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Module sur la responsabilité


sociale des entreprises

Pr Esoh Elamé
Université de Padoue
1
La responsabilité sociétale
des entreprises et Organisations
by Pr Esoh Elamé
RSE - RSO

La notion de Responsabilité Sociétale des Entreprises


(RSE) connaît depuis une vingtaine d’années un certain
engouement, ceci en référence aux principes du
développement durable.

Dans le cadre du cours, il sera question de comprendre:


- ce que c’est que la RSE/RSO,
-les principales déclinaisons de la RSE/RSO dans le
monde de l’entreprise et des organisations
-Comment mettre en place une démarche RSE/ RSO en
entreprise ou dans une Organisation?
RSE - RSO

Elle trouve ses origines dans un mouvement


de contestation de la mondialisation économique, auquel les
entreprises proposent de répondre de deux manières:
1. En élaborant un dialogue avec les parties prenantes de
l’entreprise (salariés, société civile);

2. En élargissant leurs préoccupations aux domaines social et


environnemental, dans une logique de développement durable
selon la définition du Rapport de Brundtland.
Vous avez dit RSE?
L’évolution du terme n’est pas neutre, car la RSE a en effet
pour objet de gérer l’impact des entreprises sur la société civile
et environnement.

Il s’agit donc, de l’outil privilégié visant à «la contribution des


entreprises aux enjeux du développement durable tel que
proposé par le rapport de Brundtland».
1. Aux Origines de la RSE
Les fondements théoriques de la RSE

Questions essentielles pour une analyse critique du


concept de RSE

[1] Comment le concept de RSE a-t-il émergé?


[2] Comment le concept de RSE a-t-il été défini et
progressivement théorisé ?
[3] Comment rendre compte de la diversité des
approches dans le champ de la RSE
Comment l’idée de RSE a-t-elle émergée ?
La construction historique de la RSE
 L’idée que les hommes d’affaires ont des responsabilités sociales émerge
aux E.-U. à la fin du XIX° siècle  ancrage fort dans une tradition de
philanthropie (ex. Andrew Carnegie, cf. Heald, 1970) et dans des
fondements religieux (éthique protestante)

 Le développement de la doctrine de la RSE aux E.-U. suit ensuite un


processus de stop and go qui épouse les contours de la dynamique de
légitimation du système capitaliste américain (phases de crises et de
croissance) pendant tout le XX° siècle (voir Heald, 1961; 1970)

 Carroll (1979, 1999) attribue à Howard Bowen la paternité du concept


« moderne » de RSE en management en faisant référence à son ouvrage
de 1953 intitulé ‘Social Responsibilities of the Businessman’  Mais que
contient cet ouvrage ?
• Le concept de RSE n’apparaît qu’à partir des années
1960 dans la littérature consacrée aux entreprises :

- Social Responsabilities of the Businessman, H.


Bowen (1953),
- The Responsible Corporation, G Goyder (1961).
Dans son ouvrage Bowen analyse les
facteurs expliquant l’émergence de la RSE…

« Pourquoi est-ce que les hommes d’affaires


d ’ aujourd’hui se sentent concernés par leurs
responsabilités sociales ? […] Il est possible de
diviser la réponse à cette question en trois
parties :
(1) parce qu’ils ont été forcés de se sentir plus
concernés ; (2) parce qu’ils ont été persuadés
de la nécessité de se sentir plus concernés
(3) parce que la séparation entre propriété et
contrôle a créé des conditions qui ont été
favorables à la prise en compte de ces
responsabilités » (p. 103)

…Et fournit une première définition de la RSE


Howard Bowen

• Les démarches de Responsabilité Sociétale


des Entreprises (RSE) sont en grande partie
nées d’une critique de la mondialisation de
l’économie et de ses dérives.
Howard Bowen

• Dès les années 1950, Howard Bowen décrivait une telle société
mondialisée, dans laquelle quelques centaines d ’ entreprises
«constituent les véritables centres de pouvoirs qui
déterminent la vie des citoyens» (cité par Rosé, 2007).

• «Pour répondre à ce défi, Bowen proposa une synthèse très


novatrice: passer de l'opposition classique entre managers et
actionnaires à l'idée stratégique de soumettre l'entreprise à une
légitimité résultant d'un contrat avec la société. Ainsi venait de
naître la Corporate social responsibility (...).
Howard Bowen

• La RSE s'affirma dès lors comme réponse à


l'excès de pouvoir des multinationales, par une
limitation du caractère absolu du droit de
propriété des actionnaires (en particulier les
marchés financiers), au profit de ce que l'on
appelle partout aujourd'hui, à la suite de R.E.
Freeman, les parties prenantes» (Rosé, 2007)
La Responsabilité Sociale des Entreprises

La RSE résulte de demandes de la société civile


(associations écologiques et humanitaires)
d'une meilleure prise en compte des impacts
environnementaux et sociaux des activités des
entreprises. Cette demande est notamment la
conséquence des problèmes d'environnement
planétaire rencontrés depuis les années 1970.
Comment l’idée de RSE a-t-elle
émergée?

(+) Séparation entre propriété et


Évolution du contexte social
contrôle des entreprises
(Berle & Means, 1932)
 Évolution des idéaux américains
 Développement des
 Sélection des managers
mouvements syndicaux ouvriers
 Motivation des dirigeants
 Renforcement des relations
 Professionnalisation de la gestion
entre les entreprises et le
 Élargissement de la participation
gouvernement
aux prises de décision
 Éducation des hommes
d’affaire
 Maturité de la grande entreprise (+)
(+)

INSTITUTIONNALISATION DE LA DOCTRINE DE LA
RS AUPRES DES HOMMES D’AFFAIRES
Les étapes du développement théorique

Responsabilité Sensibilité Performance Sociale de


Sociale de Sociale de l’Entreprise
l’Entreprise l’Entreprise
RSE 3
RSE - 1 RSE - 2

Prise en compte Processus de gestion


des valeurs et des Principes/Valeurs +
des PB sociaux Processus de gestion +
principes dans la auxquels les
gestion Amélioration des
entreprises sont résultats sociétaux
confrontées

Orientation Orientation Orientation synthétique


philosophique et pragmatique et et intégratrice
normative managériale (1970’s) (1980/90)
(1950/60)

 Les nouveaux concepts ne font pas nécessairement disparaître les labels antérieurs

 Pour chaque étape, il existe une pluralité de définitions et d’approches théoriques


Comment le concept de RSE
a-t-il été défini et théorisé ?
la RSE comme champ de tensions ?

approche
normative fondements
approche
utilitaristes
éthique

Responsabilité Sociétale
de l’Entreprise fondements
Ambiguïtés sémantiques, volontaristes
théoriques, idéologiques

mesures approche
empiriques approche stratégique
positive
Comment rendre compte de la diversité
des approches de la RSE ?
Une tentative de cartographie (Garriga & Melé, 2004)

 THEORIES INSTRUMENTALES
 LA RSE est un outil stratégique de construction
de la performance
 E.g. Maximizing Shareholder value strategies,
Strategies for achieving competitive advantage,
Cause-related marketing

 THEORIES POLITIQUES
 La RSE exprime des relations de pouvoir
 E.g. Corporate citizenship, Integrative Social
Contract Theories
Comment rendre compte de la diversité
des approches de la RSE ?
Une tentative de cartographie (Garriga & Melé, 2004)

 THEORIES ETHIQUES
 La RSE reflète les dimensions éthiques et les
valeurs de la société
 E.g. Universal rights, Sustainable development,
Common Good approach

 THEORIES INTEGRATIVES
 La RSE traduit l’idée que l’existence du monde
des affaires dépends de la société
 E.g. Stakeholder management, Social Issue
Management, Corporate Social Performance
2/.-Quelques définitions de la RSE
2.1/.- La RSE: un concept flou pas évident à
appréhender

“The term [CSR] is a brilliant one; it means something,


but not always the same thing, to everybody” (Votaw,
1973)

Nombreuses
significations du
terme RSE
“The corporate social
responsibility field is
not only a landscape of
theories but also a Pluralité
d’approches
proliferation of théoriques

approaches, which are


controversial, complex
and unclear” (Garriga
and Melé, 2005)
“CSP, together with CSR 1
and CSR 2, carry no clear
meaning and remain elusive
constructs. They have defied
definition […]” Clarkson
(1995: 92)

Manque de
fondements
théoriques
2.2/.- Comment définir la RSE?

Définition 1 de la RSE

Une démarche volontaire de développement


durable en entreprise et dans les organisations
impliquant l’ensemble des parties prenantes.
Définition II

La RSE est une « démarche managériale


permettant aux entreprises d’intégrer les
préoccupations sociales, environnementales, et
économiques dans leurs activités et dans leurs
interactions avec leurs parties prenantes sur
une base volontaire ».

Cette définition répond aux


trois dimensions du
développement durable selon le
rapport de Brundtland.
Définition 3 de la RSE/RSO

c'est « la contribution des entreprises


aux enjeux du développement durable, mieux
encore c’est l’ancrage du développement durable
en entreprise ou dans une organisation ».
Définition de l’UE et de AFNOR

«Responsabilité d’une organisation vis-à-


« ce que les entreprises vis des impacts de ses décisions et
réalisent volontairement activités sur la société et sur
dans les domaines l’environnement, se traduisant par un
environnemental et
comportement éthique et transparent qui:
social dans le cadre de
-contribue au développement durable, à
leurs relations
la santé et au bien-être de la société; -
commerciales avec leurs
prend en compte les attentes des parties
parties prenantes, une
prenantes; -respecte les lois en vigueur
fois satisfaites leurs
et qui est en accord avec les normes
obligations légales»
internationales de comportement; et qui
(livre vert sur la RSE, la
est intégré dans l’ensemble de
Commission européenne,
2001 l’organisation et mis en œuvre dans ses
relations» (AFNOR, 2006)
La nouvelle définition de la RSE de l’UE

Pour assumer cette


responsabilité, il faut au
préalable que les entreprises
La Commission respectent la législation en
européenne propose en vigueur et les conventions
collectives conclues entre
2011, une nouvelle partenaires sociaux. Afin de
définition de la RSE s’acquitter pleinement de leur
responsabilité sociale, il
convient que les entreprises
aient engagé, en collaboration
«la responsabilité des étroite avec leurs parties
entreprises vis-à-vis prenantes, un processus destiné
à intégrer les préoccupations en
des effets qu’elles matière sociale,
exercent sur la environnementale, éthique, de
société». droits de l’homme et de
consommateurs dans leurs
activités commerciales et
leur stratégie de base
Définition RSE (1) : des initiatives
volontaires au-delà de l’obligation légale

mise Volontaire
RSE
en conformité
?
Règlements

Lois Légal

Traités
Internationaux
La RSE est volontaire …

En pratique, la RSE concerne l'intégration volontaire par les


entreprises de leur rôle social, environnemental, et économique.

Elle couvre, de manière volontaire, la qualité globale des filières


d'approvisionnement, de la sous-traitance, de production, de
commercialisation et de vente, le bien-être des salariés, leur
santé, l'empreinte écologique de l'entreprise, etc.
Définition RSE (2) : une
cohérence des standards sociaux dans
la mondialisation

RSE RSE

Extension des RSE


standards ESG par
Législation multinationales
sociale et Législation
environnementale sociale et
Environnementale
PAYS
Sièges Sites de
DEVELOPPES des firmes production PAYS EN
DEVELOPT
Penser globalement,
Agir localement en entreprise

La RSE est donc la déclinaison du développement durable en


entreprise en prenant en compte les piliers environnementaux,
sociaux, et économiques.

Il s'agit donc d'intégrer le contexte mondial et local dans la


réflexion stratégique des entreprises/organisations.
1.La RSE n'est pas et ne devrait pas être séparée de
la stratégie et des opérations commerciales :
puisqu'il s'agit d'intégrer les préoccupations sociales
et environnementales dans ces stratégies et
opérations.

2. Un aspect important de la RSE est la manière


dont les entreprises interagissent avec leurs parties
prenantes internes et externes (employés, clients,
voisins, ONG, autorités publiques, etc.).
La RSE se construit sur des enjeux
entrepreneuriaux précis qu’il convient de
bien identifier et comprendre…

La RSE est l’occasion pour une entreprise ou organisation


de se définir une nouvelle stratégie de développement
prenant en compte le développement durable.
La RSE se construit sur des enjeux
entrepreneuriaux précis qu’il convient de
bien identifier et comprendre…

Cela implique identifier au départ:


•quelles sont en interne les forces et les faiblesses de
l'entreprise ?
•quelles sont les opportunités et les menaces de
l’entreprise/organisation ceci en lien aux mutations de ses
marchés ?
Les enjeux peuvent être analysés par rapport aux attentes et
intérêts des parties prenantes de l'entreprise.
La pratique de la RSE

L'exercice de la RSE demande, outre une bonne perception


de l'environnement de l'entreprise :
- des compétences en conduite du changement pour
intégrer l'intérêt des parties prenantes,
- une connaissance fine des enjeux planétaires et de
leurs déclinaisons politiques et réglementaires,
- et enfin, une connaissance des solutions
techniques et managériales qui contribuent à
l'amélioration des processus sanitaires,
environnementaux et sociaux dans les
organisations.
2.3/.-Considérer la RSE comme un outil de
régulation et de conciliation: à quelles
conditions ?
La RSE COMME AUTOREGULATION

• il s ’ agit donc, à l ’ origine, «d ’ une démarche


d ’ autorégulation de la part des entreprises qui
consiste à impliquer une partie de la société civile
pour contrebalancer le pouvoir hégémonique de
l ’ actionnariat.» (Chauveau & Rosé, 2003) basée
sur l’idée d’autorégulation.
L'approche RSE peut permettre de mettre en œuvre,
entre autres, de nouvelles régulations et une meilleure
gouvernance d'entreprise, que l'entreprise soit grande,
moyenne ou petite, dans les pays dits développés,
comme dans les pays en développement.

Chaque entreprise adapte cette démarche à son rythme


et selon sa culture.
La RSE COMME demarche de conciliation

On observe d ’ ailleurs une concomitance entre l ’ apparition du


mouvement altermondialiste et la diffusion des démarches de
responsabilité sociétale, en particulier depuis la fin des années
1990. Face à cette critique de la globalisation, les entreprises
proposent donc une démarche d’ouverture et de conciliation («de
la confrontation au partenariat)
La RSE une forme de « politisation » de
l’économie

• Reconnaissance d’un droit des parties prenantes (au-delà des


seuls actionnaires) et de leur rôle dans la régulation
économique

• Rôle (potentiellement) clé des syndicats

• Ni libéralisation, ni étatisation: responsabilisation d ’ un


ensemble d’acteurs (dont les « pouvoirs publics » du local au
supranational) dans nos sociétés complexes et en économie
ouverte
3/.- Dispositifs
spécifiques liés à la RSE
3.1/.- Faire du Mécenat
n’est pas faire la RSE

• Le mécénat est apparu il y a bien longtemps dans les sociétés de


l’antiquité et était exclusivement liée au domaine de la culture.

