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L’édit de Nantes et sa révocation

1. Relevez les mesures favorables aux catholiques et aux protestants.


Les mesures favorables aux catholiques sont énoncées dans l’article 3 de l’édit. Elles consistent à
rétablir le catholicisme dans l’ensemble du royaume, où il peut être exercé partout, ce qui implique le
rétablissement des services catholiques.

Les protestants obtiennent de leur côté la liberté de conscience, même si la liberté de culte est
vraisemblablement limitée à certains lieux et places de sûreté.

Plusieurs dispositions de l’édit bénéficient aux deux confessions. Ainsi, l’article 2 stipule que les sujets
catholiques et protestants ne doivent pas s’invectiver ou évoquer les troubles du passé. L’oubli devient
de ce fait un devoir d’État et un processus nécessaire pour panser les plaies des troubles
confessionnels.
L’édit instaure par ailleurs l’égalité formelle des protestants et des catholiques en matière d’éducation
ainsi que pour l’accès aux charges publiques et aux dignités.

2. Expliquez pourquoi l'image de la paix est importante à l'époque. (Doc. 1 et 2)


De 1562 à 1598 la France a été marquée par 36 années de conflits entre catholiques et protestants.
Cela a profondément fracturée la France mais également le pouvoir royal. De plus en temps de guerre
l’économie du pays est fragilisé car les dépenses en armement sont conséquentes et le commerce ne
peut se faire normalement. La pacification est donc un enjeu primordial afin que la France ne puisse pas
se consumer de l'intérieur et rester une puissance extérieure prépondérante.

3. Identifiez les limites de l’édit de Nantes.


L’application de l’édit de Nantes dans l’ensemble du royaume rencontre plusieurs difficultés dès sa
promulgation.

En Béarn, où le protestantisme devient religion d’État, l’édit de Nantes n’entre en vigueur qu’en 1620,
après une intervention vigoureuse de Louis XIII pour faire respecter le texte royal. On peut voir que le
souverain obtient l’allégeance des Béarnais à la devise du revers de la pièce de monnaie « Apprenez la
justice de celui qui en est éclairé », symbole d’affirmation de l’autorité absolue du monarque, qui rétablit
le catholicisme en Béarn.

Sous Louis XIV, les relations du pouvoir royal avec les protestants du royaume semblent se distendre,
comme en témoigne le document 4, représentant une dragonnade. La gravure nous montre que le
souverain n’hésite pas à recourir à des soldats, les « dragons », contre les réformés, en particulier dans
le sud du royaume, où le protestantisme est fortement implanté. Ramener les hérétiques à la confession
légitime par la violence permet d’obtenir la conversion forcée des huguenots comme le montre la
gravure.

4. Montrez quelles sont les conséquences de l’édit de Fontainebleau pour les protestants
français.
L’édit de Fontainebleau, promulgué en 1685, révoque les clauses de l’édit de Nantes.
Les conséquences sont nombreuses pour les protestants. L’exercice du culte est irrévocablement
interdit, tant dans les lieux qui y sont dévolus que dans les espaces privés, les temples et les écoles
huguenotes sont démolis, et les ministres du culte souhaitant conserver leur confession sont contraints
à l’exil.
Ainsi, ce sont des milliers de huguenots qui sont acculés à prendre les chemins du refuge, ce qui
représente un exode massif vers les États protestants où ils sont accueillis. Les destinations privilégiées
sont les Provinces-Unies, par la tolérance confessionnelle plus forte qui y règne, suivie de l’Angleterre,
du Saint-Empire romain germanique et des cantons suisses.

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