Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours Mathematique
Cours Mathematique
2 ENSEMBLES-APPLICATIONS-RELATIONS. 9
2.1 ENSEMBLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.1 Définitions-Notations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.2 Parties-Complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.3 Opérations sur les ensembles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.1.4 Produit cartésien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 APPLICATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2 Applications particulières. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.3 Composition des applications. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.4 Applications injectives, surjectives, bijectives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.5 Image directe- Image réciproque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.6 Familles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 RELATIONS DANS UN ENSEMBLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.1 Définitions-Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.2 Relations d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.3 Relations d’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.3.1 Éléments remarquables d’une partie A d’un ensemble ordonné (E, ≤). 15
2.3.3.2 Intervalles dans un ensemble totalement ordonné (E, ≤). . . . . . . . 16
2.3.3.3 Applications et ensembles ordonnés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4 Congruences. 21
4.1 Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2 Calcul d’une puissance modulo un entier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.3 Résolution de l’équation ax ≡ b[n]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2
4.4 Résolution du système d’équations x ≡ a[n] et x ≡ b[k]. . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.5 Un exemple d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
5 Nombres Complexes 25
5.1 Forme algèbrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.1.1 Forme algébrique d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.1.2 Opérations sur les nombres complexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.2 Module et argument . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.2.1 Conjugué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.2.2 Module d’un nombre complexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.2.3 Interprétation géométrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.2.4 Argument . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.2.5 Exponentielle complexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.5.1 Nombres complexes de module 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.5.2 Formule de Moivre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.5.3 Formules d’Euler. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.6 Racines n-ièmes d’un nombre complexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.6.1 Racines n-ièmes de l’unité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2.6.2 Racines n-ièmes d’un nombre complexe non nul. . . . . . . . . . . . . 28
5.2.6.3 Cas particulier des racines carrées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
5.2.7 Equations de degré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3
Chapter 1
INTRODUCTION AU
RAISONNEMENT MATHÉMATIQUE.
Définition 1.1.1. Une assertion est une phrase, un énoncé mathématique auquel on peut attribuer
une et une seule valeur de vérité, à savoir vrai (V ) ou faux (F ). Dans une théorie mathématique,on
appelle axiome, toute assertion à laquelle on attribue, par convention, la valeur vrai.
Une assertion vraie est appelée Proposition, ou Propriété ou Théorème ou Corollaire ou Lemme selon
son importance dans la théorie mathématique.Un corollaire est une propriété qui résulte d’un Théorème
ou d’une Proposition précedente. Un Lemme est une propriété dont on a besoin pour la suite et qui
mérite d’être mise en évidence.
Exemples. 1) n est un entier et n est multiple de 2 est une assertion vraie pour les nombres pairs
mais fausse pour les nombres impairs.
2) Tout entier naturel est divisible par 2 est une asertion fausse.
3)Tout entier naturel pair est divisible par 2 est une asertion vraie.
4)Tout entier naturel impair est divisible par 2 est une asertion fausse.
Définition 1.1.2. Soient P et Q deux assertions d’une théorie mathématique, les connecteurs logiques
sont définis comme suit:
La négation de P, appelée non P, notée ¬P, est vraie si P est fausse et fausse si P est vraie.
La conjonction de P et Q, appelée P et Q, notée P ∧ Q, est vraie si P et Q sont vraies et fausse dans
les autres cas.
La disjonction de P et Q, appelée P ou Q, notée P ∨ Q, est fausse si P et Q sont fausses et vraie dans
les autres cas.
L’implication de Q par P, appelée P implique Q, notée P ⇒ Q, est fausse si P vraie et Q fausse, vraie
dans les autres cas.
L’équivalence de P et de Q, notée P ⇔ Q, est vraie si P et Q sont vraies ou si P et Q sont fausses,
fausse dans les autres cas.
P ¬P
Les tableaux (ou tables ) de vérité de ces différents connecteurs sont donc: V F
F V
P Q P∧Q P∨Q P =⇒ Q P ⇐⇒ Q
V V V V V V
V F F V F F
F V F V V F
F F F F V V
4
Remarques. Soient P et Q deux assertions.
Si P est fausse alors (P =⇒ Q) est vraie quelque soit Q. Donc dans la pratique pour démontrer que
(P =⇒ Q) est vraie il suffit de montrer que si P est vraie alors Q est vraie.
Les
expressions suivantes ont la même signification mathématique.
P implique Q
P entraine Q
Si P alors Q
Pour que Q il suffit que P
Pour que P il faut que Q
Une condition suffisante pour Q est que P
Une condition nécessaire pour P est que Q
P est équivalent à Q
P si et seulement si Q
De même:
Pour que P il faut et il suffit que Q
Une condition nécessaire et suffisante pour que P est que Q
Exercice 2. En utisant les connecteurs logiques ∨ et ∧ trouver tous les couples (x, y) de nombres
x(x2 + y 2 − 1) = 0
réels tels que
y(x + y + 1) = 0.
Démonstration. Toutes ces propríetés se démontrent à l’aide de leur table de vérité. Par exemple
démonstration de 1) et 2) :
5
P ¬P P∧¬P P∨¬P
V F F V
F V F V
P ∧ ¬P est toujours fausse est la loi de non contradiction. Une assertion mathématique ne peut
être á la fois vraie et fausse.
Démonstration de 8)
P Q P =⇒ Q ¬ ( P =⇒ Q) ¬ Q P ∧¬ Q ¬ (P =⇒ Q) ⇐⇒ P∧¬Q
V V V F F F V
V F F V V V V
F V V F F F V
F F V F V F V
Les V de la dernière colonne montrent que l’équivalence logique (7) est toujours vraie.
