B. Organes subsidiaires

= organes dépendants de l’ONU, se multipliant depuis 1956, tant du coté de l’AG que du CS (art. 7
Charte)
 Organes subsidiaires mais primordiaux en termes d’actions !

Les organes subsidiaires de l'Assemblée générale sont divisés en plusieurs catégories :


commissions, comités, conseils, groupes de travail, et groupes d'experts et autres.
On crée des commissions et autres à l’infini !
- Après avoir discuté les points à l'ordre du jour, en cherchant à harmoniser les différentes approches
des États Membres, les organes subsidiaires présentent leurs recommandations sous forme de
projets de résolutions et de décisions, pour qu'ils soient examinés lors d'une réunion plénière de
l'Assemblée.

- Grande diversité de domaines traités (à l’infini !) : Commission de consolidation de la paix,


Commission du désarmement, Commission du droit international, Conseil des droits de l’homme,
Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du
peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, Groupe de travail sur le vieillissement
pour la protection des droits fondamentaux des personnes âgées, etc.

Les organes subsidiaires du Conseil de sécurité (comités ou groupes de travail) sont composés de
représentants de ses 15 membres (membres permanents et membres)
- Le mandat des organes subsidiaires peut concerner des questions de procédure (documentation et
autres questions de procédure, réunions du Conseil hors Siège, etc.) ou des questions de fond
(régimes de sanctions, lutte contre le terrorisme, comité d’état-major, opérations de maintien de la paix
et missions politiques, etc.).
- Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY, 1993) et le Tribunal pénal
international pour le Rwanda (TPIR, 1994) sont des organes subsidiaires du Conseil de sécurité.
Bien qu’ils dépendent de l’ONU pour leur administration et leur financement, en leur qualité
d’organes judiciaires ils sont indépendants de tout État ou groupe d’États, y compris leur organe
fondateur, le Conseil de sécurité.

33
Focus 1 : le conseil des droits de l’homme

Documents de référence :
- 2006 : Résolution 60/251 de l’AG portant création du CDH ;
- 2007 : Résolution 5/1 du CDH sur la « Mise en place des institutions du Conseil des droits de
L’Homme » ;
- 2011 : Résolution 16/21 du CDH sur le « Réexamen des activités et du fonctionnement du
Conseil des droits de l’Homme » ;
- 2011 : Résolution 65/281 de l'AG sur l’« Examen de la question du Conseil des droits de
L’Homme ».

34
 Voici les principaux organes de l’ONU (repris de manière schématique et synthétique).

C. Les institutions spécialisées :

1. Caractéristiques :
- Elle sont « reliées » à l’ONU (art. 57 Charte). Ce sont des organisations indépendantes,
créées par les Etats.
- L'ECOSOC peut conclure des accords avec ces institutions fixant les conditions dans
lesquelles chacune sera reliée à l'Organisation ; accords soumis à l'approbation de l'AG
(art.63§2)
- 17 institutions dites spécialisées organisent la coopération intergouvernementale dans les
secteurs technique, intellectuel, social et économique.
- Ces institutions spécialisées sont créées par des accords gouvernementaux :
- résultent de la transformation des anciennes Unions administratives (UPU – Union
postale universelle)
- héritent des attributions des offices, bureaux ou comités existants (OMS –
Organisation mondiale de la Santé)

2. Leur structure est généralement tripartite  :


1°) Assemblée ou conférence générale où siègent les représentants de tous les États membres
et votant selon les principes : « Un État – Une voix » ;
2°) Conseil ou comité exécutif où siègent un nombre restreint d’États et parfois des
personnalités indépendantes choisies pour leurs compétences ;
3°) Secrétariat ou bureau permanent dirigé par un secrétaire ou directeur général.

3. Elles jouissent d’une grande autonomie :


1°) leur liaison avec l'ONU se limite souvent à la simple transmission d'un rapport général;
2°) chacune a son siège, sa composition propre, son budget alimenté par la contribution de ses
membres et parfois des ressources propres, son mode de fonctionnement fixé dans son acte
constitutif

4. Principales institutions spécialisées :

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)


 Contribue à améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire et à améliorer le
niveau de vie des populations rurales.

Organisation internationale du Travail (OIT)


 Élabore des politiques et programmes destinés à améliorer les conditions de travail et les
possibilités d’emploi, et fixe, en la matière, des normes que nombre de pays ont adoptées un
peu partout dans le monde.

