Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Module Sur La Responsabilité RSE - WF
Module Sur La Responsabilité RSE - WF
Pr Esoh Elamé
Université de Padoue
1
La responsabilité sociétale
des entreprises et Organisations
by Pr Esoh Elamé
RSE - RSO
• Dès les années 1950, Howard Bowen décrivait une telle société
mondialisée, dans laquelle quelques centaines d ’ entreprises
«constituent les véritables centres de pouvoirs qui
déterminent la vie des citoyens» (cité par Rosé, 2007).
INSTITUTIONNALISATION DE LA DOCTRINE DE LA
RS AUPRES DES HOMMES D’AFFAIRES
Les étapes du développement théorique
Les nouveaux concepts ne font pas nécessairement disparaître les labels antérieurs
approche
normative fondements
approche
utilitaristes
éthique
Responsabilité Sociétale
de l’Entreprise fondements
Ambiguïtés sémantiques, volontaristes
théoriques, idéologiques
mesures approche
empiriques approche stratégique
positive
Comment rendre compte de la diversité
des approches de la RSE ?
Une tentative de cartographie (Garriga & Melé, 2004)
THEORIES INSTRUMENTALES
LA RSE est un outil stratégique de construction
de la performance
E.g. Maximizing Shareholder value strategies,
Strategies for achieving competitive advantage,
Cause-related marketing
THEORIES POLITIQUES
La RSE exprime des relations de pouvoir
E.g. Corporate citizenship, Integrative Social
Contract Theories
Comment rendre compte de la diversité
des approches de la RSE ?
Une tentative de cartographie (Garriga & Melé, 2004)
THEORIES ETHIQUES
La RSE reflète les dimensions éthiques et les
valeurs de la société
E.g. Universal rights, Sustainable development,
Common Good approach
THEORIES INTEGRATIVES
La RSE traduit l’idée que l’existence du monde
des affaires dépends de la société
E.g. Stakeholder management, Social Issue
Management, Corporate Social Performance
2/.-Quelques définitions de la RSE
2.1/.- La RSE: un concept flou pas évident à
appréhender
Nombreuses
significations du
terme RSE
“The corporate social
responsibility field is
not only a landscape of
theories but also a Pluralité
d’approches
proliferation of théoriques
Manque de
fondements
théoriques
2.2/.- Comment définir la RSE?
Définition 1 de la RSE
mise Volontaire
RSE
en conformité
?
Règlements
Lois Légal
Traités
Internationaux
La RSE est volontaire …
RSE RSE
Source: SEGHERS V. (2007) « Ce qui motive les entreprises mécènes – Philanthropie, investissement, responsabilité sociale ? » p 17. Editions
Autrement.
• Le mécénat n’est pas le parrainage ou sponsoring qui est un
«soutien matériel apporté à une manifestation, à une
personne, un produit ou à une organisation en vue
d’en retirer un bénéfice directe».
Source : SEGHERS V. (2007) « Ce qui motive les entreprises mécènes – Philanthropie, investissement, responsabilité sociale ? »
p 86. Editions Autrement.
• En effet, alors que le mécénat est mené de manière
séparée de l'activité quotidienne de l'entreprise,
la RSE est beaucoup plus large, puisqu'elle
s'applique d'abord à tout le cœur de métier de
l'entreprise, dans les domaines où elle est
reconnue comme efficace.
• La RSE et le mécénat ne sont pas indissociables. Ils
peuvent cohabiter au sein d’une entreprise à condition
que la distinction soit clairement faite entre actions de
mécénat et de RSE.
La RSE renvoie à
l’internalisation des
externalités de
l’entreprise/organisation.
3.3/.- La nécessité
d’interculturaliser la RSE
Opinion
ONG écologistes
publique
Fournisseurs
Médias ENTREPRISE
< Social et culturel > < Économique >
Partenaires sociaux et
culturels Grands investisseurs,
actionnaires minoritaires
Collectivités Pouvoirs
locales publics
nationaux et
internationaux
Les approches en matière de RSE
l’organisation
Les SH/PP externes : ce sont les parties prenantes qui sont externes à
Clarkson dans ses travaux, distingue deux types de parties prenantes: les
parties prenantes primaires et les parties prenantes secondaires.
etc.
Les différentes typologies
de Parties prenantes (5)
• C’est ainsi que le groupe Nigérian a entrepris des pourparlers avec les
autorités institutionnelles du Cameroun (Présidence, Premier Ministère…)
sans jamais se soucier des acteurs locaux et notamment des acteurs
culturels.
Le groupe Dangoté S.A
• Mais il faut aussi noter que les chefs traditionnels ont une place
opinion compte.