Beaucoup d’autres propriétés des connecteurs pourront être démontrées en T.D.
1.3 Quantificateurs
Définition 1.3.1. Un ensemble E est une collection d’objets, appélés, a, b, munie d’une relation
d’égalité et d’une relation d’appartenance.
L’égalité de deux éléments a et b est notée a = b; elle signifie que a et b représentent le même objet.
Sa négation ¬(a = b) est aussi notée a 6= b.
L’áppartenance d’un élément a à l’ensemble E est notée a ∈ E; elle signifie que a est un élément de
E. Soit P (x) une fonction assertionnelle contenant un objet x appelé variable assejetti à appartenir à
un ensemble E appelé référentiel.
On peut définir de même des fonctions assertionnelles de deux trois quatre · · · variables. On con-
vient d’écrire: (∀x ∈ E, P (x)) ou ∀x(x ∈ E =⇒ P (x)) pour exprimer que lorsque x appartient au
référentiel E, l’assertion P est toujours vraie. On lit pour tout x, P (x) ou quel que soit x,
P (x) . Sa négation est : Il existe au moins un élément x de E tel que P (x) soit fausse est
notée: ∃x ∈ E, ¬P (x) .
Le symbole ∀ s’appelle le quantificateur universel.
Le symbole ∃ s’appelle le quantificateur existentiel.
Enfin l’expression ∃!x, P (x) signifie il existe un et un seul élément x tel que l’assertion P (x) soit
vraie .
Théorème 1.3.2. Pour toute fonction assertionelle P (x) définie sur un ensemble E on a:
1) ¬(∀x ∈ E, P (x)) ⇐⇒ (∃x ∈ E, ¬P (x))
2) ¬(∃x ∈ E, P (x)) ⇐⇒ (∀x ∈ E, ¬P (x)).
En particulier:
3) ¬(∀x ∈ E, P (x) =⇒ Q(x)) ⇐⇒ (∃x ∈ E, P (x) ∧ ¬Q(x)).
Remarque. ∃x ∈ ∅, P (x) est toujours fausse car on verra dans le chapitre 2 que l’ensemble
∅ représente l’ensemble n’ayant aucun élément. Sa négation ∀x ∈ ∅, ¬P (x) est toujours vraie
quelle que soit P (x).
Remarque. Quand dans une assertion apparaissent deux quantificateurs leur ordre a une importance
essentielle sauf s’ils sont de même espèce.
√
Exemples. 1) Soit P : ∀x ∈ [0, 1], x ≤ x une assertion.
6
√
Sa négation est: ¬P : ∃x ∈ [0, 1], x > x .
√
¬P est vraie car pour x = 41 , x = 21 , et 12 > 41 . Donc P est fausse.
2) Pour x dans R et y dans R∗+ on définit: P (x, y) : xy > −1.
A l’aide des quantificateurs on peut construire 8 assertions et leurs négations.
P1 : ∀x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ , xy > −1; ¬P1 : ∃x ∈ R, ∃y ∈ R∗+ , xy ≤ −1.
P2 : ∀y ∈ R, ∀x ∈ R∗+ , xy > −1; ¬P1 : ∃y ∈ R, ∃x ∈ R∗+ , xy ≤ −1.
P1 et P2 sont équivalentes ainsi que ¬P1 et ¬P2 .
Pour x = −2 et y = 1, xy = −2 < −1.
Donc ¬P1 et ¬P2 sont vraies et P1 et P2 sont fausses.
P3 : ∃x ∈ R, ∃y ∈ R∗+ , xy > −1; ¬P3 : ∀x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ , xy ≤ −1.
P4 : ∃y ∈ R∗+ , ∃x ∈ R, xy > −1; ¬P4 : ∀y ∈ R∗+ , ∀x ∈ R, xy ≤ −1.
P3 et P4 sont équivalentes ainsi que ¬P3 et ¬P4 .
Si x = 0 et y = 1, xy = 0 > −1. Donc ¬P3 et ¬P4 sont vraies et P3 et P4 sont fausses.
P5 : ∀x ∈ R, ∃y ∈ R∗+ , xy > −1; ¬P5 : ∃x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ , xy ≤ −1.
P6 : ∃y ∈ R∗+ , ∀x ∈ R, xy > −1; ¬P6 : ∀y ∈ R∗+ , ∃x ∈ R, xy ≤ −1.
Montrer en exercice que P5 et ¬P6 sont vraies donc P6 et ¬P5 sont fausses.
P7 : ∃x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ , xy > −1; ¬P7 : ∀x ∈ R, ∃y ∈ R∗+ , xy ≤ −1.
P8 : ∀y ∈ R∗+ , ∃x ∈ R, xy > −1; ¬P8 : ∃y ∈ R∗+ , ∀x ∈ R, xy ≤ −1.
Montrer en exercice que P7 et P8 sont vraies donc ¬P7 et ¬P8 sont fausses.
√
Exemple 1.4.1. Démontrons par l’absurde que 2 est irrationnel.
√ √ p
Supposons donc que 2 soit rationnel: ∃!(p, q) ∈ Z × N∗ , P GCD(p, q) = 1 ∧ 2 = .
q
D’où en eĺevant au carré: 2q 2 = p2 .
Ainsi: ∃t ∈ N, p = 2t d’où p2 = 4t2 et q 2 = 2s2 , s ∈ N.
