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HISTOIRE DES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1945 A NOS JOURS

PLAN DU TRAVAIL
- Rappel sur la Deuxième Guerre mondiale
- LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE :
 La reconstruction
 Le déclin de l’Europe
 La puissance américano-soviétique
 La coopération internationale (Ex : ONU)
 La fin de la Grande Alliance
 De la méfiance à la rupture : 1945 – 1947 et la bipolarisation
 LA GUERRE FROIDE DE 1947 – 1991
 La décolonisation et l’émergence du Tiers-monde

PREMIERE PARTIE :

LES LENDEMAINS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE


Introduction :
En 1945, le monde sort d’une guerre encore plus meurtrière que celle de 1914 – 1918.
La Grande Alliance qui a vaincu les puissances de l’Axe peut-elle relever les ruines et bâtir un
monde meilleur ? Les vainqueurs resteront-ils unis ?
1- La reconstruction :
a- Le coût de la guerre :
Le coût de la guerre est désastreux. Les combats ont fait plus de 60 millions de morts, dont 40
à 45 millions pour l’Europe.
Le bilan moral est accablant (très difficile). L’avance des armées a révélé au monde
l’horreur du génocide juif (6 millions) et des camps, les exécutions, les traitements
inhumains.
Les bombardements d’Hiroshima le 6 août 1945 et de Nagasaki le 9 août de la
même année font naître la peur atomique et l’angoisse du futur.

2- Le déclin de l’Europe :
En Europe, les pays victorieux sont aussi épuisés. (Très fatigué). La pénurie et
l’inflation règnent. Seule l’URSS (Puissance politique : le communisme, puissance militaire :
l’Armée Rouge, puissance territoriale : la récupération des pays baltes) fait figure de grande
puissance en Europe ; mais les combats ont dévasté son territoire.
Ce déclin s’explique par les facteurs suivants :
- Europe : centre du conflit
- La durée de la guerre : longue
- L’utilisation des armes sophistiquées

3- La puissance américaine :
Les véritables bénéficiaires (Canada, Brésil, Argentine, Etats-Unis) ont profité de la
guerre pour développer leur économie.
En 1945, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs de la guerre. Leur territoire n’a subi
aucun dommage. L’économie américaine domine le monde et le dollar devient la base du
système monétaire mis en place en juillet 1944 : Accord de Bretton Woods. Le dollar est aussi
bon que l’or : 1 once d’or (31,10 g) = 35 dollars.
Seule l’armée américaine possède l’arme atomique en 1945.
Enfin, la culture américaine envahit en Europe.
4- La coopération internationale :
Dès 1941, Anglais et Américains avaient proposé la création d’un système de sécurité
générale plus efficace que la SDN. Cette idée aboutit à la création de l’Organisation des
Nations Unies ou ONU en 1945 à la conférence de San Francisco. 51 Etats s’associent pour
maintenir la paix et développer la coopération internationale. La nouvelle organisation,
dominée par les cinq vainqueurs de la guerre, Etats-Unis, URSS, Royaume Uni, France et
Chine, s’installe à New York.
Les Alliés s’accordent pour juger ensemble les principaux chefs nazis au procès de
Nuremberg. (En Allemagne).

a- Structure de l’ONU :
- L’Assemblée Générale : Organe suprême de l’ONU, organe de décision. Elle
accueille aussi les nouveaux membres.
- Le Conseil de Sécurité : Il assure la paix mondiale par l’intervention des casques
bleus de l’ONU. 5 membres permanents ont le droit de veto : La France, les Etats-
Unis, la Grande Bretagne, la Russie et la Chine.
- Le Secrétaire Général : C’est le responsable de l’administration et l’exécution des
décisions prises au sein de l’Assemblée Générale. Il peut prendre aussi une décision si
la situation est urgente.
Les Secrétaire Généraux de l’ONU :
. Trygve Lie (Norvège) : 1946 – 1952
. Dag Hammarskjöld : (Suède) : 1953 – 1961
. U’Thant (Birmanie) : 1961 – 1972
. Kurt Waldhein (Autriche) : 1972 – 1982)
. Javier Perez De Cuellar (Pérou) : 1982 – 1991
. Boutros Boutros Ghali (Egypte) : 1992 – 1996
. Kofi Annan (Ghana) : 1997 – 2006
. Ban Ki – mon (Corée du Sud) : 2006 -
- Le Conseil de Tutelle des Nation Unies : Il est chargé de l'administration et de la
surveillance des territoires placés sous l'autorité du système de tutelle internationale.
Son rôle consiste à assister ces territoires dans leur évolution vers l'autonomie ou
l'indépendance.
- La Cour Internationale de justice de la Haye : elle juge les grands problèmes
internationaux.
- Le Conseil économique et Social : il assure le développement économique et social
par l’intermédiaire des différentes organisations comme : FAO, PAM, PNUD,
UNICEF, UNESCO, …

b- Les rôles de l’ONU :


- Maintenir la paix mondiale
- Développement économique et social
- Protection des droits de l’homme
- Juger les problèmes internationaux

c- Les réalisations de l’ONU :