• C’est grâce à un aristocrate romain, ami de l’empereur Auguste,


Caius Maecenas dit Mécène, qui lui a d’ailleurs donné son nom
que cette activité a pris essor.

• Ce riche homme, en son temps, s’attachait à promouvoir et aider


les artistes, comme les poètes Virgile ou Horace.
• En Grèce, le phénomène trouva également sa place, sous
l’appellation de « évergétisme » qui signifie « faire le
bien ».

• Le but était alors pour les donateurs d ’ apporter leur


contribution au développement artistique et culturel de la
Cité en mettant leur fortune à disposition de celle-ci, pour
bâtir des théâtres ou bien des temples.
• Dès le 19e siècle, le mécénat fut qualifié d’acte
philanthropique (qui signifie « aimer l’homme »)

• De nos jours, même s’il est sensé être un acte


désintéressé, la limite entre la philanthropie et le
profit « indirect» est assez étroite.
• Le mécénat se définit comme un « soutien matériel
apporté sans contrepartie directe de la part du
bénéficiaire à une œuvre ou à une personne pour
l ’ exercice d ’ activités présentant un intérêt
général. »

• « Le mécénat est un acte philanthropique finalisé par


une donation pouvant prendre plusieurs formes: apport
financier, apport en nature (soutien matériel,
prestations de service variées), apport technologique,
de compétences, etc.

Source: SEGHERS V. (2007) « Ce qui motive les entreprises mécènes – Philanthropie,


investissement, responsabilité sociale ? » p 17. Editions Autrement.
• Le mécénat étant une donation, elle n’est pas assujetti à la
TVA. Il ouvre droit à une réduction d’impôts matérialisée par
le reçu fiscal qu’émet l’organisme bénéficiaire.

• le mécénat est moins intéressé, voir philanthropique pour


certains.

• Le mécénat porte sur un projet dit d ’ intérêt général qui


peuvent être d ’ ordre éducatif, social, humanitaire, sportif,
culturel ou bien encore environnemental et doivent être à but
non-lucratif.

Source: SEGHERS V. (2007) « Ce qui motive les entreprises mécènes – Philanthropie, investissement, responsabilité sociale ? » p 17. Editions
Autrement.
• Le mécénat n’est pas le parrainage ou sponsoring qui est un
«soutien matériel apporté à une manifestation, à une
personne, un produit ou à une organisation en vue
d’en retirer un bénéfice directe».

• Le parrainage est un acte commercial (assujetti à la TVA) qui


donne lieu à une facturation. »

• Le sponsoring est clairement apparenté à un acte


commercial.
• On peut se demander quelle est la compatibilité entre mécénat et la
RSE .

• « Le mécénat est un acte libre et indépendant de la responsabilité


sociale, qui touche, elle au cœur de l ’ activité et des devoirs de
l’entreprise. »

Source : SEGHERS V. (2007) « Ce qui motive les entreprises mécènes – Philanthropie, investissement, responsabilité sociale ? »
p 86. Editions Autrement.
• En effet, alors que le mécénat est mené de manière
séparée de l'activité quotidienne de l'entreprise,
la RSE est beaucoup plus large, puisqu'elle
s'applique d'abord à tout le cœur de métier de
l'entreprise, dans les domaines où elle est
reconnue comme efficace.
• La RSE et le mécénat ne sont pas indissociables. Ils
peuvent cohabiter au sein d’une entreprise à condition
que la distinction soit clairement faite entre actions de
mécénat et de RSE.

• Le mécénat peut être un des nombreux outils de la


politique de développement durable au sein d ’ une
entreprise à condition qu ’ il puisse clairement inscrit
dans le plan d’actions de la RSE.
• D’une manière générale, dans le contexte camerounais, on
constate beaucoup d ’ entreprises confondent mécénat et
RSE.

• Certaines entreprises considèrent leurs actions et pratiques


de mécénat orientés vers la lutte contre la pauvreté le peut
être choisie dans les pratiques de mécénat comme des
actions des RSE, sans pour autant qu’il existe une véritable
politique développement durable dans l’entreprise.
• Dans certaines entreprises, les pratiques de mécénat sont
associées à celles de sponsoring et considérées comme des
actions de RSE.

• Il arrive même de voir dans certaines entreprises,


d’anciens responsables de mécénat et du marketing chargé
du sponsoring passer à des postes de responsable
développement durable, RSE.

• La responsabilité sociétale des entreprises ne doit


pas être confondue avec le mécénat.
3.2/.- La RSE renvoie à l’internalisation des
externalités de l’entreprise

• Etude de cas dans le contexte camerounais dans le domaine des PME


agroalimentaires, énergétiques, etc.

La RSE renvoie à
l’internalisation des
externalités de
l’entreprise/organisation.
3.3/.- La nécessité
d’interculturaliser la RSE

• Lire l’article « interculturaliser la RSE »

• Analyser les contours de la démarche interculturelle de la


RSE proposée par l’auteur dans le contexte africain et
notamment camerounais.

• Comprendre comment les deux piliers de la RSE proposée


par l’auteur peuvent s’agencer et se mettre en place dans
une entreprise.
3.4/.- La Théorie des Parties Prenantes
Stakeholder Theory

• C ’ est depuis les années 30 et 40, qu ’ on a enregistré les


premiers travaux s ’ orientant vers la théorie des parties
prenantes.

• C’est à Freeman (1984) qu’on attribue la paternité du concept.


Il a développé plusieurs approches pour définir les parties
prenantes. Il définit ce concept comme tout individu ou tout
groupe pouvant influencer ou être influencer lui-même par
l’activité organisationnelle.
L’approche par les parties prenantes :
l’entreprise au cœur d’un nœud socioculturel

Opinion
ONG écologistes
publique

< Environnement > Consommateurs


ONG
et associations de
« droits de l’homme »
consommateurs

Fournisseurs
Médias ENTREPRISE
< Social et culturel > < Économique >
Partenaires sociaux et
culturels Grands investisseurs,
actionnaires minoritaires
Collectivités Pouvoirs
locales publics
nationaux et
internationaux
Les approches en matière de RSE

Approche Auteurs Définition

indispensable Freeman et Reed « groupe ou individu dont l’entreprise


à la survie de (1983, p91) dépend pour assurer sa survie »
l’entreprise Rhenman et Stymne « groupe qui dépend de l’entreprise pour
(1965)
réaliser ses buts propres et dont cette
dernière dépend pour assurer son
existence »
affecté ou Freeman (1984, p. 46) « individu ou groupe d’individus qui peut
affectant affecter ou être affecté par la réalisation
l’activité de des objectifs organisationnels »
l’entreprise Charreaux et « agents dont l’utilité est affectée par les
Desbrières (1998,
p.58)
décisions de la firme »
disposant Hill et Jones (1992, p. « les participants possédant un droit
133)
d’un droit légitime sur l’entreprise »
sur Evan et Freeman « groupes qui ont un intérêt ou un droit sur
l’entreprise (1993, p. 392) l’entreprise »
doté Mitchell, Agle et Wood « possèdent au moins un de ces trois
(1997)
d’attributs attributs : le pouvoir, la légitimité et
l’urgence »
Les différentes typologies
de Parties prenantes (1)

Les Parties Prenantes (PP ou SH) appartenant ou non à a

l’organisation

 Les SH/PP internes: ce sont les parties prenantes ou stokeholders qui

font partie de l’organisation: c’est le personnel, les actionnaires, etc.

 Les SH/PP externes : ce sont les parties prenantes qui sont externes à

l’organisation. Elles ont un lien indirect avec l’organisation. Ce sont les

Sous-traitants, les fournisseurs, les clients, les communautés riveraines,

les communautés locales, les structures étatiques, etc.


Les différentes typologies
de Parties prenantes (2)

Les Parties Prenantes (PP ou SH) selon la


proximité de l’activité

Ceux qui sont prés de l’entreprise et qui suivent de


près son activité tels les employés, les fournisseurs, les
actionnaires etc.

ceux qui sont plus ou moins loin mais influencent


indirectement son activité tels les médias, l ’ Etat, les
ONG, etc..
Les différentes typologies
de Parties prenantes (3)

Les typologies de Parties Prenantes (PP ou SH) selon Clarkson (1995)

Clarkson dans ses travaux, distingue deux types de parties prenantes: les
parties prenantes primaires et les parties prenantes secondaires.

 SH primaires : sont de premier rang, ceux qui l’entreprise ne peut se passer


sans remettre en cause son fonctionnement ou sa survie tels que les salariés,
clients, actionnaires et fournisseurs.

 SH secondaires: sont de second rang d ’ après Clarkson. Ils ne sont pas


indispensables pour le fonctionnement ou la survie de l’entreprise. C’est le cas
exp les pouvoirs publics, les médias, les associations, les institutions, la
collectivité territoriale etc.
Les différentes typologies
de Parties prenantes (4)

Les typologies de Parties Prenantes (PP ou SH) selon Damak et


Pesqueux (2003)

Damak et Pesqueux (2003) démontrent quant à eux l ’ existence des


parties prenantes institutionnelles et des parties prenantes économiques.

les parties prenantes institutionnelles: qui sont liées aux lois,


réglementations, entités inter-organisationnelles, organisations
professionnelles propres à une industrie

 les parties prenantes économiques: les acteurs opérant sur les


marchés de l’entreprise concernée

etc.
Les différentes typologies
de Parties prenantes (5)

Les études sur les parties prenantes méritent encore des


approfondissements notamment dans des contextes comme ceux
de l’Afrique subsaharienne où l’on note des parties prenantes
culturelles. Il s ’ agit ici des communautés autochtones qui
revendiquent des droits particuliers sur certaines ressources qui
ont pour eux un ancrage identitaire .

Etude de cas: Cimenterie Dangoté S.A


Le groupe Dangoté S.A

• Le groupe nigérian est la proprieté du


milliardaire nigérian Aliko Dangote dont
la fortune colossale fait de lui l’homme
le plus riche de l’Afrique.

• Dangote SA a obtenu l’agrément de


construire une usine de production et
de commercialisation du ciment aux
abords du fleuve Wouri à Douala.
Le groupe Dangoté S.A

• Le site proposé à Dangoté par le gouvernement


du Cameroun est aussi et ce, depuis au moins
une vingtaine d’années. le lieu où se déroulent
les festivités du Ngondo, fête traditionnelle du
peuple Sawa.
Le groupe Dangoté S.A

• Par ailleurs, Il faut également prendre en considération les besoins du


Cameroun qui sont de l’ordre de 2,5 millions de tonnes de ciment par an,
alors que la capacité actuelle est de 1,6 millions tonnes. Un déficit que le
groupe Dangote ambitionne de combler avec sa nouvelle usine de Douala
et dont la capacité de production attendue est d’un million de tonnes de
ciment par an.

• Le ciment du groupe Dangoté sera composé de 60 % de clinker


(constituant du ciment artificiel qui résulte de la cuisson d’un
mélange composé d’environ 75% de calcaire et de 25% de
silice…), 35 % de cendres volcaniques et 5 % de gypse (une
espèce minérale constituée de sulfate dihydratée de calcium,
permettant de fabriquer le plâtre).
Le groupe Dangoté S.A

• Le programme de construction de l’usine Dangoté


nécessitait au départ 18 mois de travaux. Usine qui
devrait entrainer la création de 1500 emplois, soit 200
directs et 1300 indirects. Dans cette perspective le
Cameroun compte sur le groupe Dangote pour réaliser
les mêmes performances qu’au Nigéria dans ce
domaine.
Le groupe Dangoté S.A

• La signature d’un accord de coopération entre Dangote et le gouvernement


du Cameroun s’est faite selon les termes classiques de coopération, c’est-à-
dire celle qui privilégie les acteurs étatiques comme l’unique base de mise
en place de la coopération industrielle.

• Il s’est donc agit pour Dangote d’avoir obtenu un accord avec le


gouvernement camerounais pour réussir à mettre sur pied son projet de
cimenterie.

• C’est ainsi que le groupe Nigérian a entrepris des pourparlers avec les
autorités institutionnelles du Cameroun (Présidence, Premier Ministère…)
sans jamais se soucier des acteurs locaux et notamment des acteurs
culturels.
Le groupe Dangoté S.A

• Ces négociations ont abouti à un accord autorisant Dangote à construire


son usine de cimenterie sur les berges du Wouri.
• Tout était donc à priori parfait pour les deux parties.

• Seulement, au moment de démarrer les travaux de construction de


cette usine, Dangote s’est vu servir un avis de non-autorisation pour
défaut de permis de bâtir, de la part des autorités locales de la ville de
Douala, et ce, après la cérémonie officielle de la pose de la première
pierre.
Questionnements:
• - comment la mise en place d’un tel projet peut se mettre en
place sans des précautions préalables concernant le titre foncier?

• Comment la cérémonie officielle de la pose de la première pierre


peut-elle se faire dans un terrain sans avoir le permis de batir et
sans impliquer les communautés autochtones?
Dangote S.A s’est vu servir
l’interdiction de construire par la
Communauté Urbaine de Douala

La décision a surtout enjoint Dangote Cement de "procéder au démontage de


l'ouvrage et à la libération complète du site réservé aux célébrations du
Ngondo", assemblée traditionnelle qui rassemble tous les ans à la veille des
fêtes de fin d'année les communautés Sawa sur le site à présent querellé pour
l'apothéose d'une série de festivités de promotion du patrimoine ancestral
L’approche Top Down du groupe
Dangoté S.A
• Les autorités traditionnelles de la ville contestent et refusent
énergiquement l’implantation de cette usine au motif premier,
l’événement culturel et traditionnel et en second lieu pour des questions
liées à l’environnement etc.

• A travers l’approche "top down" adoptée par le groupe Dangote, l’on se


rend bien compte que l’option prise ne fut pas la plus efficace car
l’adhésion des parties prenantes n’était pas une priorité. En effet, le
Groupe nigérian avait minimisé le rôle que pouvaient jouer les autorités
traditionnelles, dans la réussite ou l’acceptation de son projet.
Le groupe Dangoté S.A face aux
enjeux culturels
• Posture hautaine des responsables de Dangoté qui, a contribué à irriter
certains membres de la chaîne de négociation”.

• la non prise en compte des éléments culturels et interculturels. Ces


éléments se traduisent en deux catégories. D’un côté, l’on peut identifier
la volonté manifeste d’ignorer les autorités et les populations locales
(CUD, Mairie…).

• Dangote n’a eu aucune concertation avec les autorités locales à l’amorce


de son projet. Leur opposition à Dangoté S.A fondée sur le désintérêt de
cette firme à se plier aux règles et règlements locales, convaincue que
l’accord signé au Premier ministère l’exonérait des diverses démarches
administratives.
Le groupe Dangoté S.A face aux
enjeux culturels
• Par ailleurs, l’issue de l’accord semblait ne pas prendre en compte en
termes de priorité les populations locales encore moins des perspectives
pour les générations futures, faut-il rappeler qu’en occupant le site où se
déroulait le Ngondo, la mise en péril de la conservation de la tradition et
de la culture est évident, le désarroi des garants de la tradition est bien
perceptible.. Ce qui sont autant de handicaps pour un bon accueil de
cette initiative.