Par un raisonnement analogue, 2 divise aussi q et donc P GCD(p, q) 6= 1. D’où une contradiction.
7
est dans N et P (n0 − 1) est vraie d’après la définition du plus petit élément.
D’après (2) [P (n0 − 1) =⇒ P (n0 )] vraie. Ainsi on a P (n0 ) ∧ ¬P (n0 ) qui est une contradiction.
Proposition
1.4.3. (Principe de démonstration par récurrence forte)
(1) P (0) est vraie
Si on a:
(2) [∀n ∈ N, (∀m ∈ N, 0 ≤ m ≤ n, P (m)) =⇒ P (n + 1)] vraie.
Alors pour tout n ∈ N, P (n) est vraie.
Remarque. Les deux principes s’adaptent facilement au cas où la récurrence débute avec P (1) ou
P (2) ou P (k) (k est un entier fixe ). Le résultat est alors que la propriété est vraie pour n ≥ 1 ou
n ≥ 2 ou n ≥ k.
n(n + 1)(2n + 1)
Exemple 1.4.4. Démontrer par récurrence que: ∀n ∈ N∗ , 12 + 22 + · · · + n2 = .
6
5) Le raisonnement cas par cas: Il s’applique lorsqu’on veut démontrer une implication de la
forme (P ou Q) =⇒ R où P , Q et R sont des assertions. On distingue deux: ou bien P est vraie et il
faut démontrer qu’alors R est vraie ou bien Q est vraie et il faut démontrer qu’alors R est vraie.
Exemple 1.4.5. Démontrons que si n et p sont des entiers relatifs, alors np est pair ou n2 − p2 est
multiple de 8.
Soient n et p des entiers relatifs.
Premier cas: L’un au moins des entiers n ou p est pair. Dans ce cas le produit np est pair.
Second cas: n et p sont tous les deux impairs. Alors il existe des entiers k et l tels que n = 2k + 1 et
p = 2l + 1. Alors n2 − p2 = 4k 2 + 4k + 1 − 4l2 − 4l − 1 = 4(k(k + 1) − l(l + 1)).
Puisque k et k + 1 sont des entiers relatifs consécutifs, le produit k(k + 1) est pair. Il en est de même
du produit. Donc k(k + 1) − l(l + 1) est pair, par suite l’entier l’entier relatif n2 − p2 est multiple de 8.
Exemple 1.4.6. Toute application de R dans R est soit paire ou impaire est une assertion
fausse puisqu’on peut trouver une application de R dans R qui n’est ni paire ni impaire. C’est par
exemple le cas de l’application x 7→ ex .
8
Chapter 2
ENSEMBLES-APPLICATIONS-
RELATIONS.
2.1 ENSEMBLES.
2.1.1 Définitions-Notations.
Dans le chapitre 1 on a déjà donné une notion intuitive d’ensemble à laquelle sont rattachées la notion
d’égalité et la notion d’appartenance à l’ensemble. Nous désignerons en général les ensembles par des
lettres majuscules: E, F, A, B, etc. Les éléments d’un ensemble seront désignés en général par des
lettres minuscules : a, b, x, y, etc. Un ensemble peut être décrit de deux façons : ou bien en donnant
la liste de ses éléments, ou bien en donnant une propriété qui caractérise les éléments de cet ensemble.
L’ensemble qui n’a aucun élément s’appelle l’ensemble vide et se note ∅.
2.1.2 Parties-Complémentaire
Définition 2.1.1. Soient E et F des ensembles. Lorsque tout élément de E appartient F, on dit que
E est inclus dans F, ou que E est une partie de F. Cette proprété se note E ⊂ F. La négation de
E ⊂ F se note E * F et signifie qu’il existe un élément de E qui n’appartient à F.
Pour démontrer l’inclusion E ⊂ F, on doit démontrer que tout élément de E appartient à F. Pour
faire cette démonstration, on se donne un élément quelconque de E et l’on prouve qu’il appartient à
F.
Remarque. A ∈ P(E) ⇐⇒ A ⊂ E.
P(E) = {∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, E}
9
2.1.3 Opérations sur les ensembles.
Définition 2.1.5. Soient un E ensemble, A et B deux parties de E.
La reunion de A et de B, notée A ∪ B, est l’ensemble des éléments de E qui appartiennent à A ou B.
L’intersection de A et de B, notée A ∩ B, est l’ensemble des éléments de E qui appartiennent à A et
à B. Ainsi: A ∪ B = {x ∈ E|x ∈ A ∨ x ∈ B} et A ∩ B = {x ∈ E|x ∈ A ∧ x ∈ B}.
Si A ∩ B = ∅, on dit que A et B sont disjoints.
De plus on peut résumer dans le tableau suivant les autres propriétés de la reunion et de l’intersection.
REUNION INTERSECTION
Commutative A∪B =B∪A A∩B =B∩A
(A∪B)∪C=A∪(B∪C) (A∩B)∩C=A∩(B∩C)
Associative =A∪B∪C =A∩B∩C
Idempotente A∪A=A A∩A=A
Elément neutre ∅ E
A∪∅=A A∩E=A
Elément absorbant E ∅
A∪E=E A∩∅=∅
(A∩B)∪C= (A∪B)∩C=
Distributive par rapport à l’autre (A∪C)∩(B∪C) (A∩C)∪(B∩C)
10
A × (B ∩ C) = (A × B) ∩ (A × C),
c) (E × F = ∅) ⇐⇒ (E = ∅ ou F = ∅) et (E × F 6= ∅) ⇐⇒ (E 6= ∅ et F 6= ∅).
