Références du devoir

Matière : EMC
Code de la matière : EC01
N° du devoir : 4
(tel qu’il figure dans le fascicule devoirs)

Pour les devoirs de langues étrangères, cochez obligatoirement

☐ LVA, ☐ LVB ou ☐ LVC

Vos coordonnées

Indicatif : 3022A02637

Nom : Knatef

Prénom : Walid

Ville de résidence : Tizi-Ouzou

Pays (si vous ne résidez pas en France) : Algérie

Saisir les différentes informations demandées puis commencez à saisir votre devoir en page 2.

Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales du correcteur :

1
 Modèle de copie Word

Votre texte passera automatiquement à la ligne pour

laisser une marge au correcteur (Marge obligatoire sur
chaque feuille, ne pas modifier).

Commencez à saisir votre devoir ci-dessous :

Bonjour mesdames et messieurs. Aujourd'hui, nous discutons d'une question sur la

démocratie et la nomination des dirigeants : doit-on utiliser une loterie pour distribuer les
charges publiques ? Les personnes qui occupent des postes politiques, juridiques ou
administratifs sont sélectionnées au hasard parmi une population par tirage au sort. Cette
pratique est très ancienne : elle était déjà utilisée dans la Grèce antique, notamment à
Athènes, où les citoyens étaient tirés au sort pour les postes importants de la ville. Le but de
la loterie était d'assurer l'égalité des chances, la représentation du peuple et la lutte contre la
corruption. Aujourd'hui, certains prônent le retour des loteries en politique comme alternative
ou complément aux élections pour renforcer notre démocratie moderne. D'autres s'y opposent
pour des raisons opposées. Je vais vous expliquer pourquoi je soutiens la loterie, mais je
reconnais ses limites et les conditions de sa mise en place. Dans la première partie, je
présente les arguments des opposants à la loterie. Dans la deuxième partie, je vais vous
expliquer les arguments qui soutiennent la loterie. Dans la troisième partie, je vous donnerai
mon avis personnel sur la question et vous proposerai quelques réflexions. Les opposants à la
loterie avancent plusieurs arguments pour rejeter l'idée. Le premier argument est la légitimité.
Selon eux, la loterie remet en cause le principe de souveraineté populaire, qui veut que le
peuple soit propriétaire du seul pouvoir et l'exerce en votant. Voter est un acte volontaire qui
exprime un choix et engage la responsabilité de l'électeur. Une loterie, en revanche, est un
acte aléatoire qui ne reflète pas la volonté du peuple et auquel les citoyens ne participent pas.
Les opposants à la loterie soutiennent donc que les représentants évalués par la loterie
n'auraient pas le droit de trancher. Un autre argument est l'expertise. Selon eux, les personnes
qui ne sont pas qualifiées ou intéressées par une fonction publique peuvent être nommées à la
suite d'une loterie. Les postes publics exigent des connaissances, des compétences et des
capacités particulières qui ne sont pas données à tout le monde. Les opposants à la loterie
craignent donc que les représentants choisis par la loterie ne soient pas en mesure d'accomplir
correctement leur tâche, commettent des erreurs ou se désintéressent de leur tâche. Le
troisième argument est le risque de manipulation. Ils disent que la loterie peut être détournée
ou influencée par des pouvoirs existants qui peuvent dicter les conditions de la loterie ou de
la commission. Les opposants aux loteries soulignent que certains gouvernements autoritaires
ont utilisé cette pratique pour donner à leur système politique une apparence démocratique
tout en conservant un pouvoir réel. C'est pourquoi ils craignent que la loterie ne renforce pas
la démocratie, mais plutôt l'affaiblisse ou la déforme. Les partisans du tirage au sort
présentent également plusieurs arguments pour soutenir cette idée. Le premier argument est
la représentativité. Selon eux, la loterie refléterait mieux la diversité de la société, en
intégrant des personnes d'horizons sociaux, culturels et géographiques différents qui
n'auraient pas postulé. La loterie encouragerait ainsi la participation citoyenne, la réflexion
commune et la prise en compte des intérêts communs. La politologue britannique Barbara
Goodwin, par exemple, défend la loterie comme véhicule d'une utopie égalitaire qui défie les
inégalités économiques et sociales créées par le marché et la bureaucratie. Un autre argument
est une pause. Selon eux, la loterie peut limiter les effets pervers du système électoral actuel,
qui favorise l'accumulation de la politique, de la clientèle et des mandats. Une loterie briserait
ainsi la logique de compétition, de carrière et de pouvoir qui caractérise souvent les élus. Cela
apporterait une dose d'aléatoire, de renouveau et de contrôle au processus démocratique. Par
exemple, la désignation de jurés pour les crimes les plus graves garantit l'impartialité de la
justice et le principe d'égalité devant la loi. Le troisième argument est une expérience. Selon
eux, la loterie peut être tentée dans différents contextes et à des fins différentes sans remettre
en cause l'ensemble du système démocratique. Ainsi, la loterie peut être utilisée pour désigner
des représentants pour un mandat court et limité, pour consulter les citoyens sur certaines
questions ou pour contrôler les activités des élus. Par exemple, l'Accord Citoyen pour le
Climat, qui a réuni 150 citoyens tirés au sort pour proposer des propositions pour faire
2
 Modèle de copie Word

