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Eurocode (SLIDES)
Eurocode (SLIDES)
COURS : EUROCODE 2
+
Ciment
7 à 14% du volume
+
Eau
14 à 22% du volume
+
Adjuvant
inférieur à 2% du volume
+
Air
1 à 6% du volume
Les granulats peuvent être d’origines diverses : granites, quartzites, basaltes, grès, calcaire. etc…
L’excès d’eau de gâchage aura un effet retardateur sur la prise, ainsi que la présence de matières
organiques dans cette eau. Il est donc impératif de s’assurer de la bonne qualité d’eau de gâchage.
En fonction des cas de figures, on utilisera donc des d’accélérateurs ou des retardateur de prise.
Ciment prompt naturel (CNP) NF P 15-314, à prise et durcissement rapides, résulte de la cuisson à
température modérée, d’un calcaire argileux de composition régulière, extrait de bancs homogènes,
suivie d’un broyage très fin.
Ciment alumineux fondu (CA) NF P 15-315 ou ciments d’aluminates de calcium, est un liant
hydraulique qui résulte de la mouture, après cuisson jusqu’à la fusion, d’un mélange composé
principalement d’alumine, de chaux, d’oxydes de fer et de silice, dans des proportions telles que le
ciment obtenu renferme une masse d’alumine n’excédant pas 30 % de la masse de ciment.
Ciment à maçonner (MC) NF EN 413-1 est un liant hydraulique à base de clinker Portland adapté à
la réalisation d’enduits intérieurs ou extérieurs ainsi que de mortiers de maçonnerie.
Granulats
60 à 70% du volume
+
Ciment
7 à 14% du volume
+
Eau
14 à 22% du volume
+
Adjuvant
inférieur à 2% du volume
+
Air
1 à 6% du volume
Les accélérateurs de prise, comme leurs noms l’indiquent, ont pour objectif de réduire les temps
de prise et de durcissement.
Les accélérateurs de prise ont pour avantage de permettre un bétonnage par temps froid. Ils sont
également utilisés lors du coulage d’éléments préfabriqués car ils réduisent les temps d’étuvage.
Ils ont également utilisés pour de travaux sous l’eau ou en zone de marnage.
On peut utilisateur un retardateur de prise lors de bétonnage par temps chaud, lors du bétonnage
d’ouvrages massifs (notamment pour limiter la chaleur d’hydratation) ou lors de l’utilisation de
coffrages glissants.
Ils sont également utilisés lorsqu’il est nécessaire d’utiliser des bétons pompés, ou de transporter le
béton sur de longues distances.
Les hydrofuges ont pour objectif d’améliorer l’étanchéité du béton en diminuant la capillarité de
la pâte de ciment par cristallisation avec la chaux de ciment.
En général, les hydrofuges se présentent sous forme d’un liquide que l’on ajoute à l’eau de
gâchage.
La dessiccation précoce.
Le retrait plastique.
Ségrégation.
Ressuage.
Fissuration.
Carbonatation et corrosion des armatures.
Efflorescences.
Action du gel-dégel
Attaque par les sulfates.
Réaction alcali-silice
Le problème de dessiccation précoce est due à l’évaporation de l’eau du béton dans les premières
heures après la prise en surface puis en profondeur. Ainsi, le béton ne peut pas résister en surface
aux agressions extérieures :
Perte de résistance
Farinage de surface
Réduction de l’étanchéité et de la durabilité
Diminution de la résistance à l’abrasion
Apparition rapide de fissures de retrait.
La solution pour prévenir cette pathologie est de mettre en œuvre une « cure du béton »
La cure du béton est l’ensemble des mesures qu’il faut prendre pour protéger le béton depuis sa
mise en place jusqu’au développement d’une résistance suffisante, dans le but d’en améliorer la
qualité.
Maintenir les coffrages en place
Couvrir avec des feuilles plastiques
Couvrir avec des bâches thermiques
Poser des protections qui maintiennent l’humidité (jute, géotextiles)
Vaporiser un agent de cure (créant un film étanche)
Arroser la surface du béton (en continu lors des grandes chaleurs)
Conserver les éléments sous l’eau
Combiner plusieurs de ces mesures
Ce retrait plastique provoque des fissures du fait d’un retrait différentiel (retrait plus important en
surface qu’au cœur de l’élément).