- Elle assure la décolonisation.
- Maintien de la paix pendant la guerre civile au Rwanda : 1994
- Aide économique et sociale dans les pays pauvres
- Le non éclatement de la Troisième Guerre mondiale

d- Les faiblesses de l’ONU :


- Le droit de veto
- La domination américaine
- L’intervention de l’ONU dans les conflits mondiaux ? (Environ 200 conflits après la
Deuxième Guerre mondiale)
- La place de l’ONU pendant la guerre froide ?
5- La fin de la Grande Alliance :
a- La nouvelle carte de l’Europe :
La carte politique de l’Europe après 1945 tient compte des décisions prises lors des
conférences interalliées de Yalta : février 1945 et de Potsdam : juillet – août 1945 ; mais est
surtout le résultat de la situation militaire de l’après guerre.
- L’URSS qui a libéré l’Europe de l’Est est dans la position de force. Elle garde toutes
ses conquêtes effectuées depuis 1939. (Carélie, Pays baltes, la Pologne)
- L’Allemagne perd 100.000 km2 et divisée en quatre zones d’occupation.
- Les frontières de l’Italie sont modifiées au profit de la Grèce, de la Yougoslavie et de
la France.

b- La marche vers la bipolarisation du monde : 1945 - 1947


Dès 1945, la méfiance s’installe entre les Alliés. Grand vainqueur face à l’Allemagne,
l’URSS occupe la moitié de l’Europe et bénéficie d’un grand prestige. La présence de
l’Armée Rouge permet de favoriser la mise en place de gouvernement favorable à l’URSS.

En mars 1946, Churchill, le PM Britannique évoque le « rideau de fer » qui coupe


désormais l’Europe en deux.
Par contre, Staline s’inquiète de la suprématie nucléaire américaine et le capitalisme.
Quant aux Etats – Unis, ils manifestent leur volonté d’arrêter les progrès du communisme.
En mars 1947, le Président Truman annonce que les Etats – Unis viendront en aide aux
gouvernements européens favorables à la liberté et en juin 1947, le Plan Marshall propose une
aide économique et celle – ci est acceptée par la plupart des pays de l’Europe de l’Ouest.
L’URSS refuse cette aide américaine. En septembre 1947, la doctrine Jdanov définit les
deux camps en présence : « Camp impérialisme américain et anti-impérialisme soviétique » et
Staline répond au Plan Marshall par la création du Kominform.
Le monde est bien coupé en deux.

DEUXIEME PARTIE :

LA GUERRE FROIDE DE 1947 - 1991


Introduction :
A partir de 1947 – 1948, la Grande Alliance n’est plus qu’un souvenir. Deux blocs
antagonistes se forment. D’un côté, le bloc occidental capitaliste comprenant les territoires
libérés par l’armée américaine. De l’autre côté, le bloc communiste qui englobe les pays
libérés par l’Armée Rouge.
Ces deux ensembles s’affrontent dans une « Guerre froide » opposant deux systèmes
économiques et politiques, mais n’allant pas jusqu’à une guerre ouverte entre Américains et
Soviétiques.
Les Etats – Unis craignent l’expansion du communisme et se proclament les
défenseurs de la liberté.
L’URSS redoute (fortifié isolé) l’encerclement par les pays capitalistes et combat le
capitalisme.

Chapitre I :

LA GUERRE FROIDE DE 1947 - 1953


C’est l’apogée de la guerre froide. Elle est à l’origine de la politique menée par
Staline, « L’homme d’acier » et par Truman en 1947.

La réalité de la guerre froide :


IDEES BLOC OUEST BLOC EST

TRUMAN : mars 1947 JDANOV : septembre 1947


« La politique des Etats – « Les Etats – Unis sont la
Unis doit être de soutenir les principale force dirigeante du
IDELOGIE peuples libres qui résistent à camp impérialiste. »
des tentatives Le KOMINFORM :
d’asservissement (état de septembre 1947
dépendance) »
. Alliance Atlantique : avril . Contrôle Soviétique, puis
1949 entre les Etats – Unis, Pacte de Varsovie : mai 1955
la Belgique, le Canada, le entre l’URSS, la
ALLIANCE MILITAIRE Danemark, la France, l’Italie, Tchécoslovaquie, la RDA, la
le Luxembourg, la Norvège Roumanie, la Bulgarie,
et la Grande Bretagne. l’Albanie, la Hongrie.
. OTAN : Traité de . Alliance militaire entre la
l’Atlantique Nord : 1949 Chine et l’URSS en 1950
. Le maccarthysme : 1950 - . Procès dans les démocraties
PRESSION INTERNE 1953 populaires : 1948 - 1950

. Pression morale . Peines de mort et de prison


SANCTION . Perte d’emploi, émigration

. OECE : Organisation . CAEM ou COMECON :


Européenne de Coopération Conseil d’Assistance
ORGANISATION Economique avril 1948 Economique Mutuelle : 1949
ECONOMIQUE . OCDE : Organisation de
Coopération et de
Développement
Economiques 1961

1- La guerre froide dans le monde :


a- En Europe :
. En Tchécoslovaquie :
En janvier 1948, le parti communiste organise des manifestations qui obligent les
ministres non communistes à démissionner. Par ce « Coup de Prague », le pays bascule
(tombé) dans le camp de l’URSS.