• En ce qui concerne les éléments interculturels, le Groupe Dangote n’a


donc pas mesuré l’importance de la proximité de son usine avec le
fleuve Wouri et de ce que l’eau représente pour ce peuple.
Le groupe Dangoté S.A face aux
enjeux culturels

• Mais il faut aussi noter que les chefs traditionnels ont une place

prépondérante dans le dispositif politique de la Région, donc leur

opinion compte.

• Les autorités traditionnelles comme pour se défendre ont alerté

toute l’élite intellectuelle de la ville afin de s’opposer au projet.

Ainsi le Collectif "sauvons notre ville" porté par le député de

Douala Jean-Jacques EKINDI trouve une raison d’être.


En clair, les parties prenantes ont leur mot à dire et
peuvent affecter un projet industriel

• Les ONG dénoncent par des campagnes qui entachent la


réputation

• Les « consomm ’ acteurs » discriminent leurs achats,


démonétisent les échanges

• Les syndicats interpellent sur de nouveaux terrains


(environnement, discriminations, droits humains chez les
fournisseurs, épargne salariale)

• Les collectivités locales deviennent des acteurs


incontournables
3.5/.- L’approche par capitaux :
Lien conceptuel avec les « facteurs de production »

capital culturel et capital écologique


interculturel

capital humain capital économique

 reconstituer et développer les 4 formes de capital mis en


œuvre, facteurs de production indissociables
 adopter une logique d’investissement à 4 dimensions
 à long terme, le retour financier sur investissement nécessite
la prise en compte des autres facteurs
3.6/.- FAIRE DE LA RSE c’est œuvrer
pour l’approche par les risques

• Risque environnemental : Pollution, déchets, responsabilité


environnementale, réglementations…

• Risque social, culturel : Conditions de travail dans les pays


émergents, diversité, harcèlement, pression des attentes locales
(riverains, collectivité)…

• Risque de gouvernance

=> …. le tout accentué par de nouveaux enjeux de réputation


(contradiction dans l ’ image, investissement dans marque
mondiale…) … et ouvrant des opportunités liées au DD
(innovation, coûts, différenciation…)
4/.- Comment mettre en place une
démarche RSE
Une démarche RSE renvoie
à la planification stratégique
Une démarche RSE renvoie
à la mise en place d’un plan d’actions
Concrètement, la démarche de RSE se
traduit par la rédaction concertée:

d’un plan d’action


décrivant
l’ensemble des
opérations menées
D’une charte par l’entreprise .
d’un Etat volontaire Ce plan pour sa
des lieux qui définit le crédibilité, doit
mettant comportement permettre la mise
d’une en relation entre
en éthique de
évidence l’entreprise/org vision les différentes
les stratégiq parties prenantes
anisation sur les
forces, ue de l'entreprise
enjeux Stratégie
faiblesse environnementa de (tous acteurs ayant
des intérêts dans la RSE
s, ux, sociaux, l’entrepri
opportuni culturels et se ou de gestion de
tés et économiques. l’organis l'entreprise :
menaces Elle constitue la clients,
ation
de définition d'une fournisseurs,
l’entrepri éthique, employés,
se formalisée dans associations
une charte. locales,
collectivités
territoriales,
société civile
représentée par les
ONG).
Un plan d’actions RSE se construit à partir des 4 piliers du
développement durable (Elamé.,2012). Il comprendra:

Pilier
solidarité
sociale

Pilier pilier

RSE
efficacité responsabi
économiq lité
environneme
ue ntale

pilier
responsabil
ité
interculture
lle
Un plan d’actions RSE comprend
entre autres:

Des programmes ou
la mise en place actions sur le
de programmes principe de sécurité,
le principe de sureté
ou actions de en lien avec
gestion des l’assurance qualité,
risques, le principe pollueur
payeur

des projets de gestion des


connaissances en support à
l'innovation qui
impliquent également
Des actions
plusieurs types d'agents concernant la veille,
économiques : les acteurs notamment
publics territoriaux de environnementale,
l'enseignement et de la sociale, sociétale, et
recherche (pôles de
compétence),
juridique,
Un plan d’actions RSE comprend
entre autres:

une communication interne et


la corrélation entre lien social externe, avec notamment des
et performance, bilans sociaux et
environnementaux.

Ces documents de déclaration et


d’action sont accompagnés d’un
- l’élaboration d’un rapport système d’indicateurs ou de
annuel de développement reporting qui a pour objet de
durable préciser les objectifs et
permettre un suivi plus précis de
la démarche.
La mise en oeuvre
d’une démarche RSE

Le PDCA

La Roue de Deming
• PLAN - DO - CHECK – ACT
[Méthode PDCA]
William Edwards Deming (1900-1993)

1. W.E. Deming, célèbre qualiticien américain, introduit, dès 1950, la


dynamique de l’amélioration continue.
2. Il participe à de nombreuses missions au Japon après la seconde
guerre mondiale, à la demande du « Department of Defense » afin
de faire repartir l ’ industrie japonaise en faisant une étude
économique.
3. Le «cycle PDCA de Deming» suggère «qu’à l’issue du contrôle des
résultats, si l’objectif n’est pas atteint, il y a lieu d’interpréter les
écarts et de comprendre les tendances. Le cycle se déroule une
nouvelle fois avec un nouvel objectif jusqu’à ce que soient atteints
et compris les nouveaux résultats.*»

Le guide du PDCA de Deming – A Chardonnet, D. Thibaudon,


Éditions d’Organisation
William Edwards Deming (1900-1993)

Le PDCA est une méthode séquentielle de conduite et


d ’ amélioration de projet qui permet d ’ exécuter un
travail (par exemple un projet d ’ amélioration de la
qualité) de manière efficace et rationnelle.»

Elle comprend 4 étapes :


 Plan: planifier les actions et les résultats attendus
 Do: les mettre en œuvre
 Check: vérifier les résultats
 Act : prendre des mesures correctives si besoin

Méthodes et Outils des démarches qualité pour les établissements de


santé - juillet 2000
Méthode PDCA ou la roue de Deming

PLAN = planifier ce que l’on


ACT = décisions de va faire (cahier des charges) ;
nouvelles actions pour fixer les objectifs et mobiliser les
améliorer et corriger moyens ; mise en mode projet.
éventuellement = plan
d’actions

CHECK = mesurer, vérifier


les résultats, contrôler que le DO = Faire, produire, mise
travail correspond à ce qui était
attendu ; comprendre les écarts en œuvre et pilotage du
par rapport à la situation prévue = projet
autoévaluation, production
d’indicateurs et analyse.
La roue de Deming

Réagir pour améliorer l’action Préparer l’action


future PLANIFIER (renforcer l’aspect formel,
(contractuel) à donner à la réflexion et à la
AMELIORER (prendre acte, réagir, collecte des données avant l’action)
capitaliser)
• Impliquer les acteurs
• Plans • Choisir le champ
d’actions • Communiquer
• Réévaluer Act Plan

Check Do
Vérifier et comprendre Développer et réaliser
les résultats l’action
DEPLOYER (caractère collectif,
COMPRENDRE (vérification et analyse) dynamique et ordonné de
l’action)

• Analyser les écarts • Élaborer le(s) protocole(s)


• Rechercher les causes • Recueillir les données
Le cycle de Deming
en quatre phrases

 Dire ce que l’on fait.


 Faire ce que l’on dit.
 Vérifier ce que l’on a fait.
 Faire mieux (recherche de l’excellence, du
progrès, de l’innovation, etc).
5/.- Outils, normes et systèmes de notation en
faveur de la RSE
La RSE est désormais un champ
de recherche et d’application

Depuis les années 1980, la notion du développement


durable et son ancrage dans les politiques locales et
internationales sous l'impulsion de certains acteurs
non étatiques a favorisé la mise en place d ’ une
finance éthique, du commerce équitable, qui sont
désormais dans le débat de certaines grandes
instances institutionnelles et politiques.

La mobilisation du milieu universitaire a fait


progresser la réflexion sur la RSE.
La RSE est désormais un champ de recherche
et d’application

Il existe désormais plusieurs outils utilisés pour manifester


l’engagement des entreprises et organisations en faveur de la
RSE, notamment des référentiels internationaux, de codes de
conduite, de certifications, normes ou labels et des audits
sociaux ou environnementaux.
5.1/.- Le Pacte Mondial comme
grand référentiel de la RSE
Le Pacte Mondial (Global Compact) est une initiative
des Nations Unies lancée en 2000 lors du Forum
Economique Mondial par Kofi Annan.

Le Pacte Mondial est un code de conduite visant à


inciter les organisations du monde entier à adopter une
attitude socialement responsable en s'engageant à
intégrer et à promouvoir 10 principes relatifs aux droits
de l’Homme, au droit du travail, au développement
durable et à la lutte contre la corruption.
Son principal objectif est de promouvoir les valeurs des
Nations-Unies en invitant les entreprises à les adopter,
les soutenir et les appliquer dans leur sphère d'influence.

Pour cela, le partenariat entre les différentes parties


prenantes est encouragé. Il s'agit donc de favoriser
l'émergence d'entreprises citoyennes, socialement
et écologiquement responsables, en les incitant au
respect de dix principes.
Bien que ciblant essentiellement le monde de
l'entreprise, le Pacte Mondial encourage également
la participation:

de la des organisations des


des organismes des des
société professionnelles, gouvernements, universités et de toute autre
Nations Unies,
civile, organisation.
Le pacte mondial …une démarche volontaire

La signature du Pacte Mondial est une démarche volontaire


de la part de l'entreprise et l'engagement ne soumet
l'entreprise à aucune contrainte.

Les entreprises adhérentes s'engagent toutefois:


-à progresser chaque année dans au moins un des dix principes du
Pacte Mondial;
- et doivent remettre un rapport annuel expliquant les progrès
qu'elles ont réalisés sous peine d'exclusion.
Les dix principes du Pacte mondial

Les 10 principes sont inspirés:


1.de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme,
2.de la Déclaration relative aux principes et droits
fondamentaux au travail de l'Organisation Internationale du
Travail,
3.de la Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement,
4.et de la Convention de l'ONU contre la corruption.
Les principes dépendant de la Déclaration
Universelle des Droits de l'homme :

•Principe 1:
Les entreprises doivent promouvoir et respecter
les droits de l’Homme reconnus sur le plan
international ;

•Principe 2 :
Les entreprises ne doivent pas se faire complices
de violations des droits fondamentaux.
Les principes dépendant de la Déclaration relative
aux principes et droits fondamentaux au travail de
l'Organisation Internationale du Travail,
:

 Principe 3: Les entreprises devraient respecter


l’exercice de la liberté d’association et reconnaître
le droit à la négociation collective ;
• Principe 4: Élimination de toutes les formes de travail
forcé et obligatoire ;
• Principe 5: Abolition effective du travail des enfants ;
• Principe 6: Élimination de la discrimination en
matière d’emploi et d’exercice d’une profession.
Les principes dépendant de la Déclaration de
Rio sur l'environnement et le développement,

•Principe 7: Promouvoir une approche prudente des grands


problèmes touchant l’environnement ;

•Principe 8 : Prendre des initiatives en faveur de pratiques


environnementales plus responsables ;

•Principe 9 : Encourager la mise au point et la diffusion de


technologies respectueuses de l’environnement.
Les principes dépendant de la
Convention de l'ONU contre la
corruption.

•Principe 10 (ajouté en 2004) :


Les entreprises sont invitées à agir contre la
corruption sous toutes ses formes, y compris
l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.
Organisation et fonctionnement
du Pacte mondial

Le Pacte Mondial:
- est clairement dénué de valeur juridique.
- est une Initiative volontaire et strictement facultative,
-n'est pas contraignant juridiquement parlant.
-n’est qu’un instrument d'orientation et d'incitation.
Organisation et fonctionnement
du Pacte mondial (2)

Le Pacte Mondial:
-donne la liberté d'adhésion qui ne dispense pas les participants
de respecter leurs engagements.
-prévoit d'ailleurs un certain nombre de procédures destinées à
vérifier et à évaluer la participation des entreprises.
Organisation et fonctionnement
du Pacte mondial (3)

- incite les participants d'établir chaque année une


communication sur les progrès accomplis, qui
traite des politiques et activités mises en place en vue
de l'application des 10 principes.
- Les sociétés qui ne présentent pas ce rapport annuel
pendant deux années de suite sont considérées comme
inactives.
Les Nations Unies:
-n'exercent aucun contrôle sur l'application de ce pacte
par les firmes multinationales signataires.
- Mais ces dernières peuvent utiliser le logo du Pacte
Mondial des Nations Unies, sous réserve d'approbation
par le Bureau du Pacte mondial.
Le principe est de permettre aux participants et
aux autres parties prenantes d’utiliser le logo du
Pacte «uniquement dans le cadre des activités qui
concourent aux objectifs du Pacte mondial, d’une façon
qui n’implique aucunement que le Bureau du Pacte
mondial entérine ou approuve les activités, produits et
autres services de l’organisation concernée, ou que le
Pacte mondial est à l’origine de ces activités, produits ou
services ».

Le Pacte a par la suite été élargi aux Organisations


Non-Gouvernementales (ONG).
Organisation institutionnelle et
financement (1)

Sur le plan financier, aucune contribution n'est demandée


aux entreprises adhérentes, bien que l'idée d'un engagement
financier proportionnel au nombre d'employés a été évoquée.
Les activités du Pacte sont financées par les
contributions d’États.
Cependant, la création en avril 2006 de la Fondation pour le
Pacte Mondial vise à accroître le nombre de contributeurs. Cet
organisme cherche en effet à lever des fonds auprès du
secteur privé.
Organisation institutionnelle et
financement (2)

Au plan institutionnel, le Pacte Mondial est:


-un réseau articulé autour du Bureau des Nations-Unies
pour le Pacte Mondial, de quatre organismes de l'ONU (PNUE,
PNUD, UNODC, HCDC) de deux institutions spécialisées (OIT
et ONUDI).

Le Programme des Nations-Unies pour le développement


(PNUD) sert d'instrument de mise en œuvre avec l'appui
de l'ONUDI.
Les autres organismes jouent un rôle de gardien des
principes du Pacte.
Le Sommet du Pacte Mondial

Le Bureau du Pacte Mondial fait partie du Secrétariat général de


l'ONU.
Il assiste le Conseil d‘Administration du Pacte Mondial qui assure, sous
l'autorité du Secrétaire général, la direction du Pacte.
Le Conseil regroupe vingt dirigeants.

