Mouvement et Interaction 2 Première Spécialité

Chapitre MI2 : Interactions fondamentales

Introduction

Dans ce chapitre nous allons étudier deux interactions fondamentales ainsi que la notion de champ qui leur
correspond.

I. L’interaction électrostatique

L’interaction électrostatique est l’interaction qui existe entre deux particules chargées.

Une particule chargée est caractérisée par sa masse 𝒎 en kilogramme (kg) et sa charge 𝒒 en coulomb (C).

La charge d’une particule peut être positive ou négative. Elle est obligatoirement un facteur entier de la
charge élémentaire 𝒆 = 1,60 ∙ 10−19 C.

Un électron a la charge 𝑞 = −𝑒.

Un proton a la charge 𝑞 = +𝑒.
Un ion cuivre (II) Cu2+ a la charge 𝑞 = +2𝑒.

Les charges habituelles sont toujours comprises entre −3𝑒 et +3𝑒.

L’interaction entre deux particules de même signe est répulsive.

L’interaction entre deux particules de signes contraires est attractive.

L’interaction électrostatique de la particule 𝐴 sur la particule 𝐵 se note 𝐹⃗𝐴/𝐵 .

Elle a les caractéristiques suivantes :
▪ direction : selon la droite (𝐴𝐵),
▪ sens : de 𝐵 vers 𝐴 si la force est attractive, de 𝐴 vers 𝐵 si elle est répulsive,
▪ point d’application : le point 𝐵,
▪ norme : intensité de la force 𝐹𝐴/𝐵 .

L’interaction électrostatique se résume par l’expression vectorielle de la loi de Coulomb.

1 𝑞𝐴 𝑞𝐵
Loi de Coulomb : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = 4𝜋𝜀 ∙ 𝐴𝐵 2 ∙𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵
0

où 𝐹⃗𝐴/𝐵 est l’interaction électrostatique dont l’intensité est en newton (N),

𝜀0 est la permittivité diélectrique du vide,
𝑞𝐴 et 𝑞𝐵 sont les charges des particules en coulomb (C),
𝐴𝐵 est la distance entre les deux particules en mètre (m),
𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 est le vecteur unitaire de l’axe allant de 𝐴 vers 𝐵.

1
Le terme 4𝜋𝜀 est la constante de Coulomb dont la valeur est 8,99 ∙ 109 N∙m2∙C-2.
0

Les charges 𝑞𝐴 et 𝑞𝐵 sont algébriques. Selon leur signe on est dans le sens de 𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 ou son contraire.

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II. L’interaction gravitationnelle

L’interaction gravitationnelle est l’interaction qui existe entre deux corps massifs.

Un corps massif est caractérisé par sa masse 𝒎 en kilogramme (kg).

C’est une interaction est qui impérativement attractive.

L’interaction gravitationnelle du corps 𝐴 sur le corps 𝐵 se note 𝐹⃗𝐴/𝐵 .

Elle a les caractéristiques suivantes :
𝐹⃗𝐴/𝐵
▪ direction : selon la droite (𝐴𝐵),
▪ sens : de 𝐵 vers 𝐴,
A B
▪ point d’application : le point 𝐵,
▪ norme : intensité de la force 𝐹𝐴/𝐵 .

L’interaction gravitationnelle se résume par l’expression vectorielle de la loi de la gravitation universelle.

𝑚𝐴 𝑚𝐵
Loi de la gravitation universelle : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = −𝐺 ∙ 𝐴𝐵 2 ∙𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵

où 𝐹⃗𝐴/𝐵 est l’interaction gravitationnelle dont l’intensité est en newton (N),

𝐺 est la constante de gravitation universelle de valeur 𝐺 = 6,67 ∙ 10−11 N∙m2∙kg-2,
𝑚𝐴 et 𝑚𝐵 sont les masses des corps massif en kilogramme (kg),
𝐴𝐵 est la distance entre les deux corps en mètre (m),
𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 est le vecteur unitaire de l’axe allant de 𝐴 vers 𝐵.

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III. Notion de champ

Les forces électrostatiques et gravitationnelles se ressemblent beaucoup.

𝑥𝐴 𝑥 𝐵
Elles ont toutes les deux la même forme : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = 𝑘 × 𝐴𝐵 2 ∙𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 .

𝑘 est une constante, et 𝑥𝐴 et 𝑥𝐵 sont les grandeurs qui impliquent la force.

