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COMPTE RENDU SUR LE PROJET DE LOI

13-21 RELATIF A L’USAGE LEGAL DU


CHANVRE INDIEN

Sous l’encadrement du : Présenté par :


Professeur JAOUHAR Mohamed Mlle AIT MAHDI Oumaima

Année Universitaire: 2020-2021


Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord ma famille de m’avoir soutenue tout au long de
mon cursus, dans les hauts et les bas, les moments difficiles et qui ont toujours été
là pour moi.
Je remercie mes proches et mes amis qui ont toujours su m’encourager et qui ont
toujours été présent pour moi durant tous mes moments difficile, leur soutien
inconditionnel et leurs encouragements ont été d’une grande aide.

J’adresse mes sincères remerciements à toute l’équipe pédagogique de la faculté,


notamment mes enseignants tout au long de la formation initiale pour leur temps,
leur patience, et leurs efforts réalisés pour nous aider à atteindre nos objectifs au
mieux durant cette licence fondamentale.

Et enfin, je tiens spécialement à remercier notre cher professeur et encadrant


Jaouhar que j’ai eu l’occasion de rencontrer en face à face grâce à ce mémoire, qui
en plus de l’enseignement prodigué durant le cinquième semestre
“CRIMINOLOGIE ET PENOLOGIE”, nous apporte ses conseils sur un travail
nouveau pour nous et qui ne sera d’une grande aide pour la suite en tant que futurs
juristes, à savoir le traitement et analyse de textes et projets de loi.

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PLAN
Remerciements
Plan
Introduction

CHAPITRE I : LA DEPENALISATION DE CERTAINS USAGES ET


SON INTERET ECONOMIQUE :
A- USAGE COSMETIQUE, INDUSTRIEL ET MEDICAL :
B- INTÉRÊT ÉCONOMIQUE POUR LE MAROC :

CHAPITRE II : LES CONDITIONS ET LES AUTORISATIONS


NECESSAIRES A LA CULTURE DU CANNABIS :

A- L’IMPORT ET L’EXPORT :
B- LA TRANSFORMATION, PRODUCTION ET TRANSPORTATION
DU CANNABIS :

CHAPITRE III : L’AGENCE ET LES SANCTIONS CONFÉRÉES PAR LE


PROJET DE LOI 13-21 :
A- UNE AGENCE « PLACÉE SOUS LA TUTELLE DE L’ETAT » :
B- LES SANCTIONS :

Conclusion

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INTRODUCTION

Le cannabis se présente sous forme d’herbes, de résines ou même d’huiles et est


l’une des drogues la plus consommée. Il est connu et consommé pour ses effets
psychoactifs (c’est-à-dire agit sur le psychisme). L’ingrédient principal est le THC
: Tétrahydrocannabinol.

Le Maroc est l’un des plus grands producteurs au Monde, et son potentiel
économique est estimé à 130 milliards de dirhams par an, c’est l’une des raisons
qui ont poussé notre pays à l’adoption du projet de loi 13-21 pour légaliser l’usage
médical et industriel du cannabis. Le conseil du gouvernement a approuvé le projet
le 11 mars 2021, ce projet tend à réguler la culture et la transformation de cette
plante.

Ce débat sur le chanvre indien, longtemps agitée au Maroc a eu fin


notamment à l’approche d’échéances électorales, la légalisation du cannabis
devient désormais une réalité. Mais il ne faut pas confondre dépénalisation et
légalisation du cannabis. La dépénalisation du cannabis vise à ne pas punir son
usage (comme en Espagne) mais la vente, alors que la légalisation quant à elle,
vise à en autoriser la vente et contrôler ainsi la production et la distribution du
produit comme le cas du Maroc.

Certaines personnes préconisent la dépénalisation ou la légalisation du cannabis


pour lutter contre le trafic et ses dommages collatéraux (règlements de comptes,
surpeuplement carcéral…) et surtout, l’usage médicinal. Sa supervision aura un
impact positif sur l’économie ainsi que sur le marché du travail du pays.