Tous les trois ans est organisé un Sommet du Pacte Mondial qui
réunit les parties prenantes pour examiner les projets et proposer de
nouvelles initiatives.
Le dernier sommet a eu lieu en 2013.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (1)

•Guides pratiques
Le Pacte Mondial a élaboré divers outils pour aider les
entreprises dans leurs décisions. Des guides pratiques ont
ainsi été édité sur les marchés financiers, la prévention des
conflits ou la consolidation de la paix. Les entreprises sont
également incitées à utiliser les instruments de mesure des
progrès accomplis développés par les Nations-Unies,
lesquels fournissent des indicateurs et des tableaux de
concordances entre les objectifs du Pacte et d'autres
initiatives.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (2)

Développement de la concertation

Le Pacte Mondial incite au renforcement de la


concertation entre les entreprises et les autres
acteurs publics ou privés. Il propose ainsi des
mécanismes de facilitation et de participation.
Ainsi, les dirigeants d'entreprises ont été
largement associés aux réflexions lors de la
Conférence de Bali en 2007.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (3)

Le Pacte Mondial encourage les entreprises à lancer


des projets en partenariat avec d’autres parties
prenantes pour promouvoir les grands objectifs des
Nations Unies, et notamment les Objectifs du
millénaire pour le développement.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (4)

Le Pacte Mondial est structuré autour de réseaux locaux


afin de mieux appréhender les réalités locales et d'adapter les
priorités et les actions en fonction Réseaux locaux
des réalités sociales, culturelles et politiques. Pour préserver
la cohérence du Pacte, un Forum annuel des réseaux
locaux est organisé depuis 2003. Un premier rapport
consacré aux réseaux locaux a été présenté en 2007. À cette
date, 89 États disposaient de réseaux établis.
Les réussites du Pacte Mondial

Indéniablement, le Pacte Mondial est un véritable succès si l'on


mesure celui-ci aux nombres d'entreprises et d'organismes
participant à cette initiative.

Au-delà du poids symbolique de ses 4000 membres, le Pacte


Mondial a permis l'institutionnalisation d'un dialogue élargi à de
nouveaux acteurs, permettant ainsi la prise de conscience de
problèmes, la diffusion des valeurs des Nations-Unies ou encore
l'échange de bonnes pratiques.

De fait, il correspond parfaitement à la raison d'être de l'ONU :


favoriser la coopération internationale.
Limites du Pacte Mondial

Le Pacte mondial demeure peu connue et son impact,


notamment en termes d'image pour les entreprises
adhérentes, est faible.
De plus, l'existence même du Pacte Mondial peut être perçue
comme la reconnaissance du rôle grandissant des
multinationales comme acteur des relations internationales.
Son corollaire est le retrait progressif des États et la
domination des enjeux économiques sur les considérations
politiques.
5.2/.- Les certifications ISO
Que signifie ISO

• L’ISO est l’Organisation internationale de normalisation.

• Elle est composée des organismes nationaux de normalisation


de 158 pays de toutes tailles, industrialisés et en
développement, de toutes les régions du monde.
Pourquoi ISO?

• Le besoin de Normes internationales est très


important car de nombreux organismes et
entreprises opèrent au sein de l’économie globale
en vendant ou achetant des produits et services
ne provenant pas de leur marché national
Objectifs d’ISO

• L’ISO élabore des normes techniques


d’application volontaire qui confèrent une
valeur ajoutée à tous les types d’activités
économiques.
• Les normes ISO contribuent à la diffusion des technologies
et des bonnes pratiques d’entreprise.

• Elles permettent le développement, la production et la


livraison de produits et services plus efficaces, sûrs et
respectueux de l’environnement, ainsi que des échanges
facilités et plus équitables entre les pays.
• Les normes ISO protègent les utilisateurs et les
consommateurs et, à maints égards, leur simplifient
la vie.

• L’ISO n’élabore que les normes exigées par le


marché. Les travaux sont réalisés par des experts des
secteurs industriels, techniques ou économiques qui
ont demandé les normes en question et qui les
appliquent par la suite.
À ces experts peuvent s’associer d’autres spécialistes
comme les représentants d’agences
gouvernementales, d’organisations de consommateurs,
des milieux universitaires et de laboratoires d’essais.

Publiées sous la désignation de Normes


internationales, les normes ISO représentent un
consensus international sur l’état des connaissances
techniques et des bonnes pratiques concernées.
Rappels: les sytèmes de management

Avec les normes ISO, il existe plusieurs systèmes de managements à intégrer dans le
système de production à savoir (quelques exemples):
•Système de management de la qualité (SMQ) : ISO 9001 – 2002
•Système de management de l’environnemental (SME) : ISO 14001 – 2004
•Système de management de la santé et la sécurité au travail (SMSST) : OHSAS
18001 – 1999
•Système de management de la sécurité alimentaire (SMSA) : ISO 22000 – 2005
•Système de management des services informatiques des organismes : ISO 20000 –
ITIL – BS 15000
•Système de management de la sécurité de l’information (SMSI) : ISO 27001 – 2005
Le Standard SA 8000

SA

Social Accountability
ou
Responsabilité Sociale

•Le standard SA 8000 (en anglais Social


Accountability Standard 8000) a été initié par le
Council on Economic Priorities.
Le Standard SA 8000

•Le standard SA 8000 (en anglais Social


Accountability Standard 8000) a été initié par le
Council on Economic Priorities. Il concerne les
conditions de travail, l'interdiction du travail des
enfants, du travail forcé...
Il existe deux types d'engagement pour les
entreprises : le certificat en cas de respect des
normes pour la production ; le statut membre si les
critères sont respectés également pour les filières de
fournisseurs et pour toutes les unités de production.
Le Standard SA 8000

1. promotion de la santé et de la sécurité des


employés au travail
2. investissement dans le capital humain, la
protection de l’environnement
3. respect des droits de la personne
4. établir un système de management et de contrôle
5. respect des conventions de OIT (ILO)
6. Respect de la Déclaration des droits de l’homme
7. Respect de la convention sur les droits de l’enfant
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter

1. Main d’œuvre infantile (ILO 138 & 146)

2. Main d’œuvre forcée (ILO 29 & 105)

3. Santé et Sécurité (ILO 155 & 164) Main d’œuvre


infantile (ILO 138 & 146)

4. La liberté syndicale et droit de négociation (ILO 98


&87)

5. Lutte contre les Discriminations (ILO 100 &111)


Dispositions à prendre pour la mise
en œuvre du Standard SA 8000

6. Les pratiques disciplinaires

7. Heures de travail

8. Rémunération

9. Système de management
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter

• Définition et publication de la politique


• engagement à se conformer à cette norme
• engagement à se conformer à la législation
nationale
• engagement pour une amélioration permanente
• documentation, mise à jour, accessibilité interne
et publique
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter

• Revue de management
• Représentants de l’entreprise
• responsable de la direction
• représentant pour communiquer avec le
personnel non-cadre
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter

•Planification
•Communication à tous les niveaux de l’organisation
•Définition claire des rôles et responsabilités
•Formation des employés
•Surveillance continue
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter

•Contrôle des fournisseurs


•Evaluation de la capacité de répondre aux exigences de
cette norme
•Engagement écrit des fournisseurs
•Information concernant des non-conformités
•Mesures correctives
•Mis en place de programmes de redressements
•Communication externe
La famille ISO 9000

•Les normes et lignes directrices internationales de la


famille ISO 9000 concernent le management de la
qualité. Elles ont acquis une renommée mondiale en
tant que base pour la mise en place de systèmes
efficaces et efficients de management de la qualité
La norme ISO 9000

La norme ISO 9000 expose les


principes essentiels et le vocabulaire utilisés dans toutes
les normes de la famille ISO 9000

Elle précise le sens des éléments fondamentaux du


management de la qualité décrits dans ces normes ISO.
Elle présente aux utilisateurs les huit
Principes du Management de la Qualité ainsi que l’approche
processus à appliquer pour obtenir une amélioration
continue
La norme ISO 9000

La norme ISO 9001 est utilisée pour mettre


en place un SMQ donnant l’assurance que
votre organisme est apte à fournir un produit
répondant aux besoins et aux attentes des
clients.
C’est en fonction des exigences de cette
norme de la famille ISO 9000 que vous
pouvez faire certifier votre système qualité
par un organisme extérieur,
La norme ISO 9001

La norme indique que le terme


«produit» englobe les services,
les produits de transformation,
les matériels et logiciels
destinés à, ou exigés par, votre
client.
La norme ISO 9001

La norme comporte cinq chapitres qui spécifient les


activités à examiner lorsque vous mettez en œuvre
votre système :
- Exigences générales du SMQ
et de la documentation
- Responsabilité de la direction, orientation
donnée, politique, planification et objectifs
- Management et mise
à disposition des ressources
- Réalisation du produit
et management des processus
-Mesures, surveillance,
analyse et amélioration.
La norme ISO 9001
Les exigences de quatre de ces
chapitres sont applicables à tous les
organismes:
« Système de management de la qualité
»,
« Responsabilité de la direction »,
« Management des ressources »
et « Mesures, analyse et
amélioration.

Ces cinq chapitres d’ISO 9001


définissent la marche à suivre pour fournir
régulièrement un produit conforme aux
exigences des clients et aux exigences
légales et réglementaires applicables.
En outre, vous vous attacherez à accroître
la satisfaction des clients par
l’amélioration continue de votre SMQ
La norme ISO 9004

ISO 9004 permet d’étendre les


avantages obtenus grâce à ISO 9001 à
toutes les parties intéressées ou
affectées par vos opérations, c’est-dire
notamment vos employés, vos
propriétaires, vos fournisseurs, vos
partenaires et la société en général.
La norme ISO 9004 (2)

Comparée à ISO 9001, ISO 9004 donne des lignes


directrices pour un éventail plus large d’objectifs SMQ,
en particulier pour une gestion visant la réussite à
long terme de l’organisme. ISO 9004 est
recommandée à titre de guide pour les organismes
dont la direction souhaite tirer parti d’ISO 9001 pour
réaliser une amélioration systématique et continue de
la performance d’ensemble
La norme ISO 9004 (2)

ISO 9001 et ISO 9004 sont compatibles et utilisables séparément ou


ensemble pour satisfaire ou dépasser les attentes des clients et des
parties
intéressées. Les deux normes appliquent une approche processus.
Les processus sont considérés comme étant composés d’une ou de
plusieurs activités corrélées qui demandent des ressources et une
gestion pour obtenir des éléments de sortie
prédéterminés. Les éléments de sortie d’un processus peuvent
constituer directement les éléments d’entrée du processus suivant et
le produit final est souvent le résultat d’un réseau ou système de
processus
La norme ISO 19011

ISO 19011 couvre le domaine de l’audit des systèmes de management de


la qualité et de management environnemental.

Elle contient des lignes directrices pour les


programmes d’audit, la conduite des audits
internes ou externes, et des informations sur la compétence des auditeurs.

ISO 19011 donne une vue d’ensemble de la


manière dont un programme d’audit devrait
fonctionner et dont les audits de systèmes
de management devraient se dérouler
La norme ISO 14000

Dans le domaine de l’environnement, pour répondre aux besoins


de toutes les parties prenantes – entreprises commerciales,
industrie, gouvernements, organisations non gouvernementales
et consommateurs – l’ISO a adopté une approche à multiples
facettes.
L’ISO a élaboré des normes qui aident les organisations à
adopter une approche proactive de la gestion des
questions environnementales: la famille ISO 14000 des
normes relatives au management environnemental,
applicables dans tout type d’organisme public ou privé
(entreprises, administrations, services publics).
La norme ISO 14000

La famille des normes ISO 14000 pour le


management environnemental a ainsi été lancée pour
servir de boîte à outils pratique permettant d’aider à
la mise en œuvre d’actions à l’appui du
développement durable
La norme ISO 14000

Des travaux concluants ont été réalisés pour assurer la


compatibilité des normes ISO 14001 et ISO 9001. Leur
utilisation par des organismes souhaitant mettre en
œuvre les deux systèmes de management serait ainsi
facilitée, dans leur propre intérêt et dans celui de leurs
clients et de leurs parties prenantes. Les travaux ont
abouti notamment à l’établissement d’une norme
commune (ISO 19011) donnant des lignes directrices
pour l’audit des systèmes de management
environnemental et/ou qualité.
Objectifs de la norme ISO 14000 (1)

Cette norme vise à mesurer l'impact de l'activité d'une


entreprise sur l'environnement. Initiée en 1996,
révisée en 2000, elle prend en compte des aspects
environnementaux significatifs : les émissions dans
l'air, les rejets dans l'eau, la contamination des sols, la
gestion des déchets, l'utilisation des matières premières et
des ressources naturelles.
Objectifs de la norme ISO 14000 (2)

Elle aide les entreprises à la fois à mieux gérer l’impact


de leurs activités sur leur environnement et à
démontrer une gestion environnementale saine.

Plus de la moitié des 160 membres nationaux de l’ISO


ont adopté l’ISO 14001 comme norme nationale.

Son application est encouragée par les pouvoirs


publics dans le monde entier.

La certification de conformité à ISO 14001 n’est pas


une exigence de la norme, pourtant, à la fin 2007, 154
572 certificats étaient dénombrés dans 148 pays et
économies.
Objectifs de la norme ISO 14000 (3)

Une norme complémentaire, ISO 14004, fournit des lignes


directrices et des explications utiles pour l’application d’ISO
14001.
Les audits environnementaux sont des outils importants pour
évaluer si un SME est mis en place et tenu à jour de manière
appropriée.
La norme relative à l’audit, ISO 19011, est utile tant pour les
audits de SME que les systèmes de management de la qualité.
Elle fournit des lignes directrices sur les principes de l’audit, les
programmes de gestion des audits, la conduite des audits et la

compétence des auditeurs.


Objectifs de la norme ISO 14000 (4)

ISO 14031 donne des lignes directrices sur l’évaluation de


la performance environnementale.

La norme spécifie un choix d’indicateurs de performance


permettant à l’entreprise
ou l’organisation d’évaluer sa performance en fonction de
critères définis par la direction.

L’information peut servir de base pour ètablir en interne et


en externe des rapports sur la performance
environnementale.
Objectifs de la norme ISO 14000 (5)

La communication sur les aspects environnementaux


des produits et services est un facteur important
permettant d’exploiter les forces du marché pour
influencer un processus d’amélioration au niveau
environnemental.

Les consommateurs ont besoin d’informations fiables


et précises pour appuyer leurs décisions d’achats.
Objectifs de la norme ISO 14000 (6)

La série ISO 14020 concerne une série d’approches


différentes des étiquettes et déclarations
environnementales, y compris les écolabels, les auto-
déclarations environnementales, et les informations
environnementale chiffrées sur les produits et les
services.
Objectifs de la norme ISO 14000 (7)

ISO 14001 ne concerne pas seulement les aspects


environnementaux des processus de l’organisation,
elle s’intéresse également à ceux de ses produits et
services. L’ISO/TC 207 a élaboré des outils
complémentaires pour aider à traiter ce type d’aspects.
L’analyse du cycle de vie (ACV) est un outil pour
identifier et évaluer les aspects environnementaux des
produits et services « du berceau à la tombe » (des
ressources d’entrée à la mise au rebut du produit et
aux déchets occasionnés).
Objectifs de la norme ISO 14000 (8)

ISO 14040 donne des lignes directrices sur les


principes et la conduite de l’analyse du cycle de vie
qui permet à l’entreprise de déceler comment réduire
l’impact d’ensemble de ses produits et services sur
l’environnement.

