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Mission BepiColombo

CNC-2019-mp-physique I
Corrigé proposé par M.AAZIZI. CPGE Béni Mellal : aazizi.3000@gmail.com
28 - Mai - 2019

Partie 1 : Mouvement dans le champ gravitationnel d’une planète


1- Champ gravitationnel de la planète :
Que le point M soit à l’intérieur ou à l’extérieur 
de la planète, le champ gravitationnel créé par celle-ci est : RP M
 G. M int ( r ) 
G( M )  er OP
r2
En effet ,

-par symétrie (OM est axe de symétrie de la planète) donc : G ( M )  G ( M )er


-et par invariance (La planète est invariante par rotation autour du centre OP), soit en
appliquant le principe de CURIE (1896) : G( M )  G( r )

et en somme : G( M )  G( r )er
-Le théorème de Gauss gravitationnel s’écrivant : 
SG
G( M ).dS  4. .G.mint

implique : 
SG
G( r )er .dS er  4. .G.mint  G( r )4. .r 2  4. .G.mint

 G.M int ( r )
 G( M )  er
r2

 G.M P
2- Pour r ≥ RP : M int ( r )  M P d’où : G( M )  er
r2
M P 4 .r 3 r3  G.M P .r
M
Pour r ≤ RP : int ( r )    .dV 
4 .RP
3
.
3
 M P
RP
3 d’où : G( M ) 
RP
3
er

3
3- Par définition, la force exercée par la planète sur le point M est :
 G.m.M P
F  m.G( M )  er
r2
4- -La force F est centrale car passe constamment par le point OP fixe dans le référentiel
d’étude (RP).
-La conséquence de ce fait est que le mouvement de M est plan car son moment cinétique
 O ( M / RP ) en OP dans (RP) est constant.
P

1
-Le mouvement se fait dans la surface plane formée par OP , r0 , v0 : position et vitesse
initiale de M. Si , r0 et v0 sont colinéaires le mouvement se fait sur la droite (OP , r0 ).
Ouverture : seule la constance de la direction du moment cinétique suffit pour avoir
a
 
un mouvement plan, car si c’est le cas  OP ( M / RP )  m.r v   (t ).n   (t ) b 
c
 
a  x 
  
d'où :  OP ( M / RP ).r  0 , ce qui implique que n.r   b . y   a. x  b. y  c. z  0
c  z 
  
telle est l’équation cartésienne du plan hébergeant la trajectoire du mobile.

5- Le travail élémentaire reçu (entre t et t+dt) par M sous effet de la force F est :
 G.m.M P  G.m.M P .dr   G.m. M P 
W  F .d OP M  .er .( dr.er  r.d er )   d  
 
2 2
r r r
 G.m.M P
La force est bien conservative et dérive de l’énergie potentielle : EP   Cte
r
 G.m.M P
Valant alors : EP  par choix de la référence à l’infini.
r
1
6- Par définition (et dans la cadre classique) : EC  .m.v 2
2
1 G.m. M P
d’où l’énergie mécanique : Em  EC  EP  .m.v 2 
2 r
7- La vitesse de libération (ou deuxième vitesse cosmique) est la vitesse par laquelle, il faut
envoyer un objet de masse m depuis le sol d’une planète (ou astre) pour qu’il échappe
juste à la seule attraction gravitationnelle de cette planète ; atteignant alors l’infini à
vitesse nulle.
et puisque la seul force gravitationnelle qui opère est conservative, d’où :

1 G.m. M P 1 G.m. M P 2.G.M P


Em ( sol)  Em ()  .m.vL   .m.v   0  vL 
2 2

2 RP 2  RP

8- Méthode 1 : le mvt étant à force centrale, il suit donc la loi des aires : C  r 2 . , en plus

qu’il est circulaire r = Cte = r 0 , d’où   Cte exprimant ainsi un mvt uniforme.
(est-ce après avoir considéré que le mouvement est régit dans le base polaire r,).
1 G.m.M p
Méthode 2 : on a Em  m.v 2   cte et comme r =r0 = cet d’où v =cte
2 r
Méthode 3 : On peut utiliser la LFD projeté dans la base de Frenet :
 dv v2   G.m.M P
ma   FApp  m   n   er ,
 dt Rc  r2

2
dv
avec   e , Rc = r = r0 et n  er d’où  0 mouvement uniforme.
dt
 dv v2   G.m.M P G.M P
9- Toujours de la LFD m   n   2
er provient v0 
 dt Rc  r r0

2. .r0 G.M P T02 4. 2


    3ème Loi de Kepler (1618)
T0 r0 r03 G. M P

1 G.m. M P
EC 0  .m.v0 
2
10-
2 2.r0
G.m. M P  EP
11- EC 0   et Em0  EC 0  EP  EC 0  2.EC 0   EC 0 <0
2.r0 2
L’énergie mécanique est négative, le mobile en état lié.