. En Allemagne :
Américains, Anglais et Français envisagent d’organiser en Allemagne un Etat
indépendant dans les zones qu’ils occupent. Les Russes ripostent en juin 1948 par le « Blocus
de Berlin ». Toutes les liaisons terrestres entre Berlin Ouest et Est (extérieur) sont coupées.
Pendant un an, la ville ne peut être ravitaillée que par avion, mais l’affrontement ne va
pas jusqu’à un conflit militaire.
Les Alliés créent à l’Ouest la République Fédéral d’Allemagne (RFA) le 8 mai 1949.
Les Russes créent à l’Est la République Démocratique Allemande (RDA) le 7 octobre
1949.

. En Grèce :
La guerre civile se termine par la défaite des communistes.
Le blocus de Berlin, le maintien de la Grèce dans le camp occidental, la création de
l’OTAN et du Pacte Atlantique (1949 – 1950) renforcent la division de l’Europe en deux.

b- En Asie :
La victoire de Mao Zedong face à Tchang Kaï Chek est une lourde défaite pour les Etats –
Unis qui décident d’endiguer le communiste en soutenant le régime nationaliste chinois de
Taïwan et les français en Indochine.

En juin 1950, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud. (Le 27 juillet 1953, l’armistice
est signé à Panmunjom.)
Les américains envoient des troupes. La Troisième Guerre mondiale semble proche.
Cependant la décision américaine de ne pas envahir la Chine et la mort de Staline le 5mars
1953 facilitent l’arrêt des combats.

En Asie comme en Europe, des pays sont coupés en deux. Après l’Allemagne en 1949 et
la Corée du Sud en 1953, vient le tour du Viêt-Nam en 1954 au lendemain de la défaite
française de Diên Biên Phû.

Chapitre II :

LA COEXISTENCE PACIFIQUE DE 1953 – 1962 ET SES LIMITES

Introduction :
Au milieu des années 50, les deux blocs semblent se renforcer. En fait, une certaine
détente apparaît.

I- Les causes de la coexistence pacifique :

1- La déstalinisation et les réformes :


Après la mort de Staline, Nikita Khrouchtchev est nommé premier secrétaire du parti. A
XXème congrès du parti (PCUS), il condamne le culte de la personnalité et la dictature
stalinienne.

En faisant de Staline la cause de tous les maux, il évite de poser la question : « Quelle est la
part de responsabilité du parti communiste dans les difficultés que connaît l’URSS ? »
Khrouchtchev effectue d’importantes réformes qui ont pour objectif en 20 ans le niveau de vie
des américains.

- Développement de la culture du maïs


- Hausse des prix des produits agricoles achetés aux kolkhoziens
- Libéralisation de la société : certaines victimes des purges staliniennes sont
réhabilitées.

Lorsque Khrouchtchev envisage de diminuer les pouvoirs de la bureaucratie, l’opposition au


sein du bureau politique se renforce et le contraint (obligé) à démissionner en octobre 1964.

2- La politique américaine :
La présidence du républicain Eisenhower (1952 – 1960) est marquée par le retour au pouvoir
des hommes d’affaires et par la prospérité.

3- L’équilibre de la terreur :
II- Les réalités de la coexistence pacifique :
- La fin de la guerre d’Indochine : 1946 – 1954
- La fin de la guerre de Corée : 1950 – 1953
- La fin de la guerre d’Algérie : 1954 – 1962
- 1956 : Visites officielles de Khrouchtchev dans les pays occidentaux : Grande
Bretagne en 1956, aux Etats-Unis en 1959, en France en 1960, à Vienne (Autriche) en
1961 (Rencontre avec Kennedy ou « 2 K »).

III- Les limites de la coexistence pacifique :


1- La dispute sino-soviétique :
Depuis 1953, l’URSS est favorable à une coexistence pacifique. Cette attitude, condamnée par
la Chine qui rompt ses relations avec Moscou. (1959)

2- La crise de Berlin en 1961 :


Le 13 août 1961, pour éviter le passage à l’Ouest de nombreux allemands de l’Est, la RDA
élève un mur (mur de Berlin) entre Berlin Est et Berlin Ouest.

3- La crise de Suez en 1956 :


Une crise grave éclate en Egypte à propos du canal de Suez. Le Colonel Nasser, arrivé au
pouvoir en 1954 dirige un gouvernement nationaliste. Le 26 juillet 1956, il nationalise ledit
canal.
Par contre, les français et les anglais (Propriétaires) envoient des tropes à Port – Saïd, et Israël
lance une offensive dans le Sinaï.
L’opération est condamnée par l’URSS et les Etats-Unis. Français et Anglais, humiliés
(blessé) doivent se retirer.

4- La crise de Cuba en 1962 :


A Cuba, après trois ans de guérilla, Fidel Castro renverse en 1959 le dictateur Batista soutenu
par la CIA. Castro accepte l’installation sur son territoire de bases nucléaires russes qui
menacent les Etats – Unis. En octobre 1962, le président américain Kennedy oblige l’URSS à
retirer ses fusées. Khrouchtchev cède, (faire passer) il perd sa face, même si en échange, les
américains promettent de ne plus tenter de renverser Castro.
Chapitre III :

LA DETENTE DE 1962 – 1975 ET SES LIMITES


Introduction :
Après la crise de Cuba (1962), le monde n’a plus connu de crise internationale risquant
de déclencher une guerre mondiale. De 1963 aux années 70, malgré le Viêt – Nam, la détente
domine ; tandis que dans les années 1979 – 1987, les frictions se multiplient.
L’avenir apparaît – il à la détente ou à la guerre froide ?