La ségrégation correspond à la séparation des constituants du béton frais. Cette ségrégation peut
avoir plusieurs causes :
Formulation inadéquate du béton (mauvaise recomposition des fractions granulaires, dosage
en ciment insuffisant, dosage en eau/plastifiant excessif, diamètre max des granulats non
compatible avec les armatures).
Temps de malaxage trop court.
Mise en place incorrecte du béton (vibration exagérée, absence de tube pour des hauteurs de
chute élevées, ….).
Mauvaise étanchéité des joints de coffrage qui induit une perte de laitance (effet de filtre).
Elle est déterminée à partir d’essais et correspond à une probabilité au plus de 5% de ne pas être
atteinte. En d’autres termes, sur un échantillon d’essais à la compression, au moins 95% des
échantillons atteindrons cette valeur de résistance, on parle alors de fractile 5%.
Si on considère 5% des
éprouvettes, on cherche donc la
valeur que l’on obtient sur 1.5
éprouvettes, ce qui nous donne
une valeur de fck = 36Mpa .
La résistance moyenne du béton est quant à elle notée fcm . Dans notre exemple précédent, on a
obtenue, simplement en faisant la moyenne de tous les essais, fcm = 41Mpa .
L’EC2 indique qu’à défaut de données précises (données statistiques sur chantier ou béton prêt à
l’emploi), on peut determiner fck de la façon suivante : fck = fcm - 8Mpa.
Dr. CORTAS Chapitre 2 : Les matériaux ULFG-II 39
RESISTANCES CARACTERITIQUES A LA COMPRESSION
Lors des ces essais, la résistance à la compression est mesurée par écrasement à la
presse hydraulique d’éprouvettes qui peuvent être cylindrique ou cubique :
Eprouvette cylindrique de 16cm de diamètre, de 32cm de hauteur et dont la section droite est
de 200 cm².
Eprouvette cubique de 14 ou 20 cm de côté.
N.B : On voit donc que le diagramme rectangulaire simplifié est le même que celui du BAEL pour des
bétons inférieur à 50 Mpa.
Dans ce cas, à partir de la contrainte Ϭ2 qui agit perpendiculairement dans les directions
perpendiculaires à l’effort étudié (contrainte latérale à l’ELU due au confinement), on peut déterminer de
nouvelles caractéristiques de résistance du béton :
Le retrait dans le béton est une déformation dite « spontanée », c’est-à-dire qu’elle agit sans aucune
application d’un chargement extérieur.
Le retrait total, noté ε cs , est donc la somme des deux valeurs précédentes :
RETRAIT DEDESSICCATION
Avec :
t : âge du béton en jours
ts : âge du béton en jours lorsque le retrait de
dessiccation commence (normalement, à la fin
de la cure).
RETRAIT DEDESSICCATION
Avec :
En effet, le module du béton dépend de la composition de celui-ci et, notamment, de la nature des
granulats. Pour les bétons autoplaçants (BAP), la quantité de pâte plus importante peut entraîner un
module plus faible.
L'EC 2 indique que le module peut être plus faible de 10 à 30% pour des calcaires et des grès et
plus fort de 20% pour des basaltes. Le module doit donc être déterminé de manière explicite si la
structure est sensible à sa valeur.
Ces méthodes propose de prendre en compte ces effets en introduisant un coefficient de fluage φ
dépendant des paramètres:
Liés aux matériaux : module de déformation du béton
Permettant d’évaluer la résistance d’élément, d’une
structure tels que les flèches, les moments résistants…,
Permettant d’évaluer les sollicitations, par exemple les
effets du second ordre sur les éléments comprimés
Fluage linéaire
Temps
Dr. CORTAS Chapitre 2 : Les matériaux ULFG-II 74
MODULE DE DÉFORMATION TRANSVERSALE – COEFFICIENT DE POISSON
La valeur du module de déformation transversale est donnée par la formule :
Le coefficient de Poisson ν est pris égal à 0,2 pour le calcul des déformations et à 0 pour le calcul des
sollicitations
Pour le calcul des dalles on prendra ν = 0,20 pour les justifications aux états limites de
service (béton non fissuré) et ν = 0,0 pour le calcul aux états limites ultimes (béton fissuré).
Régions D(m)
Sud est 25
Est, Alpes, Massif central 30/35
Paris et Nord 40
Ouest 50
f yk : limite élastique
f yd : contrainte à l’ELU
ε S0: allongement correspondant à la limite de
plasticité.