Partie 2 : Mission BepiColombo

1- Caractéristique d’une trajectoire elliptique


1.1-
M
 vPp
r
a 
AP  PP
rAp OP rPp
v Ap

1.2- D’après la conservation du moment cinétique (loi des aires) :

  m.rv  m.rPp .v Pp uz  m.rAp .v Ap uz  rPp .vPp  rAp .v Ap


p p p
1.3- On a : r  d’où : rPp  et rAp 
1  e. cos 1 e 1 e
1.4- Méthode 1 :
L’énergie mécanique est conservative :
1 G.m.M P 1 G.m.M P
EmPp = EmAp  .m.v Ap   .m.vPp 
2 2

2 rAp 2 rPp
2 2 2
v Ap G. M P v r G. M P
   Ap . Ap 2 
2 rAp 2 rPp rPp
2 2
v Ap r 1 1
 (1  Ap 2 )  G. M P (  )
2 rPp rAp rPp

3
rPp  rAp
2 ( )
v Ap rAp .rPp rPp
  G. M P  G. M P
2 rPp  rAp
2 2
( rPp  rAp ).rAp
( 2
)
rPp
1 G.m. M P rPp G.m. M P
.m.v Ap  
2
d’où Em = EmPp = = G.m. M P
2 rAp ( rPp  rAp ).rAp rAp
G.m.M P r G.m. M P  rAp  G.m. M P
= ( Pp  1) = ( ) =
rAp rPp  rAp rAp 2.a 2.a
Méthode 2 : (ou plutôt une technique de la méthode 1)
1 G.m.M P 1 G.m.M P
EmPp = EmAp = Em = .m.v Ap   .m.vPp 
2 2

2 rAp 2 rPp
 rAp 2 .v Ap 2   rPp 2 .v Pp 2 
.Em  rPp .Em    G. M P .rAp     G. M P .rPp 
2 2
 rAp
   
 2   2 
 G.M P .( rPp  rAp ) = ( rAp  rPp ).Em
2 2

 G. M P  G. M P
 Em  
rPp  rAp 2.a

Méthode 3 :

En remarquant qu’en PP et en AP on a r  0 ; d’où en ces deux positions :
1 C G.m. M P
Em = .m.( )2   2.Em .r 2  2.G.m.M P .r  m.C 2  0
2 r r
analogue à : a.x 2 + b.x + c = 0 = a (x-x1).(x-x2) = a (x 2 – (somme).x + produit)
l’équation obtenue est une équation en r admettant pour solutions rAp et rPp et telles que :
2.G.m. M P  G.m. M P
- 2.Em ( rAp + rPp ) = 2.G.m.M P  2.a = rAp + rPp = -  Em 
2. E m 2.a
 m.C 2
et le produit vaut : rAp . rPp =  p.G.MP = m.C 2 (non demandée)
2.Em

1 G.m.M P G.m.M P  2 1 rAp


1.5- On a .m.v Ap 
2
 d’où v Ap  G. M P .    G. M P .
r  rPp .a
2 rAp 2.a  Ap a 

 2 1 rPp
De la même façon on trouve : vPp  G. M P .    G. M P .

 rPp a  rAp .a

4
2- Voyage interplanétaire de BepiColombo

2.1. Le référentiel héliocentrique (ou de KEPLER) est :


le référentiel auquel on associe le repère centré au centre du soleil et d’axes dirigé vers
trois étoiles lointaines.
Il est galiléen (en très bonne approximation) lorsque la durée de l’expérience est
négligeable devant la période de révolution du soleil autour du centre de la galaxie
(voie lactée) :
Le système solaire est à d = 28 000 années-lumière = 2,56.10 20 m du centre de la galaxie
autour duquel effectue un mouvement de rotation de vitesse V= 230 km/s de période
T = 2.d/V = 7,24.10 15 s soit 229 Millions d’années.

