La liberté d'expression

Recherche à faire :
Comprendre ce qu’est la liberté d’expression dans la loi Française
Comprendre ses limites et comment les faire appliquer en utilisant la loi
Comprendre les difficultés particulières de l’application de la loi sur Internet (entre autre les réseaux
sociaux)
Annexe 1-2 : Vidéo concernant la liberté d’expression
Annexe 3 : Point juridique sur la loi Avia
Annexe 4 : Extrait de la loi pour la confiance dans l’économie numérique
Travaux à rendre :
- A l’aide des deux vidéos et de vos propres recherches définissez la notion de «Liberté d’expression» et
son évolution dans le temps.
- Quelles sont les lois qui régissent la liberté d’expression en droit Français (les citer et en donner les spéci-
ficités)
- Qu’est ce que la Loi Avia ? Pourqui a-t-elle été Censurée par le Conseil d’état ? Que veut dire Censuré
en droit Français ?)
- Quelles sont les limites juridiques de la liberté d’expression (citez les textes juridiques utilisés en précisant
les spécificités)
- Quel est le but de l’usage de l’humour et de la caricature en terme de limite de la liberté d’expression ?
- Quelles sont les particularités de la liberté d’expression en ligne (LOI n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la
confiance dans l'économie numérique)
Date limite de rendu du travail 09 décembre
Evaluation du temps de travail
Recherche : 3 h Rédaction (au minimum 6 pages) : 3 h

Annexe 1 Annexe 2

https://www.youtube.com/watch?v=bekwRi7mGeM https://www.youtube.com/watch?v=6dfdxTOxmNE

«La
liberté consiste à pou-
voir faire tout ce qui ne nuit
pas à autrui»
Déclaration universelle des «Point de liberté sans loi»
droits de l'homme" de
1789 Rousseau « lettres écrites de la
«La liberté est le pou- montagne » 1764
voir de faire tout ce que les
lois permettent»
Montesquieu «De l’esprit des
lois» 1748
Annexe 3
Loi du 24 juin 2020 visant à lutter
contre les contenus
haineux sur internet https://www.vie-publique.fr/loi/

La proposition de loi déposée par la députée Laetitia Avia visait à renforcer la contribution des opérateurs
numériques à la lutte contre certains contenus manifestement haineux en ligne. Le Conseil constitutionnel
en a censuré de nombreuses dispositions.
Où en est-on ?
étape 1 validée : 13 mai 2020
Examen et adoption
Adoption définitive
étape 2 validée : 18 juin 2020
Conseil Constitutionnel
étape 3 validée : 24 juin 2020
Promulgation
La loi a été promulguée le 24 juin 2020
Elle a été publiée au Journal officiel du 25 juin 2020
Saisi le 18 mai 2020 d'un recours par au moins 60 sénateurs, le Conseil constitutionnel avait rendu sa décision
le 18 juin et a jugé contraires à la Constitution des dispositions portant atteinte à la liberté d'expression.
La proposition de loi a été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale le 13 mai 2020.
Le texte avait été déposé à l’Assemblée nationale le 20 mars 2019 par Laetitia Avia et plusieurs de ses col-
lègues. Il avait été adopté par l'Assemblée nationale en première lecture le 9 juillet 2019 et en première
lecture, avec modifications, par le Sénat le 17 décembre 2019. Après échec en commission mixte paritaire le
8 janvier 2020, la proposition de loi avait été adoptée en nouvelle lecture, avec modifications, respectivement
par l'Assemblée nationale le 22 janvier 2020 et par le Sénat le 26 février 2020.
La procédure accélérée a été engagée par le gouvernement le 2 mai 2019.
Comprendre le texte
La loi crée un observatoire de la haine en ligne, chargé du suivi et de l’analyse de l’évolution des contenus
haineux, en lien avec les opérateurs, associations et chercheurs concernés. L'observatoire est placé auprès
du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
La proposition de loi votée par le Parlement obligeait les opérateurs de plateforme en ligne et les moteurs de
recherche à retirer dans un délai de 24 heures, après notification par une ou plusieurs personnes, des conte-
nus manifestement illicites tels que les incitations à la haine, les injures à caractère raciste ou anti-religieuses.
Pour les contenus terroristes ou pédopornographiques, le délai de retrait était réduit à une heure. Dans sa
décision du 18 juin 2020, le Conseil constitutionnel censure ces dispositions.
Pour les contenus terroristes ou pédopornographiques, le Conseil considère que la détermination du caractère
illicite des contenus ne repose pas sur leur caractère manifeste mais qu'elle est soumise à la seule apprécia-
tion de l'administration, le délai laissé à l'opérateur pour s'exécuter ne lui permettant pas d'obtenir une décision
du juge. Pour le Conseil, le législateur porte une atteinte à la liberté d'expression qui n'est ni adaptée, ni pro-
portionnée au but poursuivi. Pour les contenus signalés par des personnes, le Conseil souligne le risque que
les opérateurs soient incités à retirer tous les contenus contestés, y compris ceux qui sont licites. C'est donc
une nouvelle atteinte à la liberté d'expression.

La censure de ces dispositions entraîne la censure des dispositions du texte qui organisaient la mise en oeu-
vre de l'obligation de retrait de contenus.

En complément

Légifrance
Conseil constitutionnel

Assemblée nationale

Conseil constitutionnel

https://www.vie-publique.fr/loi/268070-loi-avia-lutte-contre-les-contenus-haineux-sur-internet
Annexe 4
LOI n° 2004-575 du 21 juin 2004
pour la confiance dans l'économie
numérique (extrait) https://www.legifrance.gouv.fr/

https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=wAloCUG1ORjhkA1JkxNN3FW5kS9SQ-G5RyHd65U5QAE=