2.2 APPLICATIONS
2.2.1 Définitions
Définition 2.2.1. On appelle relation de E vers F tout triplet R = (E, F, Γ) où Γ est une partie de
E × F appelé graphe de R.
E est l’ensemble de départ ou ensemble de définition de R.
F est l’ensemble d’arrivée de R.
Un élément x de E est en relation avec y de F si et seulement si (x, y) est dans Γ, ce que l’on note
R(x, y) ou xRy. Alors x est une antécédent de y et y est une image de x. Une application f de E
dans F est une relation de E vers F telle que tout élément x de E est en relation avec un et un seul
f
élément de F. On note cet élément f (x). En pratique on écrit: f : E −→ F , E −→ F ou x 7→ f (x).
L’ensemble des applications de E dans F se note F(E, F ) ou F E .
A f on associe l’ensemble image de f noté Imf qui est l’ensemble des f (x) de F pour x quelconque
dans E. Soit : Imf = {y ∈ F |∃x ∈ E, y = f (x)}. A f et à toute partie A de E on associe la restriction
de f à A notée f|A qui est l’application de A dans F qui à tout x de A fait correspondre f (x).
0 0
Deux applications f de E dans F et g d’un ensemble E dans un ensemble F sont égales si et seulement
0 0
si E = E et F = F et pour tout x de E, f (x) = g(x). On dit que f est un prolongement de g si l’on
0 0 0
a les relations E ⊂ E, F ⊂ F et f (x) = g(x) pour tout x ∈ E .
Propriétés. 1) La loi ◦ est associative c’est-à dire que si E F, G et H sont quatre ensembles, f une
application de E dans F, g de F dans G et h de G dans H alors on a: h ◦ (g ◦ f ) = (h ◦ g) ◦ f = h ◦ g ◦ f.
2) Si f une application de E dans F, IdF ◦ f = f et f ◦ IdE = f.
11
2.2.4 Applications injectives, surjectives, bijectives.
Définition 2.2.4. Soient E et F deux ensembles et f une application de E dans F.
a) On dit que f est injective (ou est une injection) si un élément quelonque de F a au plus un antécédent
dans E. C’est-à-dire si: ∀(x, y) ∈ E 2 , (f (x) = f (y) =⇒ x = y).
On obtient par contraposition la propriété équivalente: ∀(x, y) ∈ E 2 , (x 6= y =⇒ f (x) 6= f (y)).
b)On dit que f est surjective (ou est une surjection) si tout élément de F a au moins un antécédent
dans E. C’est-à-dire si: Imf = F ou encore :∀y ∈ F, ∃x ∈ E, y = f (x).
c)On dit que f est bijective (ou est une bijection) si tout élément de F a un et un seul antécédent dans
E c’est-à-dire si f est à la fois injective et surjective: Ce qui s’écrit: ∀y ∈ F, ∃!x ∈ E, y = f (x).
Dans ce dernier cas on peut définir l’application réciproque g de F dans E qui à tout y de F fait
correspondre l’unique x de E tel que y = f (x).
On a alors: ∀x ∈ E, x = g(f (x)) et ∀y ∈ F, y = f (g(y)).
L’application g est l’application réciproque de f, notée f −1 , et on a f ◦ f −1 = IdF et f −1 ◦ f = IdE .
Exemples. a) Soit A une partie d’un ensemble E. L’application j : A −→ E définie par j(x) = x
pour tout x ∈ A est injective; on l’appelle l’injection canonique de A dans E.
b) On appelle permutation d’un ensemble E, toute application bijective de E sur E. L’ensemble des
permutations de E se note S(E). Si E = {1, · · · , n}, on écrit Sn au lieu de S(E).
c) Soient a, b ∈ R. Si a 6= 0, l’application f : R −→ R définie f (x) = ax + b pour tout x ∈ R, est
bijective.
Théorème 2.2.5. f est bijective de E dans F si et seulement si il existe une application g de F dans
E telle que g ◦ f = IdE et f ◦ g = IdF . Alors g est bijective de F dans E et g = f −1 et f = g −1 .
Démonstration. on vient de voir que si f est bijective de E dans F on peut construire une application
g de F dans E telle que g◦f = IdE et f ◦g = IdF . Réciproquement supposons que f soit une application
de E dans F telle qu’il existe une application g de F dans E vérifiant g ◦ f = IdE et f ◦ g = IdF .
Alors pour tout y de F, y = f (g(y)) donc f est surjective de E dans F.
De plus si x et y sont dans E, on a: f (x) = f (y) =⇒ g(f (x)) = g(f (y)) =⇒ x = y. Donc f est injective
de E dans F. Par conséquent f est bijective de E dans F et g = f −1 . On en déduit que g −1 = f.
Théorème 2.2.6. Soient E, F et G trois ensembles. Si f est une application bijective de E dans F
et g une application bijective de F dans G alors g ◦ f est une application bijective de E dans G et
(g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1 .
Définition 2.2.8. Soient f : E −→ E une application et A une partie de E. On dit que A est stable
12
par f si l’on a f (A) ⊂ A. On dit que A est invariant par f si f (A) = A. L’application h : A −→ A
qui coincide avec f sur A s’appelle l’application induite par f sur A.
2.2.6 Familles.
Définition 2.2.10. Soient E un ensemble et I un autre ensemble non vide appelé ensemble d’indices.
