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Coli See
Coli See
Le Colisée fut construit sur le site de l'énorme palais de Néron, la Domus aurea,
et était précisément situé dans la dépression de la Velia, entre le Cælius, le
Mont Oppius et le Palatin, proche du quartier de Subure, à la place du lac du
palais, qui fut asséché, et d'une arène en bois pour les gladiateurs, qui fut
détruite. Il est au croisement des voies Triomphale et Sacrée.
Le Colisée pouvait recevoir des jeux spectaculaires, comme des combats entre
animaux (venationes), des exécutions et mises à mort par des animaux, mais
surtout des combats entre gladiateurs (munera). Près de 55 000 spectateurs
pouvaient assister à ces spectacles.
Histoire du Colisée
Construction
Panorama
Le Colisée, le soir
La construction commença vers l'an 70, sous empereur Vespasien. Il consacra lui-
même l'édifice en 79 alors que l'amphithéâtre ne comportait que deux étages. Il
ne fut terminé que par son fils Titus en 80, qui y ajouta les troisième et
quatrième étages. C’est probablement[réf. souhaitée] grâce au butin issu de la prise de
Jérusalem et de son Temple, en 70, que sa construction fut lancée. Les
prisonniers juifs furent envoyés à sa conception (construction ?)[réf. souhaitée].
Vespasien cherchait à gagner la sympathie et le soutien de la population de Rome
à la suite de sa prise du pouvoir. Il fut construit entre l’Esquilin et le Caelius.
La construction totale de l'édifice ne dura qu'un peu moins de dix ans malgré sa
taille imposante et les moyens de l'époque. Titus consacra l'agrandissement de
l'édifice avec des jeux magnifiques qui durèrent 100 jours. Dion Cassius rapporte
que neuf mille bêtes sauvages (venationes) furent tuées au cours des cent jours
de fêtes qui furent donnés pour l’inauguration de l’amphithéâtre. Domitien ajouta
quelques touches à l'édifice quelques années plus tard. Le nom de l'édifice
provient évidemment de la dynastie dont faisait partie ces trois empereurs : les
Flaviens.
Antiquité
Les combats de gladiateurs furent interdits par Constantin au IVe siècle, et les
derniers combats eurent lieu en 404. L'interdiction décidée par Constantin fut
longue à être appliquée, tant les Jeux faisaient partie de la vie romaine. Le
Colisée fut partiellement détruit par le tremblement de terre qui toucha Rome
en 442 ou 445 et fut restauré par les empereurs Valentinien III et Théodose
II, et reconstitué en 470 puis par le Préfet de Rome Basilius Uenantius, futur
consul, en 508, et finalement par Eutharich, le beau-fils et successeur de
Théodoric le Grand, en vue des dernières venationes enregistrées, qui eurent lieu
en 523.
La fin de l’Empire romain fut marquée par des tremblements de terre (en 442 et
en 508) qui provoquèrent de graves dommages au Colisée. Il continue cependant
à être utilisé sous Théodoric, chef du royaume romano barbare des Goths qui, en
523, autorisa la représentation des venationes, les traditionnels chasses aux
bêtes fauves. À partir de là, le Colisée fut laissé à l’abandon et fut exploité
comme cimetière, puis comme forteresse.
Contrairement à une idée reçue, il n'y eut pas de combats navals dans le Colisée
après sa construction. Cependant, durant la phase finale des travaux, quand les
dispositifs souterrains n'étaient pas encore aménagés, il y eut effectivement
quelques combats navals dans le monument, rempli d'eau pour l'occasion.
[réf. nécessaire]
Les voûtes de l'arcade inférieure sont de 7,05 mètres de haut et 4,20 de large.
Les piliers entre elles sont de 2,40 mètres de large et 2,70 de profondeur.
Devant ces piliers, des colonnes d'ordre dorique soutiennent un entablement de
2,35 mètres de haut, mais sans les caractéristiques distinctes de cet ordre. Il y
avait quatre-vingts voûtes dans l'arcade inférieure, parmi lesquelles les quatre
entrées principales de l'amphithéâtre, aux quatre points cardinaux, qui n'était
pas numérotées. Les soixante-seize voûtes restantes étaient numérotées.