• Risque de gouvernance
Pilier
solidarité
sociale
Pilier pilier
RSE
efficacité responsabi
économiq lité
environneme
ue ntale
pilier
responsabil
ité
interculture
lle
Un plan d’actions RSE comprend
entre autres:
Des programmes ou
la mise en place actions sur le
de programmes principe de sécurité,
le principe de sureté
ou actions de en lien avec
gestion des l’assurance qualité,
risques, le principe pollueur
payeur
Le PDCA
La Roue de Deming
• PLAN - DO - CHECK – ACT
[Méthode PDCA]
William Edwards Deming (1900-1993)
Check Do
Vérifier et comprendre Développer et réaliser
les résultats l’action
DEPLOYER (caractère collectif,
COMPRENDRE (vérification et analyse) dynamique et ordonné de
l’action)
•Principe 1:
Les entreprises doivent promouvoir et respecter
les droits de l’Homme reconnus sur le plan
international ;
•Principe 2 :
Les entreprises ne doivent pas se faire complices
de violations des droits fondamentaux.
Les principes dépendant de la Déclaration relative
aux principes et droits fondamentaux au travail de
l'Organisation Internationale du Travail,
:
Le Pacte Mondial:
- est clairement dénué de valeur juridique.
- est une Initiative volontaire et strictement facultative,
-n'est pas contraignant juridiquement parlant.
-n’est qu’un instrument d'orientation et d'incitation.
Organisation et fonctionnement
du Pacte mondial (2)
Le Pacte Mondial:
-donne la liberté d'adhésion qui ne dispense pas les participants
de respecter leurs engagements.
-prévoit d'ailleurs un certain nombre de procédures destinées à
vérifier et à évaluer la participation des entreprises.
Organisation et fonctionnement
du Pacte mondial (3)
Tous les trois ans est organisé un Sommet du Pacte Mondial qui
réunit les parties prenantes pour examiner les projets et proposer de
nouvelles initiatives.
Le dernier sommet a eu lieu en 2013.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (1)
•Guides pratiques
Le Pacte Mondial a élaboré divers outils pour aider les
entreprises dans leurs décisions. Des guides pratiques ont
ainsi été édité sur les marchés financiers, la prévention des
conflits ou la consolidation de la paix. Les entreprises sont
également incitées à utiliser les instruments de mesure des
progrès accomplis développés par les Nations-Unies,
lesquels fournissent des indicateurs et des tableaux de
concordances entre les objectifs du Pacte et d'autres
initiatives.
Les outils de mise en œuvre
du Pacte Mondial (2)
Développement de la concertation
Avec les normes ISO, il existe plusieurs systèmes de managements à intégrer dans le
système de production à savoir (quelques exemples):
•Système de management de la qualité (SMQ) : ISO 9001 – 2002
•Système de management de l’environnemental (SME) : ISO 14001 – 2004
•Système de management de la santé et la sécurité au travail (SMSST) : OHSAS
18001 – 1999
•Système de management de la sécurité alimentaire (SMSA) : ISO 22000 – 2005
•Système de management des services informatiques des organismes : ISO 20000 –
ITIL – BS 15000
•Système de management de la sécurité de l’information (SMSI) : ISO 27001 – 2005
Le Standard SA 8000
SA
Social Accountability
ou
Responsabilité Sociale
7. Heures de travail
8. Rémunération
9. Système de management
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter
• Revue de management
• Représentants de l’entreprise
• responsable de la direction
• représentant pour communiquer avec le
personnel non-cadre
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter
•Planification
•Communication à tous les niveaux de l’organisation
•Définition claire des rôles et responsabilités
•Formation des employés
•Surveillance continue
Le Standard SA 8000:
les exigences de RSE à respecter
sinistres majeurs.
• 10. Conformité - Prévenir les manquements aux lois pénales ou civiles, aux
obligations réglementaires ou contractuelles et aux exigences de sécurité.
ISO 26000 comme grand
référentiel de la RSE
La norme ISO 26000 est une norme ISO relative à la
responsabilité sociétale des organisations, c'est-à-dire
qu'elle définit comment les organisations peuvent et doivent
contribuer au développement durable.
ISO 26000:
- est une norme de lignes directrices et non
d'exigences,
ISO 26000:
-est muni de lignes directrices, à suivre à travers un
processus d'auto-évaluation, par rapport à un
référentiel d'exigences construit par soi-même,
-de se faire évaluer par rapport à un référentiel
d'exigences construit de manière universelle. Dans ce
cas, la qualité de la signature de l'évaluateur devient
prépondérante
-permet d’évaluer, (ou d'évaluer des tierces parties,
fournisseurs par exemple) par rapport à une liste
d'exigences propres.