ε uk : déformation de l’acier sous charge
maximale
ε ud : limite de déformation pour le diagramme
avec branche inclinée.
Les nuances et classes de ductilité Classe A = ductilité normale (les nervures sont
utilisées en France sont les suivantes : inclinées dans le même sens de part et d’autre de
l’axe de la barre) :
• S400 A
• S400 B
• S400 C
• S500 A
pour les diamètres Φ < 6mm
Classe B = haute ductilité (l’inclinaison des nervures
• S500 B
est contrariée de part et d’autre de l’axe de la barre –
• S500 C nervures en arêtes de poisson) :
mm kg/m cm 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
5 0,154 1,57 0,196 0,393 0,589 0,785 0,982 1,18 1,37 1,57 1,77 1,96
6 0,222 1,88 0,283 0,565 0,848 1,13 1,41 1,70 1,98 2,26 2,54 2,83
8 0,395 2,51 0,503 1,01 1,51 2,01 2,51 3,02 3,52 4,02 4,52 5,03
10 0,617 3,14 0,785 1,57 2,36 3,14 3,93 4,71 5,50 6,28 7,07 7,85
12 0,888 3,77 1,13 2,26 3,39 4,52 5,65 6,79 7,92 9,05 10,18 11,31
14 1,208 4,40 1,54 3,08 4,62 6,16 7,70 9,24 10,78 12,32 13,85 15,39
16 1,578 5,03 2,01 4,02 6,03 8,04 10,05 12,06 14,07 16,08 18,10 20,11
20 2,466 6,28 3,14 6,28 9,42 12,57 15,71 18,85 21,99 25,13 28,27 31,42
25 3,853 7,85 4,91 9,82 14,73 19,63 24,54 29,45 34,36 39,27 44,18 49,09
32 6,313 10,05 8,04 16,08 24,13 32,17 40,21 48,25 56,30 64,34 72,38 80,42
40 9,865 12,57 12,57 25,13 37,70 50,27 62,83 75,40 87,96 100,53 113,10 125,66
Les barres « haute adhérence » (barres HA) , munie de nervures obliques sur leurs faces
latérales, et utilisées comme armatures résistantes :
Les barres type « Ronds lisses » (par opposition aux barres HA) utilisées pour les aciers non-
résistants (aciers de montage). Ces barres sont généralement en aciers doux, de type S220.
Ils sont livrés sur chantier sous forme de panneaux (avec des tailles bien précises) et sont très
utilisés pour le ferraillage de grandes surfaces (planchers, voiles, fondations de dimensions
importantes…).
Leurs caractéristiques sont régies par
deux normes :
La norme NF A 35-024 pour les
treillis anti fissuration.
La norme NF A 35-016 pour les
treillis de structure.
Ces conditions sur l’espacement des barres ont pour but de permettre un bétonnage correct des
éléments.
La notion d’enrobage minimal de l’EC2 est beaucoup plus complexe que celle du BAEL. La notion
EC2 intègre notamment la notion de marge de sécurité liée aux matériaux employés.
La notion d’enrobage minimal de l’EC2 est beaucoup plus complexe que celle du BAEL. La notion
EC2 intègre notamment la notion de marge de sécurité liée aux matériaux employés.
Comme nous l’avons vu précédemment, dans le cas d’un paquet d’armatures, le paquet
est remplacé par une barre fictive équivalente présentant la même section et le même centre de
gravité que le paquet. Le diamètre équivalent Φn de cette barre est tel que :
L’EC2 précise :
On peut grouper des barres de diamètres différents sous réserve que le rapport des diamètres ne
soit pas supérieur à 1,7. Dans ce cas, le diamètre équivalent est déterminé à partir du diamètre
des barres le plus petit.
Lorsque deux barres en contact sont situées l’une au-dessus de l’autre, il n’est pas nécessaire
de traiter ces barres comme un paquet.
Il ne faut pas faire de recouvrement pour des paquets de plus de 3 barres.
Ces minorations ou majorations de la classe sont données dans le tableau 4.3N de l’EC2 (AN française) :
Une fois que l’on a déterminé la classe structurale, on définit la valeur de Cmin, dur à partir du tableau
4.4N de l’EC2 :
Attention, la valeur de Cmin finalement obtenue est a modifier pour prendre en compte, le cas échéant, l’abrasion
du béton dans les cas suivants, en fonction de la classe d’abrasion :
Classe d’abrasion XM1 qui correspond à une abrasion modérée (éléments de sites industriels soumis à la
circulation de véhicules équipés de pneumatiques) => on majore Cmin d’un coefficient k1= 5mm.