La norme ISO 14064, parties 1, 2 et 3 concerne la


quantification et la vérification des gaz à effet de serre
(GES). Elle spécifie un ensemble clair et vérifiable
d’exigences pour aider les entreprises et les auteurs
de projets à réduire les émissions de GES.
Objectifs de la norme ISO 14000 (9)

ISO 14065 complète cette norme en établissant les exigences


en vue de l’accréditation ou d’autres formes de reconnaissance
des organismes procédant à des validations et des vérifications
des GES à l’aide d’ISO 14064 ou d’autres normes ou
spécifications pertinentes.
ISO 14063 donne des lignes directrices et des exemples
concernant la communicationsur le management
environnemental et aide les entreprises à établir des liens
importants avec les parties prenantes externes.
Le Guide ISO 64 explique comment traiter les questions
environnementales dans les normes de produit.
Objectifs de la norme ISO 14000 (10)

Elle aide les entreprises à la fois à mieux gérer l’impact de leurs


activités sur leur environnement et à démontrer une gestion
environnementale saine.

Plus de la moitié des 160 membres nationaux de l’ISO ont adopté


l’ISO 14001 comme norme nationale.

Son application est encouragée par les pouvoirs publics dans le


monde entier.
Objectifs de la norme ISO 14000 (11)

La certification de conformité à ISO 14001 n’est pas une


exigence de la norme, pourtant, à la fin 2007, 154 572 certificats
étaient dénombrés dans 148 pays et économies.

Une norme complémentaire, ISO 14004, fournit des lignes


directrices et des explications utiles pour l’application d’ISO
14001.

Les audits environnementaux sont des outils importants pour


évaluer si un SME est mis en place et tenu à jour de manière
appropriée.
Objectifs de la norme ISO 14000 (12)

La norme relative à l’audit, ISO 19011, est utile tant


pour les audits de SME que les systèmes de
management de la qualité.

Elle fournit des lignes directrices sur les principes de


l’audit, les programmes de gestion des audits, la
conduite des audits et la compétence des auditeurs.
Objectifs de la norme ISO 14000 (13)

ISO 14031 donne des lignes directrices sur


l’évaluation de la performance environnementale.

La norme spécifie un choix d’indicateurs de


performance permettant à l’entreprise ou
l’organisation d’évaluer sa performance en fonction de
critères définis par la direction.
Normes ISO 14000 à venir

• Les politiques et pratiques en matière de

développement durable mobilisent l’attention et


alimentent les débats depuis 15 ans. Notre
compréhension des enjeux et les préoccupations que
suscitent les domaines de l’environnement et du
développement durable ont également évolué au fil
du temps.
Normes ISO 14000 à venir

Les normes ISO 14000 actuelles jouent un rôle


important en aidant les entreprises à aborder les
priorités d’aujourd’hui. De la même façon les
normes à venir aideront à aborder les priorités du
futur.
Normes ISO 14000 à venir

• L’amélioration continue est un élément central de tout


SME qui s’attache à améliorer constamment
l’identification de nouveaux besoins en normalisation. Sa
réussite à déceler les travaux à entreprendre est
probante si l’on considère les travaux sur les nouvelles
normes en cours : ISO14045, ISO 14051
Normes ISO 14000 à venir

ISO 14045 établira les principes et les exigences de


l’évaluation de l’éco-efficacité.

L’éco-efficacité met en relation la performance


environnementale et la valeur créée. La norme
définira un cadre méthodologique normalisé au
niveau international pour l’évaluation de l’éco-
efficacité étayé par une présentation complète,
compréhensible et transparente de mesures d’éco-
efficacité.
Normes ISO 14000 à venir

• ISO 14051 fournira des lignes directrices

pour les principes et le cadre général de la


comptabilité des flux de matières (MFCA). Cette
comptabilité est un outil de gestion destiné à
promouvoir l’utilisation efficace des ressources,
essentiellement au niveau des processus de
fabrication et de distribution, en vue de diminuer la
consommation et le coût des éléments matériels.
• Cette comptabilité mesure le flux et le stock
des éléments matériels et de l’énergie à partir
d’unités physiques (par exemple le poids, la
capacité, le volume, etc.) et les évalue en
fonction des coûts de fabrication qu’omet en
général de comptabiliser la comptabilité
classique.

• Outils majeur de la comptabilité de gestion


environnementale, elle vise une utilisation
interne à l’entreprise.
ISO 14067 sur l’empreinte carbone des produits
fournira des exigences pour la quantification et la
communication des GES associés aux produits.
Cette norme en deux partie traitera de la
quantification de l’empreinte carbone (Partie 1) et
de l’harmonisation des méthodologies pour
communiquer l’information sur l’empreinte
carbone et fournir des recommandations pour sa
communication (Partie 2).
• ISO 14069 donnera des lignes
directrices qui permettront aux
organisations de calculer l’empreinte
carbone de leurs produits, de leurs
services et de leur chaîne
d’approvisionnement.
• ISO 14005 contiendra des lignes directrices pour la
mise en application par phases d’un système de
managemenT environnemental pour faciliter l’adoption
de la démarche SME par les PME. Elle comportera
notamment une évaluation de la performance
environnementale. La norme ISO 14006 qui y est
associée donnera des orientations en matière d’éco-
conception.
•ISO 14033 présentera des lignes directrices
et des exemples pour la compilation et la
communication des informations
environnementales quantitatives.

•ISO 14066 spécifiera les exigences de


compétence pour les valideurs et les
vérificateursde gaz à effet de serre.
ISO 27001: norme pour
la sécurité informatique
Qu’est ce qu’un système d’information

• Un système d'information (noté SI ou TI) représente l'ensemble des


éléments participant à la gestion, au stockage, au traitement, au
transport et à la diffusion de l'information au sein d'une organisation.

• On distingue généralement trois grandes catégories de systèmes,


selon les types d'applications informatiques:
• les systèmes de conception : calcul numérique, conception
assistée par ordinateur, .... ;
• les systèmes industriels ou embarqués, qui fonctionnent
selon des techniques temps réel ;
• les systèmes d'information et de gestion, qui emploient
des techniques de gestion.
Les objectifs de la sécurité d’information

• „Amélioration des performances

• „Amélioration de la qualité du service

• „Transparence et valorisation des TI(SI)

• „Amélioration des contrôles

• „Conformité aux lois et règlements

• Protéger l’INFORMATION de l’entreprise


Qu’est ce qu’ISO 27001 ?

• C ’ est un standard international pour la gestion de la


sécurité de l’information

• Un code de pratique pour la gestion de la sécurité de


l’information

• Une base pour des relations contractuelles

• Une base pour la certification par une tierce partie

• Peut être certifié par un organisme de certification

• S’applique à tous les secteurs de l’industrie et à des


organisations de toutes les tailles
ISO 27001 177

• Elle contient dix domaines spécifiques composés de 36


objectifs et de 127 mesures de sécurité.

Voici un bref aperçu de chacun des domaines:


ISO 27001 – Domaines d’intervention

• 1. Politique de sécurité - Procurer des directives et des conseils de


gestion pour améliorer la sécurité des données.

• 2. Sécurité de l'organisation - Faciliter la gestion de la sécurité


de l'information au sein de l'organisation.

• 3. Classification et contrôle des actifs - Répertorier les actifs et


les protéger efficacement.

• 4. Sécurité du personnel - Réduire les risques d'erreur humaine,


de vol, de fraude ou d'utilisation abusive des équipements.

„ 5. Sécurité physique et environnementale - Empêcher la


violation, la détérioration et la perturbation des installations et des
données industrielles.
ISO 27001 – Domaines d’intervention

• 6. Gestion des télécommunications et des opérations -


179
Garantir un fonctionnement sûr et adéquat des dispositifs de traitement de
l'information.

• 7. Contrôle des accès - Contrôler l'accès aux données.

• 8. Développement et entretien des systèmes - Garantir que la sécurité est


incorporée aux systèmes d'information.

• 9. Gestion de la continuité des opérations de l'entreprise -Réduire les


effets des interruptions d'activité et protéger les

processus essentiels à l'entreprise contre les pannes et les

sinistres majeurs.

• 10. Conformité - Prévenir les manquements aux lois pénales ou civiles, aux
obligations réglementaires ou contractuelles et aux exigences de sécurité.
ISO 26000 comme grand
référentiel de la RSE
La norme ISO 26000 est une norme ISO relative à la
responsabilité sociétale des organisations, c'est-à-dire
qu'elle définit comment les organisations peuvent et doivent
contribuer au développement durable.

Cette norme, publiée le 1er novembre 2010 précise


l'intégration des normes de responsabilité sociétale, de
gouvernance et d'éthique d'une manière plus élargie.
Il ne s'agit pas d'une norme certifiable, mais d'un
guide de lignes directrices proposé aux
entreprises et organisations.

Le terme de Responsabilité Sociale des Entreprises


est ainsi élargi dans cette norme à celui de
Responsabilité Sociale (ou sociétale) des
Organisations (RSO).
Selon D. Gauthier, président de la commission
Responsabilité sociétale à l'AFNOR : « la 26000 n'est
pas un document amené à faire l'objet de
certifications, c'est un document qui tiendra compte
de la diversité des situations (...). C'est un outil de
progrès dans une logique de responsabilité sociétale et
de progrès permanent et participatif, respectueux de
l'environnement, respectueux des agents, et des hommes
et des femmes à l'extérieur, tout en assurant la pérennité
économique. Nous sommes dans une logique
d'ouverture et d'évolution de culture ».
La RSE selon ISO 26000

ISO 26000 définit la


responsabilité sociétale
• contribue au développement
comme :
durable y compris à la santé
responsabilité d’une des personnes et au bien-être
organisation vis-à-vis des de la société,
• prend en compte les attentes
impacts de ses décisions et de
des parties prenantes,
ses activités sur la société et • respecte les lois en vigueur et
sur l’environnement, se est compatible avec les

traduisant par un normes internationales,


• est intégré dans l’ensemble
comportement transparent et
de l’organisation et mis en
éthique qui: œuvre dans ses relations
Objectifs de la norme ISO 26000 (1)

•Guider les organismes dans la prise en charge


des responsabilités sociétales.

Proposer un cadre pour :


•permettre la responsabilité sociétale ;
•identifier et dialoguer avec les parties prenantes ;
•crédibiliser la communication à propos de la
responsabilité sociétale.
Objectifs de la norme ISO 26000 (2)

• Valoriser les résultats obtenus.


• Améliorer les liens avec les clients, par un
accroissement de la satisfaction et de la
confiance.
• Faire la promotion d'une terminologie unique
au sujet de la responsabilité sociétale.
• Assurer la cohérence avec les documents

existants et les autres normes ISO.


Les deux pratiques clés
de ISO 26000 comme RSE/RSO

Elle décrit deux pratiques absolument


fondamentales de responsabilité sociétale que
sont:
• l'identification des impacts des décisions et
activités de l'organisation au regard des
questions centrales de l'ISO 26000
• l'identification des parties prenantes et le
dialogue avec celles-ci.
Ces deux pratiques visent à déterminer les
domaines d’action pertinents et prioritaires.
ISO 26000 une norme de ligne directrice (1)

ISO 26000:
- est une norme de lignes directrices et non
d'exigences,

- n'est pas « certifiable » puisqu'on ne peut


pas vérifier la conformité d'une mise en
œuvre par rapport à des exigences.
ISO 26000 une norme de ligne directrice (2)

Il n’est pas envisageable de délivrer des certifications ISO


26000 parce que:

- ISO 26000 est un référentiel de lignes directrices et non


d’exigences

- ISO 26000 ne se résume pas à un système de management

- Il est important de situer les enjeux par rapport au territoire


d’ implantation de l’organisation, sa filière, ses produits, ses
Parties Prenantes

En clair, une entreprise pour se crédibiliser n’a pas besoin de


se certifier mais de se soumettre constamment à l’évaluation
de des processus de production et de gouvernance.
ISO 26000 une norme d’évaluation à
la fois interne et externe (1)

ISO 26000:
-est muni de lignes directrices, à suivre à travers un
processus d'auto-évaluation, par rapport à un
référentiel d'exigences construit par soi-même,
-de se faire évaluer par rapport à un référentiel
d'exigences construit de manière universelle. Dans ce
cas, la qualité de la signature de l'évaluateur devient
prépondérante
-permet d’évaluer, (ou d'évaluer des tierces parties,
fournisseurs par exemple) par rapport à une liste
d'exigences propres.
ISO 26000 une norme
d’évaluation interne et externe (2)

Avec ISO 26000, il est donc possible:

- d’obtenir une reconnaissance grâce à « l’évaluation » :

Démarche permettant de recueillir des informations objectives et


pertinentes pour conduire à un jugement sur la performance.

Jugement qualitatif sur la valeur/performance des pratiques


managériales en comparant les caractéristiques observables à des
bonnes pratiques établies, à partir de critères explicites, en vue de
fournir des données utiles à la prise de décision.
La portée de la norme ISO 26000

Le projet final de norme internationale ISO 26000 a été


approuvé à une large majorité (93 %) par les pays et
organisations membres de l'ISO.

99 pays ont collaboré à la création de la norme parmi


lesquelles certains ont quand même voté contre comme :
les États-Unis, Cuba, l'Inde, le Luxembourg, la Turquie.
On peut donc quand même dire que l'ISO 26000 est

issu d'un consensus.


Les principes de la norme ISO
26000

1. Principe de Redevabilité
2. Principe de Transparence
3. Principe de Comportement éthique
4. Principe de Reconnaissance des intérêts des
parties prenantes
5. Respect du principe de légalité
6. Prise en compte des normes internationales
de comportements
7. Respect des Droits de l’homme
Les sept questions centrales de
ISO 26000

Les questions au centre de la démarche ISO


26000 sont les suivantes:
•la gouvernance de l'organisation ;
•les droits de l'Homme ;
•les relations et conditions de travail ;
•l'environnement ;
•la loyauté des pratiques ;
•les questions relatives aux consommateurs ;
•les communautés et le développement local.
Périmètre et domaines d’action
de la Responsabilité Sociétale

195

Communautés
Et développement local
Questions relatives
aux consommateurs

questions centrales
de la
Responsabilité
Loyauté des
Sociétale
pratiques
Les grands référentiels
5.3/.- Le Système de Management
Environnemental et d’Audit (EMAS)
EMAS

•Le Système de Management Environnemental


et d’Audit (EMAS) de l’Union européenne : un
règlement encadre les procédures pour la
participation volontaire des entreprises à ce
système d'audit. Les résultats sur leur management
environnemental sont mis à disposition du public.
Les états membres font la promotion d'EMAS à leur
niveau. Il existe un logo EMAS.
EMAS

• EMAS s’inscrit dans la politique environnementale de


l’Union européenne qui consiste à encourager les
organisations, quelles qu’elles soient, à utiliser des
systèmes de management environnemental et à réduire
leurs incidences sur l’environnement.

• Les systèmes de management environnemental sont


l’un des instruments auxquels les entreprises et autres
organisations peuvent avoir recours pour améliorer leurs
performances environnementales tout en économisant
de l’énergie et d’autres ressources.
EMAS

•En particulier, l’UE souhaiterait encourager les


organisations à participer au système de management
environnemental et d’audit (EMAS), instrument de
management permettant aux entreprises et autres
organisations d’évaluer leurs performances
environnementales, de les améliorer et de communiquer
des informations à ce sujet.