I- Les causes et les manifestations de la détente:


1- La peur atomique :
Avec la fin de la crise de Cuba et l’établissement en 1963 d’un téléphone rouge qui relie
directement Moscou à Washington, on entre vraiment dans l’ère de la détente.

2- Vers le désarmement :
A partir de 1963, les relations entre les deux blocs s’améliorent. Des accords sur le
désarmement sont conclus.
En 1972, les Etats – Unis et l’URSS s’engagent par les négociations SALT I à ne pas
augmenter les armes stratégiques.
En 1975, les accords d’Helsinki (Finlande) garantissent le respect des droits de l’homme.
En Europe, les dernières dictatures (Portugal, Espagne, Grèce) disparaissent en 1974 – 1975.

3- Le Printemps de Prague :
En janvier 1968, les nouveaux dirigeants communistes tchécoslovaques comme Dubcek
(1968 – 1969) veulent introduire plus de liberté dans la vie politique et économique. Il abolit
la censure.

4- Les visites officielles et les accords de désarmement :


1968 : Accord sur la non-prolifération (multiplication) des armements nucléaires.
1970 : Reconnaissance mutuelle réciproque entre la RFA et la RDA.
1971 : Les Etats-Unis reconnaissent la République Populaire de Chine.
1972 : - Visite officielle de Nixon en Chine
- Signature par Nixon et Brejnev des accords SALT I (Strategie Arms Limitation Talks)
1973 : Visite officielle de Brejnev aux Etats-Unis.
1975 : La conférence d’Helsinki (Finlande) : Elle réunit tous les pays membres de l’OTAN et ceux
de Pacte de Varsovie sauf l’Albanie. Ils ont décidé :
- Le respect des frontières en Europe
- Le non ingérence (introduire) dans les affaires intérieures des autres pays
- Le respect de droit de l’homme
- Le développement de coopération en Europe

La conférence d’Helsinki constitue donc en quelques sortes l’apogée de la détente car elle est
basée sur la sécurité et la coopération en Europe.

A l’occasion du voyage de Nixon en Chine en 1972, la Chine se rapproche des Etats –


Unis.

5- Facteur économique :
Les deux grands ont constaté l’interdépendance économique. (USA et URSS).
Côté américain Côté soviétique

Les Etats-Unis cherchent de débouchés pour les L’URSS veut acheter des céréales, des
productions agricoles et industrielles. technologies aux pays de l’Ouest.
Ils pensent aux pays de l’Est.

Historique :
La Chine devient communiste en octobre 1949. Les grandes entreprises sont
nationalisées. Pour moderniser le pays, les dirigeants prennent d’abord l’URSS comme
modèle. En 1965, Mao déclenche la Révolution culturelle pour retrouver en éliminant les
cadres du parti qui lui sont hostiles. Craignant son voisin soviétique, la Chine se rapproche de
l’Occident. Elle entre à l’ONU en 1971.
Après la mort de Mao (1976), le pouvoir passe aux mains de dirigeants réalistes dont
le chef est Deng Xiaoping. (Retour au capitalisme partiel)
II- Les limites de la détente :
Introduction :
La mise en place du téléphone rouge en 1963 n’empêche nullement chacun des deux
Grands de poursuivre la course aux armements nucléaires et de faire régner un équilibre de la
terreur. Chacun possède une puissance assez forte pour détruire plusieurs fois son adversaire.

1- Les différents conflits pendant la détente :


- La guerre du Viêt – Nam : 1959 – 1975
- La guerre de Six jours : 5 au 10 juin 1967
- La guerre du Kippour : 1973

2- Le Printemps du Prague attaqué :


Le Printemps du Prague s’achève le 20 août 1968 par l’intervention des troupes du
Pacte de Varsovie.

3- La situation en Amérique latine :


- En 1965, les Etats – Unis envoient des troupes en République dominicaine pour
rétablir un gouvernement pro-américain.
- Au Chili, en 1973, le président Allende Salvador est renversé et assassiné par un coup
d’Etat du général Pinochet, soutenu par la CIA.

4- Des tensions à l’intérieur des blocs :


. A l’Ouest :
La France quitte l’OTAN en 1966. De Gaulle veut souligner par cette décision son
indépendance.

. A l’Est :
La tension entre l’URSS et la Chine grandit. Leurs soldats s’affrontent en 1969 à la
frontière extrême orientale.
En Pologne, en 1970, éclatent des grèves. Une part croissante de la population,
regroupée derrière le syndicat solidarité (Solidarnosc) proteste contre la baisse du niveau de
vie et l’absence de liberté.