Classe d’abrasion XM2 qui correspond à une abrasion importante (éléments de sites industriels soumis
à la circulation de chariots élévateurs équipés de pneumatiques ou de bandages en caoutchouc plein) => on
majore Cmin d’un coefficient k2= 10mm.
Classe d’abrasion XM3 qui corrrepond à une abrasion extrême (éléments de sites industriels soumis à la
circulation de chariots élévateurs équipés de bandages élastomères ou métalliques ou d’engins à chenilles)
=> on majore Cmin d’un coefficient k3= 15mm.
Cependant, cette valeur peut être modifiée par les différentes annexes nationales. L’annexe
nationale française préconise les valeurs suivantes :
COURS : EUROCODE 2
L’EC1 définit des classes structurales auxquelles correspondent des durées d’utilisation :
Classe S1 → 10 ans pour les ouvrages provisoires
Classe S2 → 25 ans pour certaines parties d’ouvrages remplaçables
Classe S3 → 25 ans pour des bâtiments agricoles
Classe S4 → 50 ans pour les bâtiments courants
Classe S5 → 100 ans pour les ponts et autres ouvrages de génie civil.
Pour adapter le niveau d’exigence à chaque situation, l’EC1 définit des situations de projets :
Situations durables (EC1) → Conditions d'utilisation normale
Situations transitoires (EC1) → Conditions temporaires applicables à la structure, par exemple
lors de son exécution ou de réparations
Situations accidentelles (EC1) → Conditions exceptionnelles applicables à la structure ou à son
exposition, par exemple à un incendie, une explosion, un choc..
Situations sismiques (EC8)
C’est un état limite ultime : la structure doit pouvoir résister suffisamment longtemps pour permettre
l’évacuation des personnes.
Ils correspondent à des critères dont le non respect ne permet pas à l’élément d’être exploité
normalement ou compromet sa durabilité.
1
Dr. CORTAS Chapitre 3 : Notions d’états limites ULFG-II 0
Limitation des contraintes
Il est nécessaire de limiter les contraintes dans le béton afin d’éviter l’apparition de fissures trop
importantes susceptibles de nuire à la durabilité de la structure.
Cette limitation est fonction de la classe d’exposition. L’EC2 indique « il peut être pertinent de
limiter les contraintes de compression à une valeur 0,6 fck dans les parties exposées à des
environnements correspondants aux classes d’exposition XD, XF ou XS »
Cette contrainte limite doit être vérifiée sous combinaison de charges quasi-permanentes (voir
chapitre suivant).
L’EC2 indique que « la fissuration doit être limitée de telle sorte qu’elle ne porte pas préjudice au
bon fonctionnement ou à la durabilité de la structure ou encore qu’elle ne rende pas son aspect
inacceptable. »
Pour effectuer cette vérification, deux approches possibles sont décrites par l’Eurocode :
Soit une limitation des fissures par le respect de dispositions constructives énoncées au §7.3.3 de
l’EC2.
Soit par un calcul exact des ouvertures de fissures, détaillé au §7.3.4 de l’EC2.
Le calcul des ouvertures de fissures sera détaillé un peu plus tard dans le chapitre concernant les «
justifications aux ELS ».
L/500 si L< 7m
Selon l’EC2 (§7.4), l’état limite de déformation peut être vérifié de deux façons :
COURS : EUROCODE 2
Lorsque le calculateur a un doute sur la mise en œuvre, il convient de se placer en sécurité et de considérer des conditions
d’adhérence « médiocre ».
Dr. CORTAS Chapitre 5 : Association Acier - Béton ULFG-II 4
L’adhérence
La contrainte limite d’adhérence (au delà de laquelle, il y a rupture par écrasement des bielles) est
définie par la formule :
Avec :
fctd est la résistance de calcul en traction du béton. Cette valeur doit toujours être inférieure à
3.1Mpa, ce qui correspond à la résistance d’un béton C60/75 (du fait de la fragilité croissante des
bétons haute performance).
η1 est un coefficient qui est lié aux conditions d’adhérence et à la position de la barre au cours du
bétonnage (diapo 3 et 4)
• η1 = 1,0 si les conditions d’adhérence sont bonnes.
• η1 = 0,7 dans les autres cas.