Fonds monétaire international (FMI)


 Facilite la coopération monétaire et la stabilité financière internationales et offre un cadre
permanent de consultations, de conseils et d’assistance dans le domaine financier.

Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)

35
 S’emploie à promouvoir l’éducation pour tous, le développement culturel, la protection du
patrimoine naturel et culturel mondial, la coopération scientifique internationale, la liberté de
la presse et la communication.

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI)


 S’emploie à promouvoir le progrès industriel dans les pays en développement au moyen
d’activités d’assistance technique, de services consultatifs et d’activités de formation.

Organisation mondiale de la santé (OMS)


 Coordonne des programmes destinés à régler les problèmes de santé et à permettre à tous de
jouir de la meilleure santé possible. Ses domaines d’action sont notamment l’immunisation,
l’éducation sanitaire et la distribution de médicaments essentiels.

Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)


 Encourage la protection de la propriété intellectuelle au niveau international et facilite la
coopération en matière de droits d’auteur, de marques déposées, de plans industriels et de
brevets.

Groupe de la Banque mondiale (BM)


 Offre des prêts et une assistance technique aux pays en développement en vue de réduire la
pauvreté et de promouvoir une croissance économique durable.

5. FICTION : l’appartenance des institutions de Bretton Woods au système ONU

Tout les distingue. FMI et Banque mondiale ont :


1) des ressources propres ;
2) un système de vote pondéré proportionnel à la fraction de capital souscrit ;
3) des conditions particulières d'adhésion (les membres de la BM doivent être préalablement
admis au FMI);
4) un régime spécifique de recrutement, de promotion et de rémunération de leur personnel ;
5) leurs interlocuteurs auprès des gouvernements sont les fonctionnaires des Finances, une
élite puissante et traditionnellement à part de toutes les administrations nationales, qui
déterminent les orientations des Affaires étrangères plus souvent que l'inverse.

D. Programmes et fonds
Liste de programmes et fonds mis en place par les nations-unies (! ne pas oublier que c’est toujours lié
aux missions de base des nations-unies // fil conducteur des missions) :

1. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) est


l’organe des Nations Unies chargé des questions de développement, en particulier du
commerce international qui en est le principal moteur.
2. Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) vise à créer un monde où chaque
grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est
réalisé.
3. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) protège les réfugiés à travers le monde et aide
à leur retour dans leur pays d’origine ou à leur réinstallation dans un pays tiers.
4. ONU-Femmes est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des
Nations Unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.

36
5. Le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) s’attache à
promouvoir des établissements humains durables, répondant au besoin de la société en
respectant l’environnement. L’objectif d'ONU-Habitat est la possibilité pour chacun d’avoir
un abri adapté.
6. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) aide les États Membres à
lutter contre la criminalité, la drogue et le terrorisme.
7. Le Programme alimentaire mondial (PAM) vise à éradiquer la faim et la malnutrition. C’est
l’organisation humanitaire la plus importante au monde. Chaque année, le programme nourrit
près de 80 millions de personnes dans près de 75 pays.
8. Présent dans près de 170 pays et territoires, le Programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD) est l’un des principaux organismes multilatéraux de développement
contribuant à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités et l’exclusion. En tant qu'institution
de développement des Nations Unies, le PNUD joue un rôle critique en aidant les pays à
réaliser les objectifs de développement durable.
9. Établi en 1972, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) est l’entité du
système des Nations Unies désignée pour répondre aux problèmes environnementaux aux
niveaux régional et national. Le PNUE promeut la mise en œuvre cohérente de la dimension
environnementale du développement durable; il assure la défense de l'environnement mondial.
10. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) apporte une assistance humanitaire et
un soutien au développement pour les mères et les enfants.
11. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (UNRWA) a contribué au bien-être et au développement humain de quatre
générations de réfugiés palestiniens. L’organisation apporte des services d’éducation, de santé,
de secours ainsi que des services sociaux. Elle gère les infrastructures des camps et les
améliore. Elle propose des microcrédits et une assistance d’urgence, notamment en période de
conflit. L'UNRWA ne rend compte de ses activités qu’à l’Assemblée générale de l’ONU.