Chapitre IV :

LE MONDE EN CRISE OU LA NOUVELLE GUERRE FROIDE DANS LES


ANNEES
70 - 80

Introduction :
De 1945 au début des années 70, la production mondiale est multipliée par trois.
L’économiste Jean Fourastié a baptisé ces trois décennies le « 30 glorieuses ». En fait, ce sont
les pays les plus industrialisés (USA, GB, URSS, France et Japon) qui connaissent une
croissance spectaculaire de leurs industries, de la production de biens d’équipement et sauf
pour l’URSS de biens de consommation.
Cependant ; le connaît une très grave crise économique depuis 1973. Comment se
manifeste – t – elle ? Quelles en sont les causes et quelles solutions sont adoptées pour tenter
de la résoudre ?
I- La montée du Moyen – Orient :
a- La guerre du Kippour et ses conséquences :
En octobre 1973, pour venger la défaite de 1967, l’Egypte et la Syrie attaquent Israël ;
mais elles sont de nouveaux vaincues.
Par solidarité avec l’Egypte et la Syrie, l’OPEP quadruple le prix du pétrole. Cette
succession de défaites exaspère (énerver) les palestiniens de l’OLP.
Leur objectif (Créer un Etat palestinien) semble de plus en plus difficile) atteindre.
Certains se lancent dans le terrorisme, détournent des avions et commettent des attentats
meurtriers contre Israël.

b- Le poids des pays pétroliers :


L’augmentation brutale du prix du pétrole en 1973, puis en 1979 met en difficulté les pays
industrialisés et plus encore les pays du Tiers – monde.
En revanche, les gros exportateurs (Arabie, Koweït, Irak, Iran, Libye) servent à moderniser
ces Etats. (Routes, armes)

c- Le problème entre l’Iran et l’Irak : 1980 - 1988


En février 1979, en Iran, des manifestations déclenchées par les chefs religieux
provoquent une révolution. L’Iran devient une République islamique dirigée par l’ayatollah
Khomeiny.
En septembre 1980, l’Irak de Saddam Hussein attaque l’Iran. Khomeiny galvanise
(animer) la population. L’Irak bombarde les raffineries iraniennes. En 1988, devant le
délabrement (détérioration) de son économie et les succès des offensives irakiennes, l’Iran
accepte un cessez – le feu.

II- Les conséquences immédiates du choc pétrolier de 1973 :


Depuis 1973, la production industrielle mondiale stagne (ne pas évoluer) et la
croissance est ralentie.
La puissance du dollar américain est remise en cause. Depuis 1971, sa valeur n’est
plus fixée par rapport à l’or. Cette crise du dollar gêne les échanges internationaux.
Jusqu’en 1983 – 1984, certains pays (France, GB, Italie) sont victimes d’une forte
inflation. Les prix augmentent de plus de 10% par an.

III- L’inégalité devant la crise :


La crise ne frape pas de la même manière les différentes industries, les catégories
sociales et les Etats.
Elle atteint durement les Etats du Tiers – monde disposant de peu de richesses
naturelles, les pays moins avancés (PMA).
En revanche, la Corée du Sud, le Taïwan, le Hong – Kong et le Singapour connaissent
une forte croissance économique grâce à leurs industries nouvelles et à leur main d’œuvre
qualifié acharnée (dynamique) au travail et mal payée.
Leurs exportations augmentent, leur niveau de vie s’élève. Ce sont les nouveaux pays
industrialisés (NPI).
IV- Quelles solutions pour sortir de la crise ?
Margaret Thatcher (PM : 1979 – 1990) au Royaume – Uni, Ronald Reagan aux Etats –
Unis, Jacques Chirac en France, entre 1986 et 1988 pratiquent une politique libérale.
Ils limitent l’intervention de l’Etat dans l’économie et privatisent les entreprises
publiques.
Ils équilibrent les budgets en réduisant les dépenses sociales, le nombre des
fonctionnaires et leurs salaires réels.
L’inflation est fortement réduite.

V- La guerre froide entre Est et Ouest :


Les rapports de forces Est-Ouest se dégradent de nouveau. On parle alors, le retour à la
deuxième Guerre Froide ou Guerre Fraîche.
Les problèmes politico-militaires aux Etats - Unis :
- Défaite militaire américaine au Viêt-Nam
- Défaite américaine en Iran en 1979 face aux intégristes musulmans dirigés par Khomeiny.
- Le scandale de Watergate (siège du parti démocrate) (Fraude électorale, mensonge) qui a
obligé Nixon à démissionner en 1974. Nixon contre George Mac Govern (démocrate).
L’URSS trouve alors le moment favorable pour étendre le communisme dans le monde
entier : c’est « la doctrine oblique de Brejnev ».

