«, sont les cinq géants de la technologie qui dominent le monde d’aujourd’hui grâce au Big Data. Nous les appelé couramment les GAFAM. Dès lors, nous pouvons nous poser la question suivante, les États sont-ils impuissants face au pouvoir des GAFAM ?
Il est impensable de considérer que les GAFAM jouent un rôle mineur
dans la société actuelle que l’on pourrait décrire par trois termes, mondialisation, espace sans frontières et capitalisme. Effectivement, aujourd’hui le poids exceptionnel des GAFAM ne laisse aucun doute, elles jouent un rôle considérable par leurs influences et les bénéfices qu’elles engendrent. Ces cinq géants atteignent à eux seuls une capitalisation boursière de 4,5 billions de dollars. Ils font tous partie des dix entreprises américaines les plus cotées. Leurs produits s’étendent des systèmes d’exploitation mobiles et PC aux services d’hébergements en passant par les produits logiciels et les boutiques en ligne. Mise à part leur capitalisation boursière, ces cinq organisations se distinguent par une influence majeure sur leur secteur d’activité et sur le marché dans sa globalité. Beaucoup d’investisseurs sont convaincus que l’état de santé des GAFAM impacte le secteur tout entier. De manière générale, les GAFAM sont les leaders technologiques Le nombre d'utilisateurs : Facebook revendique deux milliards d'abonnés, soit plus d'un compte pour quatre humains. L'ampleur des données stockées : outre le stockage de milliards de données et de documents (photographies, vidéos...), des entreprises comme Alphabet (Google) ont entrepris la numérisation des livres papier. A eux 5, les GAFAM sont davantage valorisés que le montant du PIB du Japon, de l’Allemagne ou de la France ! américains. Donc, ces organisations représentent une influence majeure dans le monde actuelle au détriment des états.
En revanche, nos états perdent du pouvoir face à l’influence
grandissante des GAFAM. Depuis l’échec de la procédure anti-trust dans les années 2000 contre Microsoft, les gouvernements et les régulateurs apparaissaient impuissants face aux GAFAM. Elles sont pour la plupart accusées de positions dominantes, d’abus fiscaux (silicone Valley). Le problème étant que ces géantes parviennent à contourner les lois. Par exemple au sujet de la pollution, de la concurrence (elles abusent de leurs positions on parle de position dominante). Si nous prenons pour exemple un fait d’actualité récent ; le 16 décembre dernier, un groupe d’États américains dirigé par le Texas a poursuivi Google pour avoir prétendument manipulé les marchés de la publicité en ligne. Le ministère de la Justice américain a engagé contre Google une procédure anti-trust concernant son éventuel monopole dans la recherche sur Internet. En Europe, le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton et la Vice-Présidente de la Commission chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, ont présenté, le 15 décembre dernier, leur plan pour mieux contrôler les entreprises du numérique. Malgré quelques sanctions et amendes, les États peinent à remédier aux déséquilibres constatés ni aux entraves à la libre entreprise. Ainsi, il est clair qu’il est difficile d’encadrer ces puissantes géantes mondiales, nous comprenons que même les états sont parfois impuissants face à ces géantes. Néanmoins, elles peuvent aussi être un outil pour ces derniers.
Les géants technologiques ont su tisser un vaste réseau mondial
d’interdépendances, les plaçant en position d’acteurs quasi-monopolistiques. Les biens et services qu’ils mettent à la disposition du plus grand nombre, et ce, a priori de manière gratuite (moteur de recherche, réseau social… le prix à payer étant l’ouverture de nos données), soumettent in fine la majeure partie de la planète à leurs seuls caprices et intérêts. Nous entendons par la majeure partie de la planète les états unis particulièrement. Les GAFAM sont pour la plupart d’origine américaine et cela à un fort impact sur le pays d’origine en lui-même. Les firmes technologiques américaines, Google au premier chef, constituent en effet, à bien des égards, un instrument de soft power au service des États-Unis. Nous comprenons donc pourquoi les états unis financent parfois les recherches des GAFAM, elles sont un outil puissant pour eux par la suite. Voyons cela comme un retour sur investissement. Par exemple, lorsque les USA ont financé Google, en 2010, (plusieurs milliards de dollars) pour fournir ses technologies de « visualisation géo spatiale » à l’agence sœur de la NSA, la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) ; celui de la CIA, 600 millions de dollars, remporté par Amazon en 2014 pour fournir des services cloud aux agences de renseignement américaines. Mais, plus encore, depuis qu’ils se sont lancés dans une course effrénée à l’intelligence artificielle, les GAFAM sont devenus des atouts de poids de la politique étrangère américaine, et plus particulièrement du soft power.
Pour conclure, les GAFAM jouent un rôle immense dans la mondialisation
par leur influence. Elles constituent aussi un outil de puissance pour les états unis qu’ils les utilisent pour rependre leur soft power ainsi que les aider dans la guerre économique qu’ils ne cessent d’engager. Néanmoins, le pouvoir de ces géantes affaiblit celui des états qui malgré des tentatives pour regagner de leur ampleur peinent à retrouver leur importance passée.