Le Maroc a depuis longtemps interdit le commerce du chanvre indien, et


s’est adapté aux évolutions internationales en décidant de superviser cette culture à
des fins médicales et thérapeutiques, (cette nouveauté s’est réalisée au Maroc
notamment sous la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé), et de
redésigner le cannabis et son déclassement par la Commission des stupéfiants des
Nations unies (CND) dans l’annexe 5 de la convention unique sur les stupéfiants
de 1961, telle que modifiée par le protocole de 1972. En considérant que le Maroc
fait partie des 27pays ayant voté pout ce reclassement, le mercredi 2 décembre

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2020, la commission nationale des stupéfiants, tenu le 11 février 2021, a adopté la
consigne de l’OMS.

À noter que le débat autour de la légalisation continue de faire surface. Par


conséquent, grâce à la mise en place de ce cadre réglementaire, les travaux
d’amendement de la loi ont été couronnés de succès.

Comme déjà indiqué bien avant, la réglementation aura un impact positif sur
l’économie du pays, aujourd’hui, le marché mondialisé du cannabis médical est en
nette évolution. Selon la note de présentation du projet de loi 13-21, les prévisions
de croissance moyenne sont estimées à 30% à l’échelle mondiale et à hauteur de
60% en Europe. Pour le Maroc, c’est l’occasion de résoudre le problème du
cannabis cultivé dans les régions du nord, impliquant le trafic de drogue et la
réalisation de telles activités, et apporter de meilleurs revenus aux producteurs. A
l’instar des pays qui ont déjà assuré la formation de cette activité, le Maroc s’est
décidé à opter pour le système d’autorisation et de régulation pour le
développement des filières agricoles et industrielles en ouvrant des mécanismes de
coopération aux cultivateurs de résine de cannabis. En ce sens, cette autorisation
sera délivrée par l’Agence nationale aux candidats à la culture et à la production de
cannabis.

Les articles 4 et 5 du projet de loi stipulent que l’autorisation ne peut être


accordée que dans des domaines spécifiques déterminés par décret, et la production
ne doit pas dépasser la demande pour un usage médical, pharmaceutique ou
industriel. De plus, toute la production doit passer par le circuit de transformation
et tout excédant sera détruit.

D’un produit prohibé, le cannabis renforce l’offre exportable du Maroc, car le


Maroc voit grand et a nourrit cette ambition de légaliser l’usage du cannabis qui se
trouve être une véritable opportunité pour le Maroc. Cet événement a mis de
l’ordre. Elle profite depuis longtemps à l’économie souterrain et prive le trésor
national de l’Etat de revenus en devises, qui s’élèvent en millions voire des
milliards de dollars chaque année. Il faut également mentionner les milliers de
paysans qui sont liés par le droit pénal, et qui peuvent enfin être légalisés et se
débarrasser de la douleur subis par les cartels de drogue.

Les dispositions du projet de loi tournent autoriser de la légalisation, la


réglementation et l’encadrement de l’usage du cannabis à des fins médicales,
Industrielles et commerciales.

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Elles sont axées sur :

· La culture et la production du cannabis ;


· L’exportation des graines, des plantules et des produits du cannabis ;
· L’importation des graines, des plantules et des produits du cannabis ;
· La transformation et l’industrialisation du cannabis ;
· La commercialisation du cannabis ;
· La prévision des conditions et des modalités d’octroi de l’autorisation, sa
durée de validité, ainsi que les motifs de son refus ou son retrait ;
· La prévision des infractions et sanctions en cas d’irrespect des dispositions
prévues par le projet de loi ;
· La réglementation de la concentration légale en THC ;
· La création d’une Agence pour la régulation du cannabis.

Il est nécessaire de rappeler que notre pays a été le premier à mettre en place un
cadre juridique qui rejoint l’usage de drogues à des fins médicales via le Dahir du 2
Décembre 1922, mais le Dahir du 24 Avril 1954, a mis fin à la culture du cannabis
dans toutes les activités légitimes.