On appelle famille d’éléments de E indexés par I, toute application x de I dans E, i 7→ x(i) ou encore
i 7→ xi et l’on parle de la famille (xi )i∈I d’éléments de E. Si I est un ensemble fini, on dit que la
famille est finie. Si J est une partie non vide de I, on dit que la famille (xi )i∈J est une sous-famille
ou famille extraite de la famille (xi )i∈I . Si par exemple I = N, une famille d’éléments de E indexée
par N s’appelle suite d’éléments de E et se note (x1 , x2 , · · · ) ou (xn )n≥0 .
On appelle famille d’ensembles (E)i∈I ue famille telle que chaque Ei soit un ensemble.
13
Pour une famille d’ensembles, généralisons les notions d’intersection, de réunion et de produit de
la façon suivante: Soit (E)i∈I une famile d’ensembles.
T
1) On appelle intersection de cette famille, et on note Ei l’ensemble des éléments x tels que
T i∈I
x ∈ Ei , pour tout i ∈ I. Ainsi Ei = {x|∀i ∈ I, x ∈ Ei }.
i∈I S
2) On appelle réunion de cette famille, et on note Ei l’ensemble des éléments x qui appartiennent à
S i∈I
l’un au moins des Ei . Ainsi Ei = {x|∃i ∈ I, x ∈ Ei }.
S i∈I Q
3) Soit E = Ei la reunion de la famille (Ei )i∈I , on appelle produit de cette famille et on note Ei
i∈I Q i∈I
l’ensemble des familles (xi )i∈I d’éléments de E telles que xi ∈ Ei pour tout i ∈ I. Donc x ∈ Ei et
i∈I
seulement si x = (xi )i∈I avec xi ∈ Ei . On dit que xi est la composante ou la coordonnée
Q ou encore la
projection d’indice i de x. L’ensemble Ei est appelé facteur d’indice i du produit Ei .
Q i∈I
L’application (xi )i∈I 7→ xi de Ei dans Ei s’appelle la projection d’indice i et se note pri .
i∈I
Définition 2.2.11. On appelle partition d’un ensemble E une famille de parties (Ei )i∈I de E, non
vides, deux à deux disjoints, dont la réunion est E. C’est-à-dire:
a) ∀i ∈ I, Ei 6= ∅;
b) ∀(i, 2
S j) ∈ I , (i 6= j =⇒ Ei ∩ Ej = ∅);
c) Ei = E.
i∈i
Définition 2.3.2. Soient E un ensemble et R une relation binaire sur E. On dit que:
a) R est reflexive si: ∀x ∈ E, xRx;
b) R est symétrique si: ∀x ∈ E, ∀y ∈ E, (xRy =⇒ yRx);
c) R est antisymétrique si: ∀x ∈ E, ∀y ∈ E, ((xRy et yRx) =⇒ x = y);
d) R est transitive si: ∀x ∈ E, ∀y ∈ E, ∀z ∈ E, ((xRy et yRz) =⇒ xRz).
Définition 2.3.4. Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E. On appelle classe d’équivalence
.
d’un élément x de E, et on note cl(x) ou x ou x, l’ensemble des y ∈ E qui sont équivalents à x mod R.
14
E
L’ensemble des classes d’équivalence s’appelle l’ensemble quotient de E par R et se note . Tout
R
E
élément d’une classe d’équivalence s’appelle un répresentant de cette classe. Par définition de ,
R
E .
l’application π : E −→ , x 7→x est surjective; on l’appelle l’application canonique ou la surjection
R
canonique.
Exemple 2.3.5. Dans Z la classe d’équivalence d’un entier est l’ensemble {· · · , n − 2p, n − p, n, n +
p, n + 2p, · · · } qu’on appelle la classe de congruence de n modulo p; une classe de congruence modulo
E Z
p est aussi appelé un entier modulo. L’ensemble quotient se note ici
R pZ
Théorème 2.3.6. Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E. L’ensemble des classes
d’équivalence mod R forme une partition de E. Réciproquement, toute partition de E définit une rela-
tion d’équivalence dont les classes sont les éléments de la partition donnée.
Démonstration. A voir en T D.
2.3.3.1 Éléments remarquables d’une partie A d’un ensemble ordonné (E, ≤).
Définition 2.3.10. Soient (E, ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E.
M est un majorant de A dans E si M est un élément de E tel que pour tout a de A, a ≤ M.
C’est-à-dire: [M ∈ E ∧ (∀a ∈ A, a ≤ M )].
A est majorée dans E si elle admet au moins un majorant dans E.
C’est -à-dire: [∃M ∈ E ∧ (∀a ∈ A, a ≤ M )].
G est le plus grand élément de A si G est un majorant de A appartenant à A.
C’est -à-dire: [∃G ∈ A ∧ (∀a ∈ A, a ≤ G)].
m est un minorant de A dans E si m est un élément de E tel que pour tout a de A, m ≤ a.
C’est-à-dire: [m ∈ E ∧ (∀a ∈ A, m ≤ a)].
A est minorée dans E si elle admet au moins un minorant dans E.
15
C’est -à-dire: [∃M ∈ E ∧ (∀a ∈ A, m ≤ a)].
P est le plus petit élément de A si P est un minorant de A appartenant à A.
C’est -à-dire: [∃P ∈ A ∧ (∀a ∈ A, P ≤ a)].
S est la borne supérieure de A dans E, notée SupA, si S est le plus petit élément de l’ensemble des
majorants de A.
I est la borne inférieure de A dans E, notée Inf A, si I est le plus grand élément de l’ensemble des
minorants de A.
