Buiron- -Rouvier Benoît 3èmeA

CARNET DE LECTEUR – 3ème

ALIOCHA, Henri Troyat

1) Fiche auteur :

Henri Troyat, de son vrai nom Lev Aslanovitch Tarassov, nait le 1er novembre 1911 à
Moscou et meurt le 3 mars 2007 à Paris. Au moment de la révolution russe, il fuit son pays
avec sa famille et arrive après un long exode à Paris en 1920. Il poursuit ses études en France,
notamment au lycée Pasteur de Neuilly et entreprend ensuite des études de droit. Il est
naturalisé français en 1933. Deux ans plus tard, il publie son premier roman Faux Jour (1935).
Il écrit au cours de sa vie cent-quatre livres dont L’araignée en 1938 pour lequel il obtient le
Prix Goncourt et Un si long chemin en 1976 dans lequel il raconte sa vie. Henri Troyat écrit
tour-à-tour des romans et des biographies. Il est élu à l’Académie Française en 1959 et
devient ainsi un Immortel.

2) Passage préféré :

« Hélène Fedorovna était assise à la table de la salle à manger. Les tasses du petit déjeuner
trainaient encore sur la toile cirée à carreaux rouges et blancs. Georges Pavlovitch était déjà
parti pour son travail. Tout était calme. Elle se leva, passa la main dans les cheveux de son fils
et murmura :

- Une lettre de madame Gozelin, mon chéri. Thierry est mort. » (page 114, l.29-36)

J’ai sélectionné ce moment comme étant mon passage préféré du livre parce que la mort
de Thierry m’a surpris : dans ce passage, Henri Troyat commence par décrire la salle à
manger et l’ambiance calme et tranquille qui y règne avant d’annoncer brusquement la terrible
nouvelle. J’ai ensuite aimé le fait que la mort de Thierry devienne pour Alexis une raison pour
finalement commencer à lire le russe.

3) Lien iconographique ou filmique :

J’ai choisi de faire un lien entre Aliocha et la bande dessinée Les enfants de la
Résistance. Les enfants de la Résistance est une bande dessinée écrite par Benoît Ers et
Vincent Dugomier entre 2015 et 2022. La série comporte actuellement 8 tomes. J’ai choisi
plus particulièrement le tome 1, pages 8-9.

Tout comme dans Aliocha, les auteurs choisissent de mettre en scène un personnage qui a
quitté son pays pour la France : pour Aliocha il s’agit d’Alexis qui arrive de Russie et pour
Les enfants de la Résistance, il s’agit de Lisa, une jeune allemande. Dans les deux œuvres,
l’un des thèmes développés est l’amitié entre des adolescents : dans Aliocha, nous suivons
l’amitié d’Alexis et Thierry et dans Les enfants de la Résistance, nous découvrons l’amitié de
Lisa, François et Eusèbe. De plus, les deux œuvres mettent en scène des périodes troubles de
l’Histoire : dans Aliocha, la Révolution Russe et dans Les enfants de la Résistance, la seconde
guerre mondiale.

4) Avis sur l’œuvre :

J’ai eu plaisir à lire Aliocha pour l’histoire d’amitié qui se développe au fil de
l’histoire entre Alexis et Thierry : j’ai aimé le fait que Thierry partage son savoir avec Alexis
« En ce moment, je suis plongé dans un roman de Colette : Le blé en herbe. Pas mal. » (page
34, l. 4-5) et que la triste mort de Thierry soit finalement le déclencheur de l’envie pour
Alexis de lire le russe. « - Qu’est-ce que tu as là ? – La Guerre et la Paix. Tu veux le lire ?
Oui. » (page 121, l.36-38 page 122, l.1). Dans Aliocha, Henri Troyat parle également
beaucoup de la Russie et permet donc au lecteur de découvrir ce pays et un moment important
de son histoire : la Révolution Russe. « -Pierre Le Grand a bâti cette ville avec génie, disait
Georges Pavlovitch, et qu’en a fait Lénine ? Il l’a affamée, il l’a défigurée, il l’a écrasée sous
la terreur policière » (page 30, l. 19-21). J’ai aussi aimé que l’auteur montre les difficultés que
la famille du héros a pour s’intégrer en France. «Et Georges Pavlovitch gagnait piètrement sa
vie en vendant du papier carbone et des rubans de machine à écrire. N’était-il pas normal qu’il
souhaitât retourner en Russie ? » (page 17, l.13-16). Henri Troyat fait ainsi réfléchir le lecteur
sur les difficiles conditions de vie que peuvent subir les émigrés.

5) Et moi ?