Dans un premier temps nous allons nous intéresser à certaines activités pour
lesquelles l’usage du cannabis a été légalisé et son intérêt économique , et puis
dans un second temps nous nous pencherons sur les trois conventions
internationales en vigueur et finalement nous allons traitez de certaines activités
liées au cannabis qui sont soumises à une autorisation à savoir l’importation et
l’exportation des semences et plants ainsi que l’export du cannabis et ses dérivés,
l’import des produits à base de cannabis et encore la transformation,
commercialisation et transport du chanvre.

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CHAPITRE I: LA DEPENALISATION DE CERTAINS USAGES ET SON
INTERET ECONOMIQUE:

La dépénalisation du cannabis fait débat depuis des années au Maroc, avec le


projet de loi sur l’usage légal de cette plante, ce débat a pris une autre ampleur.

Le Conseil du gouvernement poursuit l’examen du projet de loi sur les usages


licites du cannabis. Ce projet de loi, visant à créer un cadre légal pour le
développement des filières du cannabis médical, cosmétique et industriel.

A-USAGE COSMETIQUE, INDUSTRIEL ET MEDICAL :

La loi sur l'utilisation légale de cette plante se concentre sur la promotion des
secteurs du cannabis cosmétique et industriel, qui tendent à transformer les cultures
illégales qui endommagent l'environnement en activités légales durables et
génératrice de valeur et d’emplois. L'objectif du projet est d'établir un cadre
juridique pour permettre le développement des industries du chanvre cosmétique et
industriel, et de saisir les opportunités offertes en attirant des opérateurs
internationaux. Fournir au Royaume un système de traçabilité et de contrôle strict
pour empêcher tout transfert de cannabis et de ses dérivés sur le marché illégal est
le principal objectif de la loi. Quand on parle de l’usage du cannabis à des fins
cosmétique et industriel donc on parle de transformation du produit.

Afin de pouvoir utiliser le cannabis dans les secteurs industrielle et


cosmétique, le chanvre ne peut être utilisé que dans les limites des quantités
nécessaires (Article 5 du projet de loi 13-21).

L'utilisation industrielle du chanvre concerne le secteur de la construction


(béton de chanvre, enduits à base de chaux et de chanvre, isolation thermique et
phonique, etc.), du textile, de la papeterie, de l'industrie automobile (fabrication de
tableaux de bord, panneaux de portes, cadres de portes, fonds de bagages, etc.)

Quand on parle de marijuana, il faut faire la distinction entre usage industriel


et usage médical. Dans la marijuana médicale, il y a deux utilisations, à savoir la
marijuana combustible, qui équivaut à inhaler une plante qui est habituellement
utilisée comme drogue psychotrope mais utilisée à des fins médicales.

Pour ce qui est du chanvre à usage industriel, les emplois sont là aussi
multiples. Ils concernent le textile, la fabrication du papier, le cosmétique
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(produits anti-âges, des savons, des lotions), le plastique biodégradable et non
polluant, le biocarburant, le bâtiment. Les matériaux ainsi utilisés, peu polluants
lors de leur fabrication sont aussi beaucoup plus faciles à recycler.

Le projet de loi 13-21 a été très clair sur le fait que l’usage récréatif du cannabis
demeura prohibé. Il ne concerne exclusivement que l’usage médical et
thérapeutique, ainsi cet usage du chanvre est de plus en plus reconnu par les
instances scientifiques et surtout qu’il est efficace dans le traitement de certaines
maladies tel que (L’épilepsie, Parkinson, Alzheimer...).

Le cannabis médicinal est un cannabis issu de la plante mais synthétiser par


l’industrie pharmaceutique et ça serra le médicament en tant que tel et ensuite on
trouve le cannabis plante qu’on utilise dans certains pays à des buts thérapeutique,
mais dans le projet de loi 13-21 on parle beaucoup plus de l’usage dans l’industrie
médical pour atténuer les maladies les plus douloureux.

B- INTÉRÊT ÉCONOMIQUE POUR LE MAROC :

La conjoncture économique appelle à un peu d’innovation, dont la création de


nouveau marché et surtout de nouveaux métiers (diminution du chômage).