A est bornée dans E si elle est majorée et minorée dans E.
Remarque. Pour une partie A donnée dans un ensemble ordonné, tous ces éléments n’existent pas
nécessairement.
Proposition 2.3.11. Si A a un plus grand élément ( resp. un plus petit élément ),il est unique.
0
Démonstration. Supposons que G et G soient plus grands éléments de A.
0 0
On a par définition: (1) G ∈ A et (∀a ∈ A, a ≤ G) et (2) G ∈ A et (∀a ∈ A, a ≤ G ).
0 0 0
Donc G ≤ G et G ≤ G . Alors G = G .
Corollaire 2.3.12. Si A admet une borne supérieure ( resp. une borne inférieure ), elle est unique.
Proposition 2.3.13. Si A admet un plus petit élément ( resp. un plus grand élément ), c’est la borne
inférieure de A dans E (resp. la borne supérieure de A dans E ).
16
une application. On a les équivalences suivantes:
(1) f est strictement croissante (resp.strictement décroissante) de E dans F.
(2) f est croissante (resp. décroissante) de E dans F et f est injective.
Démonstration. Démonstration de (1) =⇒ (2). On suppose par exemple que f est strictement
décroissante sur E. Donc f est décroissante sur E.
Soient x et y dans E avec x 6= y. Comme E est totalement ordonné on a x < y ou y < x.
Supposons par exemple x < y. Alors f (x) > f (y) car f est strictement décroissante sur E.
Donc f (x) 6= f (y) et f est injective.
Démonstration de (1) =⇒ (2).
Supposons que f est décroissante de E dans F et f est injective.
Soient x et y dans E avec x < y. Comme f est décroissante f (y) ≤ f (x) et comme f est injective
f (x) 6= f (y). Donc f (y) < f (x) et f est strictement décroissante.
Démonstration. Faisons la démonstration dans le cas où f est une application strictement décrois-
sante surjective de (E, ≤) dans (F, ≤). D’après la Proposition 2.3.16, f est injective et donc f est une
bijection de E dans F. De plus soient z et t deux éléments de F tels que z < t. Posons x = f −1 (z) et
y = f −1 (t), alors z = f (x) et t = f (y). Comme f est strictement décroissante de (E, ≤) dans (F, ≤),
on a: [x ≤ y =⇒ t = f (y) ≤ z = f (x).] Donc par contraposition: [z < t =⇒ y < x.]
Soit [z < t =⇒ f −1 (t) < f −1 (z).] Par suite f −1 est strictement décroissante de (F, ≤) dans (E, ≤).
17
Chapter 3
3.1 Généralités
3.1.1 Définitions-Notations-Exemples.
Définition 3.1.1. Soit E un ensemble. On appelle loi de composition interne sur E, toute application
∗ de E × E dans E, c’est á dire pour tout (x, y) ∈ E 2 , x ∗ y ∈ E. L’ensemble E muni d’une loi de
composition interne ∗, noté (E, ∗) s’appelle un magma. L’image x ∗ y du couple (x, y) ∈ E 2 pour la loi
de composition ∗ s’appelle le composé de x et de y pris dans cet ordre.
18
tout x ∈ E. On appelle magma unifère, un magma dont la loi de composition possède un élément
neutre.
4) On dit qu’un élément x de E est symétrisable ( ou admet un symétrique ) pour la loi ∗ s’il existe
y ∈ E tel que x ∗ y = e = y ∗ x.
5) On dit que la loi ∗ est distributive par rapport à la loi de composition interne > si et seulement si:
x ∗ (y>z) = (x ∗ y)>(x ∗ z) et (y>z) ∗ x = (y ∗ x)>(z ∗ x) pour tous x, y, z ∈ E.
0
Remarques. 1) Lorsqu’un élément neutre existe, il est unique. En effet, si e et e sont deux éléments
0 0 0
neutres pour la loi ∗, alors on a: e ∗ e = e car e est élément neutre; de même e étant neutre, on a
0 0
e ∗ e = e. Donc e = e .
2) Dans un magma associatif et unifère (E, ∗) lorsqu’un élément x admet un symètrique, celui-ci est
unique. En effet, si y et z sont deux symétriques de x, alors on a: y = y ∗ e = y ∗ x ∗ z = (y ∗ x) ∗ z =
e ∗ z = z.
Exemple 3.3.2. Dans Z, considérons la relation binaire: xRy si et seulement si, il existe k ∈ Z tel
que x − y = 2k. Alors R est compatible avec l’addition de Z.
Théorème 3.3.3. Soient (E, ∗) un magma et R une ralation d’équivalence sur E. Si R est compatible
. E
avec ∗, il existe une loi de composition interne ∗ sur l’ensemble quotient telle que, pour tous x, y ∈ E,
. . .
R .
on ait x∗y = cl(x ∗ y), où cl(x ∗ y) désigne la classe d’équivalence de l’élément x ∗ y. On dit que ∗ est
la loi quotient de ∗ par R.
3.4 Morphismes.
3.4.1 Définitions-Exemples.
Définition 3.4.1. Soient E et F deux ensembles, T et ∗ deux lois de composition internes sur E et
F respectivement.
On dit qu’une application f : E −→ F est un morphisme ( ou un homomorphisme ) de (E, >) dans
(F, ∗) si l’on a : f (x>y) = f (x) ∗ f (y) pour tous x, y ∈ E.
Si (E, >) = (F, ∗), on dit que f est un endomorphisme.