Centre de la Galaxie

En considérant le référentiel centro-galactique Galiléen (assurément meilleur que le


référentiel de Copernic), si la durée de l’expérience est faible devant 229 .106 années ! ,
le référentiel de Copernic est bien galiléen et par conséquent le référentiel héliocentrique
est également galiléen car mSoleil  m Syst solaire .
En passant, un référentiel parfaitement galiléen est le référentiel barycentrique
de l’univers, car ce dernier est isolé, du fait qu’il est par définition unique et renferme
donc toute matière et toute énergie.
2.2.
Trajectoire
de la terre
Trajectoire
de Hohmann

Soleil

A
P

Trajectoire
de Mercure

1 G.m. M S G.m. M S 2 1
Em  .m.v    v( r )  G.M S .  
2
2.3. On a :
2 r 2.a  r a

5
2.4. Pour une orbite de Hohmann, seules les impulsions au départ et à l’arrivée suffisent
(le voyage est gratuit entre ces deux instants et il y a conservation de l’énergie mécanique
et du moment cinétique), par contre dans le cas d’une quelconque autre trajectoire,
la correction de la direction et de la norme de la vitesse doit être maintenu, continûment
au long du transfert, ce qui nécessite un apport énergétique ininterrompu par application
d’une force correctrice de la trajectoire, ce qui rend ce dernier plus coûteux.
Ceci étant dit : rien ne vaudra une comparaison quantitative concluante !

2.5. dHP = rM
dHA = rT
r r
a  M T = 99.106 km
2
r r
e  T M = 0,535 ( à ellipticité non négligeable)
rT  rM
 2 1 G. M S G.M S  r 
2.6. v A  v AH  v AT  G. M S .       2  T  1
 rT a  rT rT  a 
G. M S  rM 
   1  0 ; rM = rPM
rT  a 
G. M S  2 1 G. M S  r 
De même vP  vM  vPH   G. M S .     1  2  M 
rM  rM a  rM  a 
G. M S  r 
  1  T   0 ; rT = rAM
rM  a
3/ 2
T a3 T a 
2.7. tA-P =  = 8673381 s = 100,4 Jours = T . 
2 G. M S 2  rT 

2.8. Assistance gravitationnelle :


C’est l’exploitation de l’attraction d’un corps céleste (étoile, planète, ou satellites)
pour modifier la trajectoire et la vitesse d’un engin céleste.

L’assistance gravitationnelle sert à minimiser le coût de transfert d’orbite, en augmentant


ou en diminuant la vitesse de la navette.
Mais elle présente le défaut de rallonger la durée de transfert, par exemple ici pour la
mission BepiColombo, le voyage dure 7 ans = 2025- 2018, au lieu de 100 jours.

6
3- Motorisation de la sonde BepiColombo
3.1. L’unité de la force F est u( F )  Newton  kg.m.s 2
et l’unité du terme - Dm .ui est u( Dm vi )  kg.s 1.m.s 1  kg.m.s 2
la formule F définissant la force de poussée est bien homogène.

3.2. En appliquant le théorème de l’énergie mécanique


entre x = 0 et x , on obtient :
ui (x)
1 1
mi .ui2 ( x )  qi .V ( x )  mi .ui2 ( x  0)  qi .V ( x  0)  0 V (x)
2 2 ni (x )
 2.qi .V ( x ) 0 x d
 ui ( x ) 
mi
dm mi .ni ( x ).dx.S
3.3. Dm (x) = Dm = cte =   mi .S .ni ( x ).ui ( x )
dt dt
(M )
3.4. L’équation de Poisson en régime stationnaire s’écrivant V ( M )  0
0
qi
Ce qui implique que : V ( x )  ni ( x ) 0
//
, dans le cas d’invariances suivant y et z.
0
 U0  U 0 .x2
Dans la cadre de l’approximation : V ( x )  2 , V ( x )   A. x  B
//
3.5.
d 2.d 2
C.L. : V(x=0) = 0  B = 0
 U0  U0
V(x=d) = -U0   U 0   A.d  A 
2 2.d
 U0 x x qi .U 0 x x
D’où V ( x)  . (1  ) ; ui ( x )  . (1  )
2 d d mi d d
  0 //  .U
et ni ( x )  .V ( x )  0 20  uniforme
qi qi .d
 0 .U 0 qi .U 0 x x
Soit finalement : Dm ( x )  mi .S .ni ( x ).ui ( x )  mi .S. 2
. . (1  )
qi .d mi d d
 0 .U 0 2.qi .U 0 S. 0 .U 03 / 2 2.mi
Et en x = d : Dm  mi .S. .  .
qi .d 2 mi d2 qi

 S. 0 .U 0
3/ 2
 2.S . 0 .U 0
2
2.mi 2.qi .U 0
3.6. F   Dm .ui   Dm .ui ( x  d )  . . ex  ex
d2 qi mi d2
2.S. 0 .U 0
2
de module F 
d2

7
3.7. La puissance que le générateur doit fournir est :
2.S. 0 .U 0
2
2.S . 0 .U 0
5/ 2
2.qi .U 0 2.qi
Pem = ( F ).ui ( x  d )  2
. = 2
.
d mi d mi
N.B. : L’approximation proposée a amplement simplifié la démarche certes, mais mène
à la contradiction d’un débit massique variant avec x ! ce qui n’est pas compatible avec
le régime permanent.
Un calcul plus rigoureux donne : Dm   9 . S. 0 .U2 0 . 2.mi
3/ 2

 64  d qi
9 S . .U
et une puissance : Pem  Dm .ui2 ( x  d )   . 0 2 0 .
5/ 2
2.qi
 64  d mi
L’approximation a surestimé la puissance d’un facteur de : 2 / (9/64) = 14,2.