ISO 26000 une norme
d’évaluation interne et externe (2)
1. Principe de Redevabilité
2. Principe de Transparence
3. Principe de Comportement éthique
4. Principe de Reconnaissance des intérêts des
parties prenantes
5. Respect du principe de légalité
6. Prise en compte des normes internationales
de comportements
7. Respect des Droits de l’homme
Les sept questions centrales de
ISO 26000
195
Communautés
Et développement local
Questions relatives
aux consommateurs
questions centrales
de la
Responsabilité
Loyauté des
Sociétale
pratiques
Les grands référentiels
5.3/.- Le Système de Management
Environnemental et d’Audit (EMAS)
EMAS
•3) Ce système doit être contrôlé par des audits internes et une «revue de
direction».
Exigences du Système EMAS III (2)
Le Global
Reporting
Initiative
de rendre compte des (GRI)
performances économiques,
environnementales, et
sociales, au travers d’une
standardisation de normes
pour la rédaction de rapports
environnementaux et sociaux.
A qui s’adresse le GRI?
Source : www.reportinginitiative.org
La SD 21000 Française
Figure 1 : Les 4 étapes de la création de valeur dans le secteur bancaire selon Laszlo et
Laugel (2009) :
Vers une banque durable
- P1 : Examen et catégorisation
- P2 : Evaluation sociale et environnementale
- P3 : Critères sociaux et
environnementaux applicables
- P4 : Plan d’action et système de gestion
- P5 : Consultation et communication
- P6 : Mécanisme de règlement des griefs
- P7 : Expertise externe
- P8 : Obligation de faire
ou de ne pas faire (« covenants »)
- P9 : Indépendance du suivi et du reporting
- P10 : Présentation de rapports par les EFPIs
5.6/.- Les agences de notation
Agences de notation (rating)
Petit à petit, des critères positifs vont intégrer les fonds précités et
ceux-ci vont devenir ce que l’on appelle des fonds de
développement durable.
Investissement Responsable
• 1. Un vrai mensonge.
• Le vocabulaire utilisé est imprécis, trop général... et n’est pas défini dans le
message.
davantage.
• 6. Un faux label.
label, alors qu’il s’agit d’un label « maison » conçu pour l’occasion sans méthode
• L’écologie est évoquée, par exemple à travers une action que l’entreprise a menée
par ailleurs, mais cela n’a aucun lien avec le produit ou service vanté dans la
campagne.
• Le développement durable est évoqué, par exemple à travers une action que
• de cette démarche, mais cela n’a aucun lien avec le produit ou service vanté dans
la campagne
Les mauvaises habitudes
qui conduisent au Greenwashing
l’entreprise ou sur son site internet. Ou alors elles ne sont pas crédibles.
• L’intérêt écologique est vanté comme exclusif, alors que la loi oblige tous
vantées comme exclusives et innovantes, alors que la loi oblige toutes les
et de Communication de l'Université
d'Oregon,
Unis
En conlusion, le Greenwashing
ne conduit pas à la RSE
• Griffin J.J., J.F. Mahon, The corporate social performance and corporate financial performance debate :
twenty five years of incomparable research, Business and Society, vol. 36, n° 1, 1997, p.1-31.
• Habbard P., Le débat sur la responsabilité sociale de l.entreprise. La société civile en ordre dispersé, in
Najim et alii (éd.), Les entreprises face aux enjeux du développement durable, Karthala, 2002.
• Hugon P., L.économie éthique publique : Biens publics mondiaux et patrimoines communs, Economie
Ethique N°3, SHS-2003/WS/23, UNESCO, 2003.
• Meyer J.W., Rowan B., Institutionalized Organizations : Formal structure as myth and ceremony,
American Journal of Sociology, vol. 83, n° 2, 1991, p. 340-363.
• Mokhiber R., Weissman R., Corporate Predators. The Hunt for Mega-Profits and the Attack on
Democracy, Common Courage Press, Monroe, ME, USA, 1999.
• OCDE, Principes directeurs de l.OCDE à l.intention des entreprises multinationales, 2000.
• OCDE, Responsabilité des entreprises. Initiatives privées et objectifs publics, 2001.
• Oliver C., Strategic responses to institutional processes, Academy of Management Review,vol. 16, n°
1, 1991, p.145-179.
• Salmon A., Ethique et ordre économique, CNRS Editions, 2002.
• Suchman M.C., Managing legitimacy : strategic and institutional approaches, Academy of
Management Review, Vol. 20, n° 3, 1995, p. 571-610.
• Weber M., Le savant et le politique, Plon, 1959.
• Willmott H., Accounting regulation : an alternative perspective : a comment, Journal of Business,
Finance and Accounting, vol. 5, n° 2, 1984, p. 585-591.