E. Organisations apparentées
1. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est le centre mondial de coopération
dans le domaine nucléaire. L’Agence œuvre avec ses États Membres et ses nombreux
partenaires dans le monde entier à la promotion des technologies nucléaires sûres, sécurisées
et pacifiques.
2. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pour mission de mettre en
œuvre les dispositions de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, entrée en
vigueur en 1997. Les États Membres de l'OIAC travaillent ensemble afin de concrétiser la
vision de l'Organisation d'un monde débarrassé des armes chimiques.
3. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est la principale organisation
intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec
les partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non-gouvernementaux.
4. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) offre une enceinte où sont négociés des
accords de commerce, ainsi qu'un cadre juridique et institutionnel pour le règlement des
différends découlant de leur interprétation et de leur application.
5. L'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) est chargée de
mettre en place le régime de vérification prévu par le Traité d'interdiction complète des essais
nucléaires pour qu'il soit opérationnel au moment de l'entrée en vigueur du Traité.

F. Autres entités

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1. Le Programme commun coparrainé des Nations Unies sur le virus d'immunodéficience
humaine/syndrome d'immunodéficience acquise (ONUSIDA) est coparrainé par 10 agences
du système des Nations Unies: UNHCR, UNICEF, PAM, PNUD, UNFPA, UNODC, OIT,
UNESCO, OMS et la Banque mondiale. Il a dix objectifs qui visent à stopper et renverser la
diffusion du VIH/Sida.
2. Le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR) sert de
point de contact avec le Système des Nations Unies pour la coordination de la réduction des
risques de catastrophe.
3. Le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) est un organe
opérationnel des Nations Unies. Il aide ses partenaires à mettre en œuvre efficacement des
projets humanitaires, de consolidation de la paix et de développement partout au monde.

Zoom /

38
Cela parait fort complexe, mais ce n’est que la présentation des organes et des projets qu’ils mettent en
œuvre ; ainsi on peut voir quel sujet est traité par quel organe.

Conclusions à propos de l'organigramme :


1. Trompeur, dans la mesure où il ne fait pas de distinction entre :
1°) les organisations incluses dans le budget des Nations Unies mais degré d'autonomie
ex : le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme ;
2°) les grands programmes comme le PNUD, le PAM ou l'UNICEF, « filiales de l'ONU » ;
3°) les grandes agences (OMS, OIT, FAO, UNESCO) : attributions / budgets / effectifs ;

39
4°) les agences techniques, étroitement spécialisées (PNUE, ONU HABITAT) ;
5°) les organisations de Bretton Woods (FMI, BM) ;
6°) l'OMC en charge des négociations sur le commerce.

Résultat : programmes concurrents


1°) UNESCO et ONU - enseignement
2°) FAO, PNUE et PNUD - matière agricole

2. Si l’on s'en tient à la définition minimaliste d'un système, comme « ensemble d'éléments tel que
toute modification d'un élément entraîne la modification du tout », l'ensemble ainsi constitué n'est pas
un système.

3. L’interdépendance entre les problèmes a très rapidement soulevé des questions de coordination :
La séparation entre les affaires politiques, confiées à l'ONU, et les domaines sectoriels, confiés
aux institutions spécialisées, obéit à des considérations de commodités pour les
administrations intéressées ou à des logiques d'influence de certains États, non à une logique
intellectuelle d'ensemble.

Lorsque l’on regarde les chiffres présentés, on se rend compte qu’il n’y a pas beaucoup de
personnels ; en tenant compte du nombre de fonctionnaire à l’échelle planétaire.

40
Voici quelques chiffres qui sont comparés pour comprendre l’ampleur du phénomène des
Nations-Unies :

Ensuite, il est important de comprendre comment se passe le financement :

41
Ces contributions sont liées aux capacités des pays. Il y a un minimum à payer et un maximum à ne
pas dépasser. Néanmoins, peu importe la participation des états, on reste sur le principe de 1voix par
état. Ce n’est pas parce que je paie beaucoup que j’ai des privilèges (en principe).

42
Au vu des montants, on peut dire que l’ONU ne fait pas spécialement partie des priorités des états.

C’est vraiment sous-financé.