Au Maroc, le cannabis joue un rôle important dans le mode de vie de la société


et dans son économie. Sue ce point les avis des experts sont partagés. Certains
pensent que si le Maroc reste satisfait de la production et de l’exportation du
cannabis médicinal, le potentiel économique ne sera pas grand. D’autres pensent
que le Royaume peut également exporter du cannabis récréatif vers les pays qu’il
autorise, ce qui représente une énorme opportunité pour le Royaume.

Mais dans les dispositions du projet de loi 13-21 qui est sur la table du
Gouvernement il est question du cannabis licite tant pour la production que pour
l’exportation, donc le marché ne sera pas très rentable, le cannabis récréatif n’est
pas à l’ordre du jour.

La culture du cannabis génère beaucoup d’emplois puisqu’elle compte beaucoup


d’étape de production, Ces emplois peuvent même impliquer des femmes au foyer.
Dans le détail, 90 000 familles vivent de cette culture. En conséquence, il a généré
des revenus pour près de 760 000 personnes. Par conséquent, cela a un impact
socio-économique important. Par conséquent, il est nécessaire de réglementer

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l'usage thérapeutique et industriel du cannabis. Le chanvre est une culture qui peut
créer des emplois et est enracinée dans la culture locale, en particulier au Rif.

CHAPITRE II : LES CONDITIONS ET LES AUTORISATIONS


NECESSAIRE A LA CULTURE DU CANNABIS :

Une fois que le Projet de loi relatif à l’usage légal du cannabis sera adopté,
automatiquement sa culture sera encadrée par des personnes qui seront habilité à
effectuer ces cultures avec des conditions générales en vigueur à respecter.

Cependant, le projet de loi est clair pour les personnes et les entités qui auront le
droit de cultiver et de récolter du Kef.

Tout d'abord, il convient de souligner que la nouvelle législation restreint la culture


du cannabis dans les six provinces du Royaume. Cela sera défini par des
règlements, c'est-à-dire par un décret du ministère de l’Intérieur.

Plus, important encore, même dans ces provinces, la culture de chanvre n'est pas
abordable pour tout le monde. En vertu de l’Article 7 pour les personnes
souhaitant recevoir des autorisations pour la culture et/ou la production de
cannabis, cet article fixe les critères d’éligibilité :

· Le demandeur doit être de nationalité marocaine


· Le demandeur doit avoir l’âge légal (18 ans et plus)
· Le demandeur doit être un résident enregistré dans une région où la
production est autorisée par un décret à venir (article 4)
· Le demandeur doit être membre d’une coopérative
· Le demandeur, s’il n’est pas propriétaire foncier, doit obtenir l’approbation
écrite du propriétaire foncier pour planter et produire du cannabis, avant de
demander le permis
· Si le demandeur est propriétaire foncier, il doit obtenir des autorités
administratives locales une preuve écrite de la propriété/exploitation avant
de demander le permis

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L'importation et l'exportation de graines et de plantes, la construction et
l'exploitation de pépinières, la culture et la transformation du cannabis,
l'exportation de cannabis et de ses dérivés, l'importation de produits à base de
cannabis, sa commercialisation et ses dérivés, et le transport sont les sujets. Il peut
être utilisé jusqu'à 10 ans avec autorisation.

A- L’IMPORT ET L’EXPORT :

L’import et l’export concernant les semences et plants, cannabis et ses dérivés ainsi
que les produits à base de cannabis ne peuvent se faire qu’avec autorisation
attribuer par ce que le projet de loi appellera l’Agence.

L’article 19 de la section V du projet de loi interdit l’exportation du cannabis et de


ses produits dérivés. Mais l’article 21 de la même section stipule que les activités
liées au cannabis seront autorisées, sur approbation de l’agence nationale, pour les
entreprises qui prévoient la vente du cannabis et des produits dérivés Elle fixe les
conditions d’éligibilité de ces entreprises :

· La société doit être enregistrée en tant que société privée de droit marocain
· Les sociétés doivent disposer des ressources financières et humaines
nécessaires pour entreprendre l’activité
· Les sociétés doivent disposer de tous les permis et autorisations nécessaires
à toute société au Maroc