•L’EMAS a été institué en 1993 et a évolué au fil du temps.


•Le règlement EMAS2, dont la dernière révision remonte à
2009, établit la base juridique du système.
Définition de EMAS

L’EMAS est un instrument facultatif, à la disposition de


toute organisation active dans un secteur économique,
dans l'Union européenne ou en dehors de celle-ci, qui
souhaite:
1.assumer ses responsabilités environnementales
et économiques;
2.améliorer ses performances environnementales;
3.communiquer ses résultats environnementaux à
la société et aux parties intéressées d’une manière
générale.
Les organisations qui souhaitent
s’enregistrer a EMAS doivent:

• fournir la preuve qu’elles respectent la législation sur


l'environnement;

• s’engager à améliorer continuellement leurs performances


environnementales;

• • montrer qu’elles dialoguent de manière ouverte avec toutes


les parties intéressées;

• • encourager les membres de leur personnel à améliorer les


performances environnementales de l'organisation;

• publier et mettre à jour une déclaration environnementale


EMAS validée, destinée à la communication externe.
Autres exigences à satisfaire par les organisations
qui souhaitent s’enregistrer a EMAS

Les organisations doivent également satisfaire à quelques


autres exigences, notamment:

•effectuer une analyse environnementale (y compris le


recensement de tous les aspects environnementaux directs et
indirects);

•• se faire enregistrer auprès d’un organisme compétent après


vérification concluante de leur organisation.

Dès qu’elles sont enregistrées, les organisations


peuvent utiliser le logo EMAS.
Le Système EMAS III
et son champ d’application

• Le système EMAS III a été institué par le règlement (CE) n°


1221/2009 du Parlement Européen et du Conseil européen du 25
novembre 2009 et est directement applicable dans tout État membre
de l’UE.

• Pour ce qui concerne son Champ d'application, EMAS III concerne


toute organisation publique ou privée peut mettre en oeuvre le
système EMAS. Il est également accessible aux organisations non
européennes et aux entreprises européennes actives dans des pays
non européens.

• Il existe des orientations spécifiques relatives à l'enregistrement


groupé dans l’UE, l’enregistrement dans les pays tiers et
l’enregistrement au niveau international.
Le Système EMAS III
et son champ d’application
• Par «organisation», on entend «une compagnie, une société,
une firme, une entreprise, une autorité ou une institution établie
dans la Communauté ou en dehors de celle-ci, ou une partie ou
une combinaison des entités précitées, ayant ou non la
personnalité juridique, de droit public ou privé, qui a ses
propres fonctions et sa propre administration».

• L’EMAS peut être mis en oeuvre sur un, plusieurs ou tous


les sites appartenant à des organisations privées ou
publiques dans n'importe quel secteur d'activité15. Le
site est la plus petite entité qui puisse être enregistrée.
Le Système EMAS III
et son champ d’application

•Par «site», on entend «un lieu géographique


donné, placé sous le contrôle de gestion d'une
organisation s'appliquant aux activités, produits
et services, y compris à l'ensemble des
infrastructures, équipements et matériaux; le site
est la plus petite entité qui puisse être prise en
considération pour un enregistrement.»
Exigences du Système EMAS III (1)

La procédure générale relative à la mise en œuvre de l’EMAS se résume


comme suit:

•1) L’organisation commence par réaliser une analyse environnementale,


c’est-àdire une analyse préalable permettant de recenser les aspects
environnementaux directs et indirects de toutes les activités qu'elle mène,
ainsi que la législation environnementale applicab

•2) Ensuite, elle doit mettre en place un système de management


environnemental conforme aux exigences de la norme EN ISO 14001

•3) Ce système doit être contrôlé par des audits internes et une «revue de
direction».
Exigences du Système EMAS III (2)

• 4) L’organisation rédige ensuite une déclaration


environnementale EMAS.

• 5) L’analyse environnementale et le système de management


environnemental sont vérifiés, et la déclaration est validée par
un vérificateur accrédité ou agréé EMAS.

• 6) Une fois la vérification effectuée, l’organisation introduit


une demande d'enregistrement auprès de l’organisme
compétent.
Comparaison EMAS et ISO 14001

-Système de management environnemental à portée plus large que l’Iso


14001

-Amélioration mesurable des performances environnementales.

-Indicateurs environnementaux standardisés.

-Participation intensive du personnel.

-Système d’évaluation contrôlé par les Services public responsables de


l’environnement.

-Information détaillées rendues publiques par la déclaration


environnementale .

-Conformité réglementaire comme pré-requis à la participation.

-Registre des organisations participantes accessible au public


Comparaison EMAS et ISO 14001

EMAS ISO 14001


Objectif : Amélioration
du système de
management

- Intégré dans le plan


d’action de la politique
de développement
durable de la
Communauté
Européenne
EMAS ISO 14001
-Participation volontaire Participation volontaire

-Exigences: toutes celles Mise en place et amélioration d’un SME


exigences d’Iso 14001 avec:
mais en plus -Politique environnementale
-Identification des aspects
- Revue environnementale
environnementaux significatifs, des
: état des performances. exigences légales, définir des objectifs,
-Preuve de conformité avec des cibles et des programmes
les exigences légales. -Assurer de la mise en place du SME, de
-Amélioration des la qualification des responsables, de la
documentation et de la communication
performances
-Vérification par audit internes et
environnementales externes
-Participation du personnel -Revue de management
reprise dans le processus
d’amélioration continue
-Communication externe:
avec le public, les parties
prenantes etc…
Rapport environnemental
régulier
(déclaration
environnementale)
EMAS ISO 14001
Audit :
-Vérification des
documents et visites de -Ne contient pas de règles
sites et évaluation de la pour la certification (
conformité de la politique autres standards d’audit et
et de l’analyse certification)
environnementale, du SME, - Contrôle de la conformité
de l’audit interne et de la du SME vi à vis à vis des
mise en place vis-à-vis des exigences ISO 14001
exigences EMAS
Vérificateurs idem
environnementaux
Sont accrédités par un
organisme d’accréditation
(Belac)
Rôle des autorités en Pas applicable
charge de l’environnement
:
Contact avec l’organisme
compétent avant
enregistrement
Certificat: Certificat fourni par
Déclaration de validation l’organisme de certification
des activités
Déclaration de
participation
Enregistrement : Pas de registre
Par l’organisme
compétent;
enregistrement dans les
registres régionaux et
européen
EMAS ISO 14001
Communication:
-Déclaration -Pas de déclaration
environnementale tous les 3 environnementale
ans et mise à jour annuelle -Seule la politique
- Communication avec les environnementale est
parties prenantes exigée disponible auprès du public.
- Logo EMAS personnalisé -Décision de l’importance de
attribué la communication par
l’organisation
-Pas de Logo
Conformité légale Exigences légales doivent
- Faire la preuve de la être prises en compte.(!)
conformité
Participation du personnel Participation des employés
:obligatoire dont les activités ont un
Doivent être associé au impact significatif.
processus d’amélioration Les responsables du SME
continue. doivent avoir une information
suffisante
EMAS ISO 14001

Présentation externe: Certificat avec logo et


- Publication de la D.E. de la organisme de certification
déclaration de validation et
du document
d’enregistrement
- Utilisation autorisée du logo
avec numéro
d’enregistrement à fin de
marketing et de
communication
Petites organisations :
Cycle de 4 ans avec mise à
jour de la DE ts les 2 ans
Prise en compte des Pas de règles spéciales pour
caractéristiques spéciales c/ les PME
formation, documentation Pas de possibilités de sauter
un audit annuel
EMAS ISO14001

Le système n’impose Tableau de temps en


pas de temps fonction de la
minimum pour l’audit grandeur et du
risque
environnemental
5.4/.- Le Global Reporting
Initiative (GRI) comme grand
référentiel de la RSE
Origine du Global Reporting
Initiative (GRI)

Le Global Reporting Initiative (GRI) a été initiée vers la fin


1997 par le Programme des Nations Unies pour
l’Environnement (PNUE) et de la Coalition for
Environmentally Responsible Economies (CERES).

Comme le Pacte Mondial, c’est un outil mis en place par une


institution internationale.
Mission
du Global Reporting Initiative

de développer les directives


applicables mondialement
en matière de
développement durable,

Le Global
Reporting
Initiative
de rendre compte des (GRI)
performances économiques,
environnementales, et
sociales, au travers d’une
standardisation de normes
pour la rédaction de rapports
environnementaux et sociaux.
A qui s’adresse le GRI?

initialement mise en place


pour les entreprises,
aujourd’hui, le GRI est ouvert
à toute organisation publique
ou privée, gouvernementale
ou non gouvernementale.
Composition de la structure
de gestion du GRI (1)

Le GRI comporte 3 catégories d'acteurs :


1.Les parties prenantes organisationnelles
(stakeholders)
2.Le conseil des parties prenantes
3.Le comité de conseil technique
Composition de la structure
de gestion du GRI (2)

•Les parties prenantes organisationnelles


(stakeholders) sont tout type d'acteurs (ONG,
syndicats, entreprises, ...) dont l'objectif est de
définir la stratégie et l'évolution des normes et
des critères, et contribuent au financement
sous forme de cotisations.
Composition de la structure
de gestion du GRI (3)

•Le conseil des parties prenantes quant à


lui, regroupe 60 membres, désignés par les
parties prenantes organisationnelles et qui
ont pour fonction de donner les grandes
orientations stratégiques et de débattre de
toutes les questions auxquelles peuvent être
confrontées les organisations. Ils sont aussi
conseillers du comité de conseil technique.
Composition de la structure
de gestion du GRI (4)

•Le comité de conseil technique est composé


d’une quinzaine de spécialistes des questions
sociales, sociétales ou environnementales, qui
a pour mission de faire une veille sur l'évolution
des normes internationales.
Les grands principes du GRI

Il existe 4 catégories de grands principes :


•Processus de rédaction des rapports:
transparence, dialogue avec parties prenantes,
auditabilité ;
•Périmètre du rapport : exhaustivité, précision du
contexte ;
•Garantie de fiabilité des données ;
•Accès libre au rapport.
Les indicateurs du GRI

Le Global Reporting Initiative propose un référentiel


d'indicateurs qui permet de mesurer
l'avancement des programmes de
développement durable des entreprises.
Il reste encore à démontrer sur un plan empirique
que cette liste d'indicateurs couvre bien l'ensemble
des problématiques fondamentales.
Les indicateurs du GRI

Le référentiel GRI comporte 79 indicateurs, qui se


répartissent par importance de la manière suivante :
•49 indicateurs de base
•30 indicateurs dits supplémentaires
Les indicateurs du GRI par
domaine

1. économie : 9 (dont 2 supplémentaires)


2. environnement : 30 (dont 13
supplémentaires)
3. Droits de l'Homme : 9 (dont 3
supplémentaires)
4. relations sociales et travail décent : 14
(dont 5 supplémentaires)
5. responsabilité vis-à-vis des produits : 9
(dont 5 supplémentaires)
6. société : 8 (dont 2 supplémentaires)
Liste des entreprises françaises
membres du GRI

En 2008, 24 organisations françaises appliquaient la GRI :


Aéroports de Paris, AG2R, Air France KLM, Airbus, BNP Paribas,
Carrefour, Danone, Desjardins, EDF, Essilor International, France
Telecom, Gaz de France, Imerys, La SNET, LaFarge, L'Oréal, Neuf
Cegetel, Office National des Forêts, Orange, PSA Peugeot Citroën,
Rhodia, Sanofi-Aventis Group, Technip, Veolia, Vivendi.

Selon le référentiel dans sa version G3, aucune organisation n'arrive encore au


niveau d'application classé A qui implique la publication des 49 indicateurs de base.
Seules Peugeot et Lafarge déclarent la mention +, signifiant un audit de leurs
informations.

Source : www.reportinginitiative.org
La SD 21000 Française

Publiée en mai 2003 par l'AFNOR, elle est conçue comme


un guide - et donc, non certifiable - pour la prise en
compte des enjeux du développement durable dans
la stratégie et le management de l'entreprise. Surtout
utilisée dans le cadre des PME
5.5/.- Les Principes de l’Equateur
comme grand référentiel de la RSE
dans les Banques
(www.equator-principles.com)
Les Principes de l’équateur(1)

Concrètement, les attentes en termes de responsabilité sociale et


environnementale vis-à-vis des banques peuvent se subdiviser en trois
ensembles (Weber, 2005) :
- Opérations internes (impacts directs environnementaux, gestion
des aspects sociaux, reporting et communications avec les parties
prenantes);
- Activités d’investissement (investissement dans des projets
durables, refus des projets non durables, ISR…) ;
- Activités de crédit (prêts durables –micro-crédit, logement
sociaux, éco-projets, etc.-, contrôle de l’impact des prêts, notation
sociétale des prêts, transparence des produits…).
Les Principes de l’équateur(2)

Or, comme l’observe Scholtens (2006), la finance est


l’huile des rouages de l’économie. « En refusant ou
en acceptant un prêt, en couvrant ou non tel
risque, en investissant sur un créneau plutôt
qu’un autre, l’industrie financière est celle qui
exerce l’effet d’entraînement le plus puissant de
l’environnement économique général » (De
Perthuis, 2003).
Les Principes de l’équateur(3)

La capacité de cette industrie à impacter la durabilité


de l’ensemble des activités économiques questionne
directement la responsabilité sociale et
environnementale. Plus précisément, les banques, à
l’origine d’importants flux financiers (Jeucken, 2004) et
intermédiaire central du système économique (Jeucken
et Bouma, 1999), jouent un rôle primordial sur le
développement durable dont elles impactent, dans leur
globalité, chacun des piliers (Plihon, 2010)
Les Principes de l’équateur (4)

En juin 2003, sous l’effet conjoint de la pression des


ONG et des incitations de l’IFC, quatre grands groupes
bancaires (ABN Amro -Pays Bas-, Barclays –Royaume-
Uni-, Citigroup –Etats-Unis- et Wets LB –Allemagne-)
ont rédigé une déclaration d‟engagements volontaires
qui concernent uniquement l’activité de financement
de projet.
Les Principes de l’équateur (5)

Initialement appelés «Principes de Londres»,


dénomination qui s’avéra être déjà utilisée, puis «
Principes de Greenwich », dénomination jugée trop
proche de greenwash (Heal, 2008), les 10 principes
de cette déclaration sont aujourd’hui connus sous le
nom d’«Equator Principles » ou « Principes
Equateur » en français.
Les Principes de l’équateur (6)

Les PE s’inscrivent donc bien dans le


prolongement des Accords de Bâle II (en cours)
et de Bâle III (à venir), mais les banques
signataires s’engagent volontairement à aller
au-delà, en mettant en place des procédures
afin de prendre en compte les enjeux
environnementaux et sociaux dans leurs
activités de financement de projet (Macve et
Chen, 2010).
Les Principes de l’équateur (7)

La catégorisation du projet selon les Principes de l’Equateur est basée


sur les recommandations de la SFI, à savoir:
􀂾Catégorie A pour les projets présentant des impacts négatifs
sociaux ou environnementaux potentiels significatifs,
hétérogènes, irréversibles ou sans précédent
􀂾Catégorie B pour les projets présentant des impacts négatifs
sociaux ou environnementaux limités, moins nombreux,
généralement propres à un site, largement réversibles et faciles
à traiter par des mesures d’atténuation.
􀂾 Catégorie C pour les projets présentant des impacts négatifs
sociaux ou environnementaux minimes ou nuls.
Vers une banque durable

Afin de faire évoluer leurs stratégies vers une meilleure intégration


des démarches socialement et environnementalement
responsables, les banques peuvent développer cinq grands
groupes d‟actions qui correspondent aux enjeux du
développement durable (Scholtens,2009) :
1 -principes, rapports développement durable et systèmes
de management
environnementaux ;
2 - management environnemental ;
3 - produits financiers responsables ;
4 - investissement social ;
5 - notation extra-financière.
Vers une banque durable

il est possible de subdiviser les Banques en quatre grandes catégories :


1°) Les banques défensives. Elles n’ont développé aucune des
actions présentées par Scholtens (2009), de peur de réduire leurs
profits. Cette catégorie se retrouve principalement dans les pays en
transition du fait de l’absence de contraintes réglementaires.