η1 est un paramètre qui dépend du diamètre de la barre :
On appelle longueur de scellement droit ls la longueur nécessaire pour transmettre cet effort FA en
s'assurant que la contrainte d'adhérence ne dépasse pas la valeur limite définie précédemment.
Attention : 2 barres disposées verticalement quand les conditions d’adhérence sont bonnes sont
considérées comme 2 barres isolées.
En général, lorsque les aciers sont disposés sur un seul lit, la 2ème condition est satisfaite si on
prend un rayon de cintrage de 5.5 (soit un diamètre d’environ 10 ) pour un Fe400 ou Fe500.
Si une des trois conditions précédentes n’est pas vérifiée, le diamètre du mandrin de cintrage doit
satisfaire l’équation suivante :
Fbt : effort de traction, dû aux charges ultimes, dans une barre ou un groupe de barres en contact, à
l’origine de la partie courbe.
Selon l’annexe nationale française, le diamètre Φn du mandrin de cintrage est à choisir dans la
série de Renard : 16, 20, 25, 32, 40, 50, 63, 80, 100, 125, 160, 200, 250, 320, 400, 500, 630 mm
On considère que la transmission des efforts se fait par compression de bielles de béton inclinée à
45°:
On voit donc que si la longueur physique du recouvrement vaut l0 , la transmission d’effort ne se fait
que sur une longueur effective lbd , qui correspond à la longueur d’ancrage de calcul.
La longueur de recouvrement l0 à mettre en place est définie par l’article 8.7.3 de l’EC2 :
COURS : EUROCODE 2
Dans le cas ou l’allongement des aciers est inférieur à εyd , ces derniers ne travaillent pas suffisamment et
il faudra mettre en place de très grandes sections d’armatures.
Lorsque l’on est sur le pivot A, Il est également intéressant de noter qu’il y a une position de
l’axe neutre à éviter : εbc = 2 ‰.
En effet, dans ce cas (comme nous venons de le dire), la section de béton est mal utilisée et surdimensionnée.
Pour α proche de α limite, on aura une petite section de béton avec beaucoup d’armatures.
Pour α proche de 0,1346, on aura une grande section de béton avec très peu d’armatures.
Le pivot C => correspond aux membres soumis à la compression => voir chapitre colonnes !
Dr. CORTAS Chapitre 6 : Flexion simple à l'ELU ULFG-II 10
PIVOT C
Les droites de déformation passent par le pivot C qui correspond à un raccourcissement du béton de
εc = 2 ‰.
Dans ce cas, la section ne peut être sollicitée qu'en flexion composée ou en compression simple.
La position de l’axe neutre est en dehors de la section : y u ≥ h
Le pivot C => correspond aux membres soumis à la compression => voir chapitre colonnes !
Dr. CORTAS Chapitre 6 : Flexion simple à l'ELU ULFG-II 11
Cas particulier : BHP
Il faudrait donc, pour chaque classe de ductilité de l’acier (A, B ou C), déterminer les valeurs limites
de yu en fonction des valeurs de εcu . Ces différents calculs sont résumés dans les tableaux ci-
dessous :
Il faudrait donc, pour chaque classe de ductilité de l’acier (A, B ou C), déterminer les valeurs limites
de yu en fonction des valeurs de εcu . Ces différents calculs sont résumés dans les tableaux ci-
dessous :
Il faudrait donc, pour chaque classe de ductilité de l’acier (A, B ou C), déterminer les valeurs limites
de yu en fonction des valeurs de εcu . Ces différents calculs sont résumés dans les tableaux ci-
dessous :
Avec les équations (1) et (2), on obtient donc un système à deux équations et deux inconnues : Au et αu.
Or :
Dans le cas ou l’on utilise la 2nde loi, il est donc nécessaire de déterminer l’allongement des aciers et
de déterminer la contrainte correspondante :
ci-après
puis
Mais en pratique les calculs montrent que l’on a Au > As tant que le moment agissant ultime reste
inférieur à une certaine valeur limite Mlu ou, obtenue pour Au = As.
Lorsque ce coefficient prend des valeurs différentes de 15, il convient de multiplier les valeurs
précédentes par un coefficient K (αe).
Le paramètre "d" est couramment appelé "hauteur utile" et représente la distance entre la fibre
extrême comprimée et le centre de gravité des aciers tendus.