En matière de commercialisation, les entreprises importatrices et exportatrices


de produits industriels doivent respecter le droit privé marocain, disposer des
références techniques, humaines et financières liées à l'activité, disposer des
autorisations nécessaires pour exercer leurs activités, et s'engager à respecter les
normes fixées par l'institution

Pour chaque demande d’autorisation il y’a un processus à suivre en ce qui


concerne la demande de permis pour les activités du cannabis l’Article 24 de la
section VI “stipule que l’agence nationale dispose d’un délai de 10 jours pour
émettre un suivi administratif de la demande, et d’un délai de 60 jours à
compter de la date de soumission de la demande pour répondre à chaque
demande de permis, soit par une approbation, soit par un rejet.” Donc pour

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toutes les activités concernant l’import et l’export il faut respecter les étapes
suivantes.

B- LA TRANSFORMATION, PRODUCTION ET TRANSPORTATION DU


CANNABIS :

Comme nous l’avons précédemment précisé, le texte vise à instaurer un cadre


légal pour l'exploitation et l'usage du cannabis à des fins médicales et industrielles
et pour pouvoir bénéficier de ces deux secteurs il faut bien sur respecter un
ensemble de mesures pour éviter que le produit final ne sorte du circuit formel.

Le projet de loi instaure un cadre pour la production et la transformation du


cannabis et cela suppose au début une autorisation pour la culture du chanvre
Aussi, cette autorisation sera limitée aux "quantités nécessaires pour satisfaire les
besoins des activités de production de matières à des fins médicales,
pharmaceutiques et industrielles"

Ainsi l’article 14 du projet de loi énumère les critères auxquels doivent


répondre les entreprises qui souhaitent recevoir un permis pour la transformation
de plantes/graines de cannabis et la production de produits dérivés :

· La société doit être enregistrée en tant que société privée de droit


marocain.
· La société candidate doit disposer des ressources financières et
humaines nécessaires pour entreprendre l’activité.
· L’entreprise est tenue de disposer de tous les permis et autorisations
nécessaires à toute entreprise industrielle et commerciale au Maroc.

Concernant l’engagement de la coopérative agricole agréée, elle doit conclure


un contrat de vente avec un ou plusieurs transformateurs agréés ou sociétés
d'exportation pour les récoltes qui lui sont livrées par les agriculteurs membres, et
livrer toutes les récoltes aux transformateurs en présence des autorités concernées
(opération sanctionnée par un PV). Concernant l'entreprise de transformation
agréée, elle doit respecter le droit privé marocain, disposer des références
techniques, humaines et financières liées à l'activité, s'engager à signer un contrat
d'approvisionnement avec un groupement de coopératives de producteurs agréées,
et disposer de l'autorisation nécessaire au transport. Jouer le rôle de ses activités

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(par exemple les médicaments) s’engager à respecter le cahier des charges des
bonnes pratiques de production arrêté par l’Agence.

En ce qui concerne la vente, l'importation et l'exportation de médicaments


médicaux et non médicaux, elle est régie par la loi sur les produits
pharmaceutiques (loi n ° 17-04) et la convention Dahir de 1922. Il en va de même
pour les ventes d'autres médicaments et pour l'importation et l'exportation autre
produite, qui sont soumis à l’autorisation de la future Agence créée par le projet de
loi.

Ces entreprises qui sont spécialisés dans ce domaine se doivent aussi de respecter
certaines dispositions énoncées par ce projet de loi dans la section V, “les
entreprises doivent être équipées d’installations de stockage adéquates et
sûres et ces sociétés n’ont pas l’autorisation de détruire le cannabis sans la
connaissance préalable de l’agence nationale” Article 22.