43
On pourrait détailler les missions de maintien de la paix :
1. Principes généraux :
- Les missions doivent être approuvées par le Conseil de sécurité qui définit leur mandat
- Tâches le plus souvent militaires : surveiller un cessez-le-feu, créer une zone tampon
- Tâches de plus en plus civiles: police, élections, droits de l’homme, accords de paix

2. Qui commande les opérations de maintien de la paix?


- Mises en place par le Conseil de sécurité (Département des opérations de maintien de la paix
des Nations unies – DPKO), sous la direction du Secrétaire général, par l’intermédiaire d’un
Représentant spécial.

44
- Pas de force militaire propre : ce sont les États Membres qui fournissent le personnel et le
matériel. En 2017 : 126 pays fournissaient des effectifs, ce qui représentait environ 93.900
personnes en uniforme (78.525 soldats, 11.896 policiers et 1.442 observateurs militaires) sur
un total de 110.210 personnes, réparties dans les 15 opérations en cours
- Les États Membres négocient les modalités de leur participation, (commandement et
contrôle), responsables en dernier ressort de leurs propres troupes (RDC et Soudan du Sud)
- Les soldats portent l’uniforme de leur pays et le casque ou le béret bleu des Nations unies.
o Depuis 1948, on dénombre 71 missions. 3.611 personnes sont mortes au cours de ces
missions.

45
On peut voir que la majorité des missions ont lieu dans des pays dits « sous-développés » qui plus est
paye le minimum requis par l’ONU en financement.

46
On peut constater que les pays qui fournissent le plus d’hommes sont majoritairement les pays qui
payent moins. Et étrangement ceux qui payent n’apparaissent plus ici, et envoi beaucoup moins
d’hommes. On peut le voir et le comparer avec le schéma ci-dessous :

Conclusion :
 L'avenir de l'ONU et la quête d'un consensus mondial
o Bernard et Donini, L’ONU, Paris, La Découverte, 2015
o Chapitre disponible sur Moddle – lecture obligatoire

1. Faiblesses de la position multilatérale :


La position des gouvernements qui se prétendent défenseur du droit international et du respect des
droits de l’homme reste archaïque
a. Sous-estimation des problèmes des pays pauvres et de leurs conséquences sur les pays
riches : faiblesse de l’aide publique au développement, refus de voir les règles du
commerce international pour les pays les moins développés, refus d’établir une
relation entre la croissance de la pauvreté et celle de la pression migratoire montrent
que leur respect des droits de l’homme n’est pas tout à fait universel ;

b. Survivance d'un militarisme périmé : l’histoire récente semble démontrer que la


transformation des conceptions de la sécurité internationale n’est pas impossible. Les
pays européens en en fait l’a démonstration en acceptant de limiter leur souveraineté
au profit d’une entité supranationale, d’abandonner leur « image d’ennemi », de se
plier à des disciplines communes ;

47
c. Insuffisance de la réflexion sur les relations entre le pouvoir économique détenu par
les « marchés » et le fonctionnement correct de la démocratie ;

d. Refus de tenir compte de l'histoire en matière institutionnelle : le monde ne dispose


pas d'un véritable système de discussion et de négociation sur les problèmes mondiaux

2. Pour une réforme véritable, garder à l'esprit :


1) Ce qui est en crise, ce sont les problèmes de financement et de création monétaire.
=> Il est donc plus urgent de remettre en cause les fonctions confiées au FMI, à la Banque
mondiale et aux grandes banques privées que de se préoccuper de la modification de
l’organigramme de l’ONU.
=> L’émission d’une monnaie mondiale par une véritable Banque centrale planétaire
ne devrait pas être considérée comme utopique ;

2) Pour accroître le consensus mondial, multiplier les projets communs à tous les pays.
=> Tout progrès en ce sens contribue à conduire les classes politiques nationales à modifier
leur vision d’un monde possible et souhaitable. A cet égard, la poursuite de l’intégration de
l’UE est essentielle

3) C'est une question de civilisation qui est posée.