Si f est un morphisme bijectif de (E, >) dans (F, ∗), on dit que f est un isomorphisme; on dit alors
que E et F sont isomorphismes.
Un isomorphisme de (E, >) sur lui-même s’appelle un automorphisme de (E, >).
Exemples. 1) Pour tout nombre réel a > 0, l’application f : (R, +) −→ (R∗+ , ×); x 7→ ax est un
homomorphisme. En effet, f (x + y) = ax+y = ax .ay = f (x)f (y) pour tous x, y ∈ R.
2) L’application ln : (R∗+ , .) −→ (R, +), x 7→ ln x ( ln désigne la fonction logarithme népérien ) est un
homomorphisme (R∗+ , .) dans (R, +). En effet, ln(x.y) = ln x + ln y pour tous x, y ∈ R∗+ .
19
Théorème 3.4.2. Soient (E, >), (F, ∗) et (G, ⊥) trois magmas, f un morphisme de (E, >) dans (F, ∗)
et et g un morphisme de (F, ∗) dans (G, ⊥). Alors
1) g ◦ f est un morphisme de (E, >) dans (G, ⊥).
2) Si f est un morphisme bijectif de (E, >) dans (F, ∗), l’application f −1 est un morphisme bijectif de
(F, ∗) et (E, >).
20
Chapter 4
Congruences.
4.1 Généralités.
Définition 4.1.1. Les entiers x et y sont congrus modulo n si n divise x − y. On note x ≡ y(mod n)
ou encore x ≡ y[n].
Proposition 4.1.2. La relation de congruence modulo un entier n ≥ 2 est une relation d’équivalence
dans Z.
Pour tout relatif x, on note x la classe de x modulo n, c’est- à- dire que l’on a : x = {y ∈ Z, x ≡ y[n]}.
21
Proposition 4.1.4. Si a est un entier, alors le reste de la division euclidienne de a par n est l’unique
entier x tel que a ≡ x[n] et 0 ≤ x < n.
Exemples. 1) Si a est un entier, alors ou bien a ≡ 0[2] et l’on dit que a est un entier pair, ou bien
a ≡ 1[2] et l’on dit que a est un entier impair.
2) Lorsqu’on divise un entier impair par 4, le reste est 1 ou 3, c’est -à-dire que a ≡ 1[4] ou a ≡ 3[4].
Exercice. Soient x et y des entiers.On suppose que 3x + 7y est un multiple de 11. Montrer que 4x − 9y
est multiple de 11.
Lemme 4.2.1. Si a est un entier positif, alors il existe un entier u tel que au ≡ 1[n] si et seulement
si a et n sont premiers entre eux.
Exercice. Soit b ∈ Z. Existe-t-il x ∈ Z tel que 24x ≡ b[182]? Si oui, trouver tous les entiers x tels que
24x ≡ b[182].
Théorème des restes chinois 4.3.1. Soient n et k deux entiers supérieurs ou égaux à 2 et premiers
22
entre eux. Pour tous entiers a et b, il existe un entiers x tel que
x ≡ a[n]
x ≡ b[k].
Démonstration. Puisque les entiers n et k sont premiers entre eux, il existe u, v ∈ Z tels que
nu + kv = 1. On a kv − 1 = −nu donc n divise kv − 1. De même k divise nu − 1. puisque k di-
vise kv et n divise nu, on en déduit
kv ≡ 1[n] nu ≡ 0[n]
et
kv ≡ 0[k] nu ≡ 1[n].
Posons x = akv + bnu. Puisque kv ≡ 1[n] et nu ≡ 0[n], il vient akv + bnu ≡ a[n] c’est-à-dire x ≡ a[n].
De même kv ≡ 0[k] et nu ≡ 1[k], il vient akv + bnu ≡ b[k] c’est-à-dire x ≡ b[k].
Pour terminer ce chapitre, on donne le résultat ci-desous qui simplifie les calculs d’une puissance
modulo un nombre premier.
Théorème(Petit théorème de Fermat) 4.4.3. Soit p un nombre premier. Si x est un entier, alors
on a xp ≡ x[p].
Démonstration. Pour tout x ∈ Z, on a x2 − x = x(x − 1), donc x2 − x est le produit de deux entiers
consécutifs et par suite est pair. Autrment dit, on a x2 ≡ x[2], pour tout x ∈ Z.
Supposons p impair et démontrons par récurrence que pour x ∈ N, on a xp ≡ x[p]. c’est vrai si
x = 0. Soit x ∈ N. Supposons que l’on a xp ≡ x[p]. D’après la formule du binôme de Newton, on
23
p
a (x + 1)p = Cnk xp−k . Puisque p est un nombre premier , on sait que pour tout entier k tel que
P
k=0
0 < k < p, p divise Cnk c’est -à-dire que l’on a Cnk ≡ 0[p]. On en déduit (x + 1)p ≡ xp + 1[p], il vient
(x + 1)p ≡ x + 1[p] car xp ≡ x[p] par hypothèse. Si x < 0, alors on (−x)p = −xp , d’après ce qui
prècède. En multipliant cette congruence par (−1)p = −1, il vient xp ≡ x[p].
Corollaire 4.4.4. Soit p un nombre premier. Si x n’est pas multiple de p, alors on a xp−1 ≡ 1[p].
Démonstration. Soit x un enier non multiple de p. D’après le petit théorème de Fermat, p divise
xp − x = x(xp−1 − 1). Or p ne divise pas x donc p divise xp−1 − 1. Il s’ensuit xp−1 ≡ 1[p].