L’expansion de l’URSS :
- En Moyen-Orient : expansion en Syrie, Libye, Irak, Yémen du Sud.
- En Asie du Sud-est : expansion au Viêt-Nam (réunifié en 1975), au Laos
- En Afrique : Angola, Mozambique, Congo, Guinée, Mali, M/car
- En Amérique Latine : L’URSS soutient les révolutionnaires Sandinistes au Nicaragua pour
accéder au pouvoir en 1979.
- En 1979 : L’armée rouge de l’URSS envahit l’Afghanistan pour soutenir un régime pourri
(très mauvais) : C’est « le coup de Kaboul ».
- En Europe de l’Est : L’URSS installe à partir de 1978 des missiles nucléaires SS20 en
Pologne, en RDA.
La contre attaque américaine :
L’élection du Président Ronald Reagan en 1980 symbolise le retour en force des Etats-
Unis sur la scène internationale. L’objectif est de combattre l’empire du mal (l’URSS). Reagan
veut alors renforcer la puissance des Etats-Unis pour s’opposer à la doctrine Jdanov.
- Augmentation du budget militaire pour la fabrication des nouveaux armements
- Fabrication des missiles nucléaires « Pershing I ».
- Installation des missiles en Europe de l’Ouest : Grande Bretagne, Italie
- En 1983, Reagan annonce son programme défensif nucléaire (IDS : Initiative du Défense
Stratégique)
- Les Etats-Unis n’hésitent pas à employer la politique « Bigstick » (Grand bâton) c’est-à-dire,
l’intervention directe américaine.
Cette politique américaine entraîne le durcissement des tensions internationales.
Les crises de cette nouvelle Guerre Froide :
Le durcissement des relations américano-soviétiques a entraîné la multiplication des crises
dans le monde.
- La crise des euromissiles : c’est-à-dire les missiles SS20 et Pershing installés par les deux
grands en Europe.
- La guerre au Mozambique : Dans les années 70, entre le FRELIMO pro-soviétique (Front
pour la Libération du Mozambique) et la RENANO.
- La guerre en Angola : entre le MPLA pro-soviétique (Mouvement Populaire pour la
Libération de l’Angola) et l’UNITA (Union Nationale pour l’Indépendance Totale de
l’Angola).
- La guerre en 1979 à Nicaragua : entre les Sandinistes pro-soviétiques et les Contras
(mercenaires)
- En Afghanistan : l’armée rouge soviétique est mise en difficulté contre les Maijjahins.
La tension Est-Ouest se traduit par des crises sportives. Les pays occidentaux ont boycotté les
jeux olympiques de 1980 à Moscou. L’URSS et les pays de l’Est ont boycotté les jeux
olympiques de Los Angeles en 1984.

Du milieu des années 1970 jusqu’au milieu des années 1980, le monde vit dans la crainte
d’une Troisième Guerre mondiale.

Chapitre V :
LA NOUVELLE DETENTE DE 1985 – 1991 ET LA FIN DE LA GUERRE FROIDE

I- La nouvelle politique soviétique :


Brejnev le successeur de Khrouchtchev meurt en 1982. En mars 1985, le poste de
secrétaire du Parti revient à Gorbatchev. Il lance un nouveau programme de réformes.
La « Perestroïka », en russe, « refonte ou restructuration » vise à réorganiser entièrement
l’économie, le parti, la vie culturelle, la vie politique, en laissant davantage d’initiative
individuelle.
La « Glasnost », en russe « transparence », a pour objectif de laisser les citoyens accéder
aux informations et la presse s’exprimer plus librement.
L’URSS est capable de lancer avec succès stations orbitales et fusées, mais son économie
présente les mêmes faiblesses qu’il y a 20 ans.
Les populations baltes, annexées en 1939, protestent contre la russification.
Les réformes du Gorbatchev seront – elles un succès ou comme les tentatives de
Khrouchtchev, échoueront – elles devant l’opposition des bureaucrates ?
Cette politique de Gorbatchev conduit à la disparition de l’URSS en 1991 : C’est la fin de
la guerre froide.

II- La nouvelle politique américaine :


Après le scandale du Watergate en 1973, la présidence du républicain Ronald Reagan
(1981 – 1989) est marquée par un retour au libéralisme économique.
Les impôts baissent et l’Etat intervient moins dans l’économie. Cette politique donne des
résultats certains : le cours du dollar américain remonte, le chômage diminue.
L’économie s’est redressé, 15 millions d’emplois ont été créés entre 1982 et 1988. Les
américains reprennent confiance en eux – mêmes.
Le président Reagan très populaire est réélu en 1984 et il faut élire son vice – président
George Bush en 1988.

III- Les réalités de la nouvelle détente :


En 1989, l’URSS est un empire en déclin qui ne parvient plus à contenir les
mouvements de révolte dans les pays de l’Est. Les pays communistes passent les uns après
les autres dans le camp occidental. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin (symbole
concret du rideau de fer) tombe. L’URSS disparaît quant à elle en 1991.
Après la chute du mur de Berlin, la fin du bloc soviétique et l’effondrement de l’URSS, la
guerre froide est finie : le monde n’est plus bipolaire, il devient multipolaire.
Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, en 1987, après la signature du traité de non-
prolifération des armes nucléaires à moyenne portée.

TROISIEME PARTIE :

LA DECOLONISATION ET L’EMERGENCE DU TIERS - MONDE


Introduction :
Après la Deuxième Guerre mondiale, les pays colonisés deviennent indépendants et
forment de nouveaux Etats : C’est la décolonisation.
Quelles en sont les causes ? Pourquoi provoque t – elle parfois des conflits sanglants ?

I- Les causes de la décolonisation :


1- Une domination de plus en plus mal acceptée :
Avant 1939, des indigènes acceptent mal la domination européenne. Les colons imposent
leur culture. Des mouvements nationalistes, favorables à l’autonomie apparaissent.
En 1914, les colonies ont aidé les métropoles en guerre par l’envoi de soldats indigènes
(tirailleurs algériens), de matières premières et de produits agricoles. Elles espèrent obtenir en
échange le droit de s’administrer elles – mêmes.