Deuxième étage
Troisième étage
Quatrième étage
Vélum
Le système d'entrée était bien étudié avec ses nombreux escaliers et passages,
et la disposition est restée la même aujourd'hui dans les stades. De cette façon,
il était possible d'emplir le Colisée en seulement un quart d'heure et de
permettre à la foule de quitter l'amphithéâtre en quelques minutes.
Couloirs intérieurs
À une distance de 5,80 mètres dans le mur externe, se dressait un deuxième mur
avec les voûtes correspondantes, et à 4,50 mètres à l'intérieur de celui-ci, un
troisième qui divise le bâtiment en deux sections principales. Sur le plancher
inférieur, entre ces trois murs, il y avait deux couloirs ou ambulatoires arqués
élevés, encerclant le bâtiment entier.
Gradins
Les gradins étaient couverts de marbre, et une fois assigné aux sociétés
particulières, leur nom fut gravé sur la pierre. Chaque siège individuel pouvait
être exactement indiqué par sa rangée et son nombre.[réf. nécessaire]
Podium
Arène
Intérieur du Colisée
Le plancher de l'arène devait être en bois, posé sur des sous-structures élevées.
Dans les sous-structures, se situaient des repaires pour les bêtes sauvages, des
ascenseurs, des appareils mécaniques de diverses sortes, et une installation pour
le drainage de l'eau, qui coulait abondamment dans cette cavité et qui était
portée au loin dans un égout. Les sous-structures furent améliorées du Ier siècle
au Ve siècle.
Le Colisée aujourd'hui
Le côté nord du mur externe est encore debout, il englobe les voûtes des
numéros XXIII à LIV ainsi que toutes les constructions entre le mur externe et
l'arène. Par contre tout le marbre, la doublure de la cavea et toute forme de
décoration ont disparu. Le Colisée forme aujourd'hui l'un des principaux centres
d'attrait touristiques de Rome, envahi par les marchands de souvenirs et de
cartes postales. Il est le point de départ de la plupart des excursions de la Ville
éternelle.
Bien qu'il soit maintenant dans un état de ruine en raison des dommages causés
par les tremblements de terre et le vol des pierres, le Colisée est considéré
comme un symbole de la Rome Impériale. Aujourd'hui, il est l'un de ceux de la
Rome moderne, une des attractions touristiques les plus populaires et a encore
des liens étroits avec l'Église catholique romaine : chaque Vendredi saint, le pape
mène une procession aux flambeaux sur un chemin de croix aboutissant à
l'amphithéâtre.
Le nom du Colisée
Le nom latin initial du Colisée était amphitheatrum Flavium (en français
« amphithéâtre Flavien »). Le monument a été construit par les empereurs de la
dynastie Flavienne, d'où son nom d'origine.[2] Ce nom est encore fréquemment
utilisé dans les ouvrages spécialisés, mais il est peu connu du grand public. Dans
l'Antiquité, les Romains ont parfois évoqué le Colisée sous le nom d'
Amphitheatrum Caesareum, dans un contexte poétique.[3],[4]
Le nom de Colosseum a longtemps passé pour être dérivé de celui d'une statue
colossale de Néron érigée à proximité.[1] Cette statue a ensuite été remodelée
par les successeurs de Néron en une figure d'Hélios (Sol ou Apollon), le dieu du
soleil, par l'ajout de la couronne solaire. La tête de Néron a été remplacée à
plusieurs reprises par celles de divers empereurs. En dépit de ses liens païens, la
statue est restée debout une bonne partie de l'époque médiévale, et était
créditée de pouvoirs magiques. Elle fut finalement considérée comme un symbole
iconique de la permanence de Rome.
Au VIIIe siècle, Bède le Vénérable (ca. 672-735) écrivit une célèbre épigramme
célébrant la signification symbolique de la statue : Quandiu stabit coliseus,
stabit et Roma ; quando cadet coliseus , cadet et Roma ; quando cadet Roma,
cadet et mundus ("Tant que durera le Colosse, Rome durera ; quand le Colosse
tombera, Rome tombera ; quand Rome tombera, le monde tombera").[5] Ceci est
souvent mal traduit, en se référant au Colisée plutôt qu'au colosse (comme, par
exemple, dans le fameux poème de Byron Childe Harold's Pilgrimage) : à l'époque
de Bède, le nom masculin coliseus était appliqué à la statue plutôt qu'à ce qui
était encore connu sous le nom d'amphithéâtre Flavien.