Ainsi, l’article 15 dispose que « les entreprises de transformation et


d’industrialisation devraient disposer d’entrepôts sécurisés et gardés pour
stocker les récoltes de chanvre indien qu’elles achètent des coopératives. Il est
interdit de détruire toute quantité de cultures ou partie de culture du chanvre
indien, et ce quelle qu’en soit la raison, sauf en cas de présence de la
commission spécifiée dans l’article 10 »

Enfin, il convient de souligner que la future législation fera référence à un


règlement qui, en plus des règles et conditions stipulées dans la loi actuelle, doit
également inclure les éléments suivants: la transformation, l’industrialisation, la
préparation et le stockage du cannabis aux normes actuelles du cannabis et les
normes auxquelles le transport et ses produits doit se conformer; l’opération
autorisée de sa transformation et de son industrialisation; les normes techniques et
les normes liées au contrôle de la qualité des produits; les règles et conditions
formulées conformément aux lois et règlements en vigueur .

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CHAPITRE III : L’AGENCE ET LES SANCTIONS CONFÉRÉES PAR
LE PROJET DE LOI 13-21 :

A- UNE AGENCE « PLACÉE SOUS LA TUTELLE DE L’ETAT » :

Après avoir adopté un projet de loi sur l'usage légal de la marijuana, le Maroc va
désormais se doter d'une nouvelle agence de régulation : une agence nationale de
régulation des activités liées au chanvre indien (autre dénomination du Cannabis
sativa L., de sa dénomination scientifique). La future institution aura un siège
central à Rabat et aura le droit d'ouvrir des antennes dans les régions ou provinces
selon les besoins.

Comme l’indique le titre ci-dessus et l’article 32 du projet de loi 13-21


« L’agence est placée sous la tutelle de l’Etat. Elle a pour objectif de veiller au
respect des mécanismes sur lesquels elle est compétente tel qu’énoncé par le
présent projet de loi, et des missions qui lui sont attribuées, et de veiller à
l’application et au respect des textes juridiques et organisationnels relatifs à toutes
les administrations publiques »

L’agence exécute les stratégies de l’Etat sur le terrain en ce qui concerne la


culture, la production, l’industrialisation etc…, par conséquent l’agence se voit
attribuer des pouvoirs et devoirs d’une très grande importance tel que :

 Délivrer des permis, renouveler des permis et révoquer des permis selon
les normes établies par ce projet de loi ;
 Assurer l’application des lois de ce projet de loi en coopération avec les
autorités publiques et les parties concernées ;
 Contrôler l’état des réserves de cannabis (installations de stockage,
quantités, etc.), conformément aux normes internationales, et consulter
divers organes gouvernementaux spécialisés ;
 Contrôle du respect des critères et du partage des terres ;
 Supervision de tous les transferts de cultures ;
 Coordination entre les parties impliquées dans l’industrie du cannabis et
synergie avec les autorités ;
 Contrôle des champs ;
 Amélioration du statut des femmes rurales analphabètes (travaillant
dans les champs) ;
 Collecte de données ;

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 Formalisation des exploitations agricoles précédemment informelles
dans les zones désignées par l’État ;
 Production d’un rapport annuel.

Au niveau national, l'Agence nationale de réglementation des activités liées au


chanvre indien sera la seule agence habilitée à délivrer (et à révoquer) l'autorisation
de cultiver la plante, d'effectuer des tâches d'inspection et même de prendre des
mesures coercitives envers ceux qui enfreindraient la (future) législation.

En plus de devoir centraliser toutes les données relatives au secteur au niveau


national et de soumettre des rapports annuels, l'Agence sera également le seul
interlocuteur des organisations internationales. L'agence aura un conseil
d'administration et sera gérée par le directeur général. Tous les départements et
services concernés seront représentés au conseil d'administration.

B-LES SANCTIONS :

Les officiers de la police judiciaire, agents des douanes, des eaux et forêts en
plus de ceux de l'Agence de tutelle sont habilités à contrôler les infractions à cette
loi.

Est punie de l'emprisonnement allant de 3 mois à 2 ans et d'une amende allant de


5.000 DH à 100.000 DH toute personne ayant cultivé, transformé, industrialisé,
transporté, importé ou exporté le cannabis, ses dérivés, ses graines ou ses semis
sans autorisation, ayant continué d'exploiter cette autorisation après la fin de sa
durée de validité ou après son retrait.