Lors d'un dimensionnement, on ne connaît pas les armatures et donc leur centre de gravité. Par
conséquent, il est nécessaire d'estimer la valeur de "d" puis de la vérifier ultérieurement, après avoir
déterminé la quantité d'armatures tendues.
Pour savoir si l'on est dans ce cas, il nous faut comparer le moment réduit μcu de la section au moment réduit
limite μluc ou μlu définit dans les chapitres précédents. Si on est dans le cas ou μcu > μluc , il faut mettre en
place des aciers comprimés.
La valeur finale de la contrainte sur les aciers comprimés dépend donc de la loi de comportement
utilisée, à palier horizontale ou à palier incliné.
De plus, l'EC2 indique que dans les cas courants (poutres continues de bâtiment), il peut être considéré une
largeur de table constante sur toute la longueur de la poutre en adoptant alors la valeur en travée. Le schéma
précédent se résume donc à trois valeurs :
L0= 0.85L en travée de rive.
L0= 0.70L en travée intermédiaire.
L0= L en console.
Tout en vérifiant :
Dans ce cas on a :
Le diagramme rectangle est uniquement situé dans la table
Pour connaître dans quel cas la section se trouve, il suffit de calculer le moment résistant de la table M btu
que l’on appel « moment de référence ».
Pour connaître dans quel cas la section se trouve, il suffit de calculer le moment résistant de la table M btu
que l’on appel « moment de référence ».
Si MEd ≤ Mbtu => la table est donc partiellement comprimée, nous
sommes dans le premier cas => La section en T est considérée comme
une section rectangulaire de largeur beff et de hauteur utile d.
si MEd > Mbtu => la table et la nervure sont comprimées, nous
sommes dans le deuxième cas
Dr. CORTAS Chapitre 6 : Flexion simple à l'ELU ULFG-II 52
Cas où la table est totalement comprimée sans aciers comprimés
Nous sommes dans le cas où Mu > Mbtu
Le calcul d’une section en T consiste en la détermination des aciers sur deux sections fictives :
Une 1ère section fictive correspondant à l’âme de la poutre et d’une section d’aciers inférieurs
notée A1. Cette 1ère section doit équilibrer le moment MEd1.
Une 2ème section fictive composée des ailes de la table de compression et d’une section d’aciers
inférieurs notée A2. Cette 2ème section doit équilibrer le moment MEd2
Section fictive 2 :
Section fictive 1 :
La section fictive 1 correspond à un dimensionnement classique de section rectangulaire :
Bien que cela soit théoriquement possible, le cas d'une section en T avec aciers comprimés est très
rare.
En effet, en règle générale, le fait de prendre en compte la table de compression dans le
dimensionnement a pour objectif d'éviter de mettre en place des aciers comprimés en faisant
travailler au mieux la table de compression.
Si on arrive au cas d'une section en T avec aciers comprimés, on préfèrera redimensionner la section
de béton pour éviter ce cas de figure.
COURS : EUROCODE 2
Les efforts tranchants engendrent des efforts de cisaillement à 45° comme le montre la figure ci- dessus.
Il se créé un mécanisme de « bielles » avec des volumes de béton et d’armatures comprimés ou tendus,
inclinées à 45°.
On entend par Asw la somme des brins coupés. La formule précédente peut également s’écrire :
Cette quantité d’armature doit être centrée sur une distance de 0,75.av.
Le terme αcw est un terme qui permet de prendre en compte le fait d’une compression extérieure qui
tend à refermer les fissures (effet positif) :
ϭcp représente la contrainte de compression moyenne du béton du à l’effort normal et doit être
calculée en faisant une moyenne sur toute la longueur de la poutre.
Si les armatures transversales sont verticales (cas le plus courant) et que l’on calcule une poutre en
flexion simple, on a α= 90° et αcw = 1 . La formule précédente se simplifie de la façon suivante :
Avec :
Connaissant la valeur de VRd , max , on doit impérativement vérifier : VEd < VRd, max
On va donc dans un 1er temps calculé la valeur de VRd ,c qui correspond à l’effort tranchant résistant en l’absence
d’armatures d’effort tranchant :
Si VEd <= VRd ,c => il n’est pas nécessaire de calculer des armatures d’effort tranchant.
Si VEd > VRd ,c => il faut déterminer les armatures d’effort tranchant.
En d’autres termes, il est impossible de mettre en œuvre des poutres ou des poteaux sans armatures
transversales, il faudrait obligatoirement ferrailler au moins en « pourcentage minimum ».