=> Il n’existe plus de choix entre capitalisme et socialisme. Problèmes du même ordre :
chômage persistant, niveau de vie, fiscalité, défense nationale.
=> Il s’agit d’acquérir une vision nouvelle d’un monde possible et souhaitable, sans guerres, sans
oppressions de classes, et tourné vers l’avenir.
C’est un travail auquel tous les citoyens du monde peuvent contribuer.
« Les Nations unies n'ont pas été inventées pour conduire l'humanité au paradis, mais seulement pour
la sauver de l'enfer »

12.Nations unies et développement


a. Contexte
L'ONU va servir de tribune politique aux revendications d'indépendance des peuples colonisés
(1947-1964)
1. Ambiguïté du texte de la Charte sur la décolonisation
- partisans de la décolonisation : droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (art. 1§2)
- partisans du statu quo : intégrité territoriale et indépendance des États (art. 2 §4) (article
utilisé à l’époque par l’Espagne contre l’indépendance de la Catalogne

2. Recours systématique des colonisés à l'ONU pour mettre en difficulté les pays colonialistes
face à l'opinion mondiale (pratique des pétitions au sein du Comité de décolonisation AG –
1961, pour bloquer les processus de décision)

3. Préoccupations en faveur d'un ordre économique international plus équilibré


Il serait fondé sur un plus grand équilibre. Il y a une certaine dépendance des pays du Sud vers les
pays du Nord :

48
1948: Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL) au sein de l’ECOSOC => Diffusion
de thèses novatrices sur les conditions du développement :

École de la dépendance : « la cause du sous-développement doit être recherchée dans


les structures inégales du commerce international et dans la dépendance des pays pauvres
de la « périphérie » vis-à-vis des pays riches du « centre » (Raul PREBISCH)
 tout le système colonial repose sur la dépendance. Vision marxiste.

VS

Vision développementaliste : tous les pays sont soumis à un processus homogène de « modernisation
» suivant le modèle occidental
 vision paternaliste, libérale et évolutionniste (raciste) : tous les pays veulent arriver au stade des
sociétés « occidentales ». On ne coupe donc jamais le cordon…

1964 : création de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le Commerce et le développement)

Il y a un melting pot des deux visions ci-dessus.

• Lieu où se négocieront toutes les questions relevant des relations Nord-Sud

• Définition de nouvelles règles de l'échange international, plus favorable au Tiers-monde (règles


que l’on veut voir s’appliquer après les indépendances)

• Jusqu'à la fin des années 1970, 3 initiatives du « Groupe des 77 »: (initiative menée par des pays en
développement qui vont s’unir dans la CNUCED pour mettre en place des politiques en faveur des
pays en développement)

1. Principe d'un système généralisé des préférences (SGP, 1968) : faciliter les accords
préférentiels avec les pays en développement, en dérogation à la règle de réciprocité des
accords commerciaux encadrés par le Gatt (par rapport notamment à la taxation)

 13 accords préférentiels ont été notifiés (2010) (par ex l’achat du goudron)

2. Intense activité diplomatique entre les Non-alignés : projet d’instaurer un Nouvel Ordre
Économique International (Res. ONU 3281 du 12 décembre 1974) fondé sur l’équité et
l’égalité souveraine, l’interdépendance, l’intérêt commun et la coopération de tous les Etats
(Manifeste via lequel ils voulaient tout bouleverser  refonder sur le fait qu’un état ne se
fasse pas exploiter par les pays voisins).

 Manifeste de souverainisme économique, dont la portée demeure déclaratoire / frappe les


esprits à travers la force contestataire et solidaire des pays du Tiers-monde

(Mais même s’il va faire beaucoup parler de lui, ce Manifeste n’a jamais vraiment été accepté
(en grande partie par les USA).

3. Idée d'organiser le marché des produits de base afin de garantir des prix rémunérateurs aux
pays producteurs: création de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep, 1960)

Crise pétrolière des 1973-1974: l’Opep décide souverainement le quadruplement du prix du


pétrole sur fond de crise monétaire internationale

49
Dans le cas du dédommagement climatique : les pays du sud (Groupe des 77) : on va leur reconnaitre
la revendication qui est portée. Les pays du sud paient au prix fort les dégâts faits par les pays du nord
quant au réchauffement climatique. Les pays du sud vont donc se regrouper pour demander des
dommages et intérêts (1 milliard par an). Mais pas d’accord sur comment on va donner l’argent.. 
(débat censé être résolu depuis la dernière COOP mais toujours fait…).

Mais les pays du nord veulent réinvestir cet argent dans leur propre économie. Comme par exemple en
le réinjectant dans les projets de développement dans les pays du Sud (car 0,7% du PIB de chaque
pays est calculable via ça). On pourrait appeler cela du néocolonialisme.

b. Le PNUD
1965 : création du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

- Mission :

Le PNUD est un organe subsidiaire de l'ECOSOC.