3.8. Le Césium, l’Hélium, le Mercure et le Sodium, sont remplacés par le Xénon, car,
o plus massif (le générateur électrique fournira moins de puissance à force égale),
o n’est par érosif (donc inoffensif aux matériaux constituants la navette)
o Non toxique
3.9. Le gaz éjecté doit être neutre pour éviter qu’il ne soit capté par la sortie de la tuyère,
ce qui l’empêcherait d’être jeté vers l’extérieur et rendra toute poussée impossible.
4- Sonde MPO :
4.1. Trajectoire
4.1.1. Le référentiel mercuro-centrique est le référentiel auquel on associe un repère centré
au centre de masse de Mercure d’axes dirigés vers trois étoiles lointaines.

4.1.2. Par la troisième loi de KEPLER appliquée au système mercure-sonde, on obtient :

4. 2
2 3
TMPO rMPO
  TMPO  2. = 8377,3 s = 2,32 heures
a3 G.M M G. M M
a M3
A savoir, la révolution de mercure vaut TM = 2.  63,6 Jours.
G. M S

4.1.3. La sonde est de type « polaire », pour lui permettre


d’observer toute la surface de la planète, par exploitation
de la rotation, propre de mercure (voisine de 88 Jours).
4.1.4. Après chaque révolution de la sonde, la zone observée
change à condition que la sonde ne soit pas mercuro-
synchrone. Ce qui loin d’être le cas.

8
4.2. Télescope de Schmidt – Cassegrain, perte d’image

4.2.1. L’approximation de l’optique géométrique, c’est le cadre dans lequel, on néglige


la diffraction, soit 100. < a où a est une dimension caractéristique des objets
« traversés » par la lumière de longueur d’onde .

4.2.2. - L’approximation de GAUSS est le cas où les rayons lumineux sont paraxiaux, càd
peu écartés et peu inclinés par rapport à l’axe optique du système.
- Dans l’approximation de GAUSS, on a stigmatisme et aplanétisme approchés.
4.2.3.
4.2.3.1. Particularités du télescope de Schmidt-Cassegrain :

-Comporte la lentille qui corrige les aberrations chromatiques.

-Présente le problème d’aberrations géométriques causées par le miroir primaire qui est
sphérique, alors que dans le Cassegrain, les aberrations géométriques sont très minimes
car le primaire est parabolique et le secondaire est hyperbolique (ces deux miroirs sont
stigmatiques pour leurs points conjuguées principaux : F pour le miroir parabolique
et FF' pour le miroir hyperbolique).

-Le télescope Cassegrain est équivalent à une lentille de grande focale (de quelques
cm à quelques dizaines de mètre), alors que le télescope de Schmidt-Cassegrain
est équivalent à une lentille de très faible focale, ce qui réduira son encombrement.

4.2.3.2. Pour une observation optimale, le capteur doit être placé dans le plan focal image
du télescope, car la surface de mercure observée y est très éloignée.
Ce qui correspond au plan focal image la lentille équivalente.

4.2.3.3.

l f'

L hMPO

Mercure

4.2.3.4. D’après la relation de Thalès, on a :


h
l   MPO  665m
f'

hMPO h
et L  .  N . . MPO  N .l  79,8 km
f' f'

9
4.2.3.5. Pour qu’un objet (ou une zone) sur mercure soit perceptible par le système, il faut
que les rayons issus de deux de ses points extrémaux soient captés par deux cellules
(pixels) différentes (s), et à la limite, leurs images soient séparées d’une distance  :
hMPO
D ≥ R =.  665m
f'

4.2.4.

4.2.4.1. Non le rayonnement émis par la planète mercure ne suit pas la loi de Wien, car :
.T = 4400 µm.K, largement différent de 2898 µm.K.

l
4.2.4.2. Le temps d’observation d’une zone de longueur l est :   256 ms
v

4.2.4.3. Le nombre de photons captés par un pixel pendant la durée  est :


 pix .  pix . .
N photons    6,558.109
h. h.c

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