2°) Les banques préventives. Elles agissent principalement pour


prévenir des risques juridiques (conformité réglementaire) ou
réputationnels (pression des ONG). Ces actions concernent
principalement les opérations internes selon la typologie de Weber
(2005). Les principales banques occidentales ont toutes atteint ce stade
du fait des pressions externes qu’elles subissent.
Vers une banque durable

3°) Les banques offensives. Elles agissent à tous les niveaux


d’actions identifiés par Scholtens (2009), que ce soit au niveau des
opérations internes, des activités d’investissement ou de crédit (Cf.
Weber, 2005).
Elles cherchent à satisfaire leurs parties prenantes, mais dans les
limites financières du „gagnant-gagnant‟ actuel : les coûts sociaux et
environnementaux n’étant pas encore internalisés par les systèmes
comptables, une véritable intégration du développement durable reste
perçu comme un surcoût rédhibitoire.
Un nombre croissant de grandes banques occidentales visent à
s’inscrire dans cette logique pour restaurer durablement leur image.
Vers une banque durable

4°) Les banques durables. Elles favorisent des projets


de long terme, qui s’inscrivent dans une logique de
développement durable, quitte à accepter des taux de
retour sur investissement inférieurs à la moyenne. Cela
implique que les actionnaires partagent la même vision. De
fait, les banques concernées restent marginales, sur un
segment considéré comme une niche (Triodos, Cooperative
Bank…). Actuellement, aucun des grands groupes bancaires
ne s‟inscrit dans cette catégorie.
Vers une banque durable

Figure 1 : Les 4 étapes de la création de valeur dans le secteur bancaire selon Laszlo et
Laugel (2009) :
Vers une banque durable

1°) Les outils utilisés dans la première étape sont axés


sur la communication (notamment la publication d‟un
rapport développement durable). Les outils de cette
première étape sont mobilisés par 90% des banques
européennes.
2°) La deuxième étape regroupe des initiatives diverses
: gestion des impacts sociaux et/ou environnementaux
directs, partenariats de mécénat avec des ONG,
programmes philanthropiques sur des enjeux sociaux ou
environnementaux.
Vers une banque durable

3°) La troisième étape requiert une réorganisation de la


chaîne de valeur qui exclut les projets non durables des
activités liées au coeur de métier (investissement, gestion
d‟actifs, activités de prêts, financement de projets).

4°) La quatrième étape des changements profonds : la


banque développe de nouveaux produits et services basés sur
les enjeux du développement durable et intègre les attentes
de ses parties prenantes dans sa stratégie.
Les Principes de l’équateur (1)

Les Principes de l'Équateur constituent la norme reconnue dans le


secteur des services financiers en ce qui concerne la gestion du
risque environnemental et social relatif au financement de projet.

Les Principes de l’Equateur sont un référentiel du secteur


financier pour l’identification, l’évaluation et la gestion du
risque social et environnemental pour les opérations de
financement de projet.
Les Principes de l’équateur (2)

Le secteur financier a adopté les Principes de


l'Équateur pour normaliser l'évaluation et la gestion
du risque environnemental et social des opérations
de financement de projet.

Chaque institution financière adhère volontairement


à ces principes et les met en application dans le
cadre de son processus de diligence raisonnable.
Les Principes de l’équateur (3)

Le cadre de travail des Principes de l'Équateur est


fondé sur les Normes de performance de
l’International Financing Corporation en matière de
durabilité sociale et environnementale, ainsi que sur
les Directives environnementales, sanitaires et
sécuritaires générales du Groupe de la Banque
mondiale
Les Principes de l’équateur (4)

Ils s’appuient sur les Critères de Performance et sur


les deux ensembles de directives générales et
spécifiques au secteur d’activité en matière
d’Environnement, de Santé et de Sécurité (Directives
EHS) de la Société Financière
Internationale (SFI, l'institution du Groupe de la
Banque Mondiale chargée des opérations avec le
secteur privé).
Les Principes de l’équateur (4)

Les 67 institutions financières provenant de 27 pays ayant


adopté les Principes de l’Equateur fin février 2010
représentent une part très importante de l’activité
financement de projet dans le monde.

Les exigences des Principes de l’Equateur en termes


d’analyse préalable et approfondie (plus connue sous le
terme anglo-saxon de due diligence) concernant les aspects
environnementaux et sociaux dépendent de la catégorisation
initiale du projet, et de son emplacement.
Les 10 Principes de l’équateur

Initialement composés de 6 lignes directrices et


réservés à des financements de projets supérieurs à
50 millions de dollars (PE I), depuis 2006, les PE
sont au nombre de 10 et concernent tous les projets
supérieurs à 10 millions de dollars
Les 10 Principes de l’équateur

- P1 : Examen et catégorisation
- P2 : Evaluation sociale et environnementale
- P3 : Critères sociaux et
environnementaux applicables
- P4 : Plan d’action et système de gestion
- P5 : Consultation et communication
- P6 : Mécanisme de règlement des griefs
- P7 : Expertise externe
- P8 : Obligation de faire
ou de ne pas faire (« covenants »)
- P9 : Indépendance du suivi et du reporting
- P10 : Présentation de rapports par les EFPIs
5.6/.- Les agences de notation
Agences de notation (rating)

Créées à la fin des années 90, des agences de notation


sociale et environnementale évaluent et notent les
entreprises, selon leur propre mméthodologie.

S’inspirant de la notation financière, la notation sociétale


peut être définie comme une opinion indépendante et
externe sur la qualité des performances
environnementales, sociales d'une entité.
Agences de notation (rating)

Faisant figure de pionnier, le cabinet Kinder Lydenberg


Domini (KLD) aux Etats-Unis s'est spécialisé depuis une
vingtaine d'années dans l'analyse sociale des firmes
américaines cotées et se trouve à l'origine d'un indice
(Social Domini Index) qui a contribué à faire connaître
cette démarche (Capron.,2003, p 50).

Depuis, d'autres institutions financières et des agences


de notation spécialisées se sont lancées dans une
pratique de notation extra-financière
Agences de notation (rating)

Les pratiques de notation diffèrent assez


sensiblement d'un organisme à l'autre et les
résultats de l’évaluation dépendent des organismes
qui la mènent. Les différences marquées de leurs
appréciations rendent les comparaisons difficiles.
Agences de notation (rating)

Une agence de notation se base sur les documents publics,


des questionnaires et des résultats d'entrevue avec
les responsables d'entreprise.

Elle doit aussi disposer d'une méthodologie, objet d'un


travail de recherche en amont, sur la cohérence entre les
questions posées et les objectifs recherchés au regard du
développement durable (notamment au regard de
l’Agenda 21, mais plus généralement, en fonction des
critères que souhaite favoriser l'investisseur.
Agences de notation (rating)

Les plus connus des agences de notation et des


organismes qui leur fournissent des informations
sont :
KLD,Innovest, Council of Economic Priorities
(CEP) aux Etats-Unis, PIRC et EIRIS en Grande-
Bretagne, Core-Ratings en Grande Bretagne et
en France, Centre Info en Suisse, Ethibel en

Belgique, Vigeo en France, Avanzi en Italie.


Agences de notation (rating)

Les milieux fondateurs des organismes de notation et leur


proximité avec leur environnement sont assez divers et
révélateurs de leurs objectifs (Capron, 2003, p 51) :
-certains sont très liés à des organismes d’investissements
(KLD et Core Ratings, une filiale d’un groupe financier qui
contrôle également la troisième agence mondiale de notation
financière, Fitch),
-d'autres plus proches des milieux des ONG ou de syndicats
(PIRC),
-d'autres enfin ont été constitués grâce à une réunion
d'entreprises, d'analystes financiers et d'ONG (CEP ou Vigeo).
Agences de notation (rating)

- Les premiers cherchent à afficher leur compétence et


leur objectivité et leurs liens privilégiés avec les
investisseurs,
- les seconds se veulent les interprètes des attentes de la
société civile,
-les troisièmes tentent d'instituer une concertation entre
des parties prenantes ayant a priori des préoccupations
éloignées.
6/.- La place de l’Etat dans la
promotion de la RSE
• Le rôle de l’État dans le domaine de la responsabilité des
entreprises est très important. Si la RSE demeure avant
tout un concept de soft law qui ne peut a priori engager
directement la responsabilité juridique de l'entreprise,
personne morale puisqu'elle repose sur une approche
volontaire, les Etats peuvent mettre en place des
politiques visant à imposer aux entreprises et
organisations la mise en œuvre d’actions concrètes qui
vont dans la direction de la RSE.
Politiques de promotion de la RSE

• Les Etats doivent assurer la promotion de la RSE auprès


des entreprises et organisations. Les Etats doivent
disposer une planification stratégique qui leur est propre
visant à promouvoir la RSE/RSO dans leur pays.

• Les Etats peuvent aussi mettre en place des outils


contraignants pour faire inscrire progressivement la RSE
dans la Hard Low en créant des conditions pour qu’elle
fasse de plus en plus référence à des obligations résultant
du droit des traités, de la loi
Encourager la coopération entre les
entreprises et leurs parties prenantes

• Il appartient à l’Etat d’encourager dans son territoire,


une intense coopération entre les entreprises et leurs
parties prenantes, ceci à travers de nombreuses
initiatives multipartites qui requièrent la collaboration
des services de l’État.
• A partir du moment où la RSE correspond souvent aux
objectifs des gouvernements et des organisations
internationales dans le domaine du développement
durable, il est important pour les Etats africains de la
promouvoir car les pratiques qu’elle induit en matière
de gestion peuvent contribuer à atteindre des objectifs
politiques tels que la lutte contre la corruption, les OMD,
la protection de l’environnement.
• Les Etats africains doivent associer les entreprises et
organisations dans l’atteinte des OMD à travers la RSE.
La contribution du monde économique au
développement durable et plus précisément dans
l’atteinte des OMD n’est pas à sous-évaluer.

• Tout Etat gagnerait à développer des stratégies


efficaces pour encourager la diffusion de la RSE dans
les entreprises.
7/.- Les valeurs qui doivent
matérialiser une démarche RSE
La Transparence

• L’entreprise qui communique sur son impact


environnemental se doit, théoriquement, d’être
transparente.

• Cette transparence permet d’instaurer une relation


de confiance entre les parties prenantes et
l’entreprise.
La Transparence

• La transparence d’une entreprise passe par la


communication de divers outils et instruments que
l’entreprise met en place pour intégrer
l’environnement dans sa gestion.

• Afin d’éviter une critique facile et récurrente des


parties prenantes ou des ONG à l’égard des
entreprises qui vise à dénoncer l’écart entre la
communication de l’entreprise et ce qu’elle réalise
vraiment, les entreprises ont tout
La Transparence

• Afin d’éviter une critique facile et récurrente des parties


prenantes (ONG, Associations, syndicats, etc) à l’égard
des entreprises qui vise à dénoncer l’écart entre la
communication de l’entreprise et ce qu’elle réalise
vraiment, les entreprises ont tout intérêt à mettre en
place un ensemble d’outils de RSE qui symbolise aussi
la communication environnementale
Investissement Responsable

• Selon les défenseurs de la RSE, une entreprise


adoptant une démarche responsable du point de vue
social et environnemental et qui communique bien sur
le sujet attirera les investisseurs responsables et
pourra obtenir des moyens financiers conséquents.
Investissement Responsable

• Les premiers fonds d’investissement de ce type étaient des fonds


d’investissement éthique basés sur des critères négatifs. Certains
secteurs en étaient exclus pour des raisons morales:

• - vente d’armes, de tabac, d’alcool,

• - expériences sur les animaux,

• - travail des enfants

• - exploitation des femmes

• - esclavage moderne, etc.

Petit à petit, des critères positifs vont intégrer les fonds précités et
ceux-ci vont devenir ce que l’on appelle des fonds de
développement durable.
Investissement Responsable

• Alain Chauveau caractérise ce type de fonds de la


manière suivante : « Les fonds de développement
durable se veulent performants et professionnels et
sont basés sur les avis et les notations d’agences
spécialisées. » (CHAUVEAU, 2003 : 23).

• Les entreprises ont donc tout intérêt à bien figurer


dans les classements de ces agences si elles veulent
continuer à disposer de portefeuilles éthiques.
Investissement éthique et solidaire

• L’investissement prend également d’autres formes


comme le placement avec partage solidaire. Il
s’agit d’investir une partie des bénéfices de son
placement dans des associations agissant pour le
développement durable. L’investissement éthique et
solidaire consiste à investir dans des entreprises de
l’économie sociale non cotées en bourse (CIDD,
2006).
L’activisme actionnarial

• Depuis peu, on parle également d’activisme


actionnarial. Lors des assemblées générales des
entreprises, les actionnaires ont un droit de vote.
L’activisme actionnarial consiste à utiliser ce droit de
vote afin de favoriser la prise en compte du
développement durable dans le management de
l’entreprise.
Investissement responsable

• L’entreprise voulant communiquer sur le


développement durable pourra donc mettre en
œuvre les moyens lui permettant de bien figurer
dans les notations d’agences et d’instruments
spécialisés dans le développement durable. En plus
de l’effet positif sur son image, l’entreprise pourra
attirer des investisseurs.
L’existence d’un code
de conduite de l’entreprise

• L’entreprise désireuse de s’engager dans le développement


durable commencera par fixer une ligne de conduite à suivre.

• Cette ligne de conduite devra être établie en concertation


avec les parties prenantes.

• Une ligne de conduite claire fixant les forces et les limites de


l’engagement durable de l’entreprise permettra une
communication claire des actions menées par l’entreprise
dans ce domaine.
• Le code de conduite est élaboré par l’entreprise elle-
même qui s’engage à le respecter.

• Les parties prenantes pourront attirer son attention sur


d’éventuels écarts.

• En outre, le code présente les valeurs et les pratiques de


l’entreprise.