Présent dans près de 170 pays et territoires, le PNUD est l’un des principaux organismes
multilatéraux de développement  met en place l’aide multilatérale (multi acteurs) au
développement.

La mission de l’organisation est d’aider les pays à lutter contre l’extrême pauvreté, les inégalités et
l’exclusion.

- Fonctionnement :

Le Conseil d'administration est l’organe intergouvernemental composé de 36 membres, élus par


l'ECOSOC, pour un mandat de 3 ans avec répartition des sièges entre groupes régionaux :

8 membres pour l'Afrique, 7 pour l'Asie, 4 pour l’Europe orientale, 5 pour l’Amérique latine et
Caraïbes, 12 pour l’Europe occidentale

Il applique les politiques formulées par l’Assemblée ainsi que les mesures de coordination et les
orientations émanant du Conseil économique et social.

L’Administrateur du PNUD est nommé par le Secrétaire-général et confirmé par l’AG pour un
mandat de quatre ans renouvelable. La néo-zélandaise Helen Clark occupe le poste depuis 2009.

Définition du développement anthropologique (Olivier de Sardan) : processus de transformation


sociale qui se fait par des acteurs ou institutions extérieures au pays, qui consiste à tenter une
greffe de technologies ou de ressources.

50
La Belgique est en 14e place, ce qui n’est pas trop mal. Alors qu’en fait ce n’est rien pour un pays !
L’aide publique au développement n’est pas une priorité.

Étude de cas : le plan d’action stratégique pour l’Afrique

On a tous des défis à relever. Pas seulement les pays du sud.

Les notions ont un sens et une portée historique. On va devoir créer un projet de développement :
utiliser les objectifs de développement durable des NATIONS UNIES. Cela permet un vocabulaire
commun. Le développement durable va se diviser en sous secteurs via des objectifs.

L’ensemble de l’humanité peut se retrouver derrière ces objectifs

Aujourd’hui on a une approche beaucoup plus carrée, on fait du développement ensemble (2030) alors
qu’avant on faisait « pour quelqu’un d’autre » (2015)  aujourd’hui le développement c’est l’affaire
tos.

Ajd formulation bcp plus neutre. Tout le monde peut se retrouver dans les objectifs.

51
Table des matières
Introduction..........................................................................................................................................2
1 Mise en perspective de l’État sur la scène mondiale actuelle...............................................2
1.1 Tout état est formé de 3 éléments.....................................................................................................2
A. Le territoire – une assise matérielle..................................................................................................2
1) Le territoire terrestre.....................................................................................................................2
2) Les frontières................................................................................................................................3
3) Le territoire aérien........................................................................................................................3
4) Le territoire maritime...................................................................................................................3
B. Population.........................................................................................................................................4
1) Nationaux / étrangers....................................................................................................................4
2) Conditions d’obtention de la nationalité : droit du sang / droit du sol + naturalisation...............4
3) État, responsable de ses ressortissants..........................................................................................4
4) Apatrides / réfugiés......................................................................................................................4
C. Gouvernement...................................................................................................................................5
1) Le droit international est indifférent à la forme politique de l’État (dictature, etc.)....................5
2) Conditions d’exclusivité et d’effectivité......................................................................................5
3) Principe de continuité...................................................................................................................5
1.2 Auquel s’ajoute un élément politico-juridique : la souveraineté......................................................6
1.3 La formation et la reconnaissance de l’État......................................................................................7
A. La naissance de l’État........................................................................................................................7
B. La reconnaissance de l’État.............................................................................................................10
1.4 Étude de cas : la fabrique d’un État, le Sud Soudan.......................................................................11

2 Éléments généraux relatifs aux institutions internationales...............................................12


2.1 Contexte d’émergence.....................................................................................................................12
A. Milieu 19eS.....................................................................................................................................12
1) FOCUS 1 – Pourquoi coopère-t-on ?.........................................................................................12
2) FOCUS 2 – Solidarité internationale..........................................................................................13
B. Après 14-18.....................................................................................................................................13

52
1) Organisation internationale du Travail (OIT)............................................................................13
2) Société des Nations (SDN)........................................................................................................14
Pacte de la SDN Incorporé au Traités de paix (Versailles, St Germain, Trianon, Sèvres)..................14
C. Après 40-45.....................................................................................................................................15

53

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