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THEME 1 : SCIENCE, CLIMAT ET SOCIETE

CHAPITRE 3 : LE CLIMAT DU FUTUR


Depuis le développement des outils informatiques, des modèles climatiques de plus en plus performants peuvent être
établis. Ils permettent de faire des prévisions sur le climat du futur. La communauté scientifique met en évidence le
lien de causalité entre les activités humaines émettant des gaz à effets de serre et le réchauffement climatique. Les
simulations d’évolutions du climat prévoient des conséquences multiples affectant l’ensemble du globe terrestre.

I – LES MODELES CLIMATIQUES


Les modèles climatiques reposent sur des calculs complexes. Les principes de modélisation consistent à décrire le
fonctionnement des différents sous-systèmes (océans, atmosphère, etc…) composant la planète Terre.
La validité des modèles est testée par comparaison avec des données connues. Les modèles climatiques sont des
outils de prévision du climat futur.

A. Les principes de modélisation


La température moyenne globale sur Terre est déterminée par les grands mécanismes de fonctionnement du système
Terre. Les principes de modélisation consistent à mettre en équation ces mécanismes de fonctionnement.
Les modèles climatiques doivent prendre en compte les nombreuses interactions et mécanismes de fonctionnement
des sous-systèmes (océans, biosphère, cryosphère, atmosphère, lithosphère) qui composent le système Terre.
Ils peuvent se répartir en trois catégories :
• Les mécanismes physiques : circulation des courants océaniques et des vents, échanges d’énergie, effet de serre,
albédo ;
• Les mécanismes biologiques : évapotranspiration des plantes, respiration, photosynthèse ;
• Les mécanismes chimiques : chimie de l’atmosphère (formation de l’ozone, destruction du méthane).
A cela s’ajoutent des interactions entre les sous-systèmes : ils échangent de l’eau et de la matière (échanges
biogéochimiques).

La méthodologie consiste à découper la Terre en toutes petites zones. Dans chacune de ces petites zones, ces
mécanismes sont mis sous forme d’équations mathématiques qui sont ensuite codées pour être traitées par des
logarithmes par des super-ordinateurs.
On introduit dans les modélisations des variables, telles que l’intensité du rayonnement solaire ou les émissions de
CO2.

B. La validité des modèles


Les modèles sont testés, de deux façons, pour vérifier que les calculs donnent des prévisions correctes et que les
modèles sont réalistes :
→ sur les climats connus des années antérieures : on vérifie que les résultats obtenus correspondent à la réalité des
mesures et observations effectuées par le passé ;
→ sur les paléoclimats : on vérifie que les calculs donnent des résultats proches du climat reconstitué à partir des
différents indices (pollens, fossiles, composition des glaces..).
C. Les modèles, des outils de prévisions
Les modèles climatiques sont nombreux et souvent spécifiques d’un sous-système. Ils sont associés pour devenir des
outils de prévision des variations climatiques globales ou locales sur les décennies ou les siècles à venir.
Le modèle climatique global est une combinaison des données des modèles de chaque sous-système. Il existe par
exemple un modèle pour l’atmosphère, un autre qui combine atmosphère et océan, pour prendre en compte leurs
interactions. Plus on associe de modèles et meilleures sont les prévisions.
Actuellement, il existe une vingtaine de centres climatiques dans le monde, disposant d’une quarantaine de modèles.
Ces modèles permettent des projections climatiques à l’échelle du globe (dans ce cas, la Terre est maillée en des
zones de 200 km de côté). Pour des prévisions plus fines, à l’échelle d’un pays ou d’une région, on diminue la taille
des mailles.
Le GIEC est le « Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ». Il étudie les impacts des activités
anthropiques sur les changements climatiques et propose des stratégies pour atténuer les changements climatiques.

II– LES SCENARIOS D’EVOLUTION DU CLIMAT


Les scénarios d’évolution du climat dépendent des hypothèses portant sur la quantité émise de GES. Les observations
associées aux modélisations montrent l’impact majeur des activités humaines libérant des GES sur le réchauffement
climatique. Les modèles prévoient les conséquences du réchauffement climatique sur l’ensemble des sous-systèmes
composant la planète.

A. Les conséquences des activités humaines


Les conséquences des activités humaines sont prépondérantes dans le phénomène de réchauffement climatique.
Elles sont essentiellement corrélées à l’émission des GES tels que le CO2 ou le méthane.
Les émissions anthropiques de CO2 ont augmenté depuis la révolution industrielle, surtout à partir du début du XX ème
siècle avec l’utilisation du charbon comme source d’énergie pour faire fonctionner les machines (industries,
locomotives, etc…).
Depuis la seconde guerre mondiale, ces émissions de GES ont explosé, en lien avec la combustion des hydrocarbures
(transports, industries, chauffage…). La production de ciment ou encore la déforestation participent également à
l’émission de CO2 dans l’atmosphère.

On peut constater que la température suit la même


progression que la concentration de CO2 atmosphérique, ce
qui confirme la responsabilité de l’Homme dans le
réchauffement climatique.

D’autres GES d’origine anthropique participent au


réchauffement climatique, notamment le méthane, libéré
par certaines activités agricoles (élevages), les fuites de gaz
ou encore la fermentation dans les sites d’enfouissement des
déchets ou le dégel du permafrost.

B. Les conséquences du réchauffement climatique


Les conséquences du réchauffement climatique sont quantifiables en termes de température globale de la planète,
de niveau et d’acidification des océans, de phénomènes météorologiques (sécheresses, canicules, inondations…).
Les modèles prévoient également des répercussions importantes sur les écosystèmes.
Les modèles du futur climat sont établis pour différents scénarios, allant de l’arrêt des émissions de GES à une
production accrue de ces gaz. Toutefois, tous les modèles s’accordent sur les conséquences communes du
réchauffement climatiques, qu’il soit faible ou élevé. C’est l’intensité des conséquences qui varie.
Quelques conséquences prévues par les modélisations :
→ modification du régime des pluies et amplification des phénomènes climatiques extrêmes,
→ accroissement de l’évaporation au niveau des océans et de l’évapotranspiration des végétaux → modification du
cycle de l’eau,
→ fonte des glaciers, dilatation des océans → augmentation du niveau marin
→ acidification des océans,
→ perturbations des écosystèmes, disparition d’espèces incapables de s’adapter
Dont l’Homme ?

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