avancer la transition écologique, a montré que les citoyens sont capables de s'informer,
d'échanger et de produire des propositions à la fois concrètes et ambitieuses. Après avoir
entendu les arguments des opposants et partisans de la loterie, je vais vous donner mon avis
personnel sur la question. Je pense que la loterie est une pratique intéressante pour renforcer
la démocratie moderne, mais elle ne doit pas remplacer les élections. Elle doit plutôt être
formulée en fonction des contextes et des objectifs qu'elle vise. Elle doit également avoir des
règles claires et transparentes qui garantissent le respect des principes démocratiques.

Mon avis repose sur plusieurs raisons. La première raison est que je reconnais les limites du
système électoral actuel, qui crée un clivage entre les citoyens et les élus, favorise la
domination de certains groupes ou intérêts et décourage la participation et la réflexion. C'est
pourquoi je crois qu'il faut innover et expérimenter d'autres formes de démocratie, qui
permettent de renouer le lien entre les gouvernants et les gouvernés, de diversifier les sources
de légitimité, de favoriser l'inclusion et la réflexion. L'un de ces outils peut être une loterie s'il
est utilisé avec sagesse et précaution. Une autre raison est que je me suis inspiré de l'exemple
de certains écrivains qui ont joué à la loterie politique. Par exemple, le politologue américain
James Fishkin a inventé le sondage délibératif, qui consiste à recueillir un échantillon
représentatif par tirage au sort pour être interrogé sur des questions d'intérêt public. Ces
citoyens reçoivent des informations contradictoires avant et après la consultation, discutent
entre eux et expriment leurs opinions. Les sondages consultatifs ont pour but de mesurer
l'évolution de l'opinion publique et d'obtenir des informations sur les décisions politiques.
Fishkin a essayé cette méthode dans plusieurs pays et sur plusieurs sujets différents, comme
la santé, l'éducation ou l'environnement. La troisième raison est que je base mon expérience
sur certains pays ou institutions qui utilisent les loteries en politique. En Suisse, par exemple,
les membres de certaines commissions fédérales ou cantonales ayant un rôle consultatif ou
décisionnel dans des domaines tels que l'éthique, la sécurité ou la culture sont tirés au sort. En
Irlande, les membres constitutionnels responsables de questions sensibles telles que le
mariage homosexuel ou l'avortement ont été choisis par tirage au sort. Ces exemples montrent
que la loterie peut avoir un impact positif sur la qualité de la démocratie en favorisant la
participation, la délibération et la légitimité. En conclusion, je crois que le tirage au sort est
une pratique qui mérite d'être explorée et expérimentée, mais ne doit pas être considérée
comme une panacée ou une solution miracle. La loterie n'est pas une panacée à tous les maux
de la démocratie, mais un outil parmi d'autres, qui peut présenter des avantages et des
inconvénients selon les circonstances et les procédures. La loterie ne doit pas remplacer les
élections, mais les compléter, créant un équilibre entre la volonté et le hasard, la compétence
et la représentativité, la légitimité et l'amertume. Arva doit suivre des règles claires et
transparentes qui garantissent le respect des principes démocratiques tels que l'égalité, la
liberté, la responsabilité et le contrôle. La loterie doit s'accompagner d'une information, d'une
éducation et d'une réflexion qui permettent aux citoyens attirés par la loterie de participer et
de s'exprimer. Les loteries doivent être évaluées et réglementées pour éviter toute dérive ou
manipulation. Les élus, les citoyens et les institutions doivent accepter et reconnaître la
loterie. Arva doit être discuté et débattu pour enrichir notre réflexion sur la démocratie et ses
enjeux. Merci de votre attention et merci de répondre à ma présentation.

SOURCE :
(1) Le tirage au sort : un juste moyen de sélection - Vie publique. https://www.vie-
publique.fr/parole-dexpert/274250-le-tirage-au-sort-un-juste-moyen-de-selection.
(2) Introduction. L’histoire du tirage au sort en politique - Cairn.
https://www.cairn.info/revue-participations-2019-HS-page-9.html.
(3) Le retour du tirage au sort en politique - Fondapol.
https://www.fondapol.org/etude/delannoi-le-retour-du-tirage-au-sort-en-politique/.
(4) Le retour du tirage au sort en politique | Cairn.info. https://www.cairn.info/innovation-
politique-2012--9782130590309-page-263.htm.
(5) Tirage au sort en politique — Wikipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tirage_au_sort_en_politique.
(6) Le tirage au sort: intérêt et limites | Le Club - Mediapart. https://blogs.mediapart.fr/pierre-

3
 Modèle de copie Word

khalfa/blog/011020/le-tirage-au-sort-interet-et-limites.