𝑘𝑥
Dans le cas où on étudie la force subit par 𝐵, on peut donc écrire : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = 𝑥𝐵 × (𝐴𝐵𝐴2 ∙ 𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 ).

𝑘𝑥
On appelle le terme 𝐴𝐵𝐴2 ∙ 𝑢
⃗⃗𝐴→𝐵 le champ lié à la force.

Ainsi pour la force électrostatique : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = 𝑞𝐵 × 𝐸⃗⃗ .

𝐸⃗⃗ est le champ électrique généré par la particule 𝐴.

Et pour la force gravitationnelle : 𝐹⃗𝐴/𝐵 = 𝑚𝐵 × 𝐺⃗ .

𝐺⃗ est le champ gravitationnel généré par le corps 𝐴.

Le champ électrique et le champ gravitationnel existent même s’il n’y a pas de particule ou de corps
présent pour subir la force.

Les champs sont des vecteurs. Ils sont donc caractérisés par une direction, un sens, une norme et un point
d’application.

Le champ électrique a une norme qui s’exprime en volt par mètre (V∙m-1).
Le champ gravitationnel a une norme qui s’exprime en mètre par seconde carré (m∙s-2).

Le champ électrique créé par une particule 𝐴 en un point 𝑀 quelconque de l’espace s’exprime par
1 𝑞
l’expression suivante : 𝐸⃗⃗ (𝑀) = 4𝜋𝜀 ∙ 𝐴𝑀𝐴2 ∙ 𝑢
⃗⃗𝐴→𝑀 .
0

Le champ gravitationnel créé par un corps 𝐴 en un point 𝑀 quelconque de l’espace s’exprime par
𝑚
l’expression suivante : 𝐺⃗ (𝑀) = −𝐺 ∙ 𝐴𝑀𝐴2 ∙ 𝑢
⃗⃗𝐴→𝑀 .

Un cas particulier connu est le champ de pesanteur terrestre, ou accélération de pesanteur terrestre.
Il correspond au champ gravitationnel créé par la Terre à la surface de celle-ci. Il se note 𝑔⃗.

𝑀Terre
On a donc : 𝑔⃗ = 𝐺 ∙ 2 ∙𝑢
⃗⃗Vers le centre de la Terre .
𝑅Terre

Application numérique donne en utilisant : 𝑀Terre = 5,97 ∙ 1024 kg et 𝑅Terre = 6,37 ∙ 106 m.

𝑀Terre 5,97∙1024
𝑔 = ‖𝑔⃗‖ = 𝐺 ∙ 2 = 6,67 ∙ 10−11 × (6,37∙106)2 = 9,81 m∙s-2.
𝑅Terre

On retrouve bien la valeur communément admise de l’accélération de pesanteur terrestre.

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IV. Carte de champ

Le champ existe en tout point de l’espace même en l’absence de particule pour subir la force. Ainsi même
sans effet on sait que le champ est bien présent. Ainsi on représente une carte de champ qui permet de
savoir comment se comporterai une particule si elle était placée dans le champ.

Une carte de champ est une représentation du vecteur champ en différents points de l’espace. On choisir
les points et l’échelle du champ de manière à ce que la carte soit lisible.

Carte de champ gravitationnel terrestre.

On voit sur la carte de champ ci-contre que le

champ gravitationnel est toujours dirigé vers le
centre de la Terre.

On voit également que plus on s’éloigne de la Terre

plus le champ est faible.

Carte de champ électrique.

On voit sur les cartes de champ ci-contre que le

champ électrique est dirigé vers la particule si celle-
ci est chargée négativement, et que le champ est
dirigé dans le sens contraire si la particule est
chargée positivement.

On voit également que plus on s’éloigne de la

particule plus le champ est faible.

Afin de rendre les cartes de champ encore plus

lisible, on représente souvent non pas le champ lui-
même, mais les lignes de champ.

Les lignes de champ sont les courbes qui sont toujours tangentes
au champ. On associe un sens de parcours sur les lignes de
champ qui correspond au sens des vecteurs.

Afin de ne pas perdre la notion d’intensité du champ, qui n’est

alors plus indiqué par la longueur des vecteurs, l’écart entre deux
lignes de champ correspond toujours au même écart d’intensité
du champ.
Ainsi plus deux lignes de champs sont proches, plus le champ est
intense et inversement.

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