Proposition 4.5.2. Soit p un nombre premier. Pour tout entier n ≥ 2, on a ϕ(pn ) = pn−1 (p − 1).
Exemples. a) ϕ(32 × 73 ) = 31 × (3 − 1) × 72 × (7 − 1) = 3 × 2 × 72 × 6 = 22 × 32 × 72 .
b) Déterminons le nombre d’entiers positifs inférieurs ou égaux à 2020 et premiers avec 2020. On a
2020 = 22 × 5 × 101. Puisque 22 , 5 et 101 sont premiers entre eux, il vient ϕ(2020) = ϕ(22 × 5 × 101) =
ϕ(22 ) × ϕ(5) × ϕ(101) = 21 × (2 − 1) × (5 − 1) × (101 − 1) = 2 × 4 × 100 = 800.
Il y a donc 800 entiers positifs inférieurs ou égaux à 2020 et premiers avec 2020.
24
Chapter 5
Nombres Complexes
25
5.2.2 Module d’un nombre complexe.
Définition 5.2.3. Soit z = a + ib un nombre complexe quelconque, avec a, b ∈ R.
On a: zz = (a + ib)(a − ib) = a2 + b2 √≥ 0. On√appelle module de z, |z|, la racine carrée de ce réel :
Si z = a + b avec x, y ∈ R, alors |z| = zz = a2 + b2 ∈ R+ .
5.2.4 Argument
Par définition de module d’un nombre complexe, il est clair que:
∀z ∈ C, |Re(z)| ≤ |z| et |Im(z)| ≤ |z| et |z|2 = Re(z)2 + Im(z)2 .
Il existe alors des nombres réels θ tels que: Re(z) = |z| cos θ et Re(z) = |z| sin θ.
La périodicité des fonctions cos et sin implique qu’il existe une infinité de tels θ pour chaque nombre
complexe z. Un de ces nombres θ compris entre −π et π.
Définition 5.2.5. On appelle argument (principal) d’un nombre complexe z le seul nombre θ tel que
−π < θ ≤ π, Re(z) = |z| cos θ et Re(z) = |z| sin θ.
Tout nombre complexe z s’écrit d’une façon unique sous la forme z = r(cos θ + sin θ), appelée forme
trigonométrique de z où r = |z| et θ est l’argument de z.
−−→ −→ −−→
r = |z| est la longueur du vecteur OM tandis que l’argument θ est l’angle les directions OA et OM .
Tout nombre complexe non nul z s’écrit forme sous trigonométrique: z = r(cos θ + i sin θ) où r = |z|
a b
est le module de z et θ est un argument de z, défini modulo 2π, par: cos θ = et sin θ = .
r r
26
0
Proposition 5.2.6. Soient z et z deux nombres complexes non nuls, les égalités suivantes ont lieu à
2kπ près avec k ∈ Z :
0 0
a) arg(zz ) = arg(z) + arg(z );
b) arg(z n ) = narg(z) avec k ∈ Z;
1 z 0
c) arg( ) = −arg(z) et arg( 0 ) = arg(z) − arg(z ).
z z
Exercice 4. Calculer le module et l’argument des nombres complexes
√ suivants:
1+i 1 √ √ √ 1+i 3
√ , √ , 6i, −1 + i, 1, −1 − i 3, 3 + i, 1 + i 3, et √ .
2 1+i 3−i
Exemple 5.2.7. Soit θ un nombre réel.En posant z = cos θ + i sin θ. Calculer cos4 θ et sin5 θ
Théorème 5.2.8. a)L’ensemble des racines n-ièmes de l’unité est: Un = {u0 , u1 , · · · , un−1 } avec
i2kπ
2kπ 2kπ k
uk = cos + i sin = (u1 ) = e n pour tout k ∈ {0, · · · , n − 1}.
n n
n−1
P
b) On a: uk = 0.
k=0
c) Les n points du plan complexe qui ont pour affixe les racines n−ièmes de l’unité sont situés dans le
cercle U (cercle de centre O et de rayon 1) et sont les sommets du polygone régulier à n cotés
inscrit dans U centré en O et passant par le point de l’axe réel d’abscisse 1.
i2π
Exemples. Pour n = 2, on a: u0 = 1, u1 = e 2 = eiπ = −1. Les racines carrées de 1 sont 1 et −1;
elles vérifient 1 + (−1) = 0.
27
i2π √ i4π
2π 2π 1 3 2
Pour n = 3, on a: u0 = 1, u1 = e 3 = cos + i sin = − +i et u2 = (u1 ) = e 3 =
√ 3 √ 3 2 2 √
4π 4π 1 3 1 3 1 3
cos + i sin = − −i . On note j = − + i donc j 2 = j = − − i . Les racines cubiques
3 3 2 2 2 2 2 2
de 1 sont 1 et j et j 2 ; elles vérifient 1 + j + j 2 = 0.
i2π i4π
π π 2
Pour n = 4, on a: u0 = 1, u1 = e 4 = cos + i sin = i, u2 = (u1 ) = e 4 = cos π + i sin π = −1,
2 2
i6π
3π 3π
u3 = (u1 )3 = e 4 = cos + i sin = −i. Les racines quatrièmes de 1 sont 1, i, −1 et −i; elles
2 2
vérifient 1 + i + (−1) + (−i) = 0.
Ce calcul est utilsé dans la résolution d’une équation du second degré á coefficients complexes.
√ 1 √
Exercice 6. Trouver les racines carrées de: −2+i 2, i, 1−i et les racines cubiques de 1+i, ( 3+i).
2
28