L’effort tranchant résistant de calcul, pour une section sans armature d’effort tranchant, est donné par la formule
suivante :
Avec :
Avec AsL qui représente la section d’armatures longitudinales dépassant le point de calcul d’une distance au
moins égale à d (voir schéma ci-dessous). Attention, cette même section d’armature doit être prolongée au-
delà d’une distance au moins égale lbd :
Le bras de levier zu peut être pris égal à 0.9d (on peut également considérer la valeur exacte de z,
issue du dimensionnement en flexion simple, au point considéré).
Pour déterminer les armatures à mettre en place, on écrit l’égalité VEd = VRd ,s , ce qui nous donne :
L’effort tranchant que peuvent reprendre les armatures verticales inclinées vaut :
Pour déterminer les armatures à mettre en place, on écrit l’égalité VEd = VRd ,s , ce qui nous donne :
Pour une poutre isostatique chargée symétriquement, cette distance correspond à la demi-portée entre-nu:
COURS : EUROCODE 2
Cette méthode est très proche de la méthode dite des coefficients « Ka-Kb » qui était applicable selon le BAEL91.
Dans le cas d’une flexion composée déviée, il faut faire cette vérification dans les deux directions.
Dr. CORTAS Chapitre 8 : Poteaux en compression simple ULFG-II 14
Cas des bâtiments
En appliquant cette formule, on peut obtenir une valeur de As négative, ce qui signifie que le béton suffit à lui
seul à reprendre l’effort normal appliqué.
Dans ce cas, on parlera de pourcentage en « pourcentage minimum » et on mettra en place une section
d’armatures correspondant aux valeurs minimales données ci-après.
Pour les sections circulaires, la formule permettant de déterminer la capacité portante est similaire à
celle des sections rectangulaires :
Avec :
On peut également inverser l’équation précédente pour déterminer directement les armatures
longitudinales :
Les armatures longitudinales comprimées prises en compte dans le calcul doivent être entourées
d'armatures transversales avec un espacement maxi de 15 Φ long (idem BAEL91).
La section mini d'armatures longitudinales doit vérifier:
Les armatures transversales (diamètres et espacements) sont définies par les formules suivantes :
IMPORTANT :
• L'espacement doit être réduit d'un facteur de 0,6 dans les
zones situées au-dessus et au-dessous d'une poutre ou
d'une dalle, sur une hauteur égale à la dimension
transversale la plus grande du poteau.
• Cette réduction doit également être faite près des
recouvrements si Φl > 14mm.
COURS : EUROCODE 2
il est important de noter que la méthode des bielles décrites ci-après (issue du DTU13.12) est tout
à fait applicable dans le cadre de l’Eurocode comme l’indique les recommandations
professionnelles.
avec d = 0,9.h
Remarque : cette relation est à multiplier par 4/3 dans le cas des sols rocheux ;
On calcule ensuite la longueur de scellement pour déterminer la longueur des barres et leur mode
d’accrochage :
La méthode des bielles de l’EC2 est définie à l’article 6.5.4 de l’EN 1992-1-1.
Cette méthode est basée sur les mêmes principes que celle du DTU13.12 hormis une estimation
beaucoup plus défavorable du bras de levier des armatures.
Les recommandations professionnelles préconisent l’application de la méthode de DTU13.12 et il
est en effet peu économique d’appliquer la méthode des bielles de l’EC2 car elle amène à des
sections d’armatures plus importantes.
L’EC2 préconise de déterminer le bras de levier des armatures dans chaque direction à partir des
formules suivantes :
Et :
De plus, les armatures principales sont complétées par des armatures longitudinales de répartition
placées sur la largeur B et de section :
La vérification au poinçonnement ne concerne que les semelles isolées (sous charges centrées),
donnant lieu à des contraintes de sol élevées.
Le phénomène de poinçonnement est lié aux contraintes de cisaillement qui se développe autour
du poteau. Par conséquent, cette vérification suit la théorie qui a été vue au chapitre des efforts
tranchants.
La vérification est à mener dans une zone de contrôle définie par :
avec :
B
Il est intéressant de noter, dans la formule de VRd , l’influence des armatures longitudinales dans la
résistance au poinçonnement.
Dans certains cas, lorsque la vérification au poinçonnement n’est pas satisfaite, on a tout intérêt à
augmenter le pourcentage d’armatures longitudinales pour vérifier la condition.
avec :
Au final :
On doit avoir :
soit :