Le nom a été corrompu en Coliseum au cours du Moyen Âge. En Italie, l'amphithéâtre est
toujours connu sous le nom de il Colosseo, et d'autres langues romanes en sont venues à
utiliser des formes similaires, telles que le Colisée en français, el Coliseo en espagnol ou o
Coliseu en portugais
Description
Extérieur
La paroi extérieure est estimée à plus de 100 000 m³ de travertin, montés sans
mortier, mais solidarsés par 300 tonnes d'agrafes de fer.[6] Cependant,
l'ensemble de la structure a subi d'importants dommages au cours des siècles,
avec de larges segments effondrés suite à des tremblements de terre. Le côté
nord du mur d'enceinte est toujours debout ; les rampes de brique à chaque
extrémité ont été ajoutées au XIXe siècle pour consolider le mur. Le reste de
l'actuel extérieur du Colisée est en fait le mur intérieur d'origine.
Les gradins
Le niveau situé juste au-dessus de celui des sénateurs, connu sous le nom de
primum maenianum, était occupé par la classe des chevaliers (ordre équestre :
equites, noblesse non sénatoriale). Le niveau suivant, le maenianum secundum,
était à l'origine réservé aux simples citoyens romains (les plébéiens) et était
divisé en deux sections. La partie inférieure (l' immum) était destinée aux
citoyens riches, alors que la partie supérieure (le summum) était dévolu à la
classe moyenne. Des secteurs spécifiques étaient attribués à d'autres groupes
sociaux : par exemple, les garçons avec leurs tuteurs, les soldats en permission,
les dignitaires étrangers, les scribes, les hérauts, les prêtres et ainsi de suite.
Certaines zones étaient réservées à des groupes spécifiques. Les sièges de
pierre, — et plus tard de marbre — étaient rendus plus confortables par les
coussins que chacun apportait pour son propre usage.
Chaque niveau, divisé en sections (maeniana) par des passages en courbe et des
murets (praecinctiones ou baltei), était subdivisé en cunei, ou portions, et par les
allées et les marches des vomitoria. Chaque rangée (gradus) avait ses sièges
numérotés, permettant de désigner précisément chaque siège par son gradus,
son cuneus et son numéro propre.[9]
Arène et hypogée
L'hypogée était relié par des tunnels souterrains à un certain nombre de points
en dehors du Colisée. Les animaux et leurs dresseurs pouvaient rejoindre par un
tunnel les écuries situées à proximité, de même que les gladiateurs pouvaient
rallier sans peine leur caserne du Ludus Magnus, toujours visible, juste à l'est du
Colisée. Des tunnels spéciaux étaient réservés à l'empereur et aux Vestales, afin
qu'il puissent rejoindre leurs loges sans avoir à se mêler à la foule.[6]
Installations annexes
Le Colisée attira dans son orbite toutes sortes d'activités annaxes dans le
voisinage : en plus de l'amphithéâtre lui-même, de nombreux autres bâtiments
implantés à proximité étaient liés aux jeux. Immédiatement à l'est se trouvent
les importants vestiges du Ludus Magnus , une école d'entraînement des
gladiateurs, reliée au Colisée par un passage souterrain. Le Ludus Magnus avait sa
propre arène, qui était elle-même une attraction populaire pour les spectateurs
romains. D'autres écoles d'entraînement s'étaient installées dans la même zone,
le Ludus Matutinus ("école du matin"), où étaient formés les chasseurs
d'animaux, en plus des écoles des Daces et des Gaulois.
À proximité également se tenait l'Armamentarium, comprenant une armurerie
pour stocker les armes, le Summum Choragium, où les machines étaient
entreposées, le Sanitarium, où l'on soignait les gladiateurs blessés, et le
Spoliarium, où les corps des gladiateurs morts étaient dépouillés de leurs armes
et évacués.
Juste à côté du Colisée se dressaient la Meta Sudans et, plus tard, l'Arc de
Constantin.