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15 avril - 15 mai 2021 - Conjoncture N° 1035 - 3

Jean-Pascal DARRIET
Président
Editorial
Conjoncture est édité par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc 15,
avenue Mers Sultan
20 130 Casablanca. Tél. LG : 05 22 20 90 90. Fax : 05 22 20 01 30. E-mail :
conjoncture@cfcim.org. Site Web : www.cfcim.org
Directeur de la publication Jean-Pascal Darriet Rédacteur en chef Philippe Cros Président du
Comité de
rédaction Serge Mak Secrétaire de rédaction Nadia Kabbaj Ont collaboré à ce numéro
Cécile Humbert-Bouvier, Laurence Jacquot, Société de Bourse M.S.IN,
Sofya Benchekroun, Rémy Pigaglio, Dounia Zineb Mseffer, Laurent Coussonnet, les
administrateurs et collaborateurs de la CFCIM Crédits photos CFCIM,
Shutterstock, Fotolia, Ambassade de France, DR Conception graphique Sophie Goldryng
Mise en page Mohamed Afandi Impression Direct Print
(Procédé CTP) ISSN : 28 510 164 Numéro tiré à 7 000 exemplaires.
PUBLICITÉS Mariam Bakkali Tél. : 05 22 93 11 95 - 05 22 93 81 28 GSM : 06 61 71 10 80
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Nadia Kaïs Tél. : 05 22 23 66 61 GSM : 06 69 61 69 01 kais.communication@gmail.com
Politique de gestion de l’eau
au Maroc : une équation
complexe
Un défi impérieux à relever pour les
générations futures
L’eau est un enjeu universel qui impacte, à des degrés divers, l’ensemble des pays. La
situation est de plus en plus
critique à mesure que le changement climatique s’accélère et que les activités humaines se
développent.
Régulièrement touché par la sécheresse, le Maroc se situe dans l’une des zones où la
ressource est la plus rare dans
le monde : la région MENA. Le Royaume a depuis longtemps pris conscience de cette
problématique et a entrepris
au cours des dernières décennies une politique ambitieuse en matière de barrages. Les
investissements réalisés, qui
ont permis jusqu’à présent de répondre à la majorité des besoins en eau potable et en
irrigation, semblent atteindre
bientôt leur limite. C’est pourquoi le pays a récemment lancé un nouveau plan national de
l’eau 2020-2050 qui met
notamment l’accent sur la mobilisation des ressources en eau non conventionnelles telles
que le dessalement d’eau
de mer, une technologie qui offre un réel espoir pour les zones côtières les plus arides.
Outre une pluviométrie répartie très inégalement d’une région à l’autre, le Maroc doit faire
face à une forte croissance
démographique dans ses grands pôles urbains, en particulier le Grand Casablanca. Garantir
une eau potable de
qualité jusqu’au robinet et surtout lutter contre toutes les sources de gaspillage est un défi de
taille pour l’ensemble
des opérateurs intervenant sur la chaîne de production et de distribution de l’eau.
Mais, pour pouvoir économiser efficacement la ressource, le plus important est de
sensibiliser et d’impliquer
activement l’utilisateur final, qu’il soit un particulier, une collectivité locale, un industriel ou
encore un agriculteur.
La question de l’eau doit ainsi être intégrée à tous les aspects liés au développement
socioéconomique et faire partie
intégrante du débat public. Il ne faut pas non plus hésiter à réévaluer certaines stratégies
sectorielles qui n’auraient
pas intégré en amont la question de l’eau.
La diminution des ressources en eau ne doit pas être subie comme une fatalité, car de
nouvelles technologies
innovantes existent et leur coût est aujourd’hui largement légitimé sur le plan économique. Il
suffit de trouver la
plus adaptée aux spécificités locales. En matière de gestion de l’eau, les investissements
sont certes conséquents,
mais, lorsque l’on considère la valeur réelle et surtout le caractère crucial de cette denrée
vitale, ces choix deviennent
plus que justifiés à plus ou moins long terme.

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