2- La politique américaine et soviétique devant la colonisation :


Sur le plan international, l’URSS condamne le colonialisme comme toute forme
d’impérialisme.
Lest Etats – Unis y sont opposés par principe, étant eux – mêmes une ancienne colonie.
Les deux Grands, hostiles à la colonisation pour des raisons différentes votent à l’ONU en
faveur de l’indépendance des colonies.
L’URSS accueille des chefs nationalistes et fournit armes et conseillers militaires aux
mouvements luttant pour la décolonisation de leur pays.

A partir de 1950, les premiers peuples émancipés (libérés) soutiennent les mouvements de
libération dans les colonies. Ainsi, l’Egypte ouvre ses stations de radio aux nationalistes
d’Afrique du Nord.
La conférence de Bandung (1955) condamne le colonialisme.

II- La manifestation de la colonisation :


1- Des indépendances accordées pacifiquement :
. La décolonisation qui a débuté dan la violence en Asie après 1945 (Indochine) est
acquise sans combat dans plusieurs territoires.
Elle touche le Maroc et la Tunisie dans les années 50 et atteint l’Afrique Noire à partir
de 1960.
En Inde, les Anglais avaient promis l’indépendance après la guerre. Ils l’accordent en
1947. Gandhi obtient la liberté pour son pays, divisé en deux Etats : L’Union Indienne
Hindoue et le Pakistan Musulman.

. En 1960, De Gaulle accorde sans lutte l’indépendance aux colonies françaises


d’Afrique noire. La France favorise l’installation des dirigeants formés dans la métropole et
qui lui sont favorables comme Senghor au Sénégal et Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire.
Elle conserve aussi de bonnes relations avec les nouveaux Etats et contrôle toujours une
grande partie de leur économie.
A la même époque, le Royaume – Uni et la Belgique décolonisent en Afrique Noir :
Ghana en 1957, Nigéria et Congo belge en 1960, Kenya en 1963.

2- Les guerres d’indépendance :


a- Les résistances des métropoles :
Pour obtenir l’indépendance, les dirigeants nationalistes utilisent à la fois les
manifestations pacifiques et la violence contre les colons. La métropole réagit par la
répression.
En Tunisie, le gouvernement français emprisonne de 1952 à 1954 Bourguiba, chef des
nationalistes. La France accorde finalement l’indépendance au Maroc et la Tunisie en 1956,
car elle est déjà engagée dans la guerre d’Algérie et elle veut éviter de nouveaux conflits.

. Dans certains cas, les mouvements de libération s’engagent dans de longs conflits : en
Indochine, en Algérie, en Angola et au Mozambique en 1964.
De 1964 à 1975, l’armée portugaise combat en Afrique pour conserver l’Angola et le
Mozambique. En 1975, le Portugal, épuisé (très fatigué) reconnaît leur indépendance.

b- Les guerres coloniales françaises :


. En Indochine, Hô Chi Minh, dirigeant du Viêt-Minh, à majorité communiste proclame
l’indépendance du Vi^pet-Nam en 1956.
La France s’appuie sur les vietnamiens anticommunistes et envoie des troupes
combattre la guérilla.
Après la défaite de Diên Biên Phû en 1954, le gouvernement de Pierre Mendès France
signe un traité de paix : les accords de Genève, séparent provisoirement le Viêt-Nam en deux
Etats et prévoient des élections libres qui n’auront pas lieu.

. En Algérie, la guerre débute le 1er novembre 1954 par des attentats commis par le
Front de libération nationale (FNL). Le gouvernement de Guy Mollet envoie l’armée
combattre les rebelles (les fellaghas).
Les pieds noirs installés en Algérie depuis un siècle ne veulent pas quitter leur pays
natal.
La guerre divise la population française et engendre un climat de guerre civile. En
mars 1962, le gouvernement de général De Gaulle signe les accords d’Evian qui reconnaissent
l’indépendance de l’Algérie.

Tirant les leçons de ces deux longues guerres coloniales, De Gaulle accorde
l’indépendance aux colonies d’Afrique noire à partir de 1960.

LES ETAPES DE LA DECOLONISATION

Elle s’est déroulée en 2 étapes :


- Première vague : 1945 – 1955 - Deuxième vague : 1955 – 1975

PREMIERE VAGUE : 1945 - 1955

EN ASIE :
1946 : Philippines – Syrie – Jordanie, 1947 : Inde – Pakistan – Ceylan, 1948 : Birmanie,
1949 : Indonésie, 1954 : Viêt – Nam – Laos – Cambodge

EN AFRIQUE :
1951 : Lybie

DEUXIEME VAGUE : 1955 - 1975


EN AFRIQUE : LES COLONIES BELGES
1960 : Zaïre (Congo), 1962 : Rwanda – Burundi

LES COLONIES PORTUGAISES


1974 : Guinée Bissau, 1975 : Mozambique – Angola

LES COLONIES ESPAGNOLES


1968 : Guinée Equatoriale, 1976 : Sahara occidentale

LES COLONIES BRITANNIQUES


1956 : Soudan, 1957 : Ghana, 1960 : Nigéria, 1961 : Tanzanie – Sierra Leone, 1962 :
Ouganda, 1963 : Kenya, 1964 : Zambie – Malawi, 1965 : Zimbabwe – Gambie, 1966 :
Botswana – Lesotho – Swaziland
LES COLONIES FRANCAISES
Pays du Maghreb :
1956 : Maroc – Tunisie, 1962 : Algérie