Est puni de l'emprisonnement allant de 3 mois à 2 ans et d'une amende allant de


5.000 DH à 100.000 DH toute personne ayant cultivé le cannabis en dehors des
dispositions fixées par sa licence ou en ayant fourni des informations mensongères
pour l'obtenir, n'ayant pas fourni toute sa récolte aux collectivités concernées,
n'ayant pas déclaré les dommages subis par sa récolte dans les délais impartis ou
ayant détruit une partie de cette récolte sans se conformer aux dispositions de cette
loi.

Est puni de l'emprisonnement allant de 6 mois à un an et d'une amende allant de


10.000 DH à 20.000 DH toute personne qui fait obstruction aux missions des
agents habilités à contrôler les infractions à cette loi.

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Aussi, toute personne ne disposant pas d'entrepôts sécurisés et surveillés pour le
stockage du cannabis, de ses dérivés, de ses graines ou de ses semis sera puni d'une
amende allant de 20.000 DH à 100.000 DH.

D'autres infractions, comme l'usage de semis ou de graines non accrédités par


l'Agence nationale, sont punies d'une amende allant de 5.000 DH à 50.000 DH.

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CONCLUSION

L’activité tournant autour du cannabis c’est une réalité, ce n’est pas une activité
nouvellement implémentée, elle est liée à plusieurs régions de notre pays et à un
nombre important de populations actives dans cette culture.

D'autre part, dans le cadre de ce nouveau projet et de cette nouvelle orientation,


la culture du chanvre sera améliorée grâce à l'utilisation de plantes écologiques
durables.

Le chanvre a ouvert la voie à un nouveau secteur agricole, qui devrait


prospérer. « C’est un projet qui apporte une nouvelle perspective à la culture. À
l'international, la culture évolue vers des réglementations et des structures non-
divertissantes, cosmétiques, industrielles et pharmaceutiques. Cette activité sera
également un investissement majeur dans la transformation industrielle.

Cette législation historique a légalisé la culture légale du cannabis à des fins


thérapeutiques, ce qui a suscité une controverse au sein du Parti de la justice et du
développement (PJD) Son ancien secrétaire général Abdelilah Benkirane a même
menacé de démissionner pour empêcher l'adoption du projet. Cependant, comme
l’a confirmé Slimane Amrani, le secrétariat général du parti a été informé de
l’affaire à tout moment.

Notre pays a fait un grand pas en allant vers la légalisation de l’agriculture


du cannabis, cette dernière aura un impact positif sur l’économie du Maroc, notre
pays aurait beaucoup plus été touché en laissant cette activité prohibée. De plus
que les dispositions de la loi auront un impact indéniable sur les domaines liés à la
culture du chanvre indien, en particulier sur la population locale.

Il faut préciser que cette légalisation ouvre à notre pays de multiples


opportunités à la fois sur le plan de l’industrie pharmaceutique et sur le plan
économique. On estime, en effet, que les produits de santé contenant cannabis
(PSC) présentent un intérêt certain pour un certain nombre de maladies telles que :
problèmes gastro-intestinaux (nausées, indigestion ou problèmes d’appétit);
affections cutanées (le psoriasis, l’eczéma ou les soins de la peau); récupération ou
relaxation musculaire; effets secondaires des traitements du cancer; troubles
neurologiques du comportement (l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention

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avec hyperactivité, la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson); convulsions
et d’autres encore .

En bref, notre pays doit saisir cette opportunité pour véritablement ouvrir
une nouvelle page et comprendre les enjeux soulevés avec des objectifs clairs et de
nouvelles méthodes. Nous devons nous concentrer sur les avantages du cannabis
pour le développement de notre pays au niveau de la médecine et de l’industrie.
Alors que la pays s’efforce d’attirer les investissements étrangers pour prendre pied
sur le marché mondial, il doit montrer ses ambitions pour acquérir à terme
l’expertise marocaine et l’industrie pharmaceutique qui peuvent gagner plus de
valeur ajoutée et soutenir l’élargissement de la couverture médicale.

Et finalement cette légalisation réduira le secteur illégal (les mafias) qui


exploitent la population car ça leur permet de récolter d’énormes profits aux
dépends des agriculteurs.

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