• Certains secteurs ont des codes de conduite européens.


C’est notamment le cas du secteur du textile et de la
distribution.
L’existence des bilans
et rapports sociétaux des entreprises

• Les bilans et rapports sociétaux des entreprises


constituent l’outil principal de leur communication. Il est
ici question de la publication d’un rapport reprenant les
activités, les performances et les objectifs de
l’entreprise.

• Depuis plusieurs années, les entreprises publient des


rapports financiers destinés aux actionnaires et aussi de
plus en plus en direction des consommateurs.
• En plus de leurs rapports financiers, elles publient, depuis les
années 80 des rapports sociaux et environnementaux. La
dernière tendance, influencée par le développement durable,
consiste en la production d’un rapport unique reprenant les
aspects économiques, sociaux et environnementaux.

• Le « rapportage » (reporting) est une démarche


volontaire dans le contenu et dans la forme.

• Il existe des organisations qui aident les entreprises dans la


réalisation de ces rapports en tentant de fixer des normes
communes, la plus connue au niveau international étant la
Global Reporting Initiative.
• Grâce à la fixation de normes communes, les performances
et, en particulier, l’évolution de la gestion environnementale
des entreprises peuvent être comparées.

• Si, à terme, pour leurs rapports, les entreprises utilisent les


mêmes principes et les mêmes méthodes adoptées par
consensus, la communication environnementale entre les
entreprises et les parties prenantes sera claire et souffrira
de beaucoup moins de contestation.
• Si, à terme, pour leurs rapports, les entreprises utilisent les
mêmes principes et les mêmes méthodes adoptées par
consensus, la communication environnementale entre les
entreprises et les parties prenantes sera claire et souffrira de
beaucoup moins de contestation.

• Une entreprise réalisant de tels rapports veillera à fournir une


information fiable, pertinente, claire, comparable et sera
soumise à une vérification objective.
• Un rapport idéal devra :

• - Faire un état des lieux de l’entreprise : le responsable


de l’entreprise présente son

• entreprise, sa politique traditionnelle, et les motivations


qui l’ont poussé à produire un rapport.

• - Présenter la méthodologie et les indicateurs utilisés


pour évaluer la performance environnementale et sociale
de l’entreprise. L’entreprise présentera également sa
stratégie, les moyens qu’elle compte mettre en œuvre
pour améliorer sa performance environnementale.
• - Présenter ses performances : l’entreprise énonce,
chiffres à l’appui, les résultats liés à sa performance
environnementale, les progrès réalisés et ses objectifs
d’amélioration.

• - Présenter la validation du rapport : l’entreprise


présente l’organisme qui a vérifié et validé le rapport.
Cette étape est essentielle pour la crédibilité du rapport.
• Le rapport ne doit pas être un simple outil de
valorisation de l’image de l’entreprise, il doit être
un véritable « outil de dialogue avec les parties
prenantes » (CHAVEAU, 2003). L’entreprise
veillera donc à ce que ses rapports soient
accessibles en les publiant dans leur intégrité ou,
comme cela se fait de plus en plus souvent, en
publiant une synthèse et en mettant en ligne le
rapport complet sur un site Internet
Labelliser ses produits et son
entreprise

• Le label peut être défini comme suit :

« les labels sont des signes de reconnaissance


de la conformité d’un produit ou d’une
entreprise à un cahier des charges proposé
par des organisations internationales, des
pouvoirs publics, des associations, des ONG
ou par des organisations syndicales.» On
parle d’écolabel pour des produits respectant
l’environnement.
• Les labels sont, en quelque sorte, l’équivalent,
pour les produits, des normes et standards de
management des entreprises.

• Un écolabel certifie la prise en compte de


l’environnement dans la production, la distribution
et la fin de vie du produit. L’écolabel certifie que
votre produit fait partie des meilleurs du marche
dans sa catégorie – [NF environnement, - Ecolabel
Europeen, …]
Les labels

• L’intérêt pour le producteur est évident. En effet, si son produit


arbore un label, il sera plus enclin à être choisi par le
consommateur désireux de préserver l’environnement. C’est la
raison pour laquelle de nombreux produits se sont vus étiquetés
par des labels autoproclamés écologiques.

• Face à cette tendance, de nombreux mouvements, tentent de


produire un écolabel applicable à toute sorte de produits.

• Attention: il existe aussi de faux écolabels qui n’ont rien


d’environnemental et s’inscrivent dans l’écobblanchiment.
Les auto-déclarations

• Flexibles, elles reposent sur la seule


responsabilité de l’entreprise

• Affichage environnemental des


produits de grande consommation,

• Déclaration des pourcentages de


matières recyclées, …
Les Eco-profils

• Ils informent de manière quantifiée et exhaustive les


impacts de votre produit sur l’environnement

• - Profil Environnemental d’un Produit,

• - Profil Environnemental Produit du Programme PEP


Ecopassport pour les produits électriques, électroniques
et de génie climatique

• - Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaires


(FDES) pour les matériaux de construction,
Les indicateurs

• Un indicateur est un signe ou un signal utilisé pour représenter des


événements ou des systèmes complexes. Défini au moyen de règles
et de conventions, il fournit une interprétation empirique de la
réalité.

• Généralement, les indicateurs sont utilisés pour suivre l’évolution


d’un système dans le temps ou pour comparer plusieurs systèmes.
Les indicateurs tendent également à faire passer des messages,
implicitement ou explicitement (ZACCAI, 2004). Ils permettent
d’évaluer la performance de l’entreprise, qu’elle soit financière,
sociale ou environnementale.
Les indicateurs

• Les principales critiques émises à l’égard des indicateurs


ont trait à leur nombre souvent trop important et à leur
ambigüité. En effet, on peut s’interroger sur la façon dont
ils sont conçus et sur la réalité des informations qu’ils
donnent (BERLAND, 2007).

• Lors de la lecture d’un rapport de performance d’une


entreprise, il faudra donc être vigilant quant aux
indicateurs utilisés et à la façon dont ils sont construits.
8/.- Faire la RSE par l’éco-
blanchiment ou Greenwashing
Le Greenwashing

• Le greenwashing est un mot anglais qui,


littéralement, signifie « laver vert ».

• On traduit ce mot anglais en français par

«écoblanchiment» ou blanchiment écologique.

Ledit terme a été utilisé pour la première fois en 1991


par David Beers.
Dans son ouvrage de 2010, Jean-François Notebaert définit
l’écoblanchiment comme suit :

• «Le procédé consiste à donner à une entreprise une


image écolo privilégiant un développement durable
alors qu’elle fabrique et/ou vend des produits
polluants. Il ne s’agit plus de se désintéresser du discours
écologiste, mais de l’intégrer, de le digérer pour continuer à
faire le même business la bonne conscience en plus. Changer
de discours pour que rien ne change. Voilà, en réalité,
ce que nous proposent les «écoblanchisseurs». »
(NOTEBAERT,2010)
Définition du Greenwashing

Le green washing ou écoblanchiment c’est :

• lorsqu’un produit ou un service est vanté comme écologique,


protégeant l’environnement alors que l’impact réel de ce
produit ou service pour l’environnement est très modeste voir
inexistant.

• C’est également lorsqu’une entreprise est vantée comme


engagée dans le développement durable, mais en réalité son
activité générale est reconnue comme problématique d’un
point de vue environnemental

• C’est aussi lorsqu’un message de communication abuse ou


utilise à mauvais escient l’argument écologique pour vanter
le mérite d’une entreprise ou un produit
• Le green washing, consiste pour une entreprise à orienter
ses actions marketing et sa communication vers un
positionnement écologique de type mensonger.

• Le green washing concerne aussi bien les PME que les


grandes multinationales qui de par leurs activités polluent
l’environnement. Alors pour redorer leur image de
marque, ces entreprises dépensent dans la
communication pour « blanchir » leur image, c’est
pourquoi on parle de green washing.
Le Greenwashing

• Dans son article paru en 2007, Nicolas Berland fait le lien


entre les rapports de développement durable des entreprises
et l’écoblanchiment : « La publication par les entreprises
d’indicateurs sur la RSE est souvent critiquée. On lui reproche
de permettre aux entreprises de faire du « greenwashing » :
les entreprises utiliseraient alors cette information pour «
verdir » leurs actions. On reproche aux entreprises de fournir
des chiffres très imprécis, sans référence à des objectifs à
atteindre et passant sous silence les problèmes les plus aigus.
Le soupçon est légitime. Mais, symétriquement, il y a
longtemps que les entreprises s’évertuent à présenter dans
leurs comptes financiers une image positive de leur situation.
Cela s’appelle alors le « window dressing » ou
embellissement des comptes. La « communication »
financière a remplacé la « diffusion d’information » financière.
Pourquoi la situation serait-elle différente avec les rapports
de développement durable ? Notons pour autant que les
analystes financiers sont moins sévères (ou moins naïfs) avec
la comptabilité que les activistes de la RSE avec les rapports
de développement durable. » (BERLAND, 2007 : 43).
Ce qui se fait le plus dans le
Greenwashing

• La promesse excessive : le produit est présenté comme totalement


écologique alors que seul un de ses éléments l’est. Ou la démarche DD
est présentée comme un élément essentiel de la politique de
l’entreprise, alors que ce n’est pas le cas.

• L’absence ou l’insuffisance d’information ou d’argumentaire:


l’avantage écologique ou la démarche n’est pas expliqué(e) ou
insuffisamment pour que l’on comprenne vraiment en quoi il/elle
consiste et quel est son intérêt qualitatif et quantitatif pour
l’environnement (ou la société...).

• Un visuel confus: le visuel accompagnant le message a un lien avec


l’écologie (éolienne, énergies renouvelables, etc.) ou le DD, mais aucun
avec le produit ou la démarche évoquée, induisant la confusion dans
l’esprit du consommateur.
Les mauvaises habitudes
qui conduisent au Greenwashing

• 1. Un vrai mensonge.

• Il n’y a rien d’écologique dans le produit ou le service vanté comme tel.


La démarche de développement durable vantée n’existe pas.

• 2. Une promesse disproportionnée.

• Le produit ou service a un intérêt écologique, mais cela ne le rend pas


pour autant inoffensif ni bénéfique pour l’environnement. Or, le message
omet cette précision et laisse croire à un intérêt écologique supérieur à
la réalité, voire à l’absence totale d’impact du produit ou service sur
l’environnement.

• • La démarche existe, mais n’est pas aussi développée que le message


le prétend ou le laisse croire.
Les mauvaises habitudes
qui conduisent au Greenwashing
• 3. Des mots vagues.

• Le vocabulaire utilisé est imprécis, trop général... et n’est pas défini dans le

message.

• 4. Des informations insuffisantes.

• Le produit ou la démarche DD a vraisemblablement un intérêt pour

l’environnement, mais on comprend mal pourquoi, comment, et où s’informer

davantage.

• 5. Une image trop suggestive.

• Le visuel utilisé suggère que : le produit ou service possède des vertus

écologiques qu’il n’a pas ou peu.

• • la démarche a une envergure, un intérêt qu’elle n’a pas ou peu.


Les mauvaises habitudes
qui conduisent au Greenwashing

• 6. Un faux label.

• Un « label écologique » ou de « développement durable » fait croire à un véritable

label, alors qu’il s’agit d’un label « maison » conçu pour l’occasion sans méthode

d’attribution ni contrôle d’un organisme compétent et indépendant.

• 7. Une mise en avant hors sujet.

• L’écologie est évoquée, par exemple à travers une action que l’entreprise a menée

par ailleurs, mais cela n’a aucun lien avec le produit ou service vanté dans la

campagne.

• Le développement durable est évoqué, par exemple à travers une action que

l’entreprise a menée dans le cadre

• de cette démarche, mais cela n’a aucun lien avec le produit ou service vanté dans

la campagne
Les mauvaises habitudes
qui conduisent au Greenwashing

• 8. Des preuves inexistantes.

• Mais où sont les preuves ? Il est impossible de les obtenir auprès de

l’entreprise ou sur son site internet. Ou alors elles ne sont pas crédibles.

• 9. Une fausse exclusivité.

• L’intérêt écologique est vanté comme exclusif, alors que la loi oblige tous

les produits ou services similaires à

• l’adopter, ou alors que tous les concurrents le font déjà.

• Les actions menées par l’entreprise dans le cadre de sa démarche sont

vantées comme exclusives et innovantes, alors que la loi oblige toutes les

entreprises à mener de telles actions


Etude de cas 1
• La figure ci-contre illustre ce genre de pratique. Il
s’agit d’une publicité pour l’aéroport de Beauvais-Tillé.

• L’entreprise utilise un code de couleur relatif à


l’environnement (bleu, vert), l’image d’’une feuille
d’arbre, ainsi qu’un slogan inspiré du mouvement
alternatif : « Un autre ciel est possible ».

• L’aéroport se revendique plus respectueux de


l’environnement et plus humain. S’il s’avère véridique
que celui-ci met en place un système de gestion de
déchets et de récupération des eaux, ces mesures ne
permettront en rien de contrecarrer les nuisances
environnementales issues du transport aérien que
l’aéroport rend possible. D’autant plus que le trafic
brassé par cet aéroport est en croissance et que ce
dernier compte augmenter ses capacités
Etude de cas 2

• On voit ainsi les logos de


Ajax, MacDonald's ou Bonux
devenir "verts", sans pour
autant que les produits
soient devenus davantage
écologiques ou respecteux
de l'environnement
Etude de cas 3

• L'écoblanchiment se caractérise souvent par le


changement de nom de la marque ou du produit,
pour donner l'impression de « nature », par
• Parmi les autres exemples
exemple en apposant l'image d'une forêt sur une
régulièrement employés dans
bouteille de produits chimiques ou en choisissant
le green washing figurent les
comme logo de compagnie pétrolière une fleur
slogans « la voiture verte » ou
verte et jaune. En effet, de plus en plus de
« informatique verte », qui sont
publicités utilisent abusivement l'argument
employés à tort et à travers,
écologique pour vanter comme « bons pour
que ça soit pour des véhicules
l'environnement » des activités et des produits en
4x4 ou d'énormes data-centers réalité polluants ou dont le bilan écologique est
fonctionnant jour et nuit. négatif. Ces publicités peuvent être abusives voire
mensongères.
Greenwashing Index Rating Scale

• Le Greenwashing index est une

importante Initiative commune de

l'organisme EnviroMedia Social

Marketing et de l'Ecole de journalisme

et de Communication de l'Université

d'Oregon,

• le Greenwashing Index propose des

outils pour mesurer le niveau de

greenwashing des publicités aux Etats-

Unis
En conlusion, le Greenwashing
ne conduit pas à la RSE

• Savoir distinguer les actes et actions de Greenwashing


de la RSE

• La RSE ne peut s’associer au mensonge encore moins à


des promesses disproportionnées.

• L’éthique est au centre de toute action RSE et exige un


comportement responsable.

• Il n’est aucunement possible d’utiliser le verdissement


d’image d’une entreprise ou organisation pour faire de
la RSE. Il s’agit de la désinformation des
consommateurs qui mérite d’être dénoncée.
Bibliographie (1)
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