Afrique Occidentale :
1960 : Mauritanie – Mali – Sénégal – Côte d’Ivoire – Haute Volta – Togo – Bénin – Niger

Afrique Equatoriale :
1960 : Tchad – Congo – Cameroun – Gabon – République Centrafricaine

Autres Colonies :
1960 : Madagascar, 1968 : Maurice, 1976 : Comores – Seychelles, 1977 : Djibouti

EN ASIE :
Les colonies britanniques :
1957 : Malaisie, 1965 : Singapour

Les colonies françaises :


1975 : Papouasie – Nouvelle Guinée
LE TIERS-MONDE ET LE NON ALIGNEMENT
Tiers-monde, terme très général désignant l’ensemble des pays en voie de
développement. C’est Alfred Sauvy, statisticien et économiste français, qui a forgé le terme de
« tiers-monde » en 1952 en référence au tiers état de l’Ancien Régime en France. Toutefois,
de multiples critères d’ordre économique, culturel, social, militaire et démographique sont
utilisés pour définir cette notion.
LE NON ALIGNEMENT
Non-alignement, position adoptée à partir des années 1950 par les pays du tiers-monde
récemment décolonisés qui refusent de s’engager dans la guerre froide opposant les deux
blocs menés par les États-Unis et l’Union des républiques socialistes soviétiques, et affirment
ainsi leur autonomie.
Le mouvement des pays non-alignés prend naissance à Belgrade, capitale de la
Yougoslavie socialiste, où se réunissent, du 1er au 6 septembre 1961, vingt-cinq pays, pour la
plupart membres du tiers-monde, à l’invitation du président yougoslave Tito. Outre ce dernier,
on trouve parmi les principaux initiateurs de ce mouvement, l’Égyptien Nasser, l’Indonésien
Sukarno, le Birman U Nu, l’Indien Nehru ainsi que l’Éthiopien Hailé Sélassié.

QUATRIEME PARTIE :

MADAGASCAR DEPUIS 1945


Première République :
TSIRANANA : 1960 – 1972
Directoire militaire :
RAMANANTSOA : 1972 – 1975 (Socialisme)
RATSIMANDRAVA : 1975 (Assassiné le 11 février 1975)
ANDRIAMAHAZO Gilles : 1975
Deuxième République :
RATSIRAKA : 1975 – 1991
Transition :
RAZANAMASY Guy Willy : Convention du 31 octobre 1991
ZAFY Albert

Troisième République :
Première partie : ZAFY Albert : 1993 – 1997
Deuxième partie : RATSIRAKA : 1997 – 2001
Troisième partie : RAVALOMANANA Marc : 2001 – 2009
Transition : RAJOELINA : 2009 - ….

LA MARCHE VERS L’INDEPENDANCE :


- 1944 : La conférence de Brazzaville
- 1945 : Les lendemains de la guerre
- 1946 : Les TOM

1- L’INSURRECTION DE 1947 :
. Les causes internes :
- La pression coloniale
- Le MDRM nationalistes (Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache)
- Lutte politique (PADESM, PANAMA)
- Retour des soldats malgaches après la guerre (1945)
- Les intellectuels

. Les causes externes :


- La fausse promesse pendant la conférence de Brazzaville : 30 janvier – 08 février 1944
(Indépendance après la guerre)
- La naissance de l’ONU
- La présence des deux grands anticolonialistes
. La manifestation :
- Attaque des camps militaires
- Attaque de maisons française
- Boycotte des réseaux de communications (route, pont, chemin de fer)

. Conséquences :
- Arrivée des mercenaires sénégalais à Madagascar
- Elimination du MDRM
- Exil et emprisonnement
- Perte humaine : 10.000 personnes

2- LA LOI CADRE DE GASTON DEFFERRE EN 1956 :


Elle donne une liberté limitée pour les dirigeants malgaches.

3- LA COMMUNAUTE FRANCAISE :
Elle est à l’origine de la conférence de Brazzaville.
- Le 28 septembre 1958, le général De Gaulle organisa un référendum pour les TOM.
OUI : Indépendance dans la communauté française
NON : Indépendance totale
- La naissance de la V ème République en France
- La naissance de la République Malgache le 14 octobre 1958.

MADAGASCAR APRES L’INDEPENDANCE


- 26 juin 1960 : Indépendance de Madagascar après le pacte franco – malgache.

Vision globale de l’histoire de Madagascar après 1960 :


- La Première République de TSIRANANA est liée étroitement à la France. Cette
période était marquée par la manifestation populaire.
- La présidence de RATSIRAKA à partir de 1975 met l’accent sur le socialisme.
- Le retour des mouvements populaires : 1991 ; 2002 ; 2009

Nous pouvons dire donc que les trois Républiques successives sont
caractérisées par l